Mar 23 Fév - 0:37
Le vent marin, l’écume qui s’écrasait sur les quais, ces eaux sombres qui s’agitaient, éclairées en des reflets d’argent par la lune et ses étoiles… Tant de choses que Raphaël avait si peu l’habitude de voir et qu’il admirait maintenant d’un œil hébété. Rien qu’à regarder, il avait l’impression de tanguer sur les vagues, comme un bateau qui avançait au rythme des courants… A moins que ce ne soit dû à cette bouteille qu’il tenait toujours en main. Ou plutôt son contenu. Maudit vin qui donnait l’impression que la terre n’était pas droite. Béni vin qui lui donnait des raisons absurdes de rire. Les vagues dans sa tête le faisait déjà glousser. Il ferait mieux de se méfier néanmoins. Ce serait bête qu’il tombe des quais et finisse dans ces eaux noires. Surtout qu’il ne savait pas nager. Il se sentirait idiot de s’humilier autant devant celle qui l’accompagnait dans sa beuverie ce soir. D’ailleurs, en la regardant, il ne peut pas s’empêcher de soudainement rire à gorge déployée.
« Tu as toujours l’air si… si… guindée, Béatrice ! Qui pourrait se douter que nous… nous… en-enfin, tu sais bien ! A y penser, n’est-ce pas absurde ? Toi, moi… c-contre toutes ces choses ? Même au nom de Dieu, tout cela semble insensé ! »
Même dans son ivresse, un brin de sa conscience lui rappelait bien de ne pas parler des actions de l’Eglise Souterraine en plein lieu public… même si cela donnait à son discours une part quelque peu décousue. Pourtant ce qu’il venait de dire semblait lui faire perdre ses poumons. Quelques heures plus tôt, voilà qu’ils accomplissaient leur mission contre les créatures de la nuit. Expérience qui lui semblait maintenant à des millions de kilomètres de la réalité. Si se battre contre les forces impies étaient devenu son quotidien, il avait encore du mal à accepter cette troublante vie qui était à mille lieux de ce dont on l’avait préparé durant son enfance. Et cette vie-là… pouvait se montrer intimidante, parfois… Malgré lui, il le sentait dans ses tripes, cette inconfortable anxiété qui le prenait à des moments impromptus. En l’occurrence, ses nouvelles responsabilités au sein de l’Eglise Souterraine ne l’aidaient certainement pas à la paisibilité de son âme, quand bien même il faisait mine du contraire…
Mais quoi de mieux pour relâcher toute cette pression que de se perdre dans l’ivresse ? Le jeune ecclésiaste, en tout cas, approuvait ce genre méthode. C’était avec excitation qu’il avait entraîné Béatrice Botherel ce soir dans une taverne de la ville, enthousiasmé à l’idée de découvrir les alcools locaux. Raphaël y voyait simplement une occasion de découvrir la vie en bord de mer brièvement, avant le retour à la capitale. Et les voilà, savourant le vent maritime du port, la bouteille qu’ils avaient partagée ensemble désormais démunie de son contenu. Peut-être qu’il l’emmènerait en souvenir.
Raphaël était fasciné par les navires amarrés sur les quais, se demandant quel genre de marchandises ils pouvaient contenir. A la lueur de la lune, il parvint à distinguer une silhouette près de l’un d’eux… Pris d’un élan de jovialité, il se tourna vers Béatrice, son grand sourire d’ivrogne étirant ses lèvres.
« Haut les cœurs ! Nous fêtons notre victoire contre le Mal ce soir ! Pourquoi ne pas inviter quelqu’un festoyer avec nous ? EH ! MON BON MONSIEUR ! VOUS AVEZ DE L’EAU VIE SUR VOTRE BATEAU ? »
Il agita joyeusement sa main gantée vers l’homme, n’attendant pas une seconde l’approbation de son amie pour se précipiter vers lui.
« Tu as toujours l’air si… si… guindée, Béatrice ! Qui pourrait se douter que nous… nous… en-enfin, tu sais bien ! A y penser, n’est-ce pas absurde ? Toi, moi… c-contre toutes ces choses ? Même au nom de Dieu, tout cela semble insensé ! »
Même dans son ivresse, un brin de sa conscience lui rappelait bien de ne pas parler des actions de l’Eglise Souterraine en plein lieu public… même si cela donnait à son discours une part quelque peu décousue. Pourtant ce qu’il venait de dire semblait lui faire perdre ses poumons. Quelques heures plus tôt, voilà qu’ils accomplissaient leur mission contre les créatures de la nuit. Expérience qui lui semblait maintenant à des millions de kilomètres de la réalité. Si se battre contre les forces impies étaient devenu son quotidien, il avait encore du mal à accepter cette troublante vie qui était à mille lieux de ce dont on l’avait préparé durant son enfance. Et cette vie-là… pouvait se montrer intimidante, parfois… Malgré lui, il le sentait dans ses tripes, cette inconfortable anxiété qui le prenait à des moments impromptus. En l’occurrence, ses nouvelles responsabilités au sein de l’Eglise Souterraine ne l’aidaient certainement pas à la paisibilité de son âme, quand bien même il faisait mine du contraire…
Mais quoi de mieux pour relâcher toute cette pression que de se perdre dans l’ivresse ? Le jeune ecclésiaste, en tout cas, approuvait ce genre méthode. C’était avec excitation qu’il avait entraîné Béatrice Botherel ce soir dans une taverne de la ville, enthousiasmé à l’idée de découvrir les alcools locaux. Raphaël y voyait simplement une occasion de découvrir la vie en bord de mer brièvement, avant le retour à la capitale. Et les voilà, savourant le vent maritime du port, la bouteille qu’ils avaient partagée ensemble désormais démunie de son contenu. Peut-être qu’il l’emmènerait en souvenir.
Raphaël était fasciné par les navires amarrés sur les quais, se demandant quel genre de marchandises ils pouvaient contenir. A la lueur de la lune, il parvint à distinguer une silhouette près de l’un d’eux… Pris d’un élan de jovialité, il se tourna vers Béatrice, son grand sourire d’ivrogne étirant ses lèvres.
« Haut les cœurs ! Nous fêtons notre victoire contre le Mal ce soir ! Pourquoi ne pas inviter quelqu’un festoyer avec nous ? EH ! MON BON MONSIEUR ! VOUS AVEZ DE L’EAU VIE SUR VOTRE BATEAU ? »
Il agita joyeusement sa main gantée vers l’homme, n’attendant pas une seconde l’approbation de son amie pour se précipiter vers lui.
Mar 23 Fév - 11:51
lost in liquid nightsand whirling disco lights
Béatrice devait bien avouer que cette petite escapade se montrait très plaisante. Lorsque Raphaël lui avait proposé, peu de temps après le dénouement de leur mission, de découvrir les alcools locaux, ce qui était une façon fort sympathique de proposer de se bourrer la gueule, elle était d’abord dubitative : Si elle considérait Raphaël comme un ami — parmi les premiers équipiers auxquelles elle s’était attaché, et l’un des derniers encore en vie —, elle rechignait toujours à l’idée de se saouler pour peu que ce ne soit pas particulièrement féminin. Si elle ne pouvait pas échapper aux (frissons) muscles qui dessinaient la forme de ses bras lorsqu’elle pliait le coude, aux cicatrices qui commençaient à fleurir sur sa peau, et à ce regard qui vieillissait entre chaque chasse, elle tenait au moins à garder la façade d’une jeune fille.
Ses parents, sans doute, seraient très déçus d’elle, et son frère blessé qu’elle ouvre une bouteille loin de sa compagnie.
Et pourtant.
Elle était couverte de sang (pas le sien, fort heureusement) lorsque son collègue avait proposé cette idée absurde, et raisonna qu’elle n’était sans doute déjà plus tout à fait femme à ses yeux. Restait la peur que cet ami devienne un bon ami à force de partager le vin, avant de dépérir comme les autres : elle choisit de croire, de croire, oui, que Raphaël était plus solide qu'eux, et que s’il lui fallait mourir, il serait, à son image, déjà mort. Tout indiquait que le sort les préférait vivants.
Alors, pour ce soir, en cette compagnie, elle s’appliquerait à se laisser l’être.
Ce n’était pas la plus fine de ses idées. Elle le réalisait alors que son compagnon déambulait sur les quais devant elle, un pas après l’autre dans un équilibre précaire, sa bouteille collée contre sa paume. Béatrice, elle, marchait un peu plus droit, suffisamment sobre pour savoir que Raphaël parlait beaucoup, Raphaël parlait trop, mais pas assez pour courir vers lui et lui plaquer une main sur la bouche comme elle devrait le faire.
Non. À la place, elle se contenta de rire un peu, rayonnant de fierté et de joie que son ami la considère comme guindée. L’alcool lui faisait oublier qu’avant de signifier pompeux, et donc sophistiquée, cela voulait dire raide. C’est une tactique, Raphaël. Une tactique, d'ordre stratégique. Elle leva un doigt omniscient : elle avait craqué le code. Les gens se disent, oh, regardez, c’est la petite Béatrice, elle est petite, et là — Impossible de retranscrire les onomatopées qui suivirent justement, mais tandis qu’elle agitait les bras furieusement pour mimer une épée, cela ressemblait à des « Kacha ! » et de « Pfrouh ! » d’explosion mystérieuse.
En attendant, que cela semble insensé ou non, ils s’en étaient sortis dignement pour la mission d’aujourd’hui. On fait une bonne équipe, Raph.
Elle lui sourit tendrement, avant de devenir blanche comme un spectre lorsqu’il se félicita de leur victoire contre le Mal. Fiou ! Heureusement que personne n’était — ohnonunmarin.
Raphaël !
Il s’était déjà précipité vers lui. Juste alors qu’il arriva à sa hauteur, Béatrice se jeta par devant, lui arracha la bouteille des mains et la brandit d’une façon presque menaçante, si seulement elle ne ressemblait pas à un chaton qui s'était roulé dans de l’herbe à chat, en direction de l’étranger. Non, non, certainement pas. Pour achever d’enterrer son effet dissuasif, elle disait cela avec un grand sourire : de toute évidence, elle s’amusait énormément. Raphaël, tu as suffisamment bu. Cette bouteille est vide. Elle l’agita devant son nez, avec une pointe de reproche. Elle est vide, Raphaël. Se tournant à nouveau le marin, elle lui dit avec un air complice : Et vous — ne lui donnez rien de plus sans me promettre que vous serez là, lorsqu'il faudra le porter jusqu'à Paris. Elle était de toute évidence exaspérée à l'idée, mais de cette même exaspération qui nous prenait après avoir terminé un travail que l'on aime.
