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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Victoire de France
HUMAINE - REINE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3861
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo

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Victoire de France
Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3861
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo
Ven 11 Juin - 23:50
Victoire était occupée à faire le tour du domaine de son grand-père, le feu Duc Francis de Saint-Cloud lorsqu’on lui intima qu'un membre de sa famille y avait été aperçu également. Il ne fallut guère davantage à la Souveraine pour vouloir le retrouver. Sa famille avait été drastiquement diminuée par bien des affres de la vie et en ce jour, Victoire aurait voulu pouvoir trouver un certain repos d'âme pour elle-même. Quand bien même son début de règne n'était pas le plus reposant et le plus éclairé et que la blonde savait bien avoir froissé un ou deux égos au passage - au moins.

Mais c’était bien là le cadet de ses soucis. Elle voulait voir ce fameux membre de sa famille. Il était important d’essayer de réparer ces ponts si friables entre elle et les autres. Il ne restait presque plus qu’eux, ceux et celles encore en vie, il était donc important qu’ils se soutiennent mutuellement. D'ailleurs, serait-ce Charles dont il était question ?

Que restait-il des enfants qu’ils avaient été autrefois ? Victoire craignait qu’il ne demeure d’eux que trop peu de choses. Mais pour en être sûre, il fallait initier la conversation. D’une manière ou d’une autre. Alors, elle fit savoir à son escorte, sitôt qu’elle eut aperçu une silhouette à cheval, un peu plus loin, qu’elle finirait seule cette promenade. Tout irait bien, son cousin ne représentait pas une menace, après tout.

N’est-ce pas ?

Ainsi donc, elle rejoignit ladite silhouette à pas mesuré avant de se permettre de l’alpaguer. « Charles ? »
Elle remarqua alors son erreur elle-même. Ce n'était pas Charles.  Pas vraiment. Victoire se reprit bien vite, laissant à peine un moment pour percevoir une lueur de gêne passer sur son visage. « Oh, Diane. Bien le bonjour. Veuillez m’excusez, je vous ai confondu avec votre frère. M’accorderiez-vous un moment de discussion ? »

Une requête ? Un ordre ?
Peut-être un savant mélange des deux.
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Sam 12 Juin - 21:40
Devil in me

Il était très rare que Diane ressente ce besoin de s’isoler, de vaquer à ses occupations seule, de ne pas avoir à sourire aux autres et à leur offrir son énergie, bien qu’elle le fasse toujours de bon cœur. Mais après son passage au manoir des Chamfleury, son âme se sentit bien en peine. Trop de sombres souvenirs avaient eu l’occasion de faire trembler son cœur. Et au vu de son rôle au manoir, elle n’avait pas pu laisser ses émotions la perturber. Maintenant que cela était dernière elle, une petite bouffée d’égoïsme s’imposait. Mais comme cela allait contre sa nature-même, elle décida qu’une simple balade à cheval ferait l’affaire, avant de retourner à ses occupations et préoccupations, avant d’être tiraillée entre la vie auprès de son frère et sa nièce, et la vie auprès de sa reine et cousine.

Sans être une excellente cavalière, Diane avait une bonne assiette à cheval, malgré la position en amazone. Elle n’avait pas souvent l’occasion de se hisser sur une monture, mais lorsque c’était le cas, elle passait toujours un moment agréable. La présence du cheval avait le don d’apaiser ses émotions. Et puis le cadre de sa balade n’avait pas été choisi au hasard : le domaine de Saint-Cloud  était particulièrement beau. Évidemment, des souvenirs de feu son grand-père lui vinrent à l’esprit, mais contrairement à ceux qui s’étaient immiscés dans son esprit au manoir des Chamfleury, ils étaient joyeux. Si bien que durant sa promenade, un petit sourire se dessina sur ses lèvres et elle se mit même à fredonner quelques chansons.

Son âme se sentait déjà plus ressourcée, lorsque sa solitude fut rompue. On l’appela, bien qu’on la confondit avec son frère. Et comme elle chantonnait encore un peu, plongée dans des souvenirs d’enfance, elle en perdit son latin, surprise. Sa royale cousine venait de la rejoindre. Sur son visage se lisait de la gêne et peut-être un peu de déception de ne pas voir Charles, comme elle le pensait.

- Votre Majesté… Commença-t-elle, alors qu’elle descendait de sa monture et lui faisait une gracieuse révérence.

Même si elles avaient passé bien des moments enfants à s’amuser, même si elles étaient de la même famille, Diane n’oubliait jamais que sa cousine était avant tout la reine de France. Elle était la couronne. Elle était tout. Alors, lorsqu’elles se trouvaient seules, même s’il n’y avait pas d’oreille pour les écouter, elle avait encore du mal à ne pas s’adresser à elle sur un ton plus cérémonieux.

- Vous accordez un moment serait mon plus grand plaisir. Dit-elle, le plus respectueusement possible. Et puis, constatant que personne ne suivait la reine, son sourire devint plus narquois. N’êtes-vous pas trop déçue d’avoir affaire à moi plutôt qu’à Charles ?
Aymeric Ruiz

inventaire

Inventaire : - Une épée teintée de cuivre et d'argent
- Une dague similaire
- Un Onguent
- Une boite d'anti douleur.
Espèce : Humain (sorcier)
Emploi : Chef de la milice
Situation maritale : N'est pas intéressé par une quelconque relation
Histoire : Fiche
Ses liens : Liens
Pièces : 2777
DC : Gabriel de Sercey :: Antoine de Saulx :: Eliandre :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil

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Aymeric Ruiz
Inventaire : - Une épée teintée de cuivre et d'argent
- Une dague similaire
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Espèce : Humain (sorcier)
Emploi : Chef de la milice
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DC : Gabriel de Sercey :: Antoine de Saulx :: Eliandre :: Khalis :: Lorelei :: Juni van Heil
Sam 19 Juin - 17:03
Devil in me

Bordel de bordel de…

Un jeune loup. Un isolé. Une proie facile. Aymeric n’avait eu aucun souci à remonter sa piste, même lorsque l’animal avait choisit d’aller se terrer dans la forêt. Ce n’était pas très compliqué après tout. Un lycan, ça ne passait pas exactement inaperçu. Les bruits, l’odeur, les traces. Le chef de la milice connaissait un peu trop bien cette routine pour ne pas la réussir parfaitement. Oui mais voilà. Petite louveteau était retourné dans le giron de Maman (ou Papa, mais qu’est ce qu’il en avait à foutre de cette précision ?) et le combat avait finalement, rapidement, tourné au deux contre un.
Oh. Il était toujours là, toujours bien vivant. Le grand vainqueur de cette nuit, c’était lui. A n’en point douter. Quel dommage cependant qu’il n’est pas pu s’en sortir sans un seul dégât. Le louveteau était parvenu à le chopper à son bras droit. La main gauche lui avait fait rendre l’âme. La douleur avait immobilisé le plus grand qui avait été le suivant sur la liste.

Et voilà comment il se retrouvait par une … belle… journée… à trouver son chemin pour sortir de la forêt, le bras en sang, l’humeur infecte, et vraiment, mais vraiment, aucune envie de croiser qui que ce soit.

Il s’en voulait déjà suffisamment de tout ce rouge qui pourrissait sa tenue et s’il avait fait des pansements de fortunes avec les quelques bandes de tissu qu’il trainait toujours avec lui, Aymeric savait parfaitement qu’il lui faudrait nettoyer tout ça et surtout surveiller. C’était un jeune loup, il doutait de craindre une transformation (n’aurait-elle pas déjà commencé d’ailleurs ?) mais ça faisait tout de même un mal de chien cette histoire.

