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Mordeuse
Crocs du coeur

inventaire

Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2278
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine

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Mordeuse
Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
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Dim 7 Mar - 0:36
Night in a mossy hut


Nuit est là et Mère-Lune aussi, ronde et généreuse comme le ventre d'une maman sur le point de mettre bas. En soit, les pleines lunes ne sont pas si différentes d'un accouchement car à chaque fois c'est une petite femelle que Mère-Lune extirpe du bas ventre des forêts quand le pelage s'efface pour une peau basanée et que les hurlements de Louve deviennent cris discordants. Ça fait mal, ça irrite, ça démange d'être ainsi expulsée du confort de sa fourrure dans le corps balourd de cette adolescente mutine. Un corps qu'elle trouve fort disgracieux, fort peu pratique, fort faible en somme car on court lentement dedans et que le monde devient soudainement bien terne à travers les yeux d'homme. Plus d'odeurs, plus de sons. Les couleurs y sont plus vives certes, mais le reste est bien pâlichon. C'est toujours avec une grande douleur que Mordeuse embrasse sa peau d'humaine.

Mais il lui faut apprendre. Il lui faut s'endurcir. Tartine attend un bébé (ou une portée ?) et Mordeuse veut être forte pour ces futurs adelphes, veut être la grande soeur, la Bonne-Soeurette pour les prochains louveteaux. Alors il lui faut se débrouiller sans l'aide de personne, même quand Mère-Lune rappelle la fillette à elle.
Ainsi alors que tout le monde est occupé à courir dans la forêt puisque pleine lune rime avec grande chasse, Mordeuse s'est aventurée seule dans les bois, là où elle sait que sa meute ne vient pas débusquer le gibier. C'est pourtant son terrain de jeu préféré parce qu'au bout de cette piste, là dans la clairière, elle y trouve parfois Adoré, son Adoré, son petit secret. Beau deux-pattes à l'allure précieuse qui ne manque jamais de la complimenter et de lui prodiguer des caresses. Ils se sont retrouvés plusieurs fois au même endroit, se sont définitivement apprivoisés et quand il n'est pas là, Mordeuse lui laisse des cadeaux. Une fourrure de lapin, un squelette de musaraigne tout entier, une pierre qui brille sous les reflets du soleil, tout les petits trésors de sa forêt qu'elle partage de bon coeur avec son deux-pattes de compagnie.

Cependant, ce soir elle ne s'attend pas à le retrouver. Les deux-pattes ne dorment pas sous les arbres, ils ont des maisons collées à d'autres maisons sur une terre recouverte de pavés. Elle se met simplement au défi de retrouver l'endroit sans truffe et sans oreilles pointues pour la guider. En soit ce n'est pas bien difficile, même pieds nus et vêtue d'une simple pelisse trop grande et abimée, Mordeuse connait bien sa forêt et sait s'y orienter. Elle rejoint alors la clairière et s'y assoit un instant. Décidément, on se fatigue plus vite sur deux pattes que sur quatre. Mais l'avantage d'avoir des mains c'est qu'on peut attraper des choses avec, comme ce baton qu'elle utilise pour tracer des dessins dans la poussière. Elle y fait son portrait (rond avec quatre traits pour les pattes et une patate à moustaches en guise de gueule), puis elle fait celui de Bon-Papa (la même figure grotesque mais en beaucoup plus grand avec des triangles pour les crocs et les griffes).
Puis, quand bien même Louve a son audition diminuée, elle bondit debout en entendant une branche craquer. Bâton passe de pinceau à lance, brandi devant elle alors qu'elle gronde :

▬ Grrrrrrrr...

Oh les avertissements de fillette n'ont définitivement pas le panache menaçant des fiers animaux dévoilant les babines. Ses quenottes ont peu fière allure comparée à sa gueule de louve.





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Lun 15 Mar - 17:47
Quel jour, quelle nuit ? Son nouveau rôle lui a volé ses heures et son sommeil. Il n’a plus le sentiment de se reconnaître, parfois. Se perd dans le travail et s’oublie aux bras d’une chimère. L’ordre des choses bousculé, à la cadence de ses pas qu’il hâte. Fatigue tire contre ses épaules et son dos, trop d’heures passées derrière les bureaux, à aboyer des commandements alors qu’il voudrait simplement le répit et l’oubli de l’entraînement.

Finie, la douce époque où Aimable et June pouvaient jouer du fil de leurs lames sans que le devoir ne les rappelle à la botte de l’armée. Il n’y a plus de jeux d’enfants. Plus maintenant. Alors plutôt que de chercher partenaire nocturne à son adrénaline mal contenue, il a fait le choix de rejoindre la clairière au cœur de laquelle il a tant pris l’habitude de s’entraîner. La chevauchée n’est pas des plus brèves, mais l’air de la nuit vivifie ses sens. June a besoin d’évasion. Et ici… Ici réside la truffe humide et si joyeuse d’une petite louve ayant fait l’objet de toutes ses affections.

Sûrement qu’à cette heure tardive, elle devait dormir. June n’avait pas réellement gracié les lieux de sa présence – encore fallait-il qu’il s’agisse d’une grâce – aux heures suivant le crépuscule. Et quelle ne fut pas sa surprise, lorsque la clairière fut atteinte, que d’entendre le grondement… d’une enfant.

June observe les cheveux fous et la tenue débraillée. Le bâton, tenu comme une arme et il incline doucement la tête sur le côte, relevant les mains en signe d’apaisement, paumes visibles.