Ses parents, sans doute, seraient très déçus d’elle, et son frère blessé qu’elle ouvre une bouteille loin de sa compagnie.
Et pourtant.
Elle était couverte de sang (pas le sien, fort heureusement) lorsque son collègue avait proposé cette idée absurde, et raisonna qu’elle n’était sans doute déjà plus tout à fait femme à ses yeux. Restait la peur que cet ami devienne un bon ami à force de partager le vin, avant de dépérir comme les autres : elle choisit de croire, de croire, oui, que Raphaël était plus solide qu'eux, et que s’il lui fallait mourir, il serait, à son image, déjà mort. Tout indiquait que le sort les préférait vivants.
Alors, pour ce soir, en cette compagnie, elle s’appliquerait à se laisser l’être.
Ce n’était pas la plus fine de ses idées. Elle le réalisait alors que son compagnon déambulait sur les quais devant elle, un pas après l’autre dans un équilibre précaire, sa bouteille collée contre sa paume. Béatrice, elle, marchait un peu plus droit, suffisamment sobre pour savoir que Raphaël parlait beaucoup, Raphaël parlait trop, mais pas assez pour courir vers lui et lui plaquer une main sur la bouche comme elle devrait le faire.
Non. À la place, elle se contenta de rire un peu, rayonnant de fierté et de joie que son ami la considère comme guindée. L’alcool lui faisait oublier qu’avant de signifier pompeux, et donc sophistiquée, cela voulait dire raide. C’est une tactique, Raphaël. Une tactique, d'ordre stratégique. Elle leva un doigt omniscient : elle avait craqué le code. Les gens se disent, oh, regardez, c’est la petite Béatrice, elle est petite, et là — Impossible de retranscrire les onomatopées qui suivirent justement, mais tandis qu’elle agitait les bras furieusement pour mimer une épée, cela ressemblait à des « Kacha ! » et de « Pfrouh ! » d’explosion mystérieuse.
En attendant, que cela semble insensé ou non, ils s’en étaient sortis dignement pour la mission d’aujourd’hui. On fait une bonne équipe, Raph.
Elle lui sourit tendrement, avant de devenir blanche comme un spectre lorsqu’il se félicita de leur victoire contre le Mal. Fiou ! Heureusement que personne n’était — ohnonunmarin.
Raphaël !
Il s’était déjà précipité vers lui. Juste alors qu’il arriva à sa hauteur, Béatrice se jeta par devant, lui arracha la bouteille des mains et la brandit d’une façon presque menaçante, si seulement elle ne ressemblait pas à un chaton qui s'était roulé dans de l’herbe à chat, en direction de l’étranger. Non, non, certainement pas. Pour achever d’enterrer son effet dissuasif, elle disait cela avec un grand sourire : de toute évidence, elle s’amusait énormément. Raphaël, tu as suffisamment bu. Cette bouteille est vide. Elle l’agita devant son nez, avec une pointe de reproche. Elle est vide, Raphaël. Se tournant à nouveau le marin, elle lui dit avec un air complice : Et vous — ne lui donnez rien de plus sans me promettre que vous serez là, lorsqu'il faudra le porter jusqu'à Paris. Elle était de toute évidence exaspérée à l'idée, mais de cette même exaspération qui nous prenait après avoir terminé un travail que l'on aime.
Mar 23 Fév - 18:13
Tout se passe en un instant, un très court instant. Mais quelqu'un se trouve alors suffisamment près de vous pour que vous plongiez.
Une scène se dessine à travers vos yeux. Vous courrez. Vous courrez si vite, si désespérément que vos jambes sont douloureuses. Votre souffle est court et alors que vos yeux se baissent, vous voyez un linge dont sort une petite main. Un bébé.
"Ne t'en fais pas. Je ne le laisserai pas te faire de mal. Pas à toi aussi !"
Le noir revient tout de suite après. C'est fini. La perdition a pris fin, vous êtes de nouveau vous-même. Cette plongée ne fut en rien comparable que celle avec Laurent, fort heureusement.
Mais si d'aventure vous cherchez à qui appartient ce souvenir, vous ne verrez personne.
Qui qu'ait pu être cette personne, elle n'est plus là.
SOUVENIR
Tout se passe en un instant, un très court instant. Mais quelqu'un se trouve alors suffisamment près de vous pour que vous plongiez.
Une scène se dessine à travers vos yeux. Vous courrez. Vous courrez si vite, si désespérément que vos jambes sont douloureuses. Votre souffle est court et alors que vos yeux se baissent, vous voyez un linge dont sort une petite main. Un bébé.
"Ne t'en fais pas. Je ne le laisserai pas te faire de mal. Pas à toi aussi !"
Le noir revient tout de suite après. C'est fini. La perdition a pris fin, vous êtes de nouveau vous-même. Cette plongée ne fut en rien comparable que celle avec Laurent, fort heureusement.
Mais si d'aventure vous cherchez à qui appartient ce souvenir, vous ne verrez personne.
Qui qu'ait pu être cette personne, elle n'est plus là.
Mar 23 Fév - 20:37
Pour ce soir donc, la liberté avait un léger goût de viande fumée et d'alcool consommés sous les étoiles, avec le bruit des vagues et les rires des badauds en fond sonore. Les lèvres ourlés d'un sourire apaisés et amusés, il regardait ses compagnons de voyage profiter de la soirée, chanter à tue-tête des chansons de leur pays natal. Assis en hauteur sur une caisse, Ignacio les suivait parfois en rythme en tapant sur le bois. Certains, voir beaucoup d'entre eux allaient sûrement finir avec une bonne gueule de bois mais qu'importe. Ils n'allaient pas reprendre le large de sitôt. Il espérait que Satoshi s'amuser de son côté malgré la barrière de la langue.
Cette pensée fut soudainement interrompu par le cri tonitruant et fort joyeux d'un jeune homme plein de vie et visiblement très éméché, accompagné d'une demoiselle, pas forcément dans un meilleur que lui. Allons bon, un jeune couple qui profitait de leur jeunesse? Si ce n'était pas mignon. Ignacio les observa, un rictus sur les lèvres. Il avait vaguement compris que le damoiseau voulait à nouveau boire mais la demoiselle était contre. Enfin, elle essayait d'être contre.
Oh, et pourquoi pas?
D'un saut félin, il descendit de sa caisse et partit chercher deux rafraîchissements. Le meilleur rhum qu'ils avaient! Il tendit les deux coupes vers eux et glissa un clin d'œil à la jolie blonde avant de reprendre sa propre boisson.
-A votre santé, amigo, señorita, susurra-t-il en levant son verre avant de tremper ses lèvres dans l'alcool frais.
Faire ce genre de rencontre un peu particulière faisait également parti de la liberté qu'il chérissait tant.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Pour Ignacio, la liberté c'était l'odeur saline de la mer, le cri, parfois agaçant, des mouettes, le soleil réchauffant sa peau, le bruit du vent glissant sur la voile. Pour rien au monde, Ignacio n'échangerait cette liberté là. Plutôt crever que de se retrouver soudainement enchaîné à faire diverses besognes monotones et sans intérêt. Une vie pleines de rebondissants et d'aventures lui sied plus. Et il pouvait en dire autant de ses matelots. Ses compagnons de voyages, des frères pour lui. S'il avait continué à être à la solde de la couronne espagnole, il n'aurait pas pu rencontrer la plupart d'entre eux, n'aurait jamais eu le plaisir de croiser la sulfureuse Layla, ou l'ingénu Satoshi ou encore la mystérieuse Rheyna. Il eut également une pensée tout particulière pour un soir d'été au côté d'un joli cœur suédois quelques années auparavant. Mémorables. Et il avait bien l'intention d'en profiter encore.Pour ce soir donc, la liberté avait un léger goût de viande fumée et d'alcool consommés sous les étoiles, avec le bruit des vagues et les rires des badauds en fond sonore. Les lèvres ourlés d'un sourire apaisés et amusés, il regardait ses compagnons de voyage profiter de la soirée, chanter à tue-tête des chansons de leur pays natal. Assis en hauteur sur une caisse, Ignacio les suivait parfois en rythme en tapant sur le bois. Certains, voir beaucoup d'entre eux allaient sûrement finir avec une bonne gueule de bois mais qu'importe. Ils n'allaient pas reprendre le large de sitôt. Il espérait que Satoshi s'amuser de son côté malgré la barrière de la langue.
Cette pensée fut soudainement interrompu par le cri tonitruant et fort joyeux d'un jeune homme plein de vie et visiblement très éméché, accompagné d'une demoiselle, pas forcément dans un meilleur que lui. Allons bon, un jeune couple qui profitait de leur jeunesse? Si ce n'était pas mignon. Ignacio les observa, un rictus sur les lèvres. Il avait vaguement compris que le damoiseau voulait à nouveau boire mais la demoiselle était contre. Enfin, elle essayait d'être contre.
Oh, et pourquoi pas?
D'un saut félin, il descendit de sa caisse et partit chercher deux rafraîchissements. Le meilleur rhum qu'ils avaient! Il tendit les deux coupes vers eux et glissa un clin d'œil à la jolie blonde avant de reprendre sa propre boisson.
-A votre santé, amigo, señorita, susurra-t-il en levant son verre avant de tremper ses lèvres dans l'alcool frais.
Faire ce genre de rencontre un peu particulière faisait également parti de la liberté qu'il chérissait tant.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Jeu 25 Fév - 3:29
Béatrice était de bonne compagnie. Ses mots le faisaient rire, et l’entendre dire qu’ils faisaient une bonne équipe était indéniablement plaisant. Comme quoi, il y avait des choses positives que l’on pouvait retenir de ces missions obscures… Le moindre signe d’optimisme était bon à prendre…
Toutefois, une moue enfantine se dessina sur son visage lorsque son amie s’interposa entre lui et le marin, comme à un gamin que l’on venait de priver de dessert. Quelle rabat-joie ! Pourtant, il n’arrivait pas vraiment à lui en vouloir, avec son sourire amusé sur les lèvres. Il finit par en rire à nouveau, essayant d’attraper la bouteille qu’elle venait de lui voler, comme un jeu puéril qui venait de commencer.
