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Agnès de Saint-Louis
HUMAINE - DUCHESSE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Pièces : 1999
DC : Béatrice Botherel

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Agnès de Saint-Louis
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Pièces : 1999
DC : Béatrice Botherel
Sam 2 Oct - 22:46
You're the empire
And the sun
C’était pour aujourd’hui.

Il régnait au domaine Saint-Louis une effervescence toute particulière. Les servantes ciraient le bois, chassaient la poussière avec leur épais balai, passaient un torchon sur les fenêtres et faisaient briller le métal des meubles par des gestes machinaux, leurs pensées bien ailleurs, songeant au soleil d’Espagne et son prince sur lequel elles auraient peut être l’honneur de poser les yeux.

Agnès, pour sa part, se tenait assise sur la chaise de sa coiffeuse, les mains croisées devant elle comme une enfant sage dans une parfaite indifférence.

Je doute que le prince désirera voir ma chambre, vous savez, dit-elle d’un ton affable, jetant un regard désolé dans le miroir aux petites abeilles travailleuses qui œuvraient leur magie dans la pièce.

Ne parlez pas, Madame, supplia l’une d’elle, juste à ses côtés, armée d’un pinceau à lèvres.
Bien sûr. Excusez-moi.

Le duc de Septimanie entra à son tour, accompagné de sa femme : les domestiques se turent aussitôt pour poursuivre leur besogne dans un silence religieux. Les oreilles traînaient, bien sûr, et comme Agnès n’élevait jamais la voix, il fallait se donner les moyens d’entendre la conversation.

Agnès ! Tu es ravissante, dit le Duc avec un sourire paternel.

Le sien, qui ne la quittait jamais, s’agrandit dans la glace.

Merci. Vous êtes radieux, vous aussi. Elle pencha doucement la tête, cette fois sans se faire admonester par sa maquilleuse qui attendait tranquillement que le Duc reparte, en guise de salut à la compagne de celui-ci. Avec ce sourire, vous allez m’éclipser. C’est vous qui devriez proposer votre main au prince, Denovan.

Avec un rire franc, le Duc s’approcha pour se poser à côté de sa charge, plaçant une main confiante sur son épaule. Sa femme se joint au tableau, qui, pensa Agnès, ferait un beau portrait de famille, quand bien même elle n’était lié au sang d’aucune des personnes figurant dessus.

Ça va bien se passer.

Bien ou mal, ça se passerait certainement.

* * *

Elle s’efforçait de ne pas avoir d’opinion particulière sur le sujet de cette rencontre, mais se jugeait, au demeurant, mal placée pour divertir un homme qu’on décrivait comme bon vivant. Au dessus d’elle, le regard austère de ses deux précédents maris balayaient la pièce, immortalisés dans un portrait qui les réunissaient tous les quatre : Agnès, son époux, Isaac et sa femme. Auguste n’était pas encore né lorsqu’ils avaient été peints.

Ils l’avaient mal préparé pour cette exercice : le premier critiquant toutes ses actions, le second les adorant pudiquement en dépit de toutes les circonstances.

Elle détourna les yeux pour plutôt les poser sur un certain meuble. Elle trouvait la décision d’organiser l’après midi ici audacieuse de la part du Duc, mais mieux valait que le prince voit la collection le plus tôt possible, parce qu’en cas de mariage avéré, il serait hors de question de l’abandonner ici.

Des dizaines de petits yeux noirs luisants sous toutes les formes — figurines en bois ou en métal, vaisselle, portrait sur bois, broderie — étaient braqués sur la table où ils savoureraient le thé en discutant de platitudes sans importance. Agnès aurait encore préféré du vin, mais il serait mal vu pour une femme d’en boire si tôt dans la journée.

Elle entendait de loin la voix chaleureuse du Duc, sans comprendre de quoi, ou à qui, il parlait. Le prince était-il arrivé ? Elle lança un autre regard au meuble. L’une des grenouilles, les fameuses, petite sculpture grossière en bois, était de travers. Ça n’irait pas du tout.

