Lun 13 Sep - 15:47Into the night
Un instant de répit. Voilà tout ce qu’elle avait souhaité. Les soirées mondaines sont à cette période… Bien trop constantes. Devoir assurer son devoir ici et là tendait à éveiller une lassitude des plus désagréables chez elle. Car il n’est parfois question que de faire figure de trophée à exposer auprès de tel ou tel nom de la cour de France. Sûrement était-ce au nombre de ces fois-là qu’elle regrettait le plus de ne pouvoir porter les toilettes des dames. De ne pouvoir réclamer la présence de son frère ou de son amant pour subtiliser une danse à ces pistes aux orchestres délicieux.
La vie à la cour l’avait toujours emplie d’allégresse et pourtant ce soir, il est à la nuit et sa quiétude une chose qu’elle ne saurait refuser. Loin de Paris, loin du retour des convives à une fête infinie, les bois de la forêt de Saint-Cloud sont un refuge temporaire dont elle ne refusera pas la compagnie. Pas silencieux contre la terre meuble, elle est un prédateur sans traque, errant là où le monde n’est que silence et fuites hâtive de ceux qui craignent ce qui se tapit dans l’ombre.
D’une tenue plus agréable, sa veste abandonnée à sa monture laissée en retrait, les décorations et les garrots de la bienséance sont tombés pour n’être plus qu’une simple âme à ces lieux. Personne ici ne saurait la trouver. Personne si ce n’est pour ce craquement singulier qui précède une attaque trop bien préparée.
Son grondement ne s’imprime pas à une invitation contre ses sens, et ses boucles blondes virevoltent tandis qu’elle fait prestement volte-face, craignant une offensive qui l’aurait prise au dépourvu. Sans arme ni défense contre ce qui ne pouvait être que –
La terre sous son dos lui coupe le souffle, tant le poids de l’animal au-dessus d’elle l’épingle et la surprend. Dans ses belles prunelles d’azur, l’inquiétude qu’il lira un instant cède sa place à une reconnaissance emplie de surprise alors qu’elle l’observe, pupilles noires d’anxiété fondant sur le museau si large de l’être aimé.
« Gabriel que – Seigneur, vous m’avez fait si peur. »
Mais déjà le loup vient présenter ses hommages, frottant sa tête contre sa joue et sa poitrine, la marquant sans la moindre honte. Il est si grand qu’elle ne saurait enlacer son col pleinement et ne peut réprimer un son s’approchant du rire lorsqu’il laisse échapper un son qui s’apparente davantage à la joie qu’à la peine.
« … Il est si bon de vous avoir à mes côtés. » Souffle-t-elle finalement en glissant ses doigts contre sa fourrure si chaude. Il semble si satisfait de l’avoir trouvée. Comment lui refuser ses plus tendres caresses ?
« Étiez-vous en chasse… ? Antoine est-il à votre suite… ? »
Ou n’y a-t-il que nous deux ici. Là où aucune âme ne nous trouvera. Là où je peux vous aimer sans la moindre honte ou hésitation.
Un instant de répit. Voilà tout ce qu’elle avait souhaité. Les soirées mondaines sont à cette période… Bien trop constantes. Devoir assurer son devoir ici et là tendait à éveiller une lassitude des plus désagréables chez elle. Car il n’est parfois question que de faire figure de trophée à exposer auprès de tel ou tel nom de la cour de France. Sûrement était-ce au nombre de ces fois-là qu’elle regrettait le plus de ne pouvoir porter les toilettes des dames. De ne pouvoir réclamer la présence de son frère ou de son amant pour subtiliser une danse à ces pistes aux orchestres délicieux.
La vie à la cour l’avait toujours emplie d’allégresse et pourtant ce soir, il est à la nuit et sa quiétude une chose qu’elle ne saurait refuser. Loin de Paris, loin du retour des convives à une fête infinie, les bois de la forêt de Saint-Cloud sont un refuge temporaire dont elle ne refusera pas la compagnie. Pas silencieux contre la terre meuble, elle est un prédateur sans traque, errant là où le monde n’est que silence et fuites hâtive de ceux qui craignent ce qui se tapit dans l’ombre.
D’une tenue plus agréable, sa veste abandonnée à sa monture laissée en retrait, les décorations et les garrots de la bienséance sont tombés pour n’être plus qu’une simple âme à ces lieux. Personne ici ne saurait la trouver. Personne si ce n’est pour ce craquement singulier qui précède une attaque trop bien préparée.
