Dim 18 Juil - 21:04
Invisible, du moins elle essaie. Pour rien au monde elle ne se mettrait en avant ou souhaiterait être le centre de l’attention. A vrai dire, si cela devait lui arriver, elle ne saurait pas comment réagir. Silencieuse et discrète, il n’empêche qu’elle est toujours là quand il faut, à l’endroit et au moment précis où l’on a besoin d’elle. Une sorte d’instinct qu’elle semble avoir développé au fil des années.
Silencieuse. Le silence est la meilleure défense qu’elle ait pu trouver. Ce qu’elle ne dit pas ne peut pas se retourner contre elle. Ce silence est pour elle comme une carapace qui, peut-être, un jour se fendillera mais qui, pour le moment, semble hermétique. Si elle ne prend pas la parole sans y être invitée, elle répond néanmoins aux injonctions dont elle fait l’objet. Cela ne l’empêche pas, en revanche, d’être extrêmement attentive à ce qui se passe autour d’elle, au contraire même. Elle écoute, elle entend, elle enregistre. Si son propre passé reste flou pour elle, comme une esquisse non terminée, les paroles qu’elle peut entendre restent gravées en elle. Pas à jamais, car comme tout le monde elle a ses limites, mais il est fort probable que personne n’imagine que ce qui peut être dit devant elle puisse se retourner contre lui. Du moins, pourrait se retourner contre lui. Mais pour ça il faudrait que Georgie ait la volonté de le faire. Pourtant cela ne semble pas lui effleurer l’esprit.
Son visage neutre ne laisse que rarement passer ses émotions. N’allez pas croire qu’elle ne ressent rien, au contraire. Si tout semble glisser sur elle, si rien ne semble l’atteindre, toutes les actions laissent des traces, petites, qui peuvent sembler secondaires mais qui sont aussi indélébiles. Un ensemble qui, au fil des années, a laissé des traces et l’a rendu obéissante, la parfaite petite chose docile, qui se plie aux quatre volontés de ses maitres. Parce qu’à défaut de vivre, il faut survivre.
Si vous souhaitez la voir s’animer, juste un peu, il faut capter son expression lorsque quelqu’un joue de la musique et qu’elle a la possibilité de l’entendre. Le changement est infime, beaucoup passeraient à côté sans le voir, parce que ce qu’elle pense ou ressent n’a pas réellement d’importance. Mais pour ceux qui s’y arrêtent, qui cherchent à savoir, il est possible de capter dans son regard une sorte d’apaisement, mais aussi de la vie. Georgie aime la musique, les sensations qu’elle fait naître en elle, comme un écho d’autre chose dont elle a oublié l’existence. Elle ressent aussi cet écho lorsqu’elle entend les loups chanter. Là où elle pourrait ressentir de la peur, à la place nait une sorte de fascination qu’elle ne peut pas s’expliquer. Qu’elle ne cherche pas à s’expliquer.
Elle semble ne pas avoir forcément conscience de la situation dans laquelle elle se trouve réellement. Parce qu’à force de durer, celle-ci est devenue la norme.
Avant son arrivée dans « la famille » il n’y a rien. C’est le néant total. Comme si son enfance avait disparu totalement, n’avait jamais eu lieu. Même si Georgie cherche dans sa mémoire, elle ne trouvera rien. Pourtant, sous l’obscurité, il y a eu des instants heureux. Des rires et des jeux. Des souvenirs que certains chériraient autant que possible. Mais pour elle, ils n’existent plus. Un voile obscur recouvre ces quelques bribes de vie normale, comme une protection. Une protection pour des souvenirs précieux, mais aussi une protection contre sa vie actuelle, pour son équilibre mental. Sans souvenirs, il n’y a pas de point de comparaison, rien qui puisse nuire à la situation présente.
Elle est entourée, mais à la fois seule, différente. Sa peau froide, sa pâleur au milieu des autres personnes présentes. Elle n’est pas de la même espèce, elle le sait, sa condition n’est pas la même que celles des autres membres de la famille, elle le sait aussi. Cela fait des années maintenant qu’elle l’a accepté, n’être qu’une possession, ne pouvoir qu’observer ce qui se passe autour d’elle, sans réellement y prendre part. Se laisser porter, guider, faire ce qu’on lui demande sans poser de questions, sans chercher à refuser. Elle l’a fait, au début. Une fois elle a tenté de refuser, il y a bien des années maintenant, comme un souvenir qui semble faire partie d’une autre vie. Elle ne se souvient plus réellement pourquoi. Peut-être parce qu’elle avait l’espoir de pouvoir s’enfuir. Peut-être parce qu’elle avait l’espoir de pouvoir faire changer les choses. Si le « pourquoi » lui échappe à présent, le résultat reste gravé en elle, comme marqué au fer rouge. La douleur ressentie à cet instant, la peur aussi et la marque qui restera à jamais sur son visage, son œil qui ne voit plus sont des aides mémoires irrémédiables. Ce sont eux, plus que la fidélité, qui ont lié le jeune vampire à cette famille.
