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Gabriel de Sercey
LYCANTHROPE - MARQUIS

inventaire

Inventaire : + Une broche en cuivre
+ Une broche à cheveux féminine
+ Epée d'élite
+ Une boîte d'anti-douleurs
Espèce : Loup-Garou
Emploi : Colonel
Situation maritale : Veuf, Amant de Eve de Harcourt
Histoire : Journaux
Pièces : 4095
DC : Antoine de Saulx :: Eliandre :: Aymeric Ruiz :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil

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Tomber la chemise
A fait preuve d'impudicité au bal d'Augustine

Gabriel de Sercey
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Mer 20 Jan - 15:05
Dancing in the moonlightUne échappatoire. Une bouffée d'air. De l'air. Tout de suite. Telles furent les pensées du marquis de Sercey lorsqu'il franchit les portes de la grande salle pour débarquer dans les jardins. Ce n'est qu'une fois que la fraicheur de la soirée ne lui heurta le visage qu'il se détendit, se permettant de coller son dos contre le mur le plus proche, mur contre lequel il se laissa aller, une main sur le visage.

Contexte ? Contexte. Deux mots: soirée mondaine.
Ceux qui avaient eu l'occasion de le fréquenter savaient que de Sercey était un homme qui jouait le jeu mais ne l'appréciait pas vraiment. Les soirées il s'y montrait mais il finissait toujours par disparaitre, temporairement voir décamper si l'occasion le lui permettait. Pourtant il n'était pas spécialement mal à l'aise et pour être tout à fait honnête, Gabriel jouait le jeu des discussions insipides sans difficulté.
Pourtant, oui il fuyait. Il ne comprendrait d'ailleurs jamais pourquoi les autres ne faisaient pas pareil d'ailleurs. Parce qu'il avait un problème avec la cour. (Deux en vrai. Mais l'autre...) Un seul, mais quel problème. Les odeurs.

"Si tu ne peux voir, alors entends et sens"
Ha depuis qu'il avait côtoyé la cour la première fois, qu'est ce qu'il pouvait maudire cet adage.

Les parfums, les conversations, la musique. Tout devenait beaucoup trop fort. Beaucoup… Beaucoup trop fort. Surtout les parfums, surtout quand il était approché par plusieurs personnes ayant chacune des parfums radicalement différents mais tout aussi puissants au nez. Quand tout devenait insupportable, quand le mélange menaçait de l'engloutir et que sa tête menaçait d'exploser, le loup hurlait à la fuite et au calme et c'est ainsi que Gabriel se dirigeait vers la sortie la plus proche pour un temps.
Et donc...
Bah il se trouvait là, juste à la sortie, adossé contre le premier mur et une main se passant régulièrement sur le nez en une tentative futile de faire dégager les odeurs emprisonnées là.

Pour autant et il le réalisa vite, les jardins n'étaient pas spécialement l'endroit le plus calme du moment.  Il entendait des vagues bruits, trop lointains pour qu'il puisse dire s'il s'agissait de discussion ou autre chose. Juste un vague bourdonnement au point qu'il se demandait si ce n'était pas des réminiscences, elles aussi, de la précédente salle dans laquelle il se trouvait.
En revanche il perçu nettement le mouvement du coin de l'œil et il tourna la tête dans la direction concernée, le loup se mettant en garde immédiatement.

- Qui est là ?
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Mer 20 Jan - 18:49
Dancing in the moonlight


Le silence est une denrée rare en ces temps de fête. Fuir le florilège de la cour était une chance inespérée. On ne peut décemment imposer au Maréchal des armées de prendre part pleinement aux festivités s’il avance la sécurité de la couronne. Ce, à raisons. Les récents bruits laissaient parler de mouvements étranges dans la capitale. Un échange avec Stanislava avait même poussé Eve à se méfier des plus proches partisans de la cour. Alors Eve n’avait en rien laissé sa méfiance de côté, demandant au récemment nommé Commandant de mettre en position ses hommes les plus sûrs. Eve était presque persuadée d’avoir aperçu la silhouette si imposante d’Aimable de Bayard. Et si elle ne se trompait pas, d’autres soldats étaient mêlés à la foule sous couvert de protection pour la couronne.

Elle ne s’attendait pas cependant à ce qu’un certain Gabriel de Sercey se trouve ici. Un instant elle s’interrogea sur ses propres informations. Elle n’avait pas le souvenir que celui-ci ait été indiqué pour ses grades militaires. Mais après tout, il n’était aucune surprise qu’un Marquis récemment offert à la main de l’enfant de Bellevallée doive ainsi s’exposer aux regards du monde. Eve ne se fera pas remarquer, rejoignant simplement les jardins après un preste signe de tête à June. Elle pouvait lui faire confiance pour préserver la sécurité dans l’enceinte du bâtiment.

La foule ici n’est plus. Oh, bien sûr qu’elle avait croisé le chemin malheureux de quelques âmes forniquant allègrement sous les pergolas éparses des lieux. Ce qu’il était facile pour ces individus d’oublier que le monde pouvait être un tel danger. Aux aguets, elle était obligée de le rester. Contournant l’angle de l’édifice, la musique se fait plus intense, à l’instar des conversations plus sonores. La lumière de l’intérieur s’étire en de longs drapés aux couleurs chaudes, dessinant les reliefs de la végétation environnante.  Mais son attention se trouve pleinement attirée par la voix interpelant dans la nuit, trop tranchée pour provenir de l’intérieur.

Quelle ne fut pas sa surprise de trouver celui qu’elle avait délibérément fuit dans les affres de cette soirée. Approchant d’un pas plus lent pour le laisser l’apercevoir avant d’être à portée, Eve reste dans son rôle, les écussons à sa veste l’affichant sans peine.

« Monsieur de Sercey. »

Eve note malgré elle qu’il porte une tenue somptueuse. Il n’était en rien surprenant que les pères et jeunes femmes s’empressent de vouloir abuser d’un si charmant parti. Pourtant, c’est autre chose qui retient surtout l’attention d’Eve. Cette fois-ci elle approche, inclinant légèrement le visage pour mieux surveiller l’air indisposé de l’autre homme.

« … Dois-je faire quérir un médecin ? Vous semblez pâle. »

Elle observe un instant les alentours et pince les lèvres, visiblement inquiète.

