Sam 21 Aoû - 18:14
Voulez-vous
Il n’était pas forcément aisé de se déplacer dans Paris lorsque l’on était une prostituée, encore moins lorsque la nuit avait envahi le ciel et que l’on était une femme seule dans les ruelles les moins fréquentées. Oh elle savait parfaitement ce qu’elle faisait ici. Avait aussi pris le soin de camoufler autant que possible ce qui attirait d’habitude l’attention des autres. Sa longue chevelure et son visage étaient dissimulés sous une cape longue et contrairement à ses habitudes, elle portait une robe simple et noire. Ha oui, il y avait bien cette chaîne d’or nouée autour de sa taille, seul indice trahissant son travail et sa condition.
Peut être était ce ceci qui l’avait trahie ? la lune avait fait scintiller l’accessoire et attiré l’éclat des deux hommes qui la suivaient désormais depuis un petit moment. Silencieux s’il en était et si Lorelei avait passé depuis longtemps le temps où cette réalisation l’aurait poussé à trouver refuge dans le premier sanctuaire venu, elle restait agacée de ces personnes insistantes.
C’est qu’elle avait à faire voyez-vous. Et cela faisait maintenant quelques minutes qu’elle tournait en rond sur un rendez-vous qui, de toute évidence, ne viendrait désormais plus, ayant flairé qu’elle n’était pas seule contre sa volonté. Ce qui lui aurait sans doute permis de pouvoir étancher sa soif.
Si encore ses poursuivants n’étaient pas deux… Elle aurait probablement jeté son dévolu sur eux mais le groupe jouait contre elle et elle ne prendrait pas un tel risque. Aussi essayait-elle de les perdre, sans succès jusqu’à présent. Elle finit par en avoir assez. Bifurqua. Elle avait déjà passé suffisamment de temps loin de son domaine et des lumières artificielles et la maison close lui manquait déjà.
Alors elle inspira, releva la main tandis que ses pas s’accéléraient et qu’elle quittait les ruelles pour retrouver l’artère principale, en direction des quartiers « biens », si on pouvait appeler ça comme ça. Trouver une stature haute, imposante, aux muscles laissant supposer la capacité de la protéger. S’essouffler, ou du moins faire mine de… Tandis qu’elle se précipite pour la rejoindre.
- Je vous en prie…
Elle pourrait presque être fière du ton chevrotant et apeuré qu’elle était parvenue à produire. Ha non attendait, elle l’était totalement. La seule chose qu’elle n’avait définitivement pas feint était la légère surprise à constater qu’elle avait demandé de l’aide à une autre femme. Mais en soi, qu’importe. Tout comme elle se moquerait probablement du regard désapprobateur qu’elle aurait à la seconde où sa sauveuse du jour comprendrait qui elle est. Ou plutôt ce qu’elle était. Pas que ça l’empêcherait de rester à côté.
- Ces hommes… je…
Elle ne daigna pas tourner la tête pour observer ses poursuivants qui hésitaient, en arrière. Une proie qui n’était plus seule, c’était une situation plus compliquée. Ha ! Pris à leur propre jeu !
- Aidez-moi.
Peut être était ce ceci qui l’avait trahie ? la lune avait fait scintiller l’accessoire et attiré l’éclat des deux hommes qui la suivaient désormais depuis un petit moment. Silencieux s’il en était et si Lorelei avait passé depuis longtemps le temps où cette réalisation l’aurait poussé à trouver refuge dans le premier sanctuaire venu, elle restait agacée de ces personnes insistantes.
C’est qu’elle avait à faire voyez-vous. Et cela faisait maintenant quelques minutes qu’elle tournait en rond sur un rendez-vous qui, de toute évidence, ne viendrait désormais plus, ayant flairé qu’elle n’était pas seule contre sa volonté. Ce qui lui aurait sans doute permis de pouvoir étancher sa soif.
Si encore ses poursuivants n’étaient pas deux… Elle aurait probablement jeté son dévolu sur eux mais le groupe jouait contre elle et elle ne prendrait pas un tel risque. Aussi essayait-elle de les perdre, sans succès jusqu’à présent. Elle finit par en avoir assez. Bifurqua. Elle avait déjà passé suffisamment de temps loin de son domaine et des lumières artificielles et la maison close lui manquait déjà.
Alors elle inspira, releva la main tandis que ses pas s’accéléraient et qu’elle quittait les ruelles pour retrouver l’artère principale, en direction des quartiers « biens », si on pouvait appeler ça comme ça. Trouver une stature haute, imposante, aux muscles laissant supposer la capacité de la protéger. S’essouffler, ou du moins faire mine de… Tandis qu’elle se précipite pour la rejoindre.
- Je vous en prie…
Elle pourrait presque être fière du ton chevrotant et apeuré qu’elle était parvenue à produire. Ha non attendait, elle l’était totalement. La seule chose qu’elle n’avait définitivement pas feint était la légère surprise à constater qu’elle avait demandé de l’aide à une autre femme. Mais en soi, qu’importe. Tout comme elle se moquerait probablement du regard désapprobateur qu’elle aurait à la seconde où sa sauveuse du jour comprendrait qui elle est. Ou plutôt ce qu’elle était. Pas que ça l’empêcherait de rester à côté.
- Ces hommes… je…
Elle ne daigna pas tourner la tête pour observer ses poursuivants qui hésitaient, en arrière. Une proie qui n’était plus seule, c’était une situation plus compliquée. Ha ! Pris à leur propre jeu !
- Aidez-moi.
Sam 4 Sep - 16:08
tw : homophobie internalisée
Même les lumières de Paris n'avaient de quoi adoucir l'âme d'une cynique comme Hildegard. La milicienne avait toujours détesté la capitale et ce, avant même d'apprendre à la connaître. Par simple question de principe, parce que ce n'était pas chez elle Paris et que ça ne le serait jamais. Trop de bâtiments qui s'entassaient sur des gens encore plus tassés les uns sur les autres au point de former cette masse d'odeurs, de sons cauchemardesque et grossière puisque l'humain avait laissé la place aux constructions de pierre et de bois et qu'ici une personne n'était jamais quelqu'un : à peine une silhouette anonyme au milieu d'une foule trop nombreuse, trop excitée et jamais paisible. Et puis, il était également question de fierté parce qu'une fille fière de la montagne ne saurait ployer devant la vanité toute poisseuse de cette grande ville aussi remplie de vices que de merveilles. Et peu importait que la Milice ait établi son QG dans la capitale, Hildegard ne voyait pas pourquoi le quartier central valait mieux que sa petite branche perdue dans son abbaye de campagne.