Observatrice silencieuse, elle a vu les jours se changer en mois, puis en années, elle a vu les rancœurs entre les espèces augmenter, elle a vu la disparition de certains, la tristesse de ceux qui restent, sans que rien ne change pour elle. Pour elle, rien d’autre qu’une routine qui devint progressivement habituelle, obéir aux ordres devint normal. Une normalité étrange et, il faut l’avouer, contre nature mais pour laquelle il ne lui semblait pas possible de faire quoique ce soit. Elle est progressivement passée de créature vivante à mobilier de la maison. Toujours présente, probablement définitivement.
Elle a entendu lorsque la guerre a pris fin, elle a entendu les voix s’élever contre sa présence au sein de cette maison, contre la position qui est la sienne. Mais elle ne sait pas dire ce qu’elle en pense. On ne le lui demande pas, mais elle, elle se le demande. Est-ce qu’elle serait heureuse d’être libre ? Qu’est-ce que c’est « la liberté » au final ? Quelque chose d’inconnu, d’un peu effrayant aussi. Mais de toute manière, la question ne se pose plus. Si des voix continuent à s’élever, pour Georgie rien ne change, sa vie semble toute tracée. Pourtant, une petite étincelle a vu le jour en elle, comme une petite braise qui pourrait s’enflammer si elle était alimentée. Mais qui pourrait aussi s’éteindre aussi rapidement qu’elle est apparue, sans jamais plus ne réapparaitre.
Georgie
Une citation
si t'en as envie
si t'en as envie
Sexe :
Date & lieu de naissance : Inconnus
Âge : Inconnu avec exactitude, mais autour d’une soixantaine d’années.
Âge apparent : Une vingtaine d’années à peine.
Race : Vampire sang-pur
Groupe : Peuple
Métier / fonction : Esclave
Condition sociale : Le néant
Feat : Zero - Drakengaard / Darg-On Dragoon
Date & lieu de naissance : Inconnus
Âge : Inconnu avec exactitude, mais autour d’une soixantaine d’années.
Âge apparent : Une vingtaine d’années à peine.
Race : Vampire sang-pur
Groupe : Peuple
Métier / fonction : Esclave
Condition sociale : Le néant
Feat : Zero - Drakengaard / Darg-On Dragoon
Caractère
Invisible, du moins elle essaie. Pour rien au monde elle ne se mettrait en avant ou souhaiterait être le centre de l’attention. A vrai dire, si cela devait lui arriver, elle ne saurait pas comment réagir. Silencieuse et discrète, il n’empêche qu’elle est toujours là quand il faut, à l’endroit et au moment précis où l’on a besoin d’elle. Une sorte d’instinct qu’elle semble avoir développé au fil des années.
Silencieuse. Le silence est la meilleure défense qu’elle ait pu trouver. Ce qu’elle ne dit pas ne peut pas se retourner contre elle. Ce silence est pour elle comme une carapace qui, peut-être, un jour se fendillera mais qui, pour le moment, semble hermétique. Si elle ne prend pas la parole sans y être invitée, elle répond néanmoins aux injonctions dont elle fait l’objet. Cela ne l’empêche pas, en revanche, d’être extrêmement attentive à ce qui se passe autour d’elle, au contraire même. Elle écoute, elle entend, elle enregistre. Si son propre passé reste flou pour elle, comme une esquisse non terminée, les paroles qu’elle peut entendre restent gravées en elle. Pas à jamais, car comme tout le monde elle a ses limites, mais il est fort probable que personne n’imagine que ce qui peut être dit devant elle puisse se retourner contre lui. Du moins, pourrait se retourner contre lui. Mais pour ça il faudrait que Georgie ait la volonté de le faire. Pourtant cela ne semble pas lui effleurer l’esprit.
Son visage neutre ne laisse que rarement passer ses émotions. N’allez pas croire qu’elle ne ressent rien, au contraire. Si tout semble glisser sur elle, si rien ne semble l’atteindre, toutes les actions laissent des traces, petites, qui peuvent sembler secondaires mais qui sont aussi indélébiles. Un ensemble qui, au fil des années, a laissé des traces et l’a rendu obéissante, la parfaite petite chose docile, qui se plie aux quatre volontés de ses maitres. Parce qu’à défaut de vivre, il faut survivre.
