Ven 26 Fév - 23:02
Une nouvelle fois, Emilien se trouvait à Paris, mais, contrairement à ses venues précédentes, il n’était pas là uniquement pour visiter la ville. Il allait – forcément – s’y perdre un petit peu, mais il savait où il devait se rendre. Pour une fois, donc, il ne déambulait pas totalement à l’aveugle dans les rues. Le nez en l’air, il semblait un peu ahuri probablement, mais en réalité il était pour une fois totalement attentif à ce qui l’entourait. Et surtout, il était attentif à protéger sa précieuse cargaison. Par moment des petits sons s’échappaient de la cage attachée au bat de la mule qu’on lui avait confié. Le drap sur celle-ci empêchait les curieux de voir ce qu’il transportait, mais il suffisait de tendre un peu l’oreille pour entendre les roucoulements des pigeons. Ces derniers avaient accompagné Emilien durant tout le trajet et si, au départ, il avait trouvé ça amusant, il avait fini par être un peu agacé sans pour autant le montrer. N’eut été son envie de bien se faire voir, il aurait largement pu s’arrêter en marche pour les faire cuire et les manger. Mais il ne l’avait pas fait et c’était pour eux qu’il se trouvait à présent en ville, pour les mener jusqu’au terme de leur voyage.
Il fouilla un instant dans sa poche, sans s’arrêter et porta son regard sur le papier qu’il en avait sorti. Quelques lettres, qu’il n’était pas en mesure de déchiffrer, parsemaient le papier, mais surtout celui-ci contenait un plan dessiné. C’est ce plan qu’Emilien sembla inspecter durant quelques secondes, relevant juste de temps en temps la tête pour s’assurer qu’il ne percutait personne en même temps qu’il tournait d’une rue à une autre, pour finalement aboutir là où il devait se rendre. Il se stoppa un instant devant le bâtiment, l’observant avec une curiosité non dissimulée, oubliant même durant quelques secondes pourquoi il était ici. Puis, il s’approcha de l’un des gardes et en silence lui tendit le message qu’il transportait, message qui contenait toutes les informations nécessaires pour lui permettre de rentrer. Tout du moins pour qu’on lui indique par où il devait se rendre. Encore quelques minutes, il l’espérait, et il serait débarrassé des volatiles. Le garde lui indiqua l’entrée de service du palais, avant de le laisser passer, tout en lui indiquant clairement de ne pas s’éloigner du chemin « autorisé » et d’attendre qu’un autre garde lui serve de guide jusqu’à la volière. L’Infant resta attentif aux consignes qui lui étaient données et il suivit docilement le garde, tout en laissant son regard errer un peu partout. C’était probablement la seule et unique fois qu’il aurait la possibilité de pénétrer ici alors autant qu’il en profite pour enregistrer le maximum de détails. Le chemin jusqu’à la volière se fit sans encombre, ce qu’Emilien n’avait pas envisagé, en revanche, c’est qu’au moment où il détachait la cage de la mule, celle-ci, fragilisée par le trajet, s’ouvre et laisse échapper ses occupants. Si l’un d’entre eux ne posa pas de problèmes et rejoignit seul la volière dans laquelle il allait vivre, le second, en revanche, sembla vouloir visiter le palais. Et c’est comme ça qu’Emilien, mut davantage par son instinct que son cerveau, se retrouva à poursuivre un pigeon dans le palais, l’idée même qu’il puisse créer et se créer des ennuis ne l’effleurant même pas.
Il fouilla un instant dans sa poche, sans s’arrêter et porta son regard sur le papier qu’il en avait sorti. Quelques lettres, qu’il n’était pas en mesure de déchiffrer, parsemaient le papier, mais surtout celui-ci contenait un plan dessiné. C’est ce plan qu’Emilien sembla inspecter durant quelques secondes, relevant juste de temps en temps la tête pour s’assurer qu’il ne percutait personne en même temps qu’il tournait d’une rue à une autre, pour finalement aboutir là où il devait se rendre. Il se stoppa un instant devant le bâtiment, l’observant avec une curiosité non dissimulée, oubliant même durant quelques secondes pourquoi il était ici. Puis, il s’approcha de l’un des gardes et en silence lui tendit le message qu’il transportait, message qui contenait toutes les informations nécessaires pour lui permettre de rentrer. Tout du moins pour qu’on lui indique par où il devait se rendre. Encore quelques minutes, il l’espérait, et il serait débarrassé des volatiles. Le garde lui indiqua l’entrée de service du palais, avant de le laisser passer, tout en lui indiquant clairement de ne pas s’éloigner du chemin « autorisé » et d’attendre qu’un autre garde lui serve de guide jusqu’à la volière. L’Infant resta attentif aux consignes qui lui étaient données et il suivit docilement le garde, tout en laissant son regard errer un peu partout. C’était probablement la seule et unique fois qu’il aurait la possibilité de pénétrer ici alors autant qu’il en profite pour enregistrer le maximum de détails. Le chemin jusqu’à la volière se fit sans encombre, ce qu’Emilien n’avait pas envisagé, en revanche, c’est qu’au moment où il détachait la cage de la mule, celle-ci, fragilisée par le trajet, s’ouvre et laisse échapper ses occupants. Si l’un d’entre eux ne posa pas de problèmes et rejoignit seul la volière dans laquelle il allait vivre, le second, en revanche, sembla vouloir visiter le palais. Et c’est comme ça qu’Emilien, mut davantage par son instinct que son cerveau, se retrouva à poursuivre un pigeon dans le palais, l’idée même qu’il puisse créer et se créer des ennuis ne l’effleurant même pas.
Dim 28 Fév - 13:03
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
C’était une journée qui avait commencé comme toutes les autres. Se réveiller tranquillement, tirer un Gabriel faisant exprès de l’ennuyer hors du lit, se battre gentiment avec jusqu’à ce que les deux hommes se séparent pour remplir leurs fonctions respectives. Une journée qu’Antoine aurait volontiers qualifié de paisible alors qu’il progressait tranquillement dans les couloirs du palais en direction des archives.
Puis il entendit du raffut. Il y avait de l’agitation quelque part, pas si loin de lui que ça, mais il commençait à entendre des éclats de voix et s’il tendait l’oreille, il pouvait constater que ce n’était pas vraiment des exclamations de joie mais plutôt celui d’un agacement certain. Curieux et priant qu’une autre tragédie comme l’accident de la princesse ne se reproduise pas encore (pas déjà), il bifurqua pour sa rapprocher et en avoir le cœur net.
Est-ce qu’il s’était attendu à se prendre un oiseau en plein visage alors qu’il ouvrait une porte ? Est-ce que vraiment la réponse peut être « oui » ?
Toujours était-il qu’à sa propre exclamation de surprise, se mêla rapidement une vision en gris et blanc extrêmement flou et des roucoulements totalement paniqués. Il n’aida pas la pauvre bête malheureusement puisqu’en un magnifique réflexe, il attrapa l’animal au cou, immobilisant le haut du corps mais transformant les ailes et le bas du corps en arme potentielle.
- Mais qu’est-ce que c’est que ces simagrées !?
Loin d’être terminé, il redressa la tête pour réaliser qu’il n’était plus si seul, puisque devant lui se trouvait quelques gardes probablement partis, eux aussi, à une soudaine chasse. Il distingua aussi une silhouette trop jeune et à la tenue trop différente pour appartenir à la garde du palais mais il n’eut pas le temps de s’attarder davantage là-dessus. Il ne put que partager leur air ravi, oui mais il avait un volatile passablement terrifié trop proche de lui qui battait l’air environnement à tout rompre.
- Est-ce que quelqu’un peut faire quelque chose et saisir cet animal ?
Alors seulement pourrait-il remonter le fil de toute cette histoire et comprendre ce qui se passait… Et agir en conséquence.
Alerte, pigeon fugueur
C’était une journée qui avait commencé comme toutes les autres. Se réveiller tranquillement, tirer un Gabriel faisant exprès de l’ennuyer hors du lit, se battre gentiment avec jusqu’à ce que les deux hommes se séparent pour remplir leurs fonctions respectives. Une journée qu’Antoine aurait volontiers qualifié de paisible alors qu’il progressait tranquillement dans les couloirs du palais en direction des archives.
Puis il entendit du raffut. Il y avait de l’agitation quelque part, pas si loin de lui que ça, mais il commençait à entendre des éclats de voix et s’il tendait l’oreille, il pouvait constater que ce n’était pas vraiment des exclamations de joie mais plutôt celui d’un agacement certain. Curieux et priant qu’une autre tragédie comme l’accident de la princesse ne se reproduise pas encore (pas déjà), il bifurqua pour sa rapprocher et en avoir le cœur net.
Est-ce qu’il s’était attendu à se prendre un oiseau en plein visage alors qu’il ouvrait une porte ? Est-ce que vraiment la réponse peut être « oui » ?
Toujours était-il qu’à sa propre exclamation de surprise, se mêla rapidement une vision en gris et blanc extrêmement flou et des roucoulements totalement paniqués. Il n’aida pas la pauvre bête malheureusement puisqu’en un magnifique réflexe, il attrapa l’animal au cou, immobilisant le haut du corps mais transformant les ailes et le bas du corps en arme potentielle.
- Mais qu’est-ce que c’est que ces simagrées !?
Loin d’être terminé, il redressa la tête pour réaliser qu’il n’était plus si seul, puisque devant lui se trouvait quelques gardes probablement partis, eux aussi, à une soudaine chasse. Il distingua aussi une silhouette trop jeune et à la tenue trop différente pour appartenir à la garde du palais mais il n’eut pas le temps de s’attarder davantage là-dessus. Il ne put que partager leur air ravi, oui mais il avait un volatile passablement terrifié trop proche de lui qui battait l’air environnement à tout rompre.
- Est-ce que quelqu’un peut faire quelque chose et saisir cet animal ?
Alors seulement pourrait-il remonter le fil de toute cette histoire et comprendre ce qui se passait… Et agir en conséquence.
Sam 6 Mar - 21:15
« Et dire que la journée avait si bien commencé » c’est là l’unique pensée qui tourne dans l’esprit du louveteau alors qu’il pourchasse l’oiseau fugueur. Pas un seul instant il ne se dit que sa présence à l’intérieur même des murs du palais n’est pas une bonne idée. Pas un seul instant il ne se dit qu’il risque d’avoir des ennuis. Toute son attention est dirigée vers le pigeon qu’il pourchasse. L’ironie de la chose : il sait pertinemment que lui courir après ne sert à rien, l’oiseau sera toujours plus rapide avec ses ailes que lui sur ses pieds humains. Si son regard restait fixé sur l’oiseau – passant au passage à côté des décorations de l’endroit où il se trouvait, endroit où fort probablement il ne remettrait pas les pieds – son ouïe, elle, ne pouvait que capter les exclamations des gardes l’ayant pris en chasse. Il ne pouvait donc pas ignorer les injonctions diverses qui leurs échappaient. Ni les « arrête toi ! », ni les « attrape ce fichu oiseau ! », trop d’ordres et de demandes qui s’opposaient les unes aux autres. Alors Emilien écoute uniquement son instinct, retient un juron pour économiser son souffle au moment où le volatile tourne dans un couloir adjacent. Il a l’intime conviction qu’il va le perdre. L’intime conviction, aussi, que celui-ci risque fort de finir dans une casserole. En revanche, ce à quoi il ne s’attendait pas, c’est la scène qu’il a sous les yeux alors qu’il déboule à son tour dans le couloir.
Il freine alors, glissant légèrement sur le sol alors qu’il écarquille les yeux devant la silhouette qui tient le malheureux pigeon comme s’il allait l’étrangler. C’est comme fasciné que le jeune homme observe l’étrange scène et, surtout, l’oiseau qui bat des ailes en tentant de se libérer. Il ne reporte son attention sur le propriétaire de la main qui tient l’oiseau que lorsque celui-ci prend la parole et :
– Simaquoi ?
Oui, non, ce n’est pas la question et ça Emilien en a parfaitement conscience, alors au moment où l’homme demande qu’on le débarrasse de l’oiseau, il s’approche pour le récupérer, resserrant les ailes du malheureux animal contre son corps pour éviter qu’il ne se fasse mal, avant de tout bêtement le serrer contre son torse, tout en reculant de quelques pas.
– Je suis désolé. Il s’est échappé au moment où j’ai voulu le mettre dans la volière.
Emilien est un peu essoufflé par sa course, mais un sourire étire ses lèvres alors qu’il repose les yeux sur l’oiseau et grattouille sa tête d’un doigt tout en lui murmurant des paroles qui se veulent rassurantes. Ce n’est que lorsque le volatile semble un minimum calmé, qu’il relève la tête vers l’homme en face de lui.
– Je ne sais pas jusqu’où il serait allé si vous ne l’aviez pas attrapé, merci. Et… euh… j’espère qu’il ne vous a pas blessé…
Il était bien temps de se poser la question.
