Jeu 18 Mar - 8:07
De qui diantre Eidolon pourrait-il recevoir du courrier ? Probablement de chorales qui cherchent une voix en plus, ou de religieux soucieux de l'entendre chanter pour la gloire du Très Haut...
Pour le reste, il est presque certain que personne ne lui écrira, il faudrait pour le faire avoir connaissance de sa présence dans ce manoir presque en ruines qu'il peine à entretenir, faute d'argent certes vu son état, mais surtout d'envie... A quoi bon puisqu'il y est seul avec le Dormeur, et que celui-ci... dort.
Ce texte tracé, pour quoi, pour qui, il se signe avec ferveur... Oui, fasse le Très Haut que plus jamais les guerres et la rage ne tuent plus d'innocents... Est-ce raisonnable comme voeu, certainement non.
Reniflant l'air par le soupirail qui barre la "chambre cachée" il réalise qu'il a faim... de cette faim-là...
"Seigneur, pardonne-moi, laisse-moi accorder ta miséricorde à un misérable ou un vagabond qui sur cette terre souffre plus qu'il ne devrait..."
Jetant un coup d'oeil au Dormeur, Eidolon se lève et part troquer sa blanche tenue pour une tenue plus sombre... La chasse doit commencer, l'odeur chaude du sang indique que celui qui erre dehors est blessé, et celle de la crasse et de la misère que ce sera charité que d'abréger sa pauvre existence. Du moins, s'il trépasse, mais ne vaut-il pas mieux trépasser que souffrir ?
Pour le reste, il est presque certain que personne ne lui écrira, il faudrait pour le faire avoir connaissance de sa présence dans ce manoir presque en ruines qu'il peine à entretenir, faute d'argent certes vu son état, mais surtout d'envie... A quoi bon puisqu'il y est seul avec le Dormeur, et que celui-ci... dort.
Chère Mère
Que ne puis-je vous dire comme votre douce présence me manque... Même silencieuse, je vous sentais à mes côtés, aimante, pleine de vie et d'espoir, patiente...
Lorsque nous le regardions, debout l'un et l'autre à guetter un simple mouvement de sourcils, je pouvais en vous entendre l'amour que vous lui portiez, et que par ricochet vous me portiez, à moi qui ne suis qu'une pâle copie de l'original...
J'aurais tant voulu avoir le pouvoir de vous retenir et de vous offrir à lui telle que vous étiez lorsque je me vis enfin "homme fait", mon heureuse enfance terminée, grâce à vous...
Las... Point ne s'est fait. Je ne pourrais que lui raconter combien vous l'avez veillé et avec quelle ferveur vous l'avez protégé. Je vous promets que nul jamais ne touchera un de ses cheveux sans risquer mon ire et ma lame... Il est le seul pour lequel je donnerais ma vie puisque je ne vous ai plus...
Par Dieu, je vous donnerai une descendance que du Paradis où vous êtes assûrement vous verrez grandir, aussi libre et comblée que je l'ai été...
Fasse Notre Seigneur que jamais ils ne croisent les guerres et la haine...
Fasse que ce monde enfin permette à tous de vivre en harmonie, dénué d'envie, de haine, voyez-vous ma mère, je divague...
. Votre dévoué Eidolon
Que ne puis-je vous dire comme votre douce présence me manque... Même silencieuse, je vous sentais à mes côtés, aimante, pleine de vie et d'espoir, patiente...
Lorsque nous le regardions, debout l'un et l'autre à guetter un simple mouvement de sourcils, je pouvais en vous entendre l'amour que vous lui portiez, et que par ricochet vous me portiez, à moi qui ne suis qu'une pâle copie de l'original...
J'aurais tant voulu avoir le pouvoir de vous retenir et de vous offrir à lui telle que vous étiez lorsque je me vis enfin "homme fait", mon heureuse enfance terminée, grâce à vous...
Las... Point ne s'est fait. Je ne pourrais que lui raconter combien vous l'avez veillé et avec quelle ferveur vous l'avez protégé. Je vous promets que nul jamais ne touchera un de ses cheveux sans risquer mon ire et ma lame... Il est le seul pour lequel je donnerais ma vie puisque je ne vous ai plus...
Par Dieu, je vous donnerai une descendance que du Paradis où vous êtes assûrement vous verrez grandir, aussi libre et comblée que je l'ai été...
Fasse Notre Seigneur que jamais ils ne croisent les guerres et la haine...
Fasse que ce monde enfin permette à tous de vivre en harmonie, dénué d'envie, de haine, voyez-vous ma mère, je divague...
. Votre dévoué Eidolon
Ce texte tracé, pour quoi, pour qui, il se signe avec ferveur... Oui, fasse le Très Haut que plus jamais les guerres et la rage ne tuent plus d'innocents... Est-ce raisonnable comme voeu, certainement non.
Reniflant l'air par le soupirail qui barre la "chambre cachée" il réalise qu'il a faim... de cette faim-là...
"Seigneur, pardonne-moi, laisse-moi accorder ta miséricorde à un misérable ou un vagabond qui sur cette terre souffre plus qu'il ne devrait..."
Jetant un coup d'oeil au Dormeur, Eidolon se lève et part troquer sa blanche tenue pour une tenue plus sombre... La chasse doit commencer, l'odeur chaude du sang indique que celui qui erre dehors est blessé, et celle de la crasse et de la misère que ce sera charité que d'abréger sa pauvre existence. Du moins, s'il trépasse, mais ne vaut-il pas mieux trépasser que souffrir ?
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