« Justement, elle est vide ! A quoi bon garder une bouteille vide ! Il faut la remplir ! Ou en trouver une autre ! »
Curieusement, il parvint facilement à la récupérer, Béatrice semblant avoir un moment d’inattention… Etrange… Le jeune homme se demandait ce qui avait bien pu perturber sa vigilance. Et derrière son rire taquin, une inquiétude presque imperceptible transperça dans sa voix :
« Tout va bien, Béatrice ? La réalité est ici ! »
Elle ne put probablement que donner une réponse brève, puisque le marin venait de réapparaître avec ce qui semblait être de l’alcool… En un rien de temps, Raphaël s’étirèrent en un sourire rayonnant. Il décida cette fois d’aller à la rencontre de l’homme une bonne fois pour toute, entrainant la jeune fille avec lui par le bras. Malgré sa bouteille en main, il parvint à faire quelques applaudissements enthousiastes une fois face à lui, le son étouffé par le tissu de ses gants contre le verre.
« Vous êtes bon et généreux, mon ami ! Je prierai pour vous et votre famille ! Quel est votre nom, que je puisse demander les faveurs du Seigneur pour vous ? »
Dans son ivresse, les amitiés se liaient vite. Après tout, tout cela était bon enfant, et il préférait largement cela que de voir le monde comme son ennemi. Imaginer – ne serait-ce qu’un court instant – que l’univers était dénué de mauvaises gens lui détendait l’esprit… Hélas, tout au fond de son cœur, des démons lui murmuraient qu’il se berçait d’illusions.
L’ecclésiaste décida de prendre rapidement le verre que l’étranger lui proposait, avant que Béatrice ne puisse lui en empêcher. Malgré tout, après avoir trinquer, il jeta un œil concerné pour cette-dernière, guettant si elle se remettait de son étrange moment d’absence.
Toutefois, une moue enfantine se dessina sur son visage lorsque son amie s’interposa entre lui et le marin, comme à un gamin que l’on venait de priver de dessert. Quelle rabat-joie ! Pourtant, il n’arrivait pas vraiment à lui en vouloir, avec son sourire amusé sur les lèvres. Il finit par en rire à nouveau, essayant d’attraper la bouteille qu’elle venait de lui voler, comme un jeu puéril qui venait de commencer.
« Justement, elle est vide ! A quoi bon garder une bouteille vide ! Il faut la remplir ! Ou en trouver une autre ! »
Curieusement, il parvint facilement à la récupérer, Béatrice semblant avoir un moment d’inattention… Etrange… Le jeune homme se demandait ce qui avait bien pu perturber sa vigilance. Et derrière son rire taquin, une inquiétude presque imperceptible transperça dans sa voix :
« Tout va bien, Béatrice ? La réalité est ici ! »
Elle ne put probablement que donner une réponse brève, puisque le marin venait de réapparaître avec ce qui semblait être de l’alcool… En un rien de temps, Raphaël s’étirèrent en un sourire rayonnant. Il décida cette fois d’aller à la rencontre de l’homme une bonne fois pour toute, entrainant la jeune fille avec lui par le bras. Malgré sa bouteille en main, il parvint à faire quelques applaudissements enthousiastes une fois face à lui, le son étouffé par le tissu de ses gants contre le verre.
« Vous êtes bon et généreux, mon ami ! Je prierai pour vous et votre famille ! Quel est votre nom, que je puisse demander les faveurs du Seigneur pour vous ? »
Dans son ivresse, les amitiés se liaient vite. Après tout, tout cela était bon enfant, et il préférait largement cela que de voir le monde comme son ennemi. Imaginer – ne serait-ce qu’un court instant – que l’univers était dénué de mauvaises gens lui détendait l’esprit… Hélas, tout au fond de son cœur, des démons lui murmuraient qu’il se berçait d’illusions.
L’ecclésiaste décida de prendre rapidement le verre que l’étranger lui proposait, avant que Béatrice ne puisse lui en empêcher. Malgré tout, après avoir trinquer, il jeta un œil concerné pour cette-dernière, guettant si elle se remettait de son étrange moment d’absence.
Jeu 25 Fév - 19:50
lost in liquid nightsand whirling disco lights
Voilà qui devrait décourager l'étranger d’empirer l’état de Raphaël. Béatrice, alors qu’elle se comptait parmi les amis du garçon, n’était déjà pas enchantée à l’idée du réveil au lendemain, les yeux cernés, la tête lourde, les mains moites — avec la calèche qui sursauterait sur tous les cailloux de la route pour leur retourner l’estomac.
Malgré tout, cette soirée lui plaisait. Il semblait à la sorcière que c’était sa première vraie pause depuis trop longtemps déjà, loin des créatures du Diable à chasser, et des créatures de Dieu dont il fallait se méfier tout autant. Si elle se séparait de son épée, et si ses muscles ne la tiraillaient pas encore après le combat d'aujourd'hui, tout porterait à croire qu’elle était une jeune fille banale qui passait du bon temps avec un collègue.
Un collègue fort indocile.
Alors qu’elle se tournait vers lui avec un sourire triomphant d’avoir repoussé le démon de la bouteille, il chercha à s’emparer de celle encore vide qu’elle lui avait dérobé plus tôt. Ou te taper la tête avec pour te remettre les idées en place. Je n’ai pas envie de, elle l’esquiva une première fois, te tenir les cheveux pendant que tu rendras ton dîner dans la rue d'ici une heure.
Elle voulut l’éviter à nouveau, ce qui n’était pas une tâche facile ne serait-ce qu’avec leur différence de taille, avant de se trouver dans le corps d’un autre.
Elle était —
Elle était qui, d’ailleurs ?
Elle était pressée. Elle était à bout de souffle. Pourtant, elle ne pouvait pas encore s’arrêter de courir. Elle descendit les yeux jusqu’à découvrir qu’elle serrait un linge contre son poitrine : une petite chose chaude et fragile l'y regardait avec des yeux brillants d'innocence. Elle s’entendit dire des mots qui n’était pas sien, avec une voix qui ne lui appartenait pas, et dont elle mesurait pourtant chaque syllabes. Ce n’était pas une simple réassurance : c’était une promesse.
Elle tituba hors de ce souvenir passé la dernière vague. Raphaël, devant elle, se penchait l’air inquiet. Elle le regarda lui, puis sa main vide, avant de se retourner doucement pour chercher la source de cet éblouissement.
Il y avait...
Elle regarda par dessus son épaule avant de croiser le regard du marin qui revenait, deux coupes entre l'index et le pouce. Oh non. Cela acheva de la sortir de ses rêveries pour qu’elle puisse, au nom de tout ce qui était sain et sage, arrêter son ami avant qu’il ne —
la tire par le bras jusqu'à lui.
Maudit Raphaël. Elle ne pouvait pas lui en vouloir quand il portait un sourire aussi rayonnant. Elle eut une dernière pensée pour sa vision, avant de ranger celle-ci dans un coin sombre de sa tête : elle tenait vraiment à passer cette soirée sans sorcellerie, vampire ou loup-garou, et être là pour son ami avant qu'il ne s'évanouisse. Elle se doutait qu'au delà de la curiosité pour les alcools locaux, il cherchait à oublier sa "merveilleuse" promotion qui, aux oreilles de Béatrice, sonnait davantage comme une blague de très mauvais goût.
Je doute que Dieu apprécie que tu te saoules autant, lui aussi. Ça doit se ranger sous le péché de gourmandise. Elle haussa un sourcil avant de se tourner vers le matelot qui lui tendit une coupe avec un clin d’œil. ... Et ce geste, monsieur, se prête au péché de luxure. Elle ne se départait pas de son assurance ni de son humour, mais son geste avait au moins eu le mérite d’ajouter un peu de rouge à ses joues. Les hommes se montraient rarement aussi directs avec elle. Même son fiancé — son ex-fiancé — avait conjoint son intérêt pour elle à la solution que représenterait un mariage entre eux pour les finances de sa famille.
Amigo ? Señorita ? Elle pouvait conjecturer un sens pour le premier mot, mais le second lui échappait. Señorita... S...Seigneurie ? Peu probable. Et l’alcool qui coulait dans ses veines ne l’aidait pas à réfléchir. Cela ne devait pas trop s'éloigner d'un mon ami français.
Raphaël s’empara de sa coupe comme un voleur. Au moins, chercha à positiver Béatrice, ce n’est pas une bouteille entière. Elle emprunta à son tour la boisson réservée pour elle en déployant tous les artifices pour ne pas que ses doigts touchent celui du garçon.
Vous n’avez toujours rien promis. Ce n’est pas très honorable, bougonna-t-elle derrière son verre. Elle se pencha vers sa boisson pour en sentir l’arôme. Pfouah ! Du rhum. À sa juste place sur les lèvres d’un marin, mais pas celles, bien plus délicates, d'une jeune fille. Imitant le geste du matelot, elle approcha la coupe de sa bouche et la picora à très, très, très petites gorgées avant que Raphaël ne se propose, si gentiment, de la terminer pour elle.
Malgré tout, cette soirée lui plaisait. Il semblait à la sorcière que c’était sa première vraie pause depuis trop longtemps déjà, loin des créatures du Diable à chasser, et des créatures de Dieu dont il fallait se méfier tout autant. Si elle se séparait de son épée, et si ses muscles ne la tiraillaient pas encore après le combat d'aujourd'hui, tout porterait à croire qu’elle était une jeune fille banale qui passait du bon temps avec un collègue.
Un collègue fort indocile.
Alors qu’elle se tournait vers lui avec un sourire triomphant d’avoir repoussé le démon de la bouteille, il chercha à s’emparer de celle encore vide qu’elle lui avait dérobé plus tôt. Ou te taper la tête avec pour te remettre les idées en place. Je n’ai pas envie de, elle l’esquiva une première fois, te tenir les cheveux pendant que tu rendras ton dîner dans la rue d'ici une heure.
Elle voulut l’éviter à nouveau, ce qui n’était pas une tâche facile ne serait-ce qu’avec leur différence de taille, avant de se trouver dans le corps d’un autre.
Elle était —
Elle était qui, d’ailleurs ?
Elle était pressée. Elle était à bout de souffle. Pourtant, elle ne pouvait pas encore s’arrêter de courir. Elle descendit les yeux jusqu’à découvrir qu’elle serrait un linge contre son poitrine : une petite chose chaude et fragile l'y regardait avec des yeux brillants d'innocence. Elle s’entendit dire des mots qui n’était pas sien, avec une voix qui ne lui appartenait pas, et dont elle mesurait pourtant chaque syllabes. Ce n’était pas une simple réassurance : c’était une promesse.
Elle tituba hors de ce souvenir passé la dernière vague. Raphaël, devant elle, se penchait l’air inquiet. Elle le regarda lui, puis sa main vide, avant de se retourner doucement pour chercher la source de cet éblouissement.
Il y avait...