Il freine alors, glissant légèrement sur le sol alors qu’il écarquille les yeux devant la silhouette qui tient le malheureux pigeon comme s’il allait l’étrangler. C’est comme fasciné que le jeune homme observe l’étrange scène et, surtout, l’oiseau qui bat des ailes en tentant de se libérer. Il ne reporte son attention sur le propriétaire de la main qui tient l’oiseau que lorsque celui-ci prend la parole et :
– Simaquoi ?
Oui, non, ce n’est pas la question et ça Emilien en a parfaitement conscience, alors au moment où l’homme demande qu’on le débarrasse de l’oiseau, il s’approche pour le récupérer, resserrant les ailes du malheureux animal contre son corps pour éviter qu’il ne se fasse mal, avant de tout bêtement le serrer contre son torse, tout en reculant de quelques pas.
– Je suis désolé. Il s’est échappé au moment où j’ai voulu le mettre dans la volière.
Emilien est un peu essoufflé par sa course, mais un sourire étire ses lèvres alors qu’il repose les yeux sur l’oiseau et grattouille sa tête d’un doigt tout en lui murmurant des paroles qui se veulent rassurantes. Ce n’est que lorsque le volatile semble un minimum calmé, qu’il relève la tête vers l’homme en face de lui.
– Je ne sais pas jusqu’où il serait allé si vous ne l’aviez pas attrapé, merci. Et… euh… j’espère qu’il ne vous a pas blessé…
Il était bien temps de se poser la question.
Dim 7 Mar - 19:04
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
Antoine se considérait comme un homme patient. Il pouvait endurer pas mal de chose sans broncher. Mais voir l’attroupement le regarder ainsi sans qu’aucun d’eux ne daigne se rapprocher du volatile était une scène qui allait mettre rapidement ses nerfs en pelote si rien ne bougeait dans les prochaines secondes.
Alors oui, il comprenait dans un sens que personne n’osait réellement se mesurer à l’oiseau qui agitait ses ailes dans tous les sens et frappait aveuglément dans sa panique. Lui-même s’était pris plusieurs coups suite à sa proximité forcée, mais tout de même.
Puis finalement, quelqu’un s’avança et referma ses mains sur l’oiseau, le calmant un peu ou du moins, l’empêchant de faire plus de dégâts.
- Merci bien, cela fait du bien de retrouver un peu de calme.
Ce n’est qu’une fois certain que tout était sans risque qu’il desserra ses doigts et remis un peu d’ordre dans sa tenue.
- Pardonnez-nous Vicomte, nous allons nous occuper du reste.
- Non, je vais prendre le relais, ne vous en faites pas.
Et devant l’air perplexe des gardes, Antoine se fendit simplement d’un sourire amical alors qu’il s’avançait pour prendre place à côté du jeune homme.
- Ce garçon est avec moi, je vais le raccompagner à la volière.
Il ne laissait pas exactement la place à la discussion pour une fois. Il allait prendre le relais que les hommes soient d’accord ou pas, ne serait-ce que pour s’assurer que cette créature du diable trouve son chemin jusqu’à sa nouvelle maison, et que son propriétaire actuel puisse repartir sans encombre.
Une fois la garde repartie à ses rondes et ses emplacements, il se concentra sur Emilien et sur le pigeon toujours dans ses bras.
- Je n’ai rien, merci de vous être inquiété. Je vous en prie, suivez-moi.
Il concédait aussi que se retrouver dans le palais n’était pas forcément chose aisée quand on ne connaissait pas les lieux… Ce dont peu de personne pouvait se vanter en réalité.
- Je suis particulièrement impressionné de voir cet animal si tranquille entre vos bras. Quel est votre nom, si vous me permettez la question ?
Alerte, pigeon fugueur
Antoine se considérait comme un homme patient. Il pouvait endurer pas mal de chose sans broncher. Mais voir l’attroupement le regarder ainsi sans qu’aucun d’eux ne daigne se rapprocher du volatile était une scène qui allait mettre rapidement ses nerfs en pelote si rien ne bougeait dans les prochaines secondes.
Alors oui, il comprenait dans un sens que personne n’osait réellement se mesurer à l’oiseau qui agitait ses ailes dans tous les sens et frappait aveuglément dans sa panique. Lui-même s’était pris plusieurs coups suite à sa proximité forcée, mais tout de même.
Puis finalement, quelqu’un s’avança et referma ses mains sur l’oiseau, le calmant un peu ou du moins, l’empêchant de faire plus de dégâts.
- Merci bien, cela fait du bien de retrouver un peu de calme.
Ce n’est qu’une fois certain que tout était sans risque qu’il desserra ses doigts et remis un peu d’ordre dans sa tenue.
- Pardonnez-nous Vicomte, nous allons nous occuper du reste.
- Non, je vais prendre le relais, ne vous en faites pas.
Et devant l’air perplexe des gardes, Antoine se fendit simplement d’un sourire amical alors qu’il s’avançait pour prendre place à côté du jeune homme.
- Ce garçon est avec moi, je vais le raccompagner à la volière.
Il ne laissait pas exactement la place à la discussion pour une fois. Il allait prendre le relais que les hommes soient d’accord ou pas, ne serait-ce que pour s’assurer que cette créature du diable trouve son chemin jusqu’à sa nouvelle maison, et que son propriétaire actuel puisse repartir sans encombre.
Une fois la garde repartie à ses rondes et ses emplacements, il se concentra sur Emilien et sur le pigeon toujours dans ses bras.
- Je n’ai rien, merci de vous être inquiété. Je vous en prie, suivez-moi.
Il concédait aussi que se retrouver dans le palais n’était pas forcément chose aisée quand on ne connaissait pas les lieux… Ce dont peu de personne pouvait se vanter en réalité.
- Je suis particulièrement impressionné de voir cet animal si tranquille entre vos bras. Quel est votre nom, si vous me permettez la question ?
Sam 13 Mar - 22:00
Ce n’est qu’au moment où le calme revint qu’Emilien prit conscience qu’il n’était peut-être pas le bienvenu entre les murs du palais. Après tout, l’une des premières choses que le garde à l’entrée lui ait dites avait été « surtout, tu restes sur le chemin que je t’indique. » et qu’est-ce que lui avait fait ? Bien sûr qu’il allait avoir des ennuis, ça lui semblait être l’évidence même. Du bout des doigts, il caressa le corps de l’oiseau, copiant d’une certaine manière le lissage des plumes que celui-ci aurait effectué après sa mésaventure, s’il avait eu la possibilité d’être libre. Mais Emilien n’était pas près de le relâcher, pas avant d’être sûr qu’il ne risquait pas de causer de nouveaux dégâts du moins. Il inclina légèrement la tête en direction de l’inconnu lorsque celui-ci le remercia d’avoir récupéré l’oiseau, avant de bloquer un instant en entendant les gardes parler et surtout, en les entendant utiliser un titre pour s’adresser à lui. Certes, il n’était pas au top en ce qui concernant les différents rangs de la noblesse, mais quelque chose lui disait qu’il n’était pas face au premier venu. Mais pour le moment, il ne savait pas vraiment quoi faire de cette information, si ce n’est espérer qu’elle soit de bon augure pour lui. Il dut se mordre les lèvres pour ne pas prendre la parole alors que les gardes se faisaient congédier et il releva la tête en direction d’Antoine, le fixant avec une légère perplexité.
– Je suis navré, je ne voulais ni vous déranger, ni vous causer de l’embarras ou des ennuis.
Il regarda autour de lui et l’idée de retourner tout seul sur ses pas quitta son esprit aussi rapidement qu’elle était arrivée : totalement focalisé sur l’oiseau, il n’avait pas pris garde au chemin qu’il avait emprunté pour atterrir ici et se trouvait bien incapable de faire le trajet inverse. Cette constatation lui fit apparaitre une grimace avant qu’il ne reporte son regard sur l’homme en face de lui.
– Je crois que c’est une bonne idée… oui.
Lentement il décolla l’oiseau de son torse pour le changer de position, tout en prenant garde de ne surtout pas le lâcher, en même temps qu’il se mettait en marche à la suite du noble.
– C’est normal, c’est ma faute s’il s’est échappé et il aurait pu vous blesser, même s’il n’est pas très gros.
Par un réflexe un peu stupide, Emilien leva l’oiseau devant lui pour le montrer à Antoine, avant de le serrer à nouveau dans ses bras en reprenant sa marche.
– Il a juste eu peur, c’est toujours un peu effrayant de passer d’un endroit à un autre, sans savoir où on va je pense. Et puis, le trajet a été un peu long. Je m’appelle Emilien Blanchard. Et vous, vous êtes… Emilien fronça un instant les sourcils, recherchant le terme exact, Vicomte ? C’est… comme un comte ?
Emilien garda un instant les yeux rivés sur le jeune homme, avant de se mettre à regarder autour de lui avec une curiosité non dissimulée : autant profiter du trajet du retour pour admirer l’endroit où il se trouvait.
– Je suis navré, je ne voulais ni vous déranger, ni vous causer de l’embarras ou des ennuis.
Il regarda autour de lui et l’idée de retourner tout seul sur ses pas quitta son esprit aussi rapidement qu’elle était arrivée : totalement focalisé sur l’oiseau, il n’avait pas pris garde au chemin qu’il avait emprunté pour atterrir ici et se trouvait bien incapable de faire le trajet inverse. Cette constatation lui fit apparaitre une grimace avant qu’il ne reporte son regard sur l’homme en face de lui.
– Je crois que c’est une bonne idée… oui.
Lentement il décolla l’oiseau de son torse pour le changer de position, tout en prenant garde de ne surtout pas le lâcher, en même temps qu’il se mettait en marche à la suite du noble.
– C’est normal, c’est ma faute s’il s’est échappé et il aurait pu vous blesser, même s’il n’est pas très gros.
Par un réflexe un peu stupide, Emilien leva l’oiseau devant lui pour le montrer à Antoine, avant de le serrer à nouveau dans ses bras en reprenant sa marche.
– Il a juste eu peur, c’est toujours un peu effrayant de passer d’un endroit à un autre, sans savoir où on va je pense. Et puis, le trajet a été un peu long. Je m’appelle Emilien Blanchard. Et vous, vous êtes… Emilien fronça un instant les sourcils, recherchant le terme exact, Vicomte ? C’est… comme un comte ?
Emilien garda un instant les yeux rivés sur le jeune homme, avant de se mettre à regarder autour de lui avec une curiosité non dissimulée : autant profiter du trajet du retour pour admirer l’endroit où il se trouvait.
Dim 14 Mar - 16:30
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
Le garçon semblait être jeune, et sa toilette semblait indiquer des origines modestes. Il n’avait pas vraiment l’air méchant non plus. Ils s’observèrent un temps et le Vicomte finit par lui offrir un sourire aimable.
- Je m’en doute, s’amusa-t-il, mais j’admet que cette rencontre a été une sacrée surprise.
Pour autant, il garda la créature volante à la périphérie de son regard. Elle paraissait calme mais il ne doutait pas un seul instant qu’elle tenterait de reprendre sa liberté au premier moment venu. Qui pourrait blâmer cet animal, tout le monde ici rêvait de liberté, d’une façon ou d’une autre. Ils remontèrent dans le couloir principal et Antoine bifurqua pour rejoindre la volière d’un pas tranquille, le garçon sur ses talons.
Il eut un léger sursaut lorsque l’animal se retrouva soudainement sous son nez, par réflexe. Loup comme oiseau laissant un instant leur instinct parler avant que le volatile ne soit de nouveau sécurisé.
- Oui… Je comprends. J’en déduis que vous êtes celui qui va s’occuper des oiseaux du palais ?
Livreur oui, mais il ne pouvait nier que l’oiseau semblait être accoutumé et donc plus calme en sa présence, ce qui signifiait qu’il devait avoir l’habitude d’être ensemble. Emilien Blanchard mh ? Ce nom se grava dans l’esprit d’Antoine tandis qu’il observait, curieux, Emilien chercher son nom. Il ne put s’empêcher d’avoir un léger rire à la réponse diaboliquement logique qui lui fut offerte.
- Je suis Comte quand Monsieur le comte lui-même n’est pas là, pourrait-on dire. Je suis juste en dessous.
Heureusement pour les deux hommes, la petite balade imprévue fut plutôt calme. Il laissa volontiers Emilien regarder à droite et à gauche alors qu’ils remontaient lentement vers la volière. Lui-même s’était laissé prendre lorsqu’il était arrivé ici pour la première fois.
- Je me nomme Antoine de Saulx.
Enfin, ils y parvinrent et le Vicomte ouvrit une porte menant directement à la volière. Ils furent accueillis par le chant des oiseaux bien entendu, l’endroit étant rarement peuplé quand on n’avait pas besoin de ces amis à plumes.