« Il est un endroit un peu plus écarté de la foule à quelques pas d’ici, je peux vous y guider si vous le souhaitez ? »

❤
Gabriel de Sercey
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Mer 20 Jan - 23:19
Dancing in the moonlightIl ne sut exactement s'il devait s'inquiéter où être rassuré lorsque le mouvement perçu plus tôt fut bientôt accompagnée d'une voix qu'il reconnu.

- Oh... souffla-t-il alors qu'Eve se montrait.

Il se força à se redresser, quittant son soutien du moment avec une légère grimace alors qu'il remettait rapidement sa tenue en place. Comprenez par là qu'il tira un peu pour remettre le tissu correctement, suite à son affalement contre le mur. Il avait toujours ces foutues odeur dans le nez, il ne pouvait que remercier silencieusement le maréchal de ne pas porter un de ses parfums extravagants.

- Je vais bien, je suis juste un peu… fatigué.

Il n'avait aucun doute sur le fait qu'il devait être blanc comme un linge. Il pouvait sentir comme une certaine fraicheur sous ses vêtements, signe de sueurs froides. Il avait peut être ignoré un peu trop ses limites et les premiers signes qu'il les avaient atteintes aujourd'hui. Mais il avait été pris dans des conversations qu'il n'était pas parvenu à clore suffisamment vite. Ha, il croyait se souvenir qu'il avait été assez indulgent pour accorder une danse à une jeune demoiselle dont l'odeur était sucrée. Très sucrée.

- J'ai besoin d'air… souffla-t-il, plus pour lui même qu'autre chose.

Il ne doutait pas qu'Eve, aussi proche était-elle et aidé par la nuit, l'entendrait. Aussi il accepta gracieusement l'offre qui lui fût faites, de partir à l'écart. Fermant les yeux l'espace d'un instant, il inspira profondément, laissant l'air de la nuit purifier son système respiratoire et alléger sa tête. Inconsciemment il se redressa aussi légèrement, reprenant un peu contrôle de sa propre personne.
Non, le mal de crâne ne disparu pas, les sensations fantômes non plus, mais il pouvait affirmer se sentir un peu mieux sans mentir.

- Si cela ne vous ennuie pas dans votre ronde ou toute autre activité qu'était la vôtre avant notre rencontre de ce soir, je ne dis pas non.

Oui, il prendrait volontiers une pause plus longue. Le maréchal s'était montré être une compagnie tranquille… jusqu'à ce que les suspicions ne viennent se mêler de leurs affaires mais pour le coup il ne voyait, et espérait, que rien de la sorte ne viendrait perturber cette soirée.
Il croisa son regard, constata son air et contre toute attente il s'autorisa un éclat de rire amusé, envers lui même principalement, vraiment. Alors qu'il se passait rapidement les doigts dans ses mèches pour les repousser de devant son visage, il afficha un sourire bien trop franc pour être simulé.

- Ai-je l'air si misérable que votre regard est si inquiet pour ma personne?

Quel triste spectacle il devait donner, tiens.
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Jeu 21 Jan - 5:11
Dancing in the moonlight


Fatigue, prétend-il. Ce n’est pourtant pas vraiment cela qu’elle lit sur ces traits tirés, sur ce visage d’albâtre perlant de sueur. La fièvre ? Eve pince les lèvres face à cette démonstration si humaine, reconnaissant avec une touche d’ennui que la lune, ce soir, n’est pas pleine. Une remarque bien simple qu’elle ne manque pas de tout simplement oublier le temps de prendre en charge l’autre homme. Elle a presque l’envie de lui souffler l’ordre basique du repos lorsqu’elle l’aperçoit tenter de sauver les apparences. Un comportement qu’elle trouve particulièrement sensible, si ce n’était pas simplement adorable. Un demi sourire inquiet se peint sur son visage alors qu’elle réalise qu’elle se trouve presque soulagée de ne pas entendre l’autre homme lui demander de passer son chemin. Approcher d’un pas et se laisser surprendre par ce rire. Par ce sourire.

Vous m’avez manqué, Gabriel, voudrait-elle presque murmurer, se perdant une seconde de trop dans le bleu de ses yeux.

Eve n’en dit rien et se contente de venir flanquer l’autre homme, une main svelte et rassurante contre son coude l’inciter à suivre et se laisser guider. Si de Sercey s’y montrait néanmoins réticent, Eve ne ferait rien pour appuyer ce geste qu’elle veut simplement rassurant.

« Je suis navré de vous apprendre que ces dames risquent davantage de s’inquiéter de votre condition que de votre charmante personne, Monsieur de Sercey. »

Il n’est jamais bon de se voir symptomatique d’une fièvre en telle période d’épidémie. La peste faisait encore des ravages, et l’idée que l’homme puisse en être atteint tord le cœur d’Eve d’un sentiment qu’elle étouffe d’une conversation plus légère.

« Le grand air des jardins vous fera certainement le plus grand bien… Si cela est nécessaire, je demanderai l’assistance de l’un de nos compagnons pour vous faire ramener jusqu’à votre demeure… »

Elle avait cependant l’espoir qu’il se sente plus à ses aises rapidement. Leurs pas dans les gravillons d’un chemin sont paisibles, un écho léger à mesure qu’ils s’éloignent du brouhaha de la foule de convives. Au détour d’un bosquet aux dahlias colorés, un banc de pierre se dessine auquel elle invite l’autre homme à s’installer, un petit sourire sur les lèvres la jeune femme se détourne et approche de la fontaine faisant face au banc.

« Ne vous sentez pas obligé de tenir les règles de bienséance. Je comprendrai sans peine que le carcan de cette tenue puisse vous être inconfortable. » Une pause et elle tourne un regard brillant d’amusement vers lui. « Aussi séduisant soyez-vous. Mais je présume que bien des dames ont dû vous souffler ces mêmes paroles à l’oreille, ce soir. »

Une pointe d’humour et elle longe un instant la fontaine, aux aguets, surveillant les alentours par réflexe.

« Je ne devrais cependant pas me rire de tout ceci… Ne suis-je pas le premier à avoir offert de surveiller l’extérieur du bâtiment… N’est-il pas complexe à nos âges d’être victime du célibat lorsque la cour ne souhaite que nous passer la corde au cou. »

Ou plus communément, la bague au doigt.