Autant dire qu'elle n'était dès lors pas ravie de se trouver sur Paris qui, depuis l'incident avec Alaric ,lui semblait encore plus terne et encore plus irritante qu'au printemps. Au moins, maigre consolation, pouvait-elle librement aller et venir la nuit en tenue d'homme tête nue parce que dans l'obscurité de la ville immense elle pouvait encore passer inaperçue et ne pas avoir à se justifier à chaque coin de rue à condition de faire profil bas. C'était déjà ça de gagné.
Seulement, cette nuit-là, Dieu avait décidé qu'il n'était pas tout à fait question de rester discret.
À l'interstice d'une ruelle d'un quartier peu fréquenté, elle ne manqua pas de repérer la silhouette chétive et très probablement féminine qui déambulait dans sa direction d'un pas pressé, comme cherchant à fuir quelque chose. Sans doute les ombres imposantes de deux autres passants aux allures peu commodes. Une scène ordinaire pour une cité grouillant de malfrats et d'autres malappris. Hildegard s'apprêtait déjà à tourner les talons pour ignorer la suite qu'elle fut prise à partie malgré elle :
▬ Je vous en prie. Fut-elle interpelée d'une toute petite voix qui présageait sans mal la suite de la requête. Aidez-moi.
La milicienne baissa les yeux le visage refrogné parce qu'évidemment mécontente qu'on vienne la déranger en pleine patrouille quand son regard croisa celui de l'inconnue. Contre toute attente, son coeur rata un battement comme si on venait de la frapper en pleine poitrine. Seigneur qu'elle était belle.
Aussitôt, Hildegard sentit monter tout une pléthore de sentiments contraires alors qu'elle resta un instant hébétée : de la honte de rougir face au premier joli minois venu au désir tout naturel de venir en aide à une aussi charmante demoiselle. Qu'on se le dise, bien entendu qu'elle serait venue défendre l'étrangère mais que cette dernière fut belle était un facteur de motivation au moins aussi puissant que son attachement à l'honneur et à la protection des innocents. Dans le fond, même une âme cynique comme celle d'Hildegard restait une âme tristement prévisible devant une délicate en détresse.
▬ Reste derrière moi. Grogna-t-elle alors après avoir repris ses esprits. La main sur la garde de sa massue, elle écarta la belle pour s'avancer vers ses poursuivants qui la toisèrent d'un air circonspect parce que malgré l'équipement, à la lueur de la torche éclairant l'allée, Hildegard restait une femme et une femme bien plus petite qu'eux de surcroît.
▬ Qu'est-ce qu'elle veut la bonne femme ?
▬ Ouais qu'est-ce qu'elle veut l'aut'morue ? Elle f'rait mieux de s'écarter avant qu'on lui règle son compte ! Commencèrent-ils à japper, pensant naïvement faire reculer l'abbesse.
Hors, Hildegard, n'avait jamais été du genre à reculer. Et quand bien même elle venait de croiser un beau visage, elle n'en restait pas moins de très mauvaise humeur. Ainsi alors que le duo se lançait dans un flot d'insultes fleuries à connotations sexistes, brandit-elle sans avertissement son arme dont elle abattit l'extrémité en cuivre dans le bas-ventre du premier gaillard avec suffisamment de force pour le faire flancher mais pas assez pour lui briser quoi que ce soit de bien précieux (puisque le service trois pièces n'avait évidemment que peu de valeur aux yeux de la milicienne). Son complice, ne s'attendant certainement pas à ce qu'une gonzesse n'attaque en premier recula sous la surprise et Hildegard en profita pour lui asséner un coup avec le manche de son arme, visant le menton. L'entrechoquement de ses dents suivi du cri de douleur que provoqua son assaut procura à la milicienne beaucoup de satisfaction.
▬ Barrez-vous. Intima-t-elle. Les jambes écartées dans une posture d'attaque et la masse d'armes brillant sous le reflet de la lune, femme ou pas, Hildegard devait avoir l'air suffisamment effrayante pour que les deux oublient la différence de centimètres qui les séparait puisqu'ils partirent les jambes à leur cou sans demander leur reste.
Raccrochant alors son arme à sa ceinture, la milicienne adressa alors un long regard plein de reproche à l'origine de cette altercation et gronda de nouveau :
▬ Faut pas se promener seule la nuit sans arme.
Surtout quand on était belle comme ça.
Autant dire qu'elle n'était dès lors pas ravie de se trouver sur Paris qui, depuis l'incident avec Alaric ,lui semblait encore plus terne et encore plus irritante qu'au printemps. Au moins, maigre consolation, pouvait-elle librement aller et venir la nuit en tenue d'homme tête nue parce que dans l'obscurité de la ville immense elle pouvait encore passer inaperçue et ne pas avoir à se justifier à chaque coin de rue à condition de faire profil bas. C'était déjà ça de gagné.
Seulement, cette nuit-là, Dieu avait décidé qu'il n'était pas tout à fait question de rester discret.
À l'interstice d'une ruelle d'un quartier peu fréquenté, elle ne manqua pas de repérer la silhouette chétive et très probablement féminine qui déambulait dans sa direction d'un pas pressé, comme cherchant à fuir quelque chose. Sans doute les ombres imposantes de deux autres passants aux allures peu commodes. Une scène ordinaire pour une cité grouillant de malfrats et d'autres malappris. Hildegard s'apprêtait déjà à tourner les talons pour ignorer la suite qu'elle fut prise à partie malgré elle :
▬ Je vous en prie. Fut-elle interpelée d'une toute petite voix qui présageait sans mal la suite de la requête. Aidez-moi.
