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Mer 13 Jan - 22:00
Les jours passent et rien ne change. L’ecchymose indélicate qui s’était étalée sur sa tempe n’avait laissé qu’une légère marque là où son arcade avait été ouverte. Ses idées étaient à nouveau claires et June… June n’avait jamais autant rendu sa haine dans ses entraînements. Furieux d’avoir été d’une faiblesse aussi désolante lors de cette altercation risible avec des péquenots. June… était d’abord allé se confesser – non sans que le commandeur de la garde royale lui passe un sermon majestueux quant à son incapacité de ne pas se mettre dans les ennuis en dehors des heures de rondes (« que dirait sa Majesté si elle apprenait votre comportement déplorable, van Heil ? Et votre père ? ») – Dire qu’il était profondément agacé, et que sa colère avait été exacerbée n’était qu’un profond euphémisme.

Alors il s’était confessé à la cathédrale, avouant avoir péché… Il parla même de cette chimère infinie qu’il avait traqué toute sa vie et retrouvée. Et lorsque le nom du malin avait été mentionné, June avait réalisé que tout ceci n’était que de sa propre erreur. Qui était-il pour ainsi traquer un homme ? Il aurait dû le laisser en paix. Ne pas insister lorsque les pistes s’étaient faites sombres et douteuses. Oui, June allait abandonner et suivre le commandement donné par ce bel inconnu.

Pourtant le lendemain le trouvait à nouveau sur les traces de cette créature hypnotique. L’évêché l’appellerait diable, tentation, vice ou désolation. June lui, s’était perdu toute une nuit à redessiner d’une encre noire la couleur abyssale de ses prunelles couleur océan. Les jours se sont suivis, et rien n’y faisait, l’habitude engrainée dans sa chair. Désormais savoir que l’homme qu’il recherchait foulait les pavés de Paris… Comment ne pouvait-il pas simplement espérer, à chaque heure du jour et de la nuit ? June s’était même illustré dans son imbécilité en interpellant un noble d’une stature similaire une belle journée de printemps et… Avait été forcé de s’excuser devant son évidente erreur.

Comment pouvait-il expier ce péché ? June n’eut pas à chercher bien loin. Il lui suffisait d’appliquer ce qu’on lui avait appris. D’oublier les choses qui le déviaient du droit chemin. Et quelque part, dans le claquement sourd du cuir battant sa chair, dans la douleur si vive d’être soumis à l’épreuve des coups, June ne s’était jamais senti aussi vivant. Dents serrées, il compte et prie, jurant au Père tout puissant que demain, il serait meilleur.

Mais le lendemain n’apporta pas de changement. Comme écrit contre ses pensées, le souffle perfide du désir lui intimait de retourner traquer les rues… Et s’il finit aux bras d’une catin blonde, il ne trouve aucun plaisir dans l’acte charnel de faire d’elle sa souillon.

Et les jours s’enchaînent, et le cuir claque, et lorsqu’il perd sa foi, June boit pour oublier. Et lorsqu’il ne se repent pas, il persiste. Et les marques s’assombrissent, et le sang coule. Panser ses plaies n’a plus aucune saveur et comme si la peine n’était pas seule, pas suffisante, ses pas le mènent encore à la suite d’une illusion qu’il ne retrouvera probablement pas.
Vlad III Basarab
VAMPIRE - EX-PRINCE

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Inventaire : Une épée dont un des côtés est couvert d'une fine couche d'argent et une chevalière portant son sceau.
Espèce : Vampire
Situation maritale : Veuf x 2, engagé dans une relation à risques
Histoire : www
Ses liens : www
Pièces : 4864
DC : Noah / Hermance / Jean / Mihnea / Bénédicte

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Vlad III Basarab
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Mer 13 Jan - 22:33
Il m’avait fallu du temps pour l’oublier. L’oublier… J’essayais de me convaincre que c’était chose faite. Mais il n’en était rien. Je n’ai pu que ressasser mes souvenirs, comparer encore et encore l’adolescent d’hier et l’homme d’aujourd’hui. Quelle évolution !

J’avais aussi repensé à sa aïeule, me demandant si ce qu’il avait dit à son sujet était vrai. Cela semblait évident. Il n’avait pas à mentir à son sujet pour donner plus de valeur à ses propos. De manière assez étrange, je m’étais demandé si elle était toujours en vie et si elle attendait encore. Une étrange pensée m’avait traversé l’esprit. J’aurais pu être celui qu’elle attendait. Cette nuit de décembre 1576, j’aurais dû me rendre à ses côtés et non à la poursuite de son petit-fils. J’aurais dû soulager son corps du poids des années. J’aurais dû être celui qui prenait sa vie. Non pas en monstre, mais en ami. Un repos éternel sans douleur. Je regrettais de ne pas avoir fait les choses de cette manière. Elle n’aurait pu eu à penser à moi et son petit-fils ne se serait jamais lancé dans cette recherche éperdue. Imbécile que j’ai été !

Cette nuit-là, je sortis dans les rues de Paris. Enveloppé de ma nouvelle cape, j’avais besoin d’être seul. J’ai marché sans but. Mes pensées irrémédiablement tournées vers la même personne. Cet homme fragile me hantait. Je me secouai la tête vivement et baissai les yeux sur le sol.
Une odeur trop familière vint me chatouiller les narines. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas senti et me rappelait alors que je devais penser à me nourrir prochainement. Et pourquoi pas ce soir ? Au moins ça sera fait.

Remontant la piste de ce fort parfum, je me demandais si je n’allais pas tomber sur une proie en prise avec un autre vampire. C’était trop fort pour n’être qu’une simple blessure. Je pressai le pas jusqu’à être persuadé que l’homme devant moi sentait le sang. Il marchait devant moi. L’odeur était puissante (ou était-ce ma faim qui la rendait si vive ?). Un coup d’œil à gauche et j’aperçus une femme qui racolait un homme. J’attendis qu’on s’en soit un peu éloigné pour l’attraper brutalement en coinçant mon avant-bras contre sa gorge et ma main libre sur sa bouche. À l’aide de ma force surhumaine, je le traînai dans une ruelle adjacente. Je lui fis faire volte-face, plaquant à nouveau ma main sur sa bouche. La stupeur m’arrêta dans mon mouvement.

— Vous ?! Grondai-je.

Je retirai ma capuche pour qu’il voie mon visage.

— À quoi jouez-vous ?
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Mer 13 Jan - 23:10
La surprise le prend à la gorge, lui qui ne s’était en rien attendu à être pris à revers aussi subitement. La nuit avait pourtant été calme, et June avait finalement trouvé l’intention de rebrousser chemin, retourner à l’abri de la rue, à l’abri de ses vices. Mais ce bras l’étrangle presque, le poussant à lâcher un glapissement peu distingué qui se retrouve hâtivement étouffé par une main large et froide. Depuis quand sa vigilance était-elle si basse qu’il pouvait se faire ainsi agresser en pleine rue, à deux reprises le même mois ? Difficile de ne pas s’abreuver de tous les reproches du monde.