Se levant de son fauteuil, Agnès l’orienta de deux centimètres vers la droite. Non non, c’était bien trop. Peut-être quelques millimètres vers la gauche ? Dans le couloir commençaient à résonner des pas. Lorsque le duc de Septimanie ouvrit la porte, tout fier de présenter sa candidate, elle y était encore, fixant les yeux plissés, le dos de la main sur ses lèvres, le meuble, une expression pensive au visage.

Elle tourna lentement la tête, presque malgré elle, encore très concernée par la question de l’équilibre amphibien, pour découvrir comme elle le supposait le Duc, sa femme, le prince et derrière eux, une domestique horrifiée par la situation. Son tuteur affichait encore un air chaleureux.

Bonjour, les salua-t-elle avec le sourire dont elle ne se départait jamais.

Elle abandonna à contre cœur ses grenouilles pour s’abaisser dans une courbette mainte fois pratiquée devant Isandro.

Votre Altesse. C’est un plaisir — et un honneur — de vous rencontrer.

Elle l’avait, jusque là, tout au plus vu, trop prise par la petite danse des premiers mots échangés, mais le regardait enfin — au moins autant que le lui permettait la décence. Le prince d’Espagne était certainement beau garçon, et, elle songea, autant d’or qu’elle était d’argent. Il la dépassait également d’une bonne tête, si bien qu’elle devait lever le menton pour pouvoir l'observer pleinement. Par dessus sa royale épaule, Agnès constata les hochements encourageants de sa belle-famille. La servante, quant à elle, conseillait à Agnès de parler plus fort par un geste discret.

Je vous en prie, si vous voulez bien vous installer... ajouta-t-elle avec un regard un peu désolé, indiquant les sièges derrière elle.

Isandro d'Espagne
HUMAIN - PRINCE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Situation maritale : Fiançailles en pourparler
Histoire : ●●●
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Pièces : 2242
DC : Nainmaury

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Isandro d'Espagne
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Mer 6 Oct - 0:34
Ce n’est guère une surprise. Voilà quelques temps déjà que tout cela se trame plus ou moins dans son dos et en son nom. Il n’a pas son mot à dire, c’est une certitude. Il a reçu il y a quelques jours une missive d’Emilio Perez, l’un des plus proches conseillers de son père lui expliquant le pourquoi d’une éventuelle alliance avec la Septimanie. Petit territoire du Sud de la France qui n’était qu’une simple évocation exotique pendant longtemps et devient désormais le centre de bien des attentions.

Par « alliance » comprendre « mariage », cela va de soi. Il est veuf depuis trois ans, maintenant. Trop longtemps pour son père, Felipe II, qui n’a d’yeux que pour la conquête de l’échiquier politique européen. Que le Roi d’Espagne serait triste sans ces enjeux de pouvoir ! Sous ses mains Isandro n’est qu’un pion qui navigue selon son bon vouloir.

C’est pourquoi il a été invité en grandes pompes dans le domaine de Saint-Louis pour rencontrer celle qui semble être en voie de devenir sa fiancée. Objectivement, Isandro s’attendait à autre chose… s’il était profondément orgueilleux il trouverait à redire sur ce choix. Ce territoire de Septimanie a un emplacement idéal, certes, véritable avancée dans les terres de France et une tradition commerciale avec la péninsule ibérique. Pour autant… elle n’est même pas fille du Duc, de ce qu’il en sait. Elle a été l’épouse des deux fils du défunt Duc de Septimanie et est désormais la protégée de l'actuel. Elle n'est pas non plus de première fraicheur… Quelle est l’idée derrière une telle décision ? Ce choix cache-t-il des intérêts dont on s’abstient de l’informer ou est-il une menace pour ce père qui se croit éternel et cherche à le maintenir sous son joug ? Quand de telles pensées traversent l’esprit d’Isandro, il essaie de les éloigner dans une longue expiration. A quoi bon ressasser ?

