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Janvier
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Janvier
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Mar 6 Avr - 23:25
Double peine pour Janvier. Il avait été envoyé en mission de reconnaissance, chose qu’il n’appréciait que peu – l’action avait sa préférence plus large – mais en plus, c’était tout près de Sèvres. Bien sûr qu’il y repassait de temps à autre, mais jamais davantage que pour un passage rapide. Là… Là, il pouvait encore s’imaginer par-delà les arbres où se trouvait l’ancien four à pains de sa famille. Il n’aimait pas cela.

Définitivement.

Il chercha rapidement de quoi se changer les idées et cet objectif s’incarna en une silhouette fine, qui semblait travailler aux champs. Janvier pu voir de grosses bottes de foins, non loin, également. Minute, c’était une fille ? Mais, elle avait l’air bien menue pour pouvoir abattre ce genre de travail. Le loup, appuyé contre le tronc proche de lui, haussa un sourcil à la voir ainsi. Et puis, il n’y avait personne d’autre ? Où étaient ses parents ? Ses frères ?

Son mari, à la rigueur ?

Il était déjà quelque peu agacé de voir qu’on puisse laisser une femme seule dans de telles conditions mais ce fut encore pire lorsque ladite silhouette… s’effondra sur le sol. Janvier en quitta son appui et regarda autour de lui, pour voir si personne n’arrivait. Un coup d’œil à gauche puis à droite… Non, visiblement, personne.

Le lycan se décida donc à sortir du sous-bois.

Il s’approcha de l’inconnue dont il avait vaguement discerné l’apparence jusque-là et constata qu’elle avait l’air encore plus maladive et menue qu’il ne l’avait imaginé au départ. Elle vivait seule ici, ou quoi ?

Visiblement, oui. Janvier soupira de tant d’inconscience. Vraiment, les humains étaient définitivement stupides lorsqu’ils s’y mettaient. Pourtant il ne lui avait jamais semblé que ses sœurs ou même lui soient frappés d’une telle bêtise ?!

Il préféra finalement ne pas y prêter trop d’attention, à ces souvenirs déjà suffisamment douloureux comme cela.

Le loup d’église se pencha vers la jeune femme et vérifia qu’elle respirait toujours. C’était faible, mais elle avait un souffle. Bien. Il vérifia une fois encore qu’il était seul dans le secteur et porta alors la jeune femme à l’ombre de la grange proche. Il rapprocha également une cuve d’eau qui devait probablement être là pour une raison qu’il ne chercha pas à élucider.

Enfin, regardant les immenses bottes de foin, il en déduisit qu’elle voulait les rentrer dans l’étable.
Il s’en chargea. Après tout, il avait encore du temps pour son observation. En plus, l’avantage de sa force actuelle lui donnait une rapidité d’action non négligeable. Il ressorti de la grange et décida d’aller se poster de nouveau dans le sous-bois, mais sur une branche, cette fois, afin de pouvoir surveiller la jeune femme tout en officiant sa reconnaissance. Il pouvait très bien faire les deux alors pourquoi se priver ?
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Lun 12 Avr - 2:32
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Rien ne se passe jamais comme elle l'attend. Ce n’est pas l’effort qui manque pourtant. Le courage est même très présent. Là, entre deux poings menus et abusés par les efforts. Les ongles salis de terre, et écorchés de la pierre pour aiguiser la lame de la faux familiale. Elle n’est plus très sûre de comment tout ça s’est passé. Tout ce qui lui revient en mémoire, c’est cette sensation de flottement inexplicable. Comme sur un nuage. Comme quand on heurte un songe, mais qu’il n’y a ni douleur, ni sensation. Juste le coton contre les pensées, et l’impression que le monde ne tourne plus, ou que justement, il tourne, mais sans trop savoir comment ni pourquoi. Le souvenir persiste de l’odeur de l’herbe fraîche, de l’entaille dans le manche de la fourche qu’elle tenait fermement entre ses mains. De la brûlure derrière ses yeux, contre ses poumons. Le rappel à l’ordre qu’elle ignore depuis des jours, des mois, des années. Mais rien n’y fait non. Les nuages sont doux, et l’air est chaud, comme un jour d’orage. Comme si le tonnerre allait frapper, mais que tout le reste n’était qu’une quiétude éthérée.

De tout ça, Embre se souvient seulement de s’être réveillée sous le toit du balai de la grange, pas loin du bois où les rats aiment nicher en toutes saisons. Se redresser est un peu pénible, surtout sur des bras aussi peu résistants que des tiges de fleurs. Quand est-ce qu’elle avait rejoint l’écurie ? D’un grognement peu féminin malgré la teneur aigüe du son, elle essaye de retrouver le cours de ses pensées… Frotte doucement ses yeux de la paume d’une main. Comme pour effacer les dernières étoiles gravées dans sa rétine. Comme si tout ça c’était commun. Une habitude. Rien de plus.

Lorsque la jeune fille parvient enfin à retrouver le plancher des vaches – enfin, pas loin, les vaches sont au pâturage, aujourd’hui, il faudrait d’ailleurs penser à les rentrer pour la nuit avant le crépuscule – ou du moins une position verticale comprenant son séant posé sur le sol pour le moment… Elle soupire longuement avant de repousser ses cheveux, rajustant la broche qui maintient les mèches folles du matin hors de son visage. Les yeux perdus à l’horizon alors qu’elle s’évertue à rattacher le fouillis qu’est cette crinière indisciplinée du jour… C’est d’une exclamation surprise que la broche lui échappe alors que d’un coup, c’est de nouveau sur ses deux pieds qu’elle se tient. Oh le monde tourne mais…

« Oh Seigneur ! »

Voix frêle mais claire, elle soulève les pans de sa robe et court – enfin… à son allure, disons – jusqu’à la barrière qui la sépare du champ tout proche. Le bois grince furieusement lorsqu’elle le heurte de plein fouet en s’y rattrapant.

« Oh Seigneur tout puissant… »

Là devant elle, tout le foin fauché, tout, tout a disparu. Les tas étaient pourtant immenses, difficilement ficelés en bottes maladroites – c’est si dur à faire toute seule – seule reste sa vieille fourche solitaire, plantée dans le sol encore un peu mou d’une pluie passée il y a une paire de jours. Elle cherche, désespérée. Cherche à trouver ce qu’il s’est passé. Et là. Là du coin des yeux. Là, quand elle tourne la tête vers la grange… Tout y est. Tout.

D’un mouvement excité, elle se hisse de ses deux bras tendus contre la barrière et éclate d’un rire absolument fabuleux. Comme un carillon tintant contre le vent. Comme une enfant recevant son premier présent après sa communion. Rit aux éclats, en perd son souffle et ne résiste pas lorsque la planche de la barrière cède sous son poids, craquant dans un bruit sinistre. Elle vire et part à la renverse, droit dans l’herbe, là où les coccinelles s’envolent, furieuses du trouble occasionné, et où les fourmis curieuses approcheraient bien pour goûter son hilarité. Roule sur le dos, les bras en croix et observe le ciel comme on regarde un miracle, un sourire radieux sur ses traits pâles.

Et puis d’un coup d’un seul, elle crie comme on hurle au loup. Mais dans sa voix, il n’y a que de la joie.

« MERCI MON DIEU !!! »

Les deux paumes levées au ciel, elle agite les jambes comme une enfant heureuse avant de laisser retomber ses membres dans l’herbe avec un nouveau rire, entrecoupé d’une toux légère. Joues rougies, joie contre son cœur, elle ferme les yeux et prie doucement les cieux d’une bénédiction qu’elle ne mérite pas.
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Jeu 15 Avr - 1:38
On ne pouvait pas dire qu’elle était particulièrement discrète. Que ce soit dans ses étonnements comme dans ses propos, Janvier trouvait cette demoiselle très… à part. Ce n’est étrangement pas la réaction qu’il s’était imaginer rencontrer après qu’elle se soit réveillée.

Lui, perché sur sa branche, comme un oiseau de proie – qu’il était, en un sens – aurait pu tout simplement laisser couler l’eau sous les ponts, ne pas s’inquiéter de la suite et se concentrer sur sa mission ô combien soporifique. Oui, il aurait totalement pu en être ainsi.

Mais.

Mais ses oreilles captèrent des remerciements qui le firent tiquer. Merci mon Dieu.

Merci. Mon. Dieu.