Elle regarda par dessus son épaule avant de croiser le regard du marin qui revenait, deux coupes entre l'index et le pouce. Oh non. Cela acheva de la sortir de ses rêveries pour qu’elle puisse, au nom de tout ce qui était sain et sage, arrêter son ami avant qu’il ne —
la tire par le bras jusqu'à lui.
Maudit Raphaël. Elle ne pouvait pas lui en vouloir quand il portait un sourire aussi rayonnant. Elle eut une dernière pensée pour sa vision, avant de ranger celle-ci dans un coin sombre de sa tête : elle tenait vraiment à passer cette soirée sans sorcellerie, vampire ou loup-garou, et être là pour son ami avant qu'il ne s'évanouisse. Elle se doutait qu'au delà de la curiosité pour les alcools locaux, il cherchait à oublier sa "merveilleuse" promotion qui, aux oreilles de Béatrice, sonnait davantage comme une blague de très mauvais goût.
Je doute que Dieu apprécie que tu te saoules autant, lui aussi. Ça doit se ranger sous le péché de gourmandise. Elle haussa un sourcil avant de se tourner vers le matelot qui lui tendit une coupe avec un clin d’œil. ... Et ce geste, monsieur, se prête au péché de luxure. Elle ne se départait pas de son assurance ni de son humour, mais son geste avait au moins eu le mérite d’ajouter un peu de rouge à ses joues. Les hommes se montraient rarement aussi directs avec elle. Même son fiancé — son ex-fiancé — avait conjoint son intérêt pour elle à la solution que représenterait un mariage entre eux pour les finances de sa famille.
Amigo ? Señorita ? Elle pouvait conjecturer un sens pour le premier mot, mais le second lui échappait. Señorita... S...Seigneurie ? Peu probable. Et l’alcool qui coulait dans ses veines ne l’aidait pas à réfléchir. Cela ne devait pas trop s'éloigner d'un mon ami français.
Raphaël s’empara de sa coupe comme un voleur. Au moins, chercha à positiver Béatrice, ce n’est pas une bouteille entière. Elle emprunta à son tour la boisson réservée pour elle en déployant tous les artifices pour ne pas que ses doigts touchent celui du garçon.
Vous n’avez toujours rien promis. Ce n’est pas très honorable, bougonna-t-elle derrière son verre. Elle se pencha vers sa boisson pour en sentir l’arôme. Pfouah ! Du rhum. À sa juste place sur les lèvres d’un marin, mais pas celles, bien plus délicates, d'une jeune fille. Imitant le geste du matelot, elle approcha la coupe de sa bouche et la picora à très, très, très petites gorgées avant que Raphaël ne se propose, si gentiment, de la terminer pour elle.
Jeu 25 Fév - 23:17
Il faut un petit temps au pirate pour comprendre ce que lui racontait le jeune homme éméché, visiblement ravi de son nouveau rafraichissement. Le brun se contenta de lever son verre à leurs intentions et répondit à sa question.
-Ignacio.
Ses yeux bleus glissèrent finalement vers la jeune femme qui avait l'air moins ravi que son compagnon. Cette fois-ci, il eut bien plus de mal à la comprendre. Promis? Elle lui avait demandé de promettre quelque chose? Mais quoi? Il n'avait tout capté et se sentait bien embêté. Il n'avait qu'à s'excuser et à expliquer la situation. Cela fonctionnait, en général.
Il ouvrit la bouche pour s'exécuter mais nota aisément que la demoiselle n'avait pas l'air friande du rhume qu'il venait de servir. Allons bon, heureusement qu'il avait autre chose qui ravirait un peu mieux ses papilles délicates. Il tourna finalement la tête vers l'un de ses matelots et lui lança une demande en espagnol. Le jeune homme s'éclipsa pour disparaître sur le navire et Ignacio en profita pour reprendre la discussion avec son accent marqué, se rappelant vaguement des phrases pré-faites qu'il avait appris au fil de ses voyages.
-Je suis désolé, senorita. Je ne parle pas très bien français. Je n'ai pas tout compris.
Dans un timing trop parfait, le matelot revint avec une bouteille rempli d'un liquide ambré et d'un nouveau verre. Ignacio le lui prit des mains et servit la jeune blonde, un délicieux parfum sucré s'en dégageant. De l'hydromel.
-Si vous n'aimez pas le rhum, peut-être ceci…
Ignacio la laissa goûter, servit quiconque en voudrait et termina sa propre boisson.
-Moi m'être présenté… Et vous, amigo, senorita?
Il tenait bien l'alcool mais son français en prenait un sacré coup malgré tout.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Ignacio regarda tour à tour les deux nouveaux venus, un éclat d'amusement dans ses yeux bleus. Il dégageait entre eux une étrange synergie. Un rapide coup d'œil vers leurs mains lui avait finalement fait comprendre qu'ils n'étaient pas en couple, à en juger par l'absence d'alliance. Qu'étaient-ils donc ? De simples amis? Peut-être. Ça ne le regardait pas vraiment. À moins que la soirée ne se termine d'une façon bien particulière.Il faut un petit temps au pirate pour comprendre ce que lui racontait le jeune homme éméché, visiblement ravi de son nouveau rafraichissement. Le brun se contenta de lever son verre à leurs intentions et répondit à sa question.
-Ignacio.
Ses yeux bleus glissèrent finalement vers la jeune femme qui avait l'air moins ravi que son compagnon. Cette fois-ci, il eut bien plus de mal à la comprendre. Promis? Elle lui avait demandé de promettre quelque chose? Mais quoi? Il n'avait tout capté et se sentait bien embêté. Il n'avait qu'à s'excuser et à expliquer la situation. Cela fonctionnait, en général.
Il ouvrit la bouche pour s'exécuter mais nota aisément que la demoiselle n'avait pas l'air friande du rhume qu'il venait de servir. Allons bon, heureusement qu'il avait autre chose qui ravirait un peu mieux ses papilles délicates. Il tourna finalement la tête vers l'un de ses matelots et lui lança une demande en espagnol. Le jeune homme s'éclipsa pour disparaître sur le navire et Ignacio en profita pour reprendre la discussion avec son accent marqué, se rappelant vaguement des phrases pré-faites qu'il avait appris au fil de ses voyages.
-Je suis désolé, senorita. Je ne parle pas très bien français. Je n'ai pas tout compris.
Dans un timing trop parfait, le matelot revint avec une bouteille rempli d'un liquide ambré et d'un nouveau verre. Ignacio le lui prit des mains et servit la jeune blonde, un délicieux parfum sucré s'en dégageant. De l'hydromel.
-Si vous n'aimez pas le rhum, peut-être ceci…
Ignacio la laissa goûter, servit quiconque en voudrait et termina sa propre boisson.
-Moi m'être présenté… Et vous, amigo, senorita?
Il tenait bien l'alcool mais son français en prenait un sacré coup malgré tout.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Ven 9 Avr - 17:51
Alors que vous étiez en pleine conversation, vous n'aviez pas remarqué immédiatement ce chat noir vous observer avec insistance.
Jusqu'à ce que ce dernier ne parvienne à... chiper le kukri d'Ignacio et se carapate à toute vitesse vers la forêt la plus proche.
Qu'allez-vous faire ?
INTERVENTION PNJ
Alors que vous étiez en pleine conversation, vous n'aviez pas remarqué immédiatement ce chat noir vous observer avec insistance.
Jusqu'à ce que ce dernier ne parvienne à... chiper le kukri d'Ignacio et se carapate à toute vitesse vers la forêt la plus proche.
Qu'allez-vous faire ?
Sam 10 Avr - 1:01
lost in liquid nightsand whirling disco lights
D’ailleurs, tandis qu’elle observait son collègue du coin de l’œil, il semblait à Béatrice que toutes les bières enchaînées jusque là commençait à le rattraper. Si elle ne le commenta pas — il devait déjà s’en rendre compte de lui-même —, elle se permit tout de même de faire un pas l’air de rien dans sa direction, histoire d’être à la juste distance pour le rattraper s’il venait à tituber.
En attendant, l’étranger ne se départait pas de sa bonne humeur. Il se présenta avec un prénom qu’elle n’avait jamais entendu, levant son verre à leur hommage, avant de poser les yeux sur elle, noter ce dégoût à peine voilé qu’elle arborait pour son breuvage.
Béatrice ne comprit rien de l’échange qui se déroula entre les deux marins, se contentant de lancer un regard interrogatif au garçon et d’espérer, un peu malgré elle, qu’ils ne se moquaient pas d’elle et de sa sensibilité de jeune femme. Quoi qu’il en était, la conversation se poursuivit sans l’éclairer à ce sujet. Encore un señorita au détour d’une phrase, et enfin une évidence qu’ils leur avaient échappé. L’alcool dans leurs veines et la familiarité faisaient que les deux chasseurs parlaient vite et avant tout l’un pour l’autre : peut-être bien qu’en plus de ralentir sur la bouteille, ils le devraient également sur l’élocution.
— Oh. L’autre matelot était de retour. Elle nota sa présence d’un coup d’œil et poursuivit : Ne vous troublez pas avec ça, alors.
Ce serait déjà suffisamment difficile de communiquer au premier degré : elle n’avait pas envie de lui expliquer ses blagues, avec ceci.
Maintenant qu’il lui tendait un autre verre, elle comprit la teneur de ce mystérieux échange d’un peu plus tôt. Bon et généreux, avait dit Raphaël. Ignacio se montrait en effet très prévenant à leurs égards, ce qu’elle trouverait presque suspicieux si seulement le soir n’était pas si doux. Elle trouvait ce vent, cette lune, ce bruit de vague par delà les chants lointains de la taverne, propices aux rencontres aimables et aux gentillesses éphémères. Il y avait, assurément, des climats qui rendaient les gens bons, tout comme des heures qui les rendaient bavards. Après tout, les meilleures conversations se tenaient toujours au plus tard de la nuit, à croire que la fatigue ouvrait les cœurs.
— ... Merci. C’est très aimable de votre part.
Elle échangea son verre de rhum contre celui d’hydromel avant d’en hummer le parfum de miel. Il avait vu juste : Béatrice avait une faiblesse pour ce qui était sucré, et l’alcool n’y faisait pas exception. Elle sirota sa boisson l’air désormais bien plus tranquille, avant de répondre pour eux deux :
— Je m’appelle Béatrice, et voici Raphaël.
Le silence qui suivit l’invitait presque à préciser leur lien, mais elle n’en fit rien, continuant de picorer son verre en le regardant droit dans les yeux. Une ombre, cependant, trembla dans le coin de son œil — elle attrapa son collègue par le bras pour l’empêcher de tomber.
