Dim 24 Oct - 15:21
Son verre de vin devant elle, Victoire attendait, protégée des trop forts rayons du soleil par la structure en fleur de la pergola. Les roses grimpantes et leurs feuilles offraient un endroit agréable et ombragé, à l’abri des désagréments autre que la chaleur – bien que celle-ci soit considérablement diminuée par la verdure alentours.
Elle attendait, le regard dans le vague, demandant à ce que la future Marquise de Saint-Fargau –c’était bien ce Marquisat qu’elle souhaitait acquérir ? – lui soit amenée rapidement. Un verre de vin était aussi positionné à la place en face d’elle, à l’intention de l’étrangère, qui était visiblement vouée à ne plus l’être tant que ça d’ici peu.
Victoire avait encore en tête ce qui était arrivé au Bal d’Augustine. Convaincue, d’une part, qu’elle n’y remettrait plus jamais les pieds, il était des choses qui s’étaient passées là-bas qu’elle n’avait guère appréciée ; tant de la part d’Hélène que d’elle-même. Il lui était nécessaire de faire le point et surtout de parler à cœur ouvert, ayant appris désormais qu’il lui fallait s’exprimer clairement et avec une voix haute si nécessaire. Elle était la Reine, elle devait donner l’exemple.
Lorsqu’elle aperçut la silhouette attendue, elle la salua sans se lever et lui désigna la place en face d’elle. « Madame, je vous en prie, installez-vous. »
Dim 24 Oct - 20:58
Elle se sera apprêtée avec grand soin ce matin, raillant plusieurs fois ses suivantes, changeant deux fois d'avis sur sa tenue pour finir par opter par quelque chose de simple nonobstant les conseils de son entourage : pas de fraise ou de manches bouffantes pour Hélène qui ne supporte pas d'affronter la chaleur dans les corsets occidentaux, aujourd'hui elle viendra avec une robe à décolleté carré, taille haute, ceinture serrée sans lacets, cheveux en chignon caché sous un voile couleur sobre mais broderies à l'anglaise et boucles d'oreilles en perle histoire que l'on comprenne que l'ensemble est couteux.
Les talons de ses chaussons frappent les dalles qui mènent jusqu'à la pergola alors qu'elle arrive suivie de Gloria et de Maria, le port de tête fier et la démarche assurée. Ce n'est qu'à l'ombre de la structure que la Dame baisse les yeux et courbe le dos, saluant Sa Majesté de la révérence qu'exige le protocole.
▬ Votre Grâce. Lance-t-elle avant de prendre place en face, prenant soin d'étendre le tissu de sa jupe sur la chaise pour ne pas le froisser. En quelques mois, Hélène a appris à imiter les mimiques des françaises. Quelle magnifique journée. Ajoute-t-elle tout sourire en posant sur la table son éventail replié, repoussant subtilement le verre qui lui est destiné.
En quelques mois Hélène a beaucoup appris.
Mais elle refuse encore de toucher à une goutte d'alcool.
Ses moeurs à elle lui interdisent.
Les talons de ses chaussons frappent les dalles qui mènent jusqu'à la pergola alors qu'elle arrive suivie de Gloria et de Maria, le port de tête fier et la démarche assurée. Ce n'est qu'à l'ombre de la structure que la Dame baisse les yeux et courbe le dos, saluant Sa Majesté de la révérence qu'exige le protocole.
▬ Votre Grâce. Lance-t-elle avant de prendre place en face, prenant soin d'étendre le tissu de sa jupe sur la chaise pour ne pas le froisser. En quelques mois, Hélène a appris à imiter les mimiques des françaises. Quelle magnifique journée. Ajoute-t-elle tout sourire en posant sur la table son éventail replié, repoussant subtilement le verre qui lui est destiné.
En quelques mois Hélène a beaucoup appris.
Mais elle refuse encore de toucher à une goutte d'alcool.
Ses moeurs à elle lui interdisent.
Dim 24 Oct - 21:22
Elle sut finalement ce qui lui irritait les sens. C’était la déception. Un mal au cœur qu’elle n’avait plus ressenti depuis son arrivée en France, à vrai dire. Victoire de tenait droite, fière et en aucun cas dédaigneuse – ce n’était pas ainsi qu’elle espérait faire avancer les choses.
Toutefois, elle s’en voulu pour avoir proposé du vin à son invitée de l’instant. Bien qu’assez ignorante des autres mœurs religieuses, elle savait pour en avoir étudié les usages que celles d’Hélène ne lui permettait ces consommations. Aussi, reprenant le verre pour le ramener vers elle, elle toussa. « Ne vous formalisez pas pour ce verre, c’était indélicat de ma part d’avoir oublié que vous n’en buviez pas. » la faute lui revenait. Comme pour le bal. Mais pas totalement non plus.