❤
Gabriel de Sercey
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Jeu 21 Jan - 21:44
Dancing in the moonlightLa légère impulsion fut tout ce dont il eut besoin pour se mettre en mouvement avec un soupir. Et petit à petit, les sons baissaient en intensité et les odeurs artificielles laissaient place à quelque chose de plus naturel.

- Ces dames étaient trop occupées à virevolter pour voir ce genre de détails, Comte. Heureusement pour moi je crois.

C'était bien le seul charme des soirées mondaines d'ailleurs, danser et pouvoir rire de temps en temps, s'amuser des tentatives de séductions à son encontre quand il n'était pas celui qui flirtait avec ses partenaires de valse. Il n'allait jamais très loin, mais tout ça n'était affaire que d'une soirée avant que tout ne soit balayé par le sommeil et les activités du lendemain.
Oh allez! il ne détestait pas ça! encore une fois il n'arrivait simplement pas à tenir sur le long terme.

- Je vous en prie, ça ne sera pas nécessaire. J'ai simplement besoin d'une pause. Simplement n'approchez plus de rose de ma personne pendant les 6 prochains mois.

Ils finirent par arriver dans un endroit (le marquis reconnaitrait volontiers plus tard qu'il était agréable) et Gabriel, après un rapide coup d'œil aux alentours, enleva simplement ses gants qu'il abandonna un instant sur le banc pour tremper ses mains dans l'eau de la fontaine et venir se passer un peu du précieux liquide sur le visage avant de venir masser ses tempes d'un geste lent. Penché à la surface, ses coudes étaient la seule chose qui maintenant le haut de son corp.
Il finit par relever la tête, son regard croisant le regard amusé de son supérieur.

- Ha, si vous saviez tous ce que j'ai pu entendre ce soir, ria-t-il, Et bien je prends comme un compliment le fait que ma tenue vous fasse de l'effet également, Eve.

Même si les hommes n'intéressaient pas vraiment le marquis, il savait apprécié un compliment fait à sa personne. Quand au carcan… ha, il vivait avec depuis assez longtemps pour s'être habitué à ce poids constant sur les épaules pour le moment du moins.
Tiens d'ailleurs, il se redressa, faisant rouler doucement les épaules alors qu'il regardait en coin, amusé,  le maréchal avancer le long de la fontaine. Son esprit moins encombrés il se sentait aussi plus léger (littéralement) et d'incroyable bonne humeur. Sans doute que pour le coup, l'ambiance bon enfant qu'il avait vécu plus tôt jouait.

- Je ne vois qu'une seule solution à cela maréchal.

Il rejoint Eve de quelques pas rapide, et s'il ne se colle pas (en vérité, il n'y a aucun contact physique), il se penche légèrement par dessus l'épaule, en une fausse complicité mais une blague certaine.

- Enfuyons-nous. Les personnes présentes sont bien trop occupées présentement pour faire attention à deux ombres tirant leur révérence. Je suis sûr que nous pouvons envisager une vie d'hommes libres quelque part dans une campagne, loin des anneaux de fiançailles, des pères trop ambitieux et des robes blanches… Ou pourquoi pas sur un bateau tiens, l'appel de la mer...

Peut être était-il un peu cynique aussi. Juste un tantinet.
Il se redressa un peu, remettant de distance entre eux. Ses mains devaient avoir séchées. Il récupéra ses gants pour les replacer au bon endroit.

- Je suis sûr que ces dames adoreraient cette histoire.
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Ven 22 Jan - 5:34
Dancing in the moonlight


La remarque du jeune noble arrache sans la moindre peine un sourire au comte, notant distraitement qu’au moins, ce côté des jardins était envahi de fleurs moins odorantes que les rosiers disposés à quelques mètres de là. Eve pouvait admettre que certaines femmes – et certains hommes – ne manquaient pas d’abuser de ce genre de produits… Elle pour sa part n’y avait jamais trouvé le moindre intérêt – n’était-il pas là tout l’intérêt de dissimuler sa propre odeur ? Elle ne portait qu’un trait bien léger d’une plante qu’elle avait apprécié toute sa vie. A peine discernable contre son odeur naturelle. Qui avait donc dit que se dissimuler sous les traits du genre opposé lui ôtait tout droit à la moindre forme de coquetterie ?

Le regard d’Eve brille d’amusement alors qu’elle secoue doucement la tête à la plaisanterie de l’autre homme. Il y avait quelque chose de particulièrement agréable à le voir retrouver ses esprits… Et si seule la vérité devait être prononcée, Eve entendant malgré elle le rire d’un autre contre le timbre tranquille de la voix de Gabriel. Elle se détourne, dissimulant un sourire alors qu’elle observe le reflet de la lune. N’était-ce pas également au cours d’un bal qu’Eve avait rencontré une autre âme délicate de la famille de Sercey ? Le souvenir lui était tendrement nostalgique.

Perdue à sa contemplation, elle n’entendit le colonel s’approcher, et là, contre son oreille, le son de sa voix réveille un sentiment qu’elle n’avait plus ressenti depuis bien longtemps. Ramenant instinctivement ses bras contre sa propre taille, comme pour se protéger d’une sensation fantôme, elle ferme les yeux, ne réalisant pas qu’elle aurait espéré, malgré elle, qu’un jour ces mots lui aient réellement été adressés.

Elle reste pourtant sotte lorsqu’il s’éloigne, une fragilité évidente dans son regard qu’elle ne tourne pas vers lui. Non, elle ne pouvait pas se permettre d’exposer ceci. Pas à lui. Pas à quiconque.

« Un maréchal et son colonel filant le parfait amour au cours de l’eau. »

L’idée était saugrenue. Eve avait décidé d’oublier son propre genre pour ne plus souffrir de son propre cœur, de sa propre condition. Alors pourquoi finit-elle par se retourner, observant la silhouette lui tournant le dos. Là, sous la lune, ses mèches brunes couvrent la ligne pâle de son visage d’un voile éthéré. Sa gorge se noue et elle oublie ses dernières paroles. Oublie que cet instant n’est pas un souvenir. Pas un instant volé.