La milicienne baissa les yeux le visage refrogné parce qu'évidemment mécontente qu'on vienne la déranger en pleine patrouille quand son regard croisa celui de l'inconnue. Contre toute attente, son coeur rata un battement comme si on venait de la frapper en pleine poitrine. Seigneur qu'elle était belle.
Aussitôt, Hildegard sentit monter tout une pléthore de sentiments contraires alors qu'elle resta un instant hébétée : de la honte de rougir face au premier joli minois venu au désir tout naturel de venir en aide à une aussi charmante demoiselle. Qu'on se le dise, bien entendu qu'elle serait venue défendre l'étrangère mais que cette dernière fut belle était un facteur de motivation au moins aussi puissant que son attachement à l'honneur et à la protection des innocents. Dans le fond, même une âme cynique comme celle d'Hildegard restait une âme tristement prévisible devant une délicate en détresse.
▬ Reste derrière moi. Grogna-t-elle alors après avoir repris ses esprits. La main sur la garde de sa massue, elle écarta la belle pour s'avancer vers ses poursuivants qui la toisèrent d'un air circonspect parce que malgré l'équipement, à la lueur de la torche éclairant l'allée, Hildegard restait une femme et une femme bien plus petite qu'eux de surcroît.
▬ Qu'est-ce qu'elle veut la bonne femme ?
▬ Ouais qu'est-ce qu'elle veut l'aut'morue ? Elle f'rait mieux de s'écarter avant qu'on lui règle son compte ! Commencèrent-ils à japper, pensant naïvement faire reculer l'abbesse.
Hors, Hildegard, n'avait jamais été du genre à reculer. Et quand bien même elle venait de croiser un beau visage, elle n'en restait pas moins de très mauvaise humeur. Ainsi alors que le duo se lançait dans un flot d'insultes fleuries à connotations sexistes, brandit-elle sans avertissement son arme dont elle abattit l'extrémité en cuivre dans le bas-ventre du premier gaillard avec suffisamment de force pour le faire flancher mais pas assez pour lui briser quoi que ce soit de bien précieux (puisque le service trois pièces n'avait évidemment que peu de valeur aux yeux de la milicienne). Son complice, ne s'attendant certainement pas à ce qu'une gonzesse n'attaque en premier recula sous la surprise et Hildegard en profita pour lui asséner un coup avec le manche de son arme, visant le menton. L'entrechoquement de ses dents suivi du cri de douleur que provoqua son assaut procura à la milicienne beaucoup de satisfaction.
▬ Barrez-vous. Intima-t-elle. Les jambes écartées dans une posture d'attaque et la masse d'armes brillant sous le reflet de la lune, femme ou pas, Hildegard devait avoir l'air suffisamment effrayante pour que les deux oublient la différence de centimètres qui les séparait puisqu'ils partirent les jambes à leur cou sans demander leur reste.
Raccrochant alors son arme à sa ceinture, la milicienne adressa alors un long regard plein de reproche à l'origine de cette altercation et gronda de nouveau :
▬ Faut pas se promener seule la nuit sans arme.
Surtout quand on était belle comme ça.
Lun 20 Sep - 16:08
Voulez-vous
Heureusement pour elle, les choses tournèrent en sa faveur tandis que l’inconnue qu’elle avait apostrophée prenait sa défense. C’est avec une certaine satisfaction dissimulée qu’elle l’observa tenir tête à ces deux imbéciles heureux qui ne fit que s’accentuer lorsque les premiers coups furent donnés sans ménagement. Et si ses pupilles se dilatèrent un instant tandis que l’odeur du sang lui parvenait, son masque était de nouveau en place lorsque Hildegarde revint vers elle. Elle aurait pu se montrer intimidée de cette remontrance bien sentit, mais contre toute attente, son visage se fendit d’un sourire amusé et elle laissa échapper un rire.
- Pardonnez-moi. Je crains malheureusement de ne pas posséder votre dextérité. La seule que j’arriverai à blesser serait probablement moi-même… si j’arrivais déjà à soulever cette arme.
Elle eut un rire bas, probablement du soulagement à l’idée de ne plus craindre grand-chose maintenant qu’elle était en bonne compagnie. Dans tous les cas c’est avec un grand sourire qu’elle observe Hildegarde.
- Ha, mais n’y voyez aucune moquerie bien sûr. Grâce à vous me voilà tiré d’un bien mauvais pas et je n’ai pas les mots pour exprimer ma reconnaissance.
Et si elle se risque à affronter le regard de l’abbesse l’espace de quelques secondes, c’est timidement qu’elle finit par détourner le regard.
- J’espère que vous n’avez pas écouté ces imbéciles. Moi je vous trouve très belle.
D’autant plus lorsqu’elle avait appris une leçon d’humilité à ces goujats mais cette partie là elle se garderait bien de le dire. Après tout, elle était bien placée pour savoir que la beauté prenait diverses formes et si elle tentait de mener la sienne à son apogée, ce n’était pas en tentant d’éclipser toutes les autres. Chacune de ses filles avait ses spécificités, ses spécialités, son type. Et toutes étaient occupées jours après jours.
- Est-ce que… commença-t-elle.
Elle s’arrêta, tourna légèrement vers l’endroit qu’était sa destination. Son manteau s’ouvrit pour laisser apparaitre ce qui était la marque de sa condition, cet éclat doré décorant sa peau et rappelant tout à chacun en quoi elle n’était pas une bonne fréquentation.
Quelle foutaise.
- Ha… Je ne devrais pas pousser ma chance. Puis je faire quelque chose pour vous remercier ?
- Pardonnez-moi. Je crains malheureusement de ne pas posséder votre dextérité. La seule que j’arriverai à blesser serait probablement moi-même… si j’arrivais déjà à soulever cette arme.
Elle eut un rire bas, probablement du soulagement à l’idée de ne plus craindre grand-chose maintenant qu’elle était en bonne compagnie. Dans tous les cas c’est avec un grand sourire qu’elle observe Hildegarde.
- Ha, mais n’y voyez aucune moquerie bien sûr. Grâce à vous me voilà tiré d’un bien mauvais pas et je n’ai pas les mots pour exprimer ma reconnaissance.
Et si elle se risque à affronter le regard de l’abbesse l’espace de quelques secondes, c’est timidement qu’elle finit par détourner le regard.
