Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
—— news
20.02
FORUM FERMÉ - Plus d'infos ici. Merci à tous !
04.12
Avec l'arrivée de l'hiver nous accueillons un nouveau design et un système de badges. Plus d'infos ici ! N'oubliez pas que les inscriptions à la Sainte-Oie secrète sont également ouvertes !
24.10
Après la NEWS #17, les nouveaux RPs hors-flashbacks devront prendre place en Août 1590, mois actuel.
10.10
Le groupe des sorciers est à nouveau fermé !
04.09
Mais dis donc, ne serait-ce pas l'heure pour un nouvel event ?! Eh bien si mes petites mirettes ! C'est ici que ça se passe !
13.06
Le recensement est terminé et comme il fallait s'y attendre, plusieurs nouveautés se rajoutent ! Venez jeter un coup d'oeil ici pour plus d'infos !
22.05
Bienvenue sur la V2 ! Cliquez ici pour plus d'infos ! Nous passons également en été 1590 inRP (Juin, Juillet, Août).
17.05
Le forum sera en maintenance le 22 et 23 Mai. Les oies gagnent du terrain mais nous ne sommes pas encore vaincus.
06.01
Ouverture du forum. Bienvenue !
—— prédéfinis
L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

Qu'en sera-t-il de vous?
——— en savoir plus
—— rumeurs
—— équipe
Victoire — Contact
Constantin — Contact
Béatrice — Contact
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury

badges


Isandro d'Espagne
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury
Dim 21 Nov - 17:14
La vie de Cour nécessite bien souvent de savoir jouer avec des masques. Celui de l’étranger souriant et charmant que certaines railleries bien françaises n’atteignent pas, celui du prince héritier de la couronne d’Espagne à la posture accomplie et reconnue, celui de l’homme frivole et optimiste qu’il est le plus souvent. On n’attend pas de lui qu’il ait la mine sombre et l’esprit tracassé par ce qui a eu lieu, quelques jours plus tôt, dans la demeure du duc de Bourgogne.

Une agression par un inconnu au visage encapuchonné, aux grands yeux jaunes et à la force surhumaine… Son chevalier, Diego, se remet lentement de son attaque et l’esprit d’Isandro est tourmenté par tout cela. Autant par ce qu’il a vu que ce qu’il a entendu. Il ne sait pas quelle valeur donner à de telles menaces et espère une seule chose, pour le moment, que son ami et garde du corps soit pleinement rétabli. En attendant, le prince doit continuer à être celui qu’il a toujours été. Il ne veut pas que des rumeurs naissent à son encontre – plus que celles existant déjà – et encore moins que les yeux de son père, ici en France, s’amusent à colporter vers Madrid tout et n’importe quoi.

Il y a une semaine environ il a invité le joyau de la saison à prendre le thé avec lui, afin d’en apprendre un peu plus sur ce visage d’ange qui a fait l’unanimité dans ce bal auquel il n’a pas pu assister. L’invitation était pour aujourd’hui et il ne compte pas la remettre en cause, malgré tout. Au contraire, même. Dans sa lettre la sœur du duc d’Orléans lui a semblé courtoise et avenante. Cette entrevue peut être un bon moyen pour lui de se changer les idées. Oublier l’espace d’un instant le regard perdu de Guillaume et le souvenir de cette voix d’outre-tombe dont les mots reviennent à son oreille quand il s’y attend le moins, comme un vent mauvais qu’on ne parvient pas à totalement calfeutrer.

S’il n’est pas forcément le bienvenu au Palais Royal, son titre lui donne ses entrées et il a pu demander qu’on réserve, pour la duchesse et lui-même, un petit coin de jardin. Là où les dames et les courtisans viennent faire salon, puisque le soleil d’août le permet largement. En ce milieu l’après-midi il fait chaud et beau. Il a revêtu une tenue légère (grande chemise blanche à manches bouffantes brodées d’or et gilet bleu nuit) et chemine tranquillement dans les allées fleuries par trop loin du jardin en question, entourée de hautes haies pour accorder un peu d’intimité à ceux qui voudront y discuter. On lui a dit que ce coin des extérieurs du château était aussi connu comme « le Jardin des amoureux » et la formulation parait des plus à propos… même si dans le cas présent, il s’attend à ce qu’une dame de compagnie, au moins une, accompagne la duchesse. L’inverse porterait au scandale, surtout en sachant que des rumeurs de mariage courent déjà sur la d’Orléans.

Il songe ainsi avec un sourire lorsqu’une jeune femme arrive dans son champ de vision à grands pas pressés. « Votre Altesse, la duchesse arrive ! » Son sourire s'accentue tandis qu'il salue la domestique et s’engouffre en direction de la table préparée. Un service à thé y est installé sur des napperons clairs élégamment brodés. Sur le côté, une desserte où toute sorte de petits gâteaux sont présentés, sous cloche. La gourmandise du prince est déjà bien connue et il a fait lui-même la sélection. De l’éclair au chocolat à la religieuse, en passant par d’autres choux à la crème.

Il s’approche de la table, toujours debout et guette l’arrivée de son invitée. La servante s’est positionnée dans un coin, en charge de faire le service et lui fait un signe de la tête. Il s’approche alors et découvre la duchesse qui s’avance dans l’allée. Il va à sa rencontre.

« Ah, Señora la duchesse d’Orléans ! Je suis ravi de vous rencontrer ! » Il il s’incline avec élégance, dans une révérence irréprochable et l’invite à s’approcher du coin de jardin prévu rien que pour eux.

Puis il lui prend délicatement la main et lui fait un baise-main avant de se redresser avec ce sourire charmeur qu’il a toujours quand une femme lui est présentée. « A n’en pas douter, vous êtes bien un joyau. Je vous remercie d’avoir accepté mon invitation. »

Il va se positionner derrière la chaise prévue pour le médecin royal et l’invite à s’y asseoir tout en poussant la chaise. Il s’assoit ensuite de l’autre côté de la table, sans se départir de son sourire.

Ce masque-ci est clairement de ceux qu’il arrive à maintenir… même quand le moral n’y est pas parfaitement.