Ce n’est que lorsque leurs regards se croisent à nouveau qu’elle réalise son erreur, détournant le visage, une chaleur infime rosissant sa peau d’albâtre. Elle s’éclaircit la voix et presse ses doigts glacés contre sa joue, tentant de dissimuler son émoi. Répondre. Sa Majesté, elle, n’en rirait pas. Non. Dieu n’approuverait pas- … Non. Les mots viennent à lui manquer et contre son gré, ses doigts effleurent le pendentif à sa gorge sous le pli du jabot délicat ornant son col.

Pourquoi ? Pourquoi l’idée, aussi saugrenue soit-elle, ne l’avait pas laissée indifférente ?

« Je serai honoré si… Pas dans l’immédiat bien sûr mais.. Si je m’en montre digne, m’accorderiez vous votre main ? »

Eve inspire lentement, le cœur lourd. La légèreté de l’instant lui échappe. Rester aux côtés de cet homme lui rappelait trop de souvenirs. Finissant enfin par se détourner, elle ne perd pas sa superbe en prononçant calmement.

« Vous me voyez ravi de vous trouver en de meilleures conditions, Monsieur de Sercey. Je crois qu’il est cependant temps pour moi de reprendre mes fonctions. Je regretterai de manquer à mes devoirs. »

Oui, ses devoirs. Son allégeance pour Victoire était la seule raison de sa fuite…

❤
Gabriel de Sercey
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Ven 22 Jan - 21:55
Dancing in the moonlightCe ne fut pas... exactement la réponse qu'il espérait. Ha! La première phrase lui arracha un sourire devant l'improbabilité de la chose. Il n'était pas vraiment attiré par la gente masculine aussi n'aurait-il, dans le meilleur des cas, offrir une amitié. Et puis soudain, il y eut le silence. Un silence bien plus lourd qu'il n'aurait dû et qui eut le mérite d'attirer l'attention de Gabriel très vite. Son second gant encore non enfilé dans la main, il se tourna vers le maréchal désespérément silencieux dans son coin.
Ciel que l'autre homme semblait soudainement fragile et petit là, contre cette fontaine, et le loup-garou n'arriva pas à comprendre comment un tel changement avait pu se produire.

- Maréchal? tenta-t-il.

Il n'eut aucune réponse. Eve ne semblait pas l'avoir entendu. Non bien sûr. Il s'était noyé dans des souvenirs. Pour le coup il en fut sûr parce que ce regard, il le connaissait que trop bien pour l'arborer bien trop souvent, pour le surprendre aussi chez Antoine lorsqu'il pensait être seul. Bon ou mauvais il ne pouvait le dire, quelque chose hantait le jeune homme.
Il fit un pas dans sa direction, sachant que le meilleur moyen de le faire redescendre sur terre était de briser cette "transe" par des gestes ou des paroles. Eve sembla y parvenir sans son aide, son regard retrouva son focus en un instant et sans surprise, il chercha une échappatoire. Est ce qu'il pouvait le blâmer? Non.

- Eve…

Il franchit la distance les séparant et sa main trouva sa place sur l'épaule de son vis-à-vis. Pour le retenir. Pour ne pas rester sur… un malentendu? Non pas vraiment, sur cette lourdeur dans tous les cas entre eux deux.

- Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise. Pardonnez-moi.

Le contact ne perdura que quelques instants. Gabriel n'avait pas non plus envie de retenir le maréchal si ce dernier souhaitait, effectivement, retourner à ses occupations. Il semblait se souvenir que le comte devait surveiller les extérieurs et vu les quelques bruits lointain qu'il parvenait à entendre… Disons qu'il se demanda un instant si c'était vraiment une bonne idée de prendre ce poste.
Puis il se souvint que si les gardes n'étaient pas à l'extérieur, ils étaient coincés dans la salle principale. D'un seul coup le choix se comprenait un peu mieux.

- Merci de m'avoir accordé votre compagnie, même pour quelques instants. Puissiez vous retrouver cette sérénité d'esprit que je vous ai dérobé malgré moi.

Il offrit un léger sourire à son supérieur, alors que son second gant retrouvait sa place à son autre main. Il fit quelques pas en arrière, restant face à Eve et finalement il heurta le bord de la fontaine et resta là, appréciant aussi la fraicheur de la pierre contre le bas de son dos.
Il allait encore profiter un peu de la soirée et de l'extérieur. Oui... Juste encore un peu.
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Ven 22 Jan - 23:04
Dancing in the moonlight


Mal à l’aise… Était-ce tout simplement ça ? Le poids de sa main contre l’épaule du maréchal pourrait le faire flancher. Comme si d’un coup, le poids du monde entier s’était à nouveau écrasé sur elle. Elle regrette. Elle regrette tant de choses. L’absence de son frère. Sa nouvelle position. Sa présence au côté d’un fantôme réveillant tant d’émotions au fond d’elle. Sa vie entière était basée sur le contrôle, sur le règne autoritaire qu’elle tenait sur ses sentiments. Pourquoi maintenant ? Il n’était personne. Le descendant d’un homme qui avait certainement dû l’oublier sans la moindre peine. N’avait-il pas eu des enfants, après tout ? Gabriel devant elle en était la preuve.

Non. Non elle ne peut pas. Elle ne peut pas. Pas ça. Pas maintenant.

Eve lève une main devant ses yeux, voilant son trouble, baissant la tête un instant alors qu’elle devrait simplement se détourner et s’éloigner. Elle entend sa voix et superpose sans réfléchir, ce timbre suave, à celui de l’homme qu’elle avait un jour connu. Était-elle vraiment si pathétique que ses souvenirs réprimés parviendraient à l’étouffer ? Oppressée, elle pince ses lèvres et ne réalise pas. Ne réalise pas que les mots lui échappent sans qu’elle n’en ait vraiment eu l’intention, ses mots en partie emportés par la brise faisant danser les branchages environnants, faisant tournoyer l’onde délicate de la fontaine.

« - croire au destin. »

Eve se tend et d’un mouvement, défait les boutons de sa chemise à son col. Elle n’avait pas le luxe du passé. Chaque nouvelle vie effaçait la précédente. C’était ainsi. Ils en avaient décidé de la sorte, Adam et elle, il y a bien longtemps. Oui. Elle n’a pas le choix. Elle ne l’a jamais eu.

