Mer 21 Juil - 18:11
Une nuit comme toutes les autres.
Voilà ce qu’il aurait dû se passer : des préparatifs pour la pleine lune du jour suivant, quelques orgies alimentaires et sûrement beaucoup d’alcool à faire couler… La liesse de ces nuits est toujours communicative… Et peu importe l’heure de la nuit, il n’est qu’à l’aube que les plus courageux retrouvent enfin leurs pénates et dorment jusqu’au zénith.
Mais ça… Ça, ça ne vaut que pour ceux qui ne ressentent plus cette peine immense. Pour ceux qui, trop loin d’Oscar, ne croulent pas sous le poids omniprésent de son absence. S’il fallait décrire la sensation… ? Sentir chacun de ses nerfs sur le point d’être arrachés. Le cœur au bord de la rupture, tiré et transpercé à chaque instant. Oh, la sensation n’est pas permanente… Mais une pensée fugace, quand bien même inconsciente, réveillera ce mal inextricable.
La seule chose dont elle se souvient, c’est du vacarme de la meute. Une félicité qu’elle avait tant d’années partagée. Des litres d’hydromel qu’ils ingurgitaient jusqu’à en perdre la raison, parés de fourrure ou de si peu de vêtements qu’ils en approcheraient l’indécence. Elle se souvient des baisers d’Oscar. De ses mains possessives à sa taille. De la façon qu’il avait de la rassurer quand son cœur chavirait à la pensée de ceux qu’ils avaient perdus… De ce qu’ils avaient perdu.
Ces nuits-là sont à l’ivresse et à la joie… Mais elle n’y prendra pas part, comme d’autres de la meute. Cette poignée d’entre eux qui n’était pas encore parvenue à se relever, ou à trouver la moindre solution. Ceux qui n’avaient pas fui, aussi bien vers des instances plus solides que vers l’au-delà. Le corps et l’âme en sang quand aucune goutte de celui-ci ne coule. La guerre est finie, oui. La guerre est finie et pourtant.
Pourtant c’est au lever du jour qu’elle observe la fin des festivités, perchée sur le bas toit des écuries. Il n’est guère question de se joindre aux derniers fêtards qui viendront certainement trouver refuge dans la paille des chevaux. Il n’est pas plus question de laisser l’infâme tâche de remettre toute chose en ordre aux seules mains des serviteurs et d’elle.
Les lycans depuis longtemps ne sont plus là lorsqu’à pas de loups elle se laisse choir des tuiles, rejoignant les mains hâtives qui après avoir servi toute la nuit rangent sans jamais avoir pu participer aux jeux et aux rires. Non, Serena n’est pas ce genre de créature. N’est pas au cœur froid ce que les siens sont de glace.
Comment une louve de son genre avait pu trouver sa place au milieu de ce désert aride ? Qu’importe où ses pas la mènerait. Ici, elle ne trouvera plus que la désolation.
Prenant prudemment le pichet d’alcool des mains de la jeune fille devant elle et effleure ses cheveux d’une caresse maternelle.
« Laisse-moi t’aider Georgie. »code by Arienlys
You're making it impossible
Une nuit comme toutes les autres.
Voilà ce qu’il aurait dû se passer : des préparatifs pour la pleine lune du jour suivant, quelques orgies alimentaires et sûrement beaucoup d’alcool à faire couler… La liesse de ces nuits est toujours communicative… Et peu importe l’heure de la nuit, il n’est qu’à l’aube que les plus courageux retrouvent enfin leurs pénates et dorment jusqu’au zénith.
Mais ça… Ça, ça ne vaut que pour ceux qui ne ressentent plus cette peine immense. Pour ceux qui, trop loin d’Oscar, ne croulent pas sous le poids omniprésent de son absence. S’il fallait décrire la sensation… ? Sentir chacun de ses nerfs sur le point d’être arrachés. Le cœur au bord de la rupture, tiré et transpercé à chaque instant. Oh, la sensation n’est pas permanente… Mais une pensée fugace, quand bien même inconsciente, réveillera ce mal inextricable.