— Qu’est-ce que je disais ? Elle soupira avec un sourire indulgent. Tu ferais mieux de t’asseoir un peu.
Et par tu ferais, elle entendait tu vas, le guidant jusqu’à l’une des caisses adjacentes pour qu’il s’y repose. Souffrir le lendemain, c’était une chose, devoir demander de l’aide à Ignacio pour amener un collègue ivre mort à son lit, c’en était une autre.
— D’où...
Sa phrase mourut dans sa gorge lorsqu’un chat bondit devant elle avec un étrange couteau dans la bouche. Peut être bien qu’elle avait trop bu, elle aussi.
— Qu’est-ce que...?
Est-ce que chat s’apprêtait à agresser quelqu’un pour quelques sardines ? Si elle resta d’abord stupéfaite de l’image, elle comprit à l’éclat soudain d’Ignacio que cet étrange couteau venait de quelque part : de sa personne, en l’occurrence. Elle se redressa aussitôt, son esprit engourdi d’un calcul très simple :
Ignacio donner alcool = Ignacio ami.
Et on ne laissait pas tomber les amis. Après tout, si c’était son collier qui avait été dérobé, elle aurait apprécié qu’ils se lancent tous les deux à sa poursuite... Quitte à insister pour qu’il y pense. Alors elle fit exactement ça, se retournant tout de même pour dire :
— Raphaël, tu ne bouges pas de cette caisse ! Ça ne prendra pas longtemps.
Après tout, ce n'était qu'un chat avec une arme blanche.
En attendant, l’étranger ne se départait pas de sa bonne humeur. Il se présenta avec un prénom qu’elle n’avait jamais entendu, levant son verre à leur hommage, avant de poser les yeux sur elle, noter ce dégoût à peine voilé qu’elle arborait pour son breuvage.
Béatrice ne comprit rien de l’échange qui se déroula entre les deux marins, se contentant de lancer un regard interrogatif au garçon et d’espérer, un peu malgré elle, qu’ils ne se moquaient pas d’elle et de sa sensibilité de jeune femme. Quoi qu’il en était, la conversation se poursuivit sans l’éclairer à ce sujet. Encore un señorita au détour d’une phrase, et enfin une évidence qu’ils leur avaient échappé. L’alcool dans leurs veines et la familiarité faisaient que les deux chasseurs parlaient vite et avant tout l’un pour l’autre : peut-être bien qu’en plus de ralentir sur la bouteille, ils le devraient également sur l’élocution.
— Oh. L’autre matelot était de retour. Elle nota sa présence d’un coup d’œil et poursuivit : Ne vous troublez pas avec ça, alors.
Ce serait déjà suffisamment difficile de communiquer au premier degré : elle n’avait pas envie de lui expliquer ses blagues, avec ceci.
Maintenant qu’il lui tendait un autre verre, elle comprit la teneur de ce mystérieux échange d’un peu plus tôt. Bon et généreux, avait dit Raphaël. Ignacio se montrait en effet très prévenant à leurs égards, ce qu’elle trouverait presque suspicieux si seulement le soir n’était pas si doux. Elle trouvait ce vent, cette lune, ce bruit de vague par delà les chants lointains de la taverne, propices aux rencontres aimables et aux gentillesses éphémères. Il y avait, assurément, des climats qui rendaient les gens bons, tout comme des heures qui les rendaient bavards. Après tout, les meilleures conversations se tenaient toujours au plus tard de la nuit, à croire que la fatigue ouvrait les cœurs.
— ... Merci. C’est très aimable de votre part.
Elle échangea son verre de rhum contre celui d’hydromel avant d’en hummer le parfum de miel. Il avait vu juste : Béatrice avait une faiblesse pour ce qui était sucré, et l’alcool n’y faisait pas exception. Elle sirota sa boisson l’air désormais bien plus tranquille, avant de répondre pour eux deux :
— Je m’appelle Béatrice, et voici Raphaël.
Le silence qui suivit l’invitait presque à préciser leur lien, mais elle n’en fit rien, continuant de picorer son verre en le regardant droit dans les yeux. Une ombre, cependant, trembla dans le coin de son œil — elle attrapa son collègue par le bras pour l’empêcher de tomber.
— Qu’est-ce que je disais ? Elle soupira avec un sourire indulgent. Tu ferais mieux de t’asseoir un peu.
Et par tu ferais, elle entendait tu vas, le guidant jusqu’à l’une des caisses adjacentes pour qu’il s’y repose. Souffrir le lendemain, c’était une chose, devoir demander de l’aide à Ignacio pour amener un collègue ivre mort à son lit, c’en était une autre.
— D’où...
Sa phrase mourut dans sa gorge lorsqu’un chat bondit devant elle avec un étrange couteau dans la bouche. Peut être bien qu’elle avait trop bu, elle aussi.
— Qu’est-ce que...?
Est-ce que chat s’apprêtait à agresser quelqu’un pour quelques sardines ? Si elle resta d’abord stupéfaite de l’image, elle comprit à l’éclat soudain d’Ignacio que cet étrange couteau venait de quelque part : de sa personne, en l’occurrence. Elle se redressa aussitôt, son esprit engourdi d’un calcul très simple :
Ignacio donner alcool = Ignacio ami.
Et on ne laissait pas tomber les amis. Après tout, si c’était son collier qui avait été dérobé, elle aurait apprécié qu’ils se lancent tous les deux à sa poursuite... Quitte à insister pour qu’il y pense. Alors elle fit exactement ça, se retournant tout de même pour dire :
— Raphaël, tu ne bouges pas de cette caisse ! Ça ne prendra pas longtemps.
Après tout, ce n'était qu'un chat avec une arme blanche.
Dim 11 Avr - 21:13
-Ravi de vous rencontrer, senorita Béatrice, senor Raphaël.
Raphaël qui semblait bien mal en point contrairement à la blonde. Il dut d'ailleurs s'appuyer sur l'une des caisses qui étaient là - pas l'une des siennes, heureusement. À en juger par son enthousiasme un peu trop enthousiaste de tout à l'heure, il avait bel et bien consommé pas mal d'alcool avant de venir jusqu'ici. Et la choppe de rhum avait sûrement été la choppe de trop. Ignacio lui-même ne comptait plus le nombre de fois où il avait bu jusqu'à oublier le lendemain ce qu'il s'était passé la veille. Sa tolérance était plutôt grande mais il fallait faire tout de même attention.
Accaparé par l'état vaseux du jeune Raphaël, le pirate n'avait pas du tout vu le félin au pelage sombre s'approcher de lui pour lui chourrer… son arme. Il avait d'abord regardé bêtement l'animal tenir l'arme entre ses babines, visiblement très fier de lui. Et puis, il réagit enfin quand le chat s'en alla avec, queue en l'air, se carapatant visiblement vers la forêt non loin. Et puis quoi encore ! Personne, surtout pas un chat, ne touchait à son kukri!
Le marin s'élança donc à la poursuite du matou, bousculant au passage un ou deux passants, jetant des excuses en espagnol sans se retourner. Heureusement pour lui qu'il n'avait pas tant bu que ça, comme Raphaël. Sinon il aurait sûrement vomi à mi-chemin et pouvait dire adieu au cadeau de son père. Dans sa course folle, il n'avait pas remarqué que Béatrice l'avait suivi pour l'aider à récupérer son bien.
Lorsqu'il fut enfin en forêt, il jura entre ses dents que le chat soit de couleur sombre, et au vu du peu de lumière, il allait être compliqué de le retrouver. Ses saphirs s'ajustèrent et captèrent enfin le reflet d'une lame. La lame de son kukri. Il garda une distance respectable et s'accroupit puis tendit la main et tenta de l'attirer.
-Gatito, gatito…
Ah, il aurait peut-être du emporter quelque chose à manger…
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Être pirate lui permettait de rencontrer moult personnes et moult cultures, entendre diverses langues et coutumes. Pourtant, Ignacio avait quelques bases rudimentaires de français ou même suédois. En général, il s'agissait de termes liés à la navigation où à la mer, ou bien lorsqu'il fallait essayer susurrer quelques mots doux à des demoiselles. Récemment encore, sa maîtrise du française s'était améliorée grâce à sa rencontre avec une suédoise. Il s'était un peu forcé, en réalité, à lire quelques bouquins, ici et là. Même si sa compréhension s'était amélioré grandement, si son interlocuteur parlait trop vite, il avait bien du mal à le comprendre. Heureusement pour lui que Béatrice et Raphaël - enfin avait-il des noms à poser sur ces deux nouvelles têtes - ne parlait pas si vite.-Ravi de vous rencontrer, senorita Béatrice, senor Raphaël.
Raphaël qui semblait bien mal en point contrairement à la blonde. Il dut d'ailleurs s'appuyer sur l'une des caisses qui étaient là - pas l'une des siennes, heureusement. À en juger par son enthousiasme un peu trop enthousiaste de tout à l'heure, il avait bel et bien consommé pas mal d'alcool avant de venir jusqu'ici. Et la choppe de rhum avait sûrement été la choppe de trop. Ignacio lui-même ne comptait plus le nombre de fois où il avait bu jusqu'à oublier le lendemain ce qu'il s'était passé la veille. Sa tolérance était plutôt grande mais il fallait faire tout de même attention.
Accaparé par l'état vaseux du jeune Raphaël, le pirate n'avait pas du tout vu le félin au pelage sombre s'approcher de lui pour lui chourrer… son arme. Il avait d'abord regardé bêtement l'animal tenir l'arme entre ses babines, visiblement très fier de lui. Et puis, il réagit enfin quand le chat s'en alla avec, queue en l'air, se carapatant visiblement vers la forêt non loin. Et puis quoi encore ! Personne, surtout pas un chat, ne touchait à son kukri!
Le marin s'élança donc à la poursuite du matou, bousculant au passage un ou deux passants, jetant des excuses en espagnol sans se retourner. Heureusement pour lui qu'il n'avait pas tant bu que ça, comme Raphaël. Sinon il aurait sûrement vomi à mi-chemin et pouvait dire adieu au cadeau de son père. Dans sa course folle, il n'avait pas remarqué que Béatrice l'avait suivi pour l'aider à récupérer son bien.
Lorsqu'il fut enfin en forêt, il jura entre ses dents que le chat soit de couleur sombre, et au vu du peu de lumière, il allait être compliqué de le retrouver. Ses saphirs s'ajustèrent et captèrent enfin le reflet d'une lame. La lame de son kukri. Il garda une distance respectable et s'accroupit puis tendit la main et tenta de l'attirer.