15 août 1590

Invité
Invité

inventaire

badges


avatar
Lun 22 Nov - 18:12
Mascarilla y té
C’était tout récent, si bien qu’elle ne réalisait pas véritablement. Diane avait accepté d’épouser Alaric de Normandie. Le joyau de la saison n’était pas resté longtemps célibataire ! Néanmoins, elle le savait, ce titre honorifique n’avait fait que précipiter une décision qu’Alaric avait pris il y a de cela de nombreuses années… Chacun avance à son rythme, quand bien même elle avait été surprise d’apprendre qu’il était l’auteur des lettres romantiques et anonymes, alors qu’ils se connaissent depuis si longtemps, elle ne pouvait lui jeter la pierre et lui en vouloir pour sa lenteur. Après tout, rares étaient les femmes de son sang qui, à trente ans, se marient enfin. Disons que l’un comme l’autre avait un rapport étrange avec la question du mariage et qu’il valait mieux tard que jamais. Au final, ils étaient plutôt bien assortis !

Il y a de cela une semaine, la future Duchesse de Normandie avait reçu une missive du Prince d’Espagne, en France pour des négociations et des traités sur lesquels elle n’avait aucun avis, si ce n’est qu’elle espérait que tout irait pour le mieux pour les deux couronnes. Passée la surprise de provoquer l’intérêt de l’espagnol, elle avait été très flattée qu’il envisage une rencontre, pour le simple plaisir de découvrir le joyau de la saison dont beaucoup flattaient la beauté. Naturellement, sans même songer à de la politique, Diane avait répondu positivement à l’invitation de l’émissaire d’Espagne. Ce n’est qu’ensuite qu’elle se douta qu’un bon contact avec lui pourrait peut-être favoriser les négociations de sa royale cousine. Et puis, maintenant qu’elle était fiancée, elle n’avait plus à craindre des propositions d’autres hommes. Elle voyait donc là la perspective d’une belle après-midi.

Sereine et très enjouée à l’idée de faire la connaissance du Prince, la Duchesse affichait un sourire radieux en allant à la rencontre de son amie et chaperonne pour l’occasion. Car n’étant que fiancée, il était normal qu’elle soit en bonne compagnie pour la protéger en présence d’un homme, en tête-à-tête de surcroît. Rosaline était la femme idéale pour cette occasion : mariée, mère de deux enfants, d’un caractère similaire à celui de la physicienne (calme et silencieuse lorsque l’occasion s’y prêtait), un peu plus âgée qu’elle. Le Prince la remarquerait à peine et leur conversation, aux yeux de tous, n’aurait rien de suspicieux et n’alimenterait aucun commérage à l’égard de l’un comme de l’autre.

Était-elle enjouée seulement par amour de l’autre, par passion des nouvelles rencontres, par devoir pour la France car un bon contact serait un bon point pour les relations avec l’Espagne ? Ou bien est-ce la perspective de son mariage qui faisait déborder son cœur de joie ? Depuis qu’elle avait officialisé avec Alaric, quelque chose avait changé en elle. Diane avait évolué dans une plus belle version d’elle, à l’âme encore plus bonne car son bonheur, elle désirait le partager.

La Duchesse et son amie, chacune munie d’une ombrelle pour se protéger des forts rayons du soleil, échangeaient quelques commentaires bienveillants sur ce qu’elles avaient pu entendre dans les salons au sujet du Prince. Bien rapidement, leurs pas les menèrent au point de rendez-vous indiqué par l’espagnol.

L’accueil fut digne d’un Prince et aussi chaleureux que l’on l’imaginerait de la part d’un méditerranéen. Imitant Son Altesse, Diane fit une révérence tout à fait charmante, accompagnée de son amie. Le baise-main qui suivit ne manqua pas de faire sourire Rosaline et rougir la Duchesse. C’était un geste d’usage, tout ce qu’il y a de plus normal. Par le passé, ses joues avaient l’habitude de rougir, mais maintenant, la culpabilité la rongeait quelque peu. Son engagement envers Alaric était sincère, véritable, alors elle se promit de demander à son amie de ne pas en parler, il ne devrait pas savoir, quand bien même il devait bien se douter que même mariés, certaines situations permettraient un tel geste.

- Votre Altesse, je vous remercie pour vos bons mots. Je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer et je devine d’un coup d’œil que cette table est pleines de charmantes attentions. Je vous présente mon amie, Rosaline, ici en qualité de chaperonne. Car, vous le savez sûrement, les nouvelles vont vite à la cour, ma situation maritale a évolué, mais je ne puis décemment pas encore me présenter en votre présence seule.

Elle prit place sur la chaise que lui tirait le Prince et ses yeux furent attirés par les différentes gourmandises sur la table, n’attendant que d’être mangées. Les sucreries étant son péché mignon, il lui faudrait faire attention à ne pas en abuser…
Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury

badges


Isandro d'Espagne
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury
Dim 28 Nov - 22:28
Il y a quelque chose de lumineux et de paisible dans les traits de la duchesse qui plait bien à Isandro. Au sein de cette Cour de France il est difficile pour lui de véritablement démêler le vrai du faux, les attentions sincères des coups de poignards dans le dos. Lui qui n’est pas d’un naturel méfiant, depuis cette soirée chez le duc de Bourgogne il n’a guère d’autre choix que d’y regarder à deux fois avec les personnes qu’il rencontre. Chez cette femme blonde aux cheveux élégamment coiffés, il espère pouvoir faire confiance à son sixième sens – pas toujours parfaitement aiguisé, il est vrai. Elle transpire un tempérament doux et un plaisir de l’instant présent.

Elle lui répond tranquillement et présente au passage sa dame de compagnie, elle aussi munie d’une ombrelle. Il la salue également, avec courtoisie : « Madame. » La dénommée Rosaline se positionne non loin mais à distance suffisamment raisonnable pour ne pas s’imposer dans cette petite rencontre informelle. Dans ce que lui dit le joyau de la saison, il y a bien des choses qui titillent ses oreilles. Sans se départir de son sourire il attend toutefois qu’ils soient bien installés avant de reprendre la parole. Il n’a pas manqué le coup d’œil brillant de Diane d’Orléans en direction de l’assortiment de gâteaux. Il fait un signe de la main et la domestique s’avance, soulevant la cloche.