Le visage fermé, elle referme son poing sur le pendentif reposé tendrement contre sa clavicule, et dans un son sec, arrache le bijou de sa gorge, conservant l’objet contre sa paume, les formes si somptueuses du motif s’imprimant contre sa peau. Son cœur manque un battement alors qu’elle détourne le regard, les jointures de ses doigts blanchies contre l’intense pression de ses doigts. Elle devrait s’en débarrasser. Le jeter à la mer, ou dans cette fontaine.

Pourtant sous la lune, le balancier léger de la chaîne en or se meut d’un ballet lent et calme… Jusqu’à ce qu’elle en vienne à trembler. Une inspiration et elle bloque son souffle. Une fois unique, elle bat des cils et lorsqu’elle tourne à nouveau son regard sur Gabriel, le bleu limpide de ses yeux est intact. Un sourire léger et elle se courbe d’une légère révérence.

« Veuillez m’excuser mon égarement. »

A quoi bon.

« La fatigue a simplement dû me rattraper. »

Encore un mensonge. Un de plus.

❤
Gabriel de Sercey
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Sam 23 Jan - 15:16
Dancing in the moonlightCe n'était pas une surprise s'il vous affirmait que certaines familles étaient connues pour une spécialité dans un domaine ou une philosophie de vie. Certaines s'illustraient davantage pour leur éducation militaire et leurs guerriers. D'autres étaient liées à l'église, d'autres encore sont plutôt des bureaucrates qui trouvaient leur plaisir dans le fait de rester enfermer. La même chose se disait pour la philosophie. Là où certains prônaient la diplomatie, d'autres familles étaient réputées pour leurs affaires souterraines où le fait d'être plutôt à foncer dans le tas pour régler les soucis.

Le destin. Une des choses qui semblaient aussi affecter Madame de Harcourt en son temps. L'évocation fut bien suffisante pour que son attention se fixe en un éclair sur la silhouette du Maréchal.

C'était aussi une partie du drame qui se jouait ce soir, et même depuis leur rencontre. Parce que c'était bien ceci qui brouillait totalement le semblant de relation qu'ils auraient pu tisser. Oh bien sûr aucun des deux n'avaient conscience (ou n'acceptait simplement la réalité) qu'ils étaient en présence de ce fantôme du passé, mais il se retrouvaient face à quelqu'un qui ressemblait et qui portait les mêmes principes et attitudes que ceux qu'ils étaient 70 ans auparavant.
Quel pouvoir fascinant que le dénie. Celui qui vous hurle que c'est impossible alors que l'évidence se déroule devant vos yeux. Celui qui vous fais toujours croire que vous avez à faire à une autre personne malgré la situation. Eve sous forme d'un éclat de colère referme ses mains sur un collier. Il n'a que le temps d'apercevoir un éclat bleu, seul couleur lumineuse dans le gris, qu'il ne peut manquer.

Il se souvenait du collier qu'il avait offert à Madame de Harcourt. Il se souvenait aussi de sa couleur et de sa forme. Parce qu'il n'avait pas choisit ce bijou au hasard. L'éclat correspondait, le type aussi.
Et non. Non. Juste non.

Il observa un instant le maréchal, ne répondit pas aux mensonges prononcés, les même qui avaient déjà pu franchir ses lèvres maintes fois et une muette compréhension. Pourtant, avant qu'il n'est pu réalisé ce qu'il faisait, il s'était rapproché, une nouvelle fois,  et sa main s'était posée sur celle tenant le collier. Il n'y eut aucune parole. Le marquis ne voyait pas au juste ce qu'il pouvait dire de particulier. Alors il fixait. Ils se fixaient. Sans un mot, sans jugement, le regard bleu de Gabriel trahissant simplement qu'il savait.
Il savait ce qui traversait Eve en ce moment. Il connaissait les émotions qui la traversaient en ce moment. Il partageait se sentiment d'impuissance et de rage qui vous consumait de l'intérieur et vous donnait envie de tout rejeter en bloc, simplement parce que votre esprit hurlait à la volonté de trouver la paix, et que cette paix était catégoriquement refusée.

Alors il serra la main. Il ne chercha pas à ouvrir les doigts ni à dégager l'objet. Il serra simplement les doigts, une fraction de seconde, une pression infime.  Et lentement, comme craignant de briser quelque chose, il bougea la tête de gauche à droite. Il ne savait pas au juste à quoi il disait non. Une seule chose était sûre et certaine à ses yeux. Eve ne devait pas.

Non. Elle ne devait pas.
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Sam 23 Jan - 17:44
Dancing in the moonlight


Comme si tout avait été préalablement orchestré, la façade d’Eve ne suffit pas. Comment rattraper cet instant ? Comment retrouver l’ordre des choses lorsque l’on a déjà affiché une plaie si béante ? Avait-elle un jour seulement aussi visiblement montré les lambeaux qu’elle cachait désespérément derrière un voile charismatique ? Son sourire est impeccable, pourtant. Sa voix était restée sûre. Rien n’aurait dû la trahir. Rien.

Alors pourquoi ses doigts continuent-ils de trembler ?

Elle doit s’en cacher. Elle doit tout dissimuler. S’apprêtant à enfoncer son poing dans sa poche, c’est pourtant le toucher délicat de Gabriel qui la fait sursauter d’un mouvement discret. Elle était pourtant sûre qu’elle ne l’avait pas quitté des yeux… Adam lui reprocherait d’être trop distraite. De laisser une telle ouverture dans sa garde. Elle devrait avoir honte, ainsi perdue dans ses propres rêveries. En proie à ses tristes démons.

Elle déglutit, et malgré elle, si le tremblement de sa main cesse au contact chaud et rassurant de l’autre homme, elle se retrouve impuissante. Impuissante face au déclic qui la submerge. Comme la goutte d’eau de trop, c’est tout autre chose qui se brise en silence. Mentir, oui. Cacher la vérité. La mince couche de tissu séparant leurs deux peaux ne suffit pourtant pas à cacher la chaleur des doigts contre les siens. Depuis quand cette chaleur lui a-t-elle manqué ? Pourquoi ne pouvait-elle que voir ses yeux à lui. Il n’existe pas.

Il n’existe plus.