« Tout d’abord, mes félicitations pour le titre de couple du bal, que vous avez décroché avec brio auprès du Maréchal. » Victoire ne se sentait pas de glisser immédiatement sur le sujet du mariage potentiel que cela pouvait amener dans son sillage. Vraiment, Dame de Châtillon n’avait pas eu le bonheur d’obtenir les grâces de la Reine avec ses idées folles.
Puis, comme un sursaut dans son regard vert, la Reine se permet de prendre une grande inspiration, un peu lasse. « Pouvons-nous nous adresser l’une à l’autre par nos noms respectifs ? Et par noms, j’entends mon simple prénom et le vôtre, le réel. ». Layla, puisque c’était visiblement de celui-ci dont il était question.
Dim 24 Oct - 23:47
Toujours sur le qui-vive, Hélène scrute le visage de sa suzeraine, à la recherche d'un indice, d'une faille, de quelque chose qu'elle puisse utiliser pour plus tard ou simplement qui puisse la préparer à ce qui risque de se produire. Il faut dire que Victoire n'a pas précisé quel serait le sujet de cette entrevue qui en soit tombe parfaitement à pic car l'ottomane a une requête à lui formuler.
▬ Vous êtes très aimable. Mon palais n'est pas encore accoutumé à l'alcool je le crains. Prétexte-t-elle en pensant qu'il ne le sera jamais. Son regard s'illumine lorsqu'il est fait mention du Maréchal. Ah oui, une autre tâche de plus à cocher sur sa longue liste de préoccupations récentes. Merci mais je vous admets que j'ai été surprise. Ce titre n'est pas de mon fait, jamais je n'aurais eu loutre qui danse de me rapprocher du Maréchal. Mais après tout pourquoi pas ? Si une perche lui est tendue, Hélène ne va pas s'en priver pour l'attraper. Et puis il faut admettre qu'elle le trouve fort beau garçon ce Maréchal. Puis June n'en a jamais dit du mal alors ce doit être également un homme respectable.
La demande de la reine la trouble quelque peu. Son véritable prénom ? Et pourquoi ? Sont-elles si proches que cela ? Personne ne l'appelle Layla, Hélène ne voit personne qui devrait, non qui aurait le droit de l'appeler Layla excepté son neveu. Ici elle est Hélène, en particulier devant sa Majesté. Alors quelle est la raison d'une telle requête. Au pied des marches de la pergola, Maria qui fait de son mieux pour ne pas écouter la conversation porte une main sur sa poitrine, visiblement choquée.
C'est que cet entretien doit être bien grave.
▬ Fort bien. Le nom que m'a donné le cardinal lors de mon baptême n'est pas mon nom d'allaitement. Vous pouvez m'appeler Layla si tel est votre souhait. Elle pose ses deux mains serties de bagues sur la table et précise : Layla Pacha de mon grand-père Pacha d'Algers ou Layla Bey de mon ancien mari Bey de Tunis. Dans l'empire, nos patronymes sont rattachés aux titres, je suppose donc que désormais Layla est le plus correct. Puisqu'elle n'est plus rattachée ni à la gouvernance de Tunis, ni à l'actuel Pacha de Constantinople. L'envie, justement, de remédier à cette absence de titre lui titille l'esprit mais Layla n'ajoute rien, attendant que Victoire prenne le relais de la conversation.
Qu'elles s'appellent l'unes et l'autres par leurs prénoms ne change rien : Victoire reste la reine et en l'absence d'impératifs, c'est à Layla d'écouter.
▬ Vous êtes très aimable. Mon palais n'est pas encore accoutumé à l'alcool je le crains. Prétexte-t-elle en pensant qu'il ne le sera jamais. Son regard s'illumine lorsqu'il est fait mention du Maréchal. Ah oui, une autre tâche de plus à cocher sur sa longue liste de préoccupations récentes. Merci mais je vous admets que j'ai été surprise. Ce titre n'est pas de mon fait, jamais je n'aurais eu loutre qui danse de me rapprocher du Maréchal. Mais après tout pourquoi pas ? Si une perche lui est tendue, Hélène ne va pas s'en priver pour l'attraper. Et puis il faut admettre qu'elle le trouve fort beau garçon ce Maréchal. Puis June n'en a jamais dit du mal alors ce doit être également un homme respectable.
La demande de la reine la trouble quelque peu. Son véritable prénom ? Et pourquoi ? Sont-elles si proches que cela ? Personne ne l'appelle Layla, Hélène ne voit personne qui devrait, non qui aurait le droit de l'appeler Layla excepté son neveu. Ici elle est Hélène, en particulier devant sa Majesté. Alors quelle est la raison d'une telle requête. Au pied des marches de la pergola, Maria qui fait de son mieux pour ne pas écouter la conversation porte une main sur sa poitrine, visiblement choquée.
C'est que cet entretien doit être bien grave.
