Antoine a toujours été un enfant responsable, sage, prudent. Il est ce qu’on appelle communément la « voix de la raison ». Ce sont ces traits de caractères qui lui ont valu d’occuper la place qu’il a encore aujourd’hui et il ignore royalement les murmures affirmant que son air est beaucoup trop sérieux et fermé pour quelqu’un de son âge.

C’est que comme beaucoup en ce bas monde, il a des responsabilités et pas des moindres. Il aide Gabriel à gérer et s’occuper des affaires de la meute mais il aide aussi ce dernier dans ses affaires personnelles. Littéralement. Beaucoup diraient qu’il est honteux pour un homme de sa position de se retrouver plus ou moins délégué à être le majordome personnel du marquis. Pourtant Antoine ne s’est à ce jour jamais plaint. Au contraire : il en est fier. Ses derniers temps, il s’est montré particulièrement inquiet des élans destructeurs et dépressifs de son alpha.
D’ailleurs beaucoup se sont laissé avoir par ce duo improbable. Antoine a conscience de la portée de son influence et des conséquences dont il ose abuser parfois peut-être de manière quelque peu mesquine, mais qui sont légitimes à son sens. Prenez-le de haut ou insultez-le, et il y a de fortes chances que le Marquis de Sercey intervienne en votre défaveur à la première occasion. Beaucoup ont ainsi vu des requêtes ou des relations refusées ou terminées prématurément, simplement pour avoir tenté de porter préjudice à Antoine ou aux Saulx de manière générale. Est-ce que Gabriel a conscience de ça ? Antoine se contentera d’un sourire si vous lui posez la question.

Alors que dire d’autre ? Antoine n’est pas proche de Gabriel pour rien. Il partage son amour de la justice et du travail ainsi qu’un certain entêtement lorsqu’il considère qu’il a raison ou qu’il fait la bonne action. Et pour cela il s’appuie sur des faits rationnels et concrets. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas être impulsif, simplement qu’il va privilégier les mots et les plaidoiries censées s’il en a l’occasion quitte à revoir ses positions. C’est donc aussi un excellent diplomate.
Pour autant, s’il est loyal à la couronne, il le sera davantage à sa meute qu’il continue de soutenir envers et contre tous. C’est donc toujours dans les intérêts de celle-ci qu’il agira et s’il est épris de justice, il n’est pas non plus contre agir en coulisse en utilisant des méthodes peu… Orthodoxes, pour s’assurer que ce qui doit être fait, sera fait et dans les temps. La ponctualité pour Antoine est importante. Et avant que vous ne le demandiez, non. Il n’a nulle intention de comploter pour renverser qui que ce soit. Sa place, une fois de plus, lui convient parfaitement.


D’accord, mais du côté personnel, les choses sont peut-être un peu différentes. Antoine a laissé beaucoup de poils et beaucoup d’être chers dans les querelles souterraines, il porte lui aussi ce fardeau de tristesse et de désillusion sur les épaules. Son regard reste hanté lui aussi par les morts et les disparitions. C’est un des rares sujets qui le fera se fermer comme une huître, voir devenir agressif si vous continuez d’insister envers et contre tout.
Pourtant, ironiquement, Antoine a choisi de survivre en s’ouvrant aux autres. Si vous cherchez quelqu’un pour faire une bêtise ou prendre un peu de bon temps, il offrira volontiers sa compagnie, quitte à le regretter le lendemain lorsqu’il ira travailler avec une gueule de bois qui lui fera regretter d’avoir découvert l’alcool.  Il est facile de le faire sourire ou rire, étant plutôt bon public aux blagues, mêmes les moins fines. Il semble profiter de la vie autant que possible. Après tout, qui sait de quoi serait fait demain ? Le Vicomte est aussi plus prompt à la discussion, aux rencontres, à tout ce qui peut lui permettre de fuir temporairement ses souvenirs, ses peurs et ses cauchemars. Il vous offrira volontiers un sourire et une conversation amicale et si vous avez besoin d’aide, courir dans ses jupons n’est probablement pas l’idée la plus stupide qui pourrait vous passer par la tête.