- Et voilà, notre ami est arrivé à sa nouvelle demeure.
Son regard se reposa sur Emilien.
- J’ignore si vous devez rester ou non… Ça ira pour repartir si jamais ?
Alerte, pigeon fugueur
Le garçon semblait être jeune, et sa toilette semblait indiquer des origines modestes. Il n’avait pas vraiment l’air méchant non plus. Ils s’observèrent un temps et le Vicomte finit par lui offrir un sourire aimable.
- Je m’en doute, s’amusa-t-il, mais j’admet que cette rencontre a été une sacrée surprise.
Pour autant, il garda la créature volante à la périphérie de son regard. Elle paraissait calme mais il ne doutait pas un seul instant qu’elle tenterait de reprendre sa liberté au premier moment venu. Qui pourrait blâmer cet animal, tout le monde ici rêvait de liberté, d’une façon ou d’une autre. Ils remontèrent dans le couloir principal et Antoine bifurqua pour rejoindre la volière d’un pas tranquille, le garçon sur ses talons.
Il eut un léger sursaut lorsque l’animal se retrouva soudainement sous son nez, par réflexe. Loup comme oiseau laissant un instant leur instinct parler avant que le volatile ne soit de nouveau sécurisé.
- Oui… Je comprends. J’en déduis que vous êtes celui qui va s’occuper des oiseaux du palais ?
Livreur oui, mais il ne pouvait nier que l’oiseau semblait être accoutumé et donc plus calme en sa présence, ce qui signifiait qu’il devait avoir l’habitude d’être ensemble. Emilien Blanchard mh ? Ce nom se grava dans l’esprit d’Antoine tandis qu’il observait, curieux, Emilien chercher son nom. Il ne put s’empêcher d’avoir un léger rire à la réponse diaboliquement logique qui lui fut offerte.
- Je suis Comte quand Monsieur le comte lui-même n’est pas là, pourrait-on dire. Je suis juste en dessous.
Heureusement pour les deux hommes, la petite balade imprévue fut plutôt calme. Il laissa volontiers Emilien regarder à droite et à gauche alors qu’ils remontaient lentement vers la volière. Lui-même s’était laissé prendre lorsqu’il était arrivé ici pour la première fois.
- Je me nomme Antoine de Saulx.
Enfin, ils y parvinrent et le Vicomte ouvrit une porte menant directement à la volière. Ils furent accueillis par le chant des oiseaux bien entendu, l’endroit étant rarement peuplé quand on n’avait pas besoin de ces amis à plumes.
- Et voilà, notre ami est arrivé à sa nouvelle demeure.
Son regard se reposa sur Emilien.
- J’ignore si vous devez rester ou non… Ça ira pour repartir si jamais ?
Sam 20 Mar - 23:07
Lorsqu’il se rendit compte que l’homme n’avait pas l’air fâché, Emilien se détendit de façon perceptible. Il aurait tout à fait compris si ça n’avait pas été le cas, lui-même n’était pas sûr d’apprécier se faire attaquer comme ça, par un pigeon en furie. Il esquissa un sourire un peu embêté lorsqu’il vit le mouvement de recul du noble. Ça aussi il aurait dû le prévoir, n’importe qui aurait eu la même réaction s’il s’était retrouvé d’un coup nez à nez avec un oiseau. Inconsciemment, malgré tout, cette réaction résonna en lui comme autre chose qu’un simple réflexe, sans qu’il puisse réellement se l’expliquer. Il ne pouvait que mettre ça sous le compte d’une sensation étrange et choisit de ne pas s’y arrêter plus que nécessaire. Comme sur quasiment tout en réalité. A la place, il se concentra sur les paroles du jeune homme, du moins il tenta de le faire.
– Oh non, pas vraiment. On m’a demandé de conduire ces oiseaux ici, et d’en prendre soin pendant le trajet. C’est… un cadeau ou quelque chose du genre. J’ai pas vraiment cherché plus loin.
Pensif, Emilien caressa d’un doigt la tête de l’oiseau qui semblait s’être définitivement calmé. En réalité, s’il devait être honnête, il avait principalement accepté la mission qui lui avait été confiée car elle lui permettait d’entrer dans le palais et qu’il se sentait actuellement comme un enfant au milieu d’une montagne de jouets. Le regard de l’infant passait de l’oiseau aux différentes décorations des endroits qu’ils traversaient, au noble à ses côtés, presque sans discontinu. Une façon comme une autre, pour lui, de ne rien rater de l’endroit où il se trouvait tout en gardant une certaine politesse vis-à-vis de ce dernier.
– Je sais pas combien de temps j’ai le droit de rester ici.
Un instant Emilien sembla pensif, avant de l’idée ne quitte son esprit, aussi rapidement qu’elle y était arrivée, totalement obnubilé par la volière à présent sous ses yeux. Enfin, plutôt par ses occupants, il faut bien l’avouer. Il suivit du regard le pigeon qu’il venait de relâcher, celui-ci, sans attendre plus longtemps, rejoignit ses petits camarades à plumes, allant se percher en hauteur, tout en jetant des roucoulements outrés, comme pour raconter ses mésaventures. Un sourire amusé s’afficha sur le visage du jeune homme, avant qu’il ne tourne la tête vers le noble à ses côtés, lui offrant à lui aussi un sourire.
– Je suis pas très doué pour savoir à quoi correspondent vos… euh… rangs ? Titres ? Un léger haussement d’épaules lui échappa, en même temps qu’une expression quelque peu perplexe s’affichait un court instant sur son visage, puis il reprit la parole. J’ai vraiment cru que j’allais avoir des ennuis quand il s’est échappé et que j’ai réalisé que j’étais à un endroit où je n’avais pas le droit d’être… alors, merci monsieur de Saulx.
Sans s’en rendre compte, durant l’espace de quelques secondes, Emilien afficha un air candide en même temps qu’il souriait, puis, il se reprit, tout en regardant autour de lui. Il hésita un instant et puis…
– Vous croyez que je pourrais rester encore un peu ? Je pense que j’aurais pas l’occasion de revenir avant un petit moment alors… Je voudrais en profiter.
Lorsque ces mots franchissent ses lèvres, Emilien a conscience qu’il n’a peut-être pas le droit de demander ça, après tout, son travail était uniquement de livrer les deux oiseaux, pas plus.
– Oh non, pas vraiment. On m’a demandé de conduire ces oiseaux ici, et d’en prendre soin pendant le trajet. C’est… un cadeau ou quelque chose du genre. J’ai pas vraiment cherché plus loin.
Pensif, Emilien caressa d’un doigt la tête de l’oiseau qui semblait s’être définitivement calmé. En réalité, s’il devait être honnête, il avait principalement accepté la mission qui lui avait été confiée car elle lui permettait d’entrer dans le palais et qu’il se sentait actuellement comme un enfant au milieu d’une montagne de jouets. Le regard de l’infant passait de l’oiseau aux différentes décorations des endroits qu’ils traversaient, au noble à ses côtés, presque sans discontinu. Une façon comme une autre, pour lui, de ne rien rater de l’endroit où il se trouvait tout en gardant une certaine politesse vis-à-vis de ce dernier.
– Je sais pas combien de temps j’ai le droit de rester ici.
Un instant Emilien sembla pensif, avant de l’idée ne quitte son esprit, aussi rapidement qu’elle y était arrivée, totalement obnubilé par la volière à présent sous ses yeux. Enfin, plutôt par ses occupants, il faut bien l’avouer. Il suivit du regard le pigeon qu’il venait de relâcher, celui-ci, sans attendre plus longtemps, rejoignit ses petits camarades à plumes, allant se percher en hauteur, tout en jetant des roucoulements outrés, comme pour raconter ses mésaventures. Un sourire amusé s’afficha sur le visage du jeune homme, avant qu’il ne tourne la tête vers le noble à ses côtés, lui offrant à lui aussi un sourire.
– Je suis pas très doué pour savoir à quoi correspondent vos… euh… rangs ? Titres ? Un léger haussement d’épaules lui échappa, en même temps qu’une expression quelque peu perplexe s’affichait un court instant sur son visage, puis il reprit la parole. J’ai vraiment cru que j’allais avoir des ennuis quand il s’est échappé et que j’ai réalisé que j’étais à un endroit où je n’avais pas le droit d’être… alors, merci monsieur de Saulx.
Sans s’en rendre compte, durant l’espace de quelques secondes, Emilien afficha un air candide en même temps qu’il souriait, puis, il se reprit, tout en regardant autour de lui. Il hésita un instant et puis…
– Vous croyez que je pourrais rester encore un peu ? Je pense que j’aurais pas l’occasion de revenir avant un petit moment alors… Je voudrais en profiter.
Lorsque ces mots franchissent ses lèvres, Emilien a conscience qu’il n’a peut-être pas le droit de demander ça, après tout, son travail était uniquement de livrer les deux oiseaux, pas plus.
Dim 21 Mar - 17:26
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
- Oh, on vous a donc demandé de les apporter ? Il y a donc un nom associé derrière ses oiseaux ?
Etrange enfant que celui qui se baladait à ses côtés. D’une certaine façon, il pouvait comprendre pourquoi il était celui qu’on avait envoyé. Il posait des questions mais pas spécialement les bonnes dans le sens où il ne mettait pas en avant un nom et un titre, ni réellement les raisons de sa présence ici. Tout comme il ne s’embarrassait pas des détails comme lorsqu’il lui avoua qu’il ne savait pas combien de temps il devait rester ici.
- Vous n’avez pas des ordres qui vous accompagnent ? fit Antoine, honnêtement surpris.
C’était souvent ce qui faisait aussi office de passe-droit quand on arrivait dans un endroit. Ils observèrent un instant le nouveau venu faire sa place dans le groupe de volatiles déjà présent et se contenta d’un rire amusé lorsqu’Emilien lui avoua ne pas faire la différence entre les titres de noblesse. Il pouvait deviner une ou deux choses sur les origines de son interlocuteur. Notamment qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer la noblesse.
- Je vous en prie. Ce n’est pas si évident de s’y retrouver dans tous ces couloirs. Les gardes ne font que leur travail par peur des remontrances, mais il n’y avait aucunes mauvaises pensées derrière votre course.
… Juste un volatile déchaîné. Mais ça. Il préférait largement la compagnie du garçon candide et au regard enfantin qui l’accompagnait pour le moment. Rien de dérangeant au contraire, c’était même dépaysant et c’était probablement pour cela qu’il resta un peu en sa compagnie.
- Je ne peux pas vous laisser errer tout seul Monsieur Blanchard. Mais si vous n’avez rien d’autre à faire pour le moment vous pouvez toujours m’accompagner pendant un temps. Je vous raccompagnerai.
Il avait quelques documents à récupérer s’il se souvenait. Il n’avait pas dans l’idée d’aller les chercher dans l’immédiat mais il pouvait chambouler un peu son emploi du temps sans que cela ne porte préjudice à quiconque.
- J’espère que vous ne serez pas trop déçu, fit-il avec un sourire en coin, sachant très bien qu’une partie du charme des premières fois venait du fait qu’on ne se rendait pas compte tout de suite que tous les couloirs se ressemblaient terriblement.
Il rouvrit la porte, s’assurant d’un coup d’œil qu’aucun des oiseaux n’est la bonne idée de foncer directement dans leur direction, mais ils étaient heureusement tranquilles.
- Je vous échange cette visite contre une conversation. Cela vous semble équitable ? Et si vous n’avez rien qui vous viens à l’esprit, votre voyage constitue un très bon départ.
Alerte, pigeon fugueur
- Oh, on vous a donc demandé de les apporter ? Il y a donc un nom associé derrière ses oiseaux ?
Etrange enfant que celui qui se baladait à ses côtés. D’une certaine façon, il pouvait comprendre pourquoi il était celui qu’on avait envoyé. Il posait des questions mais pas spécialement les bonnes dans le sens où il ne mettait pas en avant un nom et un titre, ni réellement les raisons de sa présence ici. Tout comme il ne s’embarrassait pas des détails comme lorsqu’il lui avoua qu’il ne savait pas combien de temps il devait rester ici.
- Vous n’avez pas des ordres qui vous accompagnent ? fit Antoine, honnêtement surpris.
C’était souvent ce qui faisait aussi office de passe-droit quand on arrivait dans un endroit. Ils observèrent un instant le nouveau venu faire sa place dans le groupe de volatiles déjà présent et se contenta d’un rire amusé lorsqu’Emilien lui avoua ne pas faire la différence entre les titres de noblesse. Il pouvait deviner une ou deux choses sur les origines de son interlocuteur. Notamment qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer la noblesse.
- Je vous en prie. Ce n’est pas si évident de s’y retrouver dans tous ces couloirs. Les gardes ne font que leur travail par peur des remontrances, mais il n’y avait aucunes mauvaises pensées derrière votre course.