Son grondement ne s’imprime pas à une invitation contre ses sens, et ses boucles blondes virevoltent tandis qu’elle fait prestement volte-face, craignant une offensive qui l’aurait prise au dépourvu. Sans arme ni défense contre ce qui ne pouvait être que –
La terre sous son dos lui coupe le souffle, tant le poids de l’animal au-dessus d’elle l’épingle et la surprend. Dans ses belles prunelles d’azur, l’inquiétude qu’il lira un instant cède sa place à une reconnaissance emplie de surprise alors qu’elle l’observe, pupilles noires d’anxiété fondant sur le museau si large de l’être aimé.
« Gabriel que – Seigneur, vous m’avez fait si peur. »
Mais déjà le loup vient présenter ses hommages, frottant sa tête contre sa joue et sa poitrine, la marquant sans la moindre honte. Il est si grand qu’elle ne saurait enlacer son col pleinement et ne peut réprimer un son s’approchant du rire lorsqu’il laisse échapper un son qui s’apparente davantage à la joie qu’à la peine.
« … Il est si bon de vous avoir à mes côtés. » Souffle-t-elle finalement en glissant ses doigts contre sa fourrure si chaude. Il semble si satisfait de l’avoir trouvée. Comment lui refuser ses plus tendres caresses ?
« Étiez-vous en chasse… ? Antoine est-il à votre suite… ? »
Ou n’y a-t-il que nous deux ici. Là où aucune âme ne nous trouvera. Là où je peux vous aimer sans la moindre honte ou hésitation.
Mer 13 Oct - 20:42Into the night
Pourquoi est-il si simple de laisser l’imposant animal lui imposer la soumission ? Probablement parce qu’elle ne craint rien. Chaque son, chaque mouvement, tout dans le comportement du loup appelle à la certitude qu’il ne ferait aucun mal à la vampire. Lovant son visage contre sa fourrure, abandonnant sa retenue habituelle, il n’y a rien de plus satisfaisant que de se retrouver en compagnie de celui que l’on aime si tendrement.
Lui semble si contenté. Sûrement est-il, en quelques sortes, plus enjoué sous cette forme. Après tout, n’avait-elle pas constaté le léger décalage existant entre le loup et l’homme. Un tout dissocié par un traumatisme dont elle ne pouvait nullement constater l’ampleur. Caressant patiemment sa fourrure épaisse, elle sourit à sa réponse.
« Bientôt. Vos mots ne sont plus qu’à quelques pas de vous. » Chuchote-t-elle contre l’animal ne se répugnant en rien de ses coups de langue ou de son poids la contraignant à rester au sol.
Le reste est tout aussi curieux et pourtant si rassurant. Ils ne sont que si peu qu’elle accepte aussi près d’elle. Quelle sensation étrange d’avoir une si grande place à son cœur lorsqu’ils ne s’étaient retrouvés que maintenant. Le déni ne l’effleure pas. Laisse son cœur tendrement ingénu de tout ce qu’elle a pu souffrir de ce vide qu’il a laissé. Mais ne fallait-il pas seulement retenir que désormais il ne s’agissait plus que d’eux deux ? Liant ses bras à l’encolure du loup – tentant, du moins – elle soupire doucement après de longues minutes d’un silence partagé avec contentement.
« Je sais que vous ne voyez pas d’inconvénient à me laisser ainsi vulnérable à votre personne, mais comprenez que le sol de cette forêt n’est pas des plus confortables. »
A dire vrai, la pression commençait à réveiller un certain malaise chez elle. Cette sensation de ne plus être maîtresse de ses mouvements. Ce froid du sol humide contre son dos. Elle chuchote un peu plus bas.
« Ne me forcez pas à employer la force… »
L’intonation plus joueuse à sa voix ? Une évidence. Elle ne voulait pas évoquer le moindre sentiment négatif à Gabriel. Désormais, il ne tenait plus qu’à eux d’écrire leur nouvelle histoire. D’effacer toutes les plaies et cicatrices que le monde entier s’est évertué à leur infliger.
Pourquoi est-il si simple de laisser l’imposant animal lui imposer la soumission ? Probablement parce qu’elle ne craint rien. Chaque son, chaque mouvement, tout dans le comportement du loup appelle à la certitude qu’il ne ferait aucun mal à la vampire. Lovant son visage contre sa fourrure, abandonnant sa retenue habituelle, il n’y a rien de plus satisfaisant que de se retrouver en compagnie de celui que l’on aime si tendrement.
