Jeu 22 Juil - 11:55
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
L’été était sa saison préférée. Les rayons du soleil dorant sa peau de porcelaine, un ciel bleu à l’infini, une brise chaude faisant virevolter ses longs cheveux immaculés. Leurs rires s’envolant allégrement dans l’air marin alors qu’ils avaient les pieds dans l’eau. Un temps estival qui lui allait si bien quand bien même ils avaient vu le jour dans un pays où le froid et la neige sont maître une grande partie de l’année.
Lui ? Lars n’avait pas de saisons favorites. Tant qu’ils étaient ensemble, bien heureux et bonne santé, la pluie et le soleil lui importaient peu. Mais voilà, ils n’étaient plus. Sa meute n’était plus. Lars se retrouvait seul désormais. Seul avec sa malédiction et ses pensées sombres. Il broyait du noir si souvent ces dernières années que les jours ensoleillées lui mettaient un peu de baume au coeur malgré lui. Et la petite activité à laquelle il avait participé durant un mariage avait réussi à le mettre de bonnes humeurs ses derniers jours. Mais toutes bonnes choses avaient une fin.
Il avait envisagé de recontacter Mezariel, lui envoyait une missive mais il n’avait pas encore trouvé le courage de le faire. Le jeune homme semblait traverser une période aussi difficile que lui. Oh, peut-être qu’il devrait le faire et lui apporter un soutien moral. Oui, il fera ça. Après avoir fini ce qu’il avait à faire aujourd’hui, il rentrera et contactera Mezariel. Pour l’heure il devait se concentrer sur sa tâche. Et sa tâche en question était de trouver de l’achillée millefeuille.
Carnet d’Astrid dans une main, un panier déjà rempli de fleur de toutes les couleurs dans l’autre, le voilà à parcourir une forêt à la recherche de ses petites fleurs blanches. Elles poussaient et fleurissaient en plein soleil, il devait donc chercher un point baigné de soleil. Après une bonne dizaine de minutes de recherches, il en trouva enfin. Il soupira, ferma le carnet et posa son panier avant de s’agenouiller pour commencer à cueillir les petites fleurs. Une certaine quiétude l’avait envahi depuis sa petite excursion mais à mi-chemin, le loup en lui avait commencé à grogner. Il avait réussi à le garder tranquille mais pour combien de temps. Il devait essayer de l’apaiser. Sans essayer de faire du mal.
-Tu vas me suivre encore longtemps ? Lâcha-t-il dans un soupir sans pour autant se retourner.
Lui ? Lars n’avait pas de saisons favorites. Tant qu’ils étaient ensemble, bien heureux et bonne santé, la pluie et le soleil lui importaient peu. Mais voilà, ils n’étaient plus. Sa meute n’était plus. Lars se retrouvait seul désormais. Seul avec sa malédiction et ses pensées sombres. Il broyait du noir si souvent ces dernières années que les jours ensoleillées lui mettaient un peu de baume au coeur malgré lui. Et la petite activité à laquelle il avait participé durant un mariage avait réussi à le mettre de bonnes humeurs ses derniers jours. Mais toutes bonnes choses avaient une fin.
Il avait envisagé de recontacter Mezariel, lui envoyait une missive mais il n’avait pas encore trouvé le courage de le faire. Le jeune homme semblait traverser une période aussi difficile que lui. Oh, peut-être qu’il devrait le faire et lui apporter un soutien moral. Oui, il fera ça. Après avoir fini ce qu’il avait à faire aujourd’hui, il rentrera et contactera Mezariel. Pour l’heure il devait se concentrer sur sa tâche. Et sa tâche en question était de trouver de l’achillée millefeuille.
Carnet d’Astrid dans une main, un panier déjà rempli de fleur de toutes les couleurs dans l’autre, le voilà à parcourir une forêt à la recherche de ses petites fleurs blanches. Elles poussaient et fleurissaient en plein soleil, il devait donc chercher un point baigné de soleil. Après une bonne dizaine de minutes de recherches, il en trouva enfin. Il soupira, ferma le carnet et posa son panier avant de s’agenouiller pour commencer à cueillir les petites fleurs. Une certaine quiétude l’avait envahi depuis sa petite excursion mais à mi-chemin, le loup en lui avait commencé à grogner. Il avait réussi à le garder tranquille mais pour combien de temps. Il devait essayer de l’apaiser. Sans essayer de faire du mal.
-Tu vas me suivre encore longtemps ? Lâcha-t-il dans un soupir sans pour autant se retourner.
(c) codée par evangeline
Sam 24 Juil - 1:10
@Lars Håkansson
Petit chien mauvais chien, apprendras-tu un jour de tes erreurs ? La réponse est non, non, non dans la nature il n'y a pas de leçons, pas de récompenses et de punitions. C'est un jeu de vie et de mort, c'est du tout ou rien. Un jour tu blesses, le lendemain tu es blessé, Mordeuse ne retient que ça. De sa dernière escapade aux abords d'une ferme mal gardée où un oiseau de mauvais augure a frappé Bon-Papa, Louve a déjà oublié qu'il convient de se méfier de l'inconnu, de l'aventure. Non, non, non, pour elle c'est tout le contraire : maintenant que Tante Tartine a accouché, n'est-elle pas de trop à la maison ? Ce n'est plus le bébé de la meute, c'est une grande soeur désormais. À elle de gagner sa croûte, de prouver sa valeur. Il lui faut aller plus loin, plus fort encore. Seule. Il faut qu'elle apprenne à se débrouiller et ce ne sont pas ses frères et ses soeurs de crocs qui réussiront à l'empêcher de s'échapper. Il suffit que l'un d'entre eux ait le dos tourné et hop la voilà partie. Animal sauvage, animal farouche, personne ne la met un fier loup en laisse.
Animal curieux. L'été est là, l'été est chaud. Les animaux sont de sortie, les deux pattes aussi. Qui est ce nouvel inconnu ? Ce n'est pas Adoré, ce n'est pas la petite fermière, alors qui ? Un mâle, un grand deux pattes avec un panier. Sous les rayons de soleil, son odeur est pourtant froide. Il a la neige sur sa peau, la couleur de la tristesse sur son être. C'est un étrange étranger avec ses fleurs. Pourquoi des fleurs ? Ça ne se mange pas. Enfin techniquement si mais ça n'a pas bien bon goût même pour un palais humain. Pourquoi arracher à la terre ce qui ne nourrit pas ? Quel drôle d'étranger.
Et quand bien même Bon-Papa lui a dit cent fois d'être prudente, Mordeuse ne l'écoute pas. Elle suit, file ce visiteur à la peau de chagrin. Elle le regarde faire, elle le surveille. Il n'est clairement pas là pour chasser, pourquoi en avoir peur ? Lui n'a pas peur d'elle. Voilà qu'il lui parle comme si elle le comprenait.
▬ WHIF ! Un éternuement venu des buissons en guise d'affirmation. Deux yeux noisettes fixent un instant à travers le feuillage le mâle et puis bientôt c'est l'adorable museau de la bête qui fait son apparition, suivie rapidement par une frimousse toute sombre et toute terreuse ainsi qu'une paire d'oreilles tendues.
Puisqu'elle est repérée, Louve se montre à découvert. Comment sait-il qu'elle est là ? Elle se croyait pourtant discrète à trottiner sur la pointe des coussinets. Alors chiot penche légère la tête, perplexe, langue baveuse pendante à travers des babines détendues pour une posture neutre. Pas méfiante, pas craintive, pas aggressive. Mignonne peut-être. Mais apprivoisée certainement pas.
La forêt c'est chez elle après tout et même si c'est un molosse miniature, elle estime ne pas avoir à répondre à qui que ce soit.
Surtout à un tueur de fleurs.