- J’espère que vous n’avez pas écouté ces imbéciles. Moi je vous trouve très belle.
D’autant plus lorsqu’elle avait appris une leçon d’humilité à ces goujats mais cette partie là elle se garderait bien de le dire. Après tout, elle était bien placée pour savoir que la beauté prenait diverses formes et si elle tentait de mener la sienne à son apogée, ce n’était pas en tentant d’éclipser toutes les autres. Chacune de ses filles avait ses spécificités, ses spécialités, son type. Et toutes étaient occupées jours après jours.
- Est-ce que… commença-t-elle.
Elle s’arrêta, tourna légèrement vers l’endroit qu’était sa destination. Son manteau s’ouvrit pour laisser apparaitre ce qui était la marque de sa condition, cet éclat doré décorant sa peau et rappelant tout à chacun en quoi elle n’était pas une bonne fréquentation.
Quelle foutaise.
- Ha… Je ne devrais pas pousser ma chance. Puis je faire quelque chose pour vous remercier ?
Dim 3 Oct - 23:56
Un nouveau long regard de bas en haut puis de haut en bas et la milicienne approuva d'un hochement de dire. Il était vrai qu'elle peinait à imaginer un petit bout comme ça se défendre avec une lame. Toutefois, d'expérience, Hildegard savait que les apparences étaient trompeuses. Et que les jolies femmes avaient souvent d'autres armes parfois bien toutes aussi dangereuses que les couteaux et les poings. Comme par exemple ce sourire doublé d'un compliment qui la déstabilisa comme si on venait de lui cracher une insulte à la figure.
▬ Je... euh... merci ? Toussa-t-elle pour cacher l'embarras qui se lisait sur son visage alors qu'elle se reculait instinctivement d'un pas, baissant les yeux devant le regard pourtant plein de reconnaissance de la belle. Fais en sorte de sortir accompagnée alors la prochaine fois si tu ne peux paste défendre.
Redressant le menton, elle s'efforça d'effacer toute trace de gêne de son visage et raide, comme un piquet, observa son interlocutrice se détourner d'elle, pensant avec un petit soulagement qu'au moins elle aurait la présence d'esprit de disparaître dans la ruelle voisine pour retrouver saine et sauve son foyer.
Mais non, les choses ne pouvaient pas être aussi faciles pas vrai ? Car la mignonne revenait à l'assaut, avec un petit air beaucoup trop charmant pour ne pas être animé d'arrières-pensées. Déjà le début d'une question fusait alors que mademoiselle ouvrait son manteau, un geste que l'abbesse ne comprit pas tout de suite. Qu'était-elle supposée voir à part les courbes d'un corps qu'elle n'était pas censée désirer ? Avait-elle deviné la perversité de son âme ? Comment ?
La De Bayard s'apprêtait à paniquer quand elle remarqua l'éclat d'un bijou doré. Oh. Ce n'était donc que cela. Alors sa main gantée s'abattit sur les pans du vêtement qu'elle referma sur la poitrine de la jeune fille tout en détournant poliment la tête.
▬ Couvre-toi ma fille, tu vas attraper la mort. Je ne veux pas de ton argent.
Peu coutumière des grandes villes et volontairement ignorante de tout ce qui relevait de l'intimité de leurs habitants, Hildegard ne reconnaissait pas le symbolisme de la broche qu'on venait de lui montrer. Pour elle il ne s'agissait que d'une jolie parure dont elle n'avait que faire, elle qui n'était ni coquette, ni attirée par l'argent.
▬ Mais je veux bien t'accompagner jusqu'à ta maison si ça peut t'éviter une autre mauvaise rencontre. Ajouta-t-elle en croisant les bras dans un cliquetis métallique.
Pourquoi est-ce qu'une religieuse dure comme l'acier comme elle aurait jamais fréquenté un établissement de plaisirs ?
▬ Je... euh... merci ? Toussa-t-elle pour cacher l'embarras qui se lisait sur son visage alors qu'elle se reculait instinctivement d'un pas, baissant les yeux devant le regard pourtant plein de reconnaissance de la belle. Fais en sorte de sortir accompagnée alors la prochaine fois si tu ne peux paste défendre.
Redressant le menton, elle s'efforça d'effacer toute trace de gêne de son visage et raide, comme un piquet, observa son interlocutrice se détourner d'elle, pensant avec un petit soulagement qu'au moins elle aurait la présence d'esprit de disparaître dans la ruelle voisine pour retrouver saine et sauve son foyer.
Mais non, les choses ne pouvaient pas être aussi faciles pas vrai ? Car la mignonne revenait à l'assaut, avec un petit air beaucoup trop charmant pour ne pas être animé d'arrières-pensées. Déjà le début d'une question fusait alors que mademoiselle ouvrait son manteau, un geste que l'abbesse ne comprit pas tout de suite. Qu'était-elle supposée voir à part les courbes d'un corps qu'elle n'était pas censée désirer ? Avait-elle deviné la perversité de son âme ? Comment ?
La De Bayard s'apprêtait à paniquer quand elle remarqua l'éclat d'un bijou doré. Oh. Ce n'était donc que cela. Alors sa main gantée s'abattit sur les pans du vêtement qu'elle referma sur la poitrine de la jeune fille tout en détournant poliment la tête.
▬ Couvre-toi ma fille, tu vas attraper la mort. Je ne veux pas de ton argent.
Peu coutumière des grandes villes et volontairement ignorante de tout ce qui relevait de l'intimité de leurs habitants, Hildegard ne reconnaissait pas le symbolisme de la broche qu'on venait de lui montrer. Pour elle il ne s'agissait que d'une jolie parure dont elle n'avait que faire, elle qui n'était ni coquette, ni attirée par l'argent.
▬ Mais je veux bien t'accompagner jusqu'à ta maison si ça peut t'éviter une autre mauvaise rencontre. Ajouta-t-elle en croisant les bras dans un cliquetis métallique.
Pourquoi est-ce qu'une religieuse dure comme l'acier comme elle aurait jamais fréquenté un établissement de plaisirs ?
Lun 18 Oct - 11:47
Voulez-vous
Oh, mais quelle était donc adorable, sa sauveuse du soir.