Encore plus lorsque son dos percute le mur, faisant se tordre de douleur les lignes de son visage, tant l’impact contre ses plaies encore particulièrement fraîches avait été inattendu. Il siffle, mais rien ne lui échappe… Et lorsqu’il rouvre les yeux c’est à l’assentiment d’une voix l’insultant presque. Sauf que l’émeraude s’échoue sur deux saphirs d’été, et le cœur encore calme de June s’emballe. Quelle honte d’éprouver plus d’adrénaline à voir l’homme convoité qu’à l’idée d’être assassiné…

La question fait froncer les sourcils du jeune suédois, et il attend un instant que cette main s’éloigne avant d’oser la repousser lui-même d’un mouvement entre la fascination et l’incompréhension.

« A quoi je joue… ? »

Le culot de cette interrogation n’échappa pas à June, et malgré lui, une pointe d’agacement le prit… Alors il l’avait vu le suivre ? Il avait été si peu discret ? Il claque de la langue et détourne les yeux.

« Je n’en sais rien. »

Il était vrai que retrouver cet homme ne l’aurait mené nulle part, et pourtant, il avait persisté à le chercher. Quel intérêt quand on voyait la colère de celui-ci ? La réalisation n’est pas nouvelle, et son sentiment de pitié, celui-là même qui l’étouffait parfois la nuit l’aurait étranglé à la gorge s’il n’avait pas simplement baissé les bras. A quoi bon mentir ?

« Je ne peux pas oublier si facilement. »

Pathétique.
Vlad III Basarab
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Mer 13 Jan - 23:50
L’ignorance et la simplicité de ce garçon me firent froncer des sourcils. J’aurais préféré ne jamais entendre qu’il avait pensé à moi, car cela me ramenait à ma propre personne. Je n’allais donc pas le lui reprocher. À défaut de cela, je devais lui faire comprendre par tous les moyens que son comportement était irresponsable.

— Vous puez le sang, voilà le problème !

Je l’inspectai sans rien trouver. Je me demandais ce qu’il transportait qui pouvait être autant imbibé de sang. Utiliser un tel subterfuge pour m’attirer, il fallait être fou.

— Vous comptez rameuter toutes les créatures du coin ? Inconscient ! Vous n’auriez aucune chance, même en un contre un.

Je continuai la fouille en vain. Ses poches étaient vides. L’idée qu’il se soit blessé était la seule raison restante. Mais la force de l’odeur de fer indiquait une immense plaie ou un grand nombre. Sans aucun ménagement, je soulevai ses vêtements pour poursuivre mon inspection. Il pouvait râler ou tenter de me repousser, je restais plus fort. Il n’avait rien au niveau du torse, si ce n’était un bandage. Intrigué, je ne vis aucune trace de sang devant. Passant ma main sur son flanc, mes doigts effleurèrent une substance poisseuse. Je ramenai aussitôt ma main à mon visage et du bout de la langue goûtai la faible trace. C’était bien du sang. Je l’obligeai cette fois à se tourner face au mur pour inspecter plus librement son dos. L’horreur me prit de court.

— Mais qu’avez-vous fait ?

Toute trace de colère m’avait quitté pour laisser la place à l’effarement et la douleur. Je lâchai définitivement ses affaires et m’écartai de lui, incompréhensif.
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Jeu 14 Jan - 0:12
June reste ingénu face à la réaction disproportionnée de l’homme. Il… Puait le sang ? L’idée ne lui traverse même pas immédiatement l’esprit de penser à ses propres plaies, qu’il avait soigneusement pansé – aussi bien que l’on puisse le faire en œuvrant sur une zone du corps humain partiellement accessible comme peut l’être son propre dos –. La surprise reste entière, et il n’a même pas la réaction de le repousser lorsque ses mains se promènent sur lui. June reste interdit, comme en plein rêve – était-il acceptable d’avouer ainsi que certains de ses songes peu recommandables avaient récemment impliqué cet homme… ? Ah, qu’il prie le Père tout puissant pour ses péchés –.

« Monsieur je- »

Sa phrase reste en suspens alors qu’il commence à lui tenir un discours profondément incohérent. Créatures du coin ? Parlait-il des chiens et des rats errant dans Paris ? Pourquoi devrait-il se battre contre un animal ? Il ne pensait pas porter le moindre gibier ou quelconque charogne qui pourrait ainsi allécher l’odorat d’une bête sauvage suffisamment féroce pour-

L’explication le heurte aussi vite que ses vêtements sont soulevés, et si June n’est en rien pudique, le fait d’être dévêtu de la sorte l’incite à se défendre, repoussant l’homme en vain. Perdu, il l’était complètement, il avait le sentiment que l’autre nageait en plein délire et l’y entrainait à sa suite… Jusqu’à ce que ses tentatives soient tout bonnement anéantie et qu’il heurte de front le mur. Est-ce qu’il allait l’abattre ? Le violer ? Tant d’idées traversent l’esprit de June, mais il perd contenance en pensant que cet homme avait goûté son sang, qu’il avait deviné ses agissements peu recommandables. L’avait-il suivi ? L’avait-il vu faire ? Rien ne s’expliquait, et tout devenait de plus en plus confus.

Puis une nouvelle question et June se retrouve enfin libéré de la prise de l’autre. Mais il ne bouge pas, la joue contre le mur froid, respirant pour tenter de retrouver ses esprits. Que venait-il de se passer au juste ? Rien n’avait plus de sens à cet instant précis.

Il prend doucement appui contre le mur d’une main et se tourne pour observer le grand blond, ne saisissant pas son comportement, mais June ressent malgré tout le besoin de s’expliquer.

« Dieu punit les pécheurs. »

La honte est réelle, mais il ne devait pas rougir d’expier ses fautes. L’homélie ne sauverait pas sa vie tant qu’il n’offrirait pas un paiement suffisant pour racheter ses torts. Il tire sur son vêtement, le rajustant sans pour autant remettre sa tenue en l’état et il finit par scruter l’autre homme.

« Avez-vous bu ? »

Ou de l’opium peut-être ? Cette drogue était devenue commune récemment…
Vlad III Basarab
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Jeu 14 Jan - 1:09
Ma main se posa sur mes yeux pour les frotter en entendant son excuse. Je m’étais trompé et j’avais parlé trop vite. Il ne savait pas qui j’étais. Je m’étais mis dans de beaux draps. D’un autre côté comment aurait-il pu savoir ? Quel imbécile ! Le regard masqué, je réfléchissais à une manière de me sortir de ce pétrin. Et sa question me sortit de ma réflexion. Mon estomac grogna.