Animal curieux. L'été est là, l'été est chaud. Les animaux sont de sortie, les deux pattes aussi. Qui est ce nouvel inconnu ? Ce n'est pas Adoré, ce n'est pas la petite fermière, alors qui ? Un mâle, un grand deux pattes avec un panier. Sous les rayons de soleil, son odeur est pourtant froide. Il a la neige sur sa peau, la couleur de la tristesse sur son être. C'est un étrange étranger avec ses fleurs. Pourquoi des fleurs ? Ça ne se mange pas. Enfin techniquement si mais ça n'a pas bien bon goût même pour un palais humain. Pourquoi arracher à la terre ce qui ne nourrit pas ? Quel drôle d'étranger.
Et quand bien même Bon-Papa lui a dit cent fois d'être prudente, Mordeuse ne l'écoute pas. Elle suit, file ce visiteur à la peau de chagrin. Elle le regarde faire, elle le surveille. Il n'est clairement pas là pour chasser, pourquoi en avoir peur ? Lui n'a pas peur d'elle. Voilà qu'il lui parle comme si elle le comprenait.
▬ WHIF ! Un éternuement venu des buissons en guise d'affirmation. Deux yeux noisettes fixent un instant à travers le feuillage le mâle et puis bientôt c'est l'adorable museau de la bête qui fait son apparition, suivie rapidement par une frimousse toute sombre et toute terreuse ainsi qu'une paire d'oreilles tendues.
Puisqu'elle est repérée, Louve se montre à découvert. Comment sait-il qu'elle est là ? Elle se croyait pourtant discrète à trottiner sur la pointe des coussinets. Alors chiot penche légère la tête, perplexe, langue baveuse pendante à travers des babines détendues pour une posture neutre. Pas méfiante, pas craintive, pas aggressive. Mignonne peut-être. Mais apprivoisée certainement pas.
La forêt c'est chez elle après tout et même si c'est un molosse miniature, elle estime ne pas avoir à répondre à qui que ce soit.
Surtout à un tueur de fleurs.
@Lars Håkansson
Sam 21 Aoû - 19:24
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Né dans des contrées plus froides et un peu plus rustres que la France, Lars avait une nette préférence pour les saisons plus fraîches également. Non pas que la chaleur l’incommodait outre mesure mais depuis son incident, il était obligé de dissimuler ses bras et ce à n’importe quelle saison et malgré la chaleur étouffante. Aujourd’hui, la chaleur n’était pas si insupportable aussi s’était-il contenté d’un simple gant pour dissimuler sa main noircie, plutôt que de son habituel de sa protection métallique. Il aurait pu s’en passer, il doutait de croiser quelqu’un dans ses bois mais on était jamais assez trop prudent. Et il avait eu raison. À un détail prêt.
Lorsqu’il se retourna pour voir qui le suivait depuis un moment, il n’avait pas spécialement tiqué sur l’étrange bruit que la personne – ou plutôt l’animal – avait fait. Un canidé, plus exactement, un loup s’était visiblement amusé à le suivre aussi discrètement que possible. Mais Lars était un vieux loup. Aigri et solitaire mais un loup quand même, aussi il ne fut pas difficile de le sentir s’approcher. Lars ne paniqua pas pour autant observa la boule de poil sombre, un peu perplexe. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un loup ordinaire mais d’un lycan. Tout un tas de question lui trottait dans la tête mais elle ne semblait pas hostile aussi reprit-il sa cueillette sans se soucier d’elle. Ou presque ?
-Que fais-tu là ? Pourquoi n’es-tu pas avec ta meute ?
Il – ou elle, qui sait – avait l’air un peu jeune, et donc pas encore atteint l’âge de pouvoir parler sous sa forme lupine. Bah, qu’importe. Pas comme s’il attendait réellement une réponse. Tant qu’il ne l’attaquait pas… Lars devrait s’alarmer de se trouver sûrement sur le territoire d’une meute de lycan mais franchement… il s’en fichait.
Lorsqu’il se retourna pour voir qui le suivait depuis un moment, il n’avait pas spécialement tiqué sur l’étrange bruit que la personne – ou plutôt l’animal – avait fait. Un canidé, plus exactement, un loup s’était visiblement amusé à le suivre aussi discrètement que possible. Mais Lars était un vieux loup. Aigri et solitaire mais un loup quand même, aussi il ne fut pas difficile de le sentir s’approcher. Lars ne paniqua pas pour autant observa la boule de poil sombre, un peu perplexe. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un loup ordinaire mais d’un lycan. Tout un tas de question lui trottait dans la tête mais elle ne semblait pas hostile aussi reprit-il sa cueillette sans se soucier d’elle. Ou presque ?
-Que fais-tu là ? Pourquoi n’es-tu pas avec ta meute ?
Il – ou elle, qui sait – avait l’air un peu jeune, et donc pas encore atteint l’âge de pouvoir parler sous sa forme lupine. Bah, qu’importe. Pas comme s’il attendait réellement une réponse. Tant qu’il ne l’attaquait pas… Lars devrait s’alarmer de se trouver sûrement sur le territoire d’une meute de lycan mais franchement… il s’en fichait.
(c) codée par evangeline
Sam 4 Sep - 15:09
@Lars Håkansson
Les deux promeneurs s'observent, se détaillent sans bouger. Deux-pattes comme chiot restent immobiles, parfaitement sages. Mais s'agit-il bien d'un deux-pattes ? Celui-là ne sent pas tout à fait comme Adoré même si comme lui, il lui parle presque comme si elle était son égal. Seulement il n'y a pas de chaleur dans l'intonation de sa voix. Il y a de la pierre, du solide, du froid, quelque chose d'ancien qui lui fait vaguement penser à Bon-Papa. Quelque chose d'éteint.
Il faut se méfier des bêtes qui ont longtemps vécu.
Mais méfiance et petit loup ne font pas bon ménage. Et après cet échange de regards duquel elle ne décèle que de l'indifférence, Louve ne sent pas le danger. Elle sort alors toute entière de son fourré, trottine tranquillement vers l'étranger. Elle n'a pas besoin de lui répondre car la solution est toute évidente : Meute n'est jamais bien loin et si Bon-Papa et les autres sont occupés, ils ne manqueront pas de rappliquer au moindre cri de détresse. Jusqu'ici, la Meute a toujours été là avec elle, là dans sa peau, dans son souffle et même dans toutes ses traces de pattes, même celles qu'elle laisse en cercle autour de l'inconnu puisque chiot fait d'abord quelques petits tours prudents en guise de salutations polies. Puis, tout doucement la voilà qui pose une truffe humide sur le cuir de ses gants, cherchant un indice, la trace de peut-être un autre gros chien, de quelque chose qui lui dirait d'où il sort celui-là.
Mais elle ne sent que le terreau des fleurs, la sève qui a saigné sur les doigts et les pétales arrachées avec un fond de tristesse. Pourquoi sent-il la tristesse ? Comme Bon-Papa quand il la regarde parfois et qu'il pense qu'il ne sait pas qu'elle voit bien qu'il pense à elle, qu'il pense au sort d'une petite louve qui doit devenir grande fille dans le cocon sauvage d'un monde qui n'est pas fait pour elle. Il ne faut pas être triste, ça ne sert à rien la tristesse, ça pique les yeux et rend le pelage terne.
Un grognement un peu contrarié et voici que Louve se laisse tomber sur son derrière. Sa gueule s'ouvre lentement, lentement et les mâchoires semblent glisser sur le côté comme si chien tentait d'articuler, de sortit un mot coincé dans sa gorge dans un langage qui ne lui va pas. Comme un grotesque monstre. Il n'y a rien de louveteau dans la rauque voix enfantine et pourtant caverneuse qui bondit entre ses crocs tout acérés :
▬ QUUUIIIIII ? Un geste de la patte désigne le panier. QUOI ? Un gros jappement difforme.