Qu’elle aurait pu qu’elle l’aurait volontiers serrée dans ses bras.
Lorelei ne put exactement se sentir offusquer ou repousser par le ton bourru. Elle avait assez d’expérience pour savoir que cela ne signifiait pas forcément un refus catégoriquement, mais plus une sortie des sentiers connues. Ha, quelle étrange femme que celle-ci, tandis que la prostituée la laissait refermer sa veste avec une remarque naïve qui ne fit qu’étirer un sourire sincèrement amusé sur les lèvres de Lorelei.
- Comment puis-je vous remercier alors ?
Pas de remarque et une proposition fort sympathique pour elle, tandis que les deux femmes se mettaient lentement en route vers la destination. Lorelei n’était pas spécialement pressée pour le coup. Plus maintenant. La seule alarme qu’elle avait été le soleil et il ne se montrerait pas toute de suite.
- Après tout, vous n’étiez pas obligé de m’aider. Je trouve cela fort injuste de ne pas pouvoir vous offrir quelque chose en échange.
Aurait-elle été dans une autre situation qu’elle se serait volontiers amusé à aller frapper dans la petite faiblesse que lui avait montré Hildegarde malgré elle. Une femme qui recevait peu de compliment et d’attention et la Dame blanche aurait été plus que ravi de lui accorder la sienne. Mais elle n’avait pas envie qu’elle tourne les talons parce que sa plaisanterie ne serait pas bien passé. Non pour le coup, elle voulait en profiter encore un peu plus.
- N’y a-t-il vraiment rien ? souffla-t-elle, douce, tandis que son regard glissait vers la milicienne.
Hildegarde était probablement chanceuse que Lorelei n’est pas prêtée attention aux signes d’une potentielle attirance. Mhmh. Ou peut être n’attendait-elle qu’une perche à saisir.
- Avant que nous n’arrivions à destination… Je doute de pouvoir vous revoir après cela, à mon grand regret.
Sa vie n’était pas de celles qui permettait de tisser beaucoup de relations. Enfin… Pas de ce genre-là, bien entendu. Aussi préférait-elle partir du principe qu’Hildegarde ne ferait qu’une apparition, avant de disparaitre.
- A moins que vous ayez comme projet de rester un peu sur Paris.
Et de flasher un grand sourire, comme si cette idée la ravissait.
Quelque part…
Qu’elle aurait pu qu’elle l’aurait volontiers serrée dans ses bras.
Lorelei ne put exactement se sentir offusquer ou repousser par le ton bourru. Elle avait assez d’expérience pour savoir que cela ne signifiait pas forcément un refus catégoriquement, mais plus une sortie des sentiers connues. Ha, quelle étrange femme que celle-ci, tandis que la prostituée la laissait refermer sa veste avec une remarque naïve qui ne fit qu’étirer un sourire sincèrement amusé sur les lèvres de Lorelei.
- Comment puis-je vous remercier alors ?
Pas de remarque et une proposition fort sympathique pour elle, tandis que les deux femmes se mettaient lentement en route vers la destination. Lorelei n’était pas spécialement pressée pour le coup. Plus maintenant. La seule alarme qu’elle avait été le soleil et il ne se montrerait pas toute de suite.
- Après tout, vous n’étiez pas obligé de m’aider. Je trouve cela fort injuste de ne pas pouvoir vous offrir quelque chose en échange.
Aurait-elle été dans une autre situation qu’elle se serait volontiers amusé à aller frapper dans la petite faiblesse que lui avait montré Hildegarde malgré elle. Une femme qui recevait peu de compliment et d’attention et la Dame blanche aurait été plus que ravi de lui accorder la sienne. Mais elle n’avait pas envie qu’elle tourne les talons parce que sa plaisanterie ne serait pas bien passé. Non pour le coup, elle voulait en profiter encore un peu plus.
- N’y a-t-il vraiment rien ? souffla-t-elle, douce, tandis que son regard glissait vers la milicienne.
Hildegarde était probablement chanceuse que Lorelei n’est pas prêtée attention aux signes d’une potentielle attirance. Mhmh. Ou peut être n’attendait-elle qu’une perche à saisir.
- Avant que nous n’arrivions à destination… Je doute de pouvoir vous revoir après cela, à mon grand regret.
Sa vie n’était pas de celles qui permettait de tisser beaucoup de relations. Enfin… Pas de ce genre-là, bien entendu. Aussi préférait-elle partir du principe qu’Hildegarde ne ferait qu’une apparition, avant de disparaitre.
- A moins que vous ayez comme projet de rester un peu sur Paris.
Et de flasher un grand sourire, comme si cette idée la ravissait.
Quelque part…
Jeu 21 Oct - 1:29
Que pouvait-il bien se tramer sous cette si jolie tête ? Difficile pour Hildegard de comprendre pourquoi la demoiselle insistait tant pour la remercier. Quand bien même elle était née de sexe féminin et vivait principalement entourée de soeurs, la milicienne n'était jamais sûre de savoir comment fonctionnaient les belles femmes. Toutes leurs manières, leur délicatesse, leurs jeux de charme demeuraient un épais mystère pour elle qui ne s'était jamais considérée comme désirable et en fait comme vraiment féminine.
▬ Rien de ce que tu possèdes n'a d'intérêt pour moi. Répliqua-t-elle alors en haussant un sourcil lorsqu'il fut question d'un échange. Qu'est-ce que cette pauvre fille pouvait bien lui offrir ? Après tout, Hildegard ne manquait de rien : elle mangeait à sa faim et avait tout l'équipement de la Milice à sa disposition. Ainsi, ajouta-t-elle en feignant l'indifférence : Contente-toi de rester en sécurité. C'est plus qu'assez pour moi.
Les mains derrière son dos, la démarche raide mais assurée, la milicienne suivait la mignonne, trouvant que celle-ci ne marchait pas bien vite comme si elle n'était pas pressée de retrouver son chez elle... ou de quitter sa compagnie ? Ralentissant alors le pas, surprise par les propos de son interlocutrice, l'abbesse se massa la nuque, baissant les yeux pour cacher sa confusion et avouant :
▬ Je suis de passage. Et je crains d'effectivement ne pas retourner à la capitale avant un moment. À moins qu'Aymeric ait besoin d'elle ce qui l'étonnerait fortement.