« Señoras, je ne suis pas en mes terres mais cela ne m’empêche guère d’être un hôte honorable, je l’espère. C’est que vos pâtisseries françaises sont de vrais délices pour le grand gourmand que je suis. Alors n’hésitez pas à goûter tout ce que vous voulez. » Il attend que ces dames soient servies et piochera ensuite dans ce qu’il reste. Fort heureusement le thé préparé est encore bien chaud pour accompagner ces sucreries.

Il ajoute ensuite : « Sur un autre sujet, il est vrai que j’ai entendu toute sorte de choses vous concernant, Madame la Joya. Vous allez donc vous marier, c’est bien ça ? Quel est le chanceux qui a su tirer son épingle du jeu ? » Il questionne avec légèreté. Ce genre de sujet l’a toujours amusé, la vie maritale des uns et des autres, les réussites et les échecs sentimentaux d’une cour, espagnole ou française, alimente toujours les petits potins.

« Vous pardonnerez ma curiosité, j’espère ? C’est que… n’ayant pu assister à votre bal de la Agustín j’ai l’impression d’avoir raté bien des choses à savoir ! »



15 août 1590

Invité
Invité

inventaire

badges


avatar
Mer 1 Déc - 15:33
Mascarilla y té
D’un signe de tête, les deux femmes s’entendent sur un premier avis au sujet du Prince : il est fort charmant ! Rosaline prit place, de son côté, légèrement en retrait pour laisser tout le loisir aux deux nobles de converser sans se sentir épier. Quant à Diane, elle avait le pressentiment que l’espagnol saurait l’accueillir chaleureusement et lui permettre de passer un bel après-midi. Déjà, rien que la vue des dizaines de pâtisseries en tout genre lui émoustillait les papilles ! Le Prince s’était-il renseigné au sujet des préférences de la Duchesse ? Il est bien connu qu’elle raffole des sucreries, qui sont son péché mignon. Il serait bien difficile de se freiner face à tant de douceurs, elle ne désirait qu’une chose : toutes les goûter !

- Merci Votre Altesse. Vous savez ravir mes yeux, je ne doute pas que mon palais ne sera pas en reste très longtemps ! Peut-être un jour aurais-je l’occasion, que dis-je, le plaisir de goûter quelques recettes réputées de votre pays ensoleillé ?

Quoi de mieux pour entamer un goûté en plein air, que la promesse d’un suivant ? Il n’y avait là aucune formule de politesse pour bien se faire voir, aucune tentative de faire de la politique déguisée. Diane est connue pour sa curiosité, sa soif de savoir, son envie de découvrir le monde et ses secrets. Et la cuisine d’un pays tel que l’Espagne ne manque pas de la rendre curieuse ! Avec ses racines italiennes, elle connaît un peu la gastronomie de ce pays, néanmoins, jamais elle n’avait eu le privilège de manger une spécialité ibérique. La Méditerranée recelait donc encore de quelques secrets pour la physicienne.

- Je vous prends aux mots et me laisse tenter par disons… Oh une religieuse au café, cela fait si longtemps !

Inutile de ne pas montrer son engouement autour de cette table qui transpirait la chaleur, le soleil d’Espagne. Les pâtisseries étaient françaises, certes, mais se sachant en compagnie du Prince, la Duchesse laissa vagabonder son esprit vers la péninsule ibérique, le temps qu’un domestique lui dépose sa fameuse religieuse sous les yeux. Malgré la chaleur, le gâteau se tenait très bien, ne suintait pas encore et le doux parfum de la crème et du café était exquis.

Elle réussit tout de même à détourner les yeux de la nourriture au milieu de son assiette pour retrouver les prunelles du Prince espagnol. Le titre honorifique qui lui avait été décerné à l’issue du bal d’Augustine prit une toute autre dimension dans la bouche du brun, le prononçant à l’espagnol. Une teinte exotique, fascinante, supposée la dénommer elle, Diane d’Orléans. Elle sentit ses joues rosir, sans doute un effet de la chaleur. Ou peut-être le bonheur d’être sur le point de parler de son mariage, de nommer son époux, de contredire enfin toutes les mauvais langues qui lui avaient prédit de finir vieille fille ?

Évidemment, la physicienne ne pouvait s’empêcher de sourire. Néanmoins, étaler grossièrement son bonheur serait inconvenant, impoli, égoïste et il est bien connu que la Duchesse est tout l’inverse. Alors, avant même de s’étaler sur sa situation maritale qui faisait sa joie, elle interrogea le Prince, reprenant les rumeurs qu’elle avait entendu à son propre sujet. Car à la cour de Paris, tout se sait si vite, même si l’on ne cherche pas à être au courant de tous les potins…

- Quel dommage que Votre Altesse n’ait pas pu être présente au bal d’Augustine. J’en garderai à jamais un excellent souvenir, une soirée pleine de rencontres et de rebondissements. Les danses étaient extraordinaires. Enfin, je vous parle de mon expérience, peut-être qu’en interrogeant d’autres participants vous n’aurez pas les mêmes sons de cloche. Est arrivée à mes oreilles la rumeur d’un déplacement de Votre Altesse, vous empêchant alors de nous honorer de votre présence, n’est-ce pas ?

Et puisqu’il n’était pas poli de balayer ses questions, elle lui répondit dans un second temps :

- Je vais prochainement me marier avec le Duc de Normandie.

Le connaissait-il ne serait-ce que de vue ? Diane en avait un sérieux doute, néanmoins, il était probable qu’il ait entendu quelques rumeurs à son sujet. Peut-être n’était-il pas présent en France depuis assez longtemps pour se faire un avis sur son futur époux. En tout cas, en signe de bonne entente et parce qu’elle ne voyait aucun inconvénient à le faire, la future Duchesse de Normandie proposa simplement :

- Si Votre Altesse le désire, je serais très heureuse de vous voir présent à nos noces. Cela pourrait être l’occasion pour vous de rattraper un peu de ce que vous avez raté au bal.