La seule chose dont elle se souvient, c’est du vacarme de la meute. Une félicité qu’elle avait tant d’années partagée. Des litres d’hydromel qu’ils ingurgitaient jusqu’à en perdre la raison, parés de fourrure ou de si peu de vêtements qu’ils en approcheraient l’indécence. Elle se souvient des baisers d’Oscar. De ses mains possessives à sa taille. De la façon qu’il avait de la rassurer quand son cœur chavirait à la pensée de ceux qu’ils avaient perdus… De ce qu’ils avaient perdu.
Ces nuits-là sont à l’ivresse et à la joie… Mais elle n’y prendra pas part, comme d’autres de la meute. Cette poignée d’entre eux qui n’était pas encore parvenue à se relever, ou à trouver la moindre solution. Ceux qui n’avaient pas fui, aussi bien vers des instances plus solides que vers l’au-delà. Le corps et l’âme en sang quand aucune goutte de celui-ci ne coule. La guerre est finie, oui. La guerre est finie et pourtant.
Pourtant c’est au lever du jour qu’elle observe la fin des festivités, perchée sur le bas toit des écuries. Il n’est guère question de se joindre aux derniers fêtards qui viendront certainement trouver refuge dans la paille des chevaux. Il n’est pas plus question de laisser l’infâme tâche de remettre toute chose en ordre aux seules mains des serviteurs et d’elle.
Les lycans depuis longtemps ne sont plus là lorsqu’à pas de loups elle se laisse choir des tuiles, rejoignant les mains hâtives qui après avoir servi toute la nuit rangent sans jamais avoir pu participer aux jeux et aux rires. Non, Serena n’est pas ce genre de créature. N’est pas au cœur froid ce que les siens sont de glace.
Comment une louve de son genre avait pu trouver sa place au milieu de ce désert aride ? Qu’importe où ses pas la mènerait. Ici, elle ne trouvera plus que la désolation.
Prenant prudemment le pichet d’alcool des mains de la jeune fille devant elle et effleure ses cheveux d’une caresse maternelle.
« Laisse-moi t’aider Georgie. »
Dim 29 Aoû - 23:31
Il y a des cris, des rires, des bruits de gobelets qui s’entrechoquent, des couverts qui heurtent des assiettes. Le bruit des voix emplit l’air, peu importe que les uns et les autres ne s’écoutent pas, peu importe qu’à certains endroits et à certains moments les conversations semblent soudainement s’animer plus que de raison. De toute manière, elle n’est pas là pour s’occuper des conversations Georgie. Elle n’est pas là pour les écouter non plus. Tout ce qu’on lui demande, à elle, c’est de vérifier que les verres soient toujours plein, que les assiettes ne se désemplissent pas. Elle passe entre les convives, les bras chargés à chaque fois. Discrète et silencieux : elle n’est pas là pour se faire remarquer, juste pour servir, rien de plus, rien de moins. Peu importe qu’elle fatigue, peu importe qu’elle ne se sente pas à sa place au milieu des convives, elle fait ce qu’on lui demande. Elle court d’un bout à l’autre, de la cuisine à la chaleur étouffante, à l’extérieur lui aussi étouffant, mais d’une autre manière. Encore et encore, sans avoir le temps de réfléchir. Ses gestes en deviennent machinaux, l’alcool qu’elle verse dans la timbale, le morceau de viande qu’elle dispose… petite marionnette parfaitement huilée qui connait son rôle et sa place à la perfection.
Rapidement, elle perd le compte du temps qui passe, comme souvent. Si elle laisse ses oreilles trainer, à l’écoute des conversations diverses, Georgie n’en laisse rien paraitre en réalité. Elle n’est même pas sûre que ce qu’elle écoute ait un intérêt quelconque en réalité. Mais c’est toujours mieux que de se laisser emporter dans ses propres pensées. La soirée s’éternise, emplissant lentement la nuit des bruits et des rires, des entrechoquements de verres et de couverts, en même temps que d’odeurs diverses, pas toutes réellement agréables. Le temps s’étire lentement jusqu’à ce que le jour réapparaisse, poussant les derniers présents vers le repos. Quand bien même elle aimerait en faire autant, Georgie n’en a pas encore la possibilité. La fête est terminée, mais maintenant il faut ranger et nettoyer. Elle n’a plus de raisons de faire attention à ce qui se trouve autour d’elle, ni à ceux qui s’y trouvent aussi. C’est pour ça qu’une expression surprise effleura son visage lorsqu’elle se fit déposséder du pichet qu’elle portait. Son regard se posa un instant sur le visage de la jeune femme en face d’elle, avant qu’elle n’incline la tête.
