« Oui messire Earl est plutôt versé dans la médecine, je suis sûr qu'il pourra aider Agathe. Il est nous est venu en aide plusieurs fois. C'est d'ailleurs comme ça qu'il a rencontré Mademoiselle. Maintenant pour ce qui est de sa réputation... » Il baisse les yeux en se frottant la nuque. « Il est d'origine étrangère de par sa mère. Je crois que c'est ce qui explique son tempérament assez... excentrique. Excentrique, oui c'est le mot ! À vrai dire, tout le monde a été très surpris que le baron lui ait proposé la main de sa fille ! Notre Seigneur ne semble pas du tout le porter en son coeur, surtout depuis... enfin vous savez quoi. »
Le serviteur est bavard. Il est aussi un peu trop attentionné car il saisit un des bras d'Aerin et en examine les entailles.
« Ah vous vous êtes pas loupés dis donc ! Voulez-vous que je vous emmène jusqu'à une chambre pour vous déshabiller ? » En effet, les vêtements d'Aerin sont couverts de terre et même déchirés par endroits. Dans la précipitation elle a abimé sa tenue et certaines de ses écorchures saignent encore. « Faudrait nettoyer tout ça. Je suis sûr qu'on peut vous prêter une chemise et un pantalon ! Et tant qu'à faire, le banneret pourra examiner votre jambe. »
Il interpelle déjà une collègue qui passe dans le couloir avec un linge tâché de sang.
« Mireille, tu peux apporter une bassine et du linge propre dans une des chambres pour le chevalier ? »
« Hum d'accord mais Agathe a été mise dans la seule chambre de libre pour les invités. »
« Vraiment ? Monseigneur a donné l'authorisation ? »
« Il n'est au courant de rien, il fait sa sieste ivre mort comme d'habitude. »
« Bon on peut mettre le chevalier et Agathe ensemble alors ? »
« Ah non il faut qu'elle se repose ! » La servante fusille du regard Aerin qui n'a pourtant pas eu son mot à dire dans la conversation. « Et puis franchement son état est pas beau à voir. Ne préféreriez-vous pas être plutôt installé dans le salon de thé Messire ? »
Aerin
Première mission
Je comprend mieux certaines choses, merci pour vos explications !
Elros sourit doucement, il était gentil avec lui, alors il allait lui rendre l'appareil. Cependant, les choses prirent un tournant bien trop rapide pour le jeune chevalier. On lui demandait s'il voulait se déshabiller pour changer de vêtements, il resta légèrement muet pendant quelques secondes puis voulu dire quelque chose...Cependant, le jeune domestique prit très vite la parole pour interpeller une autre domestique, qui s'appelait Mireille, pour apporter du linge propre et une bassine. Elros releva le regard vers la dame et ouvrit de grands yeux, puis de nouveau sur le domestique, suivant leurs échanges des yeux. Oh non, mais ce n'est vraiment pas son jour aujourd'hui ! Il était, bien évidemment, hors de question de se changer dans la même pièce qu'une blessée...Et encore plus avec son secret...Alors il réfléchit un instant à la demande et hoche la tête.
Au vue de la situation, je ne préfère pas embêter cette pauvre Agathe, elle a besoin de repos et ma présence la dérangerait...au vue de votre proposition, me retrouver dans un endroit ou je pourrais être seul m'ira très bien. Je demanderais juste à ne pas être déranger, je tiens à avoir une certaine...intimité. Pour ce qui est de Messire Earl, s'il a la possibilité d'inspecter ma jambe, je ne serais pas contre. Merci beaucoup pour votre bienveillance !
Il était dans de beaux draps...S'il ne pouvait pas avoir un endroit où il pourrait être seul, la suite des événements deviendrait compliquée. Il avait bien fait le nécessaire pour sa poitrine, mais si quelqu'un devait analyser ses blessures à ce niveau-là, cela ne sera pas bien pour lui.
« Vous êtes certain de ne pas avoir besoin d'aide Messire ? Il semble que vous ayez des écorchures dans le dos aussi... » S'inquiète le serviteur en tirant les rideaux plongeant la pièce dans l'obscurité pendant qu'une autre bonne apparait et dépose timidement une tenue de domestique de rechange, des bandages et une bassine d'eau propre avant de disparaitre. « Je dirais au banneret de venir vous voir dès qu'il en aura fini avec Agathe. » Assure-t-il en attendant d'être congédié.