Et ce serait également un signe de bonne entente entre la France et l’Espagne, mais son invitation était avant tout sincère.
Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury

badges


Isandro d'Espagne
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury
Jeu 30 Déc - 23:24
Se tenir informé de la vie de la Cour de France est tout à son honneur, après tout. Il est déjà « le prince étranger », autant ne pas se montrer démuni et perdu en tous points. Cela serait donner bien trop à railler à ses opposants, fussent-ils légitimes – cette Madame de Constantinople… - ou non. Ce n’était pas tout à fait son intention première en invitant cette dame, mais s’il peut faire d’une pierre deux coups, pourquoi se priver ? Il est sincèrement curieux d’en connaitre plus sur celle qui fait office de joyau et n’est jusque-là aucunement déçu de la personnalité qui se présente à lui. Elle est radieuse et lui semble naturelle, quand elle s’exprime.

« Ce serait avec grand plaisir, Madame ! Je me ferais une joie de vous donner l’occasion de goûter des Ensaimadas ou des Mantecados. Si vous avez l’âme gourmande, cela sera sans doute à votre goût. Les premières sont de petites brioches à la crème, et les deuxièmes des biscuits sablés, souvent parfumés d’un zeste de citron. » Se remémorer de tels péchés mignons lui ravive les papilles et il se reconcentre sur le plateau. Son invitée en fait tout autant et opte pour une religieuse que la domestique lui sert délicatement. Puis vient le tour de sa dame de compagnie qui choisit une tartelette aux fraises et le remercie avec un large sourire. « Et pour ma part… l’éclair de chocolate, por favor. »

La duchesse sourit à ses propos avant de reprendre la parole. Une nouvelle fois on lui parle de ce bal et de ce qu’il a raté, une nouvelle fois son regret de n’avoir pu en être est grand. Certes il a eu l’occasion de rencontrer celle qui est en bonne place pour devenir sa future femme, mais cela n’y change rien… Isandro est un oiseau nocturne qui est pleinement heureux lorsqu’il faut briller, danser et faire la conversation. Le timing de son père et son entourage était décidément bien peu approprié. A moins que ce ne soit volontaire ? Non, il n’ose y songer. S’il sait que les « yeux » du roi Felipe II sont partout, ils ne pourraient pas fomenter un tel stratagème.

« Décidément, j’ai raté quelque chose ! Vous n’êtes pas la seule à me dire le plus grand bien de ce bal. » Certes, un certain duc de Bourgogne n’en a pas parlé de manière aussi élogieuse, mais il n’empêche. Ce qu’il lui en a dit a suscité un énorme regret chez le prince. Il en va de même du bonheur qu’en conserve la duchesse. Isandro est légèrement déstabilisé lorsqu’elle évoque la raison de son absence, ce jour-là. Pourtant, il sait très bien qu’aucun de ses mouvements n’est ignoré en ces lieux. Il acquiesce : « En effet, un déplacement qui m’a amené à découvrir le Sud de la France. » S’il a l’esprit léger, il a conscience de ne pas pouvoir dire quoique ce soit tant que rien est acté. Il suffirait d’un faux pas pour que le projet de mariage avec la protégée du duc de Septimanie tombe à l’eau.

Il préfère alors se concentrer sur ce que lui apprend son interlocutrice, en retour. Il est question du duc de Normandie dont Isandro ne sait que peu de chose. La Normandie est un territoire dans lequel il a eu à se rendre car nombre de marchands espagnols s’y trouvent stationner. Il n’a toutefois jamais eu à traiter directement avec le duc, jusque-là. « Je vois. Toutes mes félicitations, Madame. » Il s’incline doucement et attend que les dames aient commencé pour glisser sa cuillère dans l’éclair pour en profiter d’une première bouchée.

Ce que la duchesse ajoute ensuite le surprend et il manque de s’étouffer. Il a une toux rapide et secoue la tête. « Ah… excusez-moi. C’est que, vous me voici à la fois honoré et surpris, Señora. Je ne voudrais aucunement m’imposer lors de votre mariage. » Il sait qu’il est de coutume d’inviter les grandes têtes du royaume lors de ce genre d’événement, mais il ne voudrait pas que la présence d’un prince étranger fasse jaser.

Elle a un sourire tranquille et il ajoute : « Votre compagnie est comme celle du soleil, Madame. Vous êtes quelque chose de… suave y cálido. Como se dice ? Doux et… chaud ? » La formulation n’est sans doute pas heureuse. Les mots lui sont venus dans sa langue natale et vu le hoquet surpris de la dame de compagnie, il n’est pas certain que sa tentative de traduction soit la meilleure.

Il essaie de se reprendre rapidement : « Si votre futur époux ne s’y oppose pas, je serais heureux d’être présent le jour de vos noces, Madame. Con mucho gusto. » Il déguste une deuxième portion d’éclair et ponctue : « Je sais que vos bals, ici, sont l’occasion de très belles danses. Je pourrais peut être y exercer mes talents de danseur ! », dit-il, amusé.



15 août 1590

Invité
Invité

inventaire

badges


avatar
Ven 31 Déc - 10:37
Mascarilla y té
Elle l’écouta lui promettre des gourmandises lors d’une prochaine rencontre. La Duchesse d’Orléans avait un pied dans le monde latin, comprenant cette langue dorénavant attribuée au monde religieux, mais également l’italien grâce à sa mère. Pour autant, elle ne parlait pas un mot d’espagnol et cligna des paupières à plusieurs reprises, quelque peu déroutée en entendant les noms de ces douceurs dans une langue qu’elle ne maîtrisait pas. Le prince s’en rendit compte et lui décrivit en français les mets de son pays. Les papilles de la blonde se languissaient déjà d’organiser un prochain goûter en plein air avec le Prince Isandro.

Chacun était servit et contemplait la pâtisserie de son choix sous son nez. Entre le sujet du bal et celui de son mariage à venir, le Prince espagnol lui confirma son voyage pour les terres de Septimanie. Puisqu’il ne s’étendait pas davantage sur le sujet, elle fit de même, ne désirant ni paraître trop curieuse, ni trop attentive aux nombreuses rumeurs qui peuvent alimenter les conversations enflammées dans les salons.

