Ven 5 Fév - 11:18
Aimable n’a jamais apprécié la nuit.
Les ombres, partout. Le moindre son se répercute dans le silence, le plus discret des bruissements s’avère menaçant. Il discerne tant de silhouettes fugaces, qui s’effacent lorsqu’il les regarde. L’humidité de l’atmosphère imprègne ses vêtements. La pression suave est écœurante, à croire qu’il s’enfonce dans la gueule béante d’un monstre, que son haleine fétide le cerne, sa salive goutte sur sa peau.
Un frisson le saisit. Il resserre sa veste sur son corps alors qu’un son rauque s’arrache de ses lèvres ; l’Ouroboros s’impose. Aimable raffermit l’emprise de sa volonté sur ses rênes imaginaires et la Bête se tapit dans ses veines, il sent sa respiration dans sa gorge, si différente de la sienne. Leurs sens sont aux aguets et lorsqu’il s’enfonce dans la pénombre, l’on devine la Bête dans ses yeux clairs. Ses prunelles luisent et elle hume l’air, avant qu’une torche n’éclaire son visage. Le monstre se tapit, Aimable réapparait.
Nous avOns fouillé la chambrrRe. Cet humAIN a laissé peu de trrAaces. Ce n’est pas ici qu’il a été eEnlevéé… Nous t’avons prrévEeenu. S’y rrrendRE serait une pERrte de temps, Aimable. Nous croyions que tu tenaIis à ce garRçon, alors pourquoi nous avoir ignorrrés ? Nous avons perrrdu un temps prEciEeux par ta méfiaaance… Ne nous as-tu donc pas accOrrrdés ta confiANnce ?
Aimable remonte une petite allée. L’Ouroboros a raison… June s’est éloigné de la caserne et c’est dans ces coupe-jarrets qu’il s’est probablement égaré. Il a déjà interrogé de nombreux soldats, et c’est dans ces endroits qu’il se serait dirigé. Dans quel but ? Y a-t-il été invité ? June n’est pas un soldat qui s’amuserait à user sa santé aux comptoirs des tavernes, tout du moins, il l’espère. Alors qu’il le recherche, tout ce qu’il croit savoir de lui s’effondre ; aucune piste n’apparaît suffisamment pertinente pour qu’il s’en saisisse. Il s'interroge sur ses amis. Les seules occupations qu’il lui connaît sont l’apprentissage, l’entraînement et le perfectionnement de ses acquis, le renforcement de sa maîtrise. Se serait-il offert les charmes d’une femme pour soulager les tensions de ses muscles malmenés ? Ou bien aurait-il fini par s’abandonner à l’ivresse ? Il redoute les circonstances de sa disparition.
Il y a de cela quelques années, un jeune bougre a été retrouvé dans un ruisseau. Les bras brisés, le visage défiguré ; battu à mort après une soirée passée à la taverne. Le plus horrible eut été de voir que son argent n’avait pas même été pillé, non. On l’avait tué, pour le simple plaisir d’arracher une vie, pour le jouissance d’une vengeance, abandonnant sa dépouille dans la boue.
Peut-être n’est-il pas le seul être sur cette terre à cohabiter avec un monstre assoiffé de sang.
Doit-il s’en rassurer ? S’en effrayer ? Etrangement, l’idée qu’il existe d’autres Ouroboros le fait pâlir et son pas s’accélère. Parfois, il entre dans un établissement et apporte au tavernier l’affiche du visage qu’il a tant voulu protéger. June. Son sourire rayonnant, ses approches, ont fini par vaincre sa timidité. C’est sa loyauté qu’il a gagnée. C’est son affection qu’il a amplement méritée. Et il a beau l’aimer, ce garçon, il a beau l’aimer, il a l’impression que tout ce qu’il peut lui apporter ne vaudra jamais la joie que June affiche lorsqu’il le voit. Aimable ne compte pas l’argent qu’il débourse pour délier les langues – parfois, il perd patience et cette fois, c’est son poing qui décroche les mâchoires.
Où a-t-on vu June pour la dernière fois ? Où s’est-il rendu ?