Aerin
Première mission
Je vous remercie pour votre bienveillance, mais cela ne sera pas nécessaire, je m'occuperais de ces blessures plus tard.
Le domestique referma le rideau et Elros se retrouva dans le noir complet. Il remerciait une énième fois la personne d'un hochement de tête et regarde la tenue ainsi que la bassine. Décidément, il devrait peut-être penser à changer de stratégie et de ne pas agir avec impulsivité. Il soupira un moment, posant sa main sur son front et répondit au domestique.
Je ne manquerais pas d'attendre le banneret.
Une fois seul, il s'assit un moment et posa ses mains sur son visage. Il avait fait une terrible erreur, à cause de lui, il donne une mauvaise image et cela le déprimer un peu. Il aurait dû rester au lit plutôt que de tout gâcher. Être un homme avait des avantages, mais aussi pas mal de défaut... Enfin bref, il regarda l'état de ses habits et soupira grandement avant d'enlever sa veste et de regarder autour de lui. Est ce qu'il y avait un endroit où se cacher un peu mieux au cas où ? Il n'était pas aussi bête de se changer ainsi dans une salle où des personnes pourraient venir par mégarde. Il enleva alors son haut et resta sur ses gardes, nettoyant doucement les blessures en retenant un grognement et enroule le bandage comme il faut, remet le bandage sur sa poitrine et enfile de nouveau sa chemise.
- HRP:
- Aerin nettoie ses blessures et met des bandages sur les zones, puis met le haut qu'on lui a donner avec sa veste dessus (si jamais elle a le temps). Comme je ne sais pas jusqu’où je peux aller, j'espère que ça ira çxç
Et puis au bout d'une vingtaine de minutes les bruits se font plus importants, deux éclats de voix masculines éclatent tant et si bien que le domestique qui s'inquiétait pour Aerin toute à l'heure revient taper à la porte, paniqué :
« Messire ! Messire venez tout de suite ! Je crois qu'Eugène et le banneret vont en venir aux mains ! »
En effet, dans le hall d'entrée, Eugène barre la route à un grand homme (plus d'1m90) d'une trentaine d'année, très pâle, des cernes aussi marquées que la sévérité de ses traits. Il est bien habillé en teintes monochromes de noirs et blancs assorties à sa drôle de chevelure même si son souffle saccadé, ses bottes poussiéreuses et son front perlant de sueur indique qu'il vient de courir. C'est sans gêne qu'il peste contre le second du majordome :
« Mais il va me foutre la paix l'autre gougnafier ? »
« Hors de question vous n'êtes pas le bienvenue ici ! »
« M'enfin c'est votre putain de jardinier de mes deux qu'est venu m'chercher ! »
« Et justement en tant que second de cette maison, c'est à moi qu'incombe sa sécurité. Il est absolument hors de question de laisser un goujat de votre espèce poser ses pattes dessus ? »
Earl a alors un mouvement en avant, il s'approche d'Eugène qui le défie le torse bombé et le fusille du regard en grognant :
« Qui c'est que tu traites de goujat espèce de Jean-Foutre ? » Malgré la carrure imposante du banneret, Eugène n'en démord pas.
« Vous Monsieur. Vous êtes un grossier goujat doublé d'un meurtrier ! »
Earl lève le bras, prêt à frapper le premier. Aerin n'a que quelques secondes pour désamorcer la situation si elle le souhaite avant que les deux hommes ne se battent comme des chiffoniers !
T'inquiètes pas c'est parfait ! Je m'adapte
Aerin
Première mission
Une situation plutôt critique était en train de se dérouler devant ses yeux. Chacun sur ses positions, Eugène n'en démordait pas..Il est vrai qu'il avait entendu le jardinier courir pour aller le chercher. Le calme précédent était maintenant terminé et les voilà en train d'hurler pendant qu'une blessée se reposer. Il fallait agit vite, mais que faire ? Avec sa malchance, il risquerait d'aggraver la situation..Mais si personne n'intervient, il y aura bien plus de blessés que nécessaire. Prenant son courage à deux mains, le chevalier s'approcha alors doucement et se posta à côté d'eux, les regardant l'un après l'autre.