Vraiment ?!

Janvier roula des yeux et n’en cru pas ses oreilles de loups. C’était qui, cette folle furieuse, pour avoir le temps de remercier le divin ? Non pas que Janvier remettait spécialement en cause le mérite du Seigneur, loin de là – il travaillait activement à débarrasser le monde que ce dernier avait bâti des monstres tels que lui, après tout – mais tout de même. N’y avait-il pas d’autres genre d’urgence à gérer dans l’instant plutôt que d’être là, prise dans une béatitude prenante à hurler au ciel des odes qu’il n’entendrait probablement jamais ?

Non. Évidemment.

Ni une ni deux, Janvier sauta de sa branche, dans un silence gracieux et réajusta ses vêtements avant de se rapprocher de la barrière près de laquelle la demoiselle s’était laissée aller en totalité. « Eh, toi. »

Son ton est sec mais pas menaçant ; son regard est plein de jugements mais pas oppressant pour autant. Toutefois, il ne compte pas s’en laisser dire. « Qu’est-ce que tu fais toute seule ? Pourquoi t’as pas de mari pour t’aider ? Tu crois vraiment que Dieu va toujours être là pour te donner un coup de main ? »

Il voulait vérifier jusqu’où cette absurdité pourrait la mener. Et ce n’était absolument pas pour faire autre chose que sa mission d’observation. Absolument pas.
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Jeu 22 Avr - 18:43
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Perdue dans l’herbe, là où l’odeur de verdure est si tendre qu’elle pourrait la bercer, Embre croit que rien ne pourrait plus la surprendre. Le souffle encore un peu haletant d’avoir trop ri, c’est avec une forme de délectation particulièrement naïve qu’elle regarde les nuages courir contre la toile d’azur du ciel. Hm, elle pourrait sûrement rester là des heures, si seulement elle n’avait pas tant de choses à faire. A rêver des miracles de Dieu. A penser aux coccinelles qui se sont installées sur les fenêtres de la maison, à dorer doucement contre le soleil. Ou à cette ombre qui se dessine au-dessus d’elle, auréolée par le soleil, laissant une cascade d’argent s’éclairer de lumière.

Le contre-jour lui voile le visage inconnu, et elle lèvre une main pour essayer de limiter la lumière et de capter qui se trouve là… Avant de se redresser prestement en position assise, les deux mains dans l’herbe, le visage levé vers l’individu.

« Moi ? »

Qui d’autre, idiote. Embre bat des cils, un peu prise au dépourvu. Un client ? Elle se relève doucement et époussète les pans de sa robe. Elle porte ses vieux vêtements de travail, tâchés ici et là de noir et du vert de l’herbe coupée. Dans ses cheveux ? C’est totalement une abeille qui fait du rodéo contre l’une de ses mèches brunes, semblant installée pour rester le temps de prendre le thé… euh, une petite pause.

L’agression dans la voix de l’autre personne ? Po vu, po compris. Elle lui décoche son plus joli sourire et répond avec un naturel déconcertant, une chanson dans la voix tant sa bonne humeur ne s’arrête pas à ça.

« Bin, je travaille ! Y’a pas besoin de quelqu’un d’autre pour faire tourner la ferme ! » Un rire et elle flex ses petits biceps, l’air convaincue. « Y’a besoin que de beaucoup d’huile de coude ! »

Et puis au commentaire sur Dieu, elle pointe la grange où tout le foin était désormais rangé.

« Puis Dieu est plein de miséricorde. Regardez là-bas ! Le foin s’est pas rangé tout seul, hehe.
»

Puis plus sage, elle finit par se raviser et noue ses mains dans son dos, le dos droit, son sourire toujours en place alors qu’elle lui demande, plus calme et douce.

« C’est la première fois que je vous vois ici. Êtes-vous de passage ? Ou un client de la boutique peut-être ? Est-ce que je peux vous aider ? »

D’un pas tranquille, elle contourne la barrière pour le rejoindre et se penche légèrement pour le regarder et rit doucement.

« Vous avez une chevelure magnifique, si vous me permettez le compliment… Je serais presque jalouse. » Souffle-t-elle en glissant ses doigts contre ses propres mèches, aussi insipides qu’elle-même ne l’est.
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Dim 25 Avr - 16:38
Non, vraiment, ce ne peut être qu’une vaste blague et rien de plus. Janvier en avait vu au cours de sa longue vie des têtes brûlées, des imbéciles, des ignorants comme lui. Mais jamais il n’avait vu une fille comme… ça ? Enfin, elle paraissait tout ce qu’il y avait de plus banal, évidemment. Mais sa façon d’agir comme si rien n’avait d’importance alors que tout était marqué du sceau de l’anormalité ici révoltait quelque peu le sens logique du lycan.

« Nah, j’ai besoin de rien et même si j’étais client, j’viendrais pas parler affaire avec une femme. » Sans doute avait-il été trop dur dans ses paroles mais il cherchait, quelque part, une justification pour souligner l’insolence de cette demoiselle. Janvier respectait les femmes mais il savait aussi qu’elles devaient être protégées car plus faibles que les hommes. Son père le lui avait toujours enseigné et sa mère aussi. Pourtant, sa génitrice donnait toujours tout ce qu’elle pouvait donner pour aider à la boulangerie, ne se plaignant jamais de devoir soulever des sacs de farines. Mais c’était un entre-deux en attendant que Janvier ou que son père ne prenne le relai.
Ce n’était pas une situation qui avait pour but de perdurer, loin de là.

Quelque chose le dérangeait, chez elle. En plus elle avait complimenté ses cheveux. Pff, il renvoya la plus grande partie de sa tignasse immonde dans son dos, ne laissant que les deux longues mèches tomber sur le devant de son visage. Il n’aimait pas ses cheveux, symbole permanent de ce qu’il était devenu : un monstre. « Apprends déjà à t’entourer correctement avant de t’occuper des affaires des autres. »

Le tutoiement était là aussi volontaire. Peut-être qu’en l’agaçant suffisamment, elle réaliserait l’infondé même de ses idioties ? Peut-être même qu’elle irait dare-dare se trouver un mari au marché du coup pour s’assurer une fin de vie un peu plus confortable ? A voir.
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Dim 9 Mai - 19:04
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Oh, voilà donc un volatile dont elle n’avait jamais vu le ramage ou le plumage auparavant. Toujours doucement penchée pour capter son regard presque fuyant. Non… Il semblait plutôt gêné. De quoi ? Elle était particulièrement curieuse de le savoir. Et Embre pense trouver une réponse dans la rétorque particulièrement acide du jeune homme. Mon dieu que les hommes pouvaient être simples dans leurs raisonnements.

« Oh, vous n’avez besoin de rien… »

Sa tête s’incline de l’autre côté, curieuse, le ton intéressé et une pointe joueur. Non, croire qu’Embre était née de la dernière plus était une drôle de chose. Et au vu de la façon dont l’individu devant elle s’était mis sur la défensive… Il y avait sûrement quelque information croustillante à glaner. D’un mouvement presque enfantin, elle noue ses mains dans son dos, et le contourne d’un pas tranquille, jambes tendues, comme on inspecte une statue, passionnée et pourtant ingénue.

« Alors ça tombe bien que vous ne soyez pas client, pas vrai ? Pas besoin de ne pas parler à la femme que je suis. »

Passée dans son dos, elle ne s’arrête pourtant pas, contemple ses longs cheveux d’ivoire avant de revenir d’un pas sur le côté de l’homme. Sa tenue était sommaire, et pourtant très sombre pour l’époque de l’année. Un voyageur, sûrement. Mais dans ce cas…

« C’est quand même curieux de dire à une personne de s’occuper de ses affaires quand tu viens de te mêler des miennes sans que je ne t’aie rien demandé… » Un sourire, un peu malicieux, un peu victorieux. Fière, sans conteste, de sa petite logique. Elle lui décoche un sourire, clairement pas là pour l’offenser et le pointe du doigt, ses petites quenottes affichées dans sa gaité. « Donc toi… tu t’occupes de mes affaires à moi… » Finit-elle en se pointant elle-même du doigt.

Lorsqu’elle arrive devant lui, elle ne se place pourtant pas face à lui, lui tourne le dos avant de poser ses mains sur ses hanches d’un geste exagéré.