Mais en relevant le menton, elle réalisa avec horreur être sur le sentier qui menait aux quartiers des plaisirs. S'il n'y avait qu'une seule maudite maison close officielle à Paris et qu'Hildegard n'y avait évidemment jamais mis les pieds, elle reconnaissait sans mal le chemin qui menait vers l'établissement. Pour cause, de jour elle s'évertuait à le fuir et de nuit elle avait plusieurs fois patrouillé les ruelles sinueuses à la recherche de créatures pensant aisément se soulager sur les plus démunies des travailleuses de la ville. Car il était naturel qu'un monstre qui avaient vendu son âme au Diable soit inexorablement attiré par un lieu de débauche tel que le bordel.
▬ Où est-ce que tu m'emmènes ? La De Bayard s'était arrêtée pour dévisager la belle avec un mélange de mécontentement et de stupeur. Elle songea que sans doute que cette naïve demoiselle, se considérant désormais bien protégée, faisait preuve de témérité en empruntant un raccourci peu recommandable. Mais tout de même, une jeune fille comme elle se promenant de nuit dans le voisinage de la maison close ! Ce n'est pas un endroit fréquentable. Quelle effronterie !
Décidément les belles femmes étaient un mystère.
▬ Rien de ce que tu possèdes n'a d'intérêt pour moi. Répliqua-t-elle alors en haussant un sourcil lorsqu'il fut question d'un échange. Qu'est-ce que cette pauvre fille pouvait bien lui offrir ? Après tout, Hildegard ne manquait de rien : elle mangeait à sa faim et avait tout l'équipement de la Milice à sa disposition. Ainsi, ajouta-t-elle en feignant l'indifférence : Contente-toi de rester en sécurité. C'est plus qu'assez pour moi.
Les mains derrière son dos, la démarche raide mais assurée, la milicienne suivait la mignonne, trouvant que celle-ci ne marchait pas bien vite comme si elle n'était pas pressée de retrouver son chez elle... ou de quitter sa compagnie ? Ralentissant alors le pas, surprise par les propos de son interlocutrice, l'abbesse se massa la nuque, baissant les yeux pour cacher sa confusion et avouant :
▬ Je suis de passage. Et je crains d'effectivement ne pas retourner à la capitale avant un moment. À moins qu'Aymeric ait besoin d'elle ce qui l'étonnerait fortement.
Mais en relevant le menton, elle réalisa avec horreur être sur le sentier qui menait aux quartiers des plaisirs. S'il n'y avait qu'une seule maudite maison close officielle à Paris et qu'Hildegard n'y avait évidemment jamais mis les pieds, elle reconnaissait sans mal le chemin qui menait vers l'établissement. Pour cause, de jour elle s'évertuait à le fuir et de nuit elle avait plusieurs fois patrouillé les ruelles sinueuses à la recherche de créatures pensant aisément se soulager sur les plus démunies des travailleuses de la ville. Car il était naturel qu'un monstre qui avaient vendu son âme au Diable soit inexorablement attiré par un lieu de débauche tel que le bordel.
▬ Où est-ce que tu m'emmènes ? La De Bayard s'était arrêtée pour dévisager la belle avec un mélange de mécontentement et de stupeur. Elle songea que sans doute que cette naïve demoiselle, se considérant désormais bien protégée, faisait preuve de témérité en empruntant un raccourci peu recommandable. Mais tout de même, une jeune fille comme elle se promenant de nuit dans le voisinage de la maison close ! Ce n'est pas un endroit fréquentable. Quelle effronterie !
Décidément les belles femmes étaient un mystère.
Mar 26 Oct - 15:52
Voulez-vous
- Oh… Quel dommage, se contente-t-elle de répondre lorsqu’elle entend que la jeune femme n’était que de passage.
Mais c’était aussi ce qui faisait le charme de la capitale, n’est-ce pas ? Ces rencontres qui étaient uniques, ces gens qui ne venaient que pour une raison précise et qui repartaient dès le lendemain. Pour autant il y a bien des fois où c’est dommage. Des personnes comme Hildegarde apportaient toujours leur petit lot de surprise et Lorelei avouait sans honte que tenter de les charmer était aussi un de ses passe-temps préférés.
- Je ne pourrais donc pas vous revoir.
Un jeu léger, rien de plus. Elle n’était pas si cruelle non plus. Du moins pas tout le temps. Et Hildegarde n’avait définitivement rien fait qui justifiait pareille attitude à son égard. Au contraire. De tous, c’était bien une certaine bienveillance que Lorelei avait à l’égard de la combattante. Bienveillance qui ne souffrit aucunement lorsque l’autre femme reconnu finalement le chemin qu’elles étaient en train de remonter, lentement mais sûrement.
- Je sais, souffla-t-elle
Que peut-elle répondre face au mécontentement affiché par la combattante, qu’un simple sourire triste. Triste de savoir que la réaction attendue venait finalement d’arriver là où était pourtant la promesse d’autre chose.
- Mais c’est là que j’habite, chuchote-t-elle.
Pas fréquentable. Il n’y avait pas tant de mauvaises personnes que ça ici. Au contraire même. C’était souvent le cas entre personnes coincées dans la même case, on se serrait les coudes contre les autres. Vrai partout, nié nulle part. Comme elle ne niait pas, et ne le ferait jamais, sa condition.
- Excusez-moi. Je pensiez que vous l’aviez compris. Mon insigne… Je n’ai pas le droit de sortir sans vous savez ? C’est ce qui permet de…
Ha. Hildegarde trouverait probablement à compléter la phrase par elle-même sans qu’elle n’ait besoin de préciser davantage. Elle aurait presque été en droit de dire que Lorelei l’avait trompé même si cette dernière jouait les innocentes. Quelque part c’était vrai. Et tout ce que la maîtresse de la maison close fit pour se défendre, fut de sourire. Certains s’offusquerait qu’elle n’en eût nullement honte, semblait presque fière de ce qu’elle était.
C’était le cas.