Il s’efforce de remonter son chemin et alors que les heures s’avancent, ses sens s’aiguisent. Parfois, Aimable s’immobilise et la nuit l’abrite des regards ; lorsqu’on le voit, il est ailleurs, il reprend son souffle, replace correctement sa veste. A croire qu’il a couru – bien que courir ne serait pas suffisant pour parcourir ainsi la ville. Son nez saigne, à plusieurs reprises ; il l’essuie sur son mouchoir, souillé tant de fois qu’il en a perdu son blanc depuis longtemps. La migraine vrille, entre ses yeux, mais il l’ignore, il savoure le froid.
Oh qu’est-ce qu’il AiiIime la NuiiIt.
Le vent qui porte les fragrances lointaines – la journée pourrit sous ses chausses. La poussière trempée d’humidité s’agglomère, les fragrances de terre et de mucus s’arrachent des dalles fissurées. Les torches perdent de leur éclat – à moins que ce ne soit lui qui s’en écarte. Il n’y a plus de bougies aux fenêtres. Il n’y a pas de silence, non, c’est le cri lointain de chauves-souris, l’aboiement insupporrtaaable d’un chien, l’eau qui coule et son cœur, son cœur qui bat avec force dans sa cage thoracique, le souffle rauque à ses oreilles.
Aimable n’a jamais apprécié la nuit.
Car c’est lorsque la nuit tombe qu’il se retrouve seul avec lui-même.
Les ombres, partout. Le moindre son se répercute dans le silence, le plus discret des bruissements s’avère menaçant. Il discerne tant de silhouettes fugaces, qui s’effacent lorsqu’il les regarde. L’humidité de l’atmosphère imprègne ses vêtements. La pression suave est écœurante, à croire qu’il s’enfonce dans la gueule béante d’un monstre, que son haleine fétide le cerne, sa salive goutte sur sa peau.
Un frisson le saisit. Il resserre sa veste sur son corps alors qu’un son rauque s’arrache de ses lèvres ; l’Ouroboros s’impose. Aimable raffermit l’emprise de sa volonté sur ses rênes imaginaires et la Bête se tapit dans ses veines, il sent sa respiration dans sa gorge, si différente de la sienne. Leurs sens sont aux aguets et lorsqu’il s’enfonce dans la pénombre, l’on devine la Bête dans ses yeux clairs. Ses prunelles luisent et elle hume l’air, avant qu’une torche n’éclaire son visage. Le monstre se tapit, Aimable réapparait.
Nous avOns fouillé la chambrrRe. Cet humAIN a laissé peu de trrAaces. Ce n’est pas ici qu’il a été eEnlevéé… Nous t’avons prrévEeenu. S’y rrrendRE serait une pERrte de temps, Aimable. Nous croyions que tu tenaIis à ce garRçon, alors pourquoi nous avoir ignorrrés ? Nous avons perrrdu un temps prEciEeux par ta méfiaaance… Ne nous as-tu donc pas accOrrrdés ta confiANnce ?
Aimable remonte une petite allée. L’Ouroboros a raison… June s’est éloigné de la caserne et c’est dans ces coupe-jarrets qu’il s’est probablement égaré. Il a déjà interrogé de nombreux soldats, et c’est dans ces endroits qu’il se serait dirigé. Dans quel but ? Y a-t-il été invité ? June n’est pas un soldat qui s’amuserait à user sa santé aux comptoirs des tavernes, tout du moins, il l’espère. Alors qu’il le recherche, tout ce qu’il croit savoir de lui s’effondre ; aucune piste n’apparaît suffisamment pertinente pour qu’il s’en saisisse. Il s'interroge sur ses amis. Les seules occupations qu’il lui connaît sont l’apprentissage, l’entraînement et le perfectionnement de ses acquis, le renforcement de sa maîtrise. Se serait-il offert les charmes d’une femme pour soulager les tensions de ses muscles malmenés ? Ou bien aurait-il fini par s’abandonner à l’ivresse ? Il redoute les circonstances de sa disparition.