Alors bon gré mal gré, il faisait route vers le chemin le plus proche qui pourrait le ramener vers la ville, ayant simplement eut la présence d’esprit de ramasser un petit gibier dans un piège précédemment posé pour justifier sa présence dans les lieux et pouvoir trouver un prétexte. Grand bien lui en pris puisqu’au détour d’un chemin, son regard se posa sur deux silhouettes un peu plus loin, à cheval, en train de discuter.

Merde.

Il en aurait volontiers soupiré. Il ferma un instant les yeux, en réalisant qu’une « confrontation » allait être obligatoire, impossible à éviter… Allez, avec un peu de chance, il s’en tirerait avec deux trois mots et une remontrance au pire. Il pourrait y survivre.
Se redressant, sa main blessée disparaissant sous sa cape, il inspira pour se donner contenance et calmer sa respiration suite à sa course à travers bois, tandis qu’il longeait le chemin avec la ferme intention de ne pas déranger plus que nécessaire les deux jeunes… femmes… Les deux jeunes femmes qui discutaient dans leur coin.

C’est ça, qu’on l’ignore, c’était parfait. Lui garderait son regard loin, droit devant lui.
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3861
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo

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Victoire de France
Inventaire : Ceci est votre inventaire
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Dim 20 Juin - 16:45
A peine comprit-elle que Diane s’apprêtait à officier une révérence de rigueur que Victoire regretta de l’avoir ainsi apostrophé. « Diane… » Et les mots qui accompagnèrent son geste mirent la Reine mal à l’aise. Comme pour rappeler le poids de cette couronne qui n’aurait jamais dû atterrir sur sa tête en une commune mesure, les deux petites filles qui partageaient leurs passions il y a une vingtaine d’années maintenant n’existaient plus. Ne subsistaient que les ombres de leurs vies adultes, dont une particulièrement mal menée. Victoire soupira, essayant d’évacuer toute la lourdeur de ses poumons.

« Bien sûr que non je ne suis pas déçue. La faute est mienne après tout et… Par tous les saints je vous prie de vous redresser, Diane. »

Son regard n’agrafe pas celui de sa cousine. « Nous sommes seules, nul besoin de recourir à tant de bienséance, voyons… » Ces années simples lui manquaient.

En revanche, une silhouette vint briser cet étau de malaise dans laquelle Victoire s’était plongée d’elle-même. Pensant au départ qu’il s’agissait de l’un de ses suiveurs - peut-être même Stanislava ? -, la Reine se redressa, un fin sourire sur les lèvres. « Bonj-… Oh. » Quelle ne fut pas sa surprise - ou son étonnement - de voir qu’il ne s’agissait en rien de ses premiers pronostics.

C’était un homme, de carrure solide – du moins, de ce qu’elle en voyait – et qui ne paraissait pas vouloir faire la conversation à deux illustres inconnues – même si en soit, d’inconnue elle n’avait que le nom, Victoire. Peu de gens dans Paris ignorait les traits de son visage, désormais. Elle ne savait si cela était pour le mieux ou, au contraire, pour le pire.

Concentrée – sinon happée – par ce qu’elle venait de voir, Victoire tira un peu trop sur les rênes de sa monture lorsque cette dernière voulu aller dévorer les quelques fleurs qui cintraient le chemin. Ce qui devait arriver arriva, prise de peur - ou de douleur ? – la bête entreprit de se révolter, se cambrant instamment sans manquer de hennir comme un beau diable. « Diane ! Attention ! » cria Victoire alors même que ses piètres talents de cavalière ne lui permirent pas se rester en selle.

Elle fut tout simplement… éjectée de son assise, en direction du sol. Ou plutôt, en l’occurrence, sur la personne qui venait juste de les dépasser. Depuis quand n’avait-elle plus été si empotée ? « Ah… »
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Ven 25 Juin - 11:15
Devil in me

Ainsi seules, son comportement n’était pas au goût de sa cousine. Rien d’étonnant, après tout, lorsque, enfants, on a gambadé pieds nus les soirs d’été dans l’herbe pour attraper des vers luisants et fuir les moustiques, une révérence quand il n’y a personne pour les épier, c’est évidemment de trop. Néanmoins, il était difficile pour Diane de trouver un juste équilibre dans sa relation avec Victoire. Pour ne pas prendre de mauvaises habitudes, il est vrai qu’elle s’imposait une certaine rigueur vis-à-vis de la reine. La gêne de Victoire était palpable et sa cousine s’en mordilla la lèvre de regret. Elle voulut, pour s’excuser, lui attraper l’une de ses mains, comme elle le faisait alors enfant, pour nouer ses doigts et avoir un geste tendre à son égard. Elles étaient seules, le poids de la couronne ne poursuivait pas la reine ici, à quoi bon tant de formalités, Diane, à quoi bon ?

Mais tout s’enchaîna très vite, si bien qu’elle fut prise de cours et se pétrifia sur place. Un homme, visiblement en quête de discrétion et peu enclin à saluer la reine et sa dame de compagnie, passa sur le même chemin. Victoire tenta de resserrer son emprise sur ses rênes, mais sa monture décida que cela n’était pas à son goût et en profita pour se rebeller. La reine sentant son équilibre chamboulé, chuta non pas au sol, mais bien sur cet homme qui ne s’attendait probablement pas à perdre son gibier pour le remplacer par la plus grande prise de France. Tandis que sa propre monture s’ébroua face à tant d’actions soudaines, pourtant aux côtés de la présence rassurante de sa cavalière, le choix fut rapidement fait pour Diane : se presser autour de sa reine plutôt que d’essayer de calmer les deux canassons, ou au moins sa monture dont elle lâcha rapidement les rênes.

- Votre majesté ! S’écria-t-elle le souffle coupé.

D’un coup d’œil, la physicienne fut rassurée. Fort heureusement, la chute de la reine n’avait pas l’air de lui avoir causé trop de peines. Bien que dans une position inconfortable, étalée sur celui qui lui avait probablement permis d’amortir la chute et de ne pas se fracturer un os, Victoire ne présentait aucun signe de souffrance. Un soulagement pour Diane, bien qu’elle ne manquerait pas de lui proposer de l’ausculter longuement pour s’assurer que cela n’aurait aucune répercussion sur sa santé.

- Comment vous sentez-vous Majesté ?

Réalisant enfin l’inconfort du pauvre homme supportant le poids plume de la couronne de France, la physicienne aida sa reine à se redresser lentement, s’assurant également que ses habits étaient relativement en place pour ne pas lui faire plus honte. Ainsi, elle épousseta les différentes couches de sa toilette et un détail attira aussitôt son attention. Une tâche, de couleur presque rouille sur l’un des tissus de sa tenue. C’était trop superficiel pour que cela puisse provenir d’une blessure de la reine. Alors son regard se déplaça lentement sur l’homme dont la cape ne cachait plus son petit secret.

- Mais vous saignez !
Aymeric Ruiz

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Dim 27 Juin - 11:07
Devil in Me

Il connaissait le visage de la Reine mais certainement pas sa voix. C’était dommage, parce que s’il entendit bien les deux jeunes femmes discuter, il refusa de relever le nez de la route, bien décidé à tracer sa route et à rester aussi petit que possible. Les choses en furent décider autrement. Est-ce qu’il en fut surpris. Pas vraiment. Cette journée avait mal commencé de toute façon alors il n’y avait aucune raison pour que les choses changent. Pourtant il avait bien tenté. Il avait même ignoré les exclamations, les attentions, aurait levé les yeux au ciel de la raison. Si seulement. Ca lui aurait probablement éviter de bondir lorsqu’une ombre lui arriva directement dessus et qu’il n’eut que le reflexe de relever les bras et crisper ses jambes pour diminuer l’impact. Le corps contre sa blessure provoqua une douleur supplémentaire qui lui arrachèrent un grognement et la « réaction » l’agaça.