Alors pourquoi dans la quiétude d’une nuit festive, peut-elle lire dans les yeux de Gabriel ce qu’elle cherche à étouffer depuis bien longtemps ? Sa gorge se noue, son cœur rate un battement, puis deux. Est-ce qu’il l’entend ? Est-ce qu’il le voit, ce fragment de verre qui heurte le sol sans que rien ne puisse le rattraper ?

Son poing se desserre alors qu’il lui somme sans un mot de ne pas le faire. Pourquoi un geste muet pouvait-il porter tant de signification ? Elle ne saura jamais. Elle ne saura jamais pourquoi là, devant les yeux de Gabriel, ses prunelles couleur d’azure se sont emplies d’eau. Elle n’a pas la fierté injuste de se détourner. Rien n’aurait pu en être tiré. Lorsqu’elle finit par ramener sa main libre devant son visage, c’est tête baissée qu’elle perd pied. Que le monde entier semble la rattraper.

Aucun mot ne lui vient, aucun autre sentiment que le sens d’une solitude ineffable.

❤
Gabriel de Sercey
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A fait preuve d'impudicité au bal d'Augustine

Gabriel de Sercey
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Sam 23 Jan - 18:43
Dancing in the moonlightLes façades, ça n'était facile à tenir que lorsqu'on était en présence de personnes étrangères, qui ne savaient pas, qui ne comprenaient pas. C'était une des raison pour laquelle il ne parvenait jamais à cacher quoi que ce soit longtemps à Antoine. Le bougre le connaissait que trop bien pour se laisser duper par ce qu'il pouvait dire ou faire. Ce soir c'était la même chose. Certes ils n'étaient pas proches, ni intimes, mais ils partageaient une expérience similaire. C'était pour cette raison qu'il était parvenu à reconnaitre les défenses du maréchal et à passer outre pour taper en plein cœur.
Il ne tirait ni fierté ni honneur de ses lèvres qui tremblaient et de ses yeux remplis de larmes qui se battaient désespérément pour tout retenir. Il n'eut aucun contentement à voir lentement remonter les signes d'une détresse et d'une tristesse si longtemps enfouis, à voir son homologue se briser devant ses yeux. Il était certain que sa concentration et le silence lui avait permis d'entendre l'exact moment, le bruit retentissement de la rupture, et de la chute.

Beaucoup parlait de confiance. C'était exactement dans ce genre de situation que l'on pouvait déterminer qui pouvait être cru aveuglément, qui devait être source de soupçon. C'était du moins ce qu'il croyait dur comme fer. Et à cet instant précis, le regard d'Eve était trop honnête et trop brute pour qu'il puisse remettre quoi que ce soit en question. Il sut aussi qu'il devait intervenir.

La main d'Eve se desserra, celle de Gabriel l'emprisonna immédiatement comme un point d'ancrage. Il ne lui fallut pas beaucoup pour tirer le maréchal contre lui, son second bras se refermant automatiquement autour du dos pour le maintenir. Qu'il ne s'écroule pas, qu'il puisse pleurer en silence. Fort de ses appuis et de sa présence, il ne broncha pas vraiment à l'impacte, soutien silencieux et immobile qui offrait sa protection temporaire, son regard perdu sur un point quelconque derrière le comte.
Une fois de plus. Il savait. Et cette simple connaissance était ce qui lui donnait toute sa puissance actuelle. Ce qui rendait son silence plus éloquent que n'importe quel mot qui aurait pu franchir ses lèvres. Mais celles ci restaient désespérément fermées, scellées, respectueuses de la situation et de la personne contre lui.

Ses doigts se réajustèrent un peu, et dans la prise qu'il avait, il sentit le médaillon, reconnu sa forme, sa taille. Son propre cœur manqua un battement à son tour lorsque la dure réalisation de ce qu'il y avait à portée se révélait définitivement à lui. Aucun déni possible cette fois, aucune confusion.
Il déglutit, ferma les yeux un instant alors qu'une myriade de questions s'abattait sur lui en un éclair avant de se ressaisir. Ce n'était pas le moment Gabriel. Ton tour viendrait, mais pas maintenant. Il fallait être fort, le plus fort des deux, ensuite, il verrait. Ensuite, il questionnerait.

Pour le moment, seul comptait la présence recroquevillée contre lui, le tremblement des épaules et l'idée ferme qu'il ne devait pas le laisser s'effondrer.
Les fantômes du passé attendraient encore un peu.
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Sam 23 Jan - 20:21
Dancing in the moonlight


Un homme qui n’avait fait preuve que de méfiance à son égard à leur première rencontre. Tout avait joué pour que les circonstances les éloignent malgré leurs positions respectives dans l’armée. Il n’y aurait dû y avoir qu’un lien de subordination entre eux. Seulement ça. Mais Eve a toujours été curieuse. Et Eve n’a jamais su ne pas donner vie à ses curiosités. C’était comme ça qu’elle s’était approchée de Gabriel. Comme ça qu’elle s’était approchée d’un jeune homme qui dans le passé avait eu une douceur telle qu’il était parvenu à toucher quelque chose qu’Eve n’avait jamais ressenti auparavant. Curieuse d’un nouvel homme, plus sobre, plus austère, qui portait les mêmes yeux de glace. Sa curiosité finirait par la tuer. Elle en est intimement persuadée.

Mais quelle conviction la protégerait de lui ? De ses doigts agrippant les siens avec confiance, et pourtant sans la moindre forme de contrainte. Gabriel, sans le moindre effort, rattrape cette chute vertigineuse. Reprend dans ses bras un cœur brisé qui n’avait jusque-là jamais trouvé à se révéler. Quelle ironie qu’était cette vie. Quelle mascarade infâme que de devoir s’infliger l’immonde sentiment de ne plus être maître de soi-même.