D'abord ici, c'est elle qui pose les questions. Et tant pis s'il ne comprend pas, elle pourra toujours feindre l'animal ordinaire et disparaitre dans la forêt.
Il faut se méfier des bêtes qui ont longtemps vécu.
Mais méfiance et petit loup ne font pas bon ménage. Et après cet échange de regards duquel elle ne décèle que de l'indifférence, Louve ne sent pas le danger. Elle sort alors toute entière de son fourré, trottine tranquillement vers l'étranger. Elle n'a pas besoin de lui répondre car la solution est toute évidente : Meute n'est jamais bien loin et si Bon-Papa et les autres sont occupés, ils ne manqueront pas de rappliquer au moindre cri de détresse. Jusqu'ici, la Meute a toujours été là avec elle, là dans sa peau, dans son souffle et même dans toutes ses traces de pattes, même celles qu'elle laisse en cercle autour de l'inconnu puisque chiot fait d'abord quelques petits tours prudents en guise de salutations polies. Puis, tout doucement la voilà qui pose une truffe humide sur le cuir de ses gants, cherchant un indice, la trace de peut-être un autre gros chien, de quelque chose qui lui dirait d'où il sort celui-là.
Mais elle ne sent que le terreau des fleurs, la sève qui a saigné sur les doigts et les pétales arrachées avec un fond de tristesse. Pourquoi sent-il la tristesse ? Comme Bon-Papa quand il la regarde parfois et qu'il pense qu'il ne sait pas qu'elle voit bien qu'il pense à elle, qu'il pense au sort d'une petite louve qui doit devenir grande fille dans le cocon sauvage d'un monde qui n'est pas fait pour elle. Il ne faut pas être triste, ça ne sert à rien la tristesse, ça pique les yeux et rend le pelage terne.
Un grognement un peu contrarié et voici que Louve se laisse tomber sur son derrière. Sa gueule s'ouvre lentement, lentement et les mâchoires semblent glisser sur le côté comme si chien tentait d'articuler, de sortit un mot coincé dans sa gorge dans un langage qui ne lui va pas. Comme un grotesque monstre. Il n'y a rien de louveteau dans la rauque voix enfantine et pourtant caverneuse qui bondit entre ses crocs tout acérés :
▬ QUUUIIIIII ? Un geste de la patte désigne le panier. QUOI ? Un gros jappement difforme.
D'abord ici, c'est elle qui pose les questions. Et tant pis s'il ne comprend pas, elle pourra toujours feindre l'animal ordinaire et disparaitre dans la forêt.
@Lars Håkansson
Mar 7 Sep - 14:32
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Le louveteau n’avait décidément pas froid aux yeux. Sûrement était-il en confiance car il était sur son territoire. Mais Lars ne s’arrêta pas pour autant dans sa tâche mais garda un œil sur la fourrure sombre lui tournant autour, le jugeant, essayant de sceller le moindre danger. Au moins avait-il un bon instinct. Le lycan le laissa même renifler ses mains, curieusement, l’inspectant sûrement pour voir s’il était digne de rester sur ses terres. Son regard cendré ne se détacha pas de lui et il haussa un sourcil en l’observant à ouvrir et fermer sa gueule. Oh, c’est qu’il pouvait parler. Plus ou moins. Louveteau n’était pas si louveteau que ça, donc.
-J’ai ramassé ses fleurs pour faire une couronne. Pour ma famille qui est… morte, réussit-il à articuler bien que ce soit douloureux.
Il essayait de leur rendre hommage autant que possible. Les frontières étant fermées, il ne pouvait se rendre sur le tombeau familiale aussi s’efforçait-il chaque année de faire cette petite cérémonie privée. Il devait d’ailleurs rentrer un peu plus tard pour celle prévue avec ses domestiques.
-Toi et ta famille vivez ici ? Tu devrais faire attention, il y a pas mal de chasseurs. Et tu as une belle fourrure.
La famille Hakansson était connu pour n’avoir eu que des lycans à la fourrure immaculée depuis sa naissance. Il avait bien croisé quelques loups gris mais jamais de loups noirs. Celle du louveteau brillait superbement sous le soleil. D’un noir aussi profond que de l’encre de Chine ou d’une nuit sans étoile. Si on oublie la poussière et les quelques feuilles qui s’y mêlait, poils soyeux et brillants faisaient de lui un joyeux noir. Nulle doute que si quelqu’un mettait la main sur lui, il se vendrait cher. Très cher.
-J’ai ramassé ses fleurs pour faire une couronne. Pour ma famille qui est… morte, réussit-il à articuler bien que ce soit douloureux.
Il essayait de leur rendre hommage autant que possible. Les frontières étant fermées, il ne pouvait se rendre sur le tombeau familiale aussi s’efforçait-il chaque année de faire cette petite cérémonie privée. Il devait d’ailleurs rentrer un peu plus tard pour celle prévue avec ses domestiques.
-Toi et ta famille vivez ici ? Tu devrais faire attention, il y a pas mal de chasseurs. Et tu as une belle fourrure.
La famille Hakansson était connu pour n’avoir eu que des lycans à la fourrure immaculée depuis sa naissance. Il avait bien croisé quelques loups gris mais jamais de loups noirs. Celle du louveteau brillait superbement sous le soleil. D’un noir aussi profond que de l’encre de Chine ou d’une nuit sans étoile. Si on oublie la poussière et les quelques feuilles qui s’y mêlait, poils soyeux et brillants faisaient de lui un joyeux noir. Nulle doute que si quelqu’un mettait la main sur lui, il se vendrait cher. Très cher.
(c) codée par evangeline
Sam 18 Sep - 0:12
@Lars Håkansson
Quelle drôle de réponse enguirlandée de drôles de mots. Qu’est qu’un cou rogne d’ailleurs et quel rapport avec les fleurs ? Louve ne comprend pas bien. Même les siens, elle ne les comprend jamais tout bien alors un étranger...
Heureusement il y a la famille et ça c’est un mot que Mordeuse connaît bien parce que même si ça sonne pas comme meute ça veut dire tout pareil. Curieuse manie que celle des grandes personnes que de prendre deux sons différents pour désigner même chose. Ce serait tout de même plus simple d’appeler un chiot un chiot. Ou tout simplement de ne pas l’appeler du tout, car chiot n’a pas besoin de nom pour traîner dans les pattes des grands.
Et bien sûr, bien sûr que le bruit de morte ne lui parle pas. Ca ressemble à mordre, ça ressemble à Mordeuse, à quand elle était toute petite et qu’on lui tapait sur le museau en grognant « on ne mord pas » parce que mordre un membre de la meute ça ne se fait pas. Les morts c’est pour l’extérieur, c'est loin d'elle tout ça.
Toutefois, toute naive qu’elle est, tous vides de sens que sont les mots de l’inconnu, Mordeuse comprend. Il y a des choses que la langue transporte sans avoir besoin de mots compliqués. Il y a la famille et puis il n’y a plus rien. Rien que du vide. Et cette absence, ce grand trou que laissent les autres a une odeur, une odeur qui colle à la peau, surtout celle des loups âgés qui ont tant aimé avec un coeur gros comme ça et des crocs blancs comme ça. Ça s'effrite comme de la roche un coeur.
▬ NoUs CHAssssseuRS. PAS pEUrrrr. Rétorque la voix de chiot au torse bombé avant que les babines ne s’écartent pour faire place à une langue toute rose qui vient délicatement chatouiller le bout des doigts. Ici c'est elle qui chasse et on ne lui fera pas entendre le contraire. Les deux-pattes sont une menace qui lui passe bien par-dessus la tête et c'est là tout le problème de Bon-Papa. Les deux-pattes ne la concernent pas, elle qui appartient au monde des petits bois et grands bosquets. Un jour elle aussi ne sera plus que du vide et Bon-Papa n'aura plus rien. Elle ignore si c'est ça être morte mais sait que viendra un temps où il faudra se dire au revoir.