— Non, je n’ai pas bu.

Mais ma soif était réelle. Et ce ridicule avant-goût de sang n’avait fait que me mettre l’eau à la bouche. Je devais chasser cette nuit. Ou demain soir au pire des cas. Ma main glissa le long de mon visage et s’arrêta sur ma bouche. Je le fixai, perdu. Aucune excuse ne viendrait à bout de ses questions. Enfin mon bras retomba le long de mon corps.

— Dieu ne punit pas les pécheurs.

J’en savais quelque chose.

— Ce n’est pas parce qu’il interdit de faire du mal à autrui qu’on peut s’en faire à soi-même.

Je racontais n’importe quoi pour détourner le sujet, alors que je savais que c’était vain.

— Je…

Je ne pouvais pas me résoudre à tout lui raconter. Il était très croyant, je risquais le bûcher ou pire.

— Ces histoires de créatures nocturnes qui dévorent les gens sont vraies. Elles sont dangereuses et assoiffées de sang. Elles reniflent très bien le sang. Vous promener en pleine nuit avec de telles blessures est un véritable appel au massacre. Cessez cette folie.

Je ne parlais pas de mon cas, car je savais ce que je verrais : de la peur. Ma seconde épouse m’avait fui en apprenant ma nature, ainsi que celle de notre enfant. Elle avait abandonné notre fils par peur. Cette peur me mettait en colère, car je n’avais jamais attenté à sa vie. Et à présent que j’étais face à ce jeune soldat aux actes insensés, je me disais que je ne voulais pas l’effrayer et le faire fuir. C’était pourtant moi qui l’avais fui la dernière fois.

— L’autre nuit, vous avez dit avoir voulu rencontrer l’homme qui se cachait derrière l’histoire de votre aïeule. Et ce même si elle vous disait que ça pouvait être un monstre…

C’était moi l’inconscient. Je relevai la tête, me tenant bien droit comme pour me montrer plus imposant.

— Si c’était vrai ? Allez-vous crier à l’aide ? Pleurer ? Ou même seulement vous enfuir ?

Je pensais que c’était le seul moyen de l’éloigner. Il devait comprendre qu’il n’était pas en tort. C’était moi qui l’avais tenté. S’il pensait autant à moi, c’était uniquement de ma faute. J’avais gagné en magnificence depuis ma transformation. Il n’avait fait que se prendre dans la toile.
Cette fois-ci j’étais décidé à résoudre ce problème une bonne fois pour toutes. Et quand je le pourrais, je m’occuperai de la première Lucia à qui j’avais parlé. Je devais réparer mon erreur et ne pas laisser d’humain éperdu dans mon sillage.
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Jeu 14 Jan - 1:39
A bien y regarder, June pensait qu’il trouverait un défaut sur se visage. Mais la seule imperfection qu’il put voir était cette légère trace rouge laissée sur sa lèvre inférieure, là où le propre sang du plus jeune avait effleuré sa peau lorsqu’il y avait goûté. Comme ce rouge dont les femmes se fardent les lippes pour les rendre plus attrayantes. Jusque-là June y avait trouvé un aspect visqueux et peu alléchant. Pourtant à ce moment-là, June se perdit à contempler un bouche fine pincée en une moue de mécontentement. Pourquoi cet homme lui demandait-il de l’oublier si lui-même faisait de June un cas particulier… ? C’était à n’y rien comprendre.

Et si June pensait que les choses étaient déjà ombrageuses ? Elles le devinrent encore davantage…

Parler de ses péchés était un acte de repentance – quelle ironie lorsque l’idée d’embrasser cet homme se faisait si tentante, l’homme qu’il était n’était donc criblé que des vices les plus inexpugnables… –. Mais quelque chose dans les propos mentionnés semblait déranger l’autre homme. Et June, comme l’enfant qu’il portait encore au fond de lui, écoute des mots inconnus sans parvenir à y trouver le sens escompté.

Il n’est pas insensé de parler des bêtes de la nuit, la Suède en était peuplée, là où les loups et les monstres des contes de fée deviennent les allégories de la violence et des mauvaises moeurs. Dieu trouvait sa place dans toutes les histoires, et le péché prenait la forme de créatures que l’on dessinait aux plus jeunes pour leur apprendre le manichéisme le plus primitif.

A aucun instant June n’eut l’idée de faire le lien entre cet homme l’ayant flairé à l’odeur de son sang et les fables qu’il lui partageait. Trop épris d’un Phébus aux yeux de ciel. L’idée ne l’effleure pas que sa vie pourrait être en danger. Que cet homme l’avait manipulé sans la moindre complexité. Que tout ceci pourrait être son dernier souper.

June finit se faire face à l’inconnu et malgré lui, finit par tendre la main pour effacer du pouce cette marque sur ces lèvres qui dévient ses pensées d’une façon indécente. Peut-être aurait-il pu apercevoir des crocs acérés, un regard nuit qui appelait à sa mort. June ne vit que la pâle froideur d’une convoitise qu’il apprenait à peine à décrire.

« L’êtes-vous ? Est-ce pour cette raison que vous m’avez demandé de vous oublier ? »

Le regard de jade cherche ce visage indéchiffrable, tente de comprendre les moyens de sa peine, les maux de ces prunelles d’absolu. L’insouciance d’un enfant se retrouvait dans ses gestes et son regard, parce qu’il est un bourgeon sur le point d’éclore, au regard de la splendeur envoûtante que sont ces créatures de la nuit. June n’est que mortel. June est un pécheur.

Il ôte pourtant ses doigts de sa peau et laisse retomber ses bras le long de son corps, baissant enfin les yeux avant de venir tirer un bout de parchemin déchiré de la poche de son veston, non sans rappeler celui que l’autre homme avait brûlé quelques semaines plus tôt. Sur la toile s’étire un regard aussi intense que celui lui faisant face, et June pourrait s’y perdre, mais la réalité est bien plus belle. Alors c’est sur ces iris si vivants qu’il pose à nouveau les yeux avant de lui tendre le bout de papier, un demi sourire coupable sur son minois chérubin.

« Êtes-vous un être divin ? Essayez-vous de me dire que mon heure est venue… ? »

Peut-être était-ce simplement cela. Peut-être était-ce une créature séraphique, devant ses yeux. Les miracles existaient, et le sien portait la face d’un paradis auquel il s’offrirait sans protester.

June était si sot. Si naïf. Si innocent.