Lui semble si contenté. Sûrement est-il, en quelques sortes, plus enjoué sous cette forme. Après tout, n’avait-elle pas constaté le léger décalage existant entre le loup et l’homme. Un tout dissocié par un traumatisme dont elle ne pouvait nullement constater l’ampleur. Caressant patiemment sa fourrure épaisse, elle sourit à sa réponse.
« Bientôt. Vos mots ne sont plus qu’à quelques pas de vous. » Chuchote-t-elle contre l’animal ne se répugnant en rien de ses coups de langue ou de son poids la contraignant à rester au sol.
Le reste est tout aussi curieux et pourtant si rassurant. Ils ne sont que si peu qu’elle accepte aussi près d’elle. Quelle sensation étrange d’avoir une si grande place à son cœur lorsqu’ils ne s’étaient retrouvés que maintenant. Le déni ne l’effleure pas. Laisse son cœur tendrement ingénu de tout ce qu’elle a pu souffrir de ce vide qu’il a laissé. Mais ne fallait-il pas seulement retenir que désormais il ne s’agissait plus que d’eux deux ? Liant ses bras à l’encolure du loup – tentant, du moins – elle soupire doucement après de longues minutes d’un silence partagé avec contentement.
« Je sais que vous ne voyez pas d’inconvénient à me laisser ainsi vulnérable à votre personne, mais comprenez que le sol de cette forêt n’est pas des plus confortables. »
A dire vrai, la pression commençait à réveiller un certain malaise chez elle. Cette sensation de ne plus être maîtresse de ses mouvements. Ce froid du sol humide contre son dos. Elle chuchote un peu plus bas.
« Ne me forcez pas à employer la force… »
L’intonation plus joueuse à sa voix ? Une évidence. Elle ne voulait pas évoquer le moindre sentiment négatif à Gabriel. Désormais, il ne tenait plus qu’à eux d’écrire leur nouvelle histoire. D’effacer toutes les plaies et cicatrices que le monde entier s’est évertué à leur infliger.
Jeu 21 Oct - 0:13Into the night
Par chance, Gabriel se montre bien plus civil à ses propos. S’il semble curieux c’est pourtant sans la moindre protestation qu’elle le suit dans ses mouvements. Qu’elle le laisse la guider et qu’Eve tout en tendresse se laisse mener par l’immense loup qui la surplombe et la couve d’un regard tout aussi intense que celui de l’homme.
Un sourire étire ses traits alors qu’elle se laisse bercer par son souffle contre sa poitrine. Comment ne pas céder à sa chaleur. A la promesse qu’ici personne ne pourrait les atteindre, jamais. Un rire lui échappe, heureux, libéré. Tellement plus elle qu’elle ne peut l’être en dehors de cette bulle qui n’est qu’eux deux.
Alors pourquoi se sent elle obligée de le rattraper lorsqu’il se redresse pour de bon ? Regret instantané d’avoir peut-être brisé l’instant avec ses paroles. Avait-elle été trop aventureuse ? Audacieuse à défier l’autorité d’un alpha ? Elle capte son regard et timidement ses doigts fins se referment sur sa fourrure.
Ne pars pas. Ne me laisse pas.
Pourquoi donc l’abandon l’effraie à ce point ? Est-ce seulement une surprise alors qu’il revient simplement se rouler au sol pour lui offrir le réconfort de cette forme ? Et peut-être que le temps de quelques secondes elle ne bouge pas, la gorge nouée. Qu’elle n’ose pas prononcer le moindre mot et se penche sur son imposant museau pour poser un baiser léger près de sa truffe, doigts prudents en de lentes caresses. Le front de la vampire appuyé contre lui un court instant elle chuchote doucement.
« Mon cœur ne semble plus vouloir trouver le calme à vos côtés… »
Un aveu aussi délicat que ne l’est son toucher contre lui. Laisse sa main courir contre son pelage dru et se glisse avec élégance contre son flanc, son minois pressé contre lui. Écouter son cœur, garder ses doigts contre ce corps solide et brûlant. Eve ferme les yeux et ne s’inquiète pas de ses mouvements. Est-ce ainsi que les lycans trouvent le réconfort ? Elle aimerait lui donner davantage. Se sent si fragile dans cette situation alors qu’il est évident désormais qu’ils sont à égalité. Un son et elle murmure, poils d’obsidienne remuant sous sa respiration.