▬ Fort bien. Le nom que m'a donné le cardinal lors de mon baptême n'est pas mon nom d'allaitement. Vous pouvez m'appeler Layla si tel est votre souhait. Elle pose ses deux mains serties de bagues sur la table et précise : Layla Pacha de mon grand-père Pacha d'Algers ou Layla Bey de mon ancien mari Bey de Tunis. Dans l'empire, nos patronymes sont rattachés aux titres, je suppose donc que désormais Layla est le plus correct. Puisqu'elle n'est plus rattachée ni à la gouvernance de Tunis, ni à l'actuel Pacha de Constantinople. L'envie, justement, de remédier à cette absence de titre lui titille l'esprit mais Layla n'ajoute rien, attendant que Victoire prenne le relais de la conversation.
Qu'elles s'appellent l'unes et l'autres par leurs prénoms ne change rien : Victoire reste la reine et en l'absence d'impératifs, c'est à Layla d'écouter.
Lun 25 Oct - 23:38
Victoire sait qu’elle a fait une erreur. Elle s’excusera en temps voulu, si Hélène lui permet cette opportunité. La Reine sentait que quelque chose risquait bien de se jouer en cette simple entrevue. Tout dépendrait de leurs réactions respectives. Mais puisqu’on voulait faire d’elle une souveraine forte, elle devait donc appliquer les conseils donnés à juste titre avec fermeté. Et ce, envers tout le monde.
« Bien, Layla, je vous remercie de m’accorder ce privilège. » Elle ne mentait pas et se sentait tout de même honorée. « Je vous ai fait venir ici afin d’honorer plusieurs sujets. Ceci étant dit, il est des questions que j’aimerais mettre au clair avant toute chose avec vous avant de commencer ce que j’ai à vous dire. » Victoire sentit sa poitrine se comprimer. Elle n’avait jamais aimé faire figure d’autorité incontestée. Elle savait par les histoires qu’on lui racontait à son sujet que son grand-père, Charles de France, parvenait à se faire presque tyran, lorsque les circonstances l’exigeaient. Victoire avait beau adorer son grand-père encore aujourd’hui, elle préférerait ne pas à en arriver là. Et pour cela, elle avait besoin d’une chose, d’une réponse.
« Layla, comment me considérez-vous ? » Elle voulait voir si l’ottomane verrait où elle souhaitait en venir. « Suis-je un titre, pour vous ? Ou autre chose ? » Une amie… ? « Sentez-vous libre de répondre franchement, je vous garantis de ne pas vous en tenir rigueur, vous avez ma parole. » Mais que valait-elle, sa parole, justement ?
Ven 29 Oct - 17:04
Bien droite sur sa chaise - trop peut-être, signe que malgré son allure sympathique, Hélène est tendue, attentive. Une convocation seule avec la Reine, ça ne se prend pas à la légère. Surtout s'il s'agit de mettre les choses au clair.
Ses questions posées, un bref silence s'installe entre les deux femmes. Le sourire d'Hélène s'efface et laisse place à une mine perplexe. D'un geste de la main, elle fait signe à ses deux suivantes d'aller faire un tour un peu plus loin et lorsque Maria, la plus âgée, voit sa maîtresse agiter sa main dans un claquement de bracelets, elle s'empresse aussitôt d'entrainer Gloria pour un tour dans les jardins.
Si Hélène fait confiance à ses servantes, elle n'en demeure pas pour le moins prudente. Il est des conversations qu'il vaut mieux s'abstenir d'ébruiter.
▬ Très bien, puisque vous me permettez d'exprimer librement et franchement ma voix. Mon avis n'est pas une critique personnelle ou une attaque, simplement le constat de mes propres yeux. Elle prend une grande inspiration et continue sur un ton devenu soudainement bien plus sec : Je pense que vous êtes la Reine certes, mais je pense surtout que vous êtes une femme qui veut bien faire mais qui manque trop d'expérience et surtout de conseils. De ce que j'ai vu depuis mon arrivée en France, vous avez des proches qui veillent sur vous mais personne pour vous... ah comment dire. Elle repense amèrement à sa conversation avec le duc d'Orléans et cherche en français quel terme peut elle utiliser sans insulter la suzeraine et son entourage. Pour vous... contredire ? Enfin pour désapprouver vos opinions et exprimer sincèrement leurs désaccords soit parce que c'est vous la Reine soit parce qu'ils veulent vous protéger. Elle secoue la tête. Personne ne peut apprendre de ses erreurs si ses erreurs ne sont pas désignées.
C'est en soit un miracle que Victoire n'ait pas encore été dévorée par les loups de la Cour de la France. En soit, c'est sûrement parce qu'elle est effectivement trop bien protégée par son entourage.