… Juste un volatile déchaîné. Mais ça. Il préférait largement la compagnie du garçon candide et au regard enfantin qui l’accompagnait pour le moment. Rien de dérangeant au contraire, c’était même dépaysant et c’était probablement pour cela qu’il resta un peu en sa compagnie.
- Je ne peux pas vous laisser errer tout seul Monsieur Blanchard. Mais si vous n’avez rien d’autre à faire pour le moment vous pouvez toujours m’accompagner pendant un temps. Je vous raccompagnerai.
Il avait quelques documents à récupérer s’il se souvenait. Il n’avait pas dans l’idée d’aller les chercher dans l’immédiat mais il pouvait chambouler un peu son emploi du temps sans que cela ne porte préjudice à quiconque.
- J’espère que vous ne serez pas trop déçu, fit-il avec un sourire en coin, sachant très bien qu’une partie du charme des premières fois venait du fait qu’on ne se rendait pas compte tout de suite que tous les couloirs se ressemblaient terriblement.
Il rouvrit la porte, s’assurant d’un coup d’œil qu’aucun des oiseaux n’est la bonne idée de foncer directement dans leur direction, mais ils étaient heureusement tranquilles.
- Je vous échange cette visite contre une conversation. Cela vous semble équitable ? Et si vous n’avez rien qui vous viens à l’esprit, votre voyage constitue un très bon départ.
Lun 22 Mar - 23:11
Les questions laissèrent Emilien perplexe durant quelques secondes. Ça lui semblait une évidence même tout ce qu’il lui demandait, alors il hocha la tête.
– Bah oui, sinon je les aurais pas apportés ici. Des ordres ? Oui j’en ai, je les ai montrés aux gardes à l’entrée, c’est comme ça que je suis rentré. J’aurais pas pu sinon… Enfin je crois.
Non en fait, il en était sûr, il lui avait servi lorsqu’il avait voulu pénétrer dans le palais, il se souvenait parfaitement des recommandations qui lui avaient été faites, répétées plusieurs fois, en particulier celle lui disant « surtout ne perd pas le papier, sinon tu ne pourras pas aller jusqu’au bout et tu te retrouveras comme un idiot avec les pigeons sur les bras ». Au moins, Emilien pouvait s’estimer fier, il avait mené à bien sa mission et pouvait espérer en avoir d’autres du même genre plus tard.
L’Infant sentit une légère rougeur s’installer sur ses joues sous le rire de l’homme et il piqua un instant du nez en direction du sol pour masquer une petite moue.
– Je voulais juste rattraper l’oiseau, j’ai pas vraiment réfléchi quand il s’est enfui et je suis parti derrière lui.
C’était souvent le souci, d’ailleurs, il suivait son instinct en oubliant de réfléchir avant. Probablement qu’à un moment cela finirait par lui causer des soucis, mais actuellement, il ne regrettait pas sa réaction et il releva vivement la tête en direction d’Antoine, les yeux brillants.
– Ca ne vous dérange pas ? Vous êtes sûr ? Je veux dire, je veux bien rester avec vous un petit peu.
Le jeune homme se sentait un peu comme un enfant en cet instant et le regard qu’il portait à présent sur monsieur de Saulx était clairement enthousiaste à l’idée de pouvoir visiter un peu les lieux. Il dut prendre sur lui pour ne pas se mettre à littéralement trépigner sur place et, à la place, il reposa les yeux sur les oiseaux présents dans la volière, ses sourcils se froncèrent un court instant.
– J’espère que la personne qui s’occupe des oiseaux ici prendra bien soin d’eux. Puis, il reposa son regard sur le jeune homme tout en hochant la tête en se remettant à sourire, je suis sûr que je ne serai pas déçu ! Je suis déjà content d’être rentré en réalité.
C’était comme une sorte d’aveu et Emilien suivit le jeune homme en dehors de la volière, tout en jetant lui aussi un dernier regard aux oiseaux.
– Ca me va, mais j’ai un peu peur que vous, vous soyez déçu. Je n’ai rien de très intéressant à raconter. Enfin, rien qui puisse intéresser quelqu’un comme vous je veux dire. …Je crois… sans vouloir vous vexer.
Ou peut-être que c’était trop tard et qu’il allait déjà être vexé ? Il plissa un instant le nez, son regard passant du jeune homme aux oiseaux, puis à l’endroit où ils se trouvaient, avant de revenir sur le premier.
– Vous voulez que je vous raconte mon voyage pour apporter les oiseaux jusqu’ici ? Je les ai amenés dans une cage, portée par une mule. Le trajet était un petit peu long.
– Bah oui, sinon je les aurais pas apportés ici. Des ordres ? Oui j’en ai, je les ai montrés aux gardes à l’entrée, c’est comme ça que je suis rentré. J’aurais pas pu sinon… Enfin je crois.
Non en fait, il en était sûr, il lui avait servi lorsqu’il avait voulu pénétrer dans le palais, il se souvenait parfaitement des recommandations qui lui avaient été faites, répétées plusieurs fois, en particulier celle lui disant « surtout ne perd pas le papier, sinon tu ne pourras pas aller jusqu’au bout et tu te retrouveras comme un idiot avec les pigeons sur les bras ». Au moins, Emilien pouvait s’estimer fier, il avait mené à bien sa mission et pouvait espérer en avoir d’autres du même genre plus tard.
L’Infant sentit une légère rougeur s’installer sur ses joues sous le rire de l’homme et il piqua un instant du nez en direction du sol pour masquer une petite moue.
– Je voulais juste rattraper l’oiseau, j’ai pas vraiment réfléchi quand il s’est enfui et je suis parti derrière lui.
C’était souvent le souci, d’ailleurs, il suivait son instinct en oubliant de réfléchir avant. Probablement qu’à un moment cela finirait par lui causer des soucis, mais actuellement, il ne regrettait pas sa réaction et il releva vivement la tête en direction d’Antoine, les yeux brillants.
– Ca ne vous dérange pas ? Vous êtes sûr ? Je veux dire, je veux bien rester avec vous un petit peu.
Le jeune homme se sentait un peu comme un enfant en cet instant et le regard qu’il portait à présent sur monsieur de Saulx était clairement enthousiaste à l’idée de pouvoir visiter un peu les lieux. Il dut prendre sur lui pour ne pas se mettre à littéralement trépigner sur place et, à la place, il reposa les yeux sur les oiseaux présents dans la volière, ses sourcils se froncèrent un court instant.
– J’espère que la personne qui s’occupe des oiseaux ici prendra bien soin d’eux. Puis, il reposa son regard sur le jeune homme tout en hochant la tête en se remettant à sourire, je suis sûr que je ne serai pas déçu ! Je suis déjà content d’être rentré en réalité.
C’était comme une sorte d’aveu et Emilien suivit le jeune homme en dehors de la volière, tout en jetant lui aussi un dernier regard aux oiseaux.
– Ca me va, mais j’ai un peu peur que vous, vous soyez déçu. Je n’ai rien de très intéressant à raconter. Enfin, rien qui puisse intéresser quelqu’un comme vous je veux dire. …Je crois… sans vouloir vous vexer.
Ou peut-être que c’était trop tard et qu’il allait déjà être vexé ? Il plissa un instant le nez, son regard passant du jeune homme aux oiseaux, puis à l’endroit où ils se trouvaient, avant de revenir sur le premier.
– Vous voulez que je vous raconte mon voyage pour apporter les oiseaux jusqu’ici ? Je les ai amenés dans une cage, portée par une mule. Le trajet était un petit peu long.
Mer 24 Mar - 7:23
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
C’était étrange. L’enfant à ses côtés semblait… pur, s’il pouvait le qualifier ainsi. Découvrant le monde avec des yeux brillants là où la majorité de son entourage était déjà à des stades plus ou moins avancé d’une certaine résignation, désabusé des autres et parfois d’eux même après avoir passé bien trop de temps à jouer le jeu de la cour, de ses semblant et de ses complots. C’était assez rafraîchissant quand on y pensait, une touche bienvenue.
- Pardonnez-moi. Je n’ai jamais vu personne avec ces oiseaux, je pensais que vous veniez vous en occuper, pas en livrer de nouveaux.
Oh, une partie de lui soufflait, insidieuse, qu’une telle attitude pouvait aussi être simulée. Antoine observa les yeux brillant de son vis-à-vis et hocha doucement la tête tandis qu’ils quittaient enfin cet endroit infernal. Il aurait l’occasion d’avoir les réponses à ses autres questions lorsqu’il mettrait la main sur l’ordre qui devait avoir précédé Emilien.
- Votre voyage est un bon début. A moins que vous ne veniez de Bourgogne, tout ce que vous pourrez me décrire sera nouveau pour moi.
La France était un pays vaste, après tout. Certains voyages demandaient pas mal de préparation parce qu’ils avaient le mérite d’être long. Même pour lui qui venait de Bourgogne (et ce n’était clairement pas l’endroit le plus éloigné de Paris) venir ici avait demandé plus que quelques jours.
- Des oiseaux et une mule…
Ils remontaient les couloirs, passaient devant certains gardes qui observaient le duo mais ne leur disait rien. Antoine s’assurait simplement de temps en temps, d’un simple coup d’œil, que son compagnon improvisait se trouvait toujours à ses côtés et n’avait pas été attiré ailleurs.
- Je suppose que c’était le bon moment. En ce début d’année, les journées ne sont pas encore trop fraiches ou trop chaudes.
Il eut un léger sourire. S’il espérait vivement qu’avec une telle façon de voyager, le garçon ne venait pas de si loin que ça, il se dit un instant que l’avantage d’un tel moyen de locomotion était de pouvoir observer les paysages.
- Je comprends mieux l’empressement de cet animal à vouloir se dégourdir les ailes.
Personne n’aimait les cages, les hommes les premiers.
Puis, semblant se rappeler quelque chose, il tourna la tête vers Emilien, lui offrant un léger sourire.
- Si vous avez-vous aussi des questions, n’hésitez pas à les poser.
Alerte, pigeon fugueur
C’était étrange. L’enfant à ses côtés semblait… pur, s’il pouvait le qualifier ainsi. Découvrant le monde avec des yeux brillants là où la majorité de son entourage était déjà à des stades plus ou moins avancé d’une certaine résignation, désabusé des autres et parfois d’eux même après avoir passé bien trop de temps à jouer le jeu de la cour, de ses semblant et de ses complots. C’était assez rafraîchissant quand on y pensait, une touche bienvenue.
- Pardonnez-moi. Je n’ai jamais vu personne avec ces oiseaux, je pensais que vous veniez vous en occuper, pas en livrer de nouveaux.
Oh, une partie de lui soufflait, insidieuse, qu’une telle attitude pouvait aussi être simulée. Antoine observa les yeux brillant de son vis-à-vis et hocha doucement la tête tandis qu’ils quittaient enfin cet endroit infernal. Il aurait l’occasion d’avoir les réponses à ses autres questions lorsqu’il mettrait la main sur l’ordre qui devait avoir précédé Emilien.
- Votre voyage est un bon début. A moins que vous ne veniez de Bourgogne, tout ce que vous pourrez me décrire sera nouveau pour moi.
La France était un pays vaste, après tout. Certains voyages demandaient pas mal de préparation parce qu’ils avaient le mérite d’être long. Même pour lui qui venait de Bourgogne (et ce n’était clairement pas l’endroit le plus éloigné de Paris) venir ici avait demandé plus que quelques jours.
- Des oiseaux et une mule…
Ils remontaient les couloirs, passaient devant certains gardes qui observaient le duo mais ne leur disait rien. Antoine s’assurait simplement de temps en temps, d’un simple coup d’œil, que son compagnon improvisait se trouvait toujours à ses côtés et n’avait pas été attiré ailleurs.
- Je suppose que c’était le bon moment. En ce début d’année, les journées ne sont pas encore trop fraiches ou trop chaudes.
Il eut un léger sourire. S’il espérait vivement qu’avec une telle façon de voyager, le garçon ne venait pas de si loin que ça, il se dit un instant que l’avantage d’un tel moyen de locomotion était de pouvoir observer les paysages.
- Je comprends mieux l’empressement de cet animal à vouloir se dégourdir les ailes.
Personne n’aimait les cages, les hommes les premiers.
Puis, semblant se rappeler quelque chose, il tourna la tête vers Emilien, lui offrant un léger sourire.
- Si vous avez-vous aussi des questions, n’hésitez pas à les poser.
Jeu 1 Avr - 21:25
Un « o » silencieux et Emilien penche légèrement la tête à l’entente que personne ne semble s’occuper des oiseaux. Certes, ceux qu’il vient d’apporter ne lui appartiennent pas mais l’idée qu’on ne prenne pas soin d’eux comme ils le méritent le met, un instant, mal à l’aise. Un instant, il regrette presque de devoir les laisser ici et cela doit se voir sur son visage, même s’il tente de se maitriser. Heureusement, l’endroit lui offre une distraction plus que bienvenue, en réalité. Son regard passe de façon incessante de l’homme à ses côtés aux différents endroits qu’ils traversent.
