To the call of the taste of freedom
Face à l’armoire, l’air pensif, un essai puis un deuxième. Une sortie de prévu, de beaux vêtements il fallait comme accoutrement. Cependant, au programme, une activité possiblement salissante, ce serait embêtant… Tu ne sais quoi choisir entre tes vêtements les plus élégants ou les moins encombrants. Lors d’une journée libre, tu préférais être la plus charmante possible. Néanmoins, tu t’étais décidé d’aller dans un lieu où le blanc et la dentelle seraient plus déconseillés. Enfin, il fallait te décider ! Tu prends l’option d’une simple robe bleu marine bien qu’aux quelques coutures dorées. Face au miroir, tu t’en satisfais, un sourire se dessinant sur ton visage. Sans ornements, une simple couette bien qu’un maquillage discret. Tu tapes des mains, avances d’un pas confiant, laissant les talons de tes bottes claqués au sol.
À peine sortie que tu inspires un bon coup. Profite de ce soleil si doux. Une frustration certaine de ne point avoir plus d’apprêts. Mais une joie de pouvoir malgré tout être de toute beauté. Oui, tu complimentais ton physique, oui, tu t’en vantais. Mais il s’agissait là d’une force qui te permettait d’avancer avec fierté. Un pas après l’autre, le dos droit. Sachant parfaitement où aller, où son corps allait la guider. Tu étais plutôt impatiente d’y aller. Rien que d’y penser, tu avais envie d’accélérer. Qu’avais-tu donc prévu en cette journée ? Un rendez-vous galant ? Oh certainement pas. Ce genre de choses ne te ferait pas autant d’effets. Retrouver ta meilleure amie ? Tu aurais bien voulu, mais Lisbeth avait ses propres affaires. Alors quoi ?
Soren Nielsen.
Tu avais entendu parler de lui. De ses chevaux et de ses écuries. Pourquoi cette soudaine curiosité ? Cette envie de le rencontrer ? Ce n’était pas vraiment la personne en elle-même que tu voulais saluer. Tu avais des attentes, plus particulières. Liberté, c’est un mot qui te plaît. Et le cheval, n’en n’était-il pas son symbole ? Ces fidèles destriers ont une carrure, malgré leur dressage, ils ont un côté sauvage. Tu voulais essayer d’apprendre à t’en occuper et voir en monter. Oui, tu voudrais savoir quelle sensation cela faisait. Sentir le vent sur notre peau, tandis que l’allure grimpe. Se balader, aller où on veut aller. Tu étais une bourge, mais tu n’étais pas assez riche pour t’en acheter.
Tu le savais.
Rien que savoir ça t’énervait. Cela te frustrait. Tu voudrais tant avoir plus de richesses, plus de biens. Le mariage était une solution, mais tu tenais trop à ton indépendance actuelle. Alors tu devais t’en satisfaire. Tout ce que tu pouvais faire, c’était te renseigner et peut-être voir si tu ne pouvais pas essayer ? Peut-être pour voir comment ça se passe et ensuite savoir si tu devais faire des économies ? Ou si tu allais devoir te démener encore plus dans ton travail… Oui, cela te semblait être la meilleure des idées. Tu espérais que le tout soit possible. Enfin, ces réponses, tu les auras bien assez tôt. Arrivée, tu ne vis personne :
« Excusez-moi, est-ce que Sir Nielsen est ici ? »
Il te fallait désormais attendre. T’armer de patience. Tu ne voulais pas t’inviter comme ça, bien que tu avais envoyé une lettre quelques jours plus tôt pour prévenir de ta visite prochaine. Sans préciser d’heure néanmoins… Tu avais un peu laisser ton impulsivité parler.
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