▬ En tant que Dame de votre cortège, je n'ai aucun intérêt à ce que vous failliez à vos devoirs. Conclut-elle sobrement, gardant par pudeur et encore une fois par prudence l'étendue de ses vrais sentiments à l'égard de Victoire. En politique, mieux vaut rester à l'écart de l'affectif.
Et puis Hélène demeure trop intègre pour tenter d'amadouer son interlocutrice en se faisant inutilement mielleuse. L'ottomane a trop d'honneur ou de fierté pour ne serait-ce que songer à jouer le jeu des fausses amitiés.
Ses questions posées, un bref silence s'installe entre les deux femmes. Le sourire d'Hélène s'efface et laisse place à une mine perplexe. D'un geste de la main, elle fait signe à ses deux suivantes d'aller faire un tour un peu plus loin et lorsque Maria, la plus âgée, voit sa maîtresse agiter sa main dans un claquement de bracelets, elle s'empresse aussitôt d'entrainer Gloria pour un tour dans les jardins.
Si Hélène fait confiance à ses servantes, elle n'en demeure pas pour le moins prudente. Il est des conversations qu'il vaut mieux s'abstenir d'ébruiter.
▬ Très bien, puisque vous me permettez d'exprimer librement et franchement ma voix. Mon avis n'est pas une critique personnelle ou une attaque, simplement le constat de mes propres yeux. Elle prend une grande inspiration et continue sur un ton devenu soudainement bien plus sec : Je pense que vous êtes la Reine certes, mais je pense surtout que vous êtes une femme qui veut bien faire mais qui manque trop d'expérience et surtout de conseils. De ce que j'ai vu depuis mon arrivée en France, vous avez des proches qui veillent sur vous mais personne pour vous... ah comment dire. Elle repense amèrement à sa conversation avec le duc d'Orléans et cherche en français quel terme peut elle utiliser sans insulter la suzeraine et son entourage. Pour vous... contredire ? Enfin pour désapprouver vos opinions et exprimer sincèrement leurs désaccords soit parce que c'est vous la Reine soit parce qu'ils veulent vous protéger. Elle secoue la tête. Personne ne peut apprendre de ses erreurs si ses erreurs ne sont pas désignées.
C'est en soit un miracle que Victoire n'ait pas encore été dévorée par les loups de la Cour de la France. En soit, c'est sûrement parce qu'elle est effectivement trop bien protégée par son entourage.
▬ En tant que Dame de votre cortège, je n'ai aucun intérêt à ce que vous failliez à vos devoirs. Conclut-elle sobrement, gardant par pudeur et encore une fois par prudence l'étendue de ses vrais sentiments à l'égard de Victoire. En politique, mieux vaut rester à l'écart de l'affectif.
Et puis Hélène demeure trop intègre pour tenter d'amadouer son interlocutrice en se faisant inutilement mielleuse. L'ottomane a trop d'honneur ou de fierté pour ne serait-ce que songer à jouer le jeu des fausses amitiés.
Lun 1 Nov - 21:20
Victoire prit une gorgée de vin entre chaque phrase d’Hélène. La Reine apprécia que sa vis-à-vis congédie ses deux servantes. Certaines conversations devaient rester connues d’un petit nombre pour ne porter préjudice à personne.
L’honnêteté, même tranchante, convenait bien mieux à Victoire que tout le reste, aussi, lorsque l’ottomane eut terminé, elle fit un signe de tête vers l’avant, pour signifier qu’elle avait apprécié les propos. Ils étaient durs, mais justes, quelque part. Toutefois, correction devait être apportée à quelques points. Où, si nous ne pouvions parler de correction, au moins des ajouts étaient nécessaire pour mettre en relief l’ensemble des choses qui lui étaient reprochées ici. « Je vous remercie, Layla, de votre transparence. Sachez que c’est quelque chose que j’apprécie, surtout de la part de mes proches. » Comprendra ce qu’elle voudra en comprendre. « Toutefois… »
Une nouvelle gorgée de vin – pour se donner du courage ? – et elle planta son regard vert dans celui de Layla. « J’entends ce que vous me dites, madame. Toutefois, je me dois de vous contredire moi aussi sur un point. Lorsque je suis arrivée en France et qu’il me fallut composer mon cercle proche, et donc mes dames de compagnie par la même occasion… Certaines voix se sont élevées contre mon choix de vous accepter parmi elle. Car vous étiez étrangère et indigne de cercler près de moi. » Elle prend une inspiration, s’arrête, reprend. « Évidemment, ils ne s’en sont pas vanté en votre présence, pensez bien que ce genre d’individus ne font jamais dans le public. Mais aurais-je dû les écouter et ne pas suivre ma propre intuition à votre égard ? Aurais-je dû refuser de vous compter parmi ma suite et, plus récemment, de vous accorder la plus proche présence derrière moi aux évènements mondains ? Si tel avait été le cas, Layla, vous ne seriez certainement pas sur le point de devenir Marquise, à l’heure qu’il est. Êtes-vous en train de me dire que ce choix n’était pas le bon ? » Pragmatique, Victoire ne voyait pas comment on pouvait vouloir la faire se conduire d’une façon déterminée si ce n’était pas pour agir pareillement avec tout le monde.