Aussi loin qu’il s’en souvienne, la vie d’Antoine a toujours tourné autour de Gabriel de Sercey. Même indirectement.

« Rappelle-toi Antoine, pour ta propre sécurité, tu dois te faire les bons amis. »

Né dans la famille des Saulx, Antoine a hérité à sa naissance du titre de futur Vicomte. Un titre de Haute Noblesse, mais qui n’offrait qu’un certain poids dans la société. Alors les parents du garçon eurent une idée. Puisqu’une meute voisine et avec laquelle ils entretenaient de bonnes relations venait, elle aussi, d’accueillir un nouveau membre, pourquoi ne pas faire en sorte que les deux louveteaux tissent des liens d’amitié. Liens qui seront utiles plus tard. C’est ainsi que fut scellé son destin.
Pourtant ce ne fut pas simple, oh non. Parce qu’Antoine en avait plein la tête de ce gosse dont on lui martelait le nom et l’existence, et du combien il devait être gentil et poli avec lui et ne surtout pas le froisser ou faire quoi que ce soit pour lui déplaire, alors qu’il ne l’avait jamais rencontré. Et quand bien même ce fut enfin chose faite, il ne comprit pas vraiment pourquoi il devait prendre des pincettes avec cet idiot qui restait dans les jupons de sa mère et se contentait de le regarder avec ses grands yeux bleus qui semblaient menacer de pleurer à chaque instant qui passait.
Pourtant lui aussi était un fils obéissant et il écouta sa mère. Il fut poli. Il fut gentil. Il ne dit rien lorsqu’il vit Gabriel ne pas voir des choses pourtant évidentes, ou faire des erreurs plus grosses que lui. Etrangement, le sourire du garçonnet disparut très vite en une étrange moue mal à l’aise ce qui finit d’agacer le jeune Vicomte. Après un mois de ce cirque, et malgré toutes les recommandations de Maman Saulx, Antoine entra en conflit ouvert avec le jeune de Sercey, conflit qui se termina par une bagarre entre les deux. Les adultes eurent bien du mal à les séparer et le garçon se souvient encore nettement du savon monumental qu’il reçut derrière. Il se souvient encore aussi de la défaite cuisante que lui offrit Gabriel cet après-midi-là.

De manière tout à fait incroyable, Antoine changea d’avis sur Gabriel ce jour-là. Lorsqu’ils se revirent peu de temps après, le petit garçon ne semblait plus sur le point de pleurer, il le défiait ouvertement du regard, prêt à lui sauter une nouvelle fois à la gorge s’il faisait le moindre pas de travers. Ça, ça lui plut. Tout autant que la proposition de Gabriel de venir s’entrainer avec lui sous les instructions de feu Hector de Sercey, parce que vraiment « t’es trop nul à la bagarre ».  C’est ainsi que leur amitié débuta pour le plus grand malheur des adultes les entourant.
Car des bêtises ils en firent ensemble. Oh oui. De la simple blague consistant à faire peur aux domestiques, à l’idée de faire le mur pour aller en ville sans se soucier de l’inquiétude des proches, de jouer à cache-cache avec les deux petites louves et paniquer parce qu’elles étaient extrêmement douées à ce jeu, jusqu’à revenir d’un entrainement avec des blessures parce qu’ils avaient eu la brillante idée d’emprunter des armes réelles et de se laisser panser avec un grand sourire complice. Oh que ses parents furent enchantés de les voir si proches et lui si content d’avoir l’approbation de ses parents.