Il a les informations qu’il doit savoir, selon Perez, et rien de plus. La dénommée Agnès de Saint-Louis est pieuse, dit-on, et l’Église a fait savoir qu’elle approuverait une telle union. Le reste n’est que formalité, certainement. Si cela doit se faire, cela se fera. Même un prince peut se retrouver contraint, après tout. Ce ne sera ni la première fois ni la dernière, il le sait et, à choisir, il préfère encore se voir affublé d’une épouse française. Ce pays a toujours su retenir son attention. Il y a un charme et une façon de vivre qui correspond bien plus à ce à quoi il aspire, s’il était honnête. Vous ne l’entendrez guère l’admettre, pourtant. Il a l’âme légère mais n’oublie pas d’où il vient. L’Espagne est sa raison là où la France est son désir. C’est ainsi qu’il le voit depuis qu’il a franchi à nouveau la frontière des Pyrénées.

Il a fait le trajet depuis Paris avec ses plus proches serviteurs dont le Chevalier d’Almendra et à l’approche du duché de Septimanie le cortège a été rejoint par un autre convoi venu d’Espagne, comme annoncé par la missive du ministre Perez. Ce protocole est bien trop lourd et il ne respire véritablement que lorsqu’il met enfin pied à terre dans le domaine de Saint-Louis.

Vêtu de l’une de ses plus belles tenues, il brille. L’or est visible à ses poignets autant que sur les bordures brodées de sa cape bleu foncé. L’apparat fait partie de son jeu de séduction et dès que le Duc et sa femme s’avancent il a le bon mot au bon moment. Il se permet un trait d’humour à l’encontre de la Duchesse qui surprend celle-ci et lorsque son mari se met à rire de bon cœur, elle en fait de même. Ce couple est bien différent de certains, tout en froideur, qu’il a pu croiser parmi la haute noblesse.

On le guide jusqu’à la porte du salon où doit se tenir la rencontre. Il a un coup d’œil pour Diego, son homme de confiance, avant de franchir le seuil de la pièce. Le Chevalier restera à l’extérieur, prêt à réagir au moindre problème. Isandro n’en doute pas. Aux côtés du Duc et de la Duchesse qu’il dépasse de plusieurs centimètres, il aperçoit une femme qui se tourne avec nonchalance vers eux, avant de les saluer. Cette attitude et ce simple Bonjour sont si loin des femmes guindées auxquelles il a eu l’occasion d’être présenté. Elle sourit et il en fait spontanément de même. Elle se courbe devant lui et il fait un pas vers elle, la saluant de la tête.

« Madame de Saint-Louis – il s’applique pour ne pas écorcher la prononciation, même s’il laisse le « s » final chanter –, tout le plaisir est pour moi. » Il dit cela en la fixant droit dans les yeux. Brune, la peau claire mais pas blanchâtre pour autant, avec un je-ne-sais-quoi de charmant sur le visage. Elle a d’ailleurs l’air toute autant au fait de ce genre de cérémonial que lui.

« Merci. » Il s’assoit à son invitation et laisse son regard dériver un bref instant vers l’endroit qui semblait l’accaparer, plus tôt. Il remarque alors un buffet et différents objets posés dessus, dans un agencement… étrange. S’il s’en étonne sur le coup, il s’abstient d’en dire quoi que ce soit pour le moment et retourne à l’observation de la femme. Dieu que ce genre de moment peut être embarrassant… ! Si seulement il n’y avait pas l’armée des chaperons dans leur dos.

« ¡Qué circo! » souffle-il dans un murmure avant de relever les yeux. A côté d’eux, un grand tableau dans lequel il la reconnait sans mal. « Votre précédent mari, j’imagine. Comment était-il ? » Il y a-t-il plus mauvais point de départ pour ce genre de conversation ?

« Enfin, si vous souhaitez en parler. C’est que je trouve ces formalités toujours fort peu agréables, de vous à moi… » Il se tourne légèrement et devine le regard du Duc et de la Duchesse posé sur eux. Dans un soupir, il se repositionne à nouveau face à Agnès.