Il y a de cela quelques années, un jeune bougre a été retrouvé dans un ruisseau. Les bras brisés, le visage défiguré ; battu à mort après une soirée passée à la taverne. Le plus horrible eut été de voir que son argent n’avait pas même été pillé, non. On l’avait tué, pour le simple plaisir d’arracher une vie, pour le jouissance d’une vengeance, abandonnant sa dépouille dans la boue.
Peut-être n’est-il pas le seul être sur cette terre à cohabiter avec un monstre assoiffé de sang.
Doit-il s’en rassurer ? S’en effrayer ? Etrangement, l’idée qu’il existe d’autres Ouroboros le fait pâlir et son pas s’accélère. Parfois, il entre dans un établissement et apporte au tavernier l’affiche du visage qu’il a tant voulu protéger. June. Son sourire rayonnant, ses approches, ont fini par vaincre sa timidité. C’est sa loyauté qu’il a gagnée. C’est son affection qu’il a amplement méritée. Et il a beau l’aimer, ce garçon, il a beau l’aimer, il a l’impression que tout ce qu’il peut lui apporter ne vaudra jamais la joie que June affiche lorsqu’il le voit. Aimable ne compte pas l’argent qu’il débourse pour délier les langues – parfois, il perd patience et cette fois, c’est son poing qui décroche les mâchoires.
Où a-t-on vu June pour la dernière fois ? Où s’est-il rendu ?
Il s’efforce de remonter son chemin et alors que les heures s’avancent, ses sens s’aiguisent. Parfois, Aimable s’immobilise et la nuit l’abrite des regards ; lorsqu’on le voit, il est ailleurs, il reprend son souffle, replace correctement sa veste. A croire qu’il a couru – bien que courir ne serait pas suffisant pour parcourir ainsi la ville. Son nez saigne, à plusieurs reprises ; il l’essuie sur son mouchoir, souillé tant de fois qu’il en a perdu son blanc depuis longtemps. La migraine vrille, entre ses yeux, mais il l’ignore, il savoure le froid.
Oh qu’est-ce qu’il AiiIime la NuiiIt.
Le vent qui porte les fragrances lointaines – la journée pourrit sous ses chausses. La poussière trempée d’humidité s’agglomère, les fragrances de terre et de mucus s’arrachent des dalles fissurées. Les torches perdent de leur éclat – à moins que ce ne soit lui qui s’en écarte. Il n’y a plus de bougies aux fenêtres. Il n’y a pas de silence, non, c’est le cri lointain de chauves-souris, l’aboiement insupporrtaaable d’un chien, l’eau qui coule et son cœur, son cœur qui bat avec force dans sa cage thoracique, le souffle rauque à ses oreilles.
Aimable n’a jamais apprécié la nuit.
Car c’est lorsque la nuit tombe qu’il se retrouve seul avec lui-même.
Sam 6 Fév - 16:18
« Bon sang June, où es-tu ? »
Chuchotait le Duc de Bourgogne, déambulant dans Paris accompagné par deux gardes portant les livets de son duché.
Philippe connaissait June depuis longtemps. Il n’aurait pas disparu comme ça ! Pas sans laisser le moindre mot à quiconque. Ce n’était pas son genre. Pas à la connaissance de Philippe. S’il avait été enlevé, il devait le retrouver. C’était son ami depuis plusieurs années maintenant, il ne pouvait le laisser dans le pétrin.
Arrivé aux appartements de van Hail, le conseiller apprit que ce dernier avait déjà été visité. Après avoir reçu une discussion avec des soldats présents, il sut qu’un autre homme cherchait lui aussi June. Un chevalier, un certain de Bayard. Ce nom lui était familier. Peut-être l’avait-il déjà lu quelque part dans les archives de sa famille… enfin, peu lui importait pour le moment.