« Pardonnez-moi de vous avoir dérangé. Je- Vais passer mon chemin. »

Oh, il n’allait pas essayer de raisonner avec une adolescente. Elle n’était certainement pas seule, et visiblement il n’y avait aucune blessure sur les parties exposées de ses membres. Non, June pouvait même déceler une légère teinte de rose sur des genoux sans imperfections autre que la saleté de la terre et des feuillages. Ce n’était pas son combat. Et s’il devait se battre avec les parents d’une enfant… Il préférerait que ce ne soit pas au clair de lune, là où personne ne pourrait retrouver son cadavre, avec sa chance.
Mordeuse
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Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2278
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine

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Ven 19 Mar - 1:10
Night in a mossy hut


Tout deux debout, fièrement dressés sur leurs pattes arrières, tout deux se toisent. Avec beaucoup de circonspection. Petite fille a le nez tout dégarni, les odeurs la fuient, la vue est trop colorée, trop nette, même dans l'obscurité. C'est à la voix qu'elle le reconnait. Dès que l'homme ouvre la bouche, son image change immédiatement, tout comme l'expression de la gamine dont les yeux s'écarquillent et les mâchoires se desserrent.

▬ A... A... AdorrRRRrrré ? Articule-t-elle péniblement d'une petite voix étrangement rauque, étrangement étrangère aux enfants de son gabarit. Les loups ne sont pas supposés cracher des voyelles et des consonnes. Quand ils le font, leurs crocs déchirent les mots. Mordeuse ne pratique que très peu la parole, son langage est enroué. Son amour, lui, reste inchangé.

Sans attendre de réponse, la fillette s'élance. Adoré n'a pas le temps de complètement tourner les talons que des mains s'agrippent à sa tunique et des bras l'entourent alors que le visage de la môme est enfoui dans son dos. Oh sans langue râpeuse pour embrasser, sans queue à agiter, sans couinements à pousser, Mordeuse ne sait pas comment lui dire combien son bonheur est grand. Elle ne peut qu'imiter ses frères et soeurs de meute quand ils s'enlacent mais son corps est petit, si petit. Et maladroit. Elle s'écrase plutôt contre cet humain plutôt que de l'étreindre mais pour elle s'est pareil. Elle trépigne sur place sans vouloir le lâcher.

▬ Adorrrré ! A-Adoré ! Adoré ! Qu'elle répète sans cesse comme si elle aboyait en regardant l'homme avec des yeux ronds et brillants comme toutes ces petites dents qu'elle révèle cette fois-ci dans un grand sourire rempli de vie et de malice.

Qui aurait cru que Mère-Lune lui ferait un soir un si beau cadeau ?





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Mer 24 Mar - 0:55
Oh voilà donc une situation qui se voulait cocasse. June, bien déterminé à continuer sa route en dépit de l’échec cuisant de retrouver sa clairière avait amorcé sa marche. Un pas, deux, ne pas fixer l’enfant, on ne sait jamais, des fois qu’elle soit sauvage et se décide à attaquer… Mais c’est un son, puis une voix qui lui fit tourner la tête et se stopper net.

Avait-elle dit adoré ? June fronce les sourcils et s’interroge sans un mot. Avait-elle perdu quelque chose répondant à ce nom ? Un animal peut-être ? June, pris au dépourvu – et peu habitué à s’occuper d’enfants, s’il devait être honnête – se passe la main sur la nuque avec un air maladroit. Euh… Quelle était la marche à suivre selon le bon protocole ? Il s’agissait d’une jeune fille, à n’en point douter. Et vraiment, June craignait davantage le courroux du ciel ou d’un père que le reste des habitants cachés de la forêt. Après tout, il avait fait ami-ami avec un loup, aussi incohérente soit l’idée.

Battre en retraite. Voilà. June se détourne après un dernier regard… Avant d’entendre des petits pas furieux s’approcher à la vitesse du vent… Et le déstabiliser tant l’impact le prit par surprise. Mais pas de poings. Pas de poignard. Non. Deux bras autour de sa taille et une frimousse fermement pressée à son dos. Interdit, le soldat relève les bras avec un doute. Pose une mais au pommeau de son épée pour simplement dissuader l’enfant d’essayer de s’en servir et… l’enfant trépigne. Heureuse… ?

June pris au dépourvu – Adoré, encore et encore ? – défait les petites mains d’autour de sa taille et se retourne, s’accroupissant devant la petite fille sans vraiment trop savoir quelle était la bonne marche à suivre. Un sourcil haussé, mais les étoiles brillent dans ses grandes prunelles ambrées, un reflet de malice y court, comme une biche fuyant les champs, et il ne peut empêcher un sourire d’étirer la commissure de ses lèvres alors qu’il attrape doucement les deux mains aux paumes douces – bien que salies de terre – entre les siennes.

« Aussi flatteur soit l’intitulé, je ne m’appelle pas Adoré… »


La voix plus douce, comme pour ne pas l’effrayer. Les petites quenottes lui faisant face son pourtant étalées en un sourire ravageur et June soupire. Tant pis. Il se prendrait une rouste si nécessaire.

« Est-ce que tu t’es perdue ? Je peux te raccompagner si tu sais où aller. »

Puis après une pause, il donne deux légères impulsions aux petites mains entre les siennes, comme pour l’encourager. Les secouant doucement de haut en bas.