« Je n’ai jamais fui. Pardonnez-moi, quelque saint soyez-vous, de vouloir seulement m’abreuver de votre beauté. Mais s’il y a un monstre ici, il n’est certainement pas en vous mais bel et bien en moi. »

Il aurait aimé savoir son nom, mais le divin ne se questionne pas. Alors contre son cœur, à cet instant de fin, June portera simplement le nom d’une douceur aux yeux d’étoiles. Un mystère qui aujourd’hui et pour toujours serait désormais son Ange.
Vlad III Basarab
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Jeu 14 Jan - 2:41
Un léger signe de tête pour approuver. Je crus qu’il comprenait. Hors son comportement était contraire à la réaction attendue. Son toucher était tellement doux et léger. Il n’avait rien à voir avec un homme adulte. Il était un simple enfant perdu dans son idéal. J’avais de la peine pour lui. Son hypothèse me fit toutefois sourire moqueusement. N’importe quel clerc mourait sur-le-champ en entendant une chose pareille.

Vous vous méprenez.

Pas en ce qui concernait son heure de décès hélas. Je prévoyais bien de mettre fin à ses jours après lui avoir tout révélé. C’était égoïste, mais je ne voulais pas qu’il disparaisse avec de faux idées et espoirs.

Je vais être plus clair : je suis un vampire. Une créature damnée qui se nourrit du sang des êtres humains pour vivre.

M’avançant vers lui, je l’obligeai à reculer s’il ne tentait pas à s’échapper. J’allais jouer les prédateurs. Peut-être qu’il allait finir par comprendre. J’entrouvris les lèvres pour lui montrer mes crocs.

Si penser à moi vous valait de vous flageller, je n’ose imaginer quelles flammes des enfers vous attend si vous devenez un damné ?

Mes doigts caressèrent son cou. Cette fois je ne feintais pas. Sa chaleur, l’odeur qui flottait toujours autour de lui et la petite mise en bouche me troublaient. Mes ongles griffèrent sa peau sans la déchirer. J’avais envie de lui, de le mordre à loisir, de sentir son sang s’écouler sur ma langue. Un aussi jeune homme en pleine forme devait être un met de choix.
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Jeu 14 Jan - 3:14
Une erreur de calcul, ou simplement être trop crédule. Le soldat ne réalise que trop tard qu’il s’est leurré, ou simplement voilé la face. Au final, se flageller n’aura pas été suffisant. Et sur la langue de l’ange, la méprise prend forme sous le regard perdu d’un June qui pourrait croire en tout pour de pareilles prunelles. Pourquoi son sourire est-il si séduisant ?

L’information ne fait pas tilt instantanément. Vampire est un terme qu’il n’a jamais entendu dans le folklore suédois, et en aucun cas ce terme eut été d’importance dans son éducation d’apprendre ce genre de balivernes… Lui ne connaît que les draugrs ces créatures, ces revenants qui ne succombent pas à la mort et broient leurs victimes, les vidant parfois de leur sang. Quelle ironie, vraiment qu’une réalité si terrifiante soit ainsi étalée sous ses yeux, et qu’il n’en comprenne pas l’étendue.

Mais la suite elle, l’aurait presque glacé. Une créature damnée. Se nourrir du sang des mortels. Sa réaction tarde en quelques sortes, le temps que les mots prennent leur poids. Et dans la lueur blafarde de la lune ses yeux se posent sur les crocs tranchants qu’arbore l’homme devant lui. Reculant d’un pas à son approche, puis de deux, June se retrouve pris en tenailles, et le temps d’un instant, il n’est pas certain de son propre désir de fuir.

« Est-ce que ce vous désirez… ? Faire de moi un damné ? »

Son toucher contre la gorge basanée fait frémir June. La griffure le fait trembler, et en un instant, il semble enfin saisir l’ampleur de la situation. Son pouls s’emballe et il se souvient des jeunes filles lacérées, retrouvées inertes et mordues au cou, teintant les neiges hivernales de leur sang.

« La créature qui emportait les Lucie de notre procession… Était-ce vous ? »

La peur porte une odeur qu’il ne comprend lui-même pas. Comme un papillon pris dans la toile trop ingénieuse d’une araignée, le mortel reste immobile, les pupilles dilatées, conscient que les événements ne manqueraient plus de se retourner contre lui. Sa main se glisse contre la garde de la dague à sa taille, et d’un mouvement sec, il vient en presser la lame sous l’espace dessinant la cage thoracique du grand homme. Dans la peur ambiante qui baigne dans son regard, une flamme nouvelle venait de retrouver vie.

« Si vous aviez voulu me damner, vous l’auriez fait il y a quinze ans. Je ne crois rien de vos sornettes. Vous n’effraierez personne de vos histoires d’endormeur de rêves. »

Et lorsque sa poigne tremble un instant, incertaine, June porte sa seconde main contre son poignet, stabilisant le mouvement, y donnant plus de force. Un geste, et il le transpercerait.

« Si vous êtes un criminel, je n’aurai d’autre choix que de vous faire arrêter. »
Vlad III Basarab
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Jeu 14 Jan - 13:27
Le problème de la communication en langue étrangère, c’était que je ne connaissais pas tous les équivalents. Et je ne pus traduire « vampire » en suédois. Ne sachant pas s’il connaissait le valaque, je suis donc passé par le français que j’apprenais en ce moment. Évidemment il ne comprit pas. Je crus devoir lui faire une démonstration. À mon grand soulagement, je n’eus pas à en venir à un tel extrême, car je sentis la peur le gagner.

J’étais au courant de la disparition de deux Lucie, mais ça datait des années 1520. C’était trop vieux et plutôt un fait divers. Jamais les gens en auraient fait une légende et jamais ce jeune homme en aurait entendu parler. Quelqu’un d’autre que moi s’intéressait à elle ? Cet individu a dû perpétré ses crimes durant mon absence. C’était une étrange coïncidence.
La nouvelle me fit froncer les sourcils. Je n’avais pas le droit de les toucher mais Dieu a laissé un autre faire. Il se moquait bien de moi.

Je ne suis impliqué que pour deux d’entre elles. J’étais en Suède jusqu’en 1524 seulement. Et j’ai été de passage en 1576.

Finalement son instinct de survie se mit en marche. Je posai les yeux sur sa dague avec un certain dédain. C’était presque mignon de le voir me menacer avec du fer, un métal qui ne pouvait m’infliger de blessure dont je ne guérirai pas. Ma main quitta sa gorge pour rejoindre la sienne.

Je me relèverai de toutes les blessures, alors n’hésitez pas à prendre le temps de viser.

Je lui tenais la main comme on tenait celle d’un amant. Je savais que seul l’un de nous deux sortira de cette ruelle. Je n’avais pas de regret à envisager que ce soit lui, mais je doutais qu’il ait la force suffisante de me tuer. Au mieux je tomberais dans l’inconscience. Pauvre garçon. J’étais cruel avec lui.

Vous avez raison. Étant moi-même un damné, ce n’est pas quelque chose que je souhaite vous infliger. Je vous réservais un sort plus funeste, ma petite lumière.

