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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Mordeuse
Crocs du coeur

inventaire

Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2278
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine

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Mordeuse
Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
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Lun 24 Mai - 1:00
Run free


Alors que le ventre de Tante Tartine s'arrondit, c'est une envie folle de parcourir du terrain qui grandit au sein de Mordeuse. À l'heure où chiot devient louve, il nait des lubies de prendre un peu l'air, de s'éloigner toujours plus loin et plus longtemps de la tanière. Il faut être indépendante maintenant, il faut être forte. Bon-Papa va être occupé bientôt avec un ou plusieurs petits loups à devoir garder, à devoir nourrir. Mordeuse n'est plus une enfant combien même elle aimerait souvent rester toute petite, toute tapie dans l'ombre de son aïeul. Mais l'instinct c'est fort, ça sent, l'instinct lui dit : cours, mord, tue. L'instinct c'est la bête, l'animal qu'elle est et sera toujours au fond d'elle-même et un animal aussi a besoin de gagner sa vie. Mère Nature fait bien les choses : dans sa demeure, personne n'a le droit de rester oisif. Ainsi, Louve se voit contrainte d'explorer des terres nouvelles et tel un humain, il se peut qu'elle ait les yeux un peu plus gros que le ventre. Parce que l'ambition c'est bien, mais ça ne remplit pas un estomac.

Deux jours, c'est le temps qu'a marché Mordeuse loin de son chez elle. En deux jours on atteint pas la mer mais on découvre plein territoires nouveaux, inexplorés par la truffe humide d'une adolescente à la curiosité dévorante. Et au bout de deux jours, l'appel de la faim se fait bien sentir : finit de se promener il faut chasser. Mais comment traquer dans un endroit qui demeure inconnu ? Quelles espèces y'a-t-il à trouver dans ce monde nouveau plein de mystères et de secrets ? Allons, pas question de paniquer, il suffit de faire confiance à son nez : suivre l'odeur de bétail la plus forte, une trace qui la mène jusqu'à une ferme. Attention, il ne s'agit pas de s'y prendre n'importe comment, là où il y a du deux-pattes il y a du danger c'est Bon-Papa qui lui a appris. Chiot se garde bien de sortir de son bois, elle fait le tour de la propriété, remarque avec excitation que ça y empeste bien plus la vache et la poule que le deux-pattes et attend patiemment que la nuit vienne veiller sur elle.

C'est lorsque se meurent les derniers rayons du jour qu'il est temps d'accomplir son méfait puisque dans cette ferme il n'y a plus un bruit et que dans la demeure principale au loin, les lumières se sont éteintes. D'un pas prudent, Mordeuse sort alors de son fourré et trottine jusqu'à la cloture qui longe le poulailler. Elle se faufile sans mal sous la palissade et à la faveur des ombres s'en va vers l'entrée. Et là où un loup ordinaire aurait cherché un trou, une fenêtre, n'importe quelle ouverture par laquelle se glisser, Mordeuse n'a qu'à se dresser sur deux pattes et tranquillement agripper le verrou à l'aide de ses crocs. L'exercice est facile : elle le fait tout le temps à la maison. Chenapan depuis la naissance, pas besoin de mains pour vaincre les poignées de porte qui la séparent de son Bon-Papa. Alors ce n'est pas ce vieux loquet qui grince qui va la stopper.

En revanche, cette autre ombre qui se rapproche sera sûrement une autre paire de manches.




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Ven 28 Mai - 21:15
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La nuit, tous les chats sont gris. Embre aussi, elle est grise. D’autres diraient qu’elle n’a pas besoin qu’il fasse nuit pour être d’une pâleur quasi cadavérique. Mais ça, elle l’ignore – à grands coups de gnignigni et de langues tirées – et prétend qu’elle n’est pas vexée quand ses joues gonflées et ses petits bras croisés sur son torse bombé sont pourtant la preuve évidente qu’elle n’apprécie pas vraiment la remarque. Ceci étant, elle n’en est plus vraiment à ça près. Mais bon, les gens pourraient quand même être un peu moins vindicatifs sur leurs opinions quant à son apparence. Elle est mignonne, quand même, Embre… Non ? Non. Bon. Ben tant pis pour vous, d’abord.

Mais bref, tout ça pour dire quoi ? Oui. Voilà. Qu’il fait nuit noir, et que comme très souvent ces dernières semaines, ce n’est pas dans son lit, sous son édredon, à roupiller du sommeil du juste. Mais non. Emmitouflée dans une laine à grosses mailles qui ne grattouille plus sa peau d’être trop sale, c’est dans le pré près de sa maison qu’elle veille. Oh, elle pique sérieusement du nez, assise sur un gros tas de foin qui se superpose à du fumier sec depuis des années. La fourche est plantée dans le tas, et le manche lui sert de repose menton… Ou de signal pour quand elle va s’apprêter à se casser la binette, lorsqu’elle se penche un peu trop en avant. Mais elle maîtrise, depuis le temps. Elle n’est plus tombée depuis au moins trois semaines. Ça relève clairement de l’exploit.

Bref, pourquoi est-ce qu’elle est dehors déjà ? Ah oui. Parce que depuis quelques années, à tous les printemps nouveaux, une bestiole vient attaquer ses bêtes. Les vaches, les moutons, ses poules. Tout y passe. Si elle avait fait poser de maladroits collets pour les renards, certains pièges semblaient ne pas prendre. Comme si peu importe quel prédateur qui s’attaquait à ses précieux animaux se trouvait plus malin que la moyenne…

Alors oui, elle veille elle-même. Bien déterminée à en découdre avec son envahisseur inopiné. Et ce soir, elle espérait qu’il ne se passerait rien. Parce que mine de rien, si c’était suffisamment malin pour se faire la malle comme ça, c’était sûrement aussi dangereux. Bah, au pire… L’homme redeviendra poussière. Ce n’était qu’accélérer le processus.

Sauf que pour le moment, rien ne se passe. Tout est calme, et c’est les yeux fermés qu’elle veille – non, elle est totalement assoupie – jusqu’à ce que les poules commencent à s’agiter. Le bruit la tire de son inertie assez brusquement et elle manque de trébucher sur un bout de foin glissant de la pluie d’il y a quelques jours en se redressant. Oh non non. Pas de chute maintenant. Elle ne pouvait pas manquer l’occasion de surprendre son intrus.

