Les rares missives rédigées par le Comte de Harcourt sont impeccables tant au niveau de la forme que de la présentation. Utilisant un papier de qualité, aucune rature, aucune tâche d'encre ne viennent ponctuer les courriers de Messire qui sont indéniablement rédigés avec beaucoup de soin et d'attention. Son écriture est un peu penchée et pleine d'arabesques.
Maintenant, Adam est connu pour ne quasiment jamais répondre lui-même à ses lettres. Si ses réponses portent bien son sceau, elles sont la plupart du temps rédigées et signées par ses vassaux.

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<center><div style="background-color: Ivory; padding: 20px; color: dimgray; width: 420px; font-family: Georgia; line-height: auto; font-size: 10" align="justify">
[right]En séjour à Worpswede, près Brême,[/right]
<font style="color: black; letter-spacing: 2px; line-height: -10px" face="Cursive" size="2">le 16 juillet 1903.</font>
<br>J’ai quitté Paris il y a une dizaine de jours, souffrant et las. Je suis venu dans cette grande plaine du Nord dont l’étendue, le calme et le ciel devraient me guérir. Mais je suis entré dans une longue pluie qui laisse enfin aujourd’hui percer une éclaircie sur le pays balayé d’inquiétude. Je profite de cette éclaircie pour venir vous saluer.
Très cher Monsieur Kappus, j’ai laissé longtemps sans réponse une lettre de vous. Non certes que je l’eusse oubliée ; elle est de celles qu’on relit toujours quand on les retrouve. Je vous y ai vu de tout près.<br>
[right]<font style="color: black; letter-spacing: 2px; line-height: -10px" face="Cursive" size="2">Votre
Rainer Maria Rilke.</font>
(extrait de Lettres à un jeune poète)[/right]
</div></center>