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Mar 22 Juin - 15:01
Théodicée & le Grand Cardinal | chez elle
La journée se termina enfin, la monstruosité ne crut pas en finir tant, on lui pompa son énergie. Cela servit ? Elle se le demanda gravement, alors qu'elle étendît son châle de part et d'autre du dossier d'une des deux chaises qu'elle possédait. La nuit venait de tomber accompagnée du silence sa tendre mie, dehors on entendait plus que les clapotis des bottes contre les pavés. "Si seulement personne ne me rendait visite, j'ai tant sommeil", s'avoua-t-elle, mais la vérité était qu'elle ne pourrait refuser une pauvre ombre déboussolée.
Elle hésita à effectuer un brin de toilette, se ravisa, puis se décida ne supportant plus sa propre odeur corporelle. Non, sans une certaine vigueur, la demoiselle se dépêcha, au cas où, tout de même vêtue d'un maillot de corps en lin. Sentir la brise qui passaient par les interstices de la pierre lui déplut au plus haut point. Et si quelqu'un débarquait ? Aurait-elle le temps de passer au moins un jupon ? Comme elle serait ridicule... Non, non et non ! De telles idées ne l'aidaient en rien, pire encore, elles lui faisaient broyer du noir. Son ventre se mit, alors à communiquer, apparemment le buffet ne lui suffit pas.
Ses quartiers, si on peut les appeler comme ça, s'organisaient de manière très simple, en deux pièces : la première de forme carrée qui lui servait à recevoir, dormir, manger et s'occuper, la seconde qui servait à entretenir son hygiène. La lumière entrait par une simple ouverture près de la porte du dehors, son lit étant à l'opposé. En face de cette porte, celle du dedans, il y avait à sa gauche une étagère contenant des vivres et de la vaisselle, de l'autre une table. En dessous de son lit, on pouvait y trouver des livres, au-dessus une croix et c'était à peu près tout. L'autre salle abritait ses vêtements et ce qu'il faut pour une routine humide ou sèche.
Sans attendre, Théodicée prit un peu de fromage, du pain et un verre de vin et s'installa tranquillement, quand soudain elle entendit des pas de l'autre côté. Plus un bruit, plus une respiration, tous ses sens en éveil, l'agent attrapa son châle afin de couvrir ses épaules et continua à n'esquisser que les mouvements nécessaires. D'après son interprétation, quelqu'un se dirigeait vers chez elle, quelqu'un venant de l'intérieur de l'édifice. Tout sauf une paroissienne, alors qui ? Décidément, pas une soirée ne se passerait sans la compagnie d'autrui, à croire qu'on la condamna à recevoir. Elle alla tout de même prendre les devants et vit le Grand Cardinal, ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise, mais elle se reprit tout aussi rapidement, attrapant ses longues mèches de cheveux pour les tirer en arrière.
"Bonsoir mon Père, que me vaut cet honneur ? Enfin, permettez-moi d'abord de vous faire entrer."
Et elle accompagna ses paroles de gestes, lui laissant la place nécessaire de manœuvrer.
Elle hésita à effectuer un brin de toilette, se ravisa, puis se décida ne supportant plus sa propre odeur corporelle. Non, sans une certaine vigueur, la demoiselle se dépêcha, au cas où, tout de même vêtue d'un maillot de corps en lin. Sentir la brise qui passaient par les interstices de la pierre lui déplut au plus haut point. Et si quelqu'un débarquait ? Aurait-elle le temps de passer au moins un jupon ? Comme elle serait ridicule... Non, non et non ! De telles idées ne l'aidaient en rien, pire encore, elles lui faisaient broyer du noir. Son ventre se mit, alors à communiquer, apparemment le buffet ne lui suffit pas.
Ses quartiers, si on peut les appeler comme ça, s'organisaient de manière très simple, en deux pièces : la première de forme carrée qui lui servait à recevoir, dormir, manger et s'occuper, la seconde qui servait à entretenir son hygiène. La lumière entrait par une simple ouverture près de la porte du dehors, son lit étant à l'opposé. En face de cette porte, celle du dedans, il y avait à sa gauche une étagère contenant des vivres et de la vaisselle, de l'autre une table. En dessous de son lit, on pouvait y trouver des livres, au-dessus une croix et c'était à peu près tout. L'autre salle abritait ses vêtements et ce qu'il faut pour une routine humide ou sèche.