Mer 3 Nov - 21:11
Contre toute attente, un léger sourire se dessine sur les lèvres de l'ottomane. Hélène n'est nullement vexée par le propos de la Reine, elle l'entend bien et est ravie de constater que finalement son conseil ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Et puis Madame de Constantinople est une femme qui aime argumenter.
▬ Si ma présence à vos côtés vous fait souffrir de plus de défauts que d'avantages et vous retire les faveurs de vos grands alliés, alors oui votre choix n'était pas le bon. Elle se doute que de nombreuses voix se sont élevées contre sa présence à la Cour. Aussi nombreuses que celles qui s'opposent à une union avec le Maréchal. Mais c'est à elle de leur prouver le contraire. Ou de trouver un moyen de les contourner. Un coeur pur et vaillant est un grand trésor pour celui qui gouverne mais il ne suffit pas à prendre des décisions éclairées. Elle lui souhaite de ne pas apprendre cette leçon à la dure. Mais j'entends votre point ma Reine. Il est ingrat de ma part de remettre en question votre bonté d'âme.
La dame croise désormais les bras et les jambes aussi. Une position pas foncièrement correcte devant une suzeraine mais puisqu'il faut jouer cartes sur table, alors Hélène y va franchement.
▬ Je suis ravie que vous évoquez le sujet du marquisat. Je comptais vous requérir votre bénédiction pour la prise de ce titre car il serait bien imprudent de ma part de m'avancer en terrain hostile sans les faveurs de la Reine. Toutefois, si votre soutien n'est pas assuré sachez que je ne vous en tiendrais pas rigidité, tant que vous me permettez de transférer ces terres à mon neveu le Duc Van Heil.
Et June lui permettra sans doute dans les coulisses d'assurer la gouvernance du domaine ce qui est en soit, un grand progrès.
▬ Si ma présence à vos côtés vous fait souffrir de plus de défauts que d'avantages et vous retire les faveurs de vos grands alliés, alors oui votre choix n'était pas le bon. Elle se doute que de nombreuses voix se sont élevées contre sa présence à la Cour. Aussi nombreuses que celles qui s'opposent à une union avec le Maréchal. Mais c'est à elle de leur prouver le contraire. Ou de trouver un moyen de les contourner. Un coeur pur et vaillant est un grand trésor pour celui qui gouverne mais il ne suffit pas à prendre des décisions éclairées. Elle lui souhaite de ne pas apprendre cette leçon à la dure. Mais j'entends votre point ma Reine. Il est ingrat de ma part de remettre en question votre bonté d'âme.
La dame croise désormais les bras et les jambes aussi. Une position pas foncièrement correcte devant une suzeraine mais puisqu'il faut jouer cartes sur table, alors Hélène y va franchement.
▬ Je suis ravie que vous évoquez le sujet du marquisat. Je comptais vous requérir votre bénédiction pour la prise de ce titre car il serait bien imprudent de ma part de m'avancer en terrain hostile sans les faveurs de la Reine. Toutefois, si votre soutien n'est pas assuré sachez que je ne vous en tiendrais pas rigidité, tant que vous me permettez de transférer ces terres à mon neveu le Duc Van Heil.
Et June lui permettra sans doute dans les coulisses d'assurer la gouvernance du domaine ce qui est en soit, un grand progrès.
Mar 16 Nov - 21:32
Au moins, Hélène – enfin, Layla – était franche. Victoire appréciait et se trouvait désormais en de bien meilleurs humeurs qu’au début de l’après-midi. Si elle pouvait dialoguer sans barrières et sans fioritures inutiles pour complexifier davantage leurs échanges, cela lui convenait. « Très bien. Je saurais réfléchir à deux fois dans ce cas, à l’avenir. » S’il lui fallait pallier un peu à sa Cour, alors elle s’y plierait. Layla avait raison sur au moins un point, Victoire ne pouvait passer son temps à faire passer ses convictions avant le reste. Il lui fallait justement doser ses devoirs et ses aspirations pour être une Reine appréciée.