« Je m’appelle June. Et toi ? »
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Jeu 25 Mar - 21:30
Night in a mossy hut


Il faut lui forcer la main pour lui faire lâcher prise et Adoré a des mains bien plus grosses que les siennes. Sans gueule pleine de crocs, sans pattes pleines de griffes, Mordeuse ne peut pas lutter bien longtemps et doit laisser à contre-coeur le damoiseau lui échapper. D'autant plus qu'il a les gestes doux et les mouvements remplis de gentillesse même quand ses yeux se sont s'écarquillés et qu'une main s'est posée sur la poignée de son bâton tranchant.
Quand il s'agenouille à sa hauteur, Louve sent qu'Adoré n'a rien compris. Et ça l'amuse grandement. Ne voit-il pas toute la tendresse qu'il y sous cette tignasse noire et ces dix petits doigts ? L'enveloppe est différente mais le contenu est le même : Adoré devrait apprendre à voir autrement qu'avec les yeux comme tout le reste de ses congénères.

▬ Ju... Ju-ne ? JuUUuuuNE ? Qu'elle répète lentement, la bouche en coeur et en balançant ses bras et ceux du jeune homme avec. Ça sonne bizarre en bouche, elle n'a jamais entendu de mot qui ressemble à June. Qu'est-ce que ça veut dire ? June ! Elle aime bien mais elle secoue la tête. Elle on l'appelle Mordeuse et Adoré c'est Adoré. Elle n'a pas choisi son nom, lui non plus. Alors elle le lâche un peu soudainement et lui pose un doigt sur le nez en s'exclamant : ADORÉ ! AHAHAHAHA !

Son rire est celui d'une fillette et pourtant il y a quelque chose de guttural à l'arrière de sa gorge. Comme une bête cachée sous la langue qui rugit à chaque éclat. Ce n'est pas un rire de gamine ordinaire. C'est un rire de louveteau.

▬ Tu DiS des BÊTiiiiises ! Ajoute-t-elle en se hissant sur la pointe des pieds pour lui tapoter le sommet du crâne et plonger ses ongles dans ses cheveux, gratouillant sans vergogne le cuir comme on l'aurait fait avec un chien un peu agité. Ici c'ESt chEZ MOI ! Sa paume se referme sur son poignet. Elle l'entraine vers le dessin dans la terre et sa poigne est ferme malgré tout comme un chien qui tire sur la manche de son maître.

▬ ToUUUUUs les BOIs c'est cHEZ MOI. Jappe-t-elle en s'accroupissant sur le croquis de patates-loups avant de pointer le plus petit des cercles à pattes. MOI. Aboie-t-elle à nouveau. Puis elle redirige son doigt terreux sur sa propre figure et bombe le torse comme ce fier loup-patate tout rond et tout terrifiant esquissé dans la poussière. Moi.

Le message est on ne peut plus clair, n'est-ce pas ?





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Sam 27 Mar - 22:43
June pourrait presque voir l’information remonter jusqu’à allumer une jolie petite bougie dans la tête de l’enfant. Elle semble passer plusieurs secondes à former les sons si étranges à l’oreille de ceux vivant à l’ouest du continent. Il ne peut réprimer un léger sourire attendri. Non, June n’est pas le plus doué avec les enfants, mais celle-ci semble si curieuse qu’elle en perdrait presque son humanité. Comme une ombre de la nuit matérialisée là où nul ne peut l’attendre. Leurs mains se balances à l’unisson, et le soldat ne fait rien pour empêcher son petit jeu excité. Oh. Elle l’a prononcé correctement cette fois, alors peut-être-

C’est surpris qu’il écarquille les yeux lorsqu’un petit doigt potelé et sali de terre s’écrase sur le bout de son nez et qu’elle crie – aboie ? Il n’est même pas certain tant le son l’a pris au dépourvu – à nouveau le nom « Adoré » avant de s’esclaffer d’un bruit si peu commun qu’il reste figé quelques instants… avant de laisser échapper un rire gêné. D’accord, Adoré… Il pouvait certainement se faire à un sobriquet ne l’insultant pas si ça pouvait la rendre si heureuse.

La suite par contre ? Oh qu’il était perplexe. La petite semble s’emporter, son excitation visible dans la couleur noisette de ses jolis yeux. Et cette façon de parler… Quelque chose tique chez June. Mais de là à pouvoir placer ce qui le surprend… ? Non, il est encore très loin de la vérité. Et de toute façon, la voilà déjà partie à l’entraîner à sa suite. June se redresse hâtivement et ne fait rien pour l’en empêcher… Quand bien même il se trouve particulièrement curieux, une note de doute se glisse en lui comme la pellicule inconfortable de sueur froide qui vous glace lorsqu’une réalisation vous heurte. Cette petite fille n’avait rien de commun… Et lorsque les dessins se trouvent devant lui… Le jeune noble reste attentif, perdu.

Un chat… ?

June fixe le dessin au sol et ne sait absolument pas comment interpréter la chose. Regarde la jeune demoiselle au nom toujours inconnu et suit son mouvement… Avant de souffler d’un être gêné.

« C’est… Très joli ? »

Non. C’était particulièrement perturbant. Et June ne saurait vraiment pas comment se défaire de la situation… Jusqu’à noter que le bâton qu’elle tenait pour dessiner était à portée de main. Il fronce les sourcils et lève l’index de sa main libre dans un signe léger pour la faire patienter.