Son sourire s’étira sur son visage en accueillant ses félicitations. L’émotion était palpable de son côté, elle n’avait pas attendu trente longues années de rumeurs et de mauvais regards pour finalement se contenter de hausser les épaules lorsqu’on lui souhaiterait des vœux de bonheur.

- Je vous remercie, Votre Altesse. Dit-elle simplement.

Elle s’empara de sa petite cuillère, suivit de sa dame de compagnie, décapita sa pauvre petite religieuse au café et enfourna une bouchée. Rien ne pouvait mieux se dérouler cet après-midi : elle était en bonne compagnie, le temps était divin et ses papilles ravies par tant de sucre. Elle n’aurait pu imaginer que son invitation provoquerait ainsi la surprise du Prince, ternissant quelques instants ce tableau idyllique. Elle s’en voulut, supposant l’avoir embarrassé avec une telle proposition. Aussitôt, Diane voulut corriger cette impression.

- Point du tout, puisque nous vous invitons vous ne sauriez vous imposer à nos noces !

Certains diraient qu’il se sentait obligé de la complimenter, après tout il était en présence du joyau de la saison et un étranger sur des terres aux relations complexes avec son pays natal. Diane n’y voyait aucun mal, aucune hypocrisie. Quant à son amie, elle fut surprise par la traduction qui pouvait très bien prendre un sens bien différent, un sens que l’on n’est pas supposé donner en public à une femme de son rang. La Duchesse comprenait fort bien le véritable sens de ses paroles, bien qu’elle ne parle pas l’espagnol. Nul besoin d’une traduction d’une grande exactitude pour comprendre ce qu’on lui répétait depuis toujours. Diane était une personne solaire, irradiant de bonté, de bienveillance et sachant apaiser bien des cœurs tourmentés et colériques, à l’image de celui de son futur époux. Flattée par les mots du Prince et ignorant le malaise sur le visage de son amie, à quoi bon en rajouter une couche et faire preuve de moquerie, elle le remercia :

- Je suis flattée, Votre Altesse. Quant à mon promis, il sera sans doute ravi de me voir entourée de de mes proches, ainsi que d’invités de marque et de confiance pour le plus beau jour de ma vie.

Alaric n’en dirait sûrement rien, n’ayant guère l’habitude de s’étendre sur ses émotions en public. Il lui était déjà très complexe d’y faire face en compagnie de sa future épouse. Il resterait probablement impassible une bonne partie de la journée, préférant ne pas trop en montrer pour conserver cette image d’homme sévère, puissant et colérique qui lui sied dans l’exercice de ses fonctions. Il garderait toute sa tendresse pour son épouse et pour leur intimité. Ou bien alors, son côté imprévisible bouleverserait toute cette journée et il profiterait du bonheur de leurs noces pour montrer qu’il n’est pas seulement ce qu’il accepte de montrer au public, mais qu’il est également un homme sensible, attentif et protecteur, notamment envers Diane qu’il aime et désire depuis de longues années maintenant. Comme la Duchesse se languissait de cette journée !

- Oh oui, nous aimons fêter nos noces avec des danses ! Et je ne vous cacherai pas mon amour pour ce genre de traditions. Si vos pieds sont en manque de rythme, vous serez servi à mes noces ! Dit-elle pour plaisanter, avant d’ajouter : Bien évidemment, cette invitation n’est pas seulement pour Son Altesse. N’hésitez pas à venir accompagné de la personne de votre choix. Une danse bien exécutée est une argument choc dans le cœur d’une femme.

En avait-elle trop dit ? Impossible de nier ignorer que la cour chuchotait que le Prince songeait à un mariage depuis son déplacement dans le Sud de la France. Au moins, en parlant du « cœur d’une femme », contrairement à des langues médisantes, elle ne lui avait pas fait l’affront d’évoquer ses penchants libertins bien connus : certains disaient que l’espagnol s’allongeait tantôt avec des femmes, tantôt avec des hommes. Diane n’avait aucun avis sur la question et préférait ne jamais prendre le risque de débattre à ce sujet, qu’il fasse ce que son cœur désire. L’Église condamnait ce genre de comportements en France, mais Dieu aime ses enfants et ne fait aucune erreur dans le cœur de la Duchesse. S’Il a accepté que des créatures foulent son œuvre, les relations contraires à la natures sont donc admises par le Seigneur, n’est-ce pas ?
Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury

badges


Isandro d'Espagne
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury
Sam 1 Jan - 20:22
Une telle compagnie est rare et précieuse, en cette Cour majoritairement hostile ou méfiante à son égard. La blonde à ses côtés n’a envers lui ni l’un ni l’autre de ces sentiments. Elle n’aurait probablement pas accepté son invitation si cela avait été le cas, me direz-vous. Alors ainsi installés à leur table, ils sont de sucre et de soleil, à discuter le plus naturellement du monde. Le sujet des pâtisseries, françaises comme espagnoles, leur fait un point commun et Isandro est ravi de voir son invitée savourer avec plaisir sa religieuse. Il a vu juste, ces gâteaux pourraient apaiser les âmes les plus revêches !

La duchesse semble d’un tempérament tranquille mais certainement observateur, il a déjà croisé des personnes semblables, toute en douceur et en prévenance, et captant bien plus les intentions des autres qu’on ne pourrait le croire, de prime abord. Gare à ceux qui penseraient les définir en peu de mots. Les personnes naturellement bienveillantes ne sont pas démunies de ruse ou d’esprit pour autant. Isandro le sait.

Il sourit avec sincérité. Le mariage est un tournant dans la vie de chacun, et de ce qu’il a cru comprendre, la dame à sa table n’a jamais eu la joie d’en connaitre les plaisirs. Certains ne se privent pas de la railler à mi-mots pour cela. (Oui, il a beau être prince étranger, il a l’ouïe fine et sa compréhension du français est suffisamment bonne pour reconnaitre les gens qui médisent sur le Joyau de la saison). Lui, il voit bien que la perspective de cette union la réjouit pleinement. Quel mauvais hôte il ferait s’il ne l’était pas tout autant !