– Madame.
Sa voix est à peine un murmure alors qu’elle se détourne pour récupérer un plat encore présent sur la table.
– Ne devriez vous pas être en train de vous reposer ? Après cette nuit ?
Simple constatation, après tout il lui suffit de regarder autour d’elle pour voir que les maitres de maison ne sont pas visibles, disparus ailleurs, bien au fait que les vestiges de la fête auront disparu lorsqu’ils réapparaitront, plus tard.
Rapidement, elle perd le compte du temps qui passe, comme souvent. Si elle laisse ses oreilles trainer, à l’écoute des conversations diverses, Georgie n’en laisse rien paraitre en réalité. Elle n’est même pas sûre que ce qu’elle écoute ait un intérêt quelconque en réalité. Mais c’est toujours mieux que de se laisser emporter dans ses propres pensées. La soirée s’éternise, emplissant lentement la nuit des bruits et des rires, des entrechoquements de verres et de couverts, en même temps que d’odeurs diverses, pas toutes réellement agréables. Le temps s’étire lentement jusqu’à ce que le jour réapparaisse, poussant les derniers présents vers le repos. Quand bien même elle aimerait en faire autant, Georgie n’en a pas encore la possibilité. La fête est terminée, mais maintenant il faut ranger et nettoyer. Elle n’a plus de raisons de faire attention à ce qui se trouve autour d’elle, ni à ceux qui s’y trouvent aussi. C’est pour ça qu’une expression surprise effleura son visage lorsqu’elle se fit déposséder du pichet qu’elle portait. Son regard se posa un instant sur le visage de la jeune femme en face d’elle, avant qu’elle n’incline la tête.
– Madame.
Sa voix est à peine un murmure alors qu’elle se détourne pour récupérer un plat encore présent sur la table.
– Ne devriez vous pas être en train de vous reposer ? Après cette nuit ?
Simple constatation, après tout il lui suffit de regarder autour d’elle pour voir que les maitres de maison ne sont pas visibles, disparus ailleurs, bien au fait que les vestiges de la fête auront disparu lorsqu’ils réapparaitront, plus tard.
Dim 26 Sep - 17:18
Une enfant si douce et pourtant si effacée. Serena savait que Georgie était une créature bien docile. Trop docile, si elle se contentait d’écouter ses instincts les plus primitifs. Pourquoi ne se défend-elle pas ? Pourquoi ne cherche-t-elle plus à fuir ? La pâleur de ses lignes, de cette silhouette tout entière étirée comme les neiges léchant les monts ne répond pas à ses questions silencieuses. Cette jeune fille est un mystère qu’elle ne saurait expliquer. Et pourtant, là où l’inconnu effraie, la louve, elle, reste attentive et douce.
Le pichet qu’elle porte n’est pas bien lourd, pas plus que tout ce qui se trouve sur ces longues tables de banquet. Pourtant il n’y a que si peu d’individus apprêtés au rangement des lieux. Est-ce cela qu’ils voulaient enseigner à leurs louveteaux ? Qu’il est toujours plus misérable que soi ? Qu’il existe toujours une créature que l’on pourra rabaisser plus bas que terre ? Un marchepied pour plus rapidement accéder à la lumière.
Louve n’aime pas ces pensées. N’aime pas ces façons de faire.
« Ne sois pas si formelle Georgie. Il n’y a que nous deux ici. »
Combien de fois avait-elle énoncé ces propos sans jamais être entendue ? Un travail de longue haleine qu’était le sien, faire entendre à cette enfant que les choses pouvaient être différentes. Qu’il y avait en ce monde des choses qui pouvaient encore se justifier par autre chose que coercion et violence.