S'il vous plaît, il y a une patiente qui a besoin de repos. Elle est grièvement blessée et sauf erreur de ma part, Monsieur le Banneret est un très bon médecin. Je comprends vos inquiétudes et vos revendications Messire Eugène, cependant l'enquête est toujours en cours et je ne dispose d'aucun élément contre monsieur le banneret. Pour le bien de Madame Agathe, vous pourrez l'accompagner dans la salle ou elle se repose. Ou alors je peux accompagner le banneret et ainsi veiller.
Elros passa ses mains devant lui pour essayer de calmer le jeu, sentant les regards sur lui. Qui l'écouterait ? Sans doute personne, mais il ne pouvait rester les bras croisés. En sachant que ses soupçons se dirigent progressivement vers quelques personnes, il n'était sûr de rien. Il ajouta alors doucement :
J'ai également des questions à vous poser monsieur le banneret, est ce qu'une fois la santé d'Agathe examiner, il me serait possible de nous entretenir dehors ?
Le jeune chevalier sourit un peu, mais gardant en tête la gravité de la situation. Au pire, ils s'énerveront contre lui et cela permettrait de ne pas se disputer ainsi.
- HRP:
- Aerin va donc essayer de calmer le jeu et proposer par la même occasion une discutions avec le banneret.
« Vous êtes qui d'abord ? Un autre guignol venu me coller aux pattes ? »
« Il s'agit du chevalier Brindal, engagé pour retrouver l'assassin de Mademoiselle. » Explique timidement le valet venu chercher Aerin.
« Allons donc... » Ses yeux cernés continuent de toiser de haut en bas le chevalier pendant qu'Eugène reprend :
« Je vous prie donc de sor- »
« Oh pousse-toi de là vilain ! » Earl ne lui a pas laissé le temps de finir sa phrase et l'a dégagé d'un grand geste du bras pour s'engager dans les escaliers. Le second le suit en pestant mais le banneret semble cette fois-di déterminé à l'ignorer : il se dirige droit vers la pièce où est alitée Agathe comme s'il connaissait la maison.
Earl, Eugène et Aerin entrent donc dans la chambre. La bonne est assoupie sur un lit, sa jambe surélevée par une pile d'oreillers, complètement tordue puisque le genou est placé dans un axe anormal et probablement très douloureux. Son crâne est entourée d'un bandage sanguinolent. Tirant une chaise pour s'asseoir à son chevet, Earl désigne Eugène toujours en train de protester et s'adresse à Aerin :
« Chevalier, rendez-vous utile et faîtes-le taire, j'ai du travail. » Sortant un scalpel d'une de ses poches, c'est avec une délicatesse qu'on ne lui soupçonnerait pas qu'il défait le pansement de fortune autour du front d'Agathe et soulève doucement sa tête pour en examiner les blessures. Toutefois, alors qu'il se recule avec un grognement, la blessée se réveille en sursaut. Elle jette d'abord un coup d'oeil ahuri à la pièce puis pâlit et se met à trembler, aux bords des larmes.
« Vous voyez, vous êtes si terrifiant que les femmes pleurent en vous voyant ! » S'exclame Eugène.
« Non mais vous vous foutez de moi ? C'est clairement en posant les yeux sur vous qu'elle a commencé à paniquer ! »
Et les voilà qui se remettent à se disputer pendant qu'Agathe se recroqueville en silence du mieux qu'elle le peut sous ses draps, visiblement atterrée par quelque chose. Ou quelqu'un.
Aerin
Première mission
Il vit alors la pauvre Agathe allongé, la jambe en équerre et l'air bien fatigué. Cela lui serra le cœur de voir cela, il aurait dû aller la voir plutôt que d'aller inspecter la scène..Mais les choses étaient faites. Earl prit alors une chaise et commença son examination. Devant la demande du banneret, il hocha la tête et s'approcha de l'intendant pour le distraire le temps que le banneret traité patiente. Cependant, la suite des événements la fit comprendre quelque chose dont elle avait des doutes depuis le début...La réaction au réveil de la jeune femme fut terrifiante. Quelqu'un dans cette pièce était à l'origine de cette frayeur. La voir se cacher sous les draps lui fit un petit choc et il fronça les sourcils. Un événement avait dû se produire pour qu'elle réagisse ainsi...Est ce que le coupable de son accident est présent dans cette pièce ? Il tapa alors dans ses mains pour ramener le silence et regarda les deux hommes, visage sérieux.