Elle ne veut pas y penser.
▬ SNIF. Et puis Louve laisse échapper un couinement aigu. Puis un second, un troisième, des petits cris déchirants : AiDE. aiDE ? vEux-TU ?
Elle a levé la tête pour regarder fixement l’autre, yeux dans les yeux, cligne tout doucement ses paupières humides en appuyant sa gueule contre son corps comme si elle pouvait éponger son odeur. On ne doit pas regarder un grand pupilles dans pupilles parce qu’en langage de loups ça veut dire qu’on cherche la bagarre. Mais voilà le langage de loups c’est comme le langage des deux pattes, c’est plein de petites choses qu’on explique pas et le regard tout ambré d’animal parle de lui-même : Il dit que Louve est triste. Triste de ne pas pouvoir lui ramener sa famille ou lui prendre sa peine. Triste tout simplement.
Pour lui, ses fleurs et ses mortes.
Heureusement il y a la famille et ça c’est un mot que Mordeuse connaît bien parce que même si ça sonne pas comme meute ça veut dire tout pareil. Curieuse manie que celle des grandes personnes que de prendre deux sons différents pour désigner même chose. Ce serait tout de même plus simple d’appeler un chiot un chiot. Ou tout simplement de ne pas l’appeler du tout, car chiot n’a pas besoin de nom pour traîner dans les pattes des grands.
Et bien sûr, bien sûr que le bruit de morte ne lui parle pas. Ca ressemble à mordre, ça ressemble à Mordeuse, à quand elle était toute petite et qu’on lui tapait sur le museau en grognant « on ne mord pas » parce que mordre un membre de la meute ça ne se fait pas. Les morts c’est pour l’extérieur, c'est loin d'elle tout ça.
Toutefois, toute naive qu’elle est, tous vides de sens que sont les mots de l’inconnu, Mordeuse comprend. Il y a des choses que la langue transporte sans avoir besoin de mots compliqués. Il y a la famille et puis il n’y a plus rien. Rien que du vide. Et cette absence, ce grand trou que laissent les autres a une odeur, une odeur qui colle à la peau, surtout celle des loups âgés qui ont tant aimé avec un coeur gros comme ça et des crocs blancs comme ça. Ça s'effrite comme de la roche un coeur.
▬ NoUs CHAssssseuRS. PAS pEUrrrr. Rétorque la voix de chiot au torse bombé avant que les babines ne s’écartent pour faire place à une langue toute rose qui vient délicatement chatouiller le bout des doigts. Ici c'est elle qui chasse et on ne lui fera pas entendre le contraire. Les deux-pattes sont une menace qui lui passe bien par-dessus la tête et c'est là tout le problème de Bon-Papa. Les deux-pattes ne la concernent pas, elle qui appartient au monde des petits bois et grands bosquets. Un jour elle aussi ne sera plus que du vide et Bon-Papa n'aura plus rien. Elle ignore si c'est ça être morte mais sait que viendra un temps où il faudra se dire au revoir.
Elle ne veut pas y penser.
▬ SNIF. Et puis Louve laisse échapper un couinement aigu. Puis un second, un troisième, des petits cris déchirants : AiDE. aiDE ? vEux-TU ?
Elle a levé la tête pour regarder fixement l’autre, yeux dans les yeux, cligne tout doucement ses paupières humides en appuyant sa gueule contre son corps comme si elle pouvait éponger son odeur. On ne doit pas regarder un grand pupilles dans pupilles parce qu’en langage de loups ça veut dire qu’on cherche la bagarre. Mais voilà le langage de loups c’est comme le langage des deux pattes, c’est plein de petites choses qu’on explique pas et le regard tout ambré d’animal parle de lui-même : Il dit que Louve est triste. Triste de ne pas pouvoir lui ramener sa famille ou lui prendre sa peine. Triste tout simplement.
Pour lui, ses fleurs et ses mortes.
@Lars Håkansson
Sam 25 Sep - 14:13
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Un sourire en coin viendra se faufiler sur les lèvres de Lars bien malgré lui face à l’attitude du louveteau. Visiblement, très confiant sur son territoire. Lui aussi avait été ainsi à une époque. Insouciant et se sentant invincible face au monde entier, surtout lorsqu’il était entouré de sa meute. Mais plus particulièrement lorsqu’il se devait de protéger les plus jeunes. Mais cette époque doucereuse était terminée. Jamais il ne retrouvera une telle quiétude.
Lars n’aura pas le temps de s’enfoncer davantage dans ses pensées sombres qu’une langue un peu râpeuse vint lui lécher le bout des doigts. Il n’éloigna pas sa main pour autant et la laissa faire avant de la retirer. Apparemment, il venait d’être autorisé sur ces lieux. Mais pour combien de temps ? Bah, il n’allait pas s’éterniser non plus. Il allait terminer ce qu’il avait à faire et retourner à ses occupations. Le vieux loup s’étonna un peu de voir qu’on cherchait à l’aider. Sa main vint se perdre brièvement dans la fourrure sombre.
-Tu connais bien les bois ? Tu veux bien m’emmener à un lac ?
Ce sera son dernier arrêt avant de partir. Il rassembla ces quelques effets, rangea soigneusement les fleurs qu’il avait cueillis jusque là avant de se lever et d’epousseter ses vêtements.
-Comment je dois t’appeler ? Moi c’est Lars.
Sûrement parce que leur rencontre avait été peu conventionnelle en avait-il oublié les présentations. Et sans doute parce que son interlocuteur n’était pas un humain plié aux normes sociales qu’il devait appliquer, quand bien même cela l’emmerdait profondément parfois.
Lars n’aura pas le temps de s’enfoncer davantage dans ses pensées sombres qu’une langue un peu râpeuse vint lui lécher le bout des doigts. Il n’éloigna pas sa main pour autant et la laissa faire avant de la retirer. Apparemment, il venait d’être autorisé sur ces lieux. Mais pour combien de temps ? Bah, il n’allait pas s’éterniser non plus. Il allait terminer ce qu’il avait à faire et retourner à ses occupations. Le vieux loup s’étonna un peu de voir qu’on cherchait à l’aider. Sa main vint se perdre brièvement dans la fourrure sombre.
-Tu connais bien les bois ? Tu veux bien m’emmener à un lac ?
Ce sera son dernier arrêt avant de partir. Il rassembla ces quelques effets, rangea soigneusement les fleurs qu’il avait cueillis jusque là avant de se lever et d’epousseter ses vêtements.
-Comment je dois t’appeler ? Moi c’est Lars.
Sûrement parce que leur rencontre avait été peu conventionnelle en avait-il oublié les présentations. Et sans doute parce que son interlocuteur n’était pas un humain plié aux normes sociales qu’il devait appliquer, quand bien même cela l’emmerdait profondément parfois.
(c) codée par evangeline
Lun 11 Oct - 1:53
@Lars Håkansson
Si les chiens pouvaient ronronner alors Mordeuse serait sûrement Ronron car elle est un louveteau qui sait cueillir le bonheur du bout des poils que l'on effleure. La caresse du sans-couleur la rend heureuse même dans son malheur, même dans sa tristesse. Elle est contente qu'il la gratifie d'un tel geste même s'il est bien bref. C'est un tout petit fragment de joie rien qu'à eux deux, un peu de lumière dans la tristesse de ce vieux loup. Car même quand c'est triste, il y aura toujours les papouilles alors dans le fond la vie n'est pas moins belle.
▬ WHIF ! Acquiesce avec enthousiaste le chiot, la queue battante et les oreilles dressées. Sans-couleur est bien tombé, Mordeuse connait bien la forêt !