« Attends. Je vais te montrer. »

La faisant doucement lâcher prise, sans pour autant s’éloigner d’elle, June s’accroupit à nouveau au sol et de longs mouvements de bâtons, dessine au sol la frimousse de la petite fille qui lui tient compagnie. Des traits bien humain. Des lignes précises et définies. Il n’a que rarement l’occasion d’afficher ses talents en la matière, mais lorsqu’il trace la courbe douce d’un nez doucement retroussé, et les cils charbonneux d’un regard d’enfant, June se sent satisfait. S’accoude à ses genoux et pointe le dessin, puis la petite fille.

« Toi. »

Il espérait ne pas la vexer, au moins.
Mordeuse
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Dim 28 Mar - 19:53
Night in a mossy hut


Prostrée, mains sur les genoux, tête penchée pour mieux observer son Adoré, le petit nez de Louve se retrousse dans une adorable expression d'agacement. Il ne comprend pas, il fait exprès non ? Mordeuse n'est pas jolie ! Mordeuse est grande et sauvage et pleine de crocs et de griffes. Mordeuse est une fière chienne à quatre pattes avec une gueule prête à engloutir tous les animaux des bois, tout le monde entier s'il le faut pour protéger sa meute.
Cependant Adoré a un geste qui d'instinct la fige, bouche bée alors qu'elle est sur le point de se fâcher. Chiot est un animal capricieux mais Chiot sait également obéir. Alors la petite se laisse tomber, cul dans la poussière et scrute d'abord boudeuse, ensuite émerveillée, les gestes du jeune homme.

▬ Ooooh. C'est la première fois qu'on lui dessine un portrait. Ses yeux brillent, elle se penche un peu plus sur l'esquisse. Qui est cette deux-pattes avec son regard malicieux, son sourire plein de mystère et toutes ses boucles sombres mal coiffées ? Moi ? Demande-t-elle en levant la tête vers Adoré. Elle n'est pas sûre. Elle ne se reconnait pas. Elle se trouve effectivement jolie dans ces quelques traits tracés dans la terre. Elle se trouve humaine. Alors est-ce bien vraiment elle ? De toute sa courte vie, Mordeuse ne s'est jamais longtemps attardée sur son reflet.

Et puis ça la frappe. Comme l'évidence qui lui pendait au nez depuis si longtemps, qu'elle n'a jamais vu avec ses yeux d'animal parce qu'un animal ça n'a pas le soucis des apparences. Elle se voit s'observant dans une des glaces de leur cabane, elle se voit humaine, elle se voit ressembler à Bon-Papa ! Dans la couleur de sa peau, dans la forme de son nez, la façon qu'elle a de tirer des moues agacées. Il lui manque les rides, les cicatrices, toutes les bosses sur sa peau, la dureté du temps taillée dans ses muscles et son corps mais c'est bien elle, la petite fille de Bon-Papa.
Tout d'un coup Mordeuse est bien sérieuse. Elle se recroqueville un instant, passe ses bras autour de ses genoux et regarde le drôle de dessin qu'elle a fait de Caleb. Elle l'a toujours appelé Bon-Papa sans réfléchir au poids de ses mots, l'a toujours vu comme son Papa, son Alpha, son Tout et son Rien. Jamais vraiment comme le parent de sa mère, sa fausse mère, celle qui n'a jamais existé. Et maintenant elle se demande qui est cette femme qui l'a mise au monde parce que Mère Lune ne pond pas de petites louves, ça non. Elle se demande si elle a le même visage aussi et si c'est pour ça que chaque fois que Bon-Papa la dévisage dans sa peau d'enfant un voile de tristesse tombe sur son regard fatigué. Elle ne veut pas que Bon-Papa soit triste.

▬ HuUUum... Un grognement indéchiffrable s'échappe de sa gorge. Elle le remplace par un long soupir. D'où lui vient ce gros chagrin soudain ? Tout doucement elle s'empare du baton et trace une flèche du petit loup-patate à la môme. Pointant la lune ronde comme un oeuf au-dessus de leurs têtes, elle souffle : RegARDe. Elle esquisse un rond au-dessus de la flèche puis désigne tour à tour les deux dessins en répétant calmement. MOI. Et mOI auSSi.

Soudainement, sa différence ne lui a jamais paru aussi lourde. Attrapant la manche d'Adoré, c'est en couinant qu'elle demande :

▬ EsT-CE quE tu VOIS ?

Avec ses yeux d'humains et son coeur en or.





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Lun 5 Avr - 17:35

Tiny paws, nimble fingers
Profondément inconscient du trouble qu’il a pu créer chez la jeune fille, June l’observe et lui décoche un sourire lorsqu’elle semble enfin se reconnaître avant de hocher la tête. Un geste vaudrait bien tous les mots du monde. Il ne relève pas sa légère confusion, ni même le fait qu’elle admire sans vraiment exprimer quoi que ce soit de réellement positif à l’égard des traits sur le sol. Non, elle semble perdue à sa contemplation… Et quelque part, June ne voit pas l’intérêt de l’en tirer. Visiblement, la petite était aussi originale qu’il ne l’avait pensé de prime abord. Et si elle n’était pas sauvage à proprement parler, elle ne semble pas procéder les informations de la même perspective que lui. Croisant simplement les bras contre ses genoux pour lui donner le temps, il ne fait rien pour la brusquer, non. Il n’en voit pas l’intérêt. Une enfant reste une enfant.