Le chevalier était, sans nul doute, plus facilement retrouvable que June. Il avait peut-être des infos que Philippe n’avait pas. Des informations que le bourguignon pourrait mettre à profit. Dans le cas contraire, il pourrait toujours proposer d’enquêter à deux…
C’est ainsi que le Duc se retrouva à suivre les traces de ce mystérieux chevalier. Alors qu’il marchait dans les rues étroites de la capitale, l’un des hommes qui l’accompagnait attira son attention. Un homme seul, un peu plus loin. Monsieur de Bourgogne s’approchait de lui. Il correspondait en effet à l’homme que les soldats avait décrit. Le blason sur le bouclier ne fit que confirmer deux choses : Philippe était sûr de l’avoir déjà vu et il s’agissait bien du mystérieux chevalier.
« Monsieur de Bayard ? »
Il fit signe aux hommes qui l’accompagnaient de rester en retrait. Il s’approcha de l’individu. Il ne semblait pas en grande forme. Le duc s’arrêta à quelques pas et demanda.
« Vous allez bien ? »
Après que le chevalier lui est répondu, ou non, le duc continua. Il n’était pas venu conter fleurette ou pour une simple discussion amicale. Il avait besoin d’information ou d’un allié dans ses recherches. Ses hommes ne connaissaient pas la capitale et en mobilisé trop, pour couvrir plus de terrain, pourrait être vu comme un acte de défiance contre le souverain. Il avait besoin d’allié compétant le plus rapidement possible. Cet homme, ce chevalier, ce de Bayard, pouvait être cet allié dont il avait tant besoin en ce moment crucial.
« On m’a dit que vous vous êtes rendu dans l’appartement du Duc June van Heil. J’imagine que vous enquêter aussi sur sa disparition. »
Après une nouvelle pause, Philippe continua.
« Je suis Philippe de Bourgogne. J’aimerais vous proposer de collaborer pour retrouver le duc June van Heil. Si c’est la possible récompense qui vous intéresse, ou la gloire, je vous la laisse. Qu’en dîtes-vous ? »
Recherche du Duc
Feat Aimable
« Bon sang June, où es-tu ? »
Chuchotait le Duc de Bourgogne, déambulant dans Paris accompagné par deux gardes portant les livets de son duché.
Philippe connaissait June depuis longtemps. Il n’aurait pas disparu comme ça ! Pas sans laisser le moindre mot à quiconque. Ce n’était pas son genre. Pas à la connaissance de Philippe. S’il avait été enlevé, il devait le retrouver. C’était son ami depuis plusieurs années maintenant, il ne pouvait le laisser dans le pétrin.
Arrivé aux appartements de van Hail, le conseiller apprit que ce dernier avait déjà été visité. Après avoir reçu une discussion avec des soldats présents, il sut qu’un autre homme cherchait lui aussi June. Un chevalier, un certain de Bayard. Ce nom lui était familier. Peut-être l’avait-il déjà lu quelque part dans les archives de sa famille… enfin, peu lui importait pour le moment.
Le chevalier était, sans nul doute, plus facilement retrouvable que June. Il avait peut-être des infos que Philippe n’avait pas. Des informations que le bourguignon pourrait mettre à profit. Dans le cas contraire, il pourrait toujours proposer d’enquêter à deux…
C’est ainsi que le Duc se retrouva à suivre les traces de ce mystérieux chevalier. Alors qu’il marchait dans les rues étroites de la capitale, l’un des hommes qui l’accompagnait attira son attention. Un homme seul, un peu plus loin. Monsieur de Bourgogne s’approchait de lui. Il correspondait en effet à l’homme que les soldats avait décrit. Le blason sur le bouclier ne fit que confirmer deux choses : Philippe était sûr de l’avoir déjà vu et il s’agissait bien du mystérieux chevalier.
« Monsieur de Bayard ? »
Il fit signe aux hommes qui l’accompagnaient de rester en retrait. Il s’approcha de l’individu. Il ne semblait pas en grande forme. Le duc s’arrêta à quelques pas et demanda.
« Vous allez bien ? »
Après que le chevalier lui est répondu, ou non, le duc continua. Il n’était pas venu conter fleurette ou pour une simple discussion amicale. Il avait besoin d’information ou d’un allié dans ses recherches. Ses hommes ne connaissaient pas la capitale et en mobilisé trop, pour couvrir plus de terrain, pourrait être vu comme un acte de défiance contre le souverain. Il avait besoin d’allié compétant le plus rapidement possible. Cet homme, ce chevalier, ce de Bayard, pouvait être cet allié dont il avait tant besoin en ce moment crucial.