Elle s'apprête déjà à détaler comme une flèche, sautillant sur ses quatre pattes quand une question l'arrête. Son nom ?
▬ MORTe... EUSE ! Ah non ça ne sonne pas comme dit Bon-Papa. La gueule à nouveau s'étire, babines drôlement tendues pour une langue drôlement pendante. MoRRRRR-DEUSE ! Corrige-t-elle. Voilà c'est mieux.
Satisfaite, louve aboie une, deux fois, comme si elle était très fière d'elle puis saute dans un fourré. C'est signe qu'il faut la suivre. Petit chien ne perd pas son temps, petit chien sait exactement où aller : elle court, court, court sans se retourner et puis en fait si car elle fait plusieurs brefs arrêts, tournant le museau par-dessus son dos pour lâcher un jappement d'encouragement avant de filer de plus bel car le lac n'est pas tout près !
Passant à toute allure à travers une clairière, Louve débarque sur un sentier de montagne qui descend, descend. Elle s'engage sur le chemin escarpé la gueule la première, freinant comiquement en courbant le dos pour ne pas se casser le museau avant de brusquement se laisser rouler en contre bas. S'ensuit un grand plouf suivi de nouveaux aboiements.
En bas, Mordeuse patauge au pied d'une petite cascade. De ce flanc de montagne caché par la végétation s'écoule une petite rivière en contrebas qui se termine sur ce lac qui se sera formé dans un repli en coupelle.
▬ WHIF WHAF WOUF ! Continue Mordeuse, invitant l'autre à descendre lui aussi et pourquoi pas piquer à son tour un plongeon.
▬ WHIF ! Acquiesce avec enthousiaste le chiot, la queue battante et les oreilles dressées. Sans-couleur est bien tombé, Mordeuse connait bien la forêt !
Elle s'apprête déjà à détaler comme une flèche, sautillant sur ses quatre pattes quand une question l'arrête. Son nom ?
▬ MORTe... EUSE ! Ah non ça ne sonne pas comme dit Bon-Papa. La gueule à nouveau s'étire, babines drôlement tendues pour une langue drôlement pendante. MoRRRRR-DEUSE ! Corrige-t-elle. Voilà c'est mieux.
Satisfaite, louve aboie une, deux fois, comme si elle était très fière d'elle puis saute dans un fourré. C'est signe qu'il faut la suivre. Petit chien ne perd pas son temps, petit chien sait exactement où aller : elle court, court, court sans se retourner et puis en fait si car elle fait plusieurs brefs arrêts, tournant le museau par-dessus son dos pour lâcher un jappement d'encouragement avant de filer de plus bel car le lac n'est pas tout près !
Passant à toute allure à travers une clairière, Louve débarque sur un sentier de montagne qui descend, descend. Elle s'engage sur le chemin escarpé la gueule la première, freinant comiquement en courbant le dos pour ne pas se casser le museau avant de brusquement se laisser rouler en contre bas. S'ensuit un grand plouf suivi de nouveaux aboiements.
En bas, Mordeuse patauge au pied d'une petite cascade. De ce flanc de montagne caché par la végétation s'écoule une petite rivière en contrebas qui se termine sur ce lac qui se sera formé dans un repli en coupelle.
▬ WHIF WHAF WOUF ! Continue Mordeuse, invitant l'autre à descendre lui aussi et pourquoi pas piquer à son tour un plongeon.
@Lars Håkansson
Dim 17 Oct - 16:28
@Mordeuse
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Un nouveau micro-sourire vint se loger sur ses lèvres alors que le louveteau semble apprécier sa caresse fugace. Vraiment, il devrait faire plus attention. Aussi enjoué et prompt à s’amuser à la première occasion. Comment était-il possible de garder encore son coeur ? Lars aurait bien aimé le savoir. Mais il ne posera jamais la question à Mordeuse. Louveteau est donc une petite louve.
-Très bien Mordeuse, je te suis.
Et comme il s’y attendait, petite louve trop pressée partit loin devant lui. S’il avait été sous sa forme lupine, il n’aurait eu aucun mal à la suivre. L’idée de se transformer lui effleura l’esprit mais une douleur lancinante lui prit au bras. Par réflexe, il avait saisi son bras maudit de sa main libre, tentant vainement d’apaiser une douleur qui ne partira qu’à sa mort. Il inspira, expira, avant de reprendre d’un pas lent sa marche, utilisant toute sa concentration pour ne pas perdre Mordeuse de vue.
Après avoir dépassé une clairière, les voilà sur un sentir de montagne qui descend. Descend si bien qu’il paniqua un peu en voyant Mordeuse disparaître soudainement de son champ de vision. Il s’y précipita pour voir une boule de poil noir rouler jusqu’à atterrir en bas d’une petite cascade. Elle connaissait vraiment le coin. Lars descendit de l’endroit avec plus de prudence que la louve. Il n’avait vraiment envie de finir tremper et attraper la mort. Il était déjà bien assez malade comme ça.
Une fois aux abords du lac, le suédois observa les lieux en silence. Astrid aurait aimé cet endroit. Un petit coin de paradis vert, rien de mieux que pour la combler. Il s’approcha de Mordeuse et lui adressa une nouvelle caresse, plus franche cette fois-ci, derrière une oreille.
-Merci, Mordeuse. C’est parfait.
Il s’assit finalement non loin des berges, commença la confection de la fameuse couronne, se servant de quelques tiges de bois souple pour faire la base avant d’enrouler soigneusement les fleurs autour de celles-ci. Lui qui n’était pas friand de ce genre d’activité y trouvait une sérénité certaine.
-Très bien Mordeuse, je te suis.
Et comme il s’y attendait, petite louve trop pressée partit loin devant lui. S’il avait été sous sa forme lupine, il n’aurait eu aucun mal à la suivre. L’idée de se transformer lui effleura l’esprit mais une douleur lancinante lui prit au bras. Par réflexe, il avait saisi son bras maudit de sa main libre, tentant vainement d’apaiser une douleur qui ne partira qu’à sa mort. Il inspira, expira, avant de reprendre d’un pas lent sa marche, utilisant toute sa concentration pour ne pas perdre Mordeuse de vue.
Après avoir dépassé une clairière, les voilà sur un sentir de montagne qui descend. Descend si bien qu’il paniqua un peu en voyant Mordeuse disparaître soudainement de son champ de vision. Il s’y précipita pour voir une boule de poil noir rouler jusqu’à atterrir en bas d’une petite cascade. Elle connaissait vraiment le coin. Lars descendit de l’endroit avec plus de prudence que la louve. Il n’avait vraiment envie de finir tremper et attraper la mort. Il était déjà bien assez malade comme ça.
Une fois aux abords du lac, le suédois observa les lieux en silence. Astrid aurait aimé cet endroit. Un petit coin de paradis vert, rien de mieux que pour la combler. Il s’approcha de Mordeuse et lui adressa une nouvelle caresse, plus franche cette fois-ci, derrière une oreille.
-Merci, Mordeuse. C’est parfait.
Il s’assit finalement non loin des berges, commença la confection de la fameuse couronne, se servant de quelques tiges de bois souple pour faire la base avant d’enrouler soigneusement les fleurs autour de celles-ci. Lui qui n’était pas friand de ce genre d’activité y trouvait une sérénité certaine.