« Suis-je votre louve désormais Gabriel… ? »
Un sourire se peint à nouveau sur ses lèvres alors qu’elle se laisse bercer par chacun de ses sons. Pourtant quelque chose la laisse incertaine. Retient ses caresses alors que ses paumes restent pressées à son flanc, comme pour se promettre que tout ceci était bel et bien réel.
« Est-ce… acceptable de ma part… De vous estimer mien… ? »
Serait-ce un travers pour leur meute ? Elle une vampire au milieu de ceux qui ne sont pas les siens. Oh, elle n’est pas encore rendue à l’état de croire qu’elle pourrait faire partie de la meute, n’y pense pas – l’appréhende, même –.
Un soupir et la voilà à se presser davantage contre lui, comme pour se fondre contre lui. Se glisse un peu plus contre ses pattes avant et se recroqueville de telle sorte à pouvoir presser sa joue contre son encolure.
« Vous êtes si chaud… Je croirai fondre. »
Ajoute-t-elle dans un rire léger. Apaisée, comme si désormais, sa place n’avait jamais été plus juste. Sûrement ce jour-là a-t-elle perdu le propre de sa nature de créature. Perdu la haine qui existe entre deux malédictions aux astres opposés. Perdu la foi qu’il serait impardonnable de ne plus être elle pour simplement être eux.
Par chance, Gabriel se montre bien plus civil à ses propos. S’il semble curieux c’est pourtant sans la moindre protestation qu’elle le suit dans ses mouvements. Qu’elle le laisse la guider et qu’Eve tout en tendresse se laisse mener par l’immense loup qui la surplombe et la couve d’un regard tout aussi intense que celui de l’homme.
Un sourire étire ses traits alors qu’elle se laisse bercer par son souffle contre sa poitrine. Comment ne pas céder à sa chaleur. A la promesse qu’ici personne ne pourrait les atteindre, jamais. Un rire lui échappe, heureux, libéré. Tellement plus elle qu’elle ne peut l’être en dehors de cette bulle qui n’est qu’eux deux.
Alors pourquoi se sent elle obligée de le rattraper lorsqu’il se redresse pour de bon ? Regret instantané d’avoir peut-être brisé l’instant avec ses paroles. Avait-elle été trop aventureuse ? Audacieuse à défier l’autorité d’un alpha ? Elle capte son regard et timidement ses doigts fins se referment sur sa fourrure.
Ne pars pas. Ne me laisse pas.
Pourquoi donc l’abandon l’effraie à ce point ? Est-ce seulement une surprise alors qu’il revient simplement se rouler au sol pour lui offrir le réconfort de cette forme ? Et peut-être que le temps de quelques secondes elle ne bouge pas, la gorge nouée. Qu’elle n’ose pas prononcer le moindre mot et se penche sur son imposant museau pour poser un baiser léger près de sa truffe, doigts prudents en de lentes caresses. Le front de la vampire appuyé contre lui un court instant elle chuchote doucement.
« Mon cœur ne semble plus vouloir trouver le calme à vos côtés… »
Un aveu aussi délicat que ne l’est son toucher contre lui. Laisse sa main courir contre son pelage dru et se glisse avec élégance contre son flanc, son minois pressé contre lui. Écouter son cœur, garder ses doigts contre ce corps solide et brûlant. Eve ferme les yeux et ne s’inquiète pas de ses mouvements. Est-ce ainsi que les lycans trouvent le réconfort ? Elle aimerait lui donner davantage. Se sent si fragile dans cette situation alors qu’il est évident désormais qu’ils sont à égalité. Un son et elle murmure, poils d’obsidienne remuant sous sa respiration.
« Suis-je votre louve désormais Gabriel… ? »
Un sourire se peint à nouveau sur ses lèvres alors qu’elle se laisse bercer par chacun de ses sons. Pourtant quelque chose la laisse incertaine. Retient ses caresses alors que ses paumes restent pressées à son flanc, comme pour se promettre que tout ceci était bel et bien réel.
« Est-ce… acceptable de ma part… De vous estimer mien… ? »
Serait-ce un travers pour leur meute ? Elle une vampire au milieu de ceux qui ne sont pas les siens. Oh, elle n’est pas encore rendue à l’état de croire qu’elle pourrait faire partie de la meute, n’y pense pas – l’appréhende, même –.
Un soupir et la voilà à se presser davantage contre lui, comme pour se fondre contre lui. Se glisse un peu plus contre ses pattes avant et se recroqueville de telle sorte à pouvoir presser sa joue contre son encolure.