L’ottomane croisa ses jambes et Victoire ne put qu’accueillir cette détente soudaine avec un sourire. C’était une bonne chose, selon elle. « Ah oui, le marquisat. » Victoire prit une gorgée de son vin avant de poursuivre. « Sachez que j’ai déjà signé les papiers qui faisaient foi de mon soutien auprès de vous, Layla. Je sais que cela ne plaira pas à tout le monde mais je m’autorise cette entorse avant de m’en remettre aux voix contraires pour quelques-unes de mes premières décisions. » Il était aussi temps d’avancer. « Vous allez donc vous installer sur le Marquisat d’Auxerre, c’est bien cela ? Quel drame que le Marquis ait perdu la vie si peu de temps après avoir retrouvé sa fille chérie… J’en ai des frissons d’imaginer cette pauvre enfant seule. Il parait qu’elle à rejoint les ordres avant de vous léguer ses terres, je ne peux que la comprendre. » Elle-même, si elle n’avait pas eu ses enfants, aurait certainement confié ses vœux pour s’isoler dans un couvent, à la mort de Jean.
Mais voilà, une couronne était passée par là, il y a bien longtemps. « En revanche, Layla, je n’aurais qu’une demande à vous faire. » Ses yeux verts accrochent ceux de sa consœur. « Si vous avez des remarques à me faire, ne le faites plus jamais comme lors du Bal d’Augustine. Je ne le tolérerai pas une seconde fois, peu importe que vous ayez été animée des meilleures intentions. »
Cette clause-ci assurée, alors les discussions iraient vers le marquisat.
Dim 21 Nov - 22:52
Par réflexe, Hélène attrape son éventail sur la table mais ne se souvient que lorsque ses doigts n'effleurent le papier délicat de l'objet qu'il serait sûrement impoli de l'agiter sous le nez d'une Majesté. Ah quel dommage, elle aurait voulu cacher sa stupeur derrière quelques battements et ne pas laisser la Reine voir le choc sur son visage.
▬ Ma Reine est trop généreuse. Réplique-t-elle, une main sur la poitrine et les yeux tournés vers le paysage, quelque peu muette de stupeur. Ainsi donc, elle va réellement devenir marquise. Elle, marquise de France ! En moins d'un an installée dans ce maudit royaume ! L'ottomane doit se mordre les joues pour ne pas sourire car le sujet est grave. Quel chagrin pour le marquis effectivement. Que Dieu ait son âme. Mais elle se ressaisit vite et son poing se referme sur les pans de son corset avant de tomber sur ses genoux. Hélène relève le menton et reprend, sérieuse. Tout comme j'ai donné mot à sa fille, je vous fais la promesse de gérer ce territoire du meilleur que je le puisse. Toutefois, elle baisse encore le regard sur le gobelet qu'elle n'a pas touché et avoue à demi-mot : Je ne sais comment repayer cette dette envers vous, Ma Reine.
Alors quand Victoire énonce une demande, elle s'empresse lever des yeux brillants d'émois et de curiosité vers le visage de la suzeraine.
▬ Oui Majesté. Acquiesce-t-elle aussitôt avant de continuer, comme une enfant souhaitant plaire à son tuteur : Est-ce le ton ou la manière qui vous a déplu ? Préféreriez-vous que je garde le mutisme la prochaine fois ? J'ai conscience de ne pas manger mes mots, surtout dans votre language.
Et sous le choc de la nouvelle, Hélène est déjà presque prête à oublier le malentendu au Bal. Après tout, elle devra quitter la Cour de Paris pour prendre la tête de son nouveau domaine.
Marquise, rendez-vous compte !
▬ Ma Reine est trop généreuse. Réplique-t-elle, une main sur la poitrine et les yeux tournés vers le paysage, quelque peu muette de stupeur. Ainsi donc, elle va réellement devenir marquise. Elle, marquise de France ! En moins d'un an installée dans ce maudit royaume ! L'ottomane doit se mordre les joues pour ne pas sourire car le sujet est grave. Quel chagrin pour le marquis effectivement. Que Dieu ait son âme. Mais elle se ressaisit vite et son poing se referme sur les pans de son corset avant de tomber sur ses genoux. Hélène relève le menton et reprend, sérieuse. Tout comme j'ai donné mot à sa fille, je vous fais la promesse de gérer ce territoire du meilleur que je le puisse. Toutefois, elle baisse encore le regard sur le gobelet qu'elle n'a pas touché et avoue à demi-mot : Je ne sais comment repayer cette dette envers vous, Ma Reine.
Alors quand Victoire énonce une demande, elle s'empresse lever des yeux brillants d'émois et de curiosité vers le visage de la suzeraine.
▬ Oui Majesté. Acquiesce-t-elle aussitôt avant de continuer, comme une enfant souhaitant plaire à son tuteur : Est-ce le ton ou la manière qui vous a déplu ? Préféreriez-vous que je garde le mutisme la prochaine fois ? J'ai conscience de ne pas manger mes mots, surtout dans votre language.
Et sous le choc de la nouvelle, Hélène est déjà presque prête à oublier le malentendu au Bal. Après tout, elle devra quitter la Cour de Paris pour prendre la tête de son nouveau domaine.
Marquise, rendez-vous compte !