Mes mots étaient doux et ma voix plus basse lorsque je prononçais ces derniers mots. Bien que démasqué, je jouais toujours mon rôle de la créature tentatrice tout en lui dévoilant mon être. Je le laissais libre de croire ce qu’il désirait.

Je suis contraint de vivre la nuit. Je ne connais que trop bien votre sentiment lorsque vient ce moment de l’année où le soleil est absent. Votre procession était une chose magnifique à mes yeux. J’en suis tombé amoureux au point de vouloir faire mienne Lucie. Je la voulais pour moi, pour éclairer mon propre chemin.

Je lui souris d’un air plus attristé. Au fond j’avais de la peine. Il était en quête d’un saint. Peut-être cherchait-il lui aussi sa lumière, mais je n’avais rien à voir avec ses songes. Je comprenais ce qu’il ressentait.

Je suis désolé que ce soit tombé sur vous. Et vous avez le droit de réclamer vengeance.

Ma main sur la sienne, j’aimerais que son geste soit franc et direct.
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Jeu 14 Jan - 17:33
Peu de choses font sens. A commencer par cette chronologie invraisemblable. Comment pouvait-il être ici et sembler si élégant s’il prétendait avoir vécu en Suède au début du siècle ? Les mots ne font pas logique évidente, et quelque part, June retient l’essentiel : cet homme disait ne pas avoir été le coupable des ravages fait contre les jeunes filles de son pays natal. Il aurait pu être rassuré mais ne l’était pas. Pas lorsque cette main se pose sur la sienne comme un mouvement incitatif. Que voulait-il cet homme mystérieux. Que June le transperce et soit incriminé d’un meurtre de sang-froid ? Si Dieu pardonne croisades et guerres, c’était pour le bien fondé des pouvoirs divins. En la seule application des préceptes de l’Eglise. Et en nulle circonstance, tuer cet homme ne serait un geste pardonné de Dieu, qu’importe la folie qui le seyait.

« Vous êtes fou. »

Il n’y avait que cela. L’entendement n’était plus de mise lorsque pareil discours vous est servi, et June presse la pointe de sa lame avec plus d’insistance contre sa chair, ses yeux fixés sur les siens. Les choses lui échappent alors que les mots continuent de couler de cette bouche exquise, et lui reste figé.

Rien n’a de sens, pas plus que sa fascination pour Sankta Lucia. Et l’intention d’une de ses paroles fait cesser son cœur un bref instant. Faire Lucie sienne… En avait-il après sa Nanna ? L’idée mord June au plus profond de ses pensées. La tendresse qu’il avait toujours porté pour elle réveille sa colère et il souffle, furieux.

« Vous ne toucherez pas un seul de ses cheveux. »

Peu importe sa voix douce, peu importe les artifices et la beauté. June ne laisserait personne s’en prendre à sa famille. Pas même la chimère irréelle qu’il avait poursuivi toute sa vie. Il ne pouvait pas risquer que cet homme s’échappe. Peu importe la folie qui le ronge, June le ferait enfermer, derrière des barreaux ou dans les profondeurs d’un sanatorium.

Profitant que l’homme ait l’une de ses mains contre la sienne, June s’en saisit pour le neutraliser de ce membre et d’un mouvement précis fait tourbillonner sa dague dans sa main avant de venir en abattre la garde contre la tempe de l’homme dans un élan puissant et vif. Il ne peut pas se permettre de se perdre en rêves illusoires. Son rôle n’était pas de s’attacher aux criminels mais bel et bien de les faire croupir à leur lieu de droit.

Si June n’est pas aussi fort que l’homme qui lui fait face, il ne manquera pourtant en rien d’exprimer l’ampleur de sa force pour tenter de l’immobiliser. D’un geste assuré, il parvient bonnant malant à inverser leur position, plaquant le plus vieux contre le mur, toute forme de protestation coupée avec brio par sa lame ancrée contre sa carotide. La pression y est telle qu’un mince filet de sang laisse couler sa trace contre la gorge pâle. La fureur de June n’aurait pu avoir pareil, lorsque son regard épingle cet animal là où il le souhaitait.

« Vous ne ferez de mal à personne. »
Vlad III Basarab
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Situation maritale : Veuf x 2, engagé dans une relation à risques
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Pièces : 4864
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Vlad III Basarab
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Jeu 14 Jan - 20:05
Il me croyait. Enfin il comprenait que j’étais un tueur. Le reste semblait lui passer au-dessus de la tête. C’était compréhensif. Moi-même, lorsque j’ai rencontré un vampire, je n’y avais pas cru. J’avais accepté d’en devenir un uniquement pour leurs pouvoirs. Ce fut bien plus tard que j’ai compris toutes les contraintes que ça engendrait.

Le coup qu’il m’assena à la tempe me fit voir des étoiles. Sonné, je perdis mes repères et n’eus aucun mal à me faire maîtriser. Ça dansait devant mes yeux. Il était plus fort que je ne l’aurais cru. Heureusement ce ne fut pas suffisant pour me faire perdre connaissance. Il me fallut un instant pour revenir sur terre.
Dos au mur, cet appui de fortune était le bienvenue. J’avais touché une corde sensible chez mon interlocuteur. Il semblait vraiment en colère et j’en étais désolé. J’avais voulu le secouer. C’était chose faite.  Et à présent ?

J’espérais qu’il n’envisageait pas la prison. On pourrait venir me sortir de là si je m’affaiblissais. Mais il y avait aussi la possibilité que l’Église apprenne mon existence avant que je ne retrouve la liberté. J’avais peur de finir entre leurs mains. Il y avait beaucoup de rumeurs sur ce qu’ils faisaient aux nôtres. Et je préférais me faire tuer par ce soldat plutôt que de vérifier la véracité de ces propos. Le suicide restait une autre option, mais il me fallait du cuivre pour mener cette opération à bien. Autant dire que c’était trop hasardeux.
Avant d’envisager les pires extrêmes, mon cher Vlad, tu devais te rappeler que tu étais plus fort qu’un simple humain. Très bonne remarque.

Ne craignant pas de voir ma carotide tranchée, je saisis le poignet tenant le poignard de ma main libre et l’écartai de moi avec une pression surhumaine. Puis je lui assénai un coup de tête sur l’arrête du nez. Je ne savais pas s’il avait tremblé, tenté de me trancher la gorge ou si c’était mon mouvement brusque, mais je sentis que mon sang coulait de ma gorge. C’était une étrange sensation. Je ne me rendais pas compte si c’était grave, mais je faiblissais. Ma seconde main se posa sur le torse du soldat et serra ses vêtements. Me nourrir… J’avais besoin de sang rapidement.
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Jeu 14 Jan - 22:36
Tout se passe bien plus rapidement qu’il ne l’aurait pensé. June avait réalisé bien vite que l’homme face à lui était aussi fort que sa carrure le présageait. Il l’avait après tout transporté sur plusieurs mètres à leur première rencontre sans jamais ciller… Oh si le mystérieux inconnu est plus imposant que le soldat, June n’est pourtant pas en reste lorsqu’il s’agit de force brute, et les maxillaires cassées à son actif se comptaient en un nombre supérieur à celui de la consommation de bouteilles de picrate les soirs de beuverie.