– Je crois que je me perdrais si je devais repartir d’ici tout seul.
Plus une simple constatation qu’autre chose, qui a échappé au jeune homme sans qu’il n’y prenne garde. Juste après, il repose les yeux sur monsieur de Saulx et penche un instant la tête. Avant de la secouer en signe de dénégation.
– Non, je viens pas de Bourgogne moi. Mais je crois que j’en étais pas loin, je viens d’un petit village dans le Jura.
L’espace d’un instant, Emilien cligne des yeux, avant de prendre conscience qu’il ne répond probablement pas à l’interrogation du jeune homme. Il plisse le nez tout en passant une main dans ses cheveux, avant de lui offrir un sourire.
– Désolé, ce que je raconte doit pas vous intéresser. Les oiseaux, eux, ils viennent de Tours. Ils avaient besoin de quelqu’un pour les transporter, alors je me suis proposé. C’est tout.
Il semble hésiter un instant et son regard se perd dans les ornements des murs et du plafond durant de longues secondes, alors qu’il admire l’endroit où il se trouve. Ses sourcils se froncent un instant et il s’arrête pour regarder derrière lui, avant de reposer son regard sur Antoine à ses côtés, l’air perplexe.
– J’ai l’impression que c’est un peu tout pareil, c’est juste une impression ?
Et puis, un franc sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’il laisse échapper un petit rire en hochant la tête.
– Des pigeons, une mule et moi-même oui. C’était assez amusant comme voyage, en plus il y a toujours des choses intéressantes à voir quand on ne reste pas trop longtemps à la même place. Et puis, ça permet aussi de rencontrer plein de gens et ça aussi c’est agréable.
L’Infant acquiesça en silence à la remarque du noble. Effectivement, le trajet avait été relativement agréable, en partie parce qu’il ne faisait pas encore une chaleur accablante. En revanche, ça ne l’avait pas empêché de se prendre plusieurs averses sur le temps qu’avait duré le trajet.
– Il devait avoir envie oui, je le comprends d’ailleurs, j’aurais envie aussi si je restais enfermé plusieurs jours dans une toute petite cage alors que j’ai des ailes pour aller partout.
C’était là tout le paradoxe d’ailleurs. Emilien adorait les oiseaux, mais comprenait qu’ils aient envie d’être libre. N’importe qui ayant leurs capacités aurait souhaité la même chose. N’importe qui ayant la possibilité d’accéder à des lieux où lui seul pouvait aller le ferait. Le jeune homme se rendit compte qu’il se laissait entrainer dans ses propres pensées et secoua la tête pour les chasser, se reprendre, reporter son attention sur le noble à ses côtés.
– Je peux vous demander ce que vous faites comme travail ici ?
Une curiosité honnête se lisait à présent sur le visage d’Emilien, alors qu’il levait les yeux vers l’homme.
– Je crois que je me perdrais si je devais repartir d’ici tout seul.
Plus une simple constatation qu’autre chose, qui a échappé au jeune homme sans qu’il n’y prenne garde. Juste après, il repose les yeux sur monsieur de Saulx et penche un instant la tête. Avant de la secouer en signe de dénégation.
– Non, je viens pas de Bourgogne moi. Mais je crois que j’en étais pas loin, je viens d’un petit village dans le Jura.
L’espace d’un instant, Emilien cligne des yeux, avant de prendre conscience qu’il ne répond probablement pas à l’interrogation du jeune homme. Il plisse le nez tout en passant une main dans ses cheveux, avant de lui offrir un sourire.
– Désolé, ce que je raconte doit pas vous intéresser. Les oiseaux, eux, ils viennent de Tours. Ils avaient besoin de quelqu’un pour les transporter, alors je me suis proposé. C’est tout.
Il semble hésiter un instant et son regard se perd dans les ornements des murs et du plafond durant de longues secondes, alors qu’il admire l’endroit où il se trouve. Ses sourcils se froncent un instant et il s’arrête pour regarder derrière lui, avant de reposer son regard sur Antoine à ses côtés, l’air perplexe.
– J’ai l’impression que c’est un peu tout pareil, c’est juste une impression ?
Et puis, un franc sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’il laisse échapper un petit rire en hochant la tête.
– Des pigeons, une mule et moi-même oui. C’était assez amusant comme voyage, en plus il y a toujours des choses intéressantes à voir quand on ne reste pas trop longtemps à la même place. Et puis, ça permet aussi de rencontrer plein de gens et ça aussi c’est agréable.
L’Infant acquiesça en silence à la remarque du noble. Effectivement, le trajet avait été relativement agréable, en partie parce qu’il ne faisait pas encore une chaleur accablante. En revanche, ça ne l’avait pas empêché de se prendre plusieurs averses sur le temps qu’avait duré le trajet.
– Il devait avoir envie oui, je le comprends d’ailleurs, j’aurais envie aussi si je restais enfermé plusieurs jours dans une toute petite cage alors que j’ai des ailes pour aller partout.
C’était là tout le paradoxe d’ailleurs. Emilien adorait les oiseaux, mais comprenait qu’ils aient envie d’être libre. N’importe qui ayant leurs capacités aurait souhaité la même chose. N’importe qui ayant la possibilité d’accéder à des lieux où lui seul pouvait aller le ferait. Le jeune homme se rendit compte qu’il se laissait entrainer dans ses propres pensées et secoua la tête pour les chasser, se reprendre, reporter son attention sur le noble à ses côtés.
– Je peux vous demander ce que vous faites comme travail ici ?
Une curiosité honnête se lisait à présent sur le visage d’Emilien, alors qu’il levait les yeux vers l’homme.
Mer 7 Avr - 8:01
Alerte, pigeon fugueurCode by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap
Heureusement pour lui, et pour eux, le garçon à ses côtés se montra un bavard. Il n’avait aucune difficulté à parler de son voyage et de ses origines, Dieu merci pour eux, ce qui fait qu’il offrit une conversation plus qu’agréable tandis qu’ils progressaient dans les couloirs du palais. Presque distrait, le Vicomte nota donc le village de résidence originel d’Emilien, replaçant ça sur la carte du pays, suivant l’hypothétique chemin tandis que plus jeune continuais de parler de son parcours.
- Oui, tous les couloirs et les pièces sont bâties sur le même modèle. C’est le piège du palais : on s’y perd très vite les premiers temps, approuva-t-il tandis qu’Emilien notait la ressemblance certaine des couloirs.
Le jeune homme à ses côtés était sociable, au moins c’était une chance. Avoir l’occasion de parler librement de sujets que beaucoup auraient qualifié de banal était toujours une touche divertissante et agréable d’une journée passée seul dans les archives, ou en voyant peu de monde. D’autant que leur arrivé avait suivit pas mal d’événements lié à la nouvelle monarchie (du moins, c’était les théories) et retrouver un tel semblant de calme était bienvenue.
- Vous avez l’air d’avoir beaucoup voyager, même avant, probablement après. C’est une chance en effet, et c’est aussi admirable. Je ne suis pas sûre de pouvoir m’éloigner des gens que j’apprécie très longtemps. Même si j’avais l’opportunité de voler librement comme la plupart des oiseaux.
Un sourire similaire à celui d’Emilien fut offert au livreur des volatiles. Ils progressèrent davantage et, sans surprise, la question finit par lui être retournée. Ce n’était que justice qu’il offre aussi un peu de lui-même lorsqu’il avait fait parler que le jeune homme jusqu’ici.
- Rien de bien passionnant à raconter je le crains.
Il s’autorisa un rire bas, amusé.
- Je veille sur les archives de ces lieux. J’ai trace de tout ce qui a pu se passer à Paris, ou même dans le pays si cela est suffisamment important pour toucher la France de manière plus globale.
Il chercha un instant dans sa mémoire, à se souvenir des derniers papiers qui avaient pu passer entre ces mains. Il y avait beaucoup d’administratif bien entendu et c’était normal, c’était la majorité de ce qui se passait dans la ville après tout. Et c’était même un point positif que les choses n’allaient pas si mal que ça pour la ville.
- Bientôt, je verrais probablement passer les ordres qui vous accompagnaient concernant votre livraison par exemple.
Certains noms, il les voyait passer souvent, c’était des habitués ou des artisans livrant régulièrement le palais en nourriture ou en divers bien. Certains étaient unique, là pour une raison précise avant de repartir. Oui vraiment, Paris était une gigantesque ruche.
- Et sûrement celui qui annoncera votre départ pour une prochaine livraison, sourit-il, pas que je désire vous voir nous quitter si rapidement bien entendu.
Alerte, pigeon fugueur
Heureusement pour lui, et pour eux, le garçon à ses côtés se montra un bavard. Il n’avait aucune difficulté à parler de son voyage et de ses origines, Dieu merci pour eux, ce qui fait qu’il offrit une conversation plus qu’agréable tandis qu’ils progressaient dans les couloirs du palais. Presque distrait, le Vicomte nota donc le village de résidence originel d’Emilien, replaçant ça sur la carte du pays, suivant l’hypothétique chemin tandis que plus jeune continuais de parler de son parcours.
- Oui, tous les couloirs et les pièces sont bâties sur le même modèle. C’est le piège du palais : on s’y perd très vite les premiers temps, approuva-t-il tandis qu’Emilien notait la ressemblance certaine des couloirs.
Le jeune homme à ses côtés était sociable, au moins c’était une chance. Avoir l’occasion de parler librement de sujets que beaucoup auraient qualifié de banal était toujours une touche divertissante et agréable d’une journée passée seul dans les archives, ou en voyant peu de monde. D’autant que leur arrivé avait suivit pas mal d’événements lié à la nouvelle monarchie (du moins, c’était les théories) et retrouver un tel semblant de calme était bienvenue.
- Vous avez l’air d’avoir beaucoup voyager, même avant, probablement après. C’est une chance en effet, et c’est aussi admirable. Je ne suis pas sûre de pouvoir m’éloigner des gens que j’apprécie très longtemps. Même si j’avais l’opportunité de voler librement comme la plupart des oiseaux.
Un sourire similaire à celui d’Emilien fut offert au livreur des volatiles. Ils progressèrent davantage et, sans surprise, la question finit par lui être retournée. Ce n’était que justice qu’il offre aussi un peu de lui-même lorsqu’il avait fait parler que le jeune homme jusqu’ici.
- Rien de bien passionnant à raconter je le crains.
Il s’autorisa un rire bas, amusé.
- Je veille sur les archives de ces lieux. J’ai trace de tout ce qui a pu se passer à Paris, ou même dans le pays si cela est suffisamment important pour toucher la France de manière plus globale.
Il chercha un instant dans sa mémoire, à se souvenir des derniers papiers qui avaient pu passer entre ces mains. Il y avait beaucoup d’administratif bien entendu et c’était normal, c’était la majorité de ce qui se passait dans la ville après tout. Et c’était même un point positif que les choses n’allaient pas si mal que ça pour la ville.
- Bientôt, je verrais probablement passer les ordres qui vous accompagnaient concernant votre livraison par exemple.
Certains noms, il les voyait passer souvent, c’était des habitués ou des artisans livrant régulièrement le palais en nourriture ou en divers bien. Certains étaient unique, là pour une raison précise avant de repartir. Oui vraiment, Paris était une gigantesque ruche.
- Et sûrement celui qui annoncera votre départ pour une prochaine livraison, sourit-il, pas que je désire vous voir nous quitter si rapidement bien entendu.
Ven 16 Avr - 0:06
Emilien est attentif aux explications que lui apporte Antoine concernant les lieux. Il ne s’était pas trompé en ayant l’impression que tout est identique et d’une certaine manière cela le rassure. Ce n’est pas seulement son manque d’attention qui lui donne cette impression.
– Heureusement que vous êtes là alors.
C’est une simple constatation, exprimée avec toute l’honnêteté dont est capable Emilien. Heureusement qu’il n’est pas seul dans les couloirs, sinon il n’aurait pas été capable de retrouver son chemin. Mais en réalité, il sait aussi pertinemment qu’il n’aurait jamais été laissé seul pour découvrir les lieux, rien que le fait que le jeune homme à ses côtés lui permette de rester un peu plus longtemps que sa livraison est assez extraordinaire pour qu’il le retienne.
L’Infant croise un instant les bras dans son dos, alors qu’il se remet en marche à la suite d’Antoine, maintenant qu’il a pris conscience que tout est plus ou moins identique, il a moins de mal à rester concentré sur les paroles de ce dernier. A nouveau un sourire illumine son visage alors qu’il hoche la tête.
– Oui, j’ai vu plusieurs endroits, j’ai même vu la mer une fois ! Un enthousiasme tout à fait enfantin s’affiche sur son visage alors qu’il se remémore sa découverte de cette grande étendue d’eau, avant que cette expression ne se fane. C’est un peu dur des fois d’être loin de chez moi, mais pour pouvoir faire ce que je veux, je ne pouvais pas rester au milieu de « nulle part ».