Sans attendre, Théodicée prit un peu de fromage, du pain et un verre de vin et s'installa tranquillement, quand soudain elle entendit des pas de l'autre côté. Plus un bruit, plus une respiration, tous ses sens en éveil, l'agent attrapa son châle afin de couvrir ses épaules et continua à n'esquisser que les mouvements nécessaires. D'après son interprétation, quelqu'un se dirigeait vers chez elle, quelqu'un venant de l'intérieur de l'édifice. Tout sauf une paroissienne, alors qui ? Décidément, pas une soirée ne se passerait sans la compagnie d'autrui, à croire qu'on la condamna à recevoir. Elle alla tout de même prendre les devants et vit le Grand Cardinal, ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise, mais elle se reprit tout aussi rapidement, attrapant ses longues mèches de cheveux pour les tirer en arrière.
"Bonsoir mon Père, que me vaut cet honneur ? Enfin, permettez-moi d'abord de vous faire entrer."
Et elle accompagna ses paroles de gestes, lui laissant la place nécessaire de manœuvrer.
C y a l a n a
- ps:
- s'il y a besoin de changer quoi que ce soit, tu peux le me dire !
Constantin de St Hilaire
DEUS LUX NOSTRA
inventaire
Espèce : Humain
Emploi : Archevêque de France
Situation maritale : Uni à Dieu
Pièces : 3811
DC : potichien ✺ Hélène ✺ Hildegard ✺ Titi ✺ Adam ✺ Mélusine
badges
Espèce : Humain
Emploi : Archevêque de France
Situation maritale : Uni à Dieu
Pièces : 3811
DC : potichien ✺ Hélène ✺ Hildegard ✺ Titi ✺ Adam ✺ Mélusine
Sit down beside me
Alors que la belle Dame de Paris s'apprêtait à fermer ses portes pour la nuit, la grande silhouette de l'évêque s'engouffra dans son entrée principale, apportant avec elle quelques dernières lueurs du crépuscule avant que les lourdes portes de bois ne se referment à sa suite. Ayant troqué ses habits de cardinal de la journée pour enfiler la simple toge de prêtre, Constantin se faufila à travers les colonnes, adressant quelques sourires et mots de remerciement aux sacristains encore sur place qui finissaient de débarrasser la messe du soir - messe à laquelle il n'avait pas pu assister faute de temps mais également d'envie.
Ses pas résonnèrent à travers le silence des couloirs de la cathédrale et dans les ombres immenses des colonnes que les chandelles dessinaient, Constantin guettait avec une certaine dose d'appréhension le regard luisant d'une créature. Voir de Calla. La présence de cette dernière aurait du le rassurer mais l'idée d'être constamment suivi par une demi-vampire aussi chaleureuse qu'une statue de marbre n'avait en réalité pas grand chose de réconfortant. D'autant plus qu'il se doutait bien qu'elle était autant là pour le protéger que pour le surveiller.
Toutefois, si sa vie avait été bien chamboulée depuis les révélations d'Évreux, il y avait tout de même un rituel que l'archevêque refusait d'abandonnait. Ce fut ainsi, les bras chargés d'un panier d'osier qu'il s'approcha timidement de la porte menant aux appartements de Théodicée et y frappa poliment trois coups non sans avoir jeté un coup d'oeil par-dessus son épaule, s'attendant presque à croiser le regard d'un fantôme.
▬ Bonsoir ma fille ! S'exclama-t-il tout de même avec un grand sourire - celui qu'il s'efforçait de toujours avoir devant la demoiselle, quand la porte s'ouvrit. Mais quand le prêtre baissa les yeux sur la tenue de celle-ci, il sentit comme une bouffée de chaleur lui enflammer les joues. Oh pardon, il est tard. J-je vous dérange peut-être ? La gardienne avec son châle sur ses épaules dénudées semblait presque sur le point d'aller se coucher. Constantin s'entendit alors bafouiller malgré lui. L-loin de moi l'idée d'interrompre votre sommeil ! Je venais juste vous apporter ceci !
Sa tête pudiquement tournée vers le côté, il lui tendit à deux mains la corbeille sans oser entrer. À l'intérieur, sous un linge propre, des oeufs, de la confiture, de la brioche et deux parchemins neufs.