C’était sûrement par un trop plein de cette assurance si humaine que June avait été pris au dépourvu. Il avait vu l’effet que le coup avait eu contre l’homme, s’était satisfait de le voir peiner à retrouver ses sens un bref instant… Avant que la douleur n’éclate contre son visage, faisant se tendre à l’extrême le jeune suédois, la respiration bloquée sous l’impact. La lame lui échappe dans un tintement sec alors qu’il relâche sa pris et apporte ses deux mains à son visage, reculant vivement d’un pas puis deux. Cet enfoiré avait-

June voit rouge un bref instant et ravale la sensation qui l’étoufferait presque, fait abstraction des étoiles qui envahissent son champ de vision et s’apprête à attraper l’homme par le col. Mais sa main se referme à peine sur le tissu qu’il s’immobilise, comme pétrifié. Fini l’attirance magnétique du bleu de ses yeux, ou de ces lippes invitantes. Le sang coule profusément de ce cou pâle, et d’un simple regard, June peut confirmer qu’il est le responsable de cet incident. Et comme l’œil du cyclone, June pâlit, réalisant la gravité de son acte, aussi involontaire eut-il été.

Un instant et tout s’active, ses sens en alerte alors qu’il déchire sans réfléchir la manche de sa tenue et vient l’appliquer en une pression ferme contre la plaie. Oubliée l’idée qu’il s’agit d’une créature meurtrière ou d’un quelconque assassin. La potence n’est donnée qu’aux crimes capitaux, et cet homme, jusqu’à son jugement, devrait être soumis à la seule justice de Dieu, et non celle d’un homme maladroit qui aurait précipité son dessein funeste.

Cherchant désespérément le regard de l’homme, June inspire, oublie et ne sent pas le sang qui coule contre ses lèvres là où son nez avait probablement été démis. Mais la panique ne vient pas, non. Il a été entraîné à gérer le sentiment oppressant que représente l’imminent danger. Et sans réfléchir, la main brûlante de June vient saisir en coupe le visage de l’homme, le regard sévère, les yeux perçants.

« Restez avec moi, restez concentré sur moi et écoutez ma voix. Tout se passera bien. »

Pourquoi ce mouvement de l’autre lui avait-il semblé si vulnérable. Comme s’il se raccrochait à la vie en agrippant désespérément les vêtements du jeune mortel. L’idée lui échappe aussi vite qu’elle est venue et dans un sifflement agacé, June ôte sa main de la peau froide et pâle avant d’essuyer son minois ensanglanté du dos de sa main. Il gérerait sa propre blessure lorsque le temps y sera propice. Pour le moment il devait réfléchir de façon efficace et efficiente. Il reprend automatiquement le visage du vampire contre sa paume et détourne les yeux, cherchant à se réorienter. Ils n’étaient pas loin de l’office de l’une des cliniques des quartiers de Sainte-Anne. Ils pourraient probablement y aller… June serre les dents et reporte son attention pleine et entière sur lui, le tissu à la gorge de son compagnon s’imbibant rapidement à chaque battement de cœur. Il allait se vider de son sang. Quel enfer.

« Écoutez-moi bien, je vais vous transporter jusqu’à l’hospice d’un praticien. Il pourra s’occuper de vous. Pouvez-vous- non, non, grimpez sur mon dos et maintenez bien le tissu… »

June attrape hâtivement la main libre du blond et vient la presser contre la sienne, là où le sang déborde à une vitesse inquiétante.

« Faites pression ici, fermement… Non, non plus fort que ça… »
Vlad III Basarab
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Jeu 14 Jan - 23:59
Si j’en avais l’occasion, ça m’aurait amusé de le voir s’inquiéter pour moi. Je supposais que la plaie était plus grave que je ne l’envisageais. Ou bien il dramatisait juste en pensant que je n’y survivrai pas. Imbécile, il m’était justement impossible de penser à autre chose que lui. Son sang qui pulsait dans ses veines. Soit mes sens étaient sur le qui-vive pour me trouver une source de vie, soit je pouvais bel et bien percevoir son pouls qui s’accéléraient. Il s’emballait pour rien.

Il me prodiguait les premiers soins et mon regard ne pouvait se détacher du sang qui coulait de son nez, parant ses lèvres d’un rouge tout à fait à mon goût. Mes jambes n’étaient plus très fermes, mais mon bras me retenait à lui. Désespérément.
Oh, il n’y avait plus de sang sur son visage. Avais-je rêvé ? Non, je sentais toujours son odeur. Je pouvais différencier l’odeur de mon sang du sien. Et leur mélange était intéressant (?)
La chaleur de sa peau;
Je devais cesser de réfléchir. Cela ne menait nulle part.
Mon regard se posa sur son bras dénudé. Je tendis la main pour m’en saisir, mais il n’arrêtait pas de gesticuler.
Je ne pouvais pas le mordre au risque de le changer en vampire.
Que c’était dur de réfléchir… Ma tête me faisait mal.
Mes yeux cherchèrent une solution.
J’entendais sans percuter, sentant sous mes doigts le liquide poisseux.
Un objet brillait par terre. C’était un poignard. Mon salut.
Je me défis de son emprise pour récupérer le poignard. Je devais agir vite avant qu’il ne comprenne ou ne tente de m’arrêter. Mû par mon seul instinct, j’ai ramassé la lame. J’avais abandonné l’idée de faire pression sur mon cou pour être libre de mes deux mains. Il me semblait que le tissu était resté en place à cause de l’humidité.

J’étais incertain de si nous nous sommes battus ou non. Mais nous étions désormais au sol. J’étais au-dessus de lui, occupé à entailler son bras. Inutile de lui faire une grosse coupure, je devais prendre seulement ce dont j’avais besoin pour arrêter l’hémorragie. Un avant-bras contre son torse pour qu’il ne s’échappe pas et l’autre main agrippée à la sienne pour maintenir son bras blessé au sol, mes lèvres embrassèrent sa peau. Le sang léché était un pur délice. Pinçant sa peau pour prélever son sang, je ne me sentis pas mieux dans l’immédiat. Et pour garder l’ascendant sur mon désir de sang, je ne buvais pas à grande gorgée. C’était en m’empiffrant que je risquais de m’abandonner à cette soif insatiable. Chaque gorgée me fortifiait sans m'en rendre compte. Et lorsque ce fut suffisant pour tenir jusqu’à une vraie chasse où ma victime n’aura pas le loisir de survivre, je m’écartai lentement. Me redressant difficilement, je relâchai son bras pour porter ma main à ma plaie dont je retirai le tissu.