« Que diraient donc tous les gens qui vous verraient parler ainsi à une jeune femme sans surveillance… Où est donc mon chaperon… »

Elle tourne la tête sur le côté, amenant une main en visière au-dessus de ses yeux pour exagérer une mimique, l’air de chercher quelque chose, avant de relever les deux mains, paumes au ciel, haussant les épaules. Nope. Pas de chaperon dans les parages. Personne, en réalité. Juste eux deux… Alors elle se retourne, le gravier chouinant sous ses semelles, les pans de sa robe dansant un instant avec elle alors qu’elle revient se planter juste là, bien devant lui, leurs nez près de se toucher.

« Alors qu’est-ce que tu fais là, dans ce cas ? T’es le soufifre du seigneur d’à côté qui veut racheter mes terres ? » Une pause et ses paupières voilent son regard alors qu’elle porte une main timorée à son visage, rougissante. « Ou est-ce que tu m’as trouvée trop charmante pour ne pas m’aborder ? »

Elle tient le cap. Se retient d’éclater de rire… Veut juste voir sa réaction…
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Mar 11 Mai - 21:08
D’accord. Très bien. Janvier décida à l’instant que cette fille était monstrueusement horripilante – même s’il ne connaissait pas ce mot, en soi. Mais c’avait l’air de désigner quelque chose de désagréable alors il se permit de lui coller cette étiquette de la façon la plus arbitraire qui soit.

Et cette façon de lui tourner autour comme elle le faisait… Désagréable au possible. Elle ressemblait presque à une louve que Janvier rêverait d’occire de la plus brève des façon histoire de ne plus en entendre parler. D’ailleurs il eut un nouveau doute, l’espace d’un court instant. Est-ce qu’elle était humaine, cette fille ?

Il n’eut pas à remettre en ordres ses pensées pour le savoir, la réponse était oui, tout simplement. Même maligne et en se grimant, ne créature ne pourrait pas avoir l’air si malingre. Janvier n’était pas le plus fûté mais il faisait confiance à ce que ses yeux lui montrait.

Et en plus elle était insolente ! Vraiment, cette fille n’avait rien pour elle ! « Toi-… ! »

Il gronda entre ses mâchoires face à tant d’inepties. « Nah, je viens pas de la part du noble voisin, j’sais même pas c’est qui. » C’était vrai, il ne se tenait pas au courant de ce qui se racontait ou des titres qui se passait de générations en générations – du moins pas lorsque cela concernait les humains. Très peu pour lui de s’intéresser à une quelconque affaire du genre, le saccage et l’abattage des créatures avait sa préférence. C’était bien plus simple.

Il se permit un rire narquois, presque mesquin. « Toi ? Tu crois vraiment qu’avec ton corps tu attirerais les faveurs d’un homme ? Me fait pas rire ! » Il lui manquait facilement quelques kilos pour être en bonne santé et être une épouse digne de ce nom.

Mais Janvier se rappela alors brusquement à la dure réalité des choses. Il avait une mission à accomplir. « Bon, quoi qu’il en soit, arrêtes de rêver, les gens comme toi ça leur attire jamais rien de bon. »

Faisant volte-face, il s’apprêtait à partir. « Tu m’excuseras, j’ai du travail que je suis en mesure d’accomplir, moi. » Et encore une petite pique au passage parce que… Et puis pourquoi ps, après tout ? Elle l’avait bien cherché !
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Ven 14 Mai - 12:46
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Au moins, la négative de sa première réponse eut le mérite de la rassurer. Elle… n’aurait pas vraiment su comment prendre le fait qu’un homme qui venait de l’aider le fasse pour la seule et unique raison de la mettre ensuite dans une situation délicate. Comment dire merci puis dire non merci quand la personne avait fait un tel acte de bon cœur ? Elle n’avait clairement pas la réponse, mais tout son soulagement s’essouffla bien vite quand la pique suivante lui arracha une moue un peu vexée. Croisant les bras sur sa menue poitrine, elle sait bien qu’elle n’est pas belle, mais bon, se le faire pointer du doigt comme ça, ça n’avait rien de plaisant pour autant.

Et si elle ne dit rien, le rouge de honte qui peint ses joues n’est pas le plus agréable, quand bien même il a au moins le mérite de redonner un peu de couleur à son teint pâle. Alors elle préfère répondre à la suite, plutôt que de s’enliser à défendre l’indéfendable.

« Je fais pas que rêver, je faisais mon travail. Et si t’es pas content, c’est pas mon problème. »

Parce qu’elle se donnait du mal. Entendre des reproches, si elle aurait aimé les prendre avec le sourire, n’était jamais agréable. Surtout quand l’attaque était aussi personnelle. Elle l’entendait presque tous les jours, entre ceux qui ne croyaient pas en elle, et ceux qui la dénigraient ouvertement. Alors quoi, elle devrait laisser mourir l’exploitation de ses parents, et elle-même pas la même occasion. Non, ça, c’était pas une option, pour l’un comme pour l’autre.

« Ben tu sais quoi, moi je vais te souhaiter bon courage pour ton travail, et je le pense vraiment. Parce que travailler c’est jamais drôle, mais qu’entre petites gens, on doit bien se soutenir pour que la vie soit moins laide. Et n’essaye même pas de souligner que la seule laideur ici c’est moi, c’est bon, j’ai retenu. Donc… Bon vent. Et puis si tu as besoin de quelque chose la prochaine fois, ma porte te sera ouverte. Même si t’es vraiment d’une impolitesse ingrate. »

D’un mouvement elle détourne la tête et finit par soupirer, laissant la pression retomber. Elle décroise ses bras avant de poser ses mains sur ses hanches, et d’inspirer une grande bouffée d’air. Manque presque de tousser mais se retient avant de planter ses yeux noirs sur lui.

« Et bonne journée quand même. »

Pas de sourire cette fois. Mais elle se promet de lui en offrir un la prochaine fois qu’elle le verra.
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Sam 15 Mai - 13:26
« Tch. »

Il n’avait même pas essayé d’écouter la moitié des choses que lui avait débité cette idiote aux grands airs. Janvier était reparti vers les bois tout proches pour reprendre le cours de sa mission et s’assurer que tout se passe correctement par la suite.

Aucun intérêt à parler avec une fille qui ne savait pas de quoi la vie pouvait être faite et dont l’égo causerait forcément la perte.

***

Les lacérations avaient cessé de saigner mais les bandages de fortunes qu’il s’était fait lui-même étaient plus imbibés de sang que de quoi que ce soit d’autres. Respiration saccadée, halètements et vision trouble forgeait maintenant les perceptions de Janvier. Peut-être avait-il était trop présomptueux, finalement. Ces trois vampires avaient été à deux doigts de l’abattre, s’il n’avait pas puisé dans ses ultimes ressources.

La mission n’avait pas été prévue ainsi. Il était après un loup, pas un trio de créatures sangsues. Mais bon, les choses étaient faites, désormais. Trois engeances de moins, c’était tant mieux ainsi.

Toutefois, Janvier, qui était passé à quelques centimètres à peine de voir ses entrailles lui sortir du ventre, était épuisé. Au loin le soleil commençait déjà à lécher l’horizon et il devait vite se remettre en route pour retourner à son annexe de l’église souterraine. Mais il était fatigué, si fatigué…

Toussant encore une giclée de sang, il finit par s’effondrer dans l’herbe folle, près d’un grand chêne - qu’il ne reconnut pas comme celui ayant été son perchoir la veille. C’était inconcevable. Si une autre créature le trouvait, il était fichu. Définitivement.
Et pourtant, il ne parvint pas à conserver ses yeux ouverts.

Allait-il mourir ?
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Dim 16 Mai - 21:24
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Un nouveau jour, un jour comme les autres. La nuit a été fraîche, mais sous les édredons, et avec les coups de pattes des chats qui faisaient la chasse à la souris… Si la nuit n’a pas été des plus reposantes, au moins elle n’est pas morte de froid. C’est au chant du coq des voisins qu’elle entrouvre les yeux, s’étire et bâille à s’en décrocher la mâchoire, recevant le mécontentement d’un chat secoué par ses mouvements.

« Ben quoi, on a pas tous le luxe de faire la java la nuit, tu sais ? »

Elle lui tire la langue, le chat réplique d’un feulement avant de se lécher la patte et de venir voler l’emplacement confortablement chaud qu’Embre abandonne.