Et l’intrus, elle le trouva en la forme d’un gros chien qui… Essayait d’ouvrir le verrou de son poulailler. C’était aussi terrifiant que curieux. Alors fourche à la main, du haut de son petit mètre cinquante-deux, Embre se redresse de toute sa pauvre hauteur et pointe les pics acérés de sa fourche vers l’animal, le touchant presque, avant de lâcher d’une voix maladroite. Comme si elle parlait à un vrai voleur humain. Mais qu’est-ce qu’elle fiche.

« Hep hep hep toi-là ! Pas touche à mes poules ! Recule ou je t’embroche ! J’aime même pas le cabot alors tu vas m’faire le plaisir de… OUST ! ALLEZ ! »

Très éloquent, tiens. Mais les mots lui échappent et dans un signe d’agression moyen, elle fait des va et vient de sa fourche, l’air d’imiter le mouvement de piquer les flancs de l’animal. Allez, file. Elle  a pas envie de te blesser !
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Sam 29 Mai - 21:43
Run free


De tous les ennemis naturels que Mère Lune lui a donné, Louve dernière ne  s'attend certainement pas à se faire embusquer au moment où la porte cède par cette deux-pattes freluquette qui manque presque de lui piquer le postérieur avec son long baton comme une fourchette géante. Dans un jappement aigu de surprise, Mordeuse lui fait volte-face et dévoile ses babines en réponse aux menaces qui sont aussi peu convaincantes que ses propres grognements. Il ne faut que quelques instants à l'animal pour lire l'hésitation et dans les gestes et dans la voix de cette femelle qui essaye maladroitement de défendre son territoire en agitant son instrument. Elle lui ferait presque de la peine. Parce que si Mordeuse n'est pas assez intimidée pour battre en retraite devant une telle demi-portion qui ne ferait pas de mal même à une mouche, elle n'a pas envie non plus de livrer bataille. Un bon chasseur ne chasse que par nécessité, pas par cruauté. Il ne faut pas perturber l'ordre des choses et la Meute lui a appris que les deux-pattes ont le chic pour pointer le bout de leur nez là où l'on fait disparaitre leurs congénères.
Non, cette nuit-là, pas de crocs dans les doigts. Et là où un autre deux-pattes n'aurait pas retenu ses coups, celle-ci prend soin de ne pas la blesser. Mordeuse en est drôlement touchée même si tout semble les opposer.

C'est une drôle de danse qui s'engage alors entre les deux avortons, Louve glissant habilement entre le fer de la fourche sans toutefois se risquer à s'approcher de sa propriétaire. Au contraire, Mordeuse reste à une distance respectable, joue à l'anguille qui virevolte autour de la lance du pêcheur en glissant dans un cours d'eau invisible dans un jeu de pattes expert car Chiot n'a pas son pareil lorsqu'il s'agit de faire semblant de se chamailler, activité favorite des petits loups. Et puis au fil des minutes, le grommellement rauque qui s'échappe de sa gorge se fait plus léger, presque aérien, entrecoupé de trémolos qui sonnent comme une sorte de rire d'un enfant très enroué. La bête se rit de cette gardienne tremblante de détermination, elle en oublie presque les poules, la faim parce qu'elle est peut-être plus gros chien que prédatrice sanguinaire.
Toutefois, on ne chasse pas aussi facilement le naturel. Mordeuse, happée par cet amusant exercice, voit son entrain bondir d'un coup sur le bois de la fourche. Sa gueule se renferme sur l'outil dans un grand CLOP qui aurait pu être absolument terrifiant dans d'autres circonstances alors que ses coussinets s'enfoncent fermement dans la terre et que sa queue comme ses oreilles s'aplatissent puisque Louve se met à camper sur sa position. Les muscles tout tendus et la mâchoire serrée sur sa prise, elle grogne en rythme avec ses mouvements de tête alors qu'elle tire de son côté tel un chien malicieux qui refuse de lâcher l'os qu'il vient de dérober.

La scène aurait pu être drôle, très drôle si elle n'était pas brusquement interrompue par un le cri sinistre d'une vache qui vient recouvrir le rire de Louve. L'animal abandonne alors le baton piquant, la tête levée vers le ciel, ses narines frétillant alors que des notes de sang frais la prennent toute entière et lui font tirer une langue pleine de bave. Mais cette odeur aussi agréable soit-elle, est accompagnée d'une autre plus forte, plus ancienne. De quelque chose de sauvage, de dangereux même qui a probablement profité de sa distraction pour elle aussi frapper. Frapper gros, frapper bien. Pour abattre un bovin en un instant, il faut être soit adroit, soit diablement affamé. Peut-être bien les deux.
Tout semble s'être brusquement tu autour de la fermière et de la louve. Celle-ci hume encore un instant l'air frais de la nuit, tous les poils de son pelage redressés, les oreilles bien ouvertes. Puis décide brusquement de filer à l'intérieur du poulailler, là où la panique de la volaille pourra couvrir la sienne.

Ce lieu de chasse n'est pas à elle et certainement que le véritable gardien de ce territoire ne retiendra lui pas sa colère devant une louve inexpérimentée au point de se risquer à braver l'entrée d'un garde-manger qui ne lui appartient pas.




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Lun 31 Mai - 18:21
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Au cours de sa courte vie, elle en a vu des choses curieuses Embre. Faut dire que quand on aide les vaches et les moutons à mettre bas, ça pose déjà un degré de tolérance aux situations sanguinolentes assez élevé. Elle avait même vu un garçon vomir du sang. Ou juste les poules et les veaux déchiquetés par des prédateurs ou des charognards. – Elle avait aussi vu les affres de la peste… en porte encore les cicatrices… Mais c’est bien plus facile de juste ne pas y penser. – Mais jamais au grand jamais n’avait elle été dans une situation aussi inhabituelle. Oh Embre sait jouer de la fourche. Elle le fait souvent avec son foin. Avec toutes les choses qui sont à sa disposition et de son ressort. C’est ça de tenir une ferme toute seule. On n’a pas le choix si on veut tenir l’exploitation à flot.