Par sa propre expérience, il ne croit pas vraiment aux mariages « contes de fées » mais laisse à chacun la liberté d’y croire et d’espérer. La perte de sa première épouse a été douloureuse, néanmoins, que ce soit avant ou après cette union, il a toujours trouvé des plaisirs en bien d’autres endroits que sa couche conjugale. Le mariage a quelque chose de trop figé, trop officiel pour le contenter tout à fait. Il conçoit cependant qu’il faut en passer par là pour préserver une lignée et assurer un héritage. En tant que prince d’Espagne, il est on ne peut mieux placé pour en saisir l’importance, c’est pourquoi, même sans avoir son mot à dire, il ne s’est aucunement opposé à son voyage en Septimanie et acceptera ce que d’autres décideront pour lui. Quand mariage il y a, autant faire en sorte que tout se passe au mieux pour l’un comme pour l’autre des époux, après tout.

Il n’est pas là pour parler de son expérience matrimoniale, cependant, et laisse son sourire éclairer son visage. La joie de la blonde est communicative. Il a un léger signe de tête pour la remercier. Ils se connaissent depuis peu et pourtant, la duchesse a l’air de véritablement tenir à sa présence à ses noces. Non pas pour un quelconque prestige lié à son titre, d’ailleurs. A l’entendre, il fera donc parti de ces « invités de marque et de confiance ». Il ne sait pas s’il peut aussi vite être ainsi défini, mais il fera tout pour être la hauteur de cette appellation.

« Vous êtes bien aimable, Madame. Vous pouvez compter sur moi. » S’il ne sait que peu de choses du duc de Normandie, Isandro ne peut qu’espérer qu’il acceptera tout aussi bien qu’elle cet ajout à la liste de leurs invités.

« J’y danserai avec plaisir, tant pour cette si belle occasion que sont vos noces, que pour rattraper la frustration de n’avoir pu assister au précédent bal. » Un évènement léger pour danser et festoyer, voilà une perspective qui lui plait bien, au prince d’Espagne. Il est de ceux qui savourent intensément chaque fête, fait parfois parler par ses excès, il est vrai, mais fera en sorte d’être irréprochable cette fois. La femme qui l’invite a l’âme douce et mérite d’être pleinement célébrée, il le sent. Elle ne s’est d’ailleurs aucunement moquée de la formulation hasardeuse qui a été la sienne et il l’en remercie silencieusement.

S’il ne rebondit pas immédiatement sur sa proposition de venir accompagné, c’est qu’il ne sait pas bien quoi en dire. Rien n’est encore officialisé concernant le très probable rattachement avec la Septimanie et malgré sa proportion à parler beaucoup, fort et un peu trop facilement, il sait aussi quand il doit se taire. Tant que rien ne lui est annoncé par son père, il sait mieux que quiconque combien il se doit de garder sa langue.

Alors il en joue, conscient de toute manière de la réputation qui est la sienne. « Quant à venir accompagné, je verrais si la chance me sourit d’ici là. Ou, comme vous le dites, peut-être que mes talents de danseur me permettront de séduire quelques-unes des si jolies dames que j’ai pu croiser ici et qui illuminent votre Cour de France. » En cela il ne ment pas, il a bien capté quelques regards curieux et gourmands à son encontre, au sein du Palais royal.

Au fond de lui, il se demande bien, d’ailleurs, si un certain duc de Bourgogne sera lui aussi présent à cet événement. Jusqu’à preuve du contraire ce dernier n’a rien d’un grand fêtard, mais Isandro songe que l’ambition du blond aura tout à gagner à être présent à de telles noces.

Tout en savourant le glaçage chocolat de son éclair, il fait remarquer : « J’ai moi-même été marié, vous savez. À la princesse Claudia. » Les mots passent à travers ses lèvres et l’étonnent lui-même. Ce n’est pas quelque chose dont il a souvent l’occasion de parler et la tranquillité du moment ne pousse aucunement à la mélancolie. « Nos noces ont donné lieu à une très belle fête, au palais de l’Escurial, à Madrid. » Chaque nom est prononcé dans sa langue natale et c’est comme s’il revenait en arrière, en un tout autre temps. « Malheureusement, la peste m’a enlevé mon épouse, plusieurs mois plus tard… » Une femme qu’il regrette, au fond de lui, de ne pas avoir pris le temps de véritablement connaître. Simple pion, tout comme lui, sur le grand échiquier du pouvoir, elle méritait certainement une vie toute autre.

« C’était une très belle mariée… » Il a un sourire un peu triste, en l’évoquant, et secoue légèrement la tête. « Je suis sûr que vous le serez toute autant, Madame. Et je vous remercie d’autant plus d’avoir accepté mon invitation, je sais que les préparatifs d’une telle cérémonie sont prenants. »



15 août 1590

Invité
Invité

inventaire

badges


avatar
Dim 2 Jan - 12:53
Mascarilla y té
La future Duchesse de Normandie ne cacha pas sa joie de savoir le Prince d’Espagne présent à ses noces. Pire encore, avant d’enfourner une seconde bouchée de sa pâtisserie, elle tapa brièvement dans ses mains en souriant, provoquant un petite rire de son amie Rosaline. Cette dernière, depuis le temps qu’elle connaissait Diane, savait fort bien qu’il lui était impossible de se plier totalement à l’étiquette qui impose très souvent de se retenir, de cacher ses plus fortes émotions en public et de s’interdire la moindre effervescence. Néanmoins, qu’en est-il de la cour espagnole ? Peut-être que cela était tout le contraire. Dans tous les cas, à quoi bon se priver de montrer son contentement !

Le Prince laissa sous-entendre qu’à ce stade, il n’avait aucune certitude sur la présence d’une femme à ses côtés. Il lui faudrait vite réfléchir tant la date approchait, pour laisser le temps à une toilette de fête de se coudre pour ce jour. Non pas que Diane veuille imposer un code vestimentaire, loin de là. Néanmoins, les hommes comme les femmes profitent de ce genre d’événements festifs pour paraître les plus beaux possibles, sans pour autant voler la vedette au couple de mariés. En tout cas, la Duchesse ne doutait pas du fait que le Prince puisse arriver seul et repartir en belle compagnie. Bien des dames seraient ravies de taper dans l’œil du Prince, quand bien même il était étranger à la France.