« Vas-y, sale traître. »

Mais les doigts de la jeune fille viennent quand même flatter le haut de la petite tête pleine de fourrure, jouant contre les oreilles un instant avant d’enfiler ses sabots de bois. Un peu d’eau chaude à bouillir à la cuisine, quelques plantes offertes par le voisin en guise de concoction pour faire une infusion… Un bout de pain rassis avec une lichette de confiture de coing de l’an passé… Le sucre est doux contre sa langue, mais par-dessus tout ? Pourquoi en regardant par la fenêtre ses poules s’étaient toutes échappées de leur enclos… ?

« Oh seigneur. »

Sabots aux pieds, encore décoiffée, et portant en partie sa tenue de nuit, c’est avec un empressement digne de sa maladresse naturelle qu’elle court rattraper ses poules, poursuivies par un renard affamé. Dieu soit loué, elle pouvait toutes les compter présentes, et un grand mouvement de fourche eut le mérite d’apeurer le prédateur. Essoufflée, à l’orée des bois, elle vocifère un instant contre sa basse-cour – qui semble particulièrement séduite par l’herbe verte des prés – et s’apprête à retourner pousser toute la jolie famille de volatiles jusqu’au poulailler… Lorsque des traces de sang sur le sol attirent son attention. Oh non. Avait-elle mal compté ? Un regard pourtant lui confirme que l’ensemble de ses oiseaux sont toujours là…

Fourche en main, et courage serré tout contre elle, elle avance jusqu’aux traces salissant le sol et les suit… Jusqu’à apercevoir une silhouette au sol…

« Oh non non non – »

Dans sa caboche, des horreurs dignes des plus grands thrillers qui ne paraîtront que bien des siècles plus tard se trament. Elle pense à un assassinat. A tout ce qu’il peut y avoir de pire… Jusqu’à apercevoir la longue chevelure d’ivoire. Et son cœur s’arrête une seconde. Aucun mot ne lui vient alors qu’elle accourt et se laisse tomber à genoux près de la figure inerte. Couvert de sang. Le regard d’Embre s’embue de larmes tant le choc la retourne. Ses doigts pâles contre la gorge de l’homme, elle se mord la lèvre en réalisant que son cœur bat toujours. Que sa cage thoracique est encore remuée par un souffle faible.

Ni une ni deux, la revoilà partie en courant et… C’est avec une brouette qu’elle revient, cherchant désespérément comment relever l’autre homme. Ok, respirer, tout va bien se passer. Et tout ne se passe pas bien du tout. L’effort qu’elle se demande est intense, alors qu’elle soulève et tire tant bien que mal le jeune homme jusque dans la brouette, ses propres vêtements se trempant de son sang. Le moindre de ses soucis. C’est avec une prudence extrême qu’elle pousse son nouveau chargement jusqu’à son humble demeure… Peinant à monter les trois marches du perron avec la brouette rutilante mais… Elle finit par y arriver – non sans manquer de virer de bord avec son précieux chargement, mais tout est bien qui finit bien –.

Résultat des courses ? Ses draps sont trempés de sang lorsqu’elle parvient à tirer l’homme sur son lit. S’échappe le temps de récupérer une vasque d’eau et un linge propre pour tenter de nettoyer l’autre homme. Doigts tremblants alors qu’elle défait ses vêtements, les larmes aux yeux et la peur au ventre de constater l’étendue des dégâts. Il y a tant de sang…

Pitié mon Dieu, épargnez-le.
Janvier
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Mer 19 Mai - 16:06
Ambre espoir que tout cela n’ait été qu’un vaste cauchemar, et déjà les paupières de Janvier se rouvrent non sans pénibilité. Première pensée de se dire qu’il a survécu à ses blessures, chose qu’il ne pensait pas certaine, vu l’étendue des dégâts. Être une créature permettait de récupérer plus rapidement qu’un être humain, certes, mais il existait des limites, toujours. Un vampire peut mourir d’une gorge tranchée s’il n’est pas soigné à temps comme un lycan peut passer de vie à trépas sur ses boyaux décident de prendre la clef des champs.

Mais alors qu’il reprend doucement la conscience de son corps, Janvier réalise brusquement qu’il n’est pas chez lui. Enfin, dans son camp habituel, spartiate, froid. Comme tout ce qu’il mérite pour être devenu ce qu’il est aujourd’hui. L’endroit semble confortable et cela le dérange, le met presque… mal à l’aise.

Alors il se redresse, un peu brusquement, sans doute. « Gnh… » Une main portée à son ventre lui indique que si la cicatrisation est en très bonne voix, l’interne de ses muscles souffre toujours. Encore une nuit comme ça et les choses iront mieux.
Sans voir quelqu’un à son chevet, Janvier se défait de la couverture épaisse qui l’empêchait de sortir du lit et pose les pieds sur le sol. Mais bon sang, où est-il ?

Sans grande difficulté, il trouvera la porte de sortir et choisira l’option d’essayer de s’enfuir. Peu importe qui l’a amené ici, ça ne peut pas être un ou une alliée. Il doit partir, vite.

Mais déjà ses jambes le lâchent et il doit à nouveau se tenir le ventre pour essayer de contenir la douleur. Des perles de sueurs sur le front témoignent de son état. Mais plus que tout, ce qui est égratigné à présent, c’est son égo.

Et c’était là tout ce qui lui restait alors.
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Mer 26 Mai - 22:14
Stop, I'm spinnin' like a top, we'll dance until we drop, but if I have my way

Un long moment elle est restée à son chevet. Inquiète de voir le sang déborder de ses plaies. Souillant bon nombre de linges pour tenter de palier à ce drame. Mais rien n’y fait. La respiration lente et laborieuse de l’homme lui tord le cœur. Et malgré elle, elle regrette de ne pas savoir son nom. De ne pas avoir eu la présence d’esprit de lui demander. Rien n’y change pourtant. Embre délicate passe le linge frais d’eau juste puisée contre le visage tordu de douleur même dans l’inconscience. L’empathie est une sacrée tare dans ces moments-là… Et quand elle entend ses gémissements, on cœur se tord et elle quitte précipitamment son chevet pour aller trouver le médecin du village. Jure sous son souffle alors qu’elle court à travers champs. Oublie sa propre douleur et sa propre pâleur lorsqu’elle atteint la porte du docteur et y tambourine.

Oh et quel accueil fut le sien. Un refus. Voilà ce qu’elle a essuyé. Un profond refus à la base duquel il lui avait craché à la figure que peu importe le sang qu’avait perdu cet individu, si les plaies ressemblaient tant à une éventration…

« Il sera mort à votre retour ma p’tite dame. »

Les larmes aux yeux d’Embre ? De la colère. De la colère de ne pas voir un physicien tout faire pour tenter de sauver une personne. Alors elle avait pris la peine de poliment s’excuser du dérangement et repartir aussi rapidement qu’elle était venue. Parce que malgré elle, les mots du docteur résonnent dans sa tête. Et si elle avait failli à son devoir ? Et si, à son retour, il n’était plus ? La gorge nouée, toussant ses poumons sous l’effort de sa course, c’est à bout de souffle qu’elle rattrape sa demeure… Et s’étonne de voir la porte s’ouvrir… Et de voir l’homme s’effondrer au sol. Les pas lourds d’une fatigue évidente, elle accélère pourtant le pas et grimpe les trois marches du perron avant de s’arrêter devant l’autre et de se laisser doucement tomber sur les genoux devant lui.

Il est vivant. Il respire. Il n’a pas l’air en grande forme, mais Embre non plus, même si rien n’est à comparer dans leurs situations. Pourtant, dans le regard de la demoiselle, de grosses larmes manquent de s’échapper de ses yeux. Elle approche ses mains et tire sur sa manche pour essuyer la sueur perlant si profusément sur la tempe de l’homme. Soulagement. Voilà ce qu’elle ressent. Et l’idée ne lui vient pas que les saignements ont cessé. Qu’il est là, qu’il a réussi à rejoindre la sortie. Les épaules de la demoiselle s’affaissent et elle lâche, un rire trempé de larmes dans la voix.

« Tu m’as fait si peur. »

La sincérité déborde de ses mots. Déborde de ses prunelles sombres alors qu’elle referme ses bras sur lui et lui dit, le cœur serré.