- En effet. « Ah », approuva-t-il froidement.

Première chose : remettre immédiatement de la distance entre lui et celle qui venait de l’écraser. Seconde chose : la foudroyer immédiatement du regard. Alors seulement reconnu-t-il se visage. Alors seulement réalisa-t-il que ses pas lui avait permis pour il ne savait quel miracle de pouvoir croiser le chemin de la Reine en personne. Pour autant lui demander de changer d’attitude était sans doute un peu trop. Non, il ne daigna pas se montrer désolé ou plus indulgent. Sans doute le fait de côtoyer régulièrement des membres de la noblesse contre qui il n’hésitait pas vraiment à hurler ou râler lui avait donné de mauvaises habitudes. Qu’importe.

- Faites attention, votre majesté, siffla-t-il, en un écho de ce que la personne l’accompagnant pouvait bien raconter, avant qu’il ne se détourne.

Attirer l’attention de la couronne n’était pas spécialement dans ses plans et rester un inconnu qui pouvait œuvrer dans l’ombre lui allait très bien. S’il avait conscience qu’il ne respectait pas vraiment l’étiquette et qu’il ne s’adressait pas de manière convenable, cela restait un événement isolé. Une contrariété qu’ils oublieraient tous deux une fois de retour dans leur train-train.
Enfin. Si bien sûr on ne s’amusait pas à l’arrêter une nouvelle fois, lorsque la suivante fit remarquer, à juste titre, qu’il saignait. Sa réaction ? … Une deuxième personne qui fut fusiller du regard ce jour-là et il haussa simplement les épaules. Son bras redisparu immédiatement sous sa cape, l’homme ignorant royalement la sensation de brûlure que provoquait la dites blessure. Simple rappel qu’il devait s’en occuper et pour ça…

- Mesdames, salua-t-il, à contrecœur, avant de se détourner pour reprendre son chemin.

Il devait partir. Il perdait du temps.
Qu’on lui foute la paix.
Irascible ? Oui. Dites-lui quelque chose qu’il ne savait pas déjà.
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Mer 30 Juin - 0:24
Avec les hennissements furieux des deux montures en fond sonore, Victoire eut toutes les peines du monde à se reconcentrer rapidement sur ce qu’il venait de se passer. Heureusement, plus de peur que de mal pour elle, sa lourde toilette et l’homme qui avait eut le malheur de la réceptionner bien malgré lui furent des matelas plus que suffisants pour lui éviter bien des désagréments liés à une chute.

Diane vint lui prêter main-forte et Victoire se sentit obligée de rassurer sa physicienne. « Je vais bien, Diane, je vais bien, ne vous en faites p- » Mais la voix de la Duchesse d’Orléans coupa net à sa nouvelle tentative de palabrer. Du sang. L’homme s’était-il blessé à cause d’elle ? Comment pouvait-il rester tellement stoïque, dans ce cas ?

Le cœur de Victoire rata un abattement à l’idée qu’elle ait pu causer pareille peine à cet homme – qui était en soit un illustre inconnu mais qui demeurait tout de même être l’un de ses sujets. Hors, ce dernier ne semblait pas vouloir obtempérer. Bien. Victoire allait donc essayer la persuasion par le rang – chose qu’elle n’avait jamais fait jusqu’à présent mais que nombre de personnes dans son entourage lui avait plus que conseillé d’utiliser. « Messire. Qui que vous soyez, permettez à ma physicienne de vous examiner et de bander vos blessures. Je promets de vous dédommager du temps perdu à faire officier les soins s’il le faut. »

Elle ne pouvait pas le laisser repartir ainsi. Un coup d’œil à Diane et elle prit confiance.
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Sam 3 Juil - 18:50
Devil in me

Le plus déstabilisant était bien le visage fermé de cet homme. Son expression était froide, presque accusatrice. Comme si la souveraine de France et sa dame de compagnie s’étaient mises volontairement sur son chemin, alors que tout cela n’était qu’un malencontreux hasard. Pour une personne aussi solaire que Diane, faire face à autant d’indifférence, voire même d’hostilité, c’était une épreuve. Il semblerait même qu’elle ait gravement fauté en faisant remarquer que l’individu était blessé, au vu du regard qu'il lui jetait.

Victoire constata également la condition de cet homme et, avec l’autorité que l’on attend d’un souverain, elle lui demanda de laisser sa physicienne l’ausculter. Sa physicienne. Le cœur de Diane voulut éclater de joie en entendant ces termes. Ce n’était ni le moment, ni le lieu pour cela. Pourtant, lorsqu’elle accrocha le regard de sa reine, la dame d’Orléans lui offrit un sourire reconnaissant. A tout jamais. Car de plus grand honneur dans sa vie, jamais il n’y aurait. C’était la première fois que la reine parlait d’elle en ces mots. Et c’était également la première fois qu’elle sentit son âme si fière d’elle-même. Que Dieu la pardonne, mais le bonheur d’entendre sa souveraine l’appeler ainsi était si bon !

L’ordre de la souveraine était clair : Diane devait ausculter l’inconnu et protéger sa plaie. Elle profita donc de cette occasion pour s’approcher de lui afin d’inspecter sa blessure. Ses mains ne tremblaient pas, mais elles étaient tout de même hésitantes face aux possibles réactions de cet homme. Entendre la reine parler de la dame d’Orléans comme d’une physicienne, de surcroît son médecin, il y avait de quoi la rejeter. Ainsi, la physicienne demanda tout de même la permission pour l’ausculter :

- Permettez que j’y jette au moins un œil.

Maintenant plus près de l’homme, son regard fut attiré par son visage. Il arborait toujours cette expression antipathique et imperturbable. Mais surtout, c’était comme si ses traits n’étaient pas totalement inconnus et ils déclenchèrent ce petit frisson qui parcourut le corps de Diane… Ce visage lui évoqua un vague souvenir, plutôt lointain, peu ancré dans sa mémoire. Peut-être l’avait-elle vu au loin, un jour, à une occasion ? Peut-être lui avait-on parlé de lui ? En dégageant son bras pour mieux inspecter sa main, elle chercha dans sa mémoire. A bien y réfléchir, la carrure de l’homme l’aurait marquée si elle l’avait déjà rencontré. Alors peut-être qu’on l’avait mentionné au détour d’une conversation, donnant des détails sur son physique et son visage ?

- Votre main… On dirait qu’elle a été broyée…

En parallèle de sa réflexion, elle se fit la remarque que cela n’était vraiment pas beau à voir. Quelques bandages de fortune n’avaient plus aucun effet et il n’y avait plus rien qui empêchait le sang de couler à nouveau. Sans plus attendre, elle se débarrassa d’un petit châle qu’elle portait autour de ses avant-bras pour l’enrouler autour de sa blessure. Il fallait que le sang cesse de couler, mais également protéger le regard de la reine. Diane était une habituée des plaies, du pus, des chaires, des odeurs et des gémissements, mais Victoire, elle…

- Votre majesté, Monsieur, il n’y a rien que je puisse faire de plus ici. Mais si vous acceptiez de me suivre au domaine, je pourrais demander de quoi nettoyer cette blessure et même la recoudre. Je ne peux pas vous laissez partir ainsi, on dirait que vous avez été attaqué par une bête sauvage.