« Si je vous demandais simplement, Madame, que voudriez-vous savoir me concernant ? »



fin juillet 1590

Agnès de Saint-Louis
HUMAINE - DUCHESSE

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Agnès de Saint-Louis
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Mer 6 Oct - 3:05
You're the empire
And the sun
Elle en oublia d’être timide, songeant qu’il avait une voix aussi jolie que son sourire tandis qu’elle soutenait pareillement son regard. À l’abri derrière ses cils charbonneux, Agnès posait les yeux ci et là, remarquait sa princière présence et sa royale assurance.

Un homme charmant, oui.
Charmeur, aussi sans doute : à bon entendeur.

Elle le laissa s’asseoir en premier avant de prendre place près de lui — mais toujours à distance respectueuse —, suivant son regard jusqu’au meilleur meuble de la pièce, croulant sous les souvenirs futiles et les cadeaux précieux. Si celui-ci déplaisait au prince, il n’en démontrait rien, retournant bien vite à son intérêt premier : la jeune femme qui se tenait mains croisées sur ses cuisses juste à son côté, soumise à une analyse qu’elle lui rendait à l’identique. Elle camouflait cependant cela pour de la prévenance : l’air autant inquiet que curieux, doucement penchée vers lui pour lui donner sa pleine attention, à lui autant qu’à ses demandes.

L’espagnol soufflé au détour d’une phrase agrandit son sourire. Il avait le mérite d’être honnête.

Je conviens que la situation est un peu moins qu’idéale... répondit-elle doucement en détournant le regard, jusqu’à ce qu’il s’arrête sur le grand tableau en face d’eux.

Jacob s’y tenait droit, l'air sévère, une main possessive posée sur l’épaule de sa femme, qui souriait encore du même sourire figé que ce jour là. Quant à son frère, il était debout à sa droite, juste derrière sa propre femme, clairement ennuyé de la situation — une expression bougonne dont il se détachait si peu que le peintre avait jugé nécessaire de la retranscrire, il y avait cela presque 10 ans, pour un portrait fidèle.

Il ne restait plus qu’elle, désormais.
La pensée ne paraissait pas la troubler outre mesure.

La question du prince, en revanche, était inattendue. Et dire qu’elle trouvait qu’Isaac manquait de tact ! Pour peu qu’elle soit une femme différente, Agnès se serait tournée vers lui d’un coup, les sourcils haussés par la surprise et la bouche béante de la même émotion... Mais elle lui adressa plutôt un regard affable sans se départir de son indolence.

Hm ? Duquel parlez-vous ? Mes deux maris sont sur ce portrait.

Elle retourna à Isaac.

S'il s'agit de mon plus récent conjoint, il était... Certainement plus gentil que son expression ici pourrait le faire croire, dit-elle avec un petit rire désolé. C’est celui à droite, ajouta-t-elle en se penchant vers Isandro, désignant le juste personnage avec son index. Isaac.

Elle sentit, bien malgré elle, son cœur se serrer comme ça lui arrivait souvent lorsqu’elle prononçait son nom. Elle ne prit pas le temps de noter sa douleur, poursuivant sans que son expression ne se trouble :

Si la question vous intéresse vraiment, Votre Altesse, il y a un autre tableau dans le domaine où il avait davantage envie de figurer. Elle en parlait avec une douceur attendrie : ce n’était pas bien compliqué de deviner combien il comptait pour elle.

Agnès espérait cependant que le Duc et la Duchesse n’avait pas entendu la question du prince, qu’ils trouveraient sans doute indélicate. Dès qu’il était question d’Isaac, de toute façon, ils lui parlaient avec une voix de soie comme s’ils craignaient de la fêler sur la première syllabe de son nom.

J’y suis sans doute moins soumise que vous, avoua-t-elle lorsqu’il évoqua la question des formalités.

Il était, après tout, le seul candidat qu’elle s’était donné la peine de rencontrer jusqu’ici. Du reste, elle en gardait les lettres au chaud, puisque rien n’était moins sûr qu’un mariage avec le prince d’Espagne. Notant cependant le malaise vis à vis de sa belle famille, et puisqu’il avait eu la délicatesse d’entrer seul quand bien même il était sans doute accompagné, elle se tourna en arrière, ignorant son autre question :

Denovan, Noa, je ne pense pas que —
Qu’est-ce que tu dis, ma fille ? renchérit le Duc en s’approchant, tendant une oreille.