« L’aube n’empêche pas les loups de dormir. Ne t’encombre pas de ces pensées. »
Récupérant un autre plat de sa main libre, il s’agit de disposer de l’ensemble aux cuisines toutes proches. Bien du travail se présentait à l’avenir. Tout devrait être parfait d’ici le réveil des maîtres des lieux… Pourquoi n’en est-elle pas ?
La question serait plutôt de savoir pour quelle raison elle en serait.
« T’ont-ils traitée convenablement ? » La question semblera sûrement venir de nulle part. Mais il était si compliqué de demander à Gerogie si elle se portait bien. La captivité était un mal qu’elle avait assimilé avec tant d’aisance… Serena ne comprenait pas. Ne comprenait plus. Mais il ne s’agit pas de comprendre pour soutenir. « Tu peux me dire si les choses ne se passent pas bien. Je ne veux pas qu’il t’arrive le moindre mal. »code by Arienlys
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Une enfant si douce et pourtant si effacée. Serena savait que Georgie était une créature bien docile. Trop docile, si elle se contentait d’écouter ses instincts les plus primitifs. Pourquoi ne se défend-elle pas ? Pourquoi ne cherche-t-elle plus à fuir ? La pâleur de ses lignes, de cette silhouette tout entière étirée comme les neiges léchant les monts ne répond pas à ses questions silencieuses. Cette jeune fille est un mystère qu’elle ne saurait expliquer. Et pourtant, là où l’inconnu effraie, la louve, elle, reste attentive et douce.
Le pichet qu’elle porte n’est pas bien lourd, pas plus que tout ce qui se trouve sur ces longues tables de banquet. Pourtant il n’y a que si peu d’individus apprêtés au rangement des lieux. Est-ce cela qu’ils voulaient enseigner à leurs louveteaux ? Qu’il est toujours plus misérable que soi ? Qu’il existe toujours une créature que l’on pourra rabaisser plus bas que terre ? Un marchepied pour plus rapidement accéder à la lumière.
Louve n’aime pas ces pensées. N’aime pas ces façons de faire.
« Ne sois pas si formelle Georgie. Il n’y a que nous deux ici. »
Combien de fois avait-elle énoncé ces propos sans jamais être entendue ? Un travail de longue haleine qu’était le sien, faire entendre à cette enfant que les choses pouvaient être différentes. Qu’il y avait en ce monde des choses qui pouvaient encore se justifier par autre chose que coercion et violence.
« L’aube n’empêche pas les loups de dormir. Ne t’encombre pas de ces pensées. »
Récupérant un autre plat de sa main libre, il s’agit de disposer de l’ensemble aux cuisines toutes proches. Bien du travail se présentait à l’avenir. Tout devrait être parfait d’ici le réveil des maîtres des lieux… Pourquoi n’en est-elle pas ?
La question serait plutôt de savoir pour quelle raison elle en serait.
« T’ont-ils traitée convenablement ? » La question semblera sûrement venir de nulle part. Mais il était si compliqué de demander à Gerogie si elle se portait bien. La captivité était un mal qu’elle avait assimilé avec tant d’aisance… Serena ne comprenait pas. Ne comprenait plus. Mais il ne s’agit pas de comprendre pour soutenir. « Tu peux me dire si les choses ne se passent pas bien. Je ne veux pas qu’il t’arrive le moindre mal. »
Mer 29 Sep - 23:23
Ce n’est pas la première fois qu’elle entend ces paroles. C’est comme une sorte de refrain sur lequel elle ne s’arrête pas réellement. Ça n’est pas comme si elle ne l’entendait pas, pas comme si elle ne le comprenait pas. Elle semble plutôt ne pas s’arrêter dessus, ne pas vouloir chercher ce que ça implique. Peut-être un jour, plus tard… mais pour le moment, l’instant présent est plus important qu’un hypothétique futur. Plutôt que d’imaginer le « après », elle se concentre sur le moment présent, sur les différents plats à ramasser et à ranger. Si, durant un temps elle laisse le silence s’installer, simplement rompu par les petits claquements des assiettes qu’elle empilait, elle finit par jeter un coup d’œil en direction de Serena, furtivement. Si aucun mot ne lui échappe, son regard lui est sans équivoque. Ne pas s’encombrer de ces pensées est plus compliqué qu’il n’y parait.