S'il vous plaît messires...Madame Agathe ne peut clairement pas être soignée dans ces conditions ! Vous pourrez vous disputer après, mais pour le moment, madame Agathe à besoin de ses soins...
Puis vint la partie questionnement...Est ce que c'est le banneret ou Eugène qui a amené ce genre de comportement ? S'il faisait sortir Eugène, est ce qu'il prendrait le risque de perdre une personne aussi précieuse ? Il fronça un peu les sourcils en réfléchissant, qu'est ce qu'il pouvait faire...Le chevalier ne pouvait pas poser directement la question à la jeune femme...Il serra les poings et les détendit.
Au vu de la situation, je pense qu'un minimum de bruit et le mieux...Messire Eugène, est ce qu'il serait possible de rester seul avec le banneret et un domestique ? D'après la réaction de Dame Agathe, la présence de tout ce bruit la terrorise. Vous pourrez rester non loin si vous le désirez. Comme vous ne voulez pas laisser monsieur le banneret seul avec Dame Agathe, je pense que cela pourrait faire une bonne contrepartie.
Mensonge ? Certainement ! Si Eugène sort et que cela calme la domestique, alors cela voudrait dire qu'il a quelque chose à voir avec tout cela. Elros jouait gros sur ce coup-là...Est ce que tout allait se passer correctement ? C'était le seul moyen... Vu qu'il suspecte le banneret, le savoir en compagnie du chevalier le fera peut-être changer d'avis ? Rien n'était certains mais il fallait tenter le coup.
- HRP:
- Aerin comprend que quelque chose cloche en voyant la réaction d'Agathe et prend la décision, après mure réflexion, de faire sortir Eugène de la pièce. Elle a clairement des doutes sur lui..
« Merci. » Il se saisit d'une bassine d'eau et d'un linge qu'il trempe dedans. « Allonge-toi sur le côté Agathe, ton crâne est effectivement ouvert mais pas tant que ça. Pas besoin de points ni rien, ça devrait se refermer naturellement à condition de bien panser ça. » Elle ne répond pas et se laisse faire par le noble qui écarte délicatement ses cheveux pour nettoyer la bosse carmine qu'elle a à l'arrière de la tête. « Qui t'a fait ça Agathe ? » Silence. Il continue à éponger sa plaie. « Ce connard d'Eugène ? » Elle a un soubresaut et prend enfin la parole avec une voix tremblotante :
« N-non je suis tombée dans les escaliers. C'est tout. »
« Hum. »
Earl est dubitatif mais n'insiste pas. Il semble réfléchir un instant, puis fait grincer sa chaise sur le parquet alors qu'il s'installe au bout du lit pour examiner un moment la jambe.
« Brindanne. Je vais avoir besoin de vous. Posez une main ici et une autre là et maintenez-lui fermement la cuisse. Je vais devoir remettre ça en place. » Agathe proteste mollement mais le banneret n'y prête pas attention, il retrousse déjà ses manches. « Je vais pas te mentir Agathe, ça va faire un mal de chien mais si tu veux avoir une chance de marcher à nouveau sur tes deux jambes il faut passer par là. »
« N-non. S'il vous plaît... »
« Tu préfères que je t'ampute peut-être ? » S'agace-t-il alors en faisant tourner son scalpel entre ses doigts comme une menace.
Aerin
Première mission
Il allait ajouté quelque chose, mais la suite se déroula bien vite. On lui demanda de l'assister pendant ce calvaire qui allait se produire. Elros ouvrit de grand yeux mais hocha la tête, redressant ses manches et regarde où appuie le banneret. Le chevalier s'apprête à poser ses mains aux endroits désignés, mais la blessée avait l'air de ne pas être d'accord. Elle avait l'air vraiment inquiète, alors Elros se rapprocha un peu et prit une serviette qu'elle plia et le tendit a la domestique, sourire aux lèvres.