Mais alors danser avec un cabot. Celle-là, elle l’avait jamais faite. Ça lui prend du temps de comprendre ce que veulent dire les petits sauts et jappements. Un chiot. C’est vraiment ça. Même avec les babines retroussées, c’est ce bout de langue qui veut pendouiller, ou cette façon si particulière de ne jamais vraiment reculer. Elle ne comprenait pas, vraiment pas, comment un animal aussi idiot pouvait à la fois se démontrer aussi intelligent dans la prédiction de ses mouvements. Oh elle sait, Embre, qu’elle n’est pas la plus rapide. Qu’elle a rapidement le souffle court à secouer sa fourche sans grand succès. C’est juste qu’elle n’a aucune envie de le blesser ce toutou. Alors elle essaye de le pousser plus qu’elle essaye de le piquer. Sauf qu’il suffit de voir le ballet ridicule de leurs deux mouvements harmonisés pour comprendre qu’ils n’iraient pas bien loin, l’un comme l’autre.

Puis d’un coup chien gronde… Un signal, sûrement, car au loin, c’est un son déchirant que la jeune brune peut entendre. Tendue et aux aguets, Embre ne réalise pas que tout ça pouvait être une distraction. Que tout ça était peut-être annonciateur de bien pire. Elle ne voit pas, la petite fermière, quand loup entre dans l’enclos de ses poules. Non, il ne faut qu’une poignée de secondes pour qu’elle réalise que ses vaches seraient bien plus difficiles à remplacer que toute la volaille du monde. Et si elle aurait dû être inquiète, c’est à toutes jambes qu’elle s’échappe dans la direction de son troupeau, espérant, le cœur serré, ne pas trouver un drame.

Sauf que voilà. Au sol gît l’une de ses bêtes, là où le reste du troupeau, agité, s’est désormais éloigné. L’odeur du sang est écœurante. Et peut-être que le temps d’un instant, elle ne réalise pas que peu importe ce qui venait de tuer cette bête… Le coupable ne devait pas être loin.
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Mar 1 Juin - 20:31
A bad feeling


Les gloussements paniqués des poules qui voient leur sanctuaire soudainement envahi par cette masse de poils et de crocs indésirable ne sont qu'un désagrément mineur par rapport à cette odeur de sang, de peur, de mort et le silence terrifiant qui règnent en dehors. En dehors ça rode. Ça traque. Car toutes bruyantes que sont les demoiselles ailées, Mordeuse peut encore guetter du bout des oreilles ce qui se trame dehors. La deux-pattes n'est pas discrète : ses pas forment un écho dans la terre, son souffle est saccadé. Mais par-dessus la course il n'y a rien. Et c'est là justement le problème. Si le chasseur n'est pas en train de dépiauter sa proie ou encore de la trainer jusque dans les bois c'est forcément qu'il s'agit d'un leurre.
Et cette deux-pattes court droit dedans.

Louve a l'instinct égoïste, instinct de survie. Il faut rester caché lui souffle-t-il. Attendre de savoir où est la chose exactement avant de mieux préparer sa fuite. Se jeter les yeux fermés dans le traquenard comme le fait cette femelle c'est un grand non pour Mordeuse. Mais voilà, Mordeuse justement, n'est pas tout à fait Louve. Elle pense au fait que cette deux-pattes ne voulait pas tuer. Qu'elle ferait un bien mauvais gibier, toute maigre avec ses bras fins. Une vache serait bien plus nourrissante. Et puis qui veillera sur la ferme si on s'en prend à sa gardienne ? Ruiner un si chouette garde-manger, c'est du gâchis. Ce gros prédateur voit plus gros que son ventre, il devrait être puni. Mais comment...

Bon. De toutes façons, il est hors de question de rester dans ce poulailler toute la nuit. Après quelques minutes passées à attendre dans le foin, Louve esquisse une sortie. C'est en faisant le moins de bruit possible, le ventre trainant presque par terre qu'elle sort de la petite bâtisse, grondant tout de même contre une poule sur son chemin qui cocotte un peu trop fort à son goût au lieu de se pousser.
À l'extérieur, plutôt que de décamper dans la forêt, elle choisit de suivre la piste de la deux-pattes tout en se faufilant prudemment dans les bosquets qui bordent les champs. De là, dans le noir, elle peut observer la truffe et les oreilles aux aguets, le reste de la scène. Mais elle a beau tourner ses méninges et renifler l'air autour d'elle, impossible de débusquer la créature. C'est d'elle-même qu'elle apparait : jaillissant derrière le dos de la fermière, une ombre énorme sous le reflet des étoiles avec des crocs si luisant qu'on voit Mère-Lune dedans.

▬ COURS. Prise de panique, Mordeuse a laissé échappé un couinement. Sa voix rauque et pourtant jeune a fendu le silence dans un avertissement ultime. Une supplique unique perdue dans le soir, une supplique si inattendue qu'elle a figé la bête dans son élan.

L'espace de quelques secondes, elle semble choisir qui de l'humaine ou du chiot sera sa première proie.


Je te propose de lancer les dés : 1-50 c'est pour c'est pour Momo que ça part, 51-100 c'est Embre qui découvre le CLOP.


L'Oeil
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Mer 2 Juin - 14:24
clop
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Mer 2 Juin - 14:24
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Caleb
LYCANTHROPE - PEUPLE

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Inventaire : Ma main dans ta face.
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Caleb
Inventaire : Ma main dans ta face.
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Mer 2 Juin - 14:29
« MOR-DEU-SE ! » Bordel, j’avais pourtant dit à Dagmar de garder un œil sur elle pendant que j’allais chasser. Il se prendra une rouste quand je reviendrai avec elle, c’est garanti.

Je ne sais pas où elle a pu filer, c’est que notre maison est isolée dans les bois et pas tout proche non plus. J’ai pu remonter sa piste jusqu’au chemin de terre mais après les odeurs étaient trop multiples pour que mon odorat seul suffise. Je serre et poings et continue d’avancer.

La nuit est d’encre et je crois que s’il n’y avait pas eu un grondement caractéristique de lycan, je n’aurais pas prêté attention à la scène qui se jouait un peu plus loin. Sauf que j’ai un mauvais pressentiment. Mordeuse a le chic pour se mettre dans des situations pourries, comme sa mère. Et sa grand-mère. Bref.

Je presse le pas. Aucune intention de ma part de massacrer un lycan de passage, je sais bien que les territoires sont difficiles à délimiter, surtout lorsqu’on est seul, mais je me ferais tout de même un devoir de l’avertir qu’ici, c’est déjà pris.