Elle reprit un peu plus fort  :

Je ne pense pas qu’il vous soit nécessaire de rester... Tout du long ?

Elle s’efforça de lui lancer son regard le plus éloquent, feignant un embarras emprunté au prince. Leur prévenance était touchante, bien sûr, mais une jeune femme de son âge — mariée deux fois qui plus est — n’avait plus exactement besoin d’être aussi protégée.

Ah, oui, oui, admit le Duc en se redressant, comme s’il se remémorait qu’il n’avait pas eu l’intention de rester si longtemps de toute façon.

C’était le cas.

Camille devrait arriver avec le thé. Bien, Votre Altesse, Agnès... Un autre regard éloquent.

En cas de problème, tu n’hésites pas, disait-il d’un simple coup d’œil, sans même que cela ne lui demande d'ouvrir la bouche.

Elle acquiesça avec un sourire rassurant, touchée de sa bienveillance... Quand bien même elle n’arrangeait pas la gêne étouffante de leur situation.

Et enfin, ils partirent.

Pardonnez-moi. De quoi parlions-nous ?

Isandro d'Espagne
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Isandro d'Espagne
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Mer 6 Oct - 23:05
Sur le trajet menant jusqu’au domaine de Saint-Louis, il a fait savoir qu’il rencontrerait sa possible fiancée seul et qu’il ne souhaitait pas être étouffé par la présence d’autres dignitaires espagnols et représentants de son père. Il est parfaitement capable de se plier de lui-même à ce genre d’exercice, que cela leur plaise ou non. Il n’a d’ailleurs nullement commenté l’air offusqué d’un membre de l’Église ayant rejoint le convoi dans le but d’évaluer de son côté l’accueil qu’il leur sera fait ainsi que le Duc et la Duchesse. Isandro les laisse se débrouiller entre eux.

Sans manquer d’élégance, il sait qu’il ne suit guère l’étiquette à la lettre pour ce genre de cérémonial. A vrai dire… elle non plus. Généralement ces rencontres se font selon un schéma bien précis. La femme toute en silence et en minauderie, essayant de se montrer sous son plus beau jour tandis que d’autres, en charge de la représenter, font l’étalage de ses talents. Quant à l’homme, selon la liberté de choix qui est la sienne, écoute, questionne et examine comme on le ferait sur l’étal d’un marché. Son précédent mariage c’était un peu ça, même si la lignée de sa première femme suffît à elle seule à conclure l’union. La princesse Claudia lui donna un fils et pour beaucoup cela en fit un mariage fructueux.  

Elle était jeune et il n’a sans doute pas eu pour elle l’affection qu’il aurait due. S’il avait su que la maladie l’emporterait, peut-être… Enfin, les regrets sont inutiles et certainement pas en un instant comme celui-ci. Que les souvenirs lui reviennent en mémoire, c’est bien normal. Seulement, la jeune femme devant lui n’a visiblement pas grand-chose avoir avec la princesse italienne. Si ce ne sont peut-être les cheveux bruns, à la rigueur. Non, cette Agnès de Saint-Louis a une manière bien à elle de réagir, nullement intimidée face à lui. C’est un bon point. Il soutient son regard et observe autant qu’elle l’observe. Elle parait honnête dans son attitude et dans les mots qu’elle lui adresse, jusque-là. Elle répond même sur son tableau avec un naturel déconcertant qui accentue son sourire. Écoutant ses précisions le regard d’Isandro suit les visages des deux hommes pour s’arrêter sur le second, le dénommé Isaac.

« Je vois. » Elle évoque avec une pointe de nostalgie un autre tableau et le prince respecte ce relent de souvenir. Parler d’un possible mariage n’est jamais un exercice facile ni agréable, particulièrement quand cela se fait dans de telles conditions. Ni l’un ni l’autre n’a véritablement la liberté de choisir, les enjeux vont au-delà, semble-t-il, même si Isandro n’en a pas pleinement connaissance.