Et sa patience finit par payer lorsqu’elle semble enfin se reprendre. Grogne d’un son presque familier dans ces bois et elle soupire. Soupire comme si la tristesse s’était abattue sur elle. June l’observe dans trop comprendre et lui cède sans souci le bâton. Ne cherche pas à brider son fonctionnement. Il ne comprend pas, non. Mais il n’a aucun souci à essayer de saisir pour autant. Une flèche s’étire sur le sol et la petite pointe son doigt vers la lune, pleine et radieuse, qui observe leur échange. Il l’écoute et essaye d’assimiler. Essaye mais peine à comprendre. Avant qu’il ne réalise doucement qu’ici, il n’y a qu’elle. Et que d’ordinaire, il y a une toute autre créature dans ces bois.

« Le loup ? »

June incline la tête sur le côté et fronce les sourcils. Ce n’était pas un chat non. C’était une toute autre bête que l’enfant avait dessiné. Et s’il n’arrive pas à la conclusion qu’elle souhaitait, il s’évertue à secouer ses méninges et demande, incertain.

« Est-ce qu’il est à toi ? Le loup que je vois souvent ici ? »

Aurait-il devant lui la redite curieuse du mythe de Rémus et Romulus ? Iris émeraudes observent le petit visage encore rond et ces yeux noisette… Fixe et fixe avant de murmurer.

« Pardon, je dois te paraître idiot à ne pas comprendre une pareille évidence. »

Une évidence pour elle, mais une évidence tout de même. Il ne veut pas la frustrer, ni même voir la tristesse sur son visage. Mais dans tout ceci la lune ne lui parlait pas, ou peu… Mais s’il y repense bien… S’il y repense bien, le loup, il ne l’avait vu que de jour. Il n’avait jamais mis les pieds ici de nuit auparavant. Les contes de fée lui reviennent et il finit par se laisser doucement aller en arrière pour s’asseoir à même le sol. Oublié l’entraînement. C’est un exercice d’une logique inédite qui le tracasse désormais.

« Est-ce que c’est toi qui gardes la clairière la nuit ? Et le loup en journée ? »


Non, ça ne faisait pas sens… Une main contre l’arrière de son crâne et il frotte ses cheveux courts, essaye de déchiffrer les informations. Puis demande, sans conviction.

« Ou alors toi aussi tu es un loup ? »

Voilà qu’il commençait à délirer.
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Lun 12 Avr - 2:47
Night in a mossy hut


Loup. Louve, lupus, chien, chiot, canin, cabot c'est comme ça qu'ils l'appellent. Les quatre-pattes ont beaucoup de noms et pourtant ils ont tous les mêmes griffes et les mêmes crocs. Mordeuse hoche doucement la tête. Loup c'est ce qu'elle pour Adoré. Mais elle se sent plus que ça. D'une force, d'une vie, d'une sauvagerie qu'on ne désigne pas avec un langage d'homme.

▬ NOn. Ce loup n'est pas à elle. Il est à Mère-Lune, à Bon-Papa, à toi et à toute la forêt. Il n'appartient à personne et à tout le monde à la fois, petit animal imbriqué dans un grand tout. Petit animal qui se recroqueville alors et tourne la tête en murmurant :  PaS IdIOt. AdoRÉ.

La parole se tait. Il n'y a plus que la nuit qui parle avec ses cris de bêtes étouffés dans le noir et ses feuilles qui sifflent sous le vent. Lorsque les mots s'en vont, Adoré semble enfin comprendre. Il vaut parfois se taire pour voir. Observer la pénombre, sentir le fond de l'air, tendre l'oreille aux murmures de la nature. Apprendre à parler l'invisible, l'improbable. L'impossible.
Relevant sa frimousse, elle jette un long regard à Mère-Lune.

▬ LoUp EsT MOi... Mais elle n'a pas le temps d'en dire plus qu'Adoré énonce clairement le mystère. Un sourire illumine alors son visage aussi rond que l'astre au milieu des étoiles alors qu'elle hoche rapidement la tête, emplie à nouveau d'une énergie soudaine. OuI ! OUI ! C'est ÇA ! Qu'elle s'exclame en bondissant sur ses deux jambes pour tapoter la tête de son deux-pattes comme on récompenserait d'une tapette un toutou s'étant bien conduit. Elle se permet même de préciser : MoI LOuP eT dEuX-PaTTEs À MèRE-LUnE. Ses mains prennent les siennes et c'est à toute allure qu'elle continue : PaTTeS comMe ToI pOuR MÈre-LuNE. Et coussinets tendres de terre, babines baveuses pour queue battante le reste du temps.  

Puis son corps se penche à nouveau sur les dessins dans la poussière. Cette fois c'est le plus gros d'entre eux, le plus grotesque avec toutes ses dents qui est pointé :

▬ BoN-PAPA ! Annonce-t-elle fièrement avec des étincelles dans les pupilles et des papillons dans le ventre.

Bon-Papa n'aimerait pas Adoré mais Bon-Papa n'aurait pas le choix. On ne choisit pas forcément sa Meute. Ni la fourrure sur sa peau.

▬ OÙ eST tA MeUTe ?

Et si la réponse ne lui convient pas, il sera la sienne. Pas de discussions.