La suite était teintée d’une certaine tristesse. Diane ne l’avait jamais su, mais le Prince Isandro avait déjà été marié à une certaine Princesse Claudia. Elle écouta attentivement les détails qu’il acceptait de partager avec elle, tout comme Rosaline, qui en posa sa petite cuillère. Lorsqu’il évoqua la peste qui avait emporté son épouse, la dame de compagnie de la physicienne ne put s’empêcher d’observer sa réaction. Diane, comme beaucoup de familles de France, avait grandement souffert de l’épidémie de peste qui avait ravagé la nation. L’évoquer et remuer les souvenirs ne lui était jamais plaisant. Dans un élan protecteur, bienveillant et presque maternel, la Duchesse déplaça sa main près de celle du Prince, sans pour autant le toucher. Ils n’étaient pas assez proches pour cela, elle ne voulait pas paraître inconvenante aux yeux de l’espagnol. Ce simple geste était déjà lourd de sens et l’occasion rêvée pour les mégères du coin de la critiquer une nouvelle fois.

- Vous avez toute ma compassion, Altesse. J’ai moi-même perdu nombre d’êtres chers par cette maladie…

Silencieusement, elle échangea un regard lourd de sens avec Isandro, lui transmettant ainsi toute sa compassion, tous ses bons sentiments. Évoquer un tel événement n’est jamais sans douleur pour l’âme et le cœur. Elle ne savait rien de son mariage, s’il avait et le temps d’être un temps soit peu heureux, de voir naître le fruit de l’amour qu’est un enfant. Peut-être qu'un jour il désirera développer à ce sujet, en attendant elle ne voulait pas le brusquer. Qu’il se sente à l’aise en sa présence, à son rythme, selon son désir et non les siens. Diane serait toujours une oreille attentive et bienveillante, avec grand plaisir.

Pour ne pas donner moult occasions à des yeux curieux de remarquer cette scène très personnelle, Diane ramena sa main vers elle.

- Il est souvent dit que Son Altesse a beaucoup de goût et un œil pour tout ce qui est exquis et raffiné. Votre épouse devait être d’une grande beauté et pas seulement le jour de votre mariage.

Par la suite, ses joues devinrent de nouveau roses de contentement. Le jour de son mariage, elle laissait carte blanche à son frère et son amie Lisbeth pour lui créer la plus somptueuse des robes. Ils avaient toute sa confiance et, même si elle n’aurait pas l’audace de lui affirmer qu’elle serait en beauté, elle savait fort bien qu’ils la rendraient magnifique pour célébrer ce jour heureux.

- Je ne m’imaginais pas à quel point la préparation d’un mariage était chronophage et énergivore ! Mais je suis très heureuse de dépenser mon temps pour cette date si spéciale. J’attends ce jour depuis longtemps. Et puis, j’ai le bonheur d’être bien entourée et que mes proches apportent leur aide. Ils mettent tout en œuvre pour rendre cette journée mémorable pour Alaric et moi, je suis si reconnaissante. Je ne me sens pas légitime à autant de bonheur, pour être honnête.
Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury

badges


Isandro d'Espagne
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 2228
DC : Nainmaury
Dim 30 Jan - 23:16
Comme souvent, Isandro peut parler avec une facilité déconcertante lorsqu’il se trouve en bonne compagnie. La duchesse l’écoute sincèrement et ne travestit en rien ce qu’elle ressent. Il n’a pu contenir un sourire en la voyant toute joyeuse lorsqu’il a accepté de venir à son mariage et, désormais, il voit bien l’empathie dont il fait preuve lorsqu’il parle de sa défunte épouse, Claudia. S’il ne sait guère ce qui traverse l’esprit de la jeune femme, il voit qu’elle parait sincèrement touchée par ce qu’il lui dit, et ne rate rien de cette main qui se rapproche, doucement.

En un autre contexte, ou s’il n’avait pas à faire à une femme fiancée, peut-être se serait-il aventuré à l’agripper, cette main aimable. Là il n’en est rien. Il n’est pas dans une posture de séduction, ici. Il n’a pas apporté avec lui ce masque qui lui sied si bien et derrière lequel il parvient à cacher certaines de ses blessures. Non, en cet instant il joue à découvert et sur le visage du prince un léger embarras se lit sur son visage, ensuite, lorsque la duchesse s’exprime à son tour.

« Oh, je suis navré, Madame… je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs. » Il aurait pu s’en douter, tout de même. Quelle famille avait été épargnée par cette épidémie qui a tout ravagé sur son passage ? Son épouse, son frère Domingo, tant de connaissances plus ou moins proches dont il essayait de se souvenir uniquement de leurs visages épanouis, et non des séquelles laissées par la maladie. Il soutient son regard et acquiesce. « Mais je vous remercie… j’ai tendance à me dire que nous sommes des survivants, pour continuer à les faire vivre dans nos mémoires. »

L’expression n’est pas de lui, il l’a entendu lors d’une messe il y a longtemps, mais cela l’avait marqué. Suffisamment pour qu’il puisse la ressortir ici. Quelques secondes furtives passent ainsi, les laissant à leur recueillement, avant que la discussion reprenne à nouveau. La duchesse le complimente pour son raffinement et Isandro esquisse un léger sourire. « Je ne me savais pas cette réputation… j’en suis honoré. » Il se souvient bien de Claudia, jeunesse italienne, regard fier et cheveux bruns. « Vous avez parfaitement raison. Une beauté tout ce qu’il y a de plus italienne… elle était jeune et attendait beaucoup de la vie. » Une vie qui s’est retrouvée bien vite raccourcie, malheureusement.

« Elle m’a donné un très beau fils, Tobias, et je revois le regard de sa mère dans ses yeux. Il me tarde de retrouver dès que l’occasion se présentera. » Quel père serait-il s’il disait autrement ? Il a sincèrement envie de revoir son fils, de le tenir dans ses bras de l’entendre parler et de voir les progrès qu’il a fait. Seulement… revoir Tobias signifie retourner en Espagne, revoir son père, subir à nouveau la pression de son héritage et le traditionalisme jésuite. Et cela ne le réjouit guère.