Mar 14 Déc - 21:38
Puisqu’il y avait du répondant, en face, Victoire n’avait aucune raison de retenir ses propos. Et puis Layla lui avait déjà prouvé être capable d’expériences. Tant mieux, c’était une qualité qu’elle saurait mettre sous ses bonnes grâces. « En effet, je n’ai pas apprécié que vous fassiez un scandale et que vous me parliez comme vous l’auriez fait face à une enfant. » Une pause pour mieux reprendre. « J’entends ne pas toujours prendre les décisions qui s’imposent, mais Layla, je reste Reine de la France et donc la vôtre tant que vous serez sur ces terres, je vous demande donc le respect qui s’impose en cela. »
Victoire prit une nouvelle gorgée de vin avant d’en venir à ce qui pourrait piquer la conversation. « Pour être franche, j’ai pensé à vous exiler de mon territoire, suite à ce scandale. Sachez que j’ai pris contact avec le Duc de Bourgogne pour me dédouaner face à lui puisqu’il n’y était pour rien, mais j’aurais pu, tout simplement, le laisser sans réponse de par la contrariété qui a rongé ma personne. Votre intervention aurait donc été inutile en plus de jeter l’opprobre sur vous et, par ricochets, sur votre neveu, le Duc van Heil. » Et cela, oui, aurait beaucoup peiné Victoire. « Toutefois, comme le dit le proverbe, chez nous : « L’homme patient vaut mieux que le héros : mieux vaut maîtriser son humeur que prendre une ville ». Je me suis donc apaisée et j’ai réfléchi. Ce qui s’est passé au bal est dramatique, pour ne pas dire lamentable. J’ai perdu un ami de par la vexation qu’il a ressentie en me voyant danser avec le Duc. Je suis incapable de savoir quoi faire pour faire amende honorable, Layla et cela parce que j’ai cru bon de suivre vos ahanements. »
Mais Victoire était femme de parole. « Comprenez bien que je ne reviens pas sur ma promesse de faire de vous la Marquise d’Auxerre. Toutefois, j’apprécierais de ne plus perdre d'amis de la sorte. Avoir des personnes stratégiques autour de soi est certes une bonne chose, Layla, mais je pense que vous ne me contredirez pas si je vous dis qu’il est nécessaire pour tout à chacun d’avoir des amis sur qui nous pouvons compter, même s’ils ne sont pas de nobles extractions. C’est ce qui me permet aussi de vous demander les choses ainsi : Voudriez-vous devenir mon amie ? »
Jeu 16 Déc - 23:21
Une fois n'est pas coutume, le ton comme les propos de la Reine changent du tout au tout. Et une fois n'est pas coutume, Hélène est prise au dépourvu. Surprise, perplexe, en colère et puis une grande inspiration et rien. Plus rien.
Son oncle lui aura souvent répété ce proverbe français « On ne vend pas la peau de la bête avant de l'avoir tuée ». Elle s'est préparée à ce moment, elle sait parfaitement ce qu'elle doit dire, ce qu'elle doit dire. Ne pas se laisser déborder par les émotions cette fois-ci.
▬ Je suis vraiment navrée ma Reine, je crois qu'il y a malentendu. Commence-t-elle tout simplement en affichant un sourire lisse. J'ai bien frayeur de ne pas pouvoir accepter votre amitié, pas plus que ce titre. Et je vous dis cela avec tout le respect qui vous impose : si je n'avais aucun regard pour votre personne et que mon neveu ne vous tenait pas en haute estime, je pourrais très bien prendre votre amitié et la jeter dans la Seine dès que vous aurez le dos tourné. Nul doute qu'une autre qu'elle aurait sauté sur l'occasion mais l'honnêteté toute brute d'Hélène la perdra un jour.
Mieux vaut couler avec ses principes que flotter sans honneur.
▬ Il n'est pas ma place de juger votre relation avec votre homme de main mais puisque vous jetez le blâme sur ma personne, permettez-moi de vous dire qu'un véritable ami aurait compris la balance de vos intérêts et ne vous aurait pas fait de scène ce soir-là. Ou alors que dans une sincère amitié vous sauriez trouver les mots justes pour vos honorables amandes auprès de cet homme sans m'accuser entièrement quand sur le balcon vous n'avez absolument rien fait pour m'arrêter. Au moins ai-je eu la prévenance de ne pas éclater en scandale comme vous le dîtes aux regards de tous. Clairement, Hélène aurait su que ce grossier garde du corps se serait comporté ainsi et que toute la faute aurait été rejetée sur elle, elle n'aurait jamais rien tenté. Mais il est inutile de revenir sur le passé. Il m'est également d'avis que je ne saurais quoi faire de votre amitié si vous me parlez de même comme une enfant en menaçant ma famille et en me traitant à mi-teinte de basse extraction quand je suis moi aussi de lignée impériale.
Elle prend son éventail, se lève et salue Victoire d'une révérence avant de se reculer d'un pas, une lueur de défi dans le regard.