Emilien peut sentir le loup en lui vibrer face à cette demi-vérité. La vérité c’est qu’être loin de chez lui, loin de sa famille pèse au louveteau et qu’il fait de son mieux pour ne pas y penser, pour ne pas oublier le but qu’il s’est fixé. Et qu’il s’agit de l’unique chose qui l’empêche de faire demi-tour et lui permet de continuer à avancer. Heureusement pour lui, le noble semblait tout aussi enclin à répondre à ses questions que lui l’était à le faire. Il pencha un instant la tête vers lui, avant de sourire d’un air amusé.
– Vous devez quand même voir des choses intéressantes ou surprenantes ici. Et je ne parle pas d’un pigeon qui s’enfuit. Ou alors j’imagine des choses extraordinaires alors que ça n’est pas le cas, c’est possible aussi.
Emilien resta pensif un instant suite aux dernières paroles de monsieur de Saulx, son regard se perdant dans les différents décors du mur en face d’eux et puis, il se tourna à nouveau vers lui, les sourcils légèrement froncés.
– Ca veut dire que vous savez tout ce qui se passe ici ? Maintenant je suis sûr que vous connaissez des choses intéressantes ! Et… ça veut dire que vous allez voir passer mon nom dans vos papiers ? Et qu’après il va rester ici ?
Ça, c’était une sensation un peu étrange pour Emilien que de se dire qu’il allait être fiché quelque part, en quelque sorte. Il n’était personne après tout. Il se secoua légèrement pour tenter de se ressaisir et offrit un nouveau sourire au jeune homme.
– Moi je suis sûr que je vais à nouveau me fondre dans la foule et que vous n’entendrez plus jamais parler de moi. Son sourire s’agrandit légèrement avant qu’il ne reprenne la parole. Je ne veux pas vous déranger, vous êtes probablement plus occupé que je ne le suis même moi. Si vous souhaitez que je m’en aille, n’hésitez pas à me le dire.
Il ne voulait pas s’imposer, mais en attendant il laissa à nouveau son regard errer un peu partout, captant par moment des mouvements au moment où des portes se refermaient au moment où ils arrivaient et il se prit à imaginer ce qui pouvait bien se passer derrière.
– Heureusement que vous êtes là alors.
C’est une simple constatation, exprimée avec toute l’honnêteté dont est capable Emilien. Heureusement qu’il n’est pas seul dans les couloirs, sinon il n’aurait pas été capable de retrouver son chemin. Mais en réalité, il sait aussi pertinemment qu’il n’aurait jamais été laissé seul pour découvrir les lieux, rien que le fait que le jeune homme à ses côtés lui permette de rester un peu plus longtemps que sa livraison est assez extraordinaire pour qu’il le retienne.
L’Infant croise un instant les bras dans son dos, alors qu’il se remet en marche à la suite d’Antoine, maintenant qu’il a pris conscience que tout est plus ou moins identique, il a moins de mal à rester concentré sur les paroles de ce dernier. A nouveau un sourire illumine son visage alors qu’il hoche la tête.
– Oui, j’ai vu plusieurs endroits, j’ai même vu la mer une fois ! Un enthousiasme tout à fait enfantin s’affiche sur son visage alors qu’il se remémore sa découverte de cette grande étendue d’eau, avant que cette expression ne se fane. C’est un peu dur des fois d’être loin de chez moi, mais pour pouvoir faire ce que je veux, je ne pouvais pas rester au milieu de « nulle part ».
Emilien peut sentir le loup en lui vibrer face à cette demi-vérité. La vérité c’est qu’être loin de chez lui, loin de sa famille pèse au louveteau et qu’il fait de son mieux pour ne pas y penser, pour ne pas oublier le but qu’il s’est fixé. Et qu’il s’agit de l’unique chose qui l’empêche de faire demi-tour et lui permet de continuer à avancer. Heureusement pour lui, le noble semblait tout aussi enclin à répondre à ses questions que lui l’était à le faire. Il pencha un instant la tête vers lui, avant de sourire d’un air amusé.
– Vous devez quand même voir des choses intéressantes ou surprenantes ici. Et je ne parle pas d’un pigeon qui s’enfuit. Ou alors j’imagine des choses extraordinaires alors que ça n’est pas le cas, c’est possible aussi.
Emilien resta pensif un instant suite aux dernières paroles de monsieur de Saulx, son regard se perdant dans les différents décors du mur en face d’eux et puis, il se tourna à nouveau vers lui, les sourcils légèrement froncés.
– Ca veut dire que vous savez tout ce qui se passe ici ? Maintenant je suis sûr que vous connaissez des choses intéressantes ! Et… ça veut dire que vous allez voir passer mon nom dans vos papiers ? Et qu’après il va rester ici ?
Ça, c’était une sensation un peu étrange pour Emilien que de se dire qu’il allait être fiché quelque part, en quelque sorte. Il n’était personne après tout. Il se secoua légèrement pour tenter de se ressaisir et offrit un nouveau sourire au jeune homme.
– Moi je suis sûr que je vais à nouveau me fondre dans la foule et que vous n’entendrez plus jamais parler de moi. Son sourire s’agrandit légèrement avant qu’il ne reprenne la parole. Je ne veux pas vous déranger, vous êtes probablement plus occupé que je ne le suis même moi. Si vous souhaitez que je m’en aille, n’hésitez pas à me le dire.
Il ne voulait pas s’imposer, mais en attendant il laissa à nouveau son regard errer un peu partout, captant par moment des mouvements au moment où des portes se refermaient au moment où ils arrivaient et il se prit à imaginer ce qui pouvait bien se passer derrière.
Jeu 22 Avr - 22:31
Heureusement qu’il était là. La réflexion qui faisait mouche à plus d’un égard sans que le jeune homme n’en ait réellement conscience parvint à arracher un rire sincère au Vicomte.
- Il semblerait que je sois le sauveur de cette journée, à plus d’un égard, s’amusa-t-il.
Récupérer les volatiles fuyards, éviter des ennuis à un jeune homme, et désormais servir de guide. Oui. Il pouvait le dire…
- Voilà qui constitue un changement agréable, je dois bien l’admettre.
Tout comme était divertissant d’une certaine façon, la vision d’Emilien sur Paris. Une vision qu’il pouvait comprendre. Tous ceux qui n’étaient pas originaire de Paris mais rejoignait la capitale pour une raison ou pour une autre avait des étoiles plein les yeux lorsqu’ils arrivaient ici. Une vision qu’il avait eut lui aussi bien entendu. Et Paris il y a bien longtemps l’avait charmé de la même façon.
- Le souci quand vous vivez dans un endroit pendant un certain temps, c’est que vous finissez par devenir aveugle à ses charmes. Vous avez de la chance Emilien, en voyageant vous pouvez profiter de tous les lieux que vous rencontrez à leur plein potentiel.
Ils avaient passés plusieurs mois ici, ce qui leur avait permis de devenir impassibles aux charmes de la ville. Ils l’avaient redécouvertes lorsqu’ils étaient revenus ici après soixante-dix ans.
- Mais je vous crois sans souci. Moi aussi mon chez moi de manque terriblement, même si je ne suis pas à Paris depuis si longtemps que ça. Pourtant j’aimerais bien la voir aussi… la mer. Enfin, j’ai eu l’occasion de voir les paysages de Bourgogne, je ne vais pas me plaindre.
Antoine se mit à rire à nouveau. Amusé par cette attitude. Connaître des choses ? Oui, il en connaissait des choses. Est-ce qu’il avait des histoires capables de faire briller des yeux ou de tenir en haleine autour d’un bon feu ? Peut être une ou deux oui, quand il réfléchissait. Pour peux que vous aimiez l’Histoire avec un grand H.
- Oui, votre nom se trouvera dans les archives à tout jamais. Votre passage est ancré dans l’histoire de notre capitale, fit-il, faussement dramatique et sérieux, enfin, ça serait dommage de vous voir disparaitre si vite Emilien.
Il n’avait pas le pouvoir de retenir ou non quelqu’un, surtout vu le métier qu’était celui de la personne à ses côtés… Il y avait une grande part de vérité lorsqu’il avouait qu’il pouvait disparaitre demain sans que leurs chemins ne se recroisent jamais un jour.
- Vous ne me dérangez pas. Certes la journée à débuté de façon un peu étrange, au moins m’a-t-elle permise d’avoir des récits de voyage.
Il s’arrêta, les arrêta par la même occasion en plein milieu d’un couloir.
- D’ailleurs, je serais ravi de partager d’autres récits de voyage en d’autres occasion, autour d’un repas, ou simplement d’un verre, un sourire, avant que vous ne nous quittez pour d'autres horizons, qu'ils soient marins ou non. Qu’en dites-vous ?
Alerte, pigeon fugueur
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Heureusement qu’il était là. La réflexion qui faisait mouche à plus d’un égard sans que le jeune homme n’en ait réellement conscience parvint à arracher un rire sincère au Vicomte.
- Il semblerait que je sois le sauveur de cette journée, à plus d’un égard, s’amusa-t-il.
Récupérer les volatiles fuyards, éviter des ennuis à un jeune homme, et désormais servir de guide. Oui. Il pouvait le dire…
- Voilà qui constitue un changement agréable, je dois bien l’admettre.
Tout comme était divertissant d’une certaine façon, la vision d’Emilien sur Paris. Une vision qu’il pouvait comprendre. Tous ceux qui n’étaient pas originaire de Paris mais rejoignait la capitale pour une raison ou pour une autre avait des étoiles plein les yeux lorsqu’ils arrivaient ici. Une vision qu’il avait eut lui aussi bien entendu. Et Paris il y a bien longtemps l’avait charmé de la même façon.
- Le souci quand vous vivez dans un endroit pendant un certain temps, c’est que vous finissez par devenir aveugle à ses charmes. Vous avez de la chance Emilien, en voyageant vous pouvez profiter de tous les lieux que vous rencontrez à leur plein potentiel.
Ils avaient passés plusieurs mois ici, ce qui leur avait permis de devenir impassibles aux charmes de la ville. Ils l’avaient redécouvertes lorsqu’ils étaient revenus ici après soixante-dix ans.
- Mais je vous crois sans souci. Moi aussi mon chez moi de manque terriblement, même si je ne suis pas à Paris depuis si longtemps que ça. Pourtant j’aimerais bien la voir aussi… la mer. Enfin, j’ai eu l’occasion de voir les paysages de Bourgogne, je ne vais pas me plaindre.
Antoine se mit à rire à nouveau. Amusé par cette attitude. Connaître des choses ? Oui, il en connaissait des choses. Est-ce qu’il avait des histoires capables de faire briller des yeux ou de tenir en haleine autour d’un bon feu ? Peut être une ou deux oui, quand il réfléchissait. Pour peux que vous aimiez l’Histoire avec un grand H.
- Oui, votre nom se trouvera dans les archives à tout jamais. Votre passage est ancré dans l’histoire de notre capitale, fit-il, faussement dramatique et sérieux, enfin, ça serait dommage de vous voir disparaitre si vite Emilien.
Il n’avait pas le pouvoir de retenir ou non quelqu’un, surtout vu le métier qu’était celui de la personne à ses côtés… Il y avait une grande part de vérité lorsqu’il avouait qu’il pouvait disparaitre demain sans que leurs chemins ne se recroisent jamais un jour.
- Vous ne me dérangez pas. Certes la journée à débuté de façon un peu étrange, au moins m’a-t-elle permise d’avoir des récits de voyage.
Il s’arrêta, les arrêta par la même occasion en plein milieu d’un couloir.
- D’ailleurs, je serais ravi de partager d’autres récits de voyage en d’autres occasion, autour d’un repas, ou simplement d’un verre, un sourire, avant que vous ne nous quittez pour d'autres horizons, qu'ils soient marins ou non. Qu’en dites-vous ?
Jeu 29 Avr - 0:43
Une expression un peu perplexe passa fugacement sur le visage d’Emilien, avant qu’il ne prenne conscience de pourquoi Antoine lui disait ça. Un sourire un peu gêné s’afficha alors sur son visage, à la place et il détourna un instant les yeux pour se replonger dans l’observation du décor. Cela ne l’empêcha pas, malgré tout, de rester attentif à ce que lui disait le jeune homme à ses côtés et un sourire effleura ses lèvres.
– C’est rassurant de savoir que mon irruption imprévue puisse être un changement agréable.
Une sincérité un peu candide peut s’entendre dans la voix d’Emilien, avant qu’il ne se taise de nouveau. Il a bien conscience que sa présence ici ne doit pas être réellement la bienvenue et que n’importe qui d’autre se serait probablement fait un plaisir de le faire raccompagner manu militari à la sortie après qu’il eut déposé ses oiseaux. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’être bêtement content du temps qui lui est accordé.