Vous avez été très courageuse Dame Agathe, ce qui vous est arrivé ne doit pas vous empêcher de marcher comme n'importe qui. Soyez encore un peu courageuse, après cela, tout ira mieux, d'accord ? Tenez, vous pouvez mettre cela entre vos dents pour mordre et canaliser vos cris. Cela permettra également de ne pas inquiéter toute la demeure.
Elros lui sourit doucement en revenant à sa place une fois qu'elle a récupérer le tissu et il se remet en position, posant ses mains aux endroits où le banneret lui avait montrée et appuie fermement pour pas qu'elle bouge sa jambe. La douleur au bras aller certainement lui faire mal, mais pour le bien et l'avenir d'Agathe, elle supportera la douleur.
L'Oeil passera directement après ton lancer pour reprendre la narration.
Bonne chance !
'L'oeil a statué sur ' : 64
« Je compte jusqu'à 3. 3... 2... » Évidemment il y va à 1.
Un craquement sinistre fend l'air, suivi d'un cri étouffé. Agathe, pâle comme la mort, a les larmes aux yeux mais au moins sa jambe est maintenant en place. « Vous pouvez lâcher maintenant. » Il revient au chevet de sa patiente et glisse un petit flacon sorti de sa poche en lui murmurant. « Pour la douleur. 1 goutte toutes les 3 heures sous la langue. Pas plus. C'est important. » Puis c'est sans ménagement qu'il éclate la chaise au sol sur laquelle il était assis il y a 5 minutes et en utilise les morceaux pour confectionner une attelle rudimentaire à la bonne. « On va dire que ça fera l'affaire pour l'instant. Reposez-vous maintenant. » Grogne-t-il une fois son travail achevé avant de quitter la chambre, tenant la porte en signe qu'Aerin devrait le suivre.
Une fois tous les deux dehors, Earl croise les bras et interroge le chevalier :
« Bon de quoi vous vouliez causer Brindanne ? Et faites vite parce que je suis pas vraiment le bienvenue ici. Commencez d'ailleurs par m'expliquer pourquoi vous boitez. »
Effectivement, les blessures dues à sa malheureuse gamelle depuis le balcon n'ont pas échappé à l'oeil vigilant du banneret.
Aerin
Première mission
Vous avez été courageuse, bravo Dame Agathe. Nous allons vous laissez vous reposer. S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à m'appeler, je me dépêcherais de vous rejoindre..
Elros suit alors le banneret hors de la chambre et referme doucement la porte derrière eux. Il soupire de soulagement et redresse son regard pour croiser celui d'Earl et réfléchi à ce qu'il allait dire...Il se gratta machinalement l'arrière de la tête avant de répondre à celui-ci.
Alors pour ma jambe, une simple erreur de calcul, avec un peu de repos cela ira sans doute mieux après quelques jours. Ensuite, pour les questions, ce serait en rapport avec le décès de mademoiselle... Après quelques trouvailles, je voulais savoir si vous saviez si elle avait une meilleure amie ? Comment se comporter Madame là dernière fois que vous l'avez vue ?
« Ça fait beaucoup de gens qui tombent en une journée pardi. »
« Même commentaire que pour Agathe. Faîtes-vous soigner correctement si vous ne voulez pas finir infirme. » En effet la cheville d'Aerin a doublé de volume ce qui n'est peut-être pas bon signe mais le banneret continue : « Annie avait pour amie d'enfance la fille du noble voisin, Élise qui était mon ex-fiancée. » Mais lorsqu'il s'agit de parler de leur dernière entrevue, Earl semble curieusement perturbé. Il fuit le regard de son interlocutrice et sa voix se fait hésitante : « Annie... la dernière fois que je l'ai vue elle était... comme d'habitude. Si j'avais su... Je ne l'aurais jamais laissée toute seule ce soir-là... »
Il se ressaisit tout de même rapidement et toise à nouveau droit dans les yeux Aerin de son regard perçant
« Son meurtrier ne m'échappera pas. Je suis tout près de l'attraper... »
Aerin
Première mission
Vous avez raison...Qu'est-ce que je devrais faire messire ? Je ne m'étais pas rendu compte qu'elle avait autant gonflé...Est ce que vous pouvez l'examiner ? Cela vous donnerez un justificatif de votre présence encore dans la demeure.