- Je crois que j’ai poussé ma chance un peu trop loin aujourd’hui, constata-t-elle, le ton un tantinet joueur.
Joueuse, tandis qu’elle dépassait sa compagne d’un soir de quelques pas avant de se retourner pour lui faire face, son domaine dans son dos.
- Je ne vous pousserai pas plus loin. Je m’en voudrais de vous entraîner là où vous ne voulez pas être.
Car elle ne craignait plus rien désormais. Elle n’avait jamais craint quoi que ce soit en vérité. Du moins, c’était ce qu’elle croyait.
- Je n’oublierai pas ma dette cependant, et si je peux la repayer un jour, je le ferais.
Mais c’était aussi ce qui faisait le charme de la capitale, n’est-ce pas ? Ces rencontres qui étaient uniques, ces gens qui ne venaient que pour une raison précise et qui repartaient dès le lendemain. Pour autant il y a bien des fois où c’est dommage. Des personnes comme Hildegarde apportaient toujours leur petit lot de surprise et Lorelei avouait sans honte que tenter de les charmer était aussi un de ses passe-temps préférés.
- Je ne pourrais donc pas vous revoir.
Un jeu léger, rien de plus. Elle n’était pas si cruelle non plus. Du moins pas tout le temps. Et Hildegarde n’avait définitivement rien fait qui justifiait pareille attitude à son égard. Au contraire. De tous, c’était bien une certaine bienveillance que Lorelei avait à l’égard de la combattante. Bienveillance qui ne souffrit aucunement lorsque l’autre femme reconnu finalement le chemin qu’elles étaient en train de remonter, lentement mais sûrement.
- Je sais, souffla-t-elle
Que peut-elle répondre face au mécontentement affiché par la combattante, qu’un simple sourire triste. Triste de savoir que la réaction attendue venait finalement d’arriver là où était pourtant la promesse d’autre chose.
- Mais c’est là que j’habite, chuchote-t-elle.
Pas fréquentable. Il n’y avait pas tant de mauvaises personnes que ça ici. Au contraire même. C’était souvent le cas entre personnes coincées dans la même case, on se serrait les coudes contre les autres. Vrai partout, nié nulle part. Comme elle ne niait pas, et ne le ferait jamais, sa condition.
- Excusez-moi. Je pensiez que vous l’aviez compris. Mon insigne… Je n’ai pas le droit de sortir sans vous savez ? C’est ce qui permet de…
Ha. Hildegarde trouverait probablement à compléter la phrase par elle-même sans qu’elle n’ait besoin de préciser davantage. Elle aurait presque été en droit de dire que Lorelei l’avait trompé même si cette dernière jouait les innocentes. Quelque part c’était vrai. Et tout ce que la maîtresse de la maison close fit pour se défendre, fut de sourire. Certains s’offusquerait qu’elle n’en eût nullement honte, semblait presque fière de ce qu’elle était.
C’était le cas.
- Je crois que j’ai poussé ma chance un peu trop loin aujourd’hui, constata-t-elle, le ton un tantinet joueur.
Joueuse, tandis qu’elle dépassait sa compagne d’un soir de quelques pas avant de se retourner pour lui faire face, son domaine dans son dos.
- Je ne vous pousserai pas plus loin. Je m’en voudrais de vous entraîner là où vous ne voulez pas être.
Car elle ne craignait plus rien désormais. Elle n’avait jamais craint quoi que ce soit en vérité. Du moins, c’était ce qu’elle croyait.
- Je n’oublierai pas ma dette cependant, et si je peux la repayer un jour, je le ferais.
Mer 3 Nov - 20:55
Quelle ne fut la stupeur d'Hildegard de réaliser la véritable nature de sa demoiselle en détresse : une prostituée ! Une fille de joie ! Une femme de la nuit ! Devant une telle réalisation, le visage de la milicienne devint carrément écarlate. Seigneur, qu'elle était stupide ! Voilà qui expliquait parfaitement pourquoi la belle était si reconnaissante à son égard ! Clairement, elle avait bien eu besoin d'elle ! Quelle naïveté de croire qu'elle ait pu tout simplement apprécier sa présence. Quel genre de fille honnête pourrait côtoyer une dame en armes ?
▬ J-je vois. Bredouilla-t-elle en passant une main sur son front, se massant la tempe et essayant de dissimuler le rouge qui avait envahi ses joues. Alaric et Charles se seraient bien moqués d'elle s'ils avaient assisté à la scène. Il n'y avait bien qu'elle pour ne pas voir l'évidence même. Une si jolie créature bien habillée seule dans la nuit, bien sûr ! Hildegard s'en voulut d'avoir été si aveugle. Mais elle n'en voulait pas à l'inconnue qui s'avançait vers la maison close, le ton définitivement plus joueur.
Toujours stoïque, droite comme un piquet, passant ses deux bras croisés derrière son dos dans une posture militaire, la chasseuse la regarda s'éloigner sans bouger, comme si un mur invisible l'empêchait de faire un pas de plus vers l'établissement de plaisirs. Et si son expression restait de marbre, Hildegard demeurait toujours rouge comme une pivoine et fuyait le regard de la belle. Le simple fait de songer aux innombrables péchés qui devaient être commis dans cette baraque suffisait à la mettre mal à l'aise et d'ailleurs songer que ce si charmant minois devait être l'autrice de nombre d'entre eux lui donnait envie de se décomposer sur place.
N'était-ce pas là la preuve que les attirances mêmes de la milicienne étaient tâchés de vice ?
▬ Si vous souhaitez repayer votre dette ma fille... Inconsciemment, la De Bayard s'était mise à la vouvoyer, comme pour mettre de la distance entre elles. Quittez cette vie de débauche et prenez le voile. Notre Sauveur, Jesus Christ est miséricordieux envers les pécheurs et les portes du Paradis sont ouvertes à tous les repentis. Elle se recula d'un pas et ajouta en posant une main sur son poitrail, là où sous sa cuirasse pendait sa croix. Je prierai pour le salut de votre âme.
Et pour celui de la sienne aussi.