(c) codée par evangeline
@Mordeuse
Jeu 21 Oct - 0:46
@Lars Håkansson
Comprenant qu'en dépit du beau temps, Sans-Couleurs n'a pas envie de se mouiller les pattes, Mordeuse se dépêche de sortir de l'eau surtout quand l'autre tend une main vers elle pour lui gratouiller encore la tête. Louve le gratifie alors d'un grand sourire canin et surtout d'une généreuse pluie de gouttelettes car en secouant son pelage, elle ne se gêne pas pour asperger son nouveau camarade. Et en bonne poilue qu'elle est, pour parfaire son séchage, mademoiselle se dépêche de se rouler dans l'herbe ce qui ne manquera pas de créer des noeuds dans sa fourrure qui feront plus tard hurler le ou la malheureuse qui voudra la brosser. On ne change pas les mauvaises habitudes et puis Mordeuse aime sentir l'odeur de la terre et du gazon sur elle. Elle porte la forêt sur son dos et la ramène jusqu'à sa tanière comme ça elle n'est jamais seule et surtout jamais loin de là où elle vient vraiment.
Ce petit rituel dure un moment, notamment parce que chiot rit toute seule en grognant et en jappant contre les brins d'herbes qu'elle terrasse à coups de pattes et de roulades énergétiques. Au moins laisse-t-elle un temps de répit à l'étranger qui peut librement se consacrer à ses mortes tandis qu'elle s'occupe dans son coin presque comme une enfant sage.
Puis au fil des minutes, après avoir triomphé de ses ennemis invisibles, l'animal se souvient être accompagné. Elle se relève, remue encore tout son corps de la tête à la queue et vient s'allonger aux côtés de Sans-Couleurs pour le regarder en silence avec ses bouts de bois et ses fleurs.
Qu'est-il en train de faire ? Il a l'air concentré. Est-ce que ça se mange tout ça ? Mais Mordeuse ne sent rien d'appétissant, que de l'écorce et du pollen. Non. Alors pourquoi y passe-t-il tant de temps ? C'est un jouet peut-être ? Oh jouer, jouer, jouer !
Comme piquée par une mauvaise mouche, Louve bondit sur ses quatre pattes et vole l'objet que le faux deux-pattes a entre les mains pour se mettre à faire des cabrioles joyeuses autour de lui en aboyant, queue battant et yeux pétillants. Nul doute qu'elle le met au défi ce triste ami !
Pour la jeune bête, tout n'est jamais très sérieux. En tout cas pas pour très longtemps. La vie est si courte, il faut savoir en profiter !
Ce petit rituel dure un moment, notamment parce que chiot rit toute seule en grognant et en jappant contre les brins d'herbes qu'elle terrasse à coups de pattes et de roulades énergétiques. Au moins laisse-t-elle un temps de répit à l'étranger qui peut librement se consacrer à ses mortes tandis qu'elle s'occupe dans son coin presque comme une enfant sage.
Puis au fil des minutes, après avoir triomphé de ses ennemis invisibles, l'animal se souvient être accompagné. Elle se relève, remue encore tout son corps de la tête à la queue et vient s'allonger aux côtés de Sans-Couleurs pour le regarder en silence avec ses bouts de bois et ses fleurs.
Qu'est-il en train de faire ? Il a l'air concentré. Est-ce que ça se mange tout ça ? Mais Mordeuse ne sent rien d'appétissant, que de l'écorce et du pollen. Non. Alors pourquoi y passe-t-il tant de temps ? C'est un jouet peut-être ? Oh jouer, jouer, jouer !
Comme piquée par une mauvaise mouche, Louve bondit sur ses quatre pattes et vole l'objet que le faux deux-pattes a entre les mains pour se mettre à faire des cabrioles joyeuses autour de lui en aboyant, queue battant et yeux pétillants. Nul doute qu'elle le met au défi ce triste ami !
Pour la jeune bête, tout n'est jamais très sérieux. En tout cas pas pour très longtemps. La vie est si courte, il faut savoir en profiter !
@Lars Håkansson
Mer 17 Nov - 15:04
@Mordeuse
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Lars se serait sans doute énervé dans ce genre de circonstances. Mais les circonstances étaient différentes de d'habitude. Aussi se contenta-t-il d'un bref soupir lorsque Mordeuse l'aspergea de milliers de gouttelettes. Au vue du beau temps, il sèchera rapidement. Alors du coin de l'oeil, il observa la jeune louve se rouler partout, tout en se concentrant à sa tâche. Cette dernière ne dura pas si longtemps mais apparemment trop longtemps pour le louveteau qui vint d'abord se poser contre lui avant de s'emparer de sa couronne de fleur et de sautiller partout avec. Une pointe d'agacement se mut dans sa poitrine mais il ne s'emporta pas pour autant. Il expira par le nez et la laissa jouer avec quelques instants avant de se lever et de tendre la main.
-Tu veux bien me le rendre, Mordeuse? S'il te plaît.
Sa voix était à la limite de l'ordre mais il s'était contrôlé suffisamment pour ne pas paraître menaçant. Ce n'était qu'un jeu pour elle, sans doute. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Alors qu'il fit un nouveau pas vers elle, il en enchaîna, puis encore un autre avant de se placer près d'elle, de sorte qu'elle soit dans son dos. Yeux plissés, oreilles tendues, mâchoire serrée. On avait marché sur une branche. C'était peut-être la louve au pelage sombre mais le son était trop étouffé pour ça. Quelqu'un approchait. Pourtant l'endroit semblait plutôt isolé. Un chasseur? Quelqu'un à la recherche de plantes spécifiques? A choisir, il préférait tomber sur la seconde option. Il ne savait s'il était en mesure de protéger Mordeuse dans son état actuel.
Bien sûr qu'il fallait qu'on vienne le déranger dans son seul moment de quiétude...
Son regard cendre scrutait minutieusement la végétation, à l'affût du moindre geste suspect. Il tendait l'oreille pour percevoir s'il y avait une ou plusieurs personnes. Bon gré mal gré, il avait posé une main sur Mordeuse pour l'empêcher d'aller voir. Mais la probabilité qu'elle l'écoute était mince...
-Ne bouge pas, Mordeuse...
-Tu veux bien me le rendre, Mordeuse? S'il te plaît.
Sa voix était à la limite de l'ordre mais il s'était contrôlé suffisamment pour ne pas paraître menaçant. Ce n'était qu'un jeu pour elle, sans doute. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Alors qu'il fit un nouveau pas vers elle, il en enchaîna, puis encore un autre avant de se placer près d'elle, de sorte qu'elle soit dans son dos. Yeux plissés, oreilles tendues, mâchoire serrée. On avait marché sur une branche. C'était peut-être la louve au pelage sombre mais le son était trop étouffé pour ça. Quelqu'un approchait. Pourtant l'endroit semblait plutôt isolé. Un chasseur? Quelqu'un à la recherche de plantes spécifiques? A choisir, il préférait tomber sur la seconde option. Il ne savait s'il était en mesure de protéger Mordeuse dans son état actuel.
Bien sûr qu'il fallait qu'on vienne le déranger dans son seul moment de quiétude...
Son regard cendre scrutait minutieusement la végétation, à l'affût du moindre geste suspect. Il tendait l'oreille pour percevoir s'il y avait une ou plusieurs personnes. Bon gré mal gré, il avait posé une main sur Mordeuse pour l'empêcher d'aller voir. Mais la probabilité qu'elle l'écoute était mince...
-Ne bouge pas, Mordeuse...
(c) codée par evangeline
- lancer de dé (1):
nombre paire : il s'agit juste d'une hallucination/de la paranoïa de la part de Lars. Y'a personne en fait.
nombre impaire : Y'a vraiment quelqu'un qui est là. Et manque de pot, c'est un chasseur
@Mordeuse
Mer 17 Nov - 15:04
Le membre 'Lars Håkansson' a effectué l'action suivante : Combats
'L'oeil a statué sur ' : 47
'L'oeil a statué sur ' : 47
Mar 23 Nov - 23:42
@Lars Håkansson
Regarde, Chien regarde la main tendue vers elle, les sourcils froncés, entend cette touche de contrariété dans la voix. Rendre. C'est dit sans colère, c'est dit sans hésitation. S'il te plaît. C'est un ordre ! Oui mais voilà Sans-Couleur ne sait-il pas que seul Bon-Papa peut lui donner des ordres ? Et encore, ce n'est pas comme si Mordeuse était disposée à lui obéir, même si c'est son Alpha, même si c'est son si aimé Bon-Papa car qui aime bien chat rit bien a-t-elle déjà entendu et ça pour rire, Mordeuse sait faire ! Alors cette main si ce n'est pas pour des caresses ou des friandises, Mordeuse n'en veut pas ! Sans-couleurs veut ses fleurs ? Qu'il vienne les prendre !