« On m’a dit que vous vous êtes rendu dans l’appartement du Duc June van Heil. J’imagine que vous enquêter aussi sur sa disparition. »
Après une nouvelle pause, Philippe continua.
« Je suis Philippe de Bourgogne. J’aimerais vous proposer de collaborer pour retrouver le duc June van Heil. Si c’est la possible récompense qui vous intéresse, ou la gloire, je vous la laisse. Qu’en dîtes-vous ? »
- HRP:
- Voilà, s'il y a le moindre problème avec ma réponse, hésite pas à me MP. De plus, je me dis que ce serait sympa s'il commençait a vouloir alliance avec les De Bayard après ce RP et qu'on pourrait ainsi partir sur le lien dont on avait parler… voilà voilà
Dim 7 Fév - 12:18
Un soldat finira par passer près de vous.
"LE DUC A ÉTÉ RETROUVE ! LE DUC A ÉTÉ RETROUVE !"
Un homme s'approche alors du soldat. "Mais où a-t-il été retrouvé ?". Ce a quoi le soldat répond, avec un sourire. "C'est étrange, il a été retrouvé dans le palais royal." Mais il n'en dira pas plus, probablement parce qu'il n'a pas davantage d'informations lui-même.
Nous sommes en fin d'après-midi en ce 5 Avril 1590 et les angoisses s'étiolent lentement. Vous pouvez rentrer chez vous.
Nota Bene : Si vous n'aviez pas terminé votre rp au moment de l'intervention, ce n'est pas un problème. Vous pouvez le continuer et prendre en compte cette intervention à la fin de celui-ci. De cette manière, vous ne serez pas bloqués.
Par le ciel !
Un soldat finira par passer près de vous.
"LE DUC A ÉTÉ RETROUVE ! LE DUC A ÉTÉ RETROUVE !"
Un homme s'approche alors du soldat. "Mais où a-t-il été retrouvé ?". Ce a quoi le soldat répond, avec un sourire. "C'est étrange, il a été retrouvé dans le palais royal." Mais il n'en dira pas plus, probablement parce qu'il n'a pas davantage d'informations lui-même.
Nous sommes en fin d'après-midi en ce 5 Avril 1590 et les angoisses s'étiolent lentement. Vous pouvez rentrer chez vous.
Nota Bene : Si vous n'aviez pas terminé votre rp au moment de l'intervention, ce n'est pas un problème. Vous pouvez le continuer et prendre en compte cette intervention à la fin de celui-ci. De cette manière, vous ne serez pas bloqués.
Dim 7 Fév - 12:35
PS : Si ça te convient on peut profiter de ce rp pour les faire discuter un peu 8D
Entendre son nom lui fait lever les yeux. Et le convainc de s’extirper des ombres.
La lumière des torches éclaire ses yeux d’un éclat surprenant ; la méfiance s’y tapie. Il abandonne l’immobilité et la discrétion ; c’est avec toute sa fierté qu’il s’arrache de l’obscurité. Il se redresse avec noblesse, dignité, et pourtant, c’est tel un loup au aguets qu’il jauge son adversaire.
Ses traits sont taillés à la serpe, les pommettes hautes, les joues et les orbites creusées, les mâchoires prononcées. Jeux d’ombres et de lumière, où l’humanité côtoie la Bête. Ses yeux détaillent le jeune homme qui l’accoste, puis surveillent les soldats qui l’accompagnent. Qui est-il ? Que lui veut-il ? L’Ouroboros se tait et ce silence éveille ses doutes. Sa main se repose sur la poignée de son épée, alors que ses sourcils se froncent avec autorité. Pour réponse, il se contente d’un plissement d’yeux ; Aimable est farouche, c’est à force de temps et de patience que l’on gagne sa confiance.