La remarque le laisse un peu perplexe et, durant un instant, il garde à nouveau le silence alors qu’il réfléchit.
– Je crois que le seul endroit où je suis resté vraiment longtemps, c’est à la maison, avec ma mère. Après, je ne suis jamais resté assez longtemps quelque part pour que je trouve ça ennuyeux. Et puis, il y a toujours des choses à regarder, partout. Et des odeurs à sentir, des choses à écouter aussi. Mais surtout des choses à voir.
Ne serait-ce qu’un insecte comme la mouche qui passait devant eux actuellement et qui réussit à capter l’attention défaillante du louveteau durant quelques bien longues secondes. Bien trop longues en réalité. Pourtant, il sait qu’il doit se concentrer et faire attention lorsqu’il est avec quelqu’un, ça lui a été répété un grand nombre de fois.
– Ca fait combien de temps que vous êtes ici ? Enfin, à Paris ? C’était beau la mer, mais ça fait un peu peur aussi, on voit pas jusqu’où ça va et ça bouge beaucoup. Un peu comme si c’était vivant.
Les yeux d’Emilien s’écarquillèrent une fois de plus sous le ton d’Antoine, se demandant s’il était sérieux ou non. Il lui faut quelques instants pour se rendre compte que non et un sourire amusé s’affiche sur son visage, sourire qui se transforme en un petit rire.
– Emilien Blanchard, l’homme qui a laissé le pigeon s’échapper et semer le trouble dans le palais. Son sourire reste plaqué un instant sur son visage, avant qu’il ne reprenne son sérieux. Je trouverais ça dommage aussi.
Pas qu’il ne se soit jamais considéré comme quelqu’un d’important, mais l’idée d’être juste « un nom qui disparait » ne l’enchantait pas plus que ça, en réalité. Ses pensées lui échappent de nouveau, filent vers les quelques personnes qu’il connait et, durant un instant, se demande ce qu’elles penseraient s’il venait à disparaitre totalement de la surface. Pensée ô combien déplaisante qu’il chasse aussi rapidement qu’elle est apparue. Il pose un regard interrogatif sur le jeune homme à ses côtés lorsque celui-ci s’arrête, avant d’afficher un air carrément surpris face à la proposition. Surpris, mais aussi clairement ravi et il acquiesce sans réfléchir.
– Ca me ferait très plaisir ! Et… Une petite hésitation, avant qu’il ne reprenne, vous pourrez me dire ce qu’il y a d’intéressant à voir ici ? Et s’il y a des endroits où je devrais aller ?
Un instant, Emilien se mordilla la lèvre, avant d’afficher un sourire un peu timide.
– C’est rassurant de savoir que mon irruption imprévue puisse être un changement agréable.
Une sincérité un peu candide peut s’entendre dans la voix d’Emilien, avant qu’il ne se taise de nouveau. Il a bien conscience que sa présence ici ne doit pas être réellement la bienvenue et que n’importe qui d’autre se serait probablement fait un plaisir de le faire raccompagner manu militari à la sortie après qu’il eut déposé ses oiseaux. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’être bêtement content du temps qui lui est accordé.
La remarque le laisse un peu perplexe et, durant un instant, il garde à nouveau le silence alors qu’il réfléchit.
– Je crois que le seul endroit où je suis resté vraiment longtemps, c’est à la maison, avec ma mère. Après, je ne suis jamais resté assez longtemps quelque part pour que je trouve ça ennuyeux. Et puis, il y a toujours des choses à regarder, partout. Et des odeurs à sentir, des choses à écouter aussi. Mais surtout des choses à voir.
Ne serait-ce qu’un insecte comme la mouche qui passait devant eux actuellement et qui réussit à capter l’attention défaillante du louveteau durant quelques bien longues secondes. Bien trop longues en réalité. Pourtant, il sait qu’il doit se concentrer et faire attention lorsqu’il est avec quelqu’un, ça lui a été répété un grand nombre de fois.
– Ca fait combien de temps que vous êtes ici ? Enfin, à Paris ? C’était beau la mer, mais ça fait un peu peur aussi, on voit pas jusqu’où ça va et ça bouge beaucoup. Un peu comme si c’était vivant.
Les yeux d’Emilien s’écarquillèrent une fois de plus sous le ton d’Antoine, se demandant s’il était sérieux ou non. Il lui faut quelques instants pour se rendre compte que non et un sourire amusé s’affiche sur son visage, sourire qui se transforme en un petit rire.
– Emilien Blanchard, l’homme qui a laissé le pigeon s’échapper et semer le trouble dans le palais. Son sourire reste plaqué un instant sur son visage, avant qu’il ne reprenne son sérieux. Je trouverais ça dommage aussi.
Pas qu’il ne se soit jamais considéré comme quelqu’un d’important, mais l’idée d’être juste « un nom qui disparait » ne l’enchantait pas plus que ça, en réalité. Ses pensées lui échappent de nouveau, filent vers les quelques personnes qu’il connait et, durant un instant, se demande ce qu’elles penseraient s’il venait à disparaitre totalement de la surface. Pensée ô combien déplaisante qu’il chasse aussi rapidement qu’elle est apparue. Il pose un regard interrogatif sur le jeune homme à ses côtés lorsque celui-ci s’arrête, avant d’afficher un air carrément surpris face à la proposition. Surpris, mais aussi clairement ravi et il acquiesce sans réfléchir.
– Ca me ferait très plaisir ! Et… Une petite hésitation, avant qu’il ne reprenne, vous pourrez me dire ce qu’il y a d’intéressant à voir ici ? Et s’il y a des endroits où je devrais aller ?
Un instant, Emilien se mordilla la lèvre, avant d’afficher un sourire un peu timide.
Mer 26 Mai - 7:41
- La mer…
L’idée laissa l’homme pensif à plus d’un égard. Non seulement à l’égard de l’océan mais aussi à l’égard de la famille. Bien sûr Emilien n’avait aucun moyen de le savoir ni de le réaliser (et Antoine lui-même fut le premier surpris) mais ses pensées dérivèrent vers sa propre mère, toujours au domaine familial et à qui il n’avait pas consacré de temps depuis… très longtemps. Il secoua doucement la tête, se reconcentrant avec un sourire amusé sur ce jeune homme et sa candeur adorable qu’il n’eut aucun mal à imaginer regarder et sentir tout ce qu’il pouvait croiser.
- Si je puis me permettre, au final, il semblerait que vous vivez la vie qui vous plait et c’est bien là le plus important je crois, sourit-il, amusé, puissiez vous continuer encore longtemps et découvrir de nouvelles choses. Peut-être même un jour dompterez-vous votre appréhension et partirez-vous en mer.
Les « peut-être » couvraient beaucoup de chose et n’apportaient aucune garantis réelle bien sûr, mais rien ne pouvait les empêcher de rêver un peu et d’imaginer ce que pourrait être l’avenir en poussant une idée le plus loin possible.
- Emilien Blanchard l’explorateur est un titre qui sonne bien je trouve.
N’avait-on pas trouvé un tout nouveau monde par-delà les mers après tout, il n’y avait pas si longtemps que ça. Tout restait possible.
- Pour ma part je tourne en rond dans Paris depuis quelques mois. Paris semble aussi immense qu’on y arrive et je suis sûr que vous pourrez y découvrir beaucoup de chose.
Il ferma les yeux un instant, décidé à faire plaisir au sourire innocent et véritable de l’homme à ses côtés, tandis qu’il cherchait de quoi satisfaire sa curiosité et lui offrir un endroit où il pourrait se balader, un point de départ pour une visite que lui-même n’avait jamais réellement daigné faire. En témoignait le fait qu’il avait dû attendre d’être tiré par le maréchal pour découvrir quelques échoppes et endroits intéressants mais à côté desquels il serait passé sans sourciller en temps normal.
- Je peux vous conseiller quelques endroits où vous apprécierez prendre un thé ou déguster une pâtisserie. Il me semble d’ailleurs que pas très loin du palais se trouve un parc dans lequel vous pourrez vous balader et qui est très prisé des Parisiens.
Il finit par offrir un pauvre sourire à Emilien, tandis qu’un air presque gêné se dessina sur ses traits.
- Je crains malheureusement de ne pas pouvoir être d’une très grande utilité. Je n’ai pas vraiment l’âme d’un explorateur…
Alerte, pigeon fugueur
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap - La mer…
L’idée laissa l’homme pensif à plus d’un égard. Non seulement à l’égard de l’océan mais aussi à l’égard de la famille. Bien sûr Emilien n’avait aucun moyen de le savoir ni de le réaliser (et Antoine lui-même fut le premier surpris) mais ses pensées dérivèrent vers sa propre mère, toujours au domaine familial et à qui il n’avait pas consacré de temps depuis… très longtemps. Il secoua doucement la tête, se reconcentrant avec un sourire amusé sur ce jeune homme et sa candeur adorable qu’il n’eut aucun mal à imaginer regarder et sentir tout ce qu’il pouvait croiser.
- Si je puis me permettre, au final, il semblerait que vous vivez la vie qui vous plait et c’est bien là le plus important je crois, sourit-il, amusé, puissiez vous continuer encore longtemps et découvrir de nouvelles choses. Peut-être même un jour dompterez-vous votre appréhension et partirez-vous en mer.
Les « peut-être » couvraient beaucoup de chose et n’apportaient aucune garantis réelle bien sûr, mais rien ne pouvait les empêcher de rêver un peu et d’imaginer ce que pourrait être l’avenir en poussant une idée le plus loin possible.
- Emilien Blanchard l’explorateur est un titre qui sonne bien je trouve.
N’avait-on pas trouvé un tout nouveau monde par-delà les mers après tout, il n’y avait pas si longtemps que ça. Tout restait possible.
- Pour ma part je tourne en rond dans Paris depuis quelques mois. Paris semble aussi immense qu’on y arrive et je suis sûr que vous pourrez y découvrir beaucoup de chose.
Il ferma les yeux un instant, décidé à faire plaisir au sourire innocent et véritable de l’homme à ses côtés, tandis qu’il cherchait de quoi satisfaire sa curiosité et lui offrir un endroit où il pourrait se balader, un point de départ pour une visite que lui-même n’avait jamais réellement daigné faire. En témoignait le fait qu’il avait dû attendre d’être tiré par le maréchal pour découvrir quelques échoppes et endroits intéressants mais à côté desquels il serait passé sans sourciller en temps normal.
- Je peux vous conseiller quelques endroits où vous apprécierez prendre un thé ou déguster une pâtisserie. Il me semble d’ailleurs que pas très loin du palais se trouve un parc dans lequel vous pourrez vous balader et qui est très prisé des Parisiens.
Il finit par offrir un pauvre sourire à Emilien, tandis qu’un air presque gêné se dessina sur ses traits.
- Je crains malheureusement de ne pas pouvoir être d’une très grande utilité. Je n’ai pas vraiment l’âme d’un explorateur…
Dim 6 Juin - 22:05
Emilien appréciait réellement la discussion, en particulier l’absence de jugement face à ses réponses bien trop spontanées face à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Mais c’était plus fort que lui, une réaction qu’il ne maitrisait pas réellement. Une réaction qui, de temps en temps, il fallait l’avouer, lui jouait des tours. Mais pas dans l’instant présent. Son sourire s’élargit et il hocha machinalement la tête.
– Vous avez raison, j’aime la vie que je mène. Les yeux de l’Infant brillaient légèrement sous cette espèce de confession, avant qu’il ne laisse filtrer un rire. En revanche, je pense ne pas être assez courageux pour tenter de franchir la mer pour voir ce qui se passe de l’autre côté.
Non, vraiment pas. En revanche, il devait avouer que le titre évoqué par le Vicomte le laissait un peu rêveur. Certes, ça n’était pas le genre de choses qu’il visait mais il ne pouvait nier que c’était une façon plutôt agréable de rester dans l’histoire. Bien plus agréable qu’Emilien le terroriste aux pigeons en tout cas.
– D’où est-ce que vous venez vous ? De Bourgogne ? Vous êtes allés ailleurs aussi ?
Un écho au début de leur conversation, assorti à la curiosité habituelle du jeune homme, avant qu’il n’esquisse une petite grimace en se frottant la tête.
– Navré, je suis peut-être indiscret…
Peut-être, certainement. Ou peut être que ça ne dérangeait pas le gardien des archives. Mais ça, tant qu’il n’en avait pas la certitude, Emilien préférait ne pas en préjuger et puis, le petit silence qui s’installa alors qu’Antoine réfléchissait l’amena à pencher la tête, regardant tout d’abord le jeune homme, puis autour de lui avec toujours la même curiosité. Essayant d’imaginer toutes les choses qui pouvaient bien se produire entre les murs du palais. Ce ne fut qu’au moment où Antoine reprit la parole qu’Emilien reposa les yeux sur lui, l’air à nouveau sérieux alors qu’il enregistrait soigneusement les conseils qui lui étaient offerts. Face à l’expression qui apparut sur le visage du plus vieux les yeux d’Emilien s’écarquillèrent, juste avant qu’un sourire franc n’éclaire son visage.