« Interdiction de mourir sans me donner ton nom, d’accord ? T’as plus le choix maintenant. »
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Dim 30 Mai - 22:28
Janvier met quelques secondes avant de réaliser qu’il n’est plus seul. Et surtout, oui, surtout cette voix, ces mots, le renvoie plus loin qu’il ne l’aurait imaginé. Plus loin que sa psyché est capable de le faire rêver. « Tu m’as fait peur. » et une voix cassée de sanglots, apeurée. Il relève la tête, Janvier, car il a l’impression de rêver éveillé. Peut-être est-il mort, finalement ?

Sa vue troublée, brouillée, aperçoit bien une forme qui lui offre un sursaut au cœur ; le temps d’une seconde d’éternité. Il n’en croit pas ses yeux, Janvier. « ...Florine ? ». Quelles auraient été les chances pour que son premier – et seul - amour, celui qui il ne s’est jamais vraiment confessé, se trouve là ? Janvier n’a pas le temps de se rendre compte de sa méprise que ses yeux voient plus clairement et le conforte dans sa déception. Non, la silhouette qui apparait devant lui n’a rien d’une Florine aux beaux cheveux d’ébène qui lui descendait jusque dans le bas du dos, ne possède pas les yeux gris clairs qu’il avait fait chaviré son cœur par leur éclat de malice persistant et encore moins la forme physique de cette jeune femme d’autrefois.

Non ; Florine n’est sans doute plus. Mais Janvier, lui, est toujours là. Toujours là avec cette pauvre fille qu’il avait croisée la veille. « Rah… » Comment avait-il pu être aussi bête ? Aussi facilement pris à la dérive du temps ? Il s’agace lui-même et sa patience, d’ordinaire fort peu présente, est inexistante. Il frissonne, le loup d’argent, pour mieux rassembler ses forces, recouvrer ses forces.
Il ne veut pas qu’elle s’inquiète davantage pour lui. Il n’est rien. Elle n’a pas à s’occuper de sa personne, elle devrait se trouver un mari, à la place. « Ravales ta pitié… J’ai besoin de me reposer… Maintenant fiches-moi la paix ! » aboie-t-il sans grande conviction, tout simplement parce qu’il n’en a plus la force. Aussi simple que ça.

Ses jambes essaient de le porter un peu plus loin mais Janvier retombe à genoux et se plie en deux pour accueillir un râle de douleur entre ses mâchoires, suivi d’un nouveau vomissement de sang qui s’éclate sur le sol craquelé par le soleil. Vraiment, il n’était pas passé loin, cette fois.
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Lun 31 Mai - 21:06
Stop, I'm spinnin' like a top, we'll dance until we drop, but if I have my way

Il capte son regard et Embre lui décoche un sourire tremblant. Parce qu’il est encore conscient. Parce qu’il n’est pas mort comme l’avait soufflé cet imbécile de docteur. Ce type devrait se voir retirer sa licence, pour les inepties qu’il pouvait dire. Elle l’étreint doucement et va pour le relâcher lorsqu’un nom passe ses lèvres. Et Embre reste un instant interdite. Non, c’était un homme devant elle. On ne s’appelle pas Florine… Et puis pourquoi cette interrogation… ? Il l’a confondue avec quelqu’un… ? Mais la seule Florine qu’elle connaisse, c’était sa grand-mère… Alors…

« H-hein. » Elle relâche le garçon d’une main et s’essuie les yeux d’un revers du poignet en reniflant.

Ni gracieuse, ni distinguée. Elle voit le regard de l’autre virer d’émotion sans trop saisir pourquoi ni comment. Jusqu’à ce qu’il gronde et la repousse… La repousse, littéralement. Et c’est quand il recommence à mal lui parler qu’elle sent son soulagement se transformer tout doucement en une forme bien connue d’agacement. Une main trempée de larmes le bouscule un peu à l’épaule alors qu’elle siffle.

« C’est pas de la pitié, espèce de gros nul ! J’me suis fait du souci pour toi ! H-hey, reste là, retourne te coucher avant de – »

Une fière idée qu’elle allait lui dire alors qu’elle essaye de le rattraper et qu’il… Se courbe… De toute sa personne… Et vomit une pleine gerbe d’hémoglobine sur ses vêtements. Embre reste figée de longues secondes, les mains tremblantes, le regard horrifié… Non pas de la scène, non. C’est la peur de voir quelqu’un mourir qui la ravage. Alors cette fois, quand ses pensées reprennent enfin leur chemin furibond, elle s’emporte, la voix brisée, ne réalisant même plus que ses larmes ne cessent plus de couler. Se relève et patine sur la flaque visqueuse qui s’étire de carmin sur le sol. Tire sur le bras du garçon et le force à se relever en s’emportant.

« Maintenant t’arrêtes tes conneries et tu me suis ! Si tu fais encore ton cador je- j’te file un coup de masse sur le crâne et tu vas t’tenir à carreau ! »

La menace ne pèse rien, mais de toutes ses maigres forces elle le soulève et lui impose de passer son bras autour de ses épaules avant de le tirer de tout son poids jusqu’à la chambre ou elle parvient tant bien que mal à le hisser à nouveau. Et non, elle n’entendra pas un mot de plus.

« Toi, tu fermes ta bouche, tes yeux, tu dors et je veux plus t’entendre ! Compris ?! » Une pause. « Réponds même pas espèce de – de débile ! »

D’un mouvement rageur, elle essuie ses joues trempées, étire du sang sur sa peau pâle et se détourne vivement pour aller récupérer de l’eau dans un gobelet et le lui ramener. Et dans un élan de conscience, elle attrape le lait de pavot qu’elle utilise pour les nuits où sa toux ne veut plus cesser de s’arrêter… En verse une dose dans l’eau et revient s’asseoir près de lui, le forçant à se redresser, pressant d’autorité le gobelet contre ses lèvres.

« Tu bois et tu dors. Fini tes gamineries. »
Janvier
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Lun 31 Mai - 23:04
La douleur surplombe tout et l’empêche même de déglutir correctement. Il parvient à peine à comprendre que l’autre idiote l’enguirlande tellement il se sent planer. Que n’aurait-il pas donné pour de bons antidouleurs, immédiatement ? Même si cela ne l’aurait pas guéri, au moins n’aurait-il pas eu à souffrir. Mais l’église ne lui avait rien fourni du genre ; sans doute devaient-ils penser de lui qu’il était un pion remplaçable, une denrée tout juste bonne à se battre pour eux, à refermer les crocs sur leurs cibles. Rien qu’une bête sacrifiable. Et Janvier n’aurait su leur donner tort puisqu’il se voyait là pareillement.

De retour sur le lit qu'il a péniblement quitté au prix de cuisants efforts, Janvier se retrouve de nouveau allongé avec une poussée de fièvre. Et merde, les vampires auraient-il usé de lames en argent pendant le combat sans qu’il n’en ai eu connaissance ? Non. Non, impossible, il aurait senti le métal lui brûler les chairs, hors il se rappelle des maux de cette nuit et rien n’est semblable à ce genre de peine. Peut-être, tout simplement, est-il passé tout près de la mort, tout près de l’anéantissement le plus total.

Il devrait en être satisfait, lui qui ne voulait pas se battre à outrance pour sa survie, son inutile survie… Alors pourquoi avait-il la gorge sèche à l’idée d’y penser maintenant ? Il n’eut pas le loisir d’y réfléchir à deux fois qu’il se rendormi presque instantanément.

**

Il n’émergea que quelques heures plus tard, avec un soleil déclinant sur l’horizon. Plus de fièvre à ressentir, signe que son corps avait bien commencé la guérison, le temps de la perte de conscience qu’il avait accordé bon gré mal gré.

Sa respiration aussi est plus aisée maintenant. Ses organes sont encore souffrants, mais au moins il sent que la première couche de peau s’est refermée. Bonne chose. Il sera sur pied d’ici un jour ou deux, maintenant. C’était bien le seul avantage qu’il voyait à sa lycanthropie. Ça et ses sens, bien entendu.

Il tourna la tête en direction d’une silhouette de dos, qu’il détailla. Ah, la fameuse.

Définitivement pas Florine, mais il lui reconnaissait que visiblement, elle lui avait sauvé la vie. En quelque sorte. Alors il prit une inspiration et déclara, sur un ton neutre, ce qu’elle voulait entendre. « Janvier. »
Tout ce qu’il lui restait, à présent.
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Ven 4 Juin - 20:35
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La journée avait été longue. Terriblement longue. Elle avait couru une bonne partie de la matinée, pour pouvoir au moins s’occuper de nourrir ses bêtes… Et puis le reste fut abandonné. Abandonné pour pouvoir s’occuper de l’homme profondément inconscient entre ses draps. D’un homme qu’elle a essayé de laver d’un linge avant de pleurer encore plus en voyant que si les choses se calmaient, rien n’était assuré.