« - Vous me devez un verre Gabriel.
- Hey, j’ai déjà dit que j’étais désolé d’avoir oublié ma bourse. »

C’est donc tout naturellement qu’à 17 ans, il fut catapulté avec Gabriel à la cour. Et si son ami préféra s’épanouir dans le côté militaire et les romances, lui se retrouva confronté à la cour. Il y apprit et comprit beaucoup de choses. Les projets de ses parents, la raison de leur insistance quant à l’amitié du marquis, ce que ladite amitié pouvait lui apporter à Paris et contre quoi il pouvait le protéger.  Il craqua un soir, après avoir ouvertement utilisé l’image de Gabriel pour obtenir ce qu’il désirait, et lorsqu’il l’avoua à ce dernier, non seulement le marquis ne lui en tint pas rigueur mais l’encouragea à continuer s’il l’estimait nécessaire. Touché, leurs liens n’en furent que resserrés lorsqu’il dût soutenir le jeune de Sercey qui venait de subir sa première peine de cœur. Et soutenir il le fit, quitte à prendre une partie du blâme lorsque Hector leur tomba dessus pour reprocher à son fils de s’être laissé berner.

Et puis il y eut la guerre. Guerre qui n’épargna personne. Petit à petit les regards changèrent, le cœur se mit à saigner au gré des pertes, chaque disparition causant une nouvelle lacération dans l’esprit des loups survivants. Encore aujourd’hui, Antoine est capable de nommer chaque perte subie par la meute et parfois les larmes sont trop difficiles à retenir.
La déchéance commença véritablement lorsque le couple alpha fut tué. Le Vicomte se souvient encore des sanglots déchirant des enfants du couple, et du regard vide que Gabriel lui a jeté avant de littéralement s’effondrer dans ses bras. Il fit ce qu’il put pour soutenir les trois de Sercey restants malgré sa propre douleur et il s’inquiéta de l’étincelle qui s’alluma chez eux pour ne plus jamais s’éteindre, celle d’une profonde haine que rien ne semblait pouvoir éteindre avant qu’elle n’eût finit de tout consumer.

Il tenta de trouver refuge et conseils auprès de ses parents. Mais ce qu’il reçut fut pire que tout ce qu’il avait pu imaginer. Ses parents ne compatirent pas non. Ils montrèrent leur mécontentement quant au fait qu’il avait préféré soutenir Gabriel que de profiter de l’occasion pour monter en grade. Il ne comprit pas. Pas sur le coup. Ce fut lorsque les guerres intestines à la meute se firent moins discrètes qu’il réalisa finalement ce qui se jouait. La place d’Alpha était libre et c’était un privilège convoité par beaucoup et défendu crocs et griffes par la descendance.

«  Mais que fais-tu Antoine ? Aurais-tu oublié où va ton allégeance ? »

Son père en faisait partie. Son père défia ouvertement Gabriel, pensant utiliser son âge et son expérience comme arme suffisante pour prendre le pouvoir. Il fut remis à sa place par un déchainement de violence et de colère. Au milieu de cette guerre inutile, il lui fut demandé de faire un choix. Son ami de toujours ou sa propre famille. Et s’il aimait sa famille, alors il devait leur permettre de prendre la tête de la meute en éliminant la seule menace potentielle.
Ce soir-là, il pénétra dans le bureau du jeune Marquis, une dague à la lame d’argent offerte par sa mère à la main. Il se souvenait que trop bien de la figure écroulée sur le dit bureau, semblant si petit dans l’immensité de la pièce, recroquevillé sur lui-même et la tête dans les bras, une bouteille entamée et un verre oublié dans un coin. Gabriel n’avait relevé la tête que lorsqu’Antoine fut à hauteur du bureau. Un regard perçant mais neutre, même lorsqu’il aperçut l’arme. Sa main avait tremblé et il s’était écroulé à son tour sur le fauteuil face au marquis. Il était celui qui s’était effondré ce soir-là, qui avait pleuré jusqu’à s’endormir, bercé par la voix douce de son ami de toujours qui lui assurait que tout allait bien et qu’il allait s’occuper de tout. Que ce n’était pas grave, et qu’il n’avait pas à faire ce choix. Le verre d’alcool qui lui fut offert et qu’il engloutit ne lui sembla jamais plus doux.