Dans la forêt de Saint-Cloud, quel genre de bête sauvage s’en serait ainsi prise à un homme ? Un ours ? Non enfin, un peu de bon sens, il n’y en a pas. Un sanglier ? Ils préfèrent se ruer et charger sur quiconque les importune. Une bande chiens sauvages ? Un loup ?
En fronçant les sourcils, Diane essaya une nouvelle fois de sonder l’expression de l’inconnu. Son instinct se manifestait, mais elle ne parvenait pas à faire le moindre lien.
Aymeric Ruiz

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Aymeric Ruiz
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Dim 4 Juil - 22:36
Devil in me

Pourquoi diable fallait-il que ces femmes soient têtues ? Il semblait pourtant être assez clair sur ses intentions de ne pas sociabiliser et, d’au contraire, vouloir qu’on lui foute la paix. La douleur ne l’aidait pas exactement à être clairvoyant. Oui la morsure lui faisait un mal de chien, oui il aurait aimé s’en occuper au plus vite. Lui. Lui-même. Personne d’autre. Et lorsque la Reine utilisa ce simulacre d’autorité, le chef de la milice plissa le nez en tournant la tête dans sa direction, prêt à vertement lui signaler que ce n’était pas ainsi qu’on ordonnait.

- J’espère que ce n’est pas ainsi que vous…

Mais il fit un bond, son attention attiré ailleurs. Déjà la physicienne avait profité de cette ouverture factice pour se rapprocher de lui et venir poser ses pattes sur son bras blessé. Passer outre ce qu’il avait déjà explicitement exprimé termina de le faire voir rouge, tandis qu’il repoussait l’impudente et son foutu châle et effectuait quelques pas en arrière assurant une distance minimale de sécurité. Aurait-il été face à un homme qu’un coup de poing aurait probablement fusé pour lui apprendre les bonnes manières.

- Me touchez pas, tonna-t-il froidement.

Et les voilà à déblatérer des âneries. A vouloir l’embarquer il ne savait où pour pouvoir le soigner. Les femmes. D’autant que cette blessure étant issue d’une créature, il se voyait très mal expliquer pourquoi il avait la trace d’un très gros chien sur le bras. Ça et bien entendu le fait qu’il refusait catégoriquement d’être soigné par une autre personne bien entendu. Son dernier physicien… Son dernier physicien… Bah.

- Je n’irais nulle part
, trancha-t-il.

Nulle part autre que le QG où il pourrait panser ses blessures en paix et hurler sur le premier qui tenterait de l’approcher pour lui apporter autre chose qu’une bonne nouvelle. Mais bon sang qu’on allait le contraindre à parler plus que nécessaire ?

- Mesdames, clôtura-t-il à nouveau, sur un ton qui ne souffrait pas vraiment d’un nouveau refus, quelques pas en arrière le détachant du groupe, ses intentions claires.

Oublié sa position par rapport aux deux nobles qui lui faisait face. Oublié qu’il aurait peut-être été plus judicieux de faire profil bas et d’accepter. Mais sa fierté et sa méfiance l’empêchait clairement d’accepter ce choix. Il était de toute façon habitué à se rafistoler tout seul et c’est donc droit comme un i, l’air et l’attitude totalement agressif qu’il aboya ses propres « ordres » , tournant les talons, encore.

- Tout le monde a suffisamment perdu son temps.

Et lui le premier. Définitivement le premier.


Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Mar 6 Juil - 21:17
Victoire s’était attendu à bien des réactions. Qu’il remette son pseudo-ordre en cause, qu’il ne veuille pas obtempérer de part sa condition de femme ou qu’en savait-elle encore. Mais jamais ô grand jamais elle ne se serait attendu à pareille agressivité. Il lui évoquait un animal blessé, ramené dans ses retranchements.

Immédiatement – peut-être plus par instinct qu’autre chose -, Victoire vint attraper Diane par le bras et se plaça entre elle et l’inconnu. « Bien, nous prenons acte que vous ne désirez pas notre aide et nous respecterons votre choix. » Mais, car il y a toujours un mais. « Cependant, je vous prierais de ne pas vous en prendre de la sorte à ma physicienne, elle n’a fait que suivre mes ordres. Si violence il doit y avoir, elle se devra d’être dirigée contre moi. A voir votre accoutrement, je vous devine chasseur, alors viser correctement ne devrait pas demeurer pour vous être une tâche trop complexe… A moins que ce ne soit un manque de savoir-faire tel qui vous ai poussé à récolter pareille blessure. »

Elle réalisa la portée de ses mots après les avoirs prononcés. Que venait-elle d’insinuer ?! Pourtant, Victoire n’y pouvait plus rien, ce qui était dit était dit et revenir en arrière n’aurait en rien arrangé la situation. Elle détestait le conflit, pourtant, mais ce comportement l’avait hautement exaspéré ; au moins autant qu’il éveillait chez elle une curiosité certaine et assez inédite pour être soulignée.
Finalement, relâchant le bras de Diane, Victoire l’invita à s’en retourner vers leurs montures respectives. « Venez, Diane, il est temps pour nous de reprendre notre conversation. Laissons cet homme à sa liberté et ses blessures, si tel est son souhait. Dieu a forcément un dessein pour lui. »

Car au moins lui était une figure d’autorité que l’on ne chercherait pas à ébranler.
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Ven 9 Juil - 18:00
Devil in me

Tout dans le comportement de cet homme était absolument désagréable. Il était antipathique, peu enclin à la politesse et surtout, il ne semblait apporter aucune espèce d’importance aux rangs et à sa souveraine. C’était si incroyable que Diane s’en trouva le souffle coupé, complètement abasourdie par l’attitude infecte à laquelle elles étaient confrontées. Elle avait déjà eu affaire à des personnes souffrant de blessures et les rendant désagréables, mais là, c’était le bouquet final d’un feu d’artifices.

Il recula pour installer une distance entre eux trois et rejeta même le châle de la physicienne qui n’essaya pas de le rattraper au vol. Elle était vexée, évidemment. Vexée de ne pas pouvoir agir, alors qu’elle se sentait coupable – bien que ce ne soit pas le cas – pour la chute de Victoire, incommodant alors l’inconnu. Vexée qu’il la repousse, peut-être parce qu’elle n’est qu’une femme, ou peut-être parce qu’il ne respecte même pas l’autorité de sa souveraine. Vexée parce qu’elle ne trouvait rien à dire et que Victoire se retrouvait seule à affronter l’un de ses sujets.

D’un geste protecteur envers sa cousine, la souveraine de France s’interposa pour séparer la physicienne de la brute. Bien que partant d’un bon sentiment, Diane ne put s’empêcher de sentir mal à l’aise. C’était à elle, en tant que sujet, en tant que dame de compagnie, mais aussi en tant que cousine, de protéger Victoire et non l’inverse. Aussi, la pression ne fit qu’augmenter et elle sentit encore plus les battements de son cœur s’accélérer. Et puis, le discours de sa cousine n’avait pas franchement pour vocation d’arranger la situation. Sans doute les émotions l’avaient poussée à s’exprimer de la sorte, laissant entendre que les capacités du chasseur soient assez médiocres pour le mener à se blesser si gravement. La physicienne avait bien failli faire des gros yeux en entendant cette critique. Mais était-il bien utile de réagir et d’ajouter du sel sur la plaie ?

Lorsque Victoire encouragea sa dame de compagnie à rejoindre leurs montures et à laisser cet homme vaquer à ses envies, Diane lui emboîta le pas. Plus elles mettraient de distance entre elles et cet homme, mieux la couronne se porterait. Malgré cela, il était extrêmement difficile pour la physicienne de ferme les yeux sur la gravité de sa blessure et de l’abandonner à son sort. Une fois qu’elle s’étaient un peu plus éloignées, en direction de leurs chevaux, elle ne put donc s’empêcher de s’adresser à lui :

- Je vous souhaite de trouver la voie de la guérison au plus vite, Monsieur.