Enfin, ça, c’était le plan initial. Parce que j’ai entendu une voix rauque. Mordeuse. Et j’ai senti du sang. Mordeuse.

« MORDEUSE ! » Je m’élance immédiatement en direction de cette masse que je distingue un peu mieux. Voilà, c’est bien ce que je pensais. Un putain de lycan solitaire qui a décidé de croquer du plus faible que lui. Si d’ordinaire je ne l’aurais pas attaqué et simplement effrayé, il n’est plus question de raisonner ainsi.

Fallait pas toucher ma petite fille, connard.
Le coup de poing part directement dans les côtes.
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Dim 6 Juin - 7:57
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Petunia, sa si belle vache landaise, n’est plus. Le sang a giclé sur l’herbe, et la bête est dans un état qui ne pourrait plus laisser espérer qu’elle puisse être sauvée. Elle ne respire même plus. Embre se mord la lèvre et renifle pour calmer son pauvre cœur. Elle tient à ses animaux autant qu’à sa propre vie, si ce n’est plus. Elle aurait simplement voulu que pour une fois, les choses ne jouent pas contre elle.

Se laissant choir au sol près de l’imposante dépouille, Embre n’est pas bien maline de ne pas penser que peu importe ce qui avait attaqué serait encore dans les parages. N’entend pas le mouvement dans son dos, lorsque sur deux ou quatre pattes, une ombre voile les rayons de la lune sur la scène. Un imposant nuage dont elle n’a même pas l’idée de l’existence. Un imposant nuage qui fait pourtant craquer le tonnerre de quelque chose d’inconnu. Un grondement rauque et pourtant aigu. Et dans la nuit l’ordre semble venir du ciel autant que de la terre.

Embre n’aura que le temps de se retourner avant qu’un cri lui échappe. De la peur. Pure et simple. Et dans le même instant, un regard brillant de haine se repose sur elle qui n’a pas eu la présence d’esprit d’être silencieuse. Trop proche et trop frêle. Incapable de se défendre, elle tente pourtant de s’enfuir. Va pour courir mais le cadavre de Petunia au sol la freine dans son élan. Alors elle se dit que c’est son heure aussi. Et c’est avec une violence digne de la vengeance qu’une mâchoire immense se referme sur elle, transperçant la large zone cerclant son épaule, transperçant sans le moindre répit ses muscles. Son cœur se serre, autant sous la peur que la pression de ces crocs prêts à tout broyer…

Jusqu’à ce qu’un autre cri ne résonne dans l’air. Une ombre file à toute vitesse, et sous l’impact d’une bête lancée à toute vitesse en percutant une autre, un craquement sinistre s’entend dans l’air, tonnerre muet. Embre sans qu’elle ne puisse comprendre, choit au sol, sang contre sa peau de porcelaine. Recule, effrayée, contre le corps encore chaud de Petunia.

Fuir. Fuir c’est ça qu’elle devrait faire. Mais il n’y a que ses grands yeux couleur nuit effrayés par tout ce qui est autour d’elle. Par cette chose immense et ses crocs trop longs. Elle tremble et la douleur est une vague sensation effacée par le choc et l’inquiétude.

Peut-être en réalité que c’est son cœur qui aura le mieux compris la scène, alors qu’il s’emballe et perd son rythme, alors que la respiration de la jeune fille se perd. La poignée de main entre sa tête et ses organes doit être ferme et virile. Du moins, certainement plus que la façon avec laquelle elle scille et vacille avant de s’échouer au sol, inconsciente.


Lancer de dé (1):
Mordeuse
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Sam 12 Juin - 22:50
A bad feeling


La Bête a choisi et le sort en est jeté. Alors qu'elle se remet en mouvement, Mordeuse comprend immédiatement que c'est la deux-pattes qui va prendre. C'est sa dernière chance de  battre en retraite et tant pis pour l'autre. C'est la loi du plus fort après tout même si son coeur est lourd dans sa poitrine de devoir profiter du sacrifice de plus faible que soit pour sauver la peau.
Seulement au moment où elle s'apprête à faire demi-tour, ses oreilles se redressent, son rythme cardiaque s'accélère. Elle a entendu un appel.

▬ BON-PAPA ! Ne peut-elle s'empêcher d'hurler en bondissant avant d'aboyer aussi fort que son petit corps lui permet afin de guider son alpha vers la bonne direction.

Ce monstre velu n'a plus qu'à bien se tenir parce que c'est bientôt son heure qui arrive. Mordeuse a entendu et maintenant elle sent son Bon-Papa. Et elle sent surtout qu'il n'est pas content. Alors quand son aïeul déboule et s'abat telle une tornade vers l'autre lycan, Louve trépigne sur place, aboie d'excitation comme pour l'encourager, un tonnerre de hurlements qui sonnent la retraite ou la mise à mort de ce loup qui ne parait soudainement plus si grand que ça.
Puis son attention se pose sur la chose tremblante au milieu des deux combattants. La deux-pattes n'a pas bougé, toute couverte de rouge et figée contre le corps d'un bovin. Que fait-elle encore là ? Ne devrait-elle pas prendre ses sabots à son cou ? L'inactivité et le manque d'instinct de survie de cette créature la sidèrent. Vraiment comment une chose pareille a-t-elle pu survivre aussi longtemps ? A-t-elle un Bon-Papa aussi ? Dans ce cas il ferait mieux de se dépêcher pour venir la récupérer.

Alors que la paume énorme de Caleb s'enfonce dans les flancs de son adversaire, Chiot prend la décision de tout de même intervenir car quand son alpha est là, c'est la peur elle-même qui prend la fuite. C'est dès lors avec une bravoure frôlant la stupidité qu'elle s'élance dans ce ring improvisé de sang et de crocs, juste assez pour attraper la deux-pattes d'un coup de crocs par le col et la trainer dans le champ avec une force qu'on ne lui soupçonnerait pas mais qui s'explique principalement par le poids plume de ce tas d'os sous les vêtements trop larges. Pour une propriétaire de vaches, elle est légère comme un lapin.
Toutefois, la manoeuvre de Louve est aussi bien attentionnée qu'elle est inutile : le lycan sans clan, probablement intimidé par l'assaut éclair de Bon-Papa, se relève de ce premier assaut en couinant avant de détaler la queue entre les pattes. En voyant un si grand animal filer aussi bas, Mordeuse ne peut s'empêcher de japper comme si elle riait, lâchant de fait l'humaine dans la terre.