« Restez en dehors de ça, d’accord ? Faites-moi confiance, je... Je trouverai une solution »
Il le fut pourtant malgré lui. Oh oui, ce soir-là son choix fut fait. Et il fut également définitif.

1550. Il perdit son père dans une attaque. La déchirure fut importante certes, mais il ne se souvient pas avoir réagi à l’extrême. C’était simplement un autre membre de la meute qui partait. Si sa mère revint vers lui avec un sourire et des gentillesses, il la renvoya vite au domaine de Saulx pour qu’elle s’occupe de gérer le domaine. Lui prit sa place aux côtés du nouvel alpha, secondant ses décisions et lui apportant toutes les lumières qu’il pouvait quant à ses projets.
Ce ne fut pas glorieux au début, bien entendu. Ils étaient jeunes, ils faisaient des erreurs. Gabriel voulait aller trop vite, trop tôt et se laissait aveugler par sa colère. Il fit tampon plus d’une fois, modifia quelques détails à la dernière seconde, avança les arguments de certains membres parce qu’il savait qu’il serait écouté. En ultime recours, Il collait des baffes à l’arrière du crâne de l’alpha qui répondait d’un grognement.

Et puis il y eut ce drame. Marie de Sercey périt à son tour. C’est lui qui conseilla à Gabriel de se retirer et d’aller voir ailleurs pour se changer les idées. Ce fut lui qui *ordonna* sa mise en retrait tandis qu’il reprenait les opérations avec l’aide de Diane, la sœur survivante.
Diane… Diane ce fut quelque chose. Ce petit bout de femme exprimait sa colère de façon froide et méthodique. Elle désirait quelque chose, elle l’avait. Si quelqu’un n’était pas d’accord, elle prouvait rapidement qu’en tant que digne de Sercey, elle avait eu droit à son éducation militaire tout comme son frère. Oh qu’ils avaient passé du temps tous les deux dans ce bureau. A relire les missives, les comptes rendus, les rapports, à consulter les cartes, les stratégies, leurs plans d’action. A faire valider leurs hypothèses, à discuter de possibles problèmes et de leurs solutions. Mais ils parlèrent bientôt aussi de leurs vies, de leurs familles, de leurs projets. Leurs envies, leurs peurs, leurs cauchemars. Ils riaient des mésaventures de la meute et des quelques moments de joies qu’ils parvenaient à grappiller ici et là.
Il ne sut trop comment il se retrouva à l’embrasser à perdre haleine, là, contre ce même bureau. Diane lui rendit son affection par il ne sut quel miracle et les deux formèrent une union cette journée-là. Discrète et timide mais bien réelle. Il mentirait s’il disait ne pas avoir craint la réaction de l’aîné, surtout lorsque l’idée lui vint qu’il ferait les choses bien et demanderait la main de la demoiselle à son frère. Il mentirait aussi s’il disait que son cœur n’avait pas raté un battement lorsque le dit frère les surprit un jour en pleines embrassades. Ciel, il ne sut trop s’il devait disparaitre sous terre de gêne ou plaider pour sa vie, là, tout de suite. Diane s’était longtemps moquée de lui à ce sujet d’ailleurs, gentiment. Pourtant Gabriel l’avait très bien pris. Vraiment bien, lui tapant sur le dos en leur souhaitant le meilleur.
Il avait retardé la demande en mariage pourtant. Ce n’était jamais le bon moment entre les attaques, les défenses et les autres soucis de la meute. Il n’y avait pas non plus de sentiment d’urgence, le mariage étant plus symbolique que réellement nécessaire. Pourtant il se décida finalement en un beau jour d’été. La discussion fut rapidement interrompue par un messager catastrophé leur indiquant qu’un incendie avait été déclaré au domaine.