Pour ce qu’aucun son ne lui échappe, ses sanglots sont pourtant marqués contre son corps alors qu’elle se replie instinctivement contre l’homme. Son bras ne la repousse pas, ou plutôt, elle ne fait aucun mouvement pour le repousser. Qu’avait-elle fait ? Ce n’était pas l’endroit. Pas le moment. Rien de tout ceci n’aurait dû se passer ainsi. Rien de tout ceci ne devrait arriver. Pas sa main qui agrippe le pan de la veste du marquis. Pas son front contre sa clavicule. Mais son odeur lui rappelle ces étreintes suaves partagées là où le monde leur donnait le droit de se rencontrer. Son odeur celle d’une nuit paisible au creux des bras d’un autre qui lui ressemblait pourtant tellement. Sans réfléchir, elle se laisse aller un peu plus contre lui. Contre la chaleur si réconfortante d’un corps qu’elle jurerait connaître.

Combien de temps était-elle restée là, pleurant contre un homme qui ne lui devait rien ? Combien de temps lui fallut-il pour retrouver son souffle, lèvres rougies de les avoir trop mordues, cils blonds trempés de ses larmes, à l’instar de ses joues à peine rougies par l’émotion. Il n’avait probablement pas pu se passer plus d’une poignée de minutes avant qu’elle ne se redresse, juste un peu, semblant presque retrouver le sens de son poids sur ses propres jambes. Ses doigts se spasment sous la chaleur agréable de la paume du marquis, et elle ne fait pourtant rien pour s’éloigner. Rien. Elle ne relève même pas le visage, honteuse et gênée lorsque le son de sa voix porte à peine entre leurs deux corps enlacés.

« Pardonnez-moi, Gabriel… »

De sa main libre elle tente d’effacer les traces de cet éclat, ses doigts contre ceux de l’homme se tendant une seconde alors qu’elle ne trouve pas la force de s’éloigner. Et dans le silence, sa voix n’a jamais été plus fragile.

« Accordez-moi encore un instant… S’il vous plaît. »

❤
Gabriel de Sercey
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Sam 23 Jan - 23:29
Dancing in the moonlightIl sentit Eve se serrer contre lui et resserra sa propre étreinte en retour. Son menton trouva sa place sur le sommet du crâne et il s'immobilisa, attendant simplement que les larmes se tarissent, que la force revienne dans ce corps semblant si frêle. Alors il attends, attends. Sans montrer un quelconque signe de fatigue, les épaules tremblants doucement contre son torse, la main crispée sur le tissu de sa tenue.
Il remplit son office jusqu'à ce que finalement, les larmes s'arrêtent, les tremblements diminuent et qu'Eve se redresse, contraignant Gabriel à relever puis baisser la tête pour observer le résultat de ses actes involontaires.

- Pas la peine… souffle-t-il de la même façon. Un souffle léger, comme craignant de briser l'instant présent.

Lentement, son bras se retira du dos, vérifiant qu'il peut retirer cet appuie avant de ramener sa main et de la remonte vers le visage de Eve. Doucement il vint l'aider à enlever les quelques larmes encore prisonnières des cils, tout comme il enleva les traces humides sur les joues, notant le manque de rougeur sans pour autant dire quoi que ce soit à ce sujet.
Et si son regard bleu laisse un instant transparaitre cette douleur et cette nostalgie, le fait que pendant un instant il tenait entre ses bras une jeune femme portant une somptueuse robe bleue, au regard pétillant et au sourire malicieux qu'il aimait faire danser, fantôme d'un amour perdu… Il laissa cette illusion s'échapper et vint repousser aussi les mèches blondes, une fois de plus, avant que le bras ne repasse dans le dos.

- Prenez tout le temps que vous voulez Eve. Prenez tout le temps dont vous aurez besoin, se corrigea-t-il automatiquement.

Ils retombèrent dans un silence pour l'instant. Doucement, le marquis laissa sa main glissa de haut jusque en bas en un mouvement réconfortant et automatique. Il se souvenait que sa mère et Antoine avait eut le même geste pour lui lorsqu'il était au plus bas.
Dans le même temps, il se concentra sur les alentours. Mais il n'y avait aucun bruit inhabituel, ni aucune présence proche qu'il pouvait entendre. Seul les bruits de la nuits, celles de la fontaine et des quelques discussions lointaine. Quand aux odeurs… Il n'avait que celle de la personne dans ses bras. Cette odeur de nostalgie.

Il ferma un instant les yeux alors qu'un nom lui revenait en mémoire, nom qui franchit ses lèvres sans qu'aucun son ne sorte.

Etrange sentiment de paix qui l'envahit d'un seul coup, alors que rien ne le justifiait. Si le maréchal était dans tous ses états, le Marquis avait la sensation qu'il avait comme récupéré quelque chose de perdu là, tout de suite, alors que ses doigts bougeaient doucement contre le collier arraché, le bras enroulé autour de la taille et le loup laissant échapper un léger grondement de bonheur.
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Sam 23 Jan - 23:59
Dancing in the moonlight


A penser qu’il y a plusieurs semaines de cela, aucun d’eux deux ne parvenaient à montrer le moindre signe de confiance l’un envers l’autre. Et désormais… Désormais, à sentir ses doigts chauds contre sa peau, même au travers de ses gants, la laissait presque au bord des larmes à nouveau. Elle ne relâche pourtant rien. L’observe sans rajouter quoi que ce soit, parce qu’il ne demande rien. Parce qu’il n’a pas l’air de vouloir comprendre. Il… aurait presque déjà compris, en réalité.

Eve n’a pas le réflexe de tendre l’oreille. Se laisse faire comme une enfant alors qu’il sèche ses larmes, la voix douce. Il la tire à nouveau contre lui et il… lui faut quelques instants. Quelques instants pour qu’elle vienne glisser sa main contre le flanc de Gabriel pour s’agripper à lui, venant presser doucement sa joue contre son épaule, comme il y a bien longtemps. Elle n’a pas le droit à ceci. Et pourtant, lorsqu’il lui offre le temps dont elle aura besoin, comment ne pas céder ? Comment ne pas vouloir davantage ? Ne pas vouloir se perdre dans la douceur d’un homme qu’elle voudrait être celui de son passé. Aurait-il ainsi vieilli ? Aurait-il traversé la guerre et la peste… ? Aurait-il perdu certains de ses proches ? Serait-il marié… ? L’idée fait naître un sourire triste à la commissure de ses lèvres.

Et si lorsqu’elle ferme les yeux, le pendentif lui échappe des mains sans qu’elle ne le réalise, c’est uniquement parce qu’elle s’est perdue contre les battements rassurants de ce cœur chaud. Se laisser bercer est une imbécilité. Une imbécilité qui la pousse à murmurer, si bas qu’elle espérerait ne pas être entendue.