▬ J-je vois. Bredouilla-t-elle en passant une main sur son front, se massant la tempe et essayant de dissimuler le rouge qui avait envahi ses joues. Alaric et Charles se seraient bien moqués d'elle s'ils avaient assisté à la scène. Il n'y avait bien qu'elle pour ne pas voir l'évidence même. Une si jolie créature bien habillée seule dans la nuit, bien sûr ! Hildegard s'en voulut d'avoir été si aveugle. Mais elle n'en voulait pas à l'inconnue qui s'avançait vers la maison close, le ton définitivement plus joueur.
Toujours stoïque, droite comme un piquet, passant ses deux bras croisés derrière son dos dans une posture militaire, la chasseuse la regarda s'éloigner sans bouger, comme si un mur invisible l'empêchait de faire un pas de plus vers l'établissement de plaisirs. Et si son expression restait de marbre, Hildegard demeurait toujours rouge comme une pivoine et fuyait le regard de la belle. Le simple fait de songer aux innombrables péchés qui devaient être commis dans cette baraque suffisait à la mettre mal à l'aise et d'ailleurs songer que ce si charmant minois devait être l'autrice de nombre d'entre eux lui donnait envie de se décomposer sur place.
N'était-ce pas là la preuve que les attirances mêmes de la milicienne étaient tâchés de vice ?
▬ Si vous souhaitez repayer votre dette ma fille... Inconsciemment, la De Bayard s'était mise à la vouvoyer, comme pour mettre de la distance entre elles. Quittez cette vie de débauche et prenez le voile. Notre Sauveur, Jesus Christ est miséricordieux envers les pécheurs et les portes du Paradis sont ouvertes à tous les repentis. Elle se recula d'un pas et ajouta en posant une main sur son poitrail, là où sous sa cuirasse pendait sa croix. Je prierai pour le salut de votre âme.
Et pour celui de la sienne aussi.
Mar 14 Déc - 22:15
Voulez-vous
Il y eut une certaine satisfaction chez elle à voir cette étincelle de compréhension s’allumer dans le regard de son vis-à-vis en même temps que son visage tournait au cramoisie. Une couleur qu’elle appréciait tout particulièrement voir sur le visage (et peut être même ailleurs) des autres. Mais pas spécialement de colère. Et cela était probablement le point le plus intéressant. Les femmes n’étaient pas spécialement tendres entre elles, et beaucoup de dame « distinguées » auraient eut tôt fait de l’injurier où la rabaisser plus bas que terre.
Et si, vraiment, le rejet fut palpable dans le simple fait de passer du « tu » au « vous » (et Lorelei laissa une moue peinée se peindre sur ses traits à cette triste constatation), il n’y eut rien de plus. Juste une simple remise à sa place, une barrière qui s’abat entre deux mondes bien distincts.
- Ha… Vous dites cela comme si les choses étaient si simples.
Elle ? Une nonne ? L’idée l’aurait probablement fait éclater de rire si elle n’était pas certaine que cela aurait vexé l’autre femme. Pour elle que Dieu avait abandonné depuis bien longtemps, l’idée d’allait implorer son pardon ou même de l’approcher d’une quelconque manière était hors de question. Entre ça et le fait qu’une vie de nonne était d’un ennui absolu. Vraiment.
Cela sonnait donc comme un Adieu. Quel dommage.
- Mais au moins pourrais-je le remercier de vous avoir fait croiser ma route.
La vampire s’avança à nouveau, venant offrir un sourire chaleureux à sa consœur, tandis que ses mains se posaient doucement sur celle qu’Hildegarde avait sur le poitrail. Un contact court, la chaleur humaine la protégeant de tout contact néfaste pour elle. Elle jouait décidément un jeu dangereux et l’aurait-elle senti, qu’elle aurait sans doute pousser à caresser sa joue. Quelque chose comme ça. Comment pouvait-elle résister à ce rouge qui ne semblait pas vouloir partir ?
- J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir accaparé votre attention si longtemps.
Ah, finalement elle n’aurait pas résisté à passer ses doigts doucement sur le visage, avant qu’elle ne se retire cette fois définitivement.
- Et si d’aventure vous veniez à vous perdre dans ce mauvais quartier, comptez sur moi pour venir vous tirer de là, fit-elle, avec un sourire amusé.
Avant que d’un mouvement fluide, elle ne tourne les talons pour partir en direction de la maison close, non sans un dernier regard vers la combattante.
Et si, vraiment, le rejet fut palpable dans le simple fait de passer du « tu » au « vous » (et Lorelei laissa une moue peinée se peindre sur ses traits à cette triste constatation), il n’y eut rien de plus. Juste une simple remise à sa place, une barrière qui s’abat entre deux mondes bien distincts.
- Ha… Vous dites cela comme si les choses étaient si simples.
Elle ? Une nonne ? L’idée l’aurait probablement fait éclater de rire si elle n’était pas certaine que cela aurait vexé l’autre femme. Pour elle que Dieu avait abandonné depuis bien longtemps, l’idée d’allait implorer son pardon ou même de l’approcher d’une quelconque manière était hors de question. Entre ça et le fait qu’une vie de nonne était d’un ennui absolu. Vraiment.
Cela sonnait donc comme un Adieu. Quel dommage.
- Mais au moins pourrais-je le remercier de vous avoir fait croiser ma route.
La vampire s’avança à nouveau, venant offrir un sourire chaleureux à sa consœur, tandis que ses mains se posaient doucement sur celle qu’Hildegarde avait sur le poitrail. Un contact court, la chaleur humaine la protégeant de tout contact néfaste pour elle. Elle jouait décidément un jeu dangereux et l’aurait-elle senti, qu’elle aurait sans doute pousser à caresser sa joue. Quelque chose comme ça. Comment pouvait-elle résister à ce rouge qui ne semblait pas vouloir partir ?
- J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir accaparé votre attention si longtemps.
Ah, finalement elle n’aurait pas résisté à passer ses doigts doucement sur le visage, avant qu’elle ne se retire cette fois définitivement.
- Et si d’aventure vous veniez à vous perdre dans ce mauvais quartier, comptez sur moi pour venir vous tirer de là, fit-elle, avec un sourire amusé.
Avant que d’un mouvement fluide, elle ne tourne les talons pour partir en direction de la maison close, non sans un dernier regard vers la combattante.