Combien mourront entre ces draps ? Sûrement que la prochaine ce sera toi.

Embre n’a pourtant pas baissé les bras. A utilisé des cataplasmes qu’elle s’était procurée lors de son dernier passage à Paris. Avait forcé quelques cuillérées de lait de pavot dans cette bouche pleine de haine, mais qui ne laissait échapper que quelques souffles tendus et sons de douleur. Tant pis. Elle ferait tout ce qu’il faut. Même si tout son corps lui fait mal d’avoir tant forcé aujourd’hui. Mais elle n’est pas le genre à abandonner. N’aurait jamais laissé quelqu’un sur le pas de se porte sans l’aider. Sûrement qu’elle est idiote comme l’homme le lui avait dit. Sûrement qu’elle est juste désespérée. Ou peut-être tout ça à la fois.

Le soleil passe son zénith, puis décroit au fil des heures. Une lumière orangée s’étire maintenant par les fenêtres et Embre finit de plier les vêtements de l’autre qu’elle a soigneusement lavés avec les siens, ses mains encore glacées de l’eau des baquets qu’elle n’avait pas eu le temps de chauffer par crainte de ne pas être là au bon moment. Mais le soleil d’après-midi avait fait des merveilles, et il flotte dans l’air une odeur de soupe fraîche, et cette douceur caractéristique du linge propre.

Perdue à ses pensées, c’est avec un léger sursaut et une main sur le cœur qu’elle se retourne… Et qu’elle réalise que ces yeux clairs sont bel et bien posés sur elle. Un sourire soulagé étire ses lèvres et elle abandonne le linge et fronce les sourcils un instant avant de rire doucement.

« Bonsoir, Janvier... »

C’est doux, presque tendre. Elle est si contente de le voir réveillé. Doucement, elle approche du lit et vient s’agenouiller près de lui. Elle ne le touche pas, voit dans ses yeux qu’il n’a plus la même fièvre que celle qui l’a tenu toute la journée. Il… Semble presque remis, même si tout n’est pas arrangé… Elle pourrait demander tant de choses. Ce qu’il lui est arrivé. Pourquoi ses plaies semblaient si rapidement se refermer… Comment il était encore en vie. Mais rien ne vient d’autre que ses bras qu’elle croise sur le bord du lit, appuyant son menton là pour être à sa hauteur. Comme si elle le connaissait personnellement. Comme deux amis d’enfance.

« T’as eu de la fièvre toute la journée… Mais dormir quelques heures a eu l’air de faire son petit effet. Je suis contente de te retrouver. »

T’as eu peur. Tellement peur.

« J’ai pas fait venir de doc… Celui du village est un immense crétin. J’espère que tu m’en voudras pas d’avoir préféré gérer toute seule. »

Embre est certainement pas toubib, mais elle sait s’occuper de ses bêtes. Les animaux et les humains, c’est un peu pareil, nan ? Enfin, avant ça… Elle se pointe de l’index et souffle doucement.

« Embre. Et… C’est un peu drôle… Ma mère m’a appelée Embre parce que Décembre… On est un peu pareils toi et moi, hehe. »
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Sam 5 Juin - 23:12
Il a mille idées de ce qu’il pourrait lui répondre pour continuer d’être désagréable et lui donner envie de l’abandonner là – puisque c’est tout ce qu’il mérite. Mais Janvier est harassé par une fatigue troublante, infinie, presque. Il n’a pas envie de lutter alors il écoute ce qu’elle déblatère, trouves même la force d’expirer un sourire fin le temps d’une poignée de secondes à la mention de « l’immense crétin » qu’est visiblement le médecin des alentours. Ainsi donc, elle a pris soin de lui ?

Depuis quand ce n’était plus arrivé ? De manière volontaire, s’entend. Car Janvier se fait parfois soigner, recoudre par les médecins et autres sœurs infirmières de l’église souterraine ; mais les soins sont sommaires et souvent bien vite expédiés. A quoi bon soigner une abomination sinon pour la renvoyer le plus vite possible au combat ? Alors oui, Janvier n’est pas coutumier de ce genre de douceurs bien particulières. Quelque part, elle lui rappellerait presque sa mère.

Et voilà qu’elle sourit en lui délivrant son nom. Embre. Décembre. Il ne peut rien dire, il s’appelle Janvier car sa mère à lui adorait ce mois-ci, sans jamais avoir vraiment su l’expliquer.

Janvier glisse alors une main sur son ventre, grimace à sentir les bandages poisseux ; mais avec un peu de concentration, il parvient à sentir nettement que les chaires se sont refermées. « Alors… Comme ça t’as un talent dans le bandage ? Comme ça s’fait qu’une fille de ferme y arrive aussi bien ? » Il ne connait rien de sa vie. Il était tout autant un immense crétin. « T’as vu les cicatrices dans mon dos ? »

Il espère que non mais ne fonde guère trop d’espoir à ce sujet.
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Mar 8 Juin - 8:03
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Peut-être bien que Janvier ne dit rien, mais Embre réalise très rapidement qu’en réalité… elle n’a pas vraiment besoin d’une réponse. Y'a des gens comme ça, des taciturnes qui font juste leur travail et n’ont pas besoin de grand-chose pour être épanoui. Le genre qui a une famille et s’y retrouve sans avoir besoin d’histoires ou de complications. Qui a besoin de ça en vrai. Faut être fou pour chercher les ennuis. Ou ne pas être épanoui. Ou s'appeler Embre… Puis apparemment Janvier aussi.

Sauf que Janvier il a un avantage par rapport à beaucoup d’autres. Il… sourit. C’est pas immense ou resplendissant. Ça tire de fatigue et ça donne l’impression qu’il est rouillé. Qu’il a pas souri depuis bien longtemps. Mais pour elle c’est suffisant. Ça prouve au moins que tout ça c’était qu’un accident. Qu’elle a bien fait de le remettre en état. Enfin elle aurait bien fait dans tous les cas mais… Ça aurait pu ne pas être un accident… Et elle n’était pas vraiment sûre d’avoir envie de savoir comment il en était arrivé à finir dans cet état.

En parlant de ça le voilà à toucher les bandages et elle voudrait lui dire de ne pas y toucher mais elle sait ce que c’est alors elle ne dit rien de plus que l’essentiel.

« Les cataplasmes devraient aider à limiter les infections… et… et pour le reste… »

Évidemment qu’il allait poser la question. C’est pas le genre de choses que tout le monde sait faire. Le simple fait qu’elle ait des bandages dans cette maison pourrait à lui seul en dire bien long sur le passé de la famille Lesne. Mais plutôt que de prendre le temps d’expliquer la longue histoire triste d’une jeune orpheline, elle attrape le wagon suivant et pince les lèvres en baissant les yeux, visiblement désolée. Évidemment qu’elle avait vu. Est-ce que ça changeait quelque chose ? Pas vraiment. Est-ce qu’il la croirait ? Elle en doutait. Alors elle défait les boutons de son chemisier et reprend doucement.

« J’en ai eu besoin avant toi. Des bandages. Du coup j’ai appris sur le tas. Mais au moins c’est bien fait maintenant hehe. »

La gêne rougit un peu ses joues alors qu’elle repousse un peu sa chemise sur ses épaules pâles, cache la naissance de sa poitrine de ses mains là où elle n’a pas déboutonné son vêtement en entier.  Embre va contre toutes les règles de décence mais c’était un prêté pour un rendu. S’il avait peur de ses propres cicatrices, au moins il aurait maintenant une raison de plus de rappeler à la brune sa laideur. Car là où sa peau trop pâle se dévoile, les marques disgracieuses laissées par la peste s’étendent sur sa peau. Elle a de la chance que ça n’ait pas vraiment laissé de marques sur son visage ou ses mains. Mais pour le reste, elle n’est qu’un ignoble tableau. Et la honte se peint sur ses traits alors qu’elle force un rire, déterminée à le rassurer.