Cela tomberait peut-être dans l’oreille d’un sourd, mais qu’importe, c’était plus fort qu’elle.
Victoire de France
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Victoire de France
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Sam 10 Juil - 13:33
Et il était parti, enfoncé dans cette forêt pour aller Dieu seul savait où. Victoire, la gorge serrée, essaya de s’apaiser autant que faire se peut. Elle comprit que Diane n’était pas au mieux de ses pensées en la regardant une fois de retour sur le dos de sa monture. « Diane, ne vous torturez pas inutilement, on ne peut aider quelqu’un qui ne souhaite pas être aidé. La seule chose que nous puissions faire est de prier pour qu’il puisse trouver l’apaisement auprès du Seigneur tout puissant désormais. »

Avec plus de douceur qu’il y a quelques minutes, Victoire prit les rênes de son cheval et le fit bouger de manière à suivre de nouveau le chemin aménagé en face d’elle. « Venez, Diane. » invita-t-elle tout en avançant, perchée en amazone sur l’animal.

Elle souffla un peu, comme si la pression sur ses épaules pouvait disparaitre en un clin d’œil rien qu’avec un soupir. Mais l’idée de changer de sujet su la séduire tout autant. Aussi, elle se tourna vers sa Dame de Compagnie et s’essaya à entretenir une conversation. « Comment va Iris ? J’ai l’impression que cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas vu. »

Même si elle ne le montrait que peu, Victoire bouillonnait d’amour pour les siens et plus particulièrement les enfants.

Ils étaient l’avenir.
Bien plus qu’elle.

Spoiler:
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Dim 11 Juil - 11:07
Devil in me

Elle observait cet inconnu, désagréable, fière, s’échapper du regard de sa reine et de la physicienne. Quand bien même il était infect, elle s’en voulait de n’avoir rien pu faire pour lui. Elle n’avait même pas voulu ramasser son châle, tant elle était vexée. Il lui rappellerait constamment qu’elle n’était pas acceptée de tous parmi les médecins. Il serait un énième poids sur ses épaules.

- Tu as raison Victoire.

Elle n’avait pas réfléchit et les mots avaient traversé la barrière de ses lèvres de manière brute, sans artifice ni convention. La dame d’Orléans parlait à sa cousine, non à sa reine. Et puis, lorsqu’elle se retourna de nouveau pour lui faire face et grimper sur sa monture, elle redevint la dame de compagnie à la cour.

- J’adresserai mes prochaines prières pour le bon rétablissement de cet homme, et pour vous Majesté, pour que votre chute ne vous incommode jamais.

De retour sur sa monture, dont elle flatta l’encolure pour la remercie de ne pas avoir fuit au loin, elle se plaça au côté de la souveraine de France. D’un pas tranquille, maintenant qu’aucun individu suspect ne rôdait, les deux chevaux obéirent à leur cavalière et avancèrent en parfaite synchronisation. Il fallut aux deux femmes quelques instants pour se détendre, retrouver une harmonie et un équilibre avant que Victoire ne se lance sur un sujet qui avait le don de les passionner toutes les deux : la petite Iris.

- Elle se porte très bien. Je lui parle souvent de vous Majesté. Elle a une grande estime de vous et de votre parcours. Je lui parle souvent de l’enfant que vous étiez, que nous étions, avec nostalgie.

L’effet escompté était bien visible : Diane sentit la pression redescendre avec douceur à la simple évocation de sa petite chipie. Sa nièce était un cadeau divin qu’il fallait chérir, la pauvre enfant n’ayant pas sa mère pour l’aimer, la dame d’Orléans avait tout naturellement désirer combler ce manque et prendre une place importante dans sa vie, pour lui donner un exemple féminin à suivre. Certes imparfait, elle lui souhaitait de ne jamais atteindre son âge et de ne pas avoir sa propre famille. Mais au moins, Diane était une exemple de gentillesse, de douceur et de loyauté.

- Elle grandit si vite. J’ai peur du jour où son innocence s’envolera. Le temps passe pour elle, pour nous tous…

Et pour Diane également. Trente ans de vie mortelle, trente ans à s’occuper d’autrui pour fuir sa propre vie. Elle ne voulait pas que la conversation tourne au drame, mais inévitablement elle pensa à sa propre situation et son visage se teinta de tristesse et de regrets.
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Victoire de France
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Dim 11 Juil - 14:27
Iris était toujours un sujet qui savait réunir et ne pas diviser. Il n’y avait pas de pendant sombre à faire cette invocation en pleine conversation, bien au contraire. Victoire fut satisfaite de constater, même si c’était discret, que Diane paraissait moins en proie à ses propres démons de culpabilité. C’était une bonne chose.

Elle voulut lui répondre en la tutoyant également mais voici que déjà, la barrière du rang reprenait ses droits. Vouvoiement perceptible, Victoire préféra se concentrer sur le chemin de terre, ne souhaitant pas épiloguer sur les affres d’une royauté dont elle n’appréciait pas de porter la couronne. Plus les jours passaient et plus elle se sentait prise au piège dans une vierge de fer, ou noyer sous la surface d’une vie qui aurait pu être calme mais qui ne le sera définitivement jamais à cause de la décision d’un seul homme.

« Grand-père, à quoi pouvais-tu bien penser en rédigeant ce testament ? » aurait-elle voulu demander, sans pour autant laisser sortir ces mots par-delà ses lèvres. Elle espérait qu’Iris, même en son absence, saurait la mettre elle aussi de meilleure humeur. « Je suis plus que ravie d’entendre ce genre de chose, il est vrai que le temps passe vite. » Elle le savait bien avec ses deux enfants.

« Charles commence-t-il à lui trouver un prétendant ? » N’était-ce pas la suite logique des choses ? Victoire savait bien qu’elle était elle-même en retard vis-à-vis de ses propres enfants à ce sujet.
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Dim 11 Juil - 16:24
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Ils étaient plusieurs à vouloir et espérer le bonheur de la petite Iris. Un avenir radieux l’attendait théoriquement, au vue de sa position, de sa richesse, de sa famille. Ce n’était qu’une enfant mais il fallait déjà tant anticiper les meilleurs choix pour elle… C’était un des plus gros défauts à faire partie de la haute noblesse. Ses choix n’étaient pas les siens, mais largement influencés par les pensées de son entourage… Heureusement, ils ne voulaient que le meilleur pour elle.

Victoire souleva un point épineux, douloureux et pénible de la vie d’Iris d’Orléans : son futur mariage. Même si elle était encore bien jeune, il fallait songer à une alliance pour elle, pour assurer son avenir, son bien, son bonheur et la lignée des Orléans. Il fallait en somme ne pas commettre les même erreurs que ses grands-parents avec Diane… Cette dernière sentit ses doigts resserrer, encore et encore, l’emprise sur les rênes de sa monture. Fort heureusement, elle ne faisait qu’écraser le cuir mais ne tirait pas sur le mords de son cheval. Lorsqu’elle sentit que ses doigts étaient bien trop crispés, à la limite de la crampe, elle desserra son emprise. Ses mains étaient moites et cela n’avaient eu aucun effet pour la calmer, si ce n’était que de lui provoquer de vilaines rougeurs sur les paumes.