Un allé retour, puis un suivant, l’encombrement de la table disparait peu à peu, pas assez rapidement cependant. Inconsciemment Georgie accélère le rythme, elle veut que tout soit en ordre au moment du réveil, que tout soit parfait. Un peu plus loin ou beaucoup plus loin, elle entend le bruit d’une assiette qui s’échoue sur le sol. Mais ce n’est pas ça qui la fait sursauter. Non. C’est la question. Il fait suspendre son geste à Georgie, juste un centième de seconde. Probablement que cela passera inaperçu, probablement. Puis, elle reprend son ouvrage comme si rien ne s’était produit.
– Oui madame. Comme d’habitude.
Son regard ne laisse rien transparaitre. Qu’est-ce que l’habitude pour elle ? A quel moment ce qu’elle vit tous les jours est devenu la norme ? Les verres s’empilent dans un geste machinal, formant progressivement une tour qui semble sur le point de s’effondrer. Pourtant, quand la vampire s’en empare, celle-ci ne bouge pas. Son unique œil valide se porte sur le visage de la louve.
–Tout se passe bien. Je vous remercie de votre sollicitude, mais vous ne devez pas vous inquiéter.
Si sa voix ne laisse rien transparaitre, pour quelqu’un ayant l’habitude de la côtoyer et la connaissant un minimum, le remerciement dans son regard est bien réel et présent alors qu’elle fait finalement volte-face pour rapporter les verres à la cuisine.
Un allé retour, puis un suivant, l’encombrement de la table disparait peu à peu, pas assez rapidement cependant. Inconsciemment Georgie accélère le rythme, elle veut que tout soit en ordre au moment du réveil, que tout soit parfait. Un peu plus loin ou beaucoup plus loin, elle entend le bruit d’une assiette qui s’échoue sur le sol. Mais ce n’est pas ça qui la fait sursauter. Non. C’est la question. Il fait suspendre son geste à Georgie, juste un centième de seconde. Probablement que cela passera inaperçu, probablement. Puis, elle reprend son ouvrage comme si rien ne s’était produit.
– Oui madame. Comme d’habitude.
Son regard ne laisse rien transparaitre. Qu’est-ce que l’habitude pour elle ? A quel moment ce qu’elle vit tous les jours est devenu la norme ? Les verres s’empilent dans un geste machinal, formant progressivement une tour qui semble sur le point de s’effondrer. Pourtant, quand la vampire s’en empare, celle-ci ne bouge pas. Son unique œil valide se porte sur le visage de la louve.
–Tout se passe bien. Je vous remercie de votre sollicitude, mais vous ne devez pas vous inquiéter.
Si sa voix ne laisse rien transparaitre, pour quelqu’un ayant l’habitude de la côtoyer et la connaissant un minimum, le remerciement dans son regard est bien réel et présent alors qu’elle fait finalement volte-face pour rapporter les verres à la cuisine.
Ven 22 Oct - 2:39
Sûrement faudrait-il être aveugle pour ne pas voir que la présence de Serena indispose la jeune Georgie. Serena ne l’est en aucun cas. Et si elle la voit hâter le pas, elle la suit sans un bruit. En réalité, comment ne pas comprendre que la présence de l’un de ses geôliers puisse la mettre mal à l’aise ? Non, Serena est bien loin d’être idiote. Alors elle n’insiste pas. Regarde avec admiration la dextérité des mouvements de la vampire et…
Ah, elle était vraisemblablement en train de la gêner. Qu’il s’agisse de dérangement ou d’embarras, impossible de le dire. La louve laisse échapper un léger soupir mais offre un sourire rassurant à la demoiselle lorsqu’elle la remercie.
« Pourquoi donc me remercier ? Je ne veux que ton bien, et ce devrait être le cas pour tout le monde ici. »
D’une main protectrice, Serena voudrait caresser les cheveux de la jeune demoiselle mais la voilà déjà échappée en une envolée de ses longs cheveux d’albâtre. Que pouvait-elle seulement faire pour que Georgie s’ouvre à elle ? Il n’y avait aucun doute que la jeune fille était réceptive à ses propos. Un regard vers les cuisines et la louve finit par souffler longuement, ramenant un poing contre sa hanche.