« Du coup on est quittes. Et puis tu sauras que t’avais raison depuis le début. J’espère que le dégoût te passera. Désolée. »

Et sur ces excuses elle remonte le tissu sur ses épaules et se redresse, un signal de fuite évident. Mais elle n’aimait pas la lueur qu’elle avait vu dans les yeux de Janvier. Elle préférait se confronter à sa pitié plutôt que de le voir ainsi. Embre déglutit et se redresse.

« J’ai préparé à dîner. Un peu de soupe c’est rien d’exceptionnel. Je vais t’en chercher. Ce serait bien si tu pouvais en manger un peu pour te redonner des forces. »

Et elle n’attend pas son reste. S’éclipse et revient une brève poignée de minutes plus tard avec un plateau bien trop mignon pour être vrai. Un plat de soupe qui sent le printemps, un bout de pain frais et à côté du verre d’eau, quelques fleurs de ses jardinières qu’elle a placé là pour mettre un peu de gaieté.

« Tada ! Monsieur est servi ! »
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Ven 11 Juin - 21:49
Janvier ne dit rien de plus, à quoi bon ? Au moins, comme dit la miss, ils étaient quittes maintenant. Son regard d’or, égaré un instant sur le décolleté fardé de cicatrices de la demoiselle se détourne prestement pour profiter des courbes boisées du plafond. Il écoute, enregistre les informations qu’elle lui donne au compte-gouttes.

Elle vit seule, donc, vraiment. Et elle déjà eu à gérer des blessures suffisamment étendues pour avoir recours à des bandages et autres cataplasmes ? C’est… Étrangement intriguant. Janvier s’était déjà demandé s’il aurait pu avoir les capacités de se débrouiller seul en admettant qu’il ait pu être le seul membre de sa famille encore et en vie et humain si le drame qui les avait frappé de plein fouet avait été d’une essence différente.

Aurait-il épousé Florine, finalement ?

Il ne le saura jamais. Présentement, il n’y a que cette gosse trop gentille pour son propre bien mais qu’il ne peut plus chasser ouvertement comme il le fait d’habitude. Parce que peut-être que sans ses soins à elle, il aurait vraiment pu passer l’arme à gauche. Les possibilités sont faibles mais il ne peut pas ignorer que c’est possible. Lorsqu’enfin elle lui sert un bol de soupe, Janvier se redresse dans ce lit et prend le bol sans discuter. La mixture portée à ses lèvres est plaisante au goût, même si ce n’est sans doute pas elle qui l’aidera à récupérer des forces. Il lui faudra aller chasser un peu de gibier pour contenter sa cicatrisation. Et la bête tapie tout au fond.

L’idée même le fait frissonner. Mais il sait aussi que rester concentré là-dessus ne l’aidera en rien ; alors il termine son bol sans faire de commentaire, délivrant seulement un « Merci », sincère. Du bout des lèvres, mais sincère. C’était chose rare pour Janvier.
L’heure tourne et il va devoir retourner auprès de ses maîtres légitimes. « Je vais devoir partir. » Mais même s’ils sont quittes, rien n’empêche de faire un pas. « Tu as besoin de quelque chose avant que je m’en aille ? »

Sait-on jamais.
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Lun 14 Juin - 6:56
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Au départ elle s’inquiète un peu qu’en raison de son état, il ne parvienne pas à avaler la moindre chose. Elle avait peut-être été trop ambitieuse, à croire qu’il puisse même supporter de la soupe lorsque quelques heures plus tôt, il crachait son sang, signalant sans peine que ses organes internes avaient subi plus que de raison les maltraitances que ses palies externes promettaient à son corps. Oui, Embre se mord la lèvre en réalisant que tout ceci étant peut-être vain…

Jusqu’à ce qu’il prenne le bol et y boive sans rechigner. Embre inquiète reste immobile un instant avant de le voir déglutir une fois… Puis deux… Et les épaules de la demoiselle s’affaissent de soulagement alors qu’elle retourne sagement plier le linge propre du jeune homme, satisfaite de savoir que même si un tout petit peu, elle avait pu l’aider. Une fois sa tâche terminée, elle revient vers le garçon et constate avec surprise qu’il avait trouvé le bout de son repas… Et qu’il la remerciait. Oh ce n’est pas fort ni très assuré. Mais c’est bien assez pour qu’elle lui décoche un sourire resplendissant.

« Y'a pas de quoi. Je suis contente si tu te sens suffisamment mieux pour manger un peu. »

Sauf qu’il ne se sent pas juste suffisamment mieux pour manger. Il se sent suffisamment mieux pour repartir et la jeune fille écarquille les yeux et s’approche vivement du lit, s’asseyant au bord juste à côté de lui. Le plateau repas manque même de se renverser mais elle s’en fiche.

« Non non non. T’as déjà oublié que t’as failli déborder de tes tripes sur le parquet quand t’as essayé de partir ce matin ? Non, c’est non. Ou si au contraire oui. J’ai besoin que tu passes la nuit ici. Et que tu te reposes. Et – et d’abord c’est pas une demande c’est un ordre ! »

Sauf que là où elle aurait dû être autoritaire, il est si évident qu’elle tremble à l’idée qu’il puisse perdre la vie. Elle cherche le visage de Janvier et hésite avant d’effleurer la main du jeune homme, un ancrage, juste ça.

« Je – si c’est moi qui te dérange je te laisse tranquille d’accord ? M-mais reste la nuit. Le temps de te reposer. Et après je t’embêterai plus. »

Sauf qu’elle ne dit pas jamais. Ni même ne promet. Elle a peur. Elle a peur pour lui et l’idée qu’il puisse lui arriver malheur la tord de l’intérieur. Elle ôte sa main de sur la sienne, réalisant que peut-être c’était du dégoût. Peut-être craignait-il d’attraper la peste à cause d’elle et… la réalisation lui arrache une grimace qu’elle couvre d’un sourire. Se relève et ne le touche plus, croisant hâtivement ses mains derrière son dos.

« Juste une nuit. S’il te plaît. »
Janvier
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Lun 14 Juin - 20:28
Il ne put qu’hausser un sourcil, amusé presque par cette miniature de femme forte qui se tenait devant lui, nimbée d’une autorité absente mais qu’elle parvenait à faire briller malgré tout… à sa manière.

Janvier sent qu’elle veut bien faire. Objectivement, il la comprend. Mais il l’a mise en danger en restant ici déjà depuis ce matin. Depuis la veille, même. Mieux aurait valu pour lui et pour elle qu’il crève sur ce sol poussiéreux. Ainsi elle n’aurait jamais rien su de sa vraie nature. Aurait-il seulement pu rejoindre Cléonie et ses deux autres sœurs ?

Un mystère de plus.

Mais Janvier fixe Embre lorsqu’elle lui dit qu’elle le laissera tranquille. Ses iris d’or ne cillent même pas tant cette hypothèse est stupide. « Rien à voir. » Mais que peut-il dire ? Mentir, comme d’habitude ? Non, elle ne se laisserait probablement pas convaincre par des paroles usées, comme il sait le faire vécu d’autres.

Et puis pour une fois, il n’en a pas envie. C’est étrange, même pour lui.
Surtout pour lui.

« Désolé mais j’ai un travail. » Ce qui est vrai. « Et je suis probablement attendu. » Ce qui est vrai aussi. Avec un fouet, sans doute, mais attendu quand même. C’aurait été sa faute, pour n’avoir pas été en mesure de rentrer à l’heure au bercail. Il n’avait qu’à composer avec, point final. « T’sais, y’a des gens qui s’inquiètent aussi quand j’suis pas là. » Pour une mission, pas pour lui.

Mais il ne lui dit rien de cela.
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Lun 14 Juin - 21:17
Stop, I'm spinnin' like a top, we'll dance until we drop, but if I have my way

Mais elle est bien sotte, cette idiote bien trop naïve, de croire que d’autres peuvent être comme elle. Que d’autres peuvent être seuls. Son incertitude, bien vite, se meut en quelque chose de plus laid. De bien plus infâme alors qu’une pointe d’envie la prend à la gorge. Parce qu’il est évident que lui n’a aucune raison d’être un orphelin comme elle. Que ce n’est pas la vie du commun des mortels. Pas plus qu’il n’a de raison de ne pas avoir une famille, une épouse… Des enfants même. Est-ce qu’elle l’avait retenu loin des gens qui l’aiment ? Dieu, ils avaient dû tant s’inquiéter… Alors qu’elle, pauvre égoïste, l’avait retenu ici par besoin de… De quoi, d’abord ? Se faire se sentir mieux à l’idée d’avoir fait quelque chose de bien ? Elle n’en sait rien. Repousse l’idée d’un sourire et appuie ses poings contre ses hanches avant de hocher la tête.