▬ Je suis cependant femme de parole, je tiendrais ma promesse d'assurer la pérennité du domaine d'Auxerre mais ceci sera fait sous l'autorité du Duc van Heil à qui je céderai le marquisat. Car toute étrangère à vos coutumes que je suis, sachez que mon amitié ne se négocie pas avec des promesses et encore moins avec des menaces. Mieux vaut vivre sans titre mais vivre librement que vivre marquise avec une laisse royale à son cou.Messire van Heil est aux faits et m'a donnée son approbation. Il en sera donc ainsi fait à moins que vous comptiez m'en arrêter.
En arabe on dit bien que les dettes sont les ciseaux de l'amitié.
Son oncle lui aura souvent répété ce proverbe français « On ne vend pas la peau de la bête avant de l'avoir tuée ». Elle s'est préparée à ce moment, elle sait parfaitement ce qu'elle doit dire, ce qu'elle doit dire. Ne pas se laisser déborder par les émotions cette fois-ci.
▬ Je suis vraiment navrée ma Reine, je crois qu'il y a malentendu. Commence-t-elle tout simplement en affichant un sourire lisse. J'ai bien frayeur de ne pas pouvoir accepter votre amitié, pas plus que ce titre. Et je vous dis cela avec tout le respect qui vous impose : si je n'avais aucun regard pour votre personne et que mon neveu ne vous tenait pas en haute estime, je pourrais très bien prendre votre amitié et la jeter dans la Seine dès que vous aurez le dos tourné. Nul doute qu'une autre qu'elle aurait sauté sur l'occasion mais l'honnêteté toute brute d'Hélène la perdra un jour.
Mieux vaut couler avec ses principes que flotter sans honneur.
▬ Il n'est pas ma place de juger votre relation avec votre homme de main mais puisque vous jetez le blâme sur ma personne, permettez-moi de vous dire qu'un véritable ami aurait compris la balance de vos intérêts et ne vous aurait pas fait de scène ce soir-là. Ou alors que dans une sincère amitié vous sauriez trouver les mots justes pour vos honorables amandes auprès de cet homme sans m'accuser entièrement quand sur le balcon vous n'avez absolument rien fait pour m'arrêter. Au moins ai-je eu la prévenance de ne pas éclater en scandale comme vous le dîtes aux regards de tous. Clairement, Hélène aurait su que ce grossier garde du corps se serait comporté ainsi et que toute la faute aurait été rejetée sur elle, elle n'aurait jamais rien tenté. Mais il est inutile de revenir sur le passé. Il m'est également d'avis que je ne saurais quoi faire de votre amitié si vous me parlez de même comme une enfant en menaçant ma famille et en me traitant à mi-teinte de basse extraction quand je suis moi aussi de lignée impériale.
Elle prend son éventail, se lève et salue Victoire d'une révérence avant de se reculer d'un pas, une lueur de défi dans le regard.
▬ Je suis cependant femme de parole, je tiendrais ma promesse d'assurer la pérennité du domaine d'Auxerre mais ceci sera fait sous l'autorité du Duc van Heil à qui je céderai le marquisat. Car toute étrangère à vos coutumes que je suis, sachez que mon amitié ne se négocie pas avec des promesses et encore moins avec des menaces. Mieux vaut vivre sans titre mais vivre librement que vivre marquise avec une laisse royale à son cou.Messire van Heil est aux faits et m'a donnée son approbation. Il en sera donc ainsi fait à moins que vous comptiez m'en arrêter.
En arabe on dit bien que les dettes sont les ciseaux de l'amitié.
Ven 17 Déc - 11:04
Allons bon, Victoire ne s’attendait pas à un tel revirement mais après tout, pourquoi pas ? L’échange était donc désormais clos, si elle en croyait les tons employés et tous les gestes pour accompagner l’ensemble. Soit.
« Très bien. » Il n’y avait aucune froideur, aucune animosité dans sa voix. Simplement un ton neutre. Que pouvait-elle y faire ? Victoire ne regrettait pas ses mots, toutefois elle reconnaissait la justesse de ceux de son consœur qui lui faisait face. « Eh bien, Layla, merci pour votre temps et votre franchise. J’espère qu’un jour nous parviendrons à nous comprendre l’une l’autre, à défaut d’être amies. » Parfois, deux points de vues opposés ne pouvaient tout simplement pas cohabiter et elle pouvait l’entendre.
La Reine quitta son assise et se leva, offrant un signe de tête salutaire à l’étrangère. « Passez une agréable journée, je verrais avec votre neveu pour les détails concernant le Marquisat. »
C’est sur ces entrefaites qu’elle s’éclipsa du jardin. Beaucoup de paperasse l’attendait encore, elle ne pouvait s’offrir le luxe de traîner trop longtemps.