Ne reste donc plus que deux loups et la freluquette que Mordeuse abandonne aussitôt, lui marchant presque dessus pour s'en aller sautiller vers son Bon-Papa pour qui elle agite la queue. C'est en se cognant contre ses jambes qu'elle pousse des grognements remplis de bonheur et de gratitude jusqu'à se mettre sur ses deux pattes pour mieux réclamer le câlin qui lui est dû.
Ceci dit, elle n'oublie pas de se tourner vers la deux-pattes à qui elle adresse un long regard avant de s'adresser à son chef :

▬ FaIM. Aboie-t-elle sans cesser de sourire avec les crocs parce que oui cela fait deux jours qu'elle n'a pas mangé et maintenant que le terrain est dégagé, tout ce sang de vache lui titille sacrément le museau.

Seulement un bon loup de compagnie ne mange jamais avant qu'on lui ait donné l'autorisation.



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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
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L'Oeil
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Sam 12 Juin - 22:50
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Caleb
LYCANTHROPE - PEUPLE

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Inventaire : Ma main dans ta face.
Emploi : Loup Originel
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Caleb
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Lun 14 Juin - 20:11
Le lycan ne semble pas stupide au point de répliquer vers Mordeuse ou vers moi – sait-on jamais, la plupart des loups solitaires n’ont jamais brillé par leur intelligence. Ma petite fille est toute heureuse de la rouste que je viens de coller à cette bête stupide – elle devrait mettre trois ou quatre jours à se remettre des blessures que je lui ai infligé – et me fait la fête. « Oui oui Mordeuse, tu peux mordre la vache. » Au moins ça l’occupera.

Si je ne peux retenir un plissement à la commissure de mes lèvres, heureux tout de même d’avoir récupérer ma précieuse en un seul morceau, je suis tout de même contrarié. Mais pas spécifiquement par elle, pour le coup. Depuis le temps, j’ai bien compris que c’était sa nature de louve qui prend le dessus ; elle n’écoutera jamais ce que j’ai à lui dire.
Mais son oncle va prendre cher à mon retour.

Un problème à la fois en revanche. Il y a une humaine, juste là. Et je suis persuadé qu’elle nous a vu. Je n’ai pas le choix, je dois l’abattre. Un humain qui est témoin de nos existences est dangereux, tant pour nous que notre famille. Et avec cette maudite milice plus vivace que jamais, je préfère me méfier. Cette putain d’église souterraine n’est pas mal non plus cela dit.

J’attrape la gamine – ce n’est rien d’autre que cela – et referme les doigts autour de sa nuque. Je n’aime pas spécifiquement ça mais à mon âge, les sentiments sont vite relayés aux tréfonds de l’âme. Je dois le faire. Pour Mordeuse et pour les autres.

Elle partira sans douleur.

Nuque brisée dans son sommeil.

Mordeuse
Crocs du coeur

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Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
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Situation maritale : Caleb a dit non
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Mordeuse
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Lun 21 Juin - 18:08
A bad feeling


Pour certaines choses, il faut bien lui rabâcher les mots plusieurs mais pour ce qui est de CLOP alors là non, Mordeuse entend tout du premier coup. Les oreilles toujours redressées et l'oeil luisant de reconnaissance, la voici qui se jette sur le cadavre de la vache qui constitue tant un met appétissant qu'un superbe terrain de jeu car les flaques de sang mêlées à la terre font de joli sprotch quand elle saute dedans et ooooh serait-ce là des tripes ? Que se passe-t-il si elle tire dessus ? Pauvre Petunia voit son cadavre ainsi sauvagement saccagé dans la petite dance de pattes et de mordillements d'une louve un peu trop vivace qui fait jaillir les boyaux et salit tout sur son passage quand elle couvre l'animal mort de de tous ses bisous pleins de dents.

Mais, toute couverte d'hémoglobine et d'autres jolies choses, Louve n'oublie pas Bon-Papa vers qui elle retourne joyeusement, un morceau inidentifié et inidentifiable dans la gueule en offrande sanglante à son alpha.

▬ PoUR ToI. Parce qu'il faut manger pour prendre des forces et Mordeuse ne mange que après son Bon-Papa (sauf pour ce qui est des friandises mais ça c'est une autre conversation).

Toutefois, Chiot voit que son aïeux a les paumes prises. Contre lui le corps tout pâle et tout frêle de la deux-pattes aux paupières closes. Dort-elle ? Ce n'est pas le moment de faire la sieste c'est le moment de CLOP. Et pourquoi les doigts autour de sa nuque ? S'il faut la ramener à la maison, c'est plus simple de prendre la nuque dans la gueule, Mordeuse veut bien le faire.
Et puis crotte, tout cela l'agace profondément. Les mains de Bon-Papa sont à elle pas à cette deux-pattes même pas capable de courir toute seule.

▬ NoN ! Couine-t-elle alors en tirant sur le pan de son manteau. MaNGE. La chair déchiquetée du bovin est jetée sur ses bottes, Louve se met sur deux pattes arrière, se colle contre lui, marque son odeur et avec elle toute la crasse qu'elle ramène de la carcasse. STOP. Caprice de chien, jeux de vilains. Le museau humide se pose sur ses gants et les crocs s'enfoncent dans le cuir. Mordillent. Mordeuse. C'est pour Mordeuse, c'est rien que pour Mordeuse. PAS À 'OI. 'ACHE. Qu'elle scande sans rien desserrer les mâchoires, grosse voix d'enfant entre deux éclats de bave et d'indignation.

C'est pas juste qu'elle lui dit en langage de chiot.



Caleb
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Caleb
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Mar 22 Juin - 14:54
J’aimerais ne pas me mettre en colère contre Mordeuse, mais c’est difficile. Elle ne comprend pas. Ou ne veut pas comprendre. Exactement comme sa grand-mère. Bordel, quand Velsa avait un truc en tête… j’imagine donc qu’il en est de même pour Vina.