- Charles… y songe, oui. Nous n’en parlons que très peu et j’évite au maximum la simple évocation ce sujet. C’est douloureux pour lui comme pour moi. Vous connaissez son attachement pour sa fille. Ils ont un lien très particulier… Je l’imagine détruit lorsqu’il la confira à son futur époux… Je ne vous cache pas que cela me fends le cœur d’avance… Et puis, vous connaissez mon avis sur le mariage…

Évidemment que la souveraine de France connaissait son avis, car avant tout, elle était sa cousine et sa confidente. Elle savait sa réticence à l’engagement, à accepter d’aimer sans limite une autre personne dans sa vie déjà bien difficile, à lui confier son cœur et sa pureté devant Dieu. Diane avait jugé que cela serait source de bien trop de souffrances et d’inquiétudes supplémentaires. Car il n’y a pas d’amour sans larme. Elle a déjà tant vécu de perte, eu tant de sang sur ses mains, qu’elle avait préféré jusqu’ici se priver du bonheur, de l’amour d’un époux, de la joie de la maternité et de voir sa chaire et son sang grandir…

Mais elle était aussi et surtout une dame de la cour, au service de la souveraine, en première ligne pour être critiquée. Et elle donnait matière à la descendre plus elle attendait pour s’unir à un homme. Un vrai déshonneur pour la sœur d’un Duc.

- Enfin, mon avis n’est certainement pas à prendre en compte. Je suivrai Charles dans ses décisions, tout comme je vous suivrai toujours Majesté. Avait-elle dit, le regard un peu dans le vide, une certaine tristesse dans la voix.
Victoire de France
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Dim 11 Juil - 19:54
Oui, bien sûr. Il était difficile pour un parent de confier son enfant, sa chair, à une tierce personne. Elle le savait bien, pour avoir vu les yeux humides de sa mère et de son père lorsqu’elle est entrée dans cette calèche, en direction du Saint-Empire.

Mais Victoire se souvenait aussi de la fierté qu’elle avait vu sur le visage de son paternel lorsqu’il avait conclu cette affaire-ci. Et puis, elle avait été chanceuse, il est vrai. Jean c’était révélé être une personne charmante et aujourd’hui, il lui manquait atrocement. Ses conseils lui auraient été précieux.

« J’imagine sans mal, Diane. » Victoire n’aime pas ce qu’elle s’apprête à faire, ayant l’impression d’avoir, malgré elle, amenée Diane dans un guet-apens pour la confronter sur des sujets fort peu agréables pour elle. Mais peut-être est-ce la curiosité qui la fait parler, finalement. Il est vrai que Victoire a toujours aimé aller au fond des choses, quitte à ce que cela ne plaise pas. « Et vous, Diane ? Je sais que vous n’êtes pas engagée et connait, comme vous l'avez si bien dit, vos pensées à ce propos, mais… Avec la dernière peste, bien des maisons nobles se retrouvent sans héritiers. Vous pourriez choisir qui vous semblera correspondre à vos attentes sans trop de mal. Vous êtes Duchesse, après tout. Je pourrais même vous y aider, si vous le souhaitez. » Victoire est persuadée que Diane ferait une mère formidable. Bien plus qu’elle ne l’a été elle, par ailleurs. « Vous avez toutes les compétences pour être une bonne mère. Différemment de moi. »

C’était dit.
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Mar 13 Juil - 18:07
Devil in me

Et ce qui devait arriver… arriva. Victoire évoqua le sujet le plus fâcheux pour sa cousine. Non pas qu’il la mette en colère réellement. C’était plus un mélange de gêne, de crainte de ne pas être entendue et comprise, de tristesse. Et puis il fallait verbaliser des sentiments avec lesquels elle luttait chaque jour de sa vie : sa solitude, son envie d’accéder elle aussi bonheur, son envie de maternité, son envie de ne plus subir les regards méprisants et les bruits de couloirs… Plus la souveraine de France avançait dans son discours et plus la mine de Diane n’était plus solaire mais bien maussade, jusqu’à même lui faire monter les larmes aux yeux. Oh comme elle avait envie d’être mère, pas seulement une tante aimante pour sa petite Iris, pas seulement une tante pour ses royaux neveux…

- J’entends très bien ce que vous me dites…

Et puis sa gorge se noua, si bien que respirer était devenu difficile. Et puis sa vue se brouilla, si bien qu’elle cligna plusieurs fois des paupières pour essayer d’y voir plus clair, mais en vain. Finalement, le flot d’émotions étant bien trop conséquent, elle tira un coup fort sur les rênes de sa monture pour la forcer à l’arrêt. Diane était déconcentrée, envahie de pensées bruyantes, les mêmes qu’elle se répétait si souvent dès lors qu’elle est seule, que personne ne peut la voir sans son masque, sans ses sourires et sa douceur.

- Pardonnez-moi Majesté… Dit-elle en tirant d’une doublure de sa toilette un mouchoir de soie.

Alors qu’elle essuyait avec douceur le petit flot s’échappant de ses yeux, elle chercha les mots. Ceux qui décriraient la dualité en elle. Ceux qui seraient assez fort pour montrer son envie d’amour et son envie de solitude. Son envie de famille et sa peur d’en concevoir une. Son envie d’union et sa réticence au mariage. Ce qui devait être un joli moment d’intimité, loin de la cour, en compagnie de sa cousine, se transforma en une session d’échanges douloureux à cœurs ouverts.

- Cette année, ma solitude est particulièrement difficile à vivre. J’ai trente ans dorénavant, n’ai-je pas déjà gâché ma vie en me privant du bonheur ? Mais si vous saviez, ma cousine, comme il me coûte de m’imaginer aimer un homme, porter ses enfants et vivre avec le risque de les perdre, eux aussi. Pourtant, toutes les nuits j’en rêve… Je suis si partagée Victoire que je ne parviens plus à réfléchir et que je préfère simplement fuir encore et toujours.
Victoire de France
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Mer 14 Juil - 13:14
Elle ne s’était absolument pas attendu à une telle réaction de la part de sa cousine tant aimée – mais à qui elle démontrait pourtant si peu de gestes affectifs, surtout en public. Victoire, en voyant les larmes de l’Orléans, doit bien se rendre à l’évidence que sa gorge se noue également et son cœur rate un battement. Est-elle donc si mauvaise avec ses paroles pour que même ses plus proches soient heurtés par ses questionnements ? La Reine ne comprenait pas comment une simple question pouvait provoquer tant de mal-être chez quelqu’un puisque ce n’était jamais qu’une possibilité parmi tant d’autres. Pourquoi tant de drame pour quelques mots voués à l’innocence ?

Victoire décida cependant de ne pas jeter davantage de bois dans ce feu destructeur et se rapprocha de Diane, arrêtant sa monture également. « Diane, je… » Oh, et puis, au diable les nomes pour l’heure, il y avait bien plus important. « Pardonnez mes paroles, elles étaient on ne peut plus maladroites et malvenues. » Et c’était vrai, seulement Victoire ne savait pas si présenter des excuses de la sorte ne serait pas faire insulte à sa cousine, quelque part ? Elle la respectait bien trop pour cela.