L’inconnu tarde à se présenter et s’y sent peut-être contraint face au manque de réactions de la part du Chevalier. Lorsqu’il entend son titre, son attitude change. Ses yeux s’abaissent avec respect, ses épaules s’affaissent, un poids écrase sa nuque et le contraint à incliner la tête. Le poids des conventions sociales – comme s’il avait besoin de ces règles ! Cette nuit, il ne se considère plus comme un homme et pourtant, c’est ce à quoi le Duc le rappelle. Il a l’impression que ses sens se résorbent, l’Ouroboros se rétracte, mais Aimable le rappelle d’une pensée. La Voix revient, dans son esprit, elle murmure et son brouhaha incessant l’apaise. Ils sont en traque. Il ne faut pas oublier leur objectif.
Aimable se recule d’un pas, préfère se placer sur le côté pour éviter le regard du Duc.
_ La seule récompense que j’accepterai serait de voir June sain et sauf. Envoyez vos hommes vers la Seine. Continuons notre….
Et c’est alors que l’intervention de l’homme retentit. Surpris, Aimable écarquille les yeux. Un terrible soulagement le saisit, ses épaules se relâchent. Ses yeux se ferment et un soupir s’arrache de ses lèvres, avant qu’il ne lève la main pour masser ses paupières. Il doit aller le voir.
La Bête gronde. Frustrée. La quête n’a duré que quelques heures, la chasse s’est conclue sans que le sang n’ait été versé. Mécontente, elle fait ses crocs sur ses os, la pression est douloureuse, elle lui murmure l’humiliation, l’inutilité. Sa promesse ; ce sacrifice qu’il a accepté et à quel prix ? Il ne l’a pas même retrouvé.
Mais a-t-il été blessé ? Que faisait-il au palais ? Ses yeux reviennent se déposer dans ceux de Philippe, qu’il salue d’un signe de tête.
_ Je vous remercie pour l’aide que vous avez apportée.
Sa voix grave gronde entre ses lèvres. Depuis que l’homme s’est présenté, ses yeux continuent à fuir son regard ; s’intéressent au sol qu’il prend soin d’observer. Gauche, il a la sensation d’être une vache dans un salon et finalement, il réinstalle le bouclier sur son épaule. Sa main se referme sur la lanière de cuir alors qu’il hésite quelques secondes jusqu’à reposer son poing contre son cœur.
_ Duc… Laissez moi vous escorter jusqu’à un lieu où vous serez en sécurité. La nuit n’est pas sûre.
Et le palais ne l’est pas plus. Son nez se fronce à cette constatation et finalement, il le devance de quelques pas, ignorant les soldats. Ce Philippe semble être plus doué à la parole que lui ne l’est. Il sent ses sensations disparaître, ses sens se résorbent alors qu’une fatigue étrange pèse sur ses articulations. La course effrénée menée par l’Ouroboros a épuisé son corps, ses ressources, son pas se ralentit. Ses gestes sont raides, de vieilles douleurs s’éveillent, comme le coup qu’il a reçu dans le dos, la tension familière dans son genou.
Retrouver June… Oh qu’est ce qu’il donnerait pour le serrer dans ses bras. Pour le garder contre son torse, quelques secondes. Enfin réussir à exprimer convenablement son affection pour ce garçon qu’il voit comme un fils.
DevooOons noUus Tenirrr à lui ?
_ Nous le devons, murmure songeusement Aimable, oubliant un instant l’homme qui l’accompagne. Aimable reste peu loquace ; les De Bayard sont connus pour venir des montagnes. Pour être de vrais sauvages, s’amuse-t-on à murmurer.
La lumière des torches éclaire ses yeux d’un éclat surprenant ; la méfiance s’y tapie. Il abandonne l’immobilité et la discrétion ; c’est avec toute sa fierté qu’il s’arrache de l’obscurité. Il se redresse avec noblesse, dignité, et pourtant, c’est tel un loup au aguets qu’il jauge son adversaire.