-Gatito, gatito…
Ah, il aurait peut-être du emporter quelque chose à manger…
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Mar 13 Avr - 23:51
Vous parvenez jusqu'à un endroit de la forêt assez isolé. Par ailleurs vous n'entendez plus que très vaguement et par intermittence le bruit de la vie dans le port que vous avez quittés il y a peu. Le chat se trouve dans les bras d'une magnifique dame. Elle le caresse avec soin et semble presque surprise de vous vous arriver.
"Oh, ce chenapan vous a dérobé ceci, je paris ?" Elle souris à Ignacio mais ne fait cependant aucun geste pour lui restituer son bien. Son regard se darde ensuite sur Béatrice. "Enchantée Dame Botherel. Nous n'avons pas été présentées encore mais je suis venue vous assister pour la capture. Ou plutôt l'inverse, si je veux être précise. Mais votre présence nous a grandement facilité la tâche."
Béatrice, après un temps d'hésitation, la lune passant au dessus de vous vous permets de la reconnaître. C'est une vampire à la solde de l'église souterraine. Vous l'avez déjà vu dans un couloir mais sans plus.
Elle semble déterminée.
INTERVENTION PNJ
Vous parvenez jusqu'à un endroit de la forêt assez isolé. Par ailleurs vous n'entendez plus que très vaguement et par intermittence le bruit de la vie dans le port que vous avez quittés il y a peu. Le chat se trouve dans les bras d'une magnifique dame. Elle le caresse avec soin et semble presque surprise de vous vous arriver.
"Oh, ce chenapan vous a dérobé ceci, je paris ?" Elle souris à Ignacio mais ne fait cependant aucun geste pour lui restituer son bien. Son regard se darde ensuite sur Béatrice. "Enchantée Dame Botherel. Nous n'avons pas été présentées encore mais je suis venue vous assister pour la capture. Ou plutôt l'inverse, si je veux être précise. Mais votre présence nous a grandement facilité la tâche."
Béatrice, après un temps d'hésitation, la lune passant au dessus de vous vous permets de la reconnaître. C'est une vampire à la solde de l'église souterraine. Vous l'avez déjà vu dans un couloir mais sans plus.
Elle semble déterminée.
Ven 16 Avr - 1:16
lost in liquid nightsand whirling disco lights
Béatrice pouvait se féliciter d’avoir limité sa consommation d’alcool, autrement nul doute qu’elle serait tombée plus d’une fois dans sa course après Ignacio et le chat chapardeur. Tout de même, raisonna-t-elle, les yeux fixés sur le dos du jeune homme, quelle situation étrange — et non pas innocente comme ces histoires qu’on racontait aux coins du feu entre deux éclats tonitruants — non : quelle situation étrange, d’une façon qui, pour peu que son esprit soit un peu moins embrumé de relents sucrés, l’aurait inquiété.
Les bruits de la ville, de la vie, disparurent au lointain pour ne devenir qu’un écho, comme s’ils avaient tout deux plongé la tête sous l’eau. Le silence dans la forêt était assourdissant, à croire que le monde entier retenait son souffle tandis qu’ils y effectuaient quelques pas hésitants.
Et puis il y eut une femme.
Sitôt qu’elle posa les yeux sur elle, la main de Béatrice se porta à son épée — là où elle aurait dû être, en tout cas. Elle l’attendait patiemment sur la couverture de son lit, à l’auberge où Raphaël et elle avaient passé la première moitié de leur nuit. Quand ils avaient pris la décision de profiter encore un peu de l’air frais nocturne, elle n’avait pas vu l’utilité de la chercher sous réserve qu’ils resteraient dans le coin, parmi la populace.
Au besoin, elle pourrait compter sur son collègue, et lui sur elle... Mais peut-être n’était est-ce pas une si bonne idée d’ordonner à ce dernier de désaouler sur une caisse.
Lorsque la mystérieuse femme, dont les traits magnifiques trahissaient immédiatement la nature, l’appela par son prénom, la méfiance de Dame Botherel se changea en hostilité. Un peu de confusion vint se mélanger à cette soupe d’émotions lorsqu’elle parla de capture et de tâche facilitée.
Quelque chose en elle lui dit de s’éloigner immédiatement d’Ignacio, en fait, qu’elle marche simplement et qu’elle ne se retourne pas. Elle ne voulait pas être ici. Elle ne devait pas être ici.
— Je vous demande pardon ?
Elle est à la solde de l’église, s’entendit-elle penser sans vraiment saisir le poids de cette réalisation. C’est un vampire, vint compléter une autre partie d’elle-même, et dans son cerveau noyé d’alcool, la Béatrice qui se tenait alors parmi les pins eut tout le mal du monde à concilier ces deux informations.
— Non. Ce n’est pas...
Un vampire. Un loup garou. Un monstre. La sorcière fit deux pas en arrière, croisant les bras comme si cela suffirait à la tirer d’affaire.
Les bruits de la ville, de la vie, disparurent au lointain pour ne devenir qu’un écho, comme s’ils avaient tout deux plongé la tête sous l’eau. Le silence dans la forêt était assourdissant, à croire que le monde entier retenait son souffle tandis qu’ils y effectuaient quelques pas hésitants.
Et puis il y eut une femme.
Sitôt qu’elle posa les yeux sur elle, la main de Béatrice se porta à son épée — là où elle aurait dû être, en tout cas. Elle l’attendait patiemment sur la couverture de son lit, à l’auberge où Raphaël et elle avaient passé la première moitié de leur nuit. Quand ils avaient pris la décision de profiter encore un peu de l’air frais nocturne, elle n’avait pas vu l’utilité de la chercher sous réserve qu’ils resteraient dans le coin, parmi la populace.
Au besoin, elle pourrait compter sur son collègue, et lui sur elle... Mais peut-être n’était est-ce pas une si bonne idée d’ordonner à ce dernier de désaouler sur une caisse.
Lorsque la mystérieuse femme, dont les traits magnifiques trahissaient immédiatement la nature, l’appela par son prénom, la méfiance de Dame Botherel se changea en hostilité. Un peu de confusion vint se mélanger à cette soupe d’émotions lorsqu’elle parla de capture et de tâche facilitée.
Quelque chose en elle lui dit de s’éloigner immédiatement d’Ignacio, en fait, qu’elle marche simplement et qu’elle ne se retourne pas. Elle ne voulait pas être ici. Elle ne devait pas être ici.
— Je vous demande pardon ?
Elle est à la solde de l’église, s’entendit-elle penser sans vraiment saisir le poids de cette réalisation. C’est un vampire, vint compléter une autre partie d’elle-même, et dans son cerveau noyé d’alcool, la Béatrice qui se tenait alors parmi les pins eut tout le mal du monde à concilier ces deux informations.
— Non. Ce n’est pas...
Un vampire. Un loup garou. Un monstre. La sorcière fit deux pas en arrière, croisant les bras comme si cela suffirait à la tirer d’affaire.
Dim 18 Avr - 19:49
Être isolé dans une forêt. Si bien isolé qu’il n’entendait presque plus l’agitation du port, que les lumières n’étaient plus que de maigres flammes au loin. Loin de ses camarades, sans pouvoir demander de l’aide. Seul avec deux femmes. D’ordinaire, il aurait prit plaisir à la situation. S’ils avaient été dans l’intimité d’une chambre, quelques verres d’alcool dans le sang et des vêtements en moins sur le dos. Mais là, la situation n’avait rien de plaisant. Il n’aimait pas non plus ce mauvais pressentiment qui se formait doucement dans le creux de son estomac alors que la femme d’une beauté superbe s’adressait à Béatrice – quand l’avait-elle rejoint ?
Et surtout, il aimait moyen qu’il comprenait à moitié ce qu’elles se disaient. Il haussa un sourcil lorsqu’il crut comprendre le mot capture. Capture ? De qui ? De lui ? Et pourquoi ? Qu’est-ce qu’elles leur voulaient ? Ignacio était un simple marin. Un pirate. Bon, un pirate recherché, peut-être. Qui l’avaient trouvé ? Pourtant, il faisait attention pour ne pas se faire repérer. Béatrice – et Raphaël aussi – les avaient-ils abordé en connaissant son identité. C’était peu probable. Pas vrai ? Pourquoi ? S’ils voulaient vraiment les arrêter, ils auraient tout intérêt à attraper l’équipage entier.
Si c’était le cas, pourquoi l’isoler ? Même sans lui, ses matelots seraient aptes à se défendre jusqu’à la mort, si besoin. Quel intérêt de l’isoler alors ? Il n’avait rien de particulier à part-
Oh non. Quand même pas pour ça ? Comment pouvaient-ils voir ? L’espagnol faisait toujours très attention de ne pas utiliser son pouvoir en public. Qui aurait vendu la mèche ? Est-ce que l’un de ses matelots… ? Cette simple idée lui tordit l’estomac un peu plus. Non, ça ne pouvait pas être ça. Il ne voulait pas croire à un traite dans les rangs. Et puis, c’était trop tôt pour s’avancer sur ça. Pas de conclusions hâtives. Il devait rester calme.
-Mon arme, s’il vous plaît.
Même s’il semblait calme et détendu en surface, à l’intérieur c’était un véritable ouragan de panique qui se déchaînait. Se montrer hostile maintenant ne l’aiderait pas, aussi n’avait-il pas la main posée sur la garde de son autre dague à sa cuisse. Et s’il devait se battre, s’il venait à utiliser ses pouvoirs, s’il devait cramer la forêt entière pour préserver sa liberté, alors il le ferait. Comme il l’a toujours fait jusqu’à présent.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Ignacio n’aimait pas cela.Être isolé dans une forêt. Si bien isolé qu’il n’entendait presque plus l’agitation du port, que les lumières n’étaient plus que de maigres flammes au loin. Loin de ses camarades, sans pouvoir demander de l’aide. Seul avec deux femmes. D’ordinaire, il aurait prit plaisir à la situation. S’ils avaient été dans l’intimité d’une chambre, quelques verres d’alcool dans le sang et des vêtements en moins sur le dos. Mais là, la situation n’avait rien de plaisant. Il n’aimait pas non plus ce mauvais pressentiment qui se formait doucement dans le creux de son estomac alors que la femme d’une beauté superbe s’adressait à Béatrice – quand l’avait-elle rejoint ?