« Alors le travail c’est non dans ton état ! Mais tes proches je comprends ! Désolée, j’avais vraiment pas pensé à ça, haha. »

Ça sonne creux. Terriblement faux, aussi. Mais elle continue sur sa lancée. Refuse de faillir maintenant. Embre s’éclaircit la gorge et se retourne prestement en quittant sa position au bord du lit pour attraper les vêtements fraîchement lavés et séchés du jeune homme. Elle revient près de lui et les lui tend avec un sourire.

« Tiens. J’me suis permise de rapiécer un peu ta chemise… Enfin, tu sais… C’était pas vraiment en un seul morceau. C’est pas parfait mais… Mieux vaut ça qu’un trou béant dans le tissu, hein. »

Embre se recule doucement, attrapant le plateau au passage pour s’occuper les mains et… S’occuper tout court. Elle baisse les yeux et rajoute plus doucement.

« Je… Je te laisse te changer. Et je te raccompagne, c’est pas négociable. »

Voilà, là, bien affirmé et sans possibilité de revenir dessus. Embre assurée – et blessée malgré elle – se recule une nouvelle fois et quitte la pièce sans un mot de plus, les épaules tristement basses. Ca lui apprendrait à croire qu’elle pouvait être utile, pour une fois.
Janvier
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Janvier
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Lun 14 Juin - 22:40
Il voit bien que ses arguments ont fait mouche et que la demoiselle va céder. Il est satisfait, c’est mieux comme ça, pour tout le monde. Il n’aurait même pas dû la croiser, au départ. S’il était sagement resté sur sa branche d’arbre et s’il n’avait pas céder face à l’ennui, tout ça ne serait pas arrivé. Les vampires exceptés.

Il devait maintenant retourner à son travail le plus rapidement possible. Pour continuer à abattre des bêtes infernales qui lui ressemblait. Un instant il se demanda si ces trois vampires auraient pu finir par s’en prendre à Embre, s’il ne les avait pas tués ? Peut-être. Après tout la ferme n’est pas loin de l’endroit où a eu lieu l’escarmouche. Janvier se satisfait doublement de sa mésaventure. Ça ne fait que le motiver davantage à poursuivre sur cette voie.

Elle lui ramène ses affaires et il ne peut que la remercier d’un mouvement de tête approbateur. C’était rare que ses vêtements soient lavés. Et avec autant de soin, en plus. « Ah. C’est gentil mais t’étais pas obligée. » Même rapiécée, sa chemise sera de nouveau entaillée sous peu, il en est presque sûr.

Il la laisse s’éloigner et enfile ses affaires, inspectant discrètement, sous son seul regard, l’étendue de sa cicatrice. La peau est boursoufflée mais le plus gros est parti. D’ici demain soir il n’aurait probablement plus rien, pas même une trace de taillade. Parfait.
Habillé, il fait craquer sa nuque, prêt à partir. Mais une question le taraude. « Et… Tu veux m’accompagner jusqu’où ? Non parce que je n’ai pas le droit de ramener de nouvelles têtes. » Ce n’était pas entièrement exact. Mais si elle venait avec lui, c’était pour servir.
Elle aurait probablement fini par faire la lessive et la cuisine pour les chasseur, chose pas très différente de sa vie actuelle. Mais elle était libre, présentement.

Et Janvier voulait au moins la faire conserver ça.
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Sam 19 Juin - 18:58
Stop, I'm spinnin' like a top, we'll dance until we drop, but if I have my way

Elle a le cœur lourd, petite enfant seule qui se voit perdre sa seule compagnie. Triste égoïste qui réalise avec le temps que la solitude finira par la rattraper. Qu’elle est belle sa fausse prétention d’apprécier la solitude. De ne pas rêver la nuit de ses parents perdus. Embre un sourire aux lèvres ment comme elle dénie chaque complexité de l’existence. Ne veut pas être un poids pour les autres, et sûrement aussi pour elle-même avant tout.

Alors elle oublie et prétend. Dos tourné à Janvier elle remet son masque et ne se méprend plus de rien. Elle n’en vaut pas la peine de toute façon. Se retourne vers le garçon lorsqu’il reprend la parole et agite son index en l’air en signe négatif. Parce qu’elle n’allait pas entendre ses explications, ni même ses prétendues conditions.

« Peu importe jusqu’où, je te demande pas de me présenter à ta femme, juste de me laisser te raccompagner. De toute façon t’as pas le choix. » Rajustant ses manches qu’elle avait retroussées pour faire la lessive, elle lui fait signe de la suivre. « Viens. J’ai aussi nettoyé tes chaussures, elles étaient couvertes de – bref. Elles sèchent sur le perron. »

Elle quitte la chambre après s’être assurée qu’il l’avait bel et bien suivie… Et si la pièce principale ne montre qu’une bassine et un chiffon à la couleur un peu rosée, la tenture à l’extérieure de la maison laisse flotter les draps du lit qui avaient été souillés dans la matinée. Comme promis, les chausses de Janvier sont bel et bien là, près des marches. A dire vrai, on dirait que Janvier n’a jamais été blessé, tant tout semble impeccable. Elle y aura passé du temps, mais au moins, elle ne rentrerait pas ce soir dans une maison trempée de sang. Une chose qui avait de quoi la satisfaire amplement.

Attendant qu’il soit fin prêt, elle s’engagement doucement sur l’allée les ramenant vers les sentiers et routes avant de lui demander, les mains croisées dans le dos, curieuse.

« Tu habites par où ? Je sais que j’ai pas l’air, mais je connais pas mal les gens du coin… Et toi tu ressembles vraiment à personne que j’ai déjà croisé. »

Un visage aussi élégant, ça s’oublie difficilement. Toutes les filles de la ville devaient se bousculer au portillon pour un homme comme Janvier. Enfin, c’était de toute évidence trop tard maintenant. Les bons partis sont toujours les premiers pris et – et il fallait qu’elle arrête de tout tourner au négatif. Un sourire sur le visage elle suit tranquillement Janvier et vient doucement heurter son épaule à celle du jeune homme, demandant d’une voix plus tendre.

« Comment tu te sens ? On est pas obligés d’y aller vite si t’as besoin d’une pause, tu sais ? C’est pas moi qui vais te juger. »
Janvier
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Janvier
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Dim 20 Juin - 16:43
Janvier pensait qu’elle finirait par lâcher le morceau mais ce fut une erreur supplémentaire. Il leva les yeux au ciel, sans doute d’une façon plus discourtoise qu’il n’avait souhaité l’être au départ. Seulement…. Seulement la simple mention de sa femme lui fit perdre l’équilibre. « MA- MA QUOI ?! » Il s’en étrangla même avant de reprendre constance.

Non, vraiment, celle-là il ne s’y attendait pas le moins du monde. Embre avait réussi à le prendre à revers. Sale gosse. Mais puisque ce n’était pas vrai, pourquoi sentait-il ce viscéral besoin de se justifier ? « J’ai pas d’femme. C’juste… »

Trouver une excuse, n’importe quoi. « C’juste que ma famille aime pas les étrangers. Et ils sont violents avec eux. » Façon déformée de dire la vérité, après tout lycans et vampires n’étaient-ils pas tous étrangers au grand cycle de Dieu ? Évidemment.

Repérant ses chaussures bien nettoyées, il fut interloqué par le soin de la jeune femme vis-à-vis de ses affaires. « Je… Merci. T’étais pas obligée. » Il savait pertinemment ce qu’elle allait répondre, mais après tout, il disait bien ce qu’il voulait. Ce n’était pas une simple humaine qui allait lui dicter sa conduite, il n’aurait plus manqué que ça.

Mais il avait toujours des négociations à mener. Cette fois il ne se laisserait pas tromper dans son honneur. « Je vais bien, pas besoin de pause, t’es pas ma mère. » Il souffle, reprend. « Je… Je vis un peu plus loin. Mais pas besoin de demander à des gens, c’est pas utile. Par contre tu m’accompagne jusqu’à la moitié de la forêt et tu rentres, c’est pas négociable. »

Il ne reviendrait pas sur sa décision.
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