Puis la suite apporta des réponses qu'elle ne croyait pas possible. Le E était donc cette Elise...L'ex-fiancé du banneret. Il fronça un peu les sourcils et écouta la suite, la réflexion se lisant sur son visage. Donc les lettres de menace venait de cette histoire, mais quel lien pourrait-il y avoir ? Il n'y avait clairement pas de place pour ce qu'elle pense...Il y avait des preuve qui implqué cette fameuse amie d'enfance et cela ne lui disait rien qui vaille.
Je comprend mieux alors de qui viennent les lettres. Messire, est ce que vous étiez au courant de ce qu'il se passait entre son amie d'enfance et la jeune Dame ?
Il avait posé la question pour en savoir plus et essayer de trouver une autre piste qui appuie ses hypothèses. Dans une société ou les preuves, sont nécessaire, il en avait que très peu pour lui permettre de dire avec force qui était le coupable. Il avait bien remarqué le comportement du banneret, mais cela devait être en rapport à ses regrets. Il rajouta le fait qu'il était proche de l'attraper... Donc il avait des doutes ?
Donc vous avez également des pistes... Est ce que vous pouvez me faire part de qui vous pensez être le coupable et quel est le but ?
« Quant aux lettres je suis surpris qu'Annie les ait gardées. Elle espérait probablement se rabibocher avec Élise. Lorsque j'ai rompu mes fiançailles avec elle l'a très mal pris et s'est mise en tête de se venger sur Annie. » Soupir. « Mais je ne pense pas qu'elle soit capable d'aller jusqu'à tuer. C'est évident que le meurtrier c'est le Baron. Vous saviez qu'il battait sa fille et son personnel ? C'est pour ça qu'il veut absolument me faire porter le chapeau, il sait que je suis proche de la vérité. » Affirme Earl, très sûr de lui avant d'esquisser un mouvement vers le salon de thé dans lequel Aerin s'est changé :
« Allons là si vous voulez que je regarde votre jambe. »
Aerin
Première mission
Donc il était au courant de cela, c'était pas vraiment étonnant et en l'écoutant, il comprit rapidement que pour le banneret, elle n'aurait pu faire cela...Enfin, sauf si elle avait payer quelqu'un pour le faire. Mais en tant que meilleure amie, est ce qu'elle aurait pu dire à tout le monde pour son état ? Est ce qu'il devait annoncé au banneret qu'elle était peut-être enceinte ? Il ne savait pas réellement ce qu'il devait faire avec cela..Si cela se trouve il le savait ou..pas du tout. Il lui indiquerait ce fait une autre fois.
Puis les paroles du banneret surprirent le chevalier. Le baron ? Il est vrai que le chevalier n'avait pas réellement prêté attention à cela, trouvant l'hypothèse un peu folle. Mais le banneret en était convaincu et par la suite, il expliqua que le baron battait sa fille et son personnel...Mais alors est ce que Eugène pourrait être sous les ordres du baron ? Cela expliquerai la peur d'Agathe en le voyant...Pourquoi le Majordome n'avait pas peur ? Tout cela n'avait aucun sens. La piste qu'il croyait possible venait de perdre tout son sens.
Il suivit alors le banneret jusqu'au salon de thé et se posa sur un fauteuil, se préparant pour l'examen de sa jambe. Il réfléchit alors et reprit la conversation, une fois bien installé.
Donc vous pensez que le baron serait le meurtrier...Ce n'est pas une piste impossible...Si c'est le cas, cela pourrait expliquer les émotions de la jeune Dame dans la page de journal que j'ai trouvée...Je vais vous posez une question qui parait peut-être fou, mais... étiez vous au courant pour l'état de madame ? Est ce que vous saviez ce qu'elle attendait ?
Il ne pouvait mentir ou cacher cela. Au pire il le savait et ils lui donneraient d'autres informations, au pire il ne savait pas...Dans tout les cas, il ne pouvait pas faire ça.
Plus j'y pense, plus je me demande si la personne qui a commis ce crime n'était pas sous les ordres de quelqu'un...Cela pourrait expliquer pas mal de chose...