▬ GRAOUF ! Jubile-t-elle en sautillant sur place, la queue battante, arrière-train redressé et tête plus basse, la posture des petits chiots excités, prêts à bondir. NOUMF ! Ajoute-t-elle en secouant vivement sa gueule comme une enfant qui dit non car c'est bien ce qu'elle fait.
Alors voilà qu'il s'approche, rentre dans le cercle invisible de son petit jeu. Exultante de joie, Louve tourne autour, danse autour de son nouvel ami, faisant même des ronds sur elle-même comme pour le narguer dans un festival de grognements joyeux.
Et distraite, elle n'entend pas ce qu'il entend, ne comprend pas immédiatement pourquoi il se fige avec cet air inquiet. Oh il lui faut quelques secondes, quelques secondes de trop pour lever le museau et renifler l'odeur d'un intrus. D'un deux-pattes. D'un vrai deux-pattes.
Et tu t’en approches pas surtout. C’est un ordre. La grosse voix de Bon-Papa résonne entre ses oreilles tendues. Là Mordeuse entend. Comprend. Là l'instinct sait qu'il ne s'agit plus de jouer. Seulement de survivre.
Elle est déjà prête à filer quand l'autre pose une main sur son pelage. Les poils de la bête s'hérissent, les muscles se tendent soudainement. Le deux-patte approche, écrasant feuilles mortes et brindilles sur son passage. Elle le sent. ELLE SENT LA POUDRE. ET L'ODEUR DU MÉTAL. DES BÂTONS QUI CRIENT.
▬ whif ! L'animal pousse un jappement de détresse et se cache entre les jambes de Sans-Couleurs, la mine basse alors qu'émerge un chasseur, fusil en mains.
▬ Bien le bonjour Mes- L'homme a un hoquet de surprise en voyant ce gros, ce très gros chien tout noir avec sa couronne de fleurs dans la gueule planqué derrière cet inconnu. Par réflexe il braque son arme et Mordeuse brandit ses crocs dans un long « grrrrrrmmmmrrrrbbbrr » qui n'a rien de domestiqué. Bon sang Messire, c'est à vous cette bête ? Cela fait des semaines que je la traque !
Et des semaines que Bon-Papa aurait du l'attraper celui-là, s'il n'était pas occupé avec Tante Tartine qui va bientôt mettre bas.
▬ GRAOUF ! Jubile-t-elle en sautillant sur place, la queue battante, arrière-train redressé et tête plus basse, la posture des petits chiots excités, prêts à bondir. NOUMF ! Ajoute-t-elle en secouant vivement sa gueule comme une enfant qui dit non car c'est bien ce qu'elle fait.
Alors voilà qu'il s'approche, rentre dans le cercle invisible de son petit jeu. Exultante de joie, Louve tourne autour, danse autour de son nouvel ami, faisant même des ronds sur elle-même comme pour le narguer dans un festival de grognements joyeux.
Et distraite, elle n'entend pas ce qu'il entend, ne comprend pas immédiatement pourquoi il se fige avec cet air inquiet. Oh il lui faut quelques secondes, quelques secondes de trop pour lever le museau et renifler l'odeur d'un intrus. D'un deux-pattes. D'un vrai deux-pattes.
Et tu t’en approches pas surtout. C’est un ordre. La grosse voix de Bon-Papa résonne entre ses oreilles tendues. Là Mordeuse entend. Comprend. Là l'instinct sait qu'il ne s'agit plus de jouer. Seulement de survivre.
Elle est déjà prête à filer quand l'autre pose une main sur son pelage. Les poils de la bête s'hérissent, les muscles se tendent soudainement. Le deux-patte approche, écrasant feuilles mortes et brindilles sur son passage. Elle le sent. ELLE SENT LA POUDRE. ET L'ODEUR DU MÉTAL. DES BÂTONS QUI CRIENT.
▬ whif ! L'animal pousse un jappement de détresse et se cache entre les jambes de Sans-Couleurs, la mine basse alors qu'émerge un chasseur, fusil en mains.
▬ Bien le bonjour Mes- L'homme a un hoquet de surprise en voyant ce gros, ce très gros chien tout noir avec sa couronne de fleurs dans la gueule planqué derrière cet inconnu. Par réflexe il braque son arme et Mordeuse brandit ses crocs dans un long « grrrrrrmmmmrrrrbbbrr » qui n'a rien de domestiqué. Bon sang Messire, c'est à vous cette bête ? Cela fait des semaines que je la traque !
Et des semaines que Bon-Papa aurait du l'attraper celui-là, s'il n'était pas occupé avec Tante Tartine qui va bientôt mettre bas.
@Lars Håkansson
Dim 26 Déc - 11:48
@Mordeuse
à fleur de peau
w/ mordeuse
peau de bête et peau d'humain
Lars s’étonne lui-même étonné de ne pas s’être transformé sous le coup de la surprise et de la menace imminente qui se manifestait sous la forme d’armes à feu. Il fronça simplement les sourcils et observa silencieusement l’inconnu. Visiblement Mordeuse était activement recherché par les chasseurs du coin. Lui qui se faisait du souci qu’elle soit pourchassée, c’était déjà le cas… Son Alpha était-il au courant ? Sûrement. Mais si c’était le cas, il aurait dû s’en occuper non ? Bah, il ne pouvait pas le juger. Un Alpha ne pouvait pas être toujours infaillible.
-Baissez donc votre arme, vous l’effrayez, répondit alors le lycan en posant simplement sa main sur la tête de Mordeuse pour tenter de la calmer.
Mais le chasseur ne semblait pas très convaincu, flancha à peine.
-Elle ne fera rien tant que je serai là. Baissez votre arme, répéta-t-il avec un peu plus de fermeté.
Lars voudrait ne pas en venir aux mains. Ou aux crocs et aux griffes. Il n’était clairement pas en état de se battre. Et si quelque chose se passait – il n’espérait pas – il devrait s’en charger très rapidement – un coup de croc dans la gorge. Et grand Dieu, il ne voulait pas. Il ne pouvait pas se transformer ici, au beau milieu d’un bois inconnu, en compagnie d’un louveteau. Il ne pouvait pas lui montrer son état lamentable et misérable.
Sa main insista à nouveau sur le haut du crâne de Mordeuse, espérant qu’elle comprenne qu’elle ne fasse rien d’inconsidéré. Encore de longues secondes s’écoulèrent avant que l’homme ne décide enfin à obtempérer. Bien.
-Si elle a vous a causé un quelconque tort, je vous prie d’accepter mes excuses et je suis prêt à vous compenser d’une quelconque façon.
Il avait de l’argent à ne plus savoir quoi en faire. Si cela pouvait aider la jeune louve d’une quelconque façon…
-Et pour répondre à votre question, non, cette bête n’est pas à moi. Mais je l’ai trouvé blessée un jour et je l’ai soigné. Je suppose qu’elle s’est attachée à moi.
Il baisse son regard vers elle.
-C’est le cas pour moi, en tout cas. Ils ne sont pas aussi dangereux qu’on ne le croit quand on apprend à les connaître.
Un principe que beaucoup, lycans, humains comme vampires avaient oublié depuis bien longtemps.
-Baissez donc votre arme, vous l’effrayez, répondit alors le lycan en posant simplement sa main sur la tête de Mordeuse pour tenter de la calmer.