Parler du mariage à venir reste une perspective plus agréable et il s’amuse de la voir si spontanée à son évocation. Rien ne l’étonne dans ce que la duchesse lui indique. Cette femme est un soleil doux, fait pour être entourée et qui doit naturellement attiré les autres vers elle. Elle a quelque chose de parfaitement réconfortant. En a-t-elle seulement conscience ?

« Je suis heureux de l’entendre. C’est que vos proches veulent vous voir pleinement heureuse et faire de ce jour une date unique, en effet. » Il secoue la tête quand elle remet un peu cela en cause. « Je ne vous connais que depuis quelques instants et pourtant, je comprends parfaitement pourquoi tous ces gens veulent vous aider… Vous êtes lumineuse, Madame, dans tous les sens possibles. Je crois que vous éclairez le quotidien de ces personnes, alors profitez et laissez-les vous rendre la misma (1). Ils en seront surement tout aussi contents que vous. »

Une pensée lui traverse l’esprit et il ajoute : « J’ai cru comprendre que vous étiez proche de la reine… Sa Majesté assistera à votre mariage ? » La présence d’un monarque donne une tout autre dimension à chaque événement. Si c’est le cas, quelle sera son opinion sur sa présence parmi les convives ? … Bah, s’il est invité par la mariée lui-même, elle n’aura probablement rien à en dire. Ni elle, ni les autres, d’ailleurs.

Isandro songe alors qu’il n’en dira rien à personne. Ainsi il s’amusera de la surprise (bonne ou mauvaise, c’est selon) qu’il pourra lire sur les visages. Un petit jeu comme un autre.



15 août 1590


(1) la même
Invité
Invité

inventaire

badges


avatar
Lun 31 Jan - 21:52
Mascarilla y té
Ici, Diane n’était pas la seule à être dotée d’une certaine sensibilité. Le Prince espagnol le lui démontra, se sentant désolé à l’évocation de la perte de ses proches, emportés par la peste. A cela, la future Duchesse de Normandie souleva vaguement les épaules.

- N’ayez crainte Votre Altesse, il n’y a pas de mal. Comme vous le dites, nous avons la chance d’être vivants, alors profitons de cette vie sur terre pour louer le Seigneur et honorer leur mémoire. Je doute que nos proches désirent nous observer depuis le ciel, à Ses côtés, en train de nous lamenter sur le passé.

C’était le genre d’échanges qui avaient de quoi saboter l’ambiance et couper toute envie de reprendre un morceau de pâtisserie et de plaisanter. Pourtant, chacun trouva du réconfort dans les paroles de l’autre et prit le parti d’avancer, pour ceux qui sont tombés. Passés quelques instants de nostalgie et de pensées à leurs égards, le Prince évoqua sa regrettée dulcinée.

- Italienne, me dites-vous ? J’ai moi-même du sang latin qui coule dans mes veines, bien que ma peau n’ait pas la chance d’avoir hérité du teint hâlé que Votre Altesse arbore. Ma mère était italienne.

Une petite anecdote, afin de confirmer que la conversation prendrait un tournant plus léger. Inutile de gâter une si belle après-midi ensoleillée, de la rendre grisâtre et pluvieuse en s’efforçant de n’évoquer que des blessures encore douloureuses pour chacun. Ainsi, elle l’écouta lui parler de l’enfant qui était né de sa précédente union. Comme elle était envieuse ! Bientôt, elle l’espérait, son désir de maternité serait comblé, si Dieu le souhaitait également.

- Quel âge à votre fils ? Lui demanda-t-elle curieuse d’en savoir plus à son sujet. N’avez-vous pas voulu le faire venir en France... pour qu’il puisse en profiter pour apprendre notre langue ?

Belle pirouette de sa part. La curiosité était un bien vilain défaut, elle le savait fort bien. Pourtant, à l’évocation de son fils, Diane n’avait pas pu réprimer son besoin d’en apprendre davantage. C’est qu’elle aime les enfants ! Alors voilà, elle désirait savoir par quel miracle il parvenait à se séparer si longuement de la présence de son unique fils, héritage de sa regrettée épouse. Néanmoins, en se rendant compte au milieu de sa phrase de la pente sur laquelle elle s’élançait, elle trouva un prétexte tout autre. Derrière l’absence de son fils auprès de lui pouvaient bien se cacher de nombreuses raisons. La Duchesse n’était personne pour le juger et mettre les pieds dans le plat, très peu pour elle.

Il était bien plus plaisant que le Prince espagnol garde une image extrêmement positive d’elle, plutôt que celle d’une commère de bas étage ne sachant pas tenir sa langue. Ses compliments à son égard la touchèrent sincèrement. Certains diraient qu’elle devait être lassée de rosir de plaisir en entendant qu’elle est solaire, tant on le lui a répété durant sa vie. D’autres, les mêmes racontant les pires choses à son égard, s’amusaient à dire qu’elle ne prenait jamais à cœur ce genre de remarques, que ce n’était qu’une façade, pour les apparences, et qu’elle devait être la pire des garces en privé. En vérité, Diane était toujours touchée qu’on la compare à cet astre lumineux et absolument indispensable à toute vie sur Terre.

- Vous avez peut-être raison, je dois profiter pleinement de ces belles attentions à mon égard. En espérant que je n’y prenne pas trop goût et que je me relâche. J’estime que l’on attire le positif en l’étant soi-même, en aidant son prochain. Puissiez-vous garder cette belle image que vous avez de moi !

La conversation dériva sur Victoire de France. Son lien avec la souveraine n’avait donc rien de secret pour le Prince d’Espagne. Non pas que Diane désire le cacher, les nouvelles allaient tout simplement très vite, même avec les étrangers à la cour française. Le Prince était bien informé et c’était tout à son honneur, ainsi qu’une arme pour lui en terres inconnues.

- C’est exact. Je suis l’une de ses dames de compagnie et le médecin royal, pour le moment. Je devrai abandonner cette dernière fonction, ne pouvant pas être quotidiennement auprès de Sa Majesté une fois femme mariée. Outre mon allégeance à notre souveraine, je suis également sa cousine. A moins que sa santé ou qu’une affaire d’état retienne sa présence, il me semble qu’elle sera présente le jour de mes noces.
Contenu sponsorisé

inventaire

badges


Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum