Jeu 14 Jan - 10:49
Mordeuse —
(the fabric of your flesh,
pure as a wedding dress.)
pure as a wedding dress.)
3 ans ½. — 14 ans d’apparence — Française. — Infant lycan. — Peuple.
(En bref) — Anomalie animale.
Ni femme, ni louve, drôle de petite chose aux boucles aussi noires que son pelage, Mordeuse a la truffe humide et les griffes émoussées. Elle n'est pas de ce monde cette créature trop petite, trop faible, trop fragile aux oreilles toujours dressées et à la queue toujours battante. Tendre la patte, lécher la main qui bat comme celle qui protège, on l'appelle Mordeuse mais de Mordeuse elle n'en a que le nom. Tendre de tempérament même lorsqu'elle répond à l'appel de la forêt, à l'appel des souris et des cerfs au sang qui pulse, pulse et soudain ne pulse plus quand la gueule vient entamer la chair. Elle trouve ça beau.
Mordeuse a les crocs sages, le coeur friable, l'enfance piétinée trop courte, trop rapide car le temps est son assassin et les années la pourchassent jusqu’au fin fond des tanières. Son âme appartient à la lune, Mère qu'elle l'appelle, la grande coupole d'argent dans le ciel qui la redresse sur deux pattes quand son reflet se remplit. Adieu les bois, adieu les feuilles dans la gueule, les épines de sapin dans la fourrure, le craquement des feuilles sous les coussinets, adieu, adieu l'animal curieux, câlin et couard. C'est la peau lisse qui la rattrape, la malédiction à dix doigts d'un corps rose comme les vermisseaux. Corps aux sens atrophiés, corps qui s'allonge curieusement au fil des mois, grandit trop vite. Corps qu'il faut consigner dans des chutes de tissu, corps qu'il faut coiffer, cacher, couver, couvrir. Adieu la forêt, adieu ma Mère, adieu le louveteau dans la rivière, chiot est devenu môme et il ne lui reste plus que deux yeux couleur noisettes pour pleurer. Pour elle c’est une autre année qui vient de tomber !
Mordeuse veut vivre mais les gentils chiens ne vivent jamais longtemps.
Mordeuse a les crocs sages, le coeur friable, l'enfance piétinée trop courte, trop rapide car le temps est son assassin et les années la pourchassent jusqu’au fin fond des tanières. Son âme appartient à la lune, Mère qu'elle l'appelle, la grande coupole d'argent dans le ciel qui la redresse sur deux pattes quand son reflet se remplit. Adieu les bois, adieu les feuilles dans la gueule, les épines de sapin dans la fourrure, le craquement des feuilles sous les coussinets, adieu, adieu l'animal curieux, câlin et couard. C'est la peau lisse qui la rattrape, la malédiction à dix doigts d'un corps rose comme les vermisseaux. Corps aux sens atrophiés, corps qui s'allonge curieusement au fil des mois, grandit trop vite. Corps qu'il faut consigner dans des chutes de tissu, corps qu'il faut coiffer, cacher, couver, couvrir. Adieu la forêt, adieu ma Mère, adieu le louveteau dans la rivière, chiot est devenu môme et il ne lui reste plus que deux yeux couleur noisettes pour pleurer. Pour elle c’est une autre année qui vient de tomber !
Mordeuse veut vivre mais les gentils chiens ne vivent jamais longtemps.
(Les grandes lignes) — Avorton avérée.
— Loup-garou atrophiée, plus louve que garou à la naissance, sa part animale a pris le dessus. Chienne de jour, humaine des soirs de pleine lune, son espérance de vie est considérablement réduite.
— L’apparence monstrueusement inoffensive d’un louveteau de suie. Chaque mois qui passe elle doit revêtir le manteau de chair d’une fillette fauve aux boucles furieuses et aux poings serrés.
— Cabot-caboche, la bestiole n’est pas bien farouche. Elle pousse vite l’herbe folle, le crâne rempli des chants des bois et des histoires des adultes. Adolescente de 3 ans et demi désormais, elle est à l’âge où les règles sont faites pour être contournées.
— Son langage n’est pas celui des hommes, ses mots ont la couleur des odeurs et les phrases s’écroulent tel le feuillage des arbres quand vient l’automne. Louve n’a pas la langue pendue mais sa langue n’appartient qu’à elle.
— Outre le passage du temps, sa plus grande blessure c’est de ne pas réussir à écouter les livres. Ils ne causent pas comme les oiseaux, eux, comme la pluie et les ruisseaux, les livres avec leurs secrets pleins de chevaliers et dragons. De toutes façons les arbres ont meilleur senteur.
— Rejeton fidèle, elle aime tout les membres de sa meute sans exception, sans bien comprendre pourquoi eux ne sont pas comme elle, ne l’aiment pas forcément comme elle les aime. Comme un chien aime son maître, aime sans retour, sans regret, sans attente, sans rien du tout. Aime tout simplement. Démesurément.
— L’apparence monstrueusement inoffensive d’un louveteau de suie. Chaque mois qui passe elle doit revêtir le manteau de chair d’une fillette fauve aux boucles furieuses et aux poings serrés.
— Cabot-caboche, la bestiole n’est pas bien farouche. Elle pousse vite l’herbe folle, le crâne rempli des chants des bois et des histoires des adultes. Adolescente de 3 ans et demi désormais, elle est à l’âge où les règles sont faites pour être contournées.
— Son langage n’est pas celui des hommes, ses mots ont la couleur des odeurs et les phrases s’écroulent tel le feuillage des arbres quand vient l’automne. Louve n’a pas la langue pendue mais sa langue n’appartient qu’à elle.
— Outre le passage du temps, sa plus grande blessure c’est de ne pas réussir à écouter les livres. Ils ne causent pas comme les oiseaux, eux, comme la pluie et les ruisseaux, les livres avec leurs secrets pleins de chevaliers et dragons. De toutes façons les arbres ont meilleur senteur.
— Rejeton fidèle, elle aime tout les membres de sa meute sans exception, sans bien comprendre pourquoi eux ne sont pas comme elle, ne l’aiment pas forcément comme elle les aime. Comme un chien aime son maître, aime sans retour, sans regret, sans attente, sans rien du tout. Aime tout simplement. Démesurément.
(Histoire) — Je suis l'étranger.
Elle se souvient de l’odeur des pins, de la pisse, de la peine. La caresse d’un linge qui l’enveloppe, l’étouffe, lumière qui perce les yeux, cris qui percent les tympans. Puis les flocons de décembre, les pas qui s’enfoncent dans la neige. Ce monde n’est pas fait pour elle. La guerre ce n’est pas pour les chiens, c’est une affaire d’hommes. On la donne à Caleb, Bon-Papa qu’elle le baptisera plus tard parce que Caleb est bon ah ça oui. Caleb est petit comme elle mais pas tout à fait. Il est plus grand et plus fort que tous les autres à fourrure parce que Caleb a les mains chaudes qui sentent bon le sang quand il revient de la chasse, la voix éraillée comme les rochers qui ont vécu trop longtemps, la chair balafrée comme un tronc sur lequel on a trop fait ses griffes. Caleb est bon, bon chef de meute, bon Alpha, Bon-Papa qu’elle lui dira à à peine six mois, dans un mélange de bWARf et de PWorB entre ses babines baveuses.
Caleb c’est le Tout en bas comme Mère Lune c’est le Tout en haut. Les deux la protègent, les deux la regardent. Peut-être que les deux sont tristes pour elle, elle ne sait plus pourquoi.
Dis, la lune a des larmes Bon-Papa ? Apprends-moi à écrire.
Elle court la gueule ouverte après les corbeaux, roule dans la boue. Oublie tout, tête de linotte, veut la tête des belettes et des écureuils. Les mois passent, la neige a fondu. Elle ne se souvient plus.
Apprends-moi à lire dis, dis. Ah c’est quoi la première lettre de l’alphabet ? Raconte-moi l’histoire du roi avec la table ronde. Dans la clairière au loin, j’ai vu un deux pattes, il était sur un cheval noir comme moi. Je veux faire la course avec.
Non, non l’alphabet ne commence pas par un N. Ses pattes s’emmêlent dans la clairière. Elle oublie les interdits, le danger des deux pattes avec leurs batons coupants. Puis elle se rappelle que ses jours sont comptés. Elle se rappelle qu’elle veut jouer dans la neige à chaque hiver, galoper dans toutes les forêts, goûter à la mer, goûter au sable. Mais Bon-Papa a dit non. Elle couine, déchire les vêtements, décide de faire sa tanière dans ses bras, ne veut plus le quitter, prend une volée de coups sur le museau car on lui a dit non un poing c’est tout. S’en va lécher ses plaies, ses soucis, s’excuse, queue entre les jambes et puis oublie, oublie. Hurle à la lune. Oublie, oublie ou bleue comme le ciel ou bas comme le plancher, comme la terre où gisent les ossements.
Bon-Papa pourquoi je dois mourir ?
Au fond d’elle-même, Mordeuse sait que son heure vient à grands pas de loups.
Alors elle oublie, oublie. Des bribes de poils sans la pleine lune, morceau manqué d’amour amenuisé. Demain elle ira chasser les flaques d’eau. Demain elle ne se souviendra pas qu’elle est étrangère et que le temps l’attend, le fusil au bras.
Caleb c’est le Tout en bas comme Mère Lune c’est le Tout en haut. Les deux la protègent, les deux la regardent. Peut-être que les deux sont tristes pour elle, elle ne sait plus pourquoi.
Dis, la lune a des larmes Bon-Papa ? Apprends-moi à écrire.
Elle court la gueule ouverte après les corbeaux, roule dans la boue. Oublie tout, tête de linotte, veut la tête des belettes et des écureuils. Les mois passent, la neige a fondu. Elle ne se souvient plus.
Apprends-moi à lire dis, dis. Ah c’est quoi la première lettre de l’alphabet ? Raconte-moi l’histoire du roi avec la table ronde. Dans la clairière au loin, j’ai vu un deux pattes, il était sur un cheval noir comme moi. Je veux faire la course avec.
Non, non l’alphabet ne commence pas par un N. Ses pattes s’emmêlent dans la clairière. Elle oublie les interdits, le danger des deux pattes avec leurs batons coupants. Puis elle se rappelle que ses jours sont comptés. Elle se rappelle qu’elle veut jouer dans la neige à chaque hiver, galoper dans toutes les forêts, goûter à la mer, goûter au sable. Mais Bon-Papa a dit non. Elle couine, déchire les vêtements, décide de faire sa tanière dans ses bras, ne veut plus le quitter, prend une volée de coups sur le museau car on lui a dit non un poing c’est tout. S’en va lécher ses plaies, ses soucis, s’excuse, queue entre les jambes et puis oublie, oublie. Hurle à la lune. Oublie, oublie ou bleue comme le ciel ou bas comme le plancher, comme la terre où gisent les ossements.
Bon-Papa pourquoi je dois mourir ?
Au fond d’elle-même, Mordeuse sait que son heure vient à grands pas de loups.
Alors elle oublie, oublie. Des bribes de poils sans la pleine lune, morceau manqué d’amour amenuisé. Demain elle ira chasser les flaques d’eau. Demain elle ne se souviendra pas qu’elle est étrangère et que le temps l’attend, le fusil au bras.
bonchour c moi Mâo, de retour avec un personnage inutile pour pisser sur vos chaussures et mordiller vos chevilles car je vous aime
Faniahh/Lala/Cyalana
Jeu 14 Jan - 11:54
Cette fiche est juste incroyable ?? Vraiment, le concept même de Mordeuse, ta plume, l'ava, le code (le moodboard en signa aussi dsqdqsdsq) ce nouveau personnage est juste incroyable, Mordeuse est aussi mimi qu'on a un petit pincement au cœur à la lecture de ta fiche (la fin de la partie caractère m'a déchirée le cœur)(la fin de l'histoire aussi)
Rebienvenue sinon
Cette fiche est juste incroyable ?? Vraiment, le concept même de Mordeuse, ta plume, l'ava, le code (le moodboard en signa aussi dsqdqsdsq) ce nouveau personnage est juste incroyable, Mordeuse est aussi mimi qu'on a un petit pincement au cœur à la lecture de ta fiche (la fin de la partie caractère m'a déchirée le cœur)(la fin de l'histoire aussi)
Rebienvenue sinon
Jeu 14 Jan - 16:01
Bravo tu es validée !
Le grand moment est enfin arrivé
D'une éclatante douceur et d'une terrifiante légèreté, l'histoire et l'ensemble même de Mordeuse m'a fait m'immiscer dans ses ressentis et tout ce qui la rattache à ce monde.
Cruellement attachante, cette petite, je lui souhaite bien du courage et du bonheur pour la fin de sa courte vie
En attendant tu peux déjà aller recenser sa trogne et commencer l'administratif de ton bébé juste là
Cruellement attachante, cette petite, je lui souhaite bien du courage et du bonheur pour la fin de sa courte vie
En attendant tu peux déjà aller recenser sa trogne et commencer l'administratif de ton bébé juste là
Jeu 14 Jan - 18:41
Merci beaucoup Eulalie pour ton gentil commentaire qui me fait sincèrement plaisir. En relisant ta fiche, je me suis rappelée que Mordeuse et Eulalie ont pas mal de points communs dans leur simplicité toute tendre et à la fois un peu sauvage. Je viendrais probablement te demander un lien, voir un RP sous peu si cela ne te gêne pas (un oiseau et un toutou, ça peut être tout meugnon comme amitié)
Et merci à l'Oeil pour la validation expresse !
Et merci à l'Oeil pour la validation expresse !