Là, je vais devoir hausser le ton une bonne fois pour toute. Être un chiot tout fou, ce n’est valable qu’un court moment dans une vie. Il faut qu’elle l’admette. « CA SUFFIT ! »

Je profite que l’humaine dorme pour la montrer à ma petite-fille. « Mordeuse, tu te rends compte du DANGER que tu as attiré ici ?! C’est une humaine ! Une deux-pattes ! Ils peuvent nous tuer tous s’ils le veulent, ils ont les armes pour ! » Mes dents grincent parce que c’est un moment très désagréable pour moi. J’en ai peut-être pas l’air, mais je suis sensible, malgré tout. Surtout au bien être de mes proches. « Laissez cette humaine en vie, c’est courir le risque qu’elle aille tout répéter à ses pairs. Et on risque tous de mourir. Toi, moi, tes oncles et tes tantes. Toute la meute. Même Sloan et le bébé qu’elle porte. »

C’est trop dangereux.

« Tu comprends ce que je dis, Mordeuse ? Quand je t’interdis d’aller jouer comme ça, c’pas par plaisir. » J’attends de voir si cette fois, ce sera différent.
Mordeuse
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Mordeuse
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Sam 26 Juin - 17:13
A bad feeling


La grosse voix de Bon-Papa est comme un coup de tonnerre autour de sa tête. Louve se fige, les yeux tout ronds, les oreilles toutes plates sans bien comprendre pourquoi est-ce que son alpha fait gronder le ciel au-dessus de son museau. Ses mâchoires se desserrent. Et les mots qui pleuvent alors sur son museau c'est une pluie de son froids, de voyelles et de consonnes humides qui ricochent sur son pelage et glissent jusqu'à ses pattes parce que de tout ce discours, Chiot n'en retient que des bribes, à peine quelques morceaux. Il y a danger, il y a deux-pattes il y a vie et puis il y a mort aussi car ils sont toujours ensemble ces deux-là et Mordeuse, par instinct couine, et baisse la truffe en signe de soumission parce que tout ce que sa petite cervelle entend c'est que Bon-Papa est fâché et Mordeuse et ne veut pas que son Bon-Papa soit fâché. Et puis, il y a bébé et il y a surtout JOUER alors les yeux ambrés de Louve s'allument immédiatement, luisant de bonheur, tandis qu'elle se redresse, tête un peu penchée, queue battante.

▬ jOuER ! Qu'elle répète, la mémoire courte et les idées fugaces. JOUER ! Et son museau tout froid se repose sur la deux-pattes, dressées sur ses pattes arrières, les coussinets appuyés sur la taille du trappeur. Veut-elle jouer aussi ? Il est l'heure de se lever alors et de quitter les bras de Bon-Papa: C'est à elle, c'est à Mordeuse de jouer avec ! C'est son tour qu'elle dit, qu'elle exige dans un grand « WAF »  autoritaire qui lui dit de descendre de là maintenant.  

Mais la réaction de Bon-Papa n'est pas celle escomptée. Il ne veut pas jouer ? Elle a mal compris ? Qu'est-ce qu'elle ne comprend pas ? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrive pas à saisir les mots de son Bon-Papa ? Il faut toujours qu'ils lui échappent ceux-là ! Mais Mordeuse n'a pas le temps de courir après, le temps c'est relatif pour les petits loups. Et pourtant c'est si précieux le temps, il file vite lui aussi. Le futur est une notion étrangère pour les jeunes bêtes comme elle, toutefois, elle sait que le futur l'attend au tournant, sans odeur, sans bruit, sans goût, sans souffle. C'est effrayant le futur, elle ne veut pas y penser, elle ne DOIT pas y penser car il n'y a que présent et le présent c'est Bon-Papa et elle pataugeant dans tout ce sang.
Mais il n'y a dans le fond pas besoin de mots, pas même de sons. Il n'y a que la tristesse, le chagrin infime et ceci dit bien présent dans le regard de son aïeul. Plus que lorsqu'il est en colère, Mordeuse n'aime pas que son Bon-Papa soit triste. Chiot se rapproche un peu plus et lèche son menton, seule parcelle de peau nue qu'elle peut atteindre. Dans cette drôle d'étreinte, elle s'excuse, elle va être sage, elle va être gentille, tout pour qu'il ne soit pas triste. Et doux comme un murmure,  de sa gueule s'invite un sanglot :

▬ je t'aime bon-papa. L'amour c'est tout ce qu'elle comprend. Pas un instant dans son esprit alambiqué, elle ne peut imaginer que cette deux-pattes toute fine est un danger pour la Meute. pouRquOI pAs coNTent ? Chouine-t-elle.

Si quelque chose le rend triste, il suffit simplement de l'ignorer et puis c'est tout. La forêt est grande, elle grouille de possibilités et de chemin à prendre. Il suffit de courir Bon-Papa et la tristesse et personne d'autre ne pourront t'arrêter. Lui a tout le temps qu'il lui faut.



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Sam 26 Juin - 20:09
Catching fire as the wind blows



Des jours. Cela faisait des jours qu’il suivait la piste d’un lycanthrope solitaire qui semait la panique chez les humains. Ces pauvres brebis, qu’importe leur nombre de pattes, souffraient des crocs de ce qui n’était pas une mort naturelle, non. Lys au regard acéré jauge la scène, faucheuse n’attendant que son heure. Mais cette nuit, ne vient qu’une pauvre louve trop jeune pour avoir passé l’âge de la maturité. Dans les bois où tout est silence, les heures passent et se ressemblent…

Jusqu’à ce que les hurlements d’un animal brisent le silence.

L’envolée est spectaculaire, brise la cime des arbres et survole la zone jusqu’à trouver sa cible. La louve est là. Une humaine également, mais son sort lui importe peu. Non, tout ce qu’il voit, c’est la silhouette charnue et imposante d’un lycan. Observe la scène et sonde l’horizon. Existe-t-il le reste d’une bande ? Une meute embusquée ? Non. Rien. Rien de tout ça. Tant pis pour les dommages collatéraux. Louve et humaine pourront périr. Parfaites cibles pour qu’il bande son arc, là où le ciel est trop sombre pour dévoiler sa présence. Là où dans la nuit un cri suit un autre. Louve est proie. Louve est monstre.

Les choses s’enchaînent trop rapidement, et sa cible devenue deux s’agrandit à trois. Qu’importe le nom de l’individu qui vient de chasser une créature à renfort de coup de poing, il est alpha. Il est chef de meute. Il devrait pister sa cible première. Devrait traquer la créature solitaire. Mais l’appât du gain prime. Ici, deux individus d’un même groupe. Solitaire fera une nouvelle erreur. Eux sont là. Eux sont à portée de main. Qu’importe l’humaine. Qu’importe le reste.