Ses traits sont taillés à la serpe, les pommettes hautes, les joues et les orbites creusées, les mâchoires prononcées. Jeux d’ombres et de lumière, où l’humanité côtoie la Bête. Ses yeux détaillent le jeune homme qui l’accoste, puis surveillent les soldats qui l’accompagnent. Qui est-il ? Que lui veut-il ? L’Ouroboros se tait et ce silence éveille ses doutes. Sa main se repose sur la poignée de son épée, alors que ses sourcils se froncent avec autorité. Pour réponse, il se contente d’un plissement d’yeux ; Aimable est farouche, c’est à force de temps et de patience que l’on gagne sa confiance.
L’inconnu tarde à se présenter et s’y sent peut-être contraint face au manque de réactions de la part du Chevalier. Lorsqu’il entend son titre, son attitude change. Ses yeux s’abaissent avec respect, ses épaules s’affaissent, un poids écrase sa nuque et le contraint à incliner la tête. Le poids des conventions sociales – comme s’il avait besoin de ces règles ! Cette nuit, il ne se considère plus comme un homme et pourtant, c’est ce à quoi le Duc le rappelle. Il a l’impression que ses sens se résorbent, l’Ouroboros se rétracte, mais Aimable le rappelle d’une pensée. La Voix revient, dans son esprit, elle murmure et son brouhaha incessant l’apaise. Ils sont en traque. Il ne faut pas oublier leur objectif.
Aimable se recule d’un pas, préfère se placer sur le côté pour éviter le regard du Duc.
_ La seule récompense que j’accepterai serait de voir June sain et sauf. Envoyez vos hommes vers la Seine. Continuons notre….
Et c’est alors que l’intervention de l’homme retentit. Surpris, Aimable écarquille les yeux. Un terrible soulagement le saisit, ses épaules se relâchent. Ses yeux se ferment et un soupir s’arrache de ses lèvres, avant qu’il ne lève la main pour masser ses paupières. Il doit aller le voir.
La Bête gronde. Frustrée. La quête n’a duré que quelques heures, la chasse s’est conclue sans que le sang n’ait été versé. Mécontente, elle fait ses crocs sur ses os, la pression est douloureuse, elle lui murmure l’humiliation, l’inutilité. Sa promesse ; ce sacrifice qu’il a accepté et à quel prix ? Il ne l’a pas même retrouvé.
Mais a-t-il été blessé ? Que faisait-il au palais ? Ses yeux reviennent se déposer dans ceux de Philippe, qu’il salue d’un signe de tête.
_ Je vous remercie pour l’aide que vous avez apportée.
Sa voix grave gronde entre ses lèvres. Depuis que l’homme s’est présenté, ses yeux continuent à fuir son regard ; s’intéressent au sol qu’il prend soin d’observer. Gauche, il a la sensation d’être une vache dans un salon et finalement, il réinstalle le bouclier sur son épaule. Sa main se referme sur la lanière de cuir alors qu’il hésite quelques secondes jusqu’à reposer son poing contre son cœur.
_ Duc… Laissez moi vous escorter jusqu’à un lieu où vous serez en sécurité. La nuit n’est pas sûre.
Et le palais ne l’est pas plus. Son nez se fronce à cette constatation et finalement, il le devance de quelques pas, ignorant les soldats. Ce Philippe semble être plus doué à la parole que lui ne l’est. Il sent ses sensations disparaître, ses sens se résorbent alors qu’une fatigue étrange pèse sur ses articulations. La course effrénée menée par l’Ouroboros a épuisé son corps, ses ressources, son pas se ralentit. Ses gestes sont raides, de vieilles douleurs s’éveillent, comme le coup qu’il a reçu dans le dos, la tension familière dans son genou.
Retrouver June… Oh qu’est ce qu’il donnerait pour le serrer dans ses bras. Pour le garder contre son torse, quelques secondes. Enfin réussir à exprimer convenablement son affection pour ce garçon qu’il voit comme un fils.
DevooOons noUus Tenirrr à lui ?
_ Nous le devons, murmure songeusement Aimable, oubliant un instant l’homme qui l’accompagne. Aimable reste peu loquace ; les De Bayard sont connus pour venir des montagnes. Pour être de vrais sauvages, s’amuse-t-on à murmurer.
PS : Si ça te convient on peut profiter de ce rp pour les faire discuter un peu 8D