Alors aider ne suffirait pas. Elle trouverait bien autre chose. Oh. Elle avait même une idée.
Et lorsqu’après plusieurs aller-retours Georgie trouvera les tables vides, elle s’étonnera sûrement de trouver un ouvrage disposé bien en vue. A l’intérieur, une note manuscrite lit d’une calligraphie soignée les mots suivants :
_ Le monde est trop petit pour ne pas s’entraider.
Sûrement Georgie trouverait-elle intérêt à la grande épopée d’un géant perdu dans un monde bien curieux. Pantagruèle de Rabelais n’avait plus qu’à bien se tenir.code by Arienlys
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Sûrement faudrait-il être aveugle pour ne pas voir que la présence de Serena indispose la jeune Georgie. Serena ne l’est en aucun cas. Et si elle la voit hâter le pas, elle la suit sans un bruit. En réalité, comment ne pas comprendre que la présence de l’un de ses geôliers puisse la mettre mal à l’aise ? Non, Serena est bien loin d’être idiote. Alors elle n’insiste pas. Regarde avec admiration la dextérité des mouvements de la vampire et…
Ah, elle était vraisemblablement en train de la gêner. Qu’il s’agisse de dérangement ou d’embarras, impossible de le dire. La louve laisse échapper un léger soupir mais offre un sourire rassurant à la demoiselle lorsqu’elle la remercie.
« Pourquoi donc me remercier ? Je ne veux que ton bien, et ce devrait être le cas pour tout le monde ici. »
D’une main protectrice, Serena voudrait caresser les cheveux de la jeune demoiselle mais la voilà déjà échappée en une envolée de ses longs cheveux d’albâtre. Que pouvait-elle seulement faire pour que Georgie s’ouvre à elle ? Il n’y avait aucun doute que la jeune fille était réceptive à ses propos. Un regard vers les cuisines et la louve finit par souffler longuement, ramenant un poing contre sa hanche.
Alors aider ne suffirait pas. Elle trouverait bien autre chose. Oh. Elle avait même une idée.
Et lorsqu’après plusieurs aller-retours Georgie trouvera les tables vides, elle s’étonnera sûrement de trouver un ouvrage disposé bien en vue. A l’intérieur, une note manuscrite lit d’une calligraphie soignée les mots suivants :
_ Le monde est trop petit pour ne pas s’entraider.
Sûrement Georgie trouverait-elle intérêt à la grande épopée d’un géant perdu dans un monde bien curieux. Pantagruèle de Rabelais n’avait plus qu’à bien se tenir.
Jeu 25 Nov - 21:47
Le soupir de la louve, aussi discret soit-il, ne lui échappe pas. Pas plus que sa signification. Malgré tout, Georgie ne laisse rien transparaitre, comme à son habitude, quand bien même elle puisse regretter plus tard cette inaction qui la caractérise si bien. Autant qu’elle sache que la jeune femme à ses côtés est sincère, elle sait que d’autres sont aux aguets et prêts à lui tomber dessus au moindre faux pas. Alors de faux pas elle ne commet pas. Si elle capte son sourire, son visage figé ne lui répond pas, son regard seul semble vivant et il exprime, de façon fugace, ce que les lèvres de Georgie se refusent à laisser échapper. Qu’avoir quelqu’un qui semble réellement se soucier d’elle a un côté apaisant, rassurant et que si elle peut rendre ça à la Serena, elle le fera. Mais l’instant n’est que trop fugace et déjà la poupée qu’elle est redevient inexpressive et reprend ses allés retours entre les tables et la cuisine. L’habitude ne rend pas la tâche moins monotone, mais elle la rend plus aisée. Pourtant, elle se rend bien compte que les couverts semblent disparaitre bien plus rapidement qu’elle ne le fait.