Contre la toile de la nuit, peut-être ses plumes battant une ultime fois pour stopper sa descente appelleront l’attention de l’homme. Mais aussi rapidement qu’il se stabilise, une flèche puis deux quittent son carquois. L’argent à son extrémité meurtrier. Loups. Loups doivent mourir.

Tuer.

Tuer.

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Caleb
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Sam 26 Juin - 22:46
Encore une fois, elle n’a pas compris. Enfin, si. A sa manière de chiot, petit louveteau qui a encore tout à apprendre. Ce n’est pas pour me rassurer. Est-ce qu’un jour je vais être capable de me faire entendre de ma petite-fille ? Ou est-ce que je resterai définitivement inadéquat au dialogue qui pourrait la ramener vers des chemins moins sombres ?
C’est surement moi le problème, au final.

J’en parlerai à Sloan. Car je ne veux pas perdre Mordeuse. Pas elle. Pas le seul souvenir qu’il me reste de Vina. Et maintenant que j’y pense… Je ne l’ai jamais emmenée sur la tombe de sa mère. Ce serait peut-être un bon pivot pour aborder le reste. A la prochaine pleine lune, j’aviserai.

« Moi aussi je t’aime Mordeuse. » Je ne peux pas ne pas lui dire. Sans doute le fait que nous soyons seuls et qu’elle ne comprenne pas tous mes mots me facilite la tâche de m’exprimer librement avec elle.

Dans tous les cas, j’allais pour briser la nuque de cette petite gosse… quand un sifflement caractéristique se fait entendre.
Une flèche.

Je me détourne suffisamment vite pour éviter de me la prendre dans le dos mais la chair de mon bras se faire écorcher bien plus douloureusement que ce ne devrait être le cas. Je comprends immédiatement la sensation de brûlure. C’est de l’argent. « GNNNNNNH. » La plaie crépite et ça fait un mal de chien.

Qui que soit cette personne, elle sait ce que je suis, ce que nous sommes. Merde. Mordeuse est en danger. C’est pire que ce que j’imaginais. Dans ma hâte, j’en ai lâché ma cible, concentré maintenant sur notre adversaire. Nous allons devoir nous battre ou fuir.
Mordeuse
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Ven 2 Juil - 21:54
wolf


Dans sa vie, Mordeuse ne demande que peu de choses : la caresse du vent sur son pelage, la senteur de la terre humide dans son museau, le goût ferreux de la chair contre ses crocs et surtout, oh oui surtout, l'amour de son Bon-Papa. Alors quand il lui dit je t'aime, quand il lui dit moi aussi, c'est tout son coeur de petit chien qui explose au rythme de ses mots. Les couinements redeviennent des jappements, les jappements un hymne à sa joie, tout un assortiment de petits cris heureux coupés par les léchouilles qu'elle laisse sur sa nuque comme mille baisers sauvages.
Bon-Papa l'aime, qu'a-t-elle besoin de plus dans la vie ? Quand elle est avec lui, peu importe les deux-pattes, peu importe le temps, peu importe le monde, peu importe le reste, Mordeuse est heureuse, Mordeuse est vivante.

Mais la vie de chien c'est court et le bonheur aussi. Il ne faut qu'un trait blanc, un sifflement et voilà que quelque chose déchire la peau de son Bon-Papa. À l'amour, se substitue le rouge parce que oui, Mordeuse voit rouge.
Qui ose ? Qui ose toucher à SON Bon-Papa ? Qui ose toucher à son amour, à ce qui est à ELLE ?

Et Mordeuse a beau être petite, elle n'en reste pas moins une petite chose pleine de dents, pleine de griffes, aussi pleine de ROUGE que d'amour, toute tendue comme la corde d'un arc, corps de bête remplie d'accroches qui donne la main aussi facilement qu'elle peut les arracher. Chiot demeure l'héritage d'une nature féroce, d'un univers carnassier qui n'aime pas être dérangé.
Et Chiot fait volte-face, l'instinct meurtrier, les sens aiguisés, pelage hérissé. Le grognement qui s'échappe de sa gorge alors qu'elle fonce dans la direction d'où vient cet éclair indésirable s'éclate contre le vent qui s'engouffre dans sa gueule ouverte en deux juste avant qu'elle ne se renferme dans un claquement grotesque contre un amas de plumes. Elle n'a pas visé la gorge, cible trop facile, cible trop prévisible, trop aisée à parer. Mais il n'est pas question de stratégie, seulement de naturel, de vengeance, vengeance pour les bons petits chiens de garde. Le cou, le cou tout blanc à briser en deux en un craquement de secondes, le coup final c'est pour Bon-Papa. C'est tout pour Bon-Papa ici et si tu viens avec tes pointes et ton argent, si tu viens piétiner le territoire de Bon-Papa et lui voler son amour, alors Mordeuse te les arrachera ces jolies ailes que tu sois deux ou quatre pattes. Plumes par plumes, elle le fera oui, tiens-toi bien. Pour une flèche la nuée de crocs. Attaque un loup et c'est toute la meute qui te répond. La forêt ce n'est pas pour les créatures comme toi.



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Lun 5 Juil - 19:55
Catching fire as the wind blows



S’il s’agit de l’odeur du sang ou simplement du plaisir de la traque, jamais il ne saurait le dire. L’entendre hurler tord quelque chose de malsain au fond de ses entrailles, et c’est dans cette satisfaction ingrate et infâme qu’il ne prend pas à sa juste considération le caniche qui se tient au pied du lycan. Une meute oui. Mais ce que Lys ne réalise pas, c’est que si la taille de ce chihuahua est pathétique, il n’en est pas moins un évident danger.

Bande son arc une seconde fois, et s’apprête à frapper en plein cœur, là où l’homme ne bouge pas immédiatement. Sauf que voilà. Il n’y avait pas qu’un seul loup. Et il n’a suffi que d’une seconde d’inattention pour que son altitude toute relative chute, habitué à ne pas battre des ailes pour viser plus amplement. Mais la chute était telle que lorsqu’une mâchoire acérée se referme sur la structure de son aile, le cri se veut déchirant… Avant que la chair elle-même ne soit déchirée. Et si la sensation est d’une douleur infinie, il sait. Il sait voler de ses ailes partiellement brisées.