Comme souvent ses pensées s’expriment et il n’a pu contenir un commentaire sur la manière dont leur échange est surveillé. Il ne s’attendait pas à ce que cela puisse changer… et pourtant. La voilà qui prend les devants et apostrophe le Duc avec ce franc-parler qu’Isandro trouve déjà charmant et surprenant. Il la laisse faire, l’examinant tout durant, amusé.

Finalement, le prince a un hochement de tête tandis que l’autre homme s’éloigne en les saluant. Le battant de la porte se referme et… les voilà seuls. Chose peu commune en pareille circonstance.

A sa façon de vouloir reprendre le cours de la discussion, l’air de rien, Isandro s’exclame : « Nous parlions de vous, Madame. Je constate avec surprise que vous êtes magicienne ! » Il a un rire léger et secoue la tête. « Dios, que ce doit être pratique d’ainsi pouvoir faire disparaitre les curieux et les envahissants ! Apprenez-moi. »

C’est un large sourire qui prend place sur son visage et il la fixe droit dans les yeux. « Et tant que nous y sommes, quels autres pouvoirs avez-vous qui méritent d’être connus ? » Il se tourne légèrement vers elle, comme sur le ton de la confidence, joueur et presque enfantin. « Si vous me le dites, je vous dirais les miens ! »


fin juillet 1590

Agnès de Saint-Louis
HUMAINE - DUCHESSE

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Agnès de Saint-Louis
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Ven 8 Oct - 21:48
You're the empire
And the sun
Magicienne ? De quoi parlait-il ?

Si Agnès ne se départit pas de son sourire affable, ses sourcils se froissèrent en une question silencieuse... Du moins jusqu’à ce que le prince ne se mette à rire. Elle n’avait pas retenu son souffle face à la taquine accusation, mais gardait conscience que de tels mots, dans un autre contexte, pouvaient mener très loin. Ce ne serait pas le premier homme à expliquer le jeu de séduction par de la sorcellerie sitôt perdant.

Du reste, il lui fallait réfléchir un peu. Isandro semblait apprécier la franchise, cette même qu’il s’efforçait de dispenser aux autres quand bien même, de ce qu’Agnès en concevait, ce n’était pas toujours la décision la plus sage. Elle, pour sa part, préférait une indifférence neutre, une indifférence dissimulée, pour que personne ne puisse l’inviter à débattre sur des opinions qu’elle ne possédait manifestement pas... Mais face à un tel personnage, tourné vers elle, manifestement curieux et à l’écoute, cela ne suffirait pas, de simplement le laisser parler.

Puis Camille arriva avec le thé.

Elle fila dans la pièce par une démarche timide, servit les deux nobles d’une main chevrotante sans jamais regarder le prince dans les yeux, avant de disparaître aussi vite qu’elle était rentrée, mal habituée à être en présence de quelqu’un de si éminent.

Agnès songea en fixant sa tasse qu’elle aurait préféré un grand verre de vin, puis reprit le fil de ses réflexions.

Je crains ne rien avoir à vous apprendre, votre Altesse, admit-elle avec un regard en coin amusé. J’ai formulé une simple demande... Et non pas un sortilège.

Elle leva sa tasse jusqu’à ses lèvres...

Si celle d’un prince n’est pas considérée, peut être que le soucis ne vient pas de qui la prononce mais plutôt de qui l’écoute.

... Et but une gorgée de thé brûlante. Reposant sa tasse, elle laissa planer un instant ses mots avant de reprendre :

Le Duc et la Duchesse sont des gens honorables et hospitaliers. Vous êtes par conséquent ici chez vous, votre Altesse. Si vous désirez quelque chose d’aussi trivial qu’un peu de solitude, conclut-elle avec un sourire chaleureux pour tempérer son propos, il suffira d’en faire la requête.

Elle acquiesça doucement à son intention avant de lancer un nouveau coup d’œil au tableau qui les surplombait, écrasant.