Bientôt, il ne lui reste plus qu’à nettoyer les tables à présent desservies et après elle pourra disparaitre à son tour jusqu’à ce qu’on ait de nouveau besoin d’elle. Probablement, aussi, qu’elle pourra réfléchir à ce semi échange qu’elle a eu, où, comme souvent, elle s’est contentée d’écouter ce qui lui est dit. Son chiffon passe sur chacune des tables, l’une après l’autre, jusqu’à arriver à la dernière. Alors qu’elle va pour poser le chiffon dessus, son regard est attiré par l’ouvrage qui s’y trouve. Objet dont la présence lui semble particulièrement incongrue à cet endroit et dont elle est bien sûr qu’il n’était pas là lorsqu’elle a commencé à débarrasser les tables. Lentement, elle abandonne le chiffon pour s’approcher du livre, un regard autour d’elle lui est suffisant pour s’assurer qu’elle est seule et ses doigts viennent accrocher l’ouvrage. Son œil valide s’arrête un instant sur le titre et le déchiffre, amenant une expression un peu perplexe sur son visage, avant que finalement elle n’ouvre celui-ci et que son regard ne tombe sur la note inscrite. Si le déchiffrage est aisé, Georgie a besoin de quelques secondes pour être sûre de saisir le sens de ces quelques mots. Pas sûre de réellement saisir la portée de ceux-ci. Pourtant, elle se met à feuilleter l’ouvrage, captant un mot par ci, un mot par-là, avant de finalement porter son attention autour d’elle. Elle a fini son ouvrage, l’endroit est aussi propre que possible et, puisque le soleil commence à poindre, elle a la possibilité d’aller se mettre à l’abri. Juste pour quelques heures. Tant qu’on ne lui demande pas d’être disponible à l’intérieur même des murs.
Alors, Georgie, le livre serré contre elle, se glisse telle une ombre jusqu’à ses « quartiers » et il ne lui faut que peu de temps avant de se plonger dans sa lecture. Peu importe si certains aspects du livre allaient rester obscurs pour elle, il représentait malgré tout une façon de s’évader d’ici et si la louve lui avait laissé à disposition, car il ne faisait aucun doute pour Georgie qu’il provenait de Serena, cela devait certainement vouloir dire quelque chose.
Bientôt, il ne lui reste plus qu’à nettoyer les tables à présent desservies et après elle pourra disparaitre à son tour jusqu’à ce qu’on ait de nouveau besoin d’elle. Probablement, aussi, qu’elle pourra réfléchir à ce semi échange qu’elle a eu, où, comme souvent, elle s’est contentée d’écouter ce qui lui est dit. Son chiffon passe sur chacune des tables, l’une après l’autre, jusqu’à arriver à la dernière. Alors qu’elle va pour poser le chiffon dessus, son regard est attiré par l’ouvrage qui s’y trouve. Objet dont la présence lui semble particulièrement incongrue à cet endroit et dont elle est bien sûr qu’il n’était pas là lorsqu’elle a commencé à débarrasser les tables. Lentement, elle abandonne le chiffon pour s’approcher du livre, un regard autour d’elle lui est suffisant pour s’assurer qu’elle est seule et ses doigts viennent accrocher l’ouvrage. Son œil valide s’arrête un instant sur le titre et le déchiffre, amenant une expression un peu perplexe sur son visage, avant que finalement elle n’ouvre celui-ci et que son regard ne tombe sur la note inscrite. Si le déchiffrage est aisé, Georgie a besoin de quelques secondes pour être sûre de saisir le sens de ces quelques mots. Pas sûre de réellement saisir la portée de ceux-ci. Pourtant, elle se met à feuilleter l’ouvrage, captant un mot par ci, un mot par-là, avant de finalement porter son attention autour d’elle. Elle a fini son ouvrage, l’endroit est aussi propre que possible et, puisque le soleil commence à poindre, elle a la possibilité d’aller se mettre à l’abri. Juste pour quelques heures. Tant qu’on ne lui demande pas d’être disponible à l’intérieur même des murs.
Alors, Georgie, le livre serré contre elle, se glisse telle une ombre jusqu’à ses « quartiers » et il ne lui faut que peu de temps avant de se plonger dans sa lecture. Peu importe si certains aspects du livre allaient rester obscurs pour elle, il représentait malgré tout une façon de s’évader d’ici et si la louve lui avait laissé à disposition, car il ne faisait aucun doute pour Georgie qu’il provenait de Serena, cela devait certainement vouloir dire quelque chose.