« Hum l'état d'Annie ? Oui, elle attendait le mariage avec empressement. » Les mains du banneret sont froides. Elles manipulent sans gêne la cheville du chevalier, palpant doucement la peau gonflée et bleutée. « C'est une entorse. Idéalement il faudrait mettre ça dans une bassine de glaçons pour faire dégonfler mais vous aviez raison, en vous reposant ça devrait se résorber seul en quelques jours. » Il relève la tête. « Oui il est possible que le tueur soit un assassin engagé par quelqu'un. La blessure d'Annie était profonde et précise. Après, le Baron est un guerrier expérimenté, il a égorgé lui-même beaucoup de monde lors des escarmouches contre les protestants. »
Lâchant doucement la jambe d'Aerin, il se redresse et croise les bras.
« Bon tant qu'à faire retirez votre chemise. Je vais refaire vos bandages correctement. »
Le ton est si autoritaire qu'il ne laisse pas de place à la discussion. Et pourtant pour des raisons évidentes, Aerin n'a peut-être pas intérêt à s'exécuter. Toutefois elle a déjà pu voir à quel point il est difficile de dire non au banneret.
Aerin
Première mission
Il est vrai qu'en apprenant ce genre d'information, cela ne va pas dans le sens de Messire le baron...Mais cela semble serait si simple...Mais également le plus logique...Je devrais me pencher également sur cette piste...On ne pense pas assez aux parents pour ce genre d'affaire...Je vous remercie Messire.
Puis soudain, le banneret se redressa en croisant les bras et annonce son envie de vérifier les blessures dans le dos du chevalier. Se reculant un peu, il secoua alors la tête et serra deux morceaux de sa veste dans ses mains et secoua doucement la tête en tremblant un peu. il ne pouvait définitivement pas le laisser faire. Il était au pied du mur, de une il ne voulait pas qu'il se rende compte qu'il était une femme, mais surtout il ne souhaitait pas montrer les blessures engendrées par sa marâtre. Il se recula un peu sur sa chaise, baissa les yeux, se mordilla la lèvre et trembla légèrement. Même si cela n'était pas la cause principale, il allait devoir jouer sur des vraies blessures enfouie dans son cœur pour convaincre son interlocuteur.
Je suis désolé, Monseigneur mais... pas mon dos... J'ai... J'ai horreur qu'on me...touche là alors... je me débrouillerai pour les bandages.." il finit par murmurer tout bas en serrant plus fort sa veste "s'il vous plait"
Il tourna la tête, fuyant son regard et espère au plus profond de son coeur qu'il ne décide pas de le voir quand même, cela risquerait de lui coûter la vie et aussi la réputation de sa belle-mère, même si ce point là, Elros s'en foutait largement.
L'Oeil passera directement après ton lancer pour reprendre la narration.
Bonne chance !
'L'oeil a statué sur ' : 84, 97
« Bon d'accord mais faudra pas venir chouiner plus tard quand vous aurez des pustules dans le dos parce que ça été traité n'importe comment. Et d'ailleurs faîtes pas cette tête, j'vais pas vous bouffer. On dirait une pucelle qui s'apprête à se faire... »
Il ne finit pas sa belle métaphore qu'un bruit de porcelaine brisé suivi d'un long cri de rage l'interrompt :
« QUOI ? CE SCÉLÉRAT EST ICI ? » C'est indubitablement la voix du baron.
« Et merde ! » S'exclame Earl en sautant sur ses deux jambes tandis qu'au dessus de leurs têtes le plafond semble presque trembler sous la démarche lourde du propriétaire des lieux qu'on peut entendre se jeter dans les escaliers. « Faut que je file. »
« OÙ EST-IL ? » Rugit le baron dans le couloir alors que son ex-gendre se jette sur la fenêtre, l'ouvre et file dehors en jetant un dernier regard à Aerin :
« Veillez sur Agathe. »
C'est à ce moment que la porte du salon de thé s'ouvre en claquant et que le baron entre, les yeux rouges et le nez rouge, l'épée à la main et la colère sur le visage.
« OÙ EST CE MISÉRABLE ? »
Eugène, sagement rangé derrière son maître, semble presque se rire de la scène. Nul doute que c'est lui qui est parti chercher son seigneur.
Que faire ?