Et maintenant que de tels fonds de pensées avaient été évoqués, il était trop tard pour faire machine arrière. « Mais… Vous n’êtes bien entendu pas obligée de prendre mes mots pour paroles d’évangile, toutefois sachez que même si bien de nos consœurs nobles ne sont guère chanceuses, je puis vous assurer que le pendant positif existe. » Elle vint prendre la main de Diane dans la sienne, étreinte qui se voulait douce mais ferme, prouvant ainsi qu’elle ne mentait pas. « Diane… J’ai été mariée à quatorze ans pour unifier une amitié entre la France et le Saint-Empire. » Le passé avait parfois sa place dans ce genre de conversation. Victoire relâcha la main de Diane pour revenir se positionner correctement sur la selle, en amazone, toujours. « En toute transparence, je dois bien admettre que je n’étais guère rassurée par cette perspective, après tout je ne connaissais pas mon futur mari. Mais mon père était si fier d’avoir convaincu un tel mariage que j’ai choisi d’obéir pour lui offrir le sentiment de fierté qu’il méritait. » Et dire qu’elle ne l’avait plus revu depuis. Elle prit une inspiration, profonde, et poursuivit. « Mais je vous garantis, Diane, que mes années de mariage auprès de Jean ont été les meilleures de ma vie. Il me manque encore aujourd’hui, bien entendu, mais je reste persuadée que Dieu nous a guidé comme nous devions l’être. Et il m’a gratifié de deux enfants que je chéris tendrement. Ils sont son sang et sa mémoire. Ainsi je ne l’ai pas vraiment perdu. »

Essayer de s’en convaincre, du moins.
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Dim 25 Juil - 19:10
Devil in me

En s’ouvrant ainsi à sa cousine, la dame d’Orléans n’avait pas imaginé provoquer l’embarras de Victoire. Et pourtant, sa réaction perturba visiblement la souveraine de France qui força à l’arrêt sa monture. Sa gêne était palpable et elle en vint même à lui demander pardon, tandis que Diane se mura dans le silence tant sa gorge était en souffrance et bien incapable d’articuler convenablement. Le plus important à ce moment-là était de ne pas davantage s’enfoncer dans de fortes émotions et d’essayer de contrôler celles déjà présentes. Le silence était une aide, son mouchoir de soie une autre. Sans cesse, la physicienne de Sa Majesté se tamponnait ses yeux déjà bien rougis.

Elle écouta la voix de sa cousine, se voulant rassurante, tout comme l’étreinte de sa main. Il n’y avait plus de royauté, plus de titre, plus de faux semblants. Deux femmes se parlaient et échangeaient simplement sur leurs expériences. Diane se contenta de rester digne tout du long et de ne cligner des paupières que lorsque cela était bien nécessaire, de peur d’entraîner la chute de nouvelles larmes. Elle n’était jamais du genre trop expressive, à faire dans le mélodramatique, avec des cris, des jérémiades. Ses larmes étaient le plus souvent accompagnées d’un lourd silence et d’une immobilité parfaite. L’habitude de pleurer dans son lit, lorsque tout le monde dort et que le moindre bruit s’entend sans même avoir besoin de tendre l’oreille. Mais aujourd’hui, il fallait que cela sorte en présence de sa cousine, peut-être ira-t-elle mieux après.

La souveraine de France évoquait la perte de son époux avec une facilité presque déconcertante. Ridicule. Diane se sentait ridicule pour ainsi pleurer un époux qu’elle n’a jamais eu ni encore perdu, de même pour des enfants qu’elle n’a même pas encore porté et attendu. Finalement, sa phobie anticipatrice était à un tel point que cela devenait grotesque. Elle se sentait honteuse d’avoir montré sa faiblesse à ce moment-là et regrettait déjà de l’avoir imposée à sa souveraine, la poussant à parler de son propre malheur. Pendant plusieurs secondes, elle fixa son mouchoir, puis elle frotta une dernière fois ses paupières, bien décidée à remettre à plus tard cette séance de larmes.

- Je suis navrée Victoire d’avoir ravivé votre souffrance. Je me suis un peu trop écoutée et voilà que je fonds en larme devant vous.


Elle ferma les yeux et pris plusieurs inspirations, se concentrant sur la brise qui agitait ses cheveux et caressait ses joues rosies par les émotions. Écoutant la respiration de sa monture, impatiente de reprendre sa marche. Lorsqu’elle rouvrit ses paupières, elle posa ses iris sur la visage de sa cousine. Une souveraine digne, au lourd passé et dont l’avenir ne peut qu’être radieux. Un exemple pour Diane. Il est indéniable que le Seigneur a choisi Victoire pour être à la tête de la France pour ses grandes qualités. Peut-être un jour la dame d’Orléans sera suffisamment digne de Dieu pour qu’elle mérite autant d’attention de Sa part. Peut-être même que cette conversation devait marquer un tournant dans la vie de la physicienne : ne plus fuir, mais agir. Ne plus anticiper, mais vivre. Un frisson la parcourut et même si sa voix n’avait pas retrouvé son timbre habituel, elle s’engagea à aller de l’avant :

- Il est temps pour moi d’avancer pour ne plus vivre dans le passé. Cela va me coûter, mais je dois apprendre à ne plus me réfugier derrière la peur et l’anticipation. Je vais suivre votre exemple, vous avancez vers votre destin, par la grâce de Dieu, sans jamais faiblir. Merci pour cette leçon, ma cousine.


Plus timide et moins radieux qu’habituellement, un sourire s’étira sur son visage. Aujourd’hui était un tournant pour Diane d’Orléans.
Victoire de France
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Sam 14 Aoû - 21:23
Victoire ne s’était guère attendu à ce que Diane veuille la prendre en exemple. En remettant sa monture au pas pour avancer un peu sur ce chemin de terre, elle songea un instant à quoi répondre à sa cousine. « Je… En réalité, Diane, je ne sais pas si c’est Dieu qui me fait ainsi avancer, mais j’aime à croire que je suis la volonté qu’il a insufflée en moi de vouloir le mieux pour ce que j’aime, pour mon pays. »

Pour autant, Victoire savait qu’elle avait bien des lacunes. Comme celle de ne pas toujours prendre à la mesure nécessaire les sentiments et ressentis d’autrui. Elle savait aussi qu’elle pouvait se permettre cet aveu devant sa comparse féminine. « C’est également à moi de vous présenter mes excuses, Diane. Je… Je ne parviens pas toujours à comprendre les émotions qui peuvent animer les autres. J’ai en vérité de la difficulté à concevoir que l’on ne puisse compartimenter ses émotions et ses devoirs séparément. Je sais qu’il me faudrait davantage de souplesse, c’est simplement que je ne sais comment faire, en vérité… Lorsque Jean était en vie, c’était lui qui avait en affaire les responsabilités dues à son rang. Je n’ai jamais été que son épouse, alors jamais l’on ne m’a demandé de me mettre autant en avant pour un rôle qui semble de plus en plus lourd chaque jour qui passe. C’est… nouveau pour moi. » Et une idée alors la traverse. « Diane… Puis-je… Puis-je solliciter votre aide pour m’améliorer en cette voie ? »

Qui aurait pu être davantage à même de lui montrer le droit chemin des émotions sinon la Dame qui venait de lui faire démonstration de sa confiance et de son affection si aisément ?
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Dim 15 Aoû - 10:28
Devil in me

Victoire, tout naturellement, doutait d’elle-même. Tout naturellement, car lorsque l’on est choisi par le Seigneur pour prendre les rênes d’un pays et le mener dans la croyance, à grandir et à se surpasser, la tâche peut paraître bien effrayante et insurmontable. Aussitôt ses doutes prononcés, Diane s’assura de bien faire comprendre à sa cousine qu’il était impossible qu’elle ne soit pas à la hauteur de la tâche confié par Dieu.

- Il a su voir en vous un souverain qui marcherait dans Ses pas et nous guiderait vers une France exceptionnelle, qui L’aime et mériterait toutes les souffrances qu’Il a enduré par amour pour nous. Vous êtes un exemple Victoire, n’oubliez pas tous les sacrifices dont vous avez fait preuve rien que pour suivre Son plan. Je crois en vous, car je crois en Lui. Rien n’a été choisi au hasard, vous incarnez le renouveau que le Seigneur a choisi pour la France.

Et puis, c’était assez inattendu, mais à son tour la souveraine de France présenta des excuses à sa cousine physicienne. Cette dernière, dont la surprise était bien visible sur son visage, observa sa reine alors qu’elle exprimait ses difficultés à faire preuve de souplesse quant aux diverses émotions qui peuvent parfois régir une vie. Finalement, elle avoua que son rôle était encore trop nouveau pour elle, ayant toujours été dans l’ombre de son mari par le passé, et jamais au front pour être décisionnaire. Diane imaginait sans peine que toutes ces nouvelles charges accompagnant le titre de souveraine de France soient un fardeau épuisant, déroutant.