Mais le chasseur ne semblait pas très convaincu, flancha à peine.
-Elle ne fera rien tant que je serai là. Baissez votre arme, répéta-t-il avec un peu plus de fermeté.
Lars voudrait ne pas en venir aux mains. Ou aux crocs et aux griffes. Il n’était clairement pas en état de se battre. Et si quelque chose se passait – il n’espérait pas – il devrait s’en charger très rapidement – un coup de croc dans la gorge. Et grand Dieu, il ne voulait pas. Il ne pouvait pas se transformer ici, au beau milieu d’un bois inconnu, en compagnie d’un louveteau. Il ne pouvait pas lui montrer son état lamentable et misérable.
Sa main insista à nouveau sur le haut du crâne de Mordeuse, espérant qu’elle comprenne qu’elle ne fasse rien d’inconsidéré. Encore de longues secondes s’écoulèrent avant que l’homme ne décide enfin à obtempérer. Bien.
-Si elle a vous a causé un quelconque tort, je vous prie d’accepter mes excuses et je suis prêt à vous compenser d’une quelconque façon.
Il avait de l’argent à ne plus savoir quoi en faire. Si cela pouvait aider la jeune louve d’une quelconque façon…
-Et pour répondre à votre question, non, cette bête n’est pas à moi. Mais je l’ai trouvé blessée un jour et je l’ai soigné. Je suppose qu’elle s’est attachée à moi.
Il baisse son regard vers elle.
-C’est le cas pour moi, en tout cas. Ils ne sont pas aussi dangereux qu’on ne le croit quand on apprend à les connaître.
Un principe que beaucoup, lycans, humains comme vampires avaient oublié depuis bien longtemps.
(c) codée par evangeline
@Mordeuse
Ven 7 Jan - 22:59
tw : sang; morsure
@Lars Håkansson
Du chasseur ou du petit loup, qui est le plus terrifiant et qui est le plus apeuré ? L'homme roule des yeux effarés devant les propos du noble tandis que le chien lui, grogne de plus bel les babilles retroussées et le poil tout hérissé. Prédateur et proie se toisent longuement, les deux figés sur leur défense malgré les efforts de Sans-Couleurs qui essaye de calmer un jeu vieux comme le monde.
Une paume sur sa tête, Chiot ne range les crocs que lorsque le fusil finit enfin par s'abaisser et que l'inconnu répond :
▬ Avec tout le respect qui vous est du, vous auriez du l'achever Messire. On peut pas faire confiance à ces animaux-là, ce sont des bêtes sauvages ! Il ne croit pas si bien dire car le grondement de Mordeuse ne faiblit pas. Louve ne peut tolérer présence inconsidérée sur son territoire, Louve n'a pas oublié le cri des bâtons qui tuent et l'odeur de la poudre et du fer. Faudrait pas qu'elle ramène sa meute non plus...
C'est le mot, la provocation de trop. Oh Mordeuse ne comprend pas, ne parle pas le langage des grands discours avec des phrases entières et de la ponctuation mais quand elle entend meute elle voit Bon-Papa, elle voit Tante Tartine, elle voit les petits et les grands et elle voit que c'est insupportable d'avoir tout ce monde dans la bouche de ce deux-pattes avec son instrument qui pue. L'instinct c'est fort, l'instinct voit rouge. Surtout chez les petits loups qui veulent bien faire. Et l'instinct bondit, la gueule en avant.
Alors le bâton hurle. Un trio de canards sauvages s'envole au loin en piaillant, déplorant un ciel qui s'est soudainement saturé de sang car c'est le sang qui coule dans l'herbe, dans les poils, dans la gueule, c'est le sang qui recouvre son visage quand le corps du deux-pattes tombe au sol et son arme avec, un cercle carmin à la place de la jugulaire.
▬ Grrrrmmmmbbllll... Le grommellement est plus grave encore.
Il n'a pas le goût du lapin, pas du boeuf non plus, encore moins celui du daim ou du canard. Le deux-pattes a un goût particulier, le goût de la peur, le goût de la haine peut-être, les yeux du chasseur roulent dans ses orbites, affolés, tandis qu'il place ses mains autour de son cou comme pour étouffer ce cri qui ne vient pas ou bien ce long flot vermeil qui dévale sur son manteau d'homme mais n'aura bientôt plutôt à protéger.
Il ne sent pas bon et il n'a pas bon goût. Mauvaise proie. Baiser gâché. Le rouge aux lèvres canines, Louve regarde un instant Sans-Couleurs. Dans son regard de petit chien se lit une grande interrogation : et maintenant quoi ?
Et maintenant court. Loin du corps, loin du fer, loin des deux-pattes, loin du courant, loin des fleurs. Loin de tout, jusqu'à ce que sa gorge soit sèche et que le rouge sur sa fourrure se soit évanoui. Dans le premier fourré, Chiot disparait les oreilles plaquées et la queue basse, détalant presque le ventre au sol devant l'objet du crime ou de l'accident.
C'est que le meurtre a mauvais goût.
Une paume sur sa tête, Chiot ne range les crocs que lorsque le fusil finit enfin par s'abaisser et que l'inconnu répond :
▬ Avec tout le respect qui vous est du, vous auriez du l'achever Messire. On peut pas faire confiance à ces animaux-là, ce sont des bêtes sauvages ! Il ne croit pas si bien dire car le grondement de Mordeuse ne faiblit pas. Louve ne peut tolérer présence inconsidérée sur son territoire, Louve n'a pas oublié le cri des bâtons qui tuent et l'odeur de la poudre et du fer. Faudrait pas qu'elle ramène sa meute non plus...
C'est le mot, la provocation de trop. Oh Mordeuse ne comprend pas, ne parle pas le langage des grands discours avec des phrases entières et de la ponctuation mais quand elle entend meute elle voit Bon-Papa, elle voit Tante Tartine, elle voit les petits et les grands et elle voit que c'est insupportable d'avoir tout ce monde dans la bouche de ce deux-pattes avec son instrument qui pue. L'instinct c'est fort, l'instinct voit rouge. Surtout chez les petits loups qui veulent bien faire. Et l'instinct bondit, la gueule en avant.
Alors le bâton hurle. Un trio de canards sauvages s'envole au loin en piaillant, déplorant un ciel qui s'est soudainement saturé de sang car c'est le sang qui coule dans l'herbe, dans les poils, dans la gueule, c'est le sang qui recouvre son visage quand le corps du deux-pattes tombe au sol et son arme avec, un cercle carmin à la place de la jugulaire.
▬ Grrrrmmmmbbllll... Le grommellement est plus grave encore.
Il n'a pas le goût du lapin, pas du boeuf non plus, encore moins celui du daim ou du canard. Le deux-pattes a un goût particulier, le goût de la peur, le goût de la haine peut-être, les yeux du chasseur roulent dans ses orbites, affolés, tandis qu'il place ses mains autour de son cou comme pour étouffer ce cri qui ne vient pas ou bien ce long flot vermeil qui dévale sur son manteau d'homme mais n'aura bientôt plutôt à protéger.
Il ne sent pas bon et il n'a pas bon goût. Mauvaise proie. Baiser gâché. Le rouge aux lèvres canines, Louve regarde un instant Sans-Couleurs. Dans son regard de petit chien se lit une grande interrogation : et maintenant quoi ?
Et maintenant court. Loin du corps, loin du fer, loin des deux-pattes, loin du courant, loin des fleurs. Loin de tout, jusqu'à ce que sa gorge soit sèche et que le rouge sur sa fourrure se soit évanoui. Dans le premier fourré, Chiot disparait les oreilles plaquées et la queue basse, détalant presque le ventre au sol devant l'objet du crime ou de l'accident.
C'est que le meurtre a mauvais goût.
@Lars Håkansson