Mais voilà que ce loup de piège ne relâche pas sa prise. Battant de la droite uniquement, il s’agit de se défaire de cette vermine. De ce parasite. L’arc n’est plus une option. Campé contre son bras, c’est du pied qu’il vient éclater le museau du pathétique chiot, une fois, deux, et trois. Jusqu’à le fait lâcher. Sang et plumes, fourrure et argent. Il n’y a plus à l’unisson que sa couenne ruinée et ces crocs trop aiguisés. Heurte le sol d’un pied puis deux avant d’à nouveau se propulser vers les cieux.

Qu’importe la prise de ce louveteau de pacotille, il n’est que deux possibilités. Le semer, ou laisser l’articulation se briser. Mais Lys n’est pas de ceux qui rechignent à se ruiner pour gagner. Battre en retraite, sa seule option.

Et lorsqu’enfin il parvient à reprendre de la distance, c’est à la cime des arbres qu’il se perche… Avant de se renvoler.

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Caleb
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Mar 6 Juil - 21:12
La douleur contre la peau de mon bras est acide. Heureusement que l’argent ne s’est pas planté dans ma chair, c’aurait été une autre paire de manche pour m’en sortir. Mais j’ai à peine le temps de comprendre quoi faire que l’autre bande déjà son arc une seconde fois, prêt à m’abattre. Je pensais devoir penser à une stratégie très très rapidement mais… Mordeuse me surprend en attaquant cet étrange emplumé. Je vois ses petites mâchoires se planter dans l’aile repoussante que je peux détailler bien mieux à présent.

Bordel, mais c’est quoi, ça ? Un sorcier ?

Pas le temps de me poser la question que déjà, l’autre fracasse la tête de ma petite fille avec ses pieds. « EH ! » Je n’ai pas le temps de contre-attaquer, occupé à venir rattraper Mordeuse d’une chute qui aurait pu lui faire très mal si mal réceptionnée. Il s’enfuit, l’enfoiré.

Sauf que je n’ai pas dis mon dernier mot. Ca se conclura comme ça s’il le faut. Mon œil capte une pierre qui dépasse du sol, saillante. Parfait. Je ne perds pas de temps pour l’attraper et l’arracher littéralement du sol avec la motte de terre qui va avec. Sans réfléchir davantage, je vise et je lance avec force le projectile improvisé vers cette enflure. Qui ou quoi que ce soit, ça ne l’emportera pas au paradis, comme disent les humains.

Mais il y a plus urgent.

Nous devons rentrer. Je ne laisse pas le choix à Mordeuse, je suis énervé. Je l’attrape donc par la peau du cou et la balance en travers de mes épaules, pour être sûr qu’elle n’ira nulle part. « On rentre. »

Mon ton est ferme et ne tolérera aucune protestation.
Je n’avais plus eu peur ainsi depuis longtemps, très longtemps.
Et ça ne m’avait pas manqué.
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Sam 10 Juil - 23:00
Catching fire as the wind blows
I know that I'm rich enough for pride
I see a billion diamonds in your eyes

Combien de minutes sont passées ? Combien d’heures ? Embre ne sait plus. La douleur qui lui vrille la tête est désagréable. Moins que ne l’est ce mal qui lui brûle les veines, là, contre sa clavicule et son épaule. Comme la peste. Quelque chose qui grouille et pullule. Qui s’embrase et la fait geindre de douleur. Contre son visage, quelque chose de froid et humide, un ronflement dans la respiration d’une créature qui mastique… Qui… Rumine.

La petite paysanne entrouvre les yeux et voit le ciel étoilé, d’abord. Puis la tête imposante de Gertrude, l’une de ses génisses. Embre va pour tendre la main, mais n’arrive pas à bouger. Tétanisée par le froid et la douleur. Elle tressaille et veut se redresser mais son corps tout entier est endolori. Gertrude appuie son nez contre sa joue et elle voudrait rire, mais tout lui fait mal. Glapit de douleur et sent les larmes lui monter aux yeux. Ca fait mal. Tellement mal.

Combien de minutes sont passées ? Combien d’heures ? Embre ne sait plus. La douleur qui lui vrille le corps est insoutenable. Elle a réussi à se redresser contre le tas de paille contre lequel elle était tombée inconsciente. Tout est embrouillé. Elle se souvient d’un cabot malsain, de cris, et de sa belle Pétunia. Pétunia, devant elle, gisant morte dans son bain de sang et de viscères froids. Embre grelotte, les joues glacées, trempées par des larmes qu’elle ne saurait tarir.

Elle a bien essayé de se relever, mais ses jambes en coton refusent de la porter. Ses vêtements sont trempés de sang là où quelque chose d’immense semble l’avoir mordue, chair déchirée, comme un prédateur qui joue avec son repas avant de s’en lasser. Elle devrait être reconnaissante, n’est-ce pas, de toujours réussir à bouger son bras. Sauf que voilà, elle n’y arrive pas. Ne parvient pas à comprendre ce qu’il s’est déroulé cette nuit-là. Il y a une flèche, là, sur le sol, plantés dans la terre comme un piolet. Elle la tient d’une main tremblante sur ses genoux. D’autres vaches se sont approchées. Comme pour consoler leur maîtresse, ou pleurer leur défunte sœur et amie. Wilfrid semble inconsolable. Elle l’est aussi.

Lorsqu’enfin elle parviendra à retrouver le sens de la marche, Embre sera rentrée chez elle avec la plus grande des peines. – Est-ce ça que Janvier a ressenti, lorsqu’il était arrivé sur ses terres presque éviscéré ? – La peur lui ronge le ventre, et peu importe ses pensées, elle n’arrive pas à cesser de pleurer.

Elle essaiera bien de nettoyer ses plaies et les panser. Jamais elle n’oserait voir le physicien du village. Il la traitera de folle. Dira qu’elle a tenté de s’enfourcher. De se suicider. Apportera la disgrâce au nom de ses parents.

Cette nuit-là, lorsqu’elle sera finalement couchée, c’est tremblante que le sommeil la fuit. Demain il faudra reprendre sa vie.

Demain, elle pleurera encore, jour et nuit. Et le jour d’après, peut-être, trouvera-t-elle l’oubli.
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