« Merci. »

Son cœur n’est peut-être pas en état, mais elle se sent enfin apaisée. Presque lovée contre un homme dont elle ne sait finalement rien, elle finit pourtant par se détacher de lui, l’ombre d’un sourire et elle détourne enfin les yeux, embarrassée.

« Que dirait le peuple s’il nous voyait… »

Un maréchal et son colonel… Un rire, léger, encore marqué de ses larmes passées dans l’émotion qui serre sa voix, mais elle murmure malgré tout, baissant les yeux.

« Vous aviez raison, j’aurai dû fuir avec vous. »

Et le poids de ces mots, un rappel de sa plaisanterie d’il y a quelques instants, n’aurait jamais pu être plus vraie. Elle aurait dû… Eve s’empêche de pousser la réflexion. Elle ne pourrait rien changer. Mais dans un aveu sans aucune signification, il ne pourrait rien en tirer. Le passé n’était plus à refaire. Elle devrait se contenter d’apprendre à apprécier le descendant de… un soupir. Oui… L’homme qu’elle a aimé.

❤
Gabriel de Sercey
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Dim 24 Jan - 17:41
Dancing in the moonlightDans ce genre de situation, vous finissez extrêmement faible. Quand toutes les barrières cèdent, il n'y a rien qui puisse vous protéger du flot dévastateur qui s'ensuit et vous êtes balayé impitoyablement. C'était une raison pour laquelle personne n'aimait ça, pour laquelle on évitait à tout prix que la maigre protection ne soit attaquée d'une quelconque façon. Mais il y avait tout de même un avantage. Craquer vous permettez de gagner une certaine paix d'esprit, pour un temps. Le temps que tout soit reconstruit et que le cycle ne reparte pour un tour.
Il pouvait le sentir, lorsque les doigts d'Eve perdirent leur énergie et que le collier glissa de sa prise pour atterrir dans celle de Gabriel. Lorsqu'il s'effondra contre lui en silence, sans larme et sans douleur. Alors seulement peut-il se redresser et le marquis desserra sa prise pour le laisser s'échapper sans essayer de le retenir plus longtemps que nécessaire… Le précieux objet toujours dans sa main.

Il répondit au merci par un léger mouvement de tête, et s'il s'autorisa un léger sourire en réponse à l'écho de sa précédente blague, il sentit que pousser celle ci serait inapproprié.

Il relève sa main et son regard vient se poser sur le bijou qu'il tiens, son pouce venant glisser contre la surface et la forme familière. Malgré le manque de lumière, il percevait nettement les reflets bleues du bijou. Quelle nostalgie de le revoir maintenant et s'il n'en montra rien, il eut un pincement au cœur. Cette simple rose avait tellement représentée à ses yeux lorsqu'il l'avait offerte et il aurait cru… aurait pu juré, que ce cadeau aurait été abandonné et non transmis dans la famille.
Ha. Lui aussi commençait à sentir les pensées non-voulues commencées à revenir en force. Il referma la main alors qu'il reposait son regard sur Eve. Le maréchal n'étant pas si loin, il n'eut pas à bouger pour s'emparer de son poignet pourvoir redéposer l'objet dans la paume de la main, refermant les doigts fins dessus et de serrer légèrement pour être sûr qu'il reste à sa place et qu'il ne glisse pas malencontreusement au sol.

- Vous l'auriez regretté, fit-il simplement, sans préciser s'il parlait de l'objet ou de la précédente blague.

Peut être, après coup, se demanderait-il en quoi cet objet pouvait être objet d'une telle colère et d'une telle émotion pour quelqu'un qui n'était pas supposé y tenir autant et qu'il y avait quelque chose à creuser ici.

- Je vous laisse retourner à vos devoirs, si le coeur vous en dit. Je vais rester encore un peu dans les parages.
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Dim 24 Jan - 20:59
Dancing in the moonlight


Tout ceci devrait s’évaporer. Disparaître pour ne jamais refaire surface. Eve reprend son souffle et pointe son regard sur la fontaine, essayant de s’apaiser encore un instant sur l’onde tranquille. Il ne fallait pas oublier que le monde ne s’arrêterait pas ici. Elle devait passer à autre chose. Eve tire un ruban de sa poche et noue ses cheveux en un simple point bas contre sa nuque. Il fallait qu’elle reprenne ses devoirs.

Le vide passif dans ses pensées lui laisse un sentiment de quiétude qu’elle ne pense pas avoir ressenti depuis longtemps. Peut-être était-il tout simplement temps qu’elle quitte les lieux. Elle devrait peut-être demander à Gabriel de garder le silence… Mais l’idée lui serre le cœur. Cet homme ne lui devait rien, et pourtant il venait de la consoler de la façon la plus rassurante du monde. Aucun mot n’aurait aidé davantage.

Elle se laisse pourtant surprendre par le geste de Sercey, prise au dépourvu lorsque ses doigts se referment sur son poignet, la vulnérabilité dans son regard est toujours présente. Oh que ce pincement au cœur lui fait mal, lorsqu’il repose le pendentif au creux de sa main. Ses lèvres se pincent, sourcils légèrement froncés en une légère douleur mais elle le laisse faire. Referme ses doigts contre le bijou.

« Merci… »

Eve ramène doucement sa main contenant son plus précieux souvenir contre sa poitrine et ferme les yeux. Elle ne doit pas s’accrocher à sa chaleur. Elle ne peut pas. Un léger soupir et elle sourit, l’ombre d’elle-même, mais elle fait l’effort, aussi dur soit-il de reposer ses yeux sur les siens.

« Passez une bonne soirée, Gabriel. »

Une salutation polie, son dos courbé alors qu’elle finit par lui tourner le dos, ses doigts toujours refermés sur une rose aux tons bleus qu’elle ne saurait oublier. Si une seconde elle avait pensé que cet homme était celui de son passé, tout doute était désormais oublié. Son sourire s’efface mais elle ne laisse pas pour autant ses épaules s’affaisser. Qu’attendait-elle, de toute façon ? Qu’il soit aussi une créature nocturne… ? Quelle idiotie…

Oui, quelle idiote.

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