Ils étaient arrivés trop tard. Malgré leurs essais (et les brûlures sur leurs corps en étaient témoins) ils ne parvinrent à sauver la dame et la jeune héritière de Sercey qui périrent. Il crut qu’il perdrait Gabriel ce jour-là, mais l’alpha refusa de se laisser couler et Antoine ne put que l’encourager. Sa demande en mariage fut oubliée, et les affrontements recommencèrent de plus belles. Ils chassèrent bon nombre de vampires ainsi, sous la direction d’un alpha plus remonté que jamais. La meute était unie sous cette bannière et c’est d’un seul homme qu’elle fondait sur les proies qu’elle dénichait.

1560 – La roue tourne une nouvelle fois pour eux. Sans doute dans leur propre désir de vengeance, les Vampires ont organisé un guet-apens dans lequel la meute tomba. Dans laquelle l’alpha et sa sœur tombèrent. Le reste de la meute accourus aussitôt dès qu’elle fut prévenue du drame qui se jouait là.
Antoine fut celui qui trouva Diane, mortellement blessée. Malgré les blessures, malgré l’argent planté dans son corps et l’odeur du sang étouffante, elle lui avait sourit en lui demandant de prendre soin de la meute avant de s’excuser de s’éteindre dans ses bras. Il restera tétanisé sur place et pour être tout à fait honnête, il n’a que très peu de souvenir de la suite des évènements. Il se souvient de hurlements, de cris, de bagarres. Il se souvient s’être battu pour ne pas lâcher le corps de Diane et il se souvient aussi d’être resté au chevet de Gabriel, agissant par automatisme tandis qu'il s'occupait de ses blessures. L’alpha lui proposa de disparaitre, et il ne put qu’approuver. Diane reste aujourd'hui un sujet que les deux hommes ont du mal à aborder. Le seul.

«  Je suis désolé Antoine. Je suis si désolé. »

Ironiquement… là où ces événements auraient certainement poussé les âmes à se séparer, ne serait-ce que pour trouver le repos, ces deux loups-là ont décidé de se coller pour s’empêcher de s’écrouler mutuellement. Il sait que Gabriel ne lui a jamais reproché quoi que ce soit, tout comme lui reste persuadé que l’alpha n’a toujours agi que dans leurs meilleurs intérêts. Ce qui était un devoir était aussi devenu avec le temps une question de survie.
Se battre gentiment entre eux, s’imposer une routine et une manière de faire qui exclue les blessures et tout ce qui pourrait les blesser davantage. Il a été retenu à chaque fois que la pression menaçait de lui faire poser genou à terre et il usait de tout son poids pour maintenir Gabriel debout par tous les moyens possibles. La fin de la guerre a été un soulagement pour Antoine, parce qu’elle signifiait que les pertes étaient terminées. Certes il ne retrouverait jamais les vies perdues mais ils pouvaient désormais empêcher que de nouvelles ne soient prises inutilement. C’est ce qu’il essaya de faire comprendre à l’alpha, mais si de Sercey l’écoutait toujours, il ne montrait aucun changement d’attitude juste une lasse résignation.

Alors Antoine s’énerva. Contre toute attente, il colla son pied au derrière de Gabriel avant de lui mettre sous le nez une missive qu’il venait de recevoir.
Réponse d’un courrier qu’il avait envoyé plus tôt, dans lequel il demandait à pouvoir faire intégrer le jeune marquis récemment en poste à l’armée pour sa formation. Il n’aima pas le regard dangereux que lui opposa l’alpha dans un premier temps et auquel il répondit d’un tirage de langue dans les règles. La semaine qui suivit, Gabriel s’en allait et Antoine le regardait s’en aller avec une certaine fierté.

Si ça n’avait été pour la missive qu’il reçut quelques mois plus tard, lui demandant de faire ses propres affaires et de le rejoindre. Parce qu’il avait besoin de lui là-haut.
Est-ce qu’il avait le choix ? Non. Bah. Il supposait que c’était de bonne guerre.

« Si vous pensiez sincèrement échapper à vos corvées vous vous trompez mon ami. Ramenez-vous, je vous dois toujours un verre. »