Et surtout, il aimait moyen qu’il comprenait à moitié ce qu’elles se disaient. Il haussa un sourcil lorsqu’il crut comprendre le mot capture. Capture ? De qui ? De lui ? Et pourquoi ? Qu’est-ce qu’elles leur voulaient ? Ignacio était un simple marin. Un pirate. Bon, un pirate recherché, peut-être. Qui l’avaient trouvé ? Pourtant, il faisait attention pour ne pas se faire repérer. Béatrice – et Raphaël aussi – les avaient-ils abordé en connaissant son identité. C’était peu probable. Pas vrai ? Pourquoi ? S’ils voulaient vraiment les arrêter, ils auraient tout intérêt à attraper l’équipage entier.
Si c’était le cas, pourquoi l’isoler ? Même sans lui, ses matelots seraient aptes à se défendre jusqu’à la mort, si besoin. Quel intérêt de l’isoler alors ? Il n’avait rien de particulier à part-
Oh non. Quand même pas pour ça ? Comment pouvaient-ils voir ? L’espagnol faisait toujours très attention de ne pas utiliser son pouvoir en public. Qui aurait vendu la mèche ? Est-ce que l’un de ses matelots… ? Cette simple idée lui tordit l’estomac un peu plus. Non, ça ne pouvait pas être ça. Il ne voulait pas croire à un traite dans les rangs. Et puis, c’était trop tôt pour s’avancer sur ça. Pas de conclusions hâtives. Il devait rester calme.
-Mon arme, s’il vous plaît.
Même s’il semblait calme et détendu en surface, à l’intérieur c’était un véritable ouragan de panique qui se déchaînait. Se montrer hostile maintenant ne l’aiderait pas, aussi n’avait-il pas la main posée sur la garde de son autre dague à sa cuisse. Et s’il devait se battre, s’il venait à utiliser ses pouvoirs, s’il devait cramer la forêt entière pour préserver sa liberté, alors il le ferait. Comme il l’a toujours fait jusqu’à présent.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Mar 20 Avr - 20:46
La vampire prend l'arme dans sa main, le chat ronronnant toujours contre sa poitrine. Puis, elle tend le kukri vers Ignacio, mais sans lui faciliter la tâche. S'il veut récupérer son arme, il devra se rapprocher. Et être à sa portée. Elle parle ensuite en un espagnol très fluide.
"Je suis prête à vous restituer ce qui vous revient de droit si vous acceptez de nous suivre gentiment en échange, sans faire d'histoire. Je n'aimerai pas que nous ayons à en arriver à la force." Son regard tombe ensuite vers Béatrice. "Dame Botherel, vous ne souhaitez pas nous aider ?"
Son air étonné est presque insultant.
INTERVENTION PNJ
La vampire prend l'arme dans sa main, le chat ronronnant toujours contre sa poitrine. Puis, elle tend le kukri vers Ignacio, mais sans lui faciliter la tâche. S'il veut récupérer son arme, il devra se rapprocher. Et être à sa portée. Elle parle ensuite en un espagnol très fluide.
"Je suis prête à vous restituer ce qui vous revient de droit si vous acceptez de nous suivre gentiment en échange, sans faire d'histoire. Je n'aimerai pas que nous ayons à en arriver à la force." Son regard tombe ensuite vers Béatrice. "Dame Botherel, vous ne souhaitez pas nous aider ?"
Son air étonné est presque insultant.
Lun 26 Avr - 15:40
lost in liquid nightsand whirling disco lights
Quoi d’autre, alors ? Si pas vampire, loup-garou, ou tout ce qu’il y avait entre les deux ? Béatrice adressa un regard inquiet à Ignacio, qui lui paraissait définitivement humain, un peu comme elle. Une capture, disait la vampire. Elles auraient abattu un monstre sur le champ. La chasseuse détourna les yeux.
Un sorcier, alors ?
Cette simple idée lui retourna l’estomac. Et si Ignacio s’efforçait de paraître impassible, comme elle dont la nervosité grandissait à mesure que les secondes s’égrenaient, Béatrice sentait bien qu’il ne s’agissait que d’une façade à son inquiétude. Elle y trouvait autre chose, avec celle-ci, un peu de rouge, une volonté de se battre qu’elle avait perdu depuis longtemps.
Parfaitement inutile.
En revanche, elle pouvait bien se permettre d’un peu s’insurger devant la question faussement innocente, faussement surprise, de la vampire. Si elle ne le souhaitait pas ? Quelle genre de farce était-ce là ? Non, non, elle ne souhaitait certainement pas réduire une autre personne — aussi sympathique qu’Ignacio, qui plus est — dans la même condition qu’elle, sans liberté de vivre comme elle l’entendait. Elle ne souhaitait pas le faire en mission, et encore moins après l’une d’elle, alors qu’il y avait une dizaine de minutes, elle partageait un verre avec un compagnon en priant que pour ce soir, ce soir seulement, elle pourrait agir comme elle le souhaitait — elle pourrait agir en jeune fille normale.
Mais elle ne pouvait pas répondre ça, bien sûr. Pas quand le confort de ses frères et sœurs étaient en jeu. Baissant les yeux, les dents serrées, les lèvres plissées, elle finit par s’approcher de la vampire à pas prudents. Elle semblait avoir la situation sous contrôle : que Béatrice coopère ou non ne ferait aucune différence, sinon remettre en cause sa loyauté à l’église souterraine. Trop dangereux, et trop bête, même pour quelqu'un avec son courage imbécile. Tout au plus, pensait-elle en plongeant les yeux dans ceux de l’autre chasseuse, ma présence ici est un test.
À vomir, tout simplement.
— Je n’avais simplement pas compris la situation.
Le souvenir de plus tôt lui revint en mémoire. Guettant la vampire du coin de l'oeil, elle se demanda soudain si la couleur de son âme lui était familière.
Un sorcier, alors ?
Cette simple idée lui retourna l’estomac. Et si Ignacio s’efforçait de paraître impassible, comme elle dont la nervosité grandissait à mesure que les secondes s’égrenaient, Béatrice sentait bien qu’il ne s’agissait que d’une façade à son inquiétude. Elle y trouvait autre chose, avec celle-ci, un peu de rouge, une volonté de se battre qu’elle avait perdu depuis longtemps.
Parfaitement inutile.
En revanche, elle pouvait bien se permettre d’un peu s’insurger devant la question faussement innocente, faussement surprise, de la vampire. Si elle ne le souhaitait pas ? Quelle genre de farce était-ce là ? Non, non, elle ne souhaitait certainement pas réduire une autre personne — aussi sympathique qu’Ignacio, qui plus est — dans la même condition qu’elle, sans liberté de vivre comme elle l’entendait. Elle ne souhaitait pas le faire en mission, et encore moins après l’une d’elle, alors qu’il y avait une dizaine de minutes, elle partageait un verre avec un compagnon en priant que pour ce soir, ce soir seulement, elle pourrait agir comme elle le souhaitait — elle pourrait agir en jeune fille normale.
Mais elle ne pouvait pas répondre ça, bien sûr. Pas quand le confort de ses frères et sœurs étaient en jeu. Baissant les yeux, les dents serrées, les lèvres plissées, elle finit par s’approcher de la vampire à pas prudents. Elle semblait avoir la situation sous contrôle : que Béatrice coopère ou non ne ferait aucune différence, sinon remettre en cause sa loyauté à l’église souterraine. Trop dangereux, et trop bête, même pour quelqu'un avec son courage imbécile. Tout au plus, pensait-elle en plongeant les yeux dans ceux de l’autre chasseuse, ma présence ici est un test.
À vomir, tout simplement.
— Je n’avais simplement pas compris la situation.
Le souvenir de plus tôt lui revint en mémoire. Guettant la vampire du coin de l'oeil, elle se demanda soudain si la couleur de son âme lui était familière.
Sam 1 Mai - 0:37
-Vous suivre ? Pour aller où, exactement ?
Il aurait sûrement lâché un commentaire légèrement grivois mais la situation en s’y prêtait absolument pas. Et il n’était clairement pas d’humeur. Sa main effleura du bout des doigts sa dague, ses doigts légèrement tendus, tout comme sa position. Légèrement sur la défensive, il avait finalement baissé la main et… ne sut pas quoi dire en voyant Béatrice se placer aux côtés de la dame avec son chat. Il resta bouche bée, presque un peu bête, sur le coup, son cerveau essayant de faire le lien entre ses deux là. Et à en juger par les paroles de la blonde, elles travaillaient effectivement ensemble.
Oui mais pour qui ? Et pour quoi ? Est-ce qu’elles en avaient après lui ? Après ses pouvoirs ? Et s’il y en avait d’autres ? Et le jeune homme qui accompagnait Béatrice était-il de mèche ? L’avaient-elles utilisé pour l’amadouer ? Qu’il baisse sa garde pour mieux l’attirer ici ? Elles voulaient jouer à ça ? Très bien.
-Rendez-moi mon arme et je vous rends votre ami, Raphaël. Vous savez, un accident, dans un port où l’alcool coule à flot arrive si vite.
Est-ce qu’il était entrain de les menacer ouvertement de le tuer par noyade ? Exactement. Ignacio n’était pas pirate pour rien. Il n’avait pas survécu aux nombreuses attaques en ayant la main sur le coeur, non.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Si d’ordinaire, il se réjouissait de tomber sur quelqu’un sachant parler sa langue maternelle pour pouvoir communiquer plus facilement, ce ne fut absolument pas le cas lorsque l’inconnue s’adressa à lui en espagnol presque impeccable. Son visage se renfrogna un peu plus à son ultimatum. La suivre ?-Vous suivre ? Pour aller où, exactement ?
Il aurait sûrement lâché un commentaire légèrement grivois mais la situation en s’y prêtait absolument pas. Et il n’était clairement pas d’humeur. Sa main effleura du bout des doigts sa dague, ses doigts légèrement tendus, tout comme sa position. Légèrement sur la défensive, il avait finalement baissé la main et… ne sut pas quoi dire en voyant Béatrice se placer aux côtés de la dame avec son chat. Il resta bouche bée, presque un peu bête, sur le coup, son cerveau essayant de faire le lien entre ses deux là. Et à en juger par les paroles de la blonde, elles travaillaient effectivement ensemble.
Oui mais pour qui ? Et pour quoi ? Est-ce qu’elles en avaient après lui ? Après ses pouvoirs ? Et s’il y en avait d’autres ? Et le jeune homme qui accompagnait Béatrice était-il de mèche ? L’avaient-elles utilisé pour l’amadouer ? Qu’il baisse sa garde pour mieux l’attirer ici ? Elles voulaient jouer à ça ? Très bien.
-Rendez-moi mon arme et je vous rends votre ami, Raphaël. Vous savez, un accident, dans un port où l’alcool coule à flot arrive si vite.