— C’est fini.

J’essuyai mon cou avec ce qu’il restait de ce tissu ensanglanté. Il y avait encore un ou deux filets de sang, mais le plus gros s’était refermé. Ma chair prendra deux petits jours à se refermer complètement et à ne plus laisser de trace. Après tout c'était une coupure nette et droite.

— Vous allez vous sentir engourdi et fatigué. Vous aurez besoin de repos pour refaire le sang que je vous ai pris. Vous ne vous changerez pas en damné, j’y ai veillé.

Je regardai son visage en me demandant à quoi il pensait.

— Vous m’avez sauvé. J’ai une dette.
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Ven 15 Jan - 1:46
Quel idiot il avait été de se retrouver ainsi crédule de la violente et profane créature qui se tenait face à lui. June n’était pas une âme brutale lorsque les autres se montraient dans le besoin, non. Et si la mort était parfois un mal nécessaire, tuer pour son seul vice ou son seul échec n’avait jamais été une chose à laquelle il s’était rabaissé, et ne s’y prêterait jamais. Probablement que son bon cœur le mènerait à sa fin. Tout ce dont il est fièrement certain, c’est que s’il était ce soir rappelé auprès de Dieu, celui-ci ne compterait pas le crime d’ôter la vie au titre de ses péchés.

Mais l’idée n’aura jamais le temps de ne faire même que l’effleurer. Les choses ne semblent jamais avoir tendance à se dérouler comme June les avaient prévues, dès lors que ce mystérieux homme se voit impliqué. Et pour tous les efforts que le soldat avait pu fournir pour le garder en vie, l’autre finit par se dégager, vif comme l’éclair, et sans que June ne trouve le temps de protester, son dos rencontre le sol avec un impact à lui couper le souffle tant le contact de ces plaies encore trop récentes s’allie à une torture misérable qui est la sienne. Il aura beau se débattre, June ne pourra jamais se remettre d’avoir été ainsi maîtrisé telle une poupée de chiffon. Était-il si faible ? Si incapable ?

Il aurait pu s’exclamer, appeler à l’aide, mais la scène devant lui est presque terrifiante et belle de singularité. Le sang souille leurs vêtements, et l’éclat de cette lame contre la lune pourrait être un spectacle d’un danger sans nom, si seulement ce reflet n’était pas si délicat entre les mains envoûtantes de cet homme. Aurait-il seulement souhaité mourir des mains d’une autre créature ? Le bref temps d’un instant, il oublierait presque que sa vie ne devrait pas se terminer ainsi.

Et la douleur d’une entaille traçant sa peau le tire de cette torpeur inexplicable. Si ce moment devait durer une éternité, peut-être June aurait-il eu honte de sentir ses joues s’échauffer à la vue de sa langue léchant sa peau, de ces lèvres baisant sa chair hâlée.

Pourquoi ne pas se défendre davantage ? Lutter s’était montré vain. Et sans même le réaliser, une torpeur lente s’était abattue sur lui. Comme si la fatigue de la douleur et des jours passés revenait le hanter. Il ne comprendra que plus tard que perdre son sang même en quantité limitée, pouvait avoir cet effet. Tout ce que lui voit, ce sont ces lippes maculées de son sang alors qu’enfin, un moment d’infini trouve son terme.

June lit sur ses lèvres, entend sans percevoir, et lorsqu’il bat des cils et ramène son bras blessé à portée de son regard pour observer son propre état, il s’étonne de trouver ses membres cotonneux. Ah était-ce un charme nouveau qu’il lui avait lancé ? Son bras retombe mollement sur le sol, et lorsqu’il parvient enfin à capter le visage du blond, ses battements de cils sont lents, si lents. Était-il seulement recommandé pour lui de s’assoupir ainsi sur le pavé ? Ah- Il n’était plus sûr de rien.

Ses paroles le font pourtant rouvrir les yeux – quand les avait-il fermés ? – et le mouvement de l’autre révèle une plaie qui n’a plus rien d’effrayant. Forçant sur son bras, il parvient enfin à se redresser en position assise, l’autre le surplombant toujours, et il effleure sa gorge sans parvenir à comprendre. Les mots s’échappent et June se perd seulement en une pensée.

« Je n’ai jamais su votre nom. »

Quelle importance ? Comment cela pourrait-il fait quoi que ce soit en sa faveur ? Il passe sa main sur son visage et siffle de douleur en sentant à nouveau la douleur de son nez. Le sang ne semble plus y couler, mais la peine est toujours bien réelle, le tirant un peu hors de cette torpeur désagréable. Il prend appui sur le sol et le fixe, ses pensées emmêlées.

« Vous ne m’avez pas tué. »

Comment pouvait-il l’avoir sauvé s’il était celui qui l’avait blessé. Cette situation perdait progressivement toute logique éventuelle, et June se retrouvait de plus en plus confus. Une pure supercherie. Avait-il été victime d’un sorcier ? Le jeune homme fronce les sourcils et ferme les yeux, essayant en vain de retrouver le fil de ses idées.
Vlad III Basarab
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Vlad III Basarab
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Ven 15 Jan - 16:02
À l’inverse de ce que j’avais prétendu, je n’avais pas agi en monstre. Je ne m’étais pas contenté de le mordre ou de lui voler son sang telle une sangsue – ce que j’aurais dû faire. Contre l’urgence de la situation, j’avais pensé à lui, à tout ce qu’il m’avait dit. Sa manière fragile de rêver d’une chose dont il ne connaissait rien. Je savais qu’il m’avait touché plus que ce que je ne laissais paraître. Physiquement, il n’avait plus rien à voir avec ce que j’ai cru être une demoiselle. Mais il en avait encore la candeur, du moins à mon égard.

Je m’empressai de le soutenir dans son effort et ses mots me firent sourire. Des présentations s’imposaient en effet.

— Vlad Basarab. Et vous ?

Je m’écartai pour le laisser respirer. M’asseyant au sol, je me léchai les lèvres. Je devais avoir une allure très distinguée avec ce sang partout. Fouillant mes poches, j’en sortis un mouchoir pour nettoyer mon visage et éponger un peu ce qu’il restait à mon cou. Hélas ça avait commencé à sécher. J’avais besoin d’eau pour un nettoyage efficace. Cela allait devoir attendre.
Je comprenais son incrédulité face à la situation. Il me prenait pour un simple fou, un tueur en série. Donc il ne comprendra jamais ce qui venait de se passer. Plutôt que d’insister, je devrais… en profiter. Faire comme si tout cela n’avait jamais eu lieu. Je me rendais compte de la cruauté de cet acte, mais pour lui, les suceurs de sang étaient des légendes. Je ne pouvais rien contre cela.

— Et si… je vous aidais à retourner chez vous.