– Vous pourriez venir avec moi, pour gouter aux pâtisseries !
La proposition était sortie avant même qu’Emilien ne prenne le temps de réfléchir. S’il l’avait fait, peut-être aurait-il un peu plus hésité, ou peut être pas. Probablement que non en réalité. il grimaça un peu, ne perdant son sourire qu’un court instant.
– Enfin, si vous avez envie. Ca pourrait faire… comme une exploration, mais sans trop de risques. Et de toute manière, vous connaitrez toujours la ville mieux que moi actuellement. Un petit sourire et, comme un aveu, il ajouta, le palais est grand, mais je vous avoue que, si je n’avais pas eu le plan j’aurais tourné un certain temps avant de le trouver.
– Vous avez raison, j’aime la vie que je mène. Les yeux de l’Infant brillaient légèrement sous cette espèce de confession, avant qu’il ne laisse filtrer un rire. En revanche, je pense ne pas être assez courageux pour tenter de franchir la mer pour voir ce qui se passe de l’autre côté.
Non, vraiment pas. En revanche, il devait avouer que le titre évoqué par le Vicomte le laissait un peu rêveur. Certes, ça n’était pas le genre de choses qu’il visait mais il ne pouvait nier que c’était une façon plutôt agréable de rester dans l’histoire. Bien plus agréable qu’Emilien le terroriste aux pigeons en tout cas.
– D’où est-ce que vous venez vous ? De Bourgogne ? Vous êtes allés ailleurs aussi ?
Un écho au début de leur conversation, assorti à la curiosité habituelle du jeune homme, avant qu’il n’esquisse une petite grimace en se frottant la tête.
– Navré, je suis peut-être indiscret…
Peut-être, certainement. Ou peut être que ça ne dérangeait pas le gardien des archives. Mais ça, tant qu’il n’en avait pas la certitude, Emilien préférait ne pas en préjuger et puis, le petit silence qui s’installa alors qu’Antoine réfléchissait l’amena à pencher la tête, regardant tout d’abord le jeune homme, puis autour de lui avec toujours la même curiosité. Essayant d’imaginer toutes les choses qui pouvaient bien se produire entre les murs du palais. Ce ne fut qu’au moment où Antoine reprit la parole qu’Emilien reposa les yeux sur lui, l’air à nouveau sérieux alors qu’il enregistrait soigneusement les conseils qui lui étaient offerts. Face à l’expression qui apparut sur le visage du plus vieux les yeux d’Emilien s’écarquillèrent, juste avant qu’un sourire franc n’éclaire son visage.
– Vous pourriez venir avec moi, pour gouter aux pâtisseries !
La proposition était sortie avant même qu’Emilien ne prenne le temps de réfléchir. S’il l’avait fait, peut-être aurait-il un peu plus hésité, ou peut être pas. Probablement que non en réalité. il grimaça un peu, ne perdant son sourire qu’un court instant.
– Enfin, si vous avez envie. Ca pourrait faire… comme une exploration, mais sans trop de risques. Et de toute manière, vous connaitrez toujours la ville mieux que moi actuellement. Un petit sourire et, comme un aveu, il ajouta, le palais est grand, mais je vous avoue que, si je n’avais pas eu le plan j’aurais tourné un certain temps avant de le trouver.
Ven 18 Juin - 19:13
Alerte pigeon fugueur
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap - Vraiment ? Il me semble pourtant que vous avez fait le plus compliqué.
Après tout, c’était le premier pas le plus compliqué. Parvenir à quitter sa maison pour d’autres horizons. Tout comme la première étape lorsque l’on apprenait à nager était de parvenir à faire glisser le premier pied dans l’eau, avant que tout le reste du corps ne suive dans un mouvement presque naturel. Et lorsque l’on parvenait à mettre la tête sous la surface, alors la maîtrise était à portée de main.
- Loin de moi l’idée de vous forcer cependant. Vous aurez l’occasion d’y réfléchir un jour peut-être.
L’adage disait bien qu’il ne fallait jamais dire jamais, après tout. Et si Emilien ne semblait pas le concevoir à l’heure actuelle, peut être une opportunité le ferait monter sur les planches pour un voyage plus long que tous les précédents.
- Oui. De bourgogne, confirma-t-il, mes terres se situent proche de Dijon, la ville la plus « renommée » et la plus proche qui lui était venu en tête, il m’est arrivé de parcourir la Bourgogne elle-même, et Paris bien entendu, mais jamais plus loin.
La meute y vivait là et il n’avait donc aucune réelle envie ni volonté de s’en éloigner. Il était déjà assez difficile de vivre si loin des membres restants, il ne s’imaginait pas aller encore plus loin que la capitale. Mais il se raccrochait à l’idée que ce n’était pas un voyage définitif. Ils étaient voués à revenir dans leurs terres et il était d’ailleurs probable qu’ils s’absentent un temps avant que l’épisode « Paris » ne soit définitivement clôturé.
- Je suis moi-même curieux, c’est un juste retour des choses.
Ils venaient de finir leur petit tour, et lentement mais surement, sans peut être qu’Emilien ne le remarque, le Vicomte commençait à les ramener vers la sortie du palais. Pas par réelle envie de le mettre dehors mais il se doutait qu’Emilien était attendu ailleurs et que le laisser en plan dans un couloir, devant les archives, n’était pas le plus sympathique mouvement qu’il pouvait effectuer.
- Une exploration pâtisserie vous dites ?
L’idée lui arracha un sourire amusé et finalement, un rire bas, tandis qu’il laissait l’euphorie du jeune homme déteindre sur lui. Qu’importe s’ils étaient finalement parvenu à l’entrée de la bâtisse et si les gardes qu’ils croisèrent leurs jetèrent un regard sans rien leur dire…
- Pourquoi pas. Après tout, le premier pas est le plus important.
Le semi aveu que le garçon avait pu se perdre avant de trouver l’endroit l’amusa un peu plus, tandis qu’ils s’arrêtaient sur le parvis.
- Mais pour cela, il faudrait que j’ai un moyen de vous retrouver ? Vous pouvez toujours venir me faire passer un message ici, mais si c’est moi qui doit vous retrouver en ville… ?
Un regard vers la ville qui s'étendait maintenant devant eux.
- Où logez-vous?
Après tout, c’était le premier pas le plus compliqué. Parvenir à quitter sa maison pour d’autres horizons. Tout comme la première étape lorsque l’on apprenait à nager était de parvenir à faire glisser le premier pied dans l’eau, avant que tout le reste du corps ne suive dans un mouvement presque naturel. Et lorsque l’on parvenait à mettre la tête sous la surface, alors la maîtrise était à portée de main.
- Loin de moi l’idée de vous forcer cependant. Vous aurez l’occasion d’y réfléchir un jour peut-être.
L’adage disait bien qu’il ne fallait jamais dire jamais, après tout. Et si Emilien ne semblait pas le concevoir à l’heure actuelle, peut être une opportunité le ferait monter sur les planches pour un voyage plus long que tous les précédents.
- Oui. De bourgogne, confirma-t-il, mes terres se situent proche de Dijon, la ville la plus « renommée » et la plus proche qui lui était venu en tête, il m’est arrivé de parcourir la Bourgogne elle-même, et Paris bien entendu, mais jamais plus loin.
La meute y vivait là et il n’avait donc aucune réelle envie ni volonté de s’en éloigner. Il était déjà assez difficile de vivre si loin des membres restants, il ne s’imaginait pas aller encore plus loin que la capitale. Mais il se raccrochait à l’idée que ce n’était pas un voyage définitif. Ils étaient voués à revenir dans leurs terres et il était d’ailleurs probable qu’ils s’absentent un temps avant que l’épisode « Paris » ne soit définitivement clôturé.
- Je suis moi-même curieux, c’est un juste retour des choses.
Ils venaient de finir leur petit tour, et lentement mais surement, sans peut être qu’Emilien ne le remarque, le Vicomte commençait à les ramener vers la sortie du palais. Pas par réelle envie de le mettre dehors mais il se doutait qu’Emilien était attendu ailleurs et que le laisser en plan dans un couloir, devant les archives, n’était pas le plus sympathique mouvement qu’il pouvait effectuer.
- Une exploration pâtisserie vous dites ?
L’idée lui arracha un sourire amusé et finalement, un rire bas, tandis qu’il laissait l’euphorie du jeune homme déteindre sur lui. Qu’importe s’ils étaient finalement parvenu à l’entrée de la bâtisse et si les gardes qu’ils croisèrent leurs jetèrent un regard sans rien leur dire…
- Pourquoi pas. Après tout, le premier pas est le plus important.
Le semi aveu que le garçon avait pu se perdre avant de trouver l’endroit l’amusa un peu plus, tandis qu’ils s’arrêtaient sur le parvis.
- Mais pour cela, il faudrait que j’ai un moyen de vous retrouver ? Vous pouvez toujours venir me faire passer un message ici, mais si c’est moi qui doit vous retrouver en ville… ?
Un regard vers la ville qui s'étendait maintenant devant eux.
- Où logez-vous?
Dim 27 Juin - 20:15
Les réponses que lui apporte Antoine le laisse un peu perplexe. Elles mériteraient certainement qu’il s’y arrête un peu, qu’il prenne le temps d’y réfléchir correctement. Mais pour le moment c’est un peu trop lui demander, il commence, doucement mais surement, à regarder de nouveau autour de lui, chaque petit détail attire son attention. Malgré tout, il posa de nouveau les yeux sur Antoine, un instant, tout en lui offrant un léger sourire.
– Probablement oui. Et puis, j’ai toute la vie devant moi pour décider ce que je veux en faire.
Toute la vie oui, et dieu sait que celle des infants est plus longue que celle des humains. Il avait largement le temps de revoir son avis sur la mer et sur l’eau en général. Ou de se conforter dans son idée, c’était là aussi une possibilité envisageable. Pour le moment, en tout cas, Emilien ne se posait pas la question. Il apprécia de voir le sourire du brun et encore plus le rire qui suivit et en guise de réponse il hocha la tête vigoureusement.
– Une exploration pâtisserie oui !
Emilien s’arrêta finalement lorsqu’ils arrivèrent à la sortie, jetant juste un coup d’œil en arrière.
– Je ne sais pas écrire, alors faire passer un message c’est un peu compliqué. Et je doute que les gardes acceptent de jouer les messagers.
Emilien resta pensif un instant, son regard passant du jeune homme aux gardes, puis à la ville, avant que finalement il ne hausse légèrement les épaules.
– Je loge actuellement dans une auberge, dans le centre-ville.
Emilien eut besoin de quelques secondes pour se souvenir du nom du lieu en question et le donner au gardien des archives, puis, il pencha la tête avant de s’incliner légèrement.
– Je vous remercie d’avoir perdu un peu de votre temps pour me faire visiter… Et de m’avoir raccompagné jusqu’à la sortie. Je ne vais pas abuser de votre temps davantage.
Emilien offrit un nouveau sourire au jeune homme, avant de finalement s’éloigner pour récupérer sa mule et ses cages.
– Probablement oui. Et puis, j’ai toute la vie devant moi pour décider ce que je veux en faire.
Toute la vie oui, et dieu sait que celle des infants est plus longue que celle des humains. Il avait largement le temps de revoir son avis sur la mer et sur l’eau en général. Ou de se conforter dans son idée, c’était là aussi une possibilité envisageable. Pour le moment, en tout cas, Emilien ne se posait pas la question. Il apprécia de voir le sourire du brun et encore plus le rire qui suivit et en guise de réponse il hocha la tête vigoureusement.
– Une exploration pâtisserie oui !
Emilien s’arrêta finalement lorsqu’ils arrivèrent à la sortie, jetant juste un coup d’œil en arrière.
– Je ne sais pas écrire, alors faire passer un message c’est un peu compliqué. Et je doute que les gardes acceptent de jouer les messagers.
Emilien resta pensif un instant, son regard passant du jeune homme aux gardes, puis à la ville, avant que finalement il ne hausse légèrement les épaules.
– Je loge actuellement dans une auberge, dans le centre-ville.
Emilien eut besoin de quelques secondes pour se souvenir du nom du lieu en question et le donner au gardien des archives, puis, il pencha la tête avant de s’incliner légèrement.
– Je vous remercie d’avoir perdu un peu de votre temps pour me faire visiter… Et de m’avoir raccompagné jusqu’à la sortie. Je ne vais pas abuser de votre temps davantage.
Emilien offrit un nouveau sourire au jeune homme, avant de finalement s’éloigner pour récupérer sa mule et ses cages.