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Lun 12 Avr - 3:06

Tiny paws, nimble fingers
June reste perplexe et ne peut réprimer un petit sourire lorsqu’elle répète « Idiot » comme s’il s’agissait d’un nom. Ah, oui, il pourrait certainement se faire à l’idée de s’appeler Adoré. Il ne pensait certainement pas mériter tant d’affection, mais si l’enfant pouvait ainsi garder le sourire, il n’irait certainement pas se battre contre ses petits doigts potelés et ses grands yeux ambrés.

Mais dans toute cette incohérence, cette confusion… L’épiphanie, elle la vit bien plus fort que lui. Des mots prononcés avec incertitude entraînent l’éclat de joie de ce qui pourrait être le plus beau des solstices. Comme recommencer le monde, mais avec la vérité d’un seul. Ou peut-être de deux, à si bien l’écouter. June ne retient pas un rire maladroit lorsqu’elle tapote le sommet de son crâne comme on flatterait une bête. L’idée ne lui échappe pas. Pas plus que l’ensemble de l’explication. Pas plus que l’insensée révélation qu’elle tente de lui asséner.

Lune contre ses lèvres semble être nourricière. Elle porte, dans sa rondeur féminine, le cœur d’un enfant, si ce n’est le tout. Levant les yeux au ciel, il se demande sans un bruit si l’ange qu’il avait connu à l’âge de cet enfant avait pu croire qu’il était, lui aussi, insensé en ses propos. Si le chant qu’il entend de cette enfant aux cheveux de boucles broussailleuses, était aussi attendrissant que ce qu’il avait vécu par le passé. June ne retire pas ses mains des siennes. Lie même leurs doigts, quand bien même il doit laisser filer l’une d’elles alors qu’elle pointe le dessin restant sur le sol, aux crocs et aux formes agressives.

Mère Lune et bon papa, lune et loup. Comme les mythes anciens de ceux qui parlent des créatures de la nuit. Il s’intrigue d’elle toute entière. D’elle et de son dialecte si humain et si alien à la fois. Suit sa danse irrégulière et vit sa joie comme on s’abreuve à la fontaine de jouvence. Il ne cherche pas à comprendre. A abandonné depuis bien longtemps. Pas ici, pas maintenant. Pas lorsque le mot meute scelle ce qu’il ne perçoit pas pleinement.

Non aujourd’hui, à cette nuit, la vérité ne lui est pas pleinement révélée. La lune aura beau être bien ronde, sa conscience humaine ne comprend pas qu’il manque à cette enfant la fourrure et les oreilles d’une bête du bonheur. Il l’observe et tente, pointant son index libre contre le torse de l’enfant, l’appuyant doucement contre sa clavicule.

« Si tu es un loup, alors tu es ma meute ? »

C’était ça, n’est-ce pas ? Qu’importe qu’il s’agisse d’un rêve ou d’une réalité. Rien ne l’empêcherait de quêter le bonheur de cette petite. Bon papa sera sûrement fâché de trouver un homme adulte avec sa fille. Qu’importe. S’il peut écouter son rire gras et voit ses prunelles s’illuminer des étoiles du ciel, il est prêt à tout entendre et tout écouter.

« Adoré et toi. »

Une pause. Il penche doucement la tête sur le côté et relève son index contre la pointe du petit nez retroussé, là où il devinerait presque des taches de rousseur, ou au moins le dessin d’une constellation d’infini. Peau d’enfant cachant les crocs d’un loup. Effleure la pulpe de son doigt contre sa peau et dit, solennel et doux. Grand frère heureux d’être le monde d’une sœur volée. Lune ou non, ce soir, il n’y a que les étoiles pour vous juger.

« Amour. »

C’est elle. Grognements incertains, cœur immense et chants du monde entier. Il tapote le bout de son nez à elle et répète. « Amour. » Puis ramène son doigt contre son propre nez et le tapote doucement. « Adoré. »

Qu’importe les conséquences. Il était prêt à payer.

« Toi et moi. C’est une meute, pas vrai ? »
Mordeuse
Crocs du coeur

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Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2278
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine

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Mordeuse
Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2278
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine
Sam 17 Avr - 23:05
Night in a mossy hut


Étrangers l'un à l'autre c'est ce qu'ils sont. Pourtant leurs pattes battent la même terre et leurs coeurs battent à l'unisson. Peut-on vraiment se sentir proche d'un si différent que soit ? Bon-Papa dit que non, Mordeuse dit que oui. Sous Mère-Lune et ses étoiles, ils partagent la même tendresse dans l'intimité de cette clairière. Ça ne brille pas, ça ne sent rien, ça fait aucun bruit et pourtant c'est chaud comme le bouillon de Tata Tartine et doux comme les caresses de Bon-Papa. Ça existe bel et bien.
Alors qu'importe s'il comprend bien ou pas. Ils existent tout les deux. Ensemble. Et en cela c'est déjà bien suffisant.

Ses doigts pleins de terre se resserrent autour de la paume bien plus grande qu'Adorée. Il a les coussinets doux et pourtant sa peau est un peu endurcie à force de tenir des batons sûrement.

▬ Amour. Elle bat des cils. Son sourire s'élargit encore. Elle répète les gestes, les mots d'Adoré, les pointant chacun leur tour. AmOuRRrr eT aDoRRRRÉ ! Baptême de minuit avec pour seuls témoins la voûte céleste et les grands arbres. Secret rien qu'à eux.