Je n’étais qu’un pauvre hère. Il n’allait pas accepter mon aide. Je pensais malgré tout ce que j’avais dit plus tôt. À mes yeux ce qui était arrivé n’était qu’un accident et j’avais une dette. Peu importe la manière, je la paierai. J’allais veiller sur lui. Une surveillance peu efficace puisqu’il vivait la journée et moi la nuit. Mais je m’assurerai au moins qu’aucune bête nocturne n’attente à sa vie. C’était le moins que je puisse faire.
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Sam 16 Jan - 3:36
La main qui se pose sur June pour le stabiliser le ferait presque se reculer brusquement. Probablement l’aurait-il fait s’il ne s’était pas senti étourdi de la sorte. A croire que ce serait un nouvel élément régulier à chacune de leurs rencontres. A dire vrai, il était presque encore sonné qu’une prochaine rencontre il puisse y avoir.

June bat des cils, pris dans une vague légèrement confuse de sentir l’autre homme si prévenant quand il lui avait promis une mort douloureuse quelques instants auparavant. Fronçant les sourcils, il répond d’un automatisme presque innocent.

« June. »

Parce qu’il est militaire. Parce qu’il est le fils bâtard d’un duc. Parce qu’à ce moment précis, les idées ne sont plus aussi cohérentes qu’il le voudrait. L’autre- Vlad s’éloigne et June pense naïvement qu’il s’en irait, le laissant ainsi à la rue… Comment toute cette situation avait seulement le moindre sens ? Traquer un homme toute une vie et découvrir qu’il s’agit en réalité de quelque chose de bien différent. Que l’illusion, aussi alléchante soit-elle, ne faisait que le confondre en incertitudes et doutes. Avait-il été agressé par un dément ou par une bête ? L’image de ces crocs acérés lui revient et sans plus y penser, son regard se perd sur ces lèvres qu’il lèche goulument. La scène est presque terrifiante, tout ce sang. Tout ceci n’est qu’une immense supercherie. Il enfouit lentement son visage entre ses mains et tente de calmer ses esprits… Avant de laisser ses épaules se secouer d’un rire désabusé.

« Qu’allez-vous faire ? Me tuer au pas de ma porte ? »

Peu importe cette prétendue dette qu’il prétendait avoir à son égard, sa confiance avait été ébranlée. Il avait, peu importe les circonstances, été profondément irraisonnable de laisser cet homme l’approcher de la sorte sans remettre en question son statut ou son existence. Qui d’autre qu’un criminel pour fuir ainsi, errant d’un pays à l’autre sans laisser de trace. Un bandit de grand chemin ? Un marchant d’esclaves ? Rien n’avait plus de logique et June abandonne rapidement, se redressant lentement avant de retrouver une position verticale… Qu’il ne maintient guère avant de sentir ses esprits lui échapper la bribe d’une seconde, ses jambes fléchissant sous son poids. Ce sentiment lui rappelait celui d’une saignée qu’on lui avait infligée alors encore jeune pour tenter de le débarrasser d’un mal l’ayant consigné dans ses draps pendant des jours. La sensation que ses pensées s’envolaient.

Lorsqu’il rouvre les yeux le temps d’un battement d’aile, il ne sait comment, il se tient contre Vlad, toujours au milieu de cette rue sombre, et l’émeraude se perd dans l’azur un bref instant avant qu’il ne rende les armes, laissant son front chuter contre l’épaule de Vlad. Il était épuisé.

« Nanna m’avait toujours dit de me méfier des chimères… »

Une remarque à mi-voix, le prononcer tout haut n’apporterait rien, tant l’information était anecdotique et rhétorique. Mais on dit bien que lorsque l’on s’apprête à mourir, sa vie défile devant ses yeux. Et malgré lui, June ne peut s’empêcher de se rappeler les paroles déjà bien sages de son aïeule. On ne chasse pas une ombre.

Ce sont les ombres qui nous retrouvent.
Vlad III Basarab
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Sam 16 Jan - 17:38
Il fallait se douter que June serait méfiant. Je ne répondis pas à ses questions. Ma proposition était abusive. Je le concevais et ne comptais pas insister. Je le laissais se lever, même si je doutais qu’il puisse garder la position. Cependant en le voyant s’effondrer, je l’ai aussitôt rejoint pour le retenir. Son poids contre mon épaule était doux. Ce que je ressentais à son égard était bien compliqué. D’un côté j’aimerais être débarrassé de lui. Et d’un autre je ne pouvais m’empêcher de penser que Dieu l’avait poussé vers moi à dessein. Tout ça n’avait plus rien à voir avec moi. Même si je croyais en Lui, il ne se souciait pas de moi. Mais il tenait à June, cet enfant pur qui a bravé les interdits pour me rencontrer puis qui avait tout mis en œuvre pour venir à moi. Son aïeule l’avait averti que j’étais peut-être un monstre, mais il avait uniquement retenu qu’elle s’était éprise de moi. Je me demandais ce qu’il avait attendu de moi. Il savait que j’étais un homme tout comme lui. Il ne rêvait donc pas d’un amour romanesque. Alors quoi ? J’aimerais savoir.
Quant à mes propres intentions, j’étais trop tendre avec lui. Incapable d’agir à son encontre. C’était impensable. Moi, le prince Vlad III de Valachie. Celui que ses ennemis surnommaient Țepeș. Je me faisais pitié…

Ne pouvant porter le jeune homme, je me contentais de le soutenir pour le ramener chez lui. Je me retrouvais presque à le traîner, le pauvre. Je me demandais si j’avais un peu trop abusé. Je suivais ses indications à ses appartements. C’était un chic quartier, contrairement au trou que nous occupions. Le prince valaque était tombé bien bas. J’étais bien content qu’il n’y avait personne pour voir cette déchéance. Malheureusement pour lui, je n’avais guère le temps de m’attarder ici. Je le fis s’allonger dans son lit. Sa plaie au bras avait séché. Ça pouvait attendre d’être soigné au matin. Il devait avoir du personnel à son service pour s’occuper de lui. Je devais urgemment m’occuper de moi avant de m’abaisser au massacre.

Au moment de partir, je lui jetais un dernier regard. Il était si tranquille. On aurait dit un enfant et je ne pus résister à la tentation. Un geste simple et empreint de bienveillance. Quelque chose se renforça entre nous. À sens unique, m’était avis.

Je ne pourrais oublier le contact bref de ce front avec mes lèvres.
L'Oeil
ENTITE SUPERIEURE

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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005

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L'Oeil
Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005
Sam 16 Jan - 19:11
"Ohoh ?"



Une fois que vous avez quitté les lieux, une ombre fixe son regard là où statuaient vos silhouettes.
Un rire léger mais bien présent, secoue l'ombre.
Peut-être avez-vous déclenché quelque chose dépassant même votre compréhension.

Mais vous ne le savez pas encore.

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