En ce qui concerne mes autres hypothétiques pouvoirs, permettez-moi d'entretenir le mystère un peu plus longtemps. D'autant plus qu'il vous sera sans doute plus amusant de les découvrir par vous même... Une pause. Mais je crois déjà connaître l’un des vôtres, si ce que l'on raconte sur votre chance est vrai.

Isandro d'Espagne
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Ven 15 Oct - 0:44
Interrompus par l’arrivée d’une servante et de tasses de thé, Isandro a un rapide remerciement pour cette dernière avant de reporter toute son attention sur l’autre femme présente dans cette pièce. Agnès. Ce prénom n’est pas des plus aisés à prononcer pour l’espagnol. Il s’y est déjà essayé lorsqu’on lui a communiqué l’identité de sa possible future femme et il découpe bien trop le « g » du « n ». Ce que la langue française peut être complexe ! Même lorsqu’on a eu l’un des meilleurs instructeurs possibles.

Quand elle reprend la parole, visiblement peu perturbée par ce dérangement, ses propos sont loin d’être du même ton joueur que celui utilisé par le prince. L’inverse l’aurait étonné, cela dit, mais il apprécie le léger sourire qu’elle esquisse et la petite phrase qu’elle ajoute ensuite. Elle a de l’esprit, Isandro est loin d’y être insensible.

« Vous avez sans doute raison, toutefois si les gens s’exécutent aussi efficacement à votre simple demande, alors vous avez déjà tout d’une future princesse, Madame. » Il dit cela avec légèreté tout en mettant les pieds dans le plat. Un de ses nombreux talents.

A son tour, il prend la tasse et souffle légèrement dessus. « Je vous remercie, Madame, et vous crois sur parole. » Le Duc et la Duchesse lui ont fait un accueil des plus aimables, il est vrai. Il répond à son sourire, toujours tourné vers elle. « Être seuls à deux me convient tout à fait, pour le moment. » C’est déjà une chance inouïe en pareille situation.

S’il remarque son coup d’œil au tableau parait les fixer sans cesse, il n’en dit rien et prend une gorgée de thé. Le liquide chaud lui brûle un instant la gorge et il en découvre la saveur tout en l’écoutant. C’est subtil mais cette femme, à ses côtés, ne joue pas la carte de la dame intimidée se jetant à ses pieds. Elle ne lui récite pas l’intégralité de sa vie ni des phrases toutes faites que d’autres lui auraient appris. Elle a de la conversation et se pare de mystère, ce qu’Isandro apprécie fortement.

« Les belles énigmes me rendent facilement curieux. Je vous prends au mot. » Les mots sont soufflés à travers ses lèvres fines et il ne se départit pas de son sourire. Quand elle évoque sa chance, il lève les yeux. « Isandro el afortunado. (1) » Sa langue natale chante et l’expression l’amuse toujours autant. « Je crois que l’on m’a vu plus chanceux que je ne le suis vraiment. » Comme tout le monde, il est des choses qu’il aimerait bien corriger en un claquement de doigts. « Mais je n’ai pas à me plaindre de mon sort, il est vrai. » Il ne serait pas hautain au point de prétendre le contraire.

« La chance reste une amie incertaine et capricieuse. La nommer « pouvoir » serait présomptueux. » Si on lui a souvent reprocher de ne pas garder les pieds sur Terre, il faut croire qu’il parvient parfois. N’allons pas jusqu’à prétendre que la modestie fait partie de ses qualités, cependant ! « Un de mes pouvoirs… » Il fait mine de réfléchir. « Je me dirais plutôt bon archer, si j’en crois certains tournois que j’ai gagné, à Madrid. » Elle pourrait rebondir sur le fait que pour ne pas vexer la couronne, on l’aurait aidé à se classer premier… il ne préfère pas savoir ce qu’il en est.

« Un fait sur moi contre un fait sur vous, Madame. Quelle serait l’une de vos plus belles réussites ? »


fin juillet 1590


(1) Isandro le chanceux

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