Mais Adoré tu n'es pas sa Meute. Mordeuse aimerait tellement mais même chez les bêtes - en particulier chez les bêtes, il y a des règles à respecter. Tu ne seras pas heureux là-bas sans les tiens. Il faut l'affection de toute la famille, il faut des paires d'oreilles et de la fourrure pour s'y faire respecter. Bon-Papa ne voudra pas de toi quand bien même Mordeuse rêverait de te garder toujours avec elle. Et un animal bien docile comme toi doit bien en avoir des congénères qui ont besoin de toi. Mordeuse voudrait être égoïste mais elle sait que sa poitrine est trop petite pour le garder rien qu'à elle.

▬ PaS ALphA. BoN-PaPA vEUt PAs. C'est compliqué les meutes. Mais c'est nécessaire. Un loup seul ne fait jamais long feu. Mais là où il y a la tendresse, la nature trouve toujours un moyen. Les couples hors meutes, il en existe beaucoup. Des officiels et des officieux. MaAAAAAIIIs... Elle bombe le torse, fait la fière. Je SErais Ta SoEUr d'ABOI. Hochement de tête. Dans ces bois, Adoré est sous sa protection. JE te PROtégERAI. Une affirmation, une promesse.

Elle rompt les mains, les enfonce dans sa poche et sort un couteau qu'on lui a donné il y a longtemps. Pour remplacer les crocs. Mordeuse ne voit pas comment ce bout d'acier pourrait bien remplacer les crocs mais c'est pratique parfois. D'un geste sauvage, une longue mèche d'ébène est cueillie de sa tête. Elle en fait un noeud et puis la tend à son désormais frère d'autre ventre.  

▬ PREnDs. Son odeur. Un petit bout d'elle. Qu'elle pourra retrouver plus tard si besoin en est. ÉcoUTe. Et puis elle joint les mains devant sa bouche, très sérieuse. Très heureuse aussi. SI bEsOiN AMOUR, tU appELLEs. Tu APPeLLes et JE seRais aVEC tOI.

Puis, tête penchée vers le ciel, elle hurle. C'est un cri qui n'a rien d'humain qui sort de sa gorge, un long chant de bête qui glace le sang. Un appel, un chant. Le SOS de son coeur.

▬ à TOI. Lui intime-t-elle lorsqu'elle s'arrête, poings sur les hanches.

Elle parle un peu de sa langue, il peut bien adopter un peu de la sienne.




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Jeu 29 Avr - 18:35

Tiny paws, nimble fingers
La façon qu’elle a de prononcer ce nom que June lui a donné est des plus attendrissantes. June n’est pas père, non. Mais il pense à cet instant-là que s’il avait un jour dû avoir la chance d’enfanter aux côtés d’une épouse aimante, c’est ce genre de sentiment de complétion qu’il aurait pu ressentir à voir sa progéniture découvrir le monde et s’en émerveiller. Qu’importe les origines et les horizons de cette petite. Qu’importe qu’elle soit humaine ou louve, ou simplement prise aux mains d’un jeu qui échappait au suédois. Elle était désormais Amour, et rien ne pourrait changer cette vérité là…

Et à voir sa réaction, elle n’avait pas envie de porter un autre nom pour autant. La crasse sur leurs mains et leurs vêtements ne font rien à ce moment de douceur qu’ils s’échangent dans un discours mi-candide, mi-éthéré. June s’en moquait, au final. N’avait pas besoin que tout se comprenne dans des mots ou une langue partagée. Estimait depuis toujours qu’il est des choses que les mots ne pourront jamais aussi bien véhiculer qu’un regard.

C’est justement dans les yeux clairs de sa petite compagnie qu’il réalise que quelque chose ne va pas. Il n’y a pas de malaise, non. Pas de douleur non plus, et quelque part, si le mal n’est pas si profond, il pourrait s’en accommoder sans peine.

Sauf qu’elle vient parler de choses qu’il ne comprend pas. Qu’il ne comprendra probablement pas avant bien longtemps après cette révélation. A ses yeux, les loups vivent en meute, oui. Mais alpha, à ses sens, n’est qu’une terminologique grecque sans plus de sens. Un mot qui dans la bouche d’un enfant peinant à former des phrases parfaites, perd son sens. Ou, finalement, ne le trouve simplement pas. Tout ce qu’il peut en retenir, c’est qu’ils ne peuvent être une meute. Et si June ne devrait pas être déçu, il ressent pourtant une pointe de tristesse à l’idée qu’il ne puisse pas être suffisant pour ce jeu qu’elle mène.

Amour, pourtant, ne s’arrête pas là. Le son de sa résignation est presque grinçant, mais à la façon qu’elle a de bomber le torse, de le regarder droit dans les yeux avec cette étincelle espiègles, June se dit qu’il doit avoir devant lui l’héritière de Loki. Enfant de la discorde. Sauvage illusion d’une fourrure qui ne couvre pas sa peau, mais berce ses doigts et son petit nez d’enfant de la lueur de la lune. Il hausse un sourcil, puis deux, et ne peut retenir un immense sourire.

C’est sûrement comme cela que June comprend qu’Amour a ravi son cœur.