Si vous souhaitez la voir s’animer, juste un peu, il faut capter son expression lorsque quelqu’un joue de la musique et qu’elle a la possibilité de l’entendre. Le changement est infime, beaucoup passeraient à côté sans le voir, parce que ce qu’elle pense ou ressent n’a pas réellement d’importance. Mais pour ceux qui s’y arrêtent, qui cherchent à savoir, il est possible de capter dans son regard une sorte d’apaisement, mais aussi de la vie. Georgie aime la musique, les sensations qu’elle fait naître en elle, comme un écho d’autre chose dont elle a oublié l’existence. Elle ressent aussi cet écho lorsqu’elle entend les loups chanter. Là où elle pourrait ressentir de la peur, à la place nait une sorte de fascination qu’elle ne peut pas s’expliquer. Qu’elle ne cherche pas à s’expliquer.
Elle semble ne pas avoir forcément conscience de la situation dans laquelle elle se trouve réellement. Parce qu’à force de durer, celle-ci est devenue la norme.
Histoire
Avant son arrivée dans « la famille » il n’y a rien. C’est le néant total. Comme si son enfance avait disparu totalement, n’avait jamais eu lieu. Même si Georgie cherche dans sa mémoire, elle ne trouvera rien. Pourtant, sous l’obscurité, il y a eu des instants heureux. Des rires et des jeux. Des souvenirs que certains chériraient autant que possible. Mais pour elle, ils n’existent plus. Un voile obscur recouvre ces quelques bribes de vie normale, comme une protection. Une protection pour des souvenirs précieux, mais aussi une protection contre sa vie actuelle, pour son équilibre mental. Sans souvenirs, il n’y a pas de point de comparaison, rien qui puisse nuire à la situation présente.
Elle est entourée, mais à la fois seule, différente. Sa peau froide, sa pâleur au milieu des autres personnes présentes. Elle n’est pas de la même espèce, elle le sait, sa condition n’est pas la même que celles des autres membres de la famille, elle le sait aussi. Cela fait des années maintenant qu’elle l’a accepté, n’être qu’une possession, ne pouvoir qu’observer ce qui se passe autour d’elle, sans réellement y prendre part. Se laisser porter, guider, faire ce qu’on lui demande sans poser de questions, sans chercher à refuser. Elle l’a fait, au début. Une fois elle a tenté de refuser, il y a bien des années maintenant, comme un souvenir qui semble faire partie d’une autre vie. Elle ne se souvient plus réellement pourquoi. Peut-être parce qu’elle avait l’espoir de pouvoir s’enfuir. Peut-être parce qu’elle avait l’espoir de pouvoir faire changer les choses. Si le « pourquoi » lui échappe à présent, le résultat reste gravé en elle, comme marqué au fer rouge. La douleur ressentie à cet instant, la peur aussi et la marque qui restera à jamais sur son visage, son œil qui ne voit plus sont des aides mémoires irrémédiables. Ce sont eux, plus que la fidélité, qui ont lié le jeune vampire à cette famille.
Observatrice silencieuse, elle a vu les jours se changer en mois, puis en années, elle a vu les rancœurs entre les espèces augmenter, elle a vu la disparition de certains, la tristesse de ceux qui restent, sans que rien ne change pour elle. Pour elle, rien d’autre qu’une routine qui devint progressivement habituelle, obéir aux ordres devint normal. Une normalité étrange et, il faut l’avouer, contre nature mais pour laquelle il ne lui semblait pas possible de faire quoique ce soit. Elle est progressivement passée de créature vivante à mobilier de la maison. Toujours présente, probablement définitivement.
Elle a entendu lorsque la guerre a pris fin, elle a entendu les voix s’élever contre sa présence au sein de cette maison, contre la position qui est la sienne. Mais elle ne sait pas dire ce qu’elle en pense. On ne le lui demande pas, mais elle, elle se le demande. Est-ce qu’elle serait heureuse d’être libre ? Qu’est-ce que c’est « la liberté » au final ? Quelque chose d’inconnu, d’un peu effrayant aussi. Mais de toute manière, la question ne se pose plus. Si des voix continuent à s’élever, pour Georgie rien ne change, sa vie semble toute tracée. Pourtant, une petite étincelle a vu le jour en elle, comme une petite braise qui pourrait s’enflammer si elle était alimentée. Mais qui pourrait aussi s’éteindre aussi rapidement qu’elle est apparue, sans jamais plus ne réapparaitre.
Derrière l'écran
Pseudo : Vani
Âge : Toujours le même. Je ne vieillis plus.
Comment as-tu trouvé le forum ? J'ai suivi la lumière.
Un petit mot ?
Pseudo : Vani
Âge : Toujours le même. Je ne vieillis plus.
Comment as-tu trouvé le forum ? J'ai suivi la lumière.
Un petit mot ?