« Vous êtes si chaud… Je croirai fondre. »
Ajoute-t-elle dans un rire léger. Apaisée, comme si désormais, sa place n’avait jamais été plus juste. Sûrement ce jour-là a-t-elle perdu le propre de sa nature de créature. Perdu la haine qui existe entre deux malédictions aux astres opposés. Perdu la foi qu’il serait impardonnable de ne plus être elle pour simplement être eux.
Dim 24 Oct - 23:24Into the night
Son contact est tout ce qu’elle pourrait espérer. Ici, là où la nuit même ne saurait venir les trouver, là où le monde se tait de croire sa quiétude retrouvée, il n’y a qu’eux deux pour profiter d’un instant si tendrement partagé. Chaque inspiration du loup berce sa louve, et le contact rassurant de son museau contre elle apaise ses derniers tourments.
Quand était-ce la dernière fois que dormir à la belle étoile avait ainsi empli son cœur de douceur ? Perdue contre le flanc de sa moitié, elle ne tarde pas à se laisser guider par le grondement rassurant du lycan, cachée du monde entier dans l’écrin de sa fourrure brûlante.
Partager la nuit aux côtés du loup est une chose qu’elle n’aurait pas pensé apprécier avec tant de sincérité. Morphée patient contre elle tandis que le monde n’est plus que lui, et qu’il n’y a plus d’inquiétude autre que leur tranquillité contre son cœur.
Sauf que la nuit n’est pas du repos de tous. Qu’elle sent la respiration de son loup se hâter. Sent le carmin bouillant se presser alors que son cœur s’emballe. Un cauchemar ? Elle entrouvre les yeux et la nuit n’a pas amené de menace, le bruit des quelques nocturnes les entourant ne brisant en rien le silence paisible de l’instant… Et pourtant… Pourtant contre elle il n’y a pas le moindre doute.
Se redressant juste assez pour pouvoir presser son front contre le crâne du loup, elle ramène à nouveau ses doigts contre son cou, caressant en mouvements lents cet amour au cœur brisé. Presse de silencieux baisers contre sa fourrure là où il n’y aurait aucun témoin de ses actes. Berce son amant de paroles douces et rassurantes. Il n’y a rien à ce monde qui un jour pourrait apaiser cette âme en peine. Mais il n’y avait pas un monde où elle ne donnerait pas corps et âme pour rassurer celui qu’elle avait fait le choix d’appeler son éternité.
Son contact est tout ce qu’elle pourrait espérer. Ici, là où la nuit même ne saurait venir les trouver, là où le monde se tait de croire sa quiétude retrouvée, il n’y a qu’eux deux pour profiter d’un instant si tendrement partagé. Chaque inspiration du loup berce sa louve, et le contact rassurant de son museau contre elle apaise ses derniers tourments.
Quand était-ce la dernière fois que dormir à la belle étoile avait ainsi empli son cœur de douceur ? Perdue contre le flanc de sa moitié, elle ne tarde pas à se laisser guider par le grondement rassurant du lycan, cachée du monde entier dans l’écrin de sa fourrure brûlante.
Partager la nuit aux côtés du loup est une chose qu’elle n’aurait pas pensé apprécier avec tant de sincérité. Morphée patient contre elle tandis que le monde n’est plus que lui, et qu’il n’y a plus d’inquiétude autre que leur tranquillité contre son cœur.
Sauf que la nuit n’est pas du repos de tous. Qu’elle sent la respiration de son loup se hâter. Sent le carmin bouillant se presser alors que son cœur s’emballe. Un cauchemar ? Elle entrouvre les yeux et la nuit n’a pas amené de menace, le bruit des quelques nocturnes les entourant ne brisant en rien le silence paisible de l’instant… Et pourtant… Pourtant contre elle il n’y a pas le moindre doute.
Se redressant juste assez pour pouvoir presser son front contre le crâne du loup, elle ramène à nouveau ses doigts contre son cou, caressant en mouvements lents cet amour au cœur brisé. Presse de silencieux baisers contre sa fourrure là où il n’y aurait aucun témoin de ses actes. Berce son amant de paroles douces et rassurantes. Il n’y a rien à ce monde qui un jour pourrait apaiser cette âme en peine. Mais il n’y avait pas un monde où elle ne donnerait pas corps et âme pour rassurer celui qu’elle avait fait le choix d’appeler son éternité.