Dans ce monde, June a déjà un frère et une soeur. Et s’il les aime comme n’importe quel membre de sa famille, il ne pense pas avoir un jour ressenti cette étincelle d’affection pour l’un ou l’autre. Il doute d’avoir perçu cette fierté en entendant une promesse faite avec tant d’assurance. Le cœur battant, il ne pensait pas se retrouver la gorge nouée, alors qu’il la regarde hâtivement couper une mèche de ses cheveux bouclés pour la lui tendre. Paumes ouvertes, la mèche nouée habilement reste contre sa peau et il relève les yeux sur elle.

Elle a beau s’être lancée à lui montrer comment l’appeler. Comment être son frère d’aboi… Les bras de June finissent pourtant par se refermer sur elle, tendres et protecteurs. Le ciel est clair, et c’est avec une certitude évidente qu’il peut jurer qu’il vient de subir un total coup de foudre. Joue contre joue, il ferme les yeux et hume l’odeur d’Amour, musquée et presque indescriptible. Il s’en moque. L’étreint doucement et lui souffle.

« Merci Amour… Tu me rends très heureux… »

Il la relâche après quelques instants et accroupi là, il se laisse lentement glisser sur ses genoux et imite la pose d’Amour avec une pointe d’amusement, ses poings sur ses hanches, le torse bombé. Puis relève la tête et l’imite, hurlant à la lune du fond du cœur. Parce qu’elle mérite toutes les extravagances. Parce qu’il se moque qu’elle soit une enfant ou une louve. Elle pourra tout lui réclamer. Tout lui demander.

June recommence une seconde fois, par bonne mesure… S’éclaircit la voix et ramène son regard sur elle, un sourire goguenard sur ses lèvres, les yeux brillants d’un quelque chose d’enfantin.

« Alors ? J’étais comment ? Tu me reconnaîtras comme ça ? »
Mordeuse
Crocs du coeur

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Mordeuse
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Sam 15 Mai - 0:02
Night in a mossy hut


Sans fourrure, d'aucuns diront que l'étreinte n'est pas chaleureuse et pourtant c'est un feu de camp qu'elle trouve contre le torse d'Adoré parce qu'il n'a pas les grands bras de Bon-Papa ou l'odeur de musc et de terre d'un enfant de Mère-Lune, Adoré a plus que ça : il a l'éclat des jours heureux, cette lueur pure et simple de ceux qui ont le coeur bon. C'est tout ce que Mordeuse demande : Les animaux savent flairer les âmes légères. Et l'instinct loup lui dit qu'un coeur comme ça ça se préserve, ça se défend comme un territoire, comme une tanière, comme un morceau de viande contre les crocs d'un monde qui a autant faim de tendresse que de sang. Dans le grand torrent de la vie, il faut juste parfois attraper les choses que le courant apporte et être reconnaissant.
Les petits poings de Louve quittent alors à regrets les pans de la chemise d'Adoré et c'est avec de grands yeux brillants de fierté qu'elle l'observe faire. Sous l'épaisse tignasse brune qu'elle a sur la tête, ses oreilles frémissent presque tant elle est heureuse d'entendre non pas un mais deux notes claires qui s'élèvent de la gorge jusqu'à la voûte céleste dans un grand jet sonore et superbe comme une explosion de lumière.

▬ OuI ! S'exclame-t-elle en sautillant sur place, applaudissant fort comme elle a parfois vu certains de ses congénères faire. C'ESt tRÈs BIEn !

C'est même si bien que comme un écho funeste un nouvel aboiement résonne dans la nuit. Long. Lointain. Et pourtant si près. On leur répond. C'est vrai que c'est soir de chasse. Tout le monde est de sortie. Et tout le monde ne doit pas forcément être heureux d'entendre un étranger converser avec les bois. C'est leur secret à eux, leur langage en crocs et en cris qu'eux seuls ont le droit de manier.
Vite, il n'y a pas de temps à perdre ! Gamine pousse Adoré vers la sortie de la clairière, elle lui gronde :

▬ PArS. Elle s'arrête devant le dessin de Bon-Papa, piétiné par mégarde dans son empressement. Bon-Papa n'aime pas les étrangers, surtout quand ils sont humains. Mais il n'y a pas de raison que Bon-Papa le trouve. Pas aujourd'hui du moins. Adoré n'est qu'à elle. ILS aRRivEnT. Elle ne semble pas nerveuse, simplement pressée. Comme un enfant qui se dépêche habilement de dissimuler les restes d'une bêtise sous son lit.

Un dernier petit coup pour lui dire de se hâter et elle se recule, le regarde partir. Sans une once de tristesse ou de regrets. Au contraire, c'est à pleine dents qu'elle sourit.

▬ IcI jE sErAIs ToUjOURs DanS tES PAs. C'est à reculons qu'elle disparait dans les fourrés, laissant la végétation et les ténèbres l'absorber toute entière jusqu'à ce qu'il ne reste que deux yeux noisettes étincelant à la lisière de la clairière. Deux yeux et cette grosse voix enfantine qui doucement ronronne. ET AiLLeuRs AusSi.

Un battement de cils et puis plus rien. Mordeuse s'en est retournée dans les tréfonds de sa forêt. Ou peut-être que pas tout à fait. Peut-être que désormais si Adoré tend l'oreille, écoute attentivement le bruissement des feuilles, le craquement des branches, le chant d'un cours d'eau, peut-être que s'il se tait et parle cette autre langue qu'il maîtrise déjà sans le savoir, alors il reconnaitra ce rauque grognement qui sans hostilité lui souffle dans la nuque qu'il est ADORRRRRRRRRRÉ.
Louve veille.




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