Enfin, Victoire sollicita l’aide de sa cousine bien aimée pour l’aider à mieux comprendre et ressentir les émotions. Un souverain devait être maître de ses sentiments pour régner de manière impartiale, si ce n’est pour suivre le chemin du Seigneur. Mais il devait tout de même faire preuve de compassion et d’empathie lorsque cela était nécessaire, au risque de froisser son peuple et de paraître insensible à ses souffrances. La France sortait de guerres, famines et autres épidémies. Sa reine devait faire preuve d’indulgence mais également de fermeté pour le bien de la nation. Il fallait trouver un juste équilibre. La dame d’Orléans pourrait sans peine l’éclairer sur l’empathie, mais sur la raison, cela serait plus difficile au vue de sa propre personnalité.

- Je ne suis pas simplement votre Dame de compagnie et votre médecin, je suis également votre cousine et confidente lorsque vous juger ces rôles nécessaires. Je vous aiderai avec grand plaisir, bien que je n’aurai pas la prétention de vouloir vous améliorer. Vous êtes déjà parfaite comme le Seigneur vous a faite et voulue. Mais si vous avez des doutes concernant vos émotions, je vous aiderai à mieux les juger. Ma royale cousine a bien le droit d’être confuse par moment.

Et dans un élan de complicité, elle adressa à Victoire un petit clin d’œil suivi d’un éclat de rire. Rien ne pouvait plus satisfaire la dame d’Orléans que de se sentir utile pour ses proches. Ainsi, ses pleurnicheries étaient déjà balayées et son cœur gonflé de joie à l’idée d’être plus proche encore de sa cousine adorée. Mais elle voyait également les limites à ses compétences et elle les avoua bien humblement :

- Je peux aider la femme de cœur que vous êtes, mais je peux difficilement vous conseiller lorsque cela concerne la souveraine et ses décisions. Je vous suivrai toujours, vous le savez, mais je ne pourrai pas vous aider à choisir quelle voie emprunter. Depuis votre couronnement, avez-vous constitué un solide cercle de conseillers ? Il me semble que bien des titres étaient encore à pourvoir il y a de cela quelques temps… Avez-vous songé à nommer un chancelier en qui vous auriez confiance pour vous éclairer sur les questions d’état ?
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3861
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo

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Victoire de France
Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3861
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo
Dim 15 Aoû - 22:17
De tous les exemples qui lui vinrent en tête, Alaric de Normandie fut celui qui s’imposa le mieux pour illustrer son manque de discernement ; celui-là même qu’elle venait d’émettre en face de Diane. Cette dernière, par ailleurs, avait immédiatement su comment rassurer Victoire sur ses sombres pensées. Oui, elle devait cesser de douter abusivement d’elle comme elle le faisait déjà depuis trop longtemps. Ce n’était pas en l’absence d’erreur que l’on apprenait le mieux mais en apprenant de ces dernières.

Il était plus que temps pour Victoire de se pencher sur les futures nominations. « Eh bien… Oui, à vrai dire certains noms me paraissaient judicieux pour honorer ces postes clefs, à la Cour, mais depuis peu je ne suis plus sûre de rien. » Elle inspire, expire et reprend. « Mais je vais me hâter de prendre rapidement une décision à ce sujet. » Un sourire fin mais bien présent sur ses lèvres indique à Diane qu’elle a bien entendu ce qui lui avait été dit. Sa cousine était un atout précieux à ses côtés. Et elle aussi, devait être en mesure de l’aider.

« Quant à vos préoccupations à vous trouver un mari digne de ce nom, Diane, sachez que je serais derrière vous. Après tout, en tant que ma cousine, j’ai tout regard et avis à donner sur vos unions prochaines puisqu’elles pourraient bénéficier la couronne. » Victoire songea que ses mots pourraient être, peut-être, mal interprétés. Dans le doute, elle rajouta une mention. « Ce que je veux dire par là… C’est que si vous en exprimez le besoin, je peux vous protéger par mes royaux décrets, si vous estimez qu’un homme ne vous convient pas. Je saurais mettre en avant mon pouvoir pour qu’il ne vous importune pas. Les raisons de refus d’un mariage noble ne manquent pas, après tout. Et puis… »

Le vent caressant ses joues lui fit le plus grand bien. « Je m’en voudrais que celui qui fera de vous une mère accomplie et parfaite ne soit pas à la hauteur en tant que votre mari. » Oui, elle la soutiendra. Plus que jamais. « Et si nous rentrions, Diane ? »

Sa pensée suivante la fit cependant tourner la tête vers l’arrière. Elle se demanda si l’homme mystérieux était parvenu à se mettre à l’abri à présent. Quel drôle d’individu…
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Lun 16 Aoû - 11:30
Devil in me

Sans surprise, Diane apprit que sa souveraine avait déjà songé à la question et que même certains noms sortaient du lot. Il était évidemment temps pour Victoire de choisir qui nommer à ses côtés pour avoir des conseils et surtout pour avoir des personnes de confiances autour d’elle, hormis les membres de sa famille. Mais bien vite, sa cousine retourna dans ses habitudes et déjà elle lui avouait se sentir perdue et indécise. Cela n’avait rien de surprenant puisqu’il s’agissait de postes à responsabilités et clés pour diriger la France. La souveraine aurait toujours le dernier mot, mais elle pourrait subir les manipulations et les mauvaises intentions de ceux l’entourant pour servir leurs propres intérêts. Sa situation n’avait rien d’enviable, mais la physicienne était persuadée qu’elle verrait clair dans tout ceci et prendrait de sages décisions.

- Vous avez encore le temps de forger votre opinion. Choisissez ceux qui vous inspirent le plus confiance et dont les qualités vous serviront, ainsi qu’à la France.

Et puis, Victoire revint sur le sujet qui avait fait verser quelques larmes à sa cousine : le mariage. Elle lui assura être de son côté et l’aider pour se trouver le meilleur parti. Évidemment, étant de sa famille, Diane ne pouvait choisir n’importe qui, quand bien même l’amour serait trop fort, et ainsi porter préjudice à l’image de la couronne de France. Elle espérait trouver l’amour, mais elle devrait avant tout trouver une alliance profitable pour sa cousine. Ainsi était la vie des femmes de la haute noblesse…

Très rapidement, faisant preuve d’empathie, la reine fut plus précise et lui promit d’utiliser son titre et les pouvoirs l’accompagnant pour qu’elle soit protégée d’un homme qui ne lui inspirerait aucunement un mariage heureux. Être la cousine de Sa Majesté imposait des règles strictes, une étiquette, de la dignité et du prestige, mais cela avait également quelques avantages que bien d’autres nobles n’espéraient même pas. Apaisée par les propos de Victoire, doux et ressemblant fortement à ceux que son Charles pouvait bien lui dire, la dame d’Orléans la remercia :

- Votre protection est sans doute mon meilleur atout pour un mariage heureux. Entre vous et mon frère, je ne risque finalement pas grand-chose. Une union avec un mauvais parti me semble difficilement réalisable ! Merci, ma cousine.

Leur après-midi avait pris bien des tournures, ponctuée par quelques rebondissements plein d’émotions. Et tout naturellement, la souveraine de France proposa à sa dame de compagnie d’y mettre un terme pour rentrer et permettre à leurs montures de se reposer. Alors que la couronne se retourna, peut-être pour voir si l’ombre de l’homme à la blessure ne traînait pas encore dans les bois, Diane, elle, regarda droit devant et pressa son cheval au trot :

- Faisons la course, Victoire !

Un peu de folie avant leur retour, ce n’était pas grand-chose !
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