▬ Cela fait un moment que je ne suis pas passé vous voir. Je voulais juste m'assurer que vous ne manquiez de rien. En effet, son emploi du temps était plutôt chargé depuis sa nomination et encore plus depuis son retour de mission, les petites offrandes de l'évêque s'étaient faites plus rares que d'ordinaires là où elles étaient devenues quasi hebdomadaires il y avait quelques mois.
Il fallait dire que dès la première semaine où il avait été assigné à Notre-Dame, Constantin s'était senti redevable envers cette drôle de petite demoiselle qui hantait le grand édifice en veillant sur ses fidèles malgré sa constitution fragile. Et cette gratitude se traduisait en cadeaux réguliers, parfois remis en mains propres, parfois déposés au seuil de sa porte. Des biscuits, du miel, de l'encre, des bougies, une bouteille de vin ou encore des fruits frais. De petites choses pas forcément indispensables mais des petites choses qui auraient pu faire plaisir à cette estropiée qui respirait à la fois la douceur et la tristesse. Des petites choses insignifiantes pour quelqu'un qui donnait tant de sa propre personne à l'Église et à ses prochains, mais des petites choses qui comptaient tout de même pour lui. Juste un peu de couleur pour - il l'espérait, égayer son quotidien.
Ses pas résonnèrent à travers le silence des couloirs de la cathédrale et dans les ombres immenses des colonnes que les chandelles dessinaient, Constantin guettait avec une certaine dose d'appréhension le regard luisant d'une créature. Voir de Calla. La présence de cette dernière aurait du le rassurer mais l'idée d'être constamment suivi par une demi-vampire aussi chaleureuse qu'une statue de marbre n'avait en réalité pas grand chose de réconfortant. D'autant plus qu'il se doutait bien qu'elle était autant là pour le protéger que pour le surveiller.
Toutefois, si sa vie avait été bien chamboulée depuis les révélations d'Évreux, il y avait tout de même un rituel que l'archevêque refusait d'abandonnait. Ce fut ainsi, les bras chargés d'un panier d'osier qu'il s'approcha timidement de la porte menant aux appartements de Théodicée et y frappa poliment trois coups non sans avoir jeté un coup d'oeil par-dessus son épaule, s'attendant presque à croiser le regard d'un fantôme.
▬ Bonsoir ma fille ! S'exclama-t-il tout de même avec un grand sourire - celui qu'il s'efforçait de toujours avoir devant la demoiselle, quand la porte s'ouvrit. Mais quand le prêtre baissa les yeux sur la tenue de celle-ci, il sentit comme une bouffée de chaleur lui enflammer les joues. Oh pardon, il est tard. J-je vous dérange peut-être ? La gardienne avec son châle sur ses épaules dénudées semblait presque sur le point d'aller se coucher. Constantin s'entendit alors bafouiller malgré lui. L-loin de moi l'idée d'interrompre votre sommeil ! Je venais juste vous apporter ceci !
Sa tête pudiquement tournée vers le côté, il lui tendit à deux mains la corbeille sans oser entrer. À l'intérieur, sous un linge propre, des oeufs, de la confiture, de la brioche et deux parchemins neufs.
▬ Cela fait un moment que je ne suis pas passé vous voir. Je voulais juste m'assurer que vous ne manquiez de rien. En effet, son emploi du temps était plutôt chargé depuis sa nomination et encore plus depuis son retour de mission, les petites offrandes de l'évêque s'étaient faites plus rares que d'ordinaires là où elles étaient devenues quasi hebdomadaires il y avait quelques mois.
Il fallait dire que dès la première semaine où il avait été assigné à Notre-Dame, Constantin s'était senti redevable envers cette drôle de petite demoiselle qui hantait le grand édifice en veillant sur ses fidèles malgré sa constitution fragile. Et cette gratitude se traduisait en cadeaux réguliers, parfois remis en mains propres, parfois déposés au seuil de sa porte. Des biscuits, du miel, de l'encre, des bougies, une bouteille de vin ou encore des fruits frais. De petites choses pas forcément indispensables mais des petites choses qui auraient pu faire plaisir à cette estropiée qui respirait à la fois la douceur et la tristesse. Des petites choses insignifiantes pour quelqu'un qui donnait tant de sa propre personne à l'Église et à ses prochains, mais des petites choses qui comptaient tout de même pour lui. Juste un peu de couleur pour - il l'espérait, égayer son quotidien.
C'est absolument parfait 
@Théodicée|
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