Est-ce qu’il était entrain de les menacer ouvertement de le tuer par noyade ? Exactement. Ignacio n’était pas pirate pour rien. Il n’avait pas survécu aux nombreuses attaques en ayant la main sur le coeur, non.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Sam 1 Mai - 19:00
La vampire relâche le chat mais conserve le kukri qu'elle vient placer à sa propre ceinture. Puis, faisant comme si Ignacio n'existait pas le temps d'une poignée de seconde, elle se tourne vers Béatrice et, avec douceur, lui prend la main gauche pour venir y placer une bague. "Permettez ?"
Elle sourit. "Mettez une goutte de votre sang sur ce bijou et votre pouvoir sera décuplé sur une courte période. Ou du moins, jusqu'à ce que la bague ne casse."
Ceci fait, elle se replace devant Ignacio et reprend la langue hispanique. "Allez-y, tuez le si cela vous chante. Nous sommes tous et toutes destinés à mourir alors si cela doit se faire pendant notre divine mission, qu'il en soit ainsi."
Ignacio, votre argument n'a pas fait mouche. Déjà elle semble se préparer à attaquer.
INTERVENTION PNJ
La vampire relâche le chat mais conserve le kukri qu'elle vient placer à sa propre ceinture. Puis, faisant comme si Ignacio n'existait pas le temps d'une poignée de seconde, elle se tourne vers Béatrice et, avec douceur, lui prend la main gauche pour venir y placer une bague. "Permettez ?"
Elle sourit. "Mettez une goutte de votre sang sur ce bijou et votre pouvoir sera décuplé sur une courte période. Ou du moins, jusqu'à ce que la bague ne casse."
Ceci fait, elle se replace devant Ignacio et reprend la langue hispanique. "Allez-y, tuez le si cela vous chante. Nous sommes tous et toutes destinés à mourir alors si cela doit se faire pendant notre divine mission, qu'il en soit ainsi."
Ignacio, votre argument n'a pas fait mouche. Déjà elle semble se préparer à attaquer.
Jeu 13 Mai - 19:15
lost in liquid nightsand whirling disco lights
La prétendue menace d’Ignacio la rappela vite à elle-même. Dans d’autres circonstances, la sorcière aurait presque souri devant un bluff si éhonté quand bien même le matelots ne pourrait pas le mettre en œuvre, peu importe l’angle sous lequel on regardait la situation. Mais elle réalisait aussi que pour en ressortir à une telle solution, la seule qui lui restait sans doute, le pauvre garçon devait se sentir acculé de toute part. Plutôt qu’avec effroi, Béatrice le regarda donc avec peine et regret, éprouvant tout le mal du monde à soutenir son regard.
Elle n’eut pas à le faire longtemps. Voilà que la vampire lui tendit une curieuse bague.
Son pouvoir ? Décuplé ? La sorcière retint un soupir désabusé. Pourquoi est-ce qu’elle voudrait d’une pareille chose ? L’océan bleu frayeur et rouge trahison qui s’écrasait sur sa plage noyait déjà ses pensées pragmatiques. Elle ne tenait pas à connaître comment un homme se sentait tout du long de la soirée qui réduirait sa vie à néant pour ne faire de lui qu’un serviteur.
Mais elle doutait aussi qu’on lui ait confié un tel objet comme un cadeau anodin. Les circonstances ne trompaient pas : elle devait enfiler le bijou, même si elle n’en comprenait pas la finalité. Glissant l’anneau à son annulaire, elle se coupa le pouce de la main droite sur l’une des petites pointes qui ornaient le métal, faute de mieux, et en répandit un peu sur la pierre écarlate qui en appelait au sang.
Elle s’attendit à ce que des yeux éclosent sur sa peau ou une autre horreur du genre, mais lorsqu’elle releva le regard, le monde alentour lui paraissait seulement moins saturé. Presque silencieux.
Cela lui sembla pire. Un artefact pour endormir son empathie, et avec elle, sa culpabilité.
— Venez, Ignacio, dit-elle simplement, la voix contrite.
Elle lui aurait presque tendu la main.
Elle plongea ses yeux dans les siens, l’air implorant, désireuse de lui signifier combien ses actions n’avaient ni sens ni utilité. Il y avait des forces, semblait-il, contre lesquelles on ne pouvait pas lutter, et ce genre de remontrance futile ne servirait qu’à le priver d’un peu plus de liberté lorsque tôt ou tard, l’église lui mettrait la main dessus.
— Venez.
Encore cette petite voix. Ce qu’elle aimerait lui faire voir ses propres tribulations, pour qu’il réalise par lui-même combien l’ennemi qu’il s’était fait ne pouvait pas être semé.
Elle n’eut pas à le faire longtemps. Voilà que la vampire lui tendit une curieuse bague.
Son pouvoir ? Décuplé ? La sorcière retint un soupir désabusé. Pourquoi est-ce qu’elle voudrait d’une pareille chose ? L’océan bleu frayeur et rouge trahison qui s’écrasait sur sa plage noyait déjà ses pensées pragmatiques. Elle ne tenait pas à connaître comment un homme se sentait tout du long de la soirée qui réduirait sa vie à néant pour ne faire de lui qu’un serviteur.
Mais elle doutait aussi qu’on lui ait confié un tel objet comme un cadeau anodin. Les circonstances ne trompaient pas : elle devait enfiler le bijou, même si elle n’en comprenait pas la finalité. Glissant l’anneau à son annulaire, elle se coupa le pouce de la main droite sur l’une des petites pointes qui ornaient le métal, faute de mieux, et en répandit un peu sur la pierre écarlate qui en appelait au sang.
Elle s’attendit à ce que des yeux éclosent sur sa peau ou une autre horreur du genre, mais lorsqu’elle releva le regard, le monde alentour lui paraissait seulement moins saturé. Presque silencieux.
Cela lui sembla pire. Un artefact pour endormir son empathie, et avec elle, sa culpabilité.
— Venez, Ignacio, dit-elle simplement, la voix contrite.
Elle lui aurait presque tendu la main.
Elle plongea ses yeux dans les siens, l’air implorant, désireuse de lui signifier combien ses actions n’avaient ni sens ni utilité. Il y avait des forces, semblait-il, contre lesquelles on ne pouvait pas lutter, et ce genre de remontrance futile ne servirait qu’à le priver d’un peu plus de liberté lorsque tôt ou tard, l’église lui mettrait la main dessus.
— Venez.
Encore cette petite voix. Ce qu’elle aimerait lui faire voir ses propres tribulations, pour qu’il réalise par lui-même combien l’ennemi qu’il s’était fait ne pouvait pas être semé.
Dim 16 Mai - 12:26
Comment se dépatouiller de cette situation ?
Son bluff avec Raphaël n’avait visiblement pas marché puisque l’inconnue était prête à le laisser mourir si Ignacio ne coopérait pas. Tout le monde devait mourir un jour, après tout. Il ne pouvait être d’accord avec cela mais le capitaine avait bien d’autres projets avant de mourir. Et personnellement, il n’avait pas de projets divins dans ses plans, donc très peu pour lui. Hors de question de partir. Sans avoir essayer de se battre, au moins.
Elle avait l’air de vouloir en découdre en tout cas.
Sa main jusque là flexible s’empara finalement de sa dague et il se mit en position de combat. Mais se stoppa dans son élan lorsque Béatrice s’adressa finalement à lui.
Et la colère d’Ignacio se mua soudainement en culpabilité.
Un sentiment si fort. Si insistante. Familier. Et pourtant, trop étranger. Ce n’était pas sa culpabilité. C’était celle de Béatrice. Si la barrière de la langue ne leur permettait pas de communiquer convenablement, il comprenait très bien ce qu’elle voulait qu’il fasse. Qu’il la suive. Qu’il ne lutte pas. Que ça ne servait à rien d’aller à l’encontre de l’Église. L’église ? Que faisait-elle dans cette histoire ? Ne parlait-il pas de mission divine ? Et quelle mission ? Quel était leur but ? Comme si on lisait dans ses pensées, il reçut bien vite une réponse. Éliminer des créatures… des… vampires ? Des lycans ? N’étaient-ce pas des légendes ? Des mythes ? Des histoires pour faire peur aux enfants ? Et pourquoi pas ? Des personnes comme lui et Béatrice existaient bien alors pourquoi pas eux ?
Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ?
Dans toute sa confusion, une image nette lui vint à lui. Celui d’un lieu sombre. Une geôle. Un lieu sombre, loin de tout. Où la liberté n’existait pas et n’avait plus lieu d’être. Que vivre relevait de l’ordre de survivre.
Ignacio voulait vivre. Pas survivre.
Cette simple pensée, ce désir plus fort que tout le ramena à la réalité. Il ne savait pas combien de temps il s’était perdu dans cet amalgame de sentiments extérieurs mais suffisamment longtemps pour relâcher sa dague et faire un pas vers les deux femmes. Il profita de cet élan de lucidité pour faire un acte fou.
Dents serrées, il attrapa sa fiole d’huile et la jeta à leurs pieds avant de lancer une boule de feu dessus pour l’enflammer. Il s’arracha difficilement du miasme confus encore dans son coeur et dans son esprit et dégaina sa dague pour la lancer dans un dernier geste désespéré vers l’inconnue avant de prendre la fuite aussi vite qu'il le pouvait.
Lutter contre l’église était futile.
Mais l’église pouvait bien aller se faire foutre.
Vamos a la playa
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Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Voir l’inconnue mettre son kukri à sa ceinture comme si de rien n’était et discuter avec Béatrice comme s’il n’existait pas fit naître en lui une colère sourde, lui broyant presque l’estomac. Comment en était-il arrivé là ? Quand est-ce que tout a dérapé ? S’il réfléchissait bien, cela remonterait à quinze plus tôt, lorsque son pouvoir étrange s’était révélée. Les personnes au courant étaient peu nombreuses. Peut-être, à vrai dire. Quelqu’un l’avait vendu. Il ne pouvait pas en être autrement. Mais qui ? Qui lui avait planté un couteau dans le dos ? Si la question le taraudait désormais, il avait pourtant plus urgent à penser.Comment se dépatouiller de cette situation ?
Son bluff avec Raphaël n’avait visiblement pas marché puisque l’inconnue était prête à le laisser mourir si Ignacio ne coopérait pas. Tout le monde devait mourir un jour, après tout. Il ne pouvait être d’accord avec cela mais le capitaine avait bien d’autres projets avant de mourir. Et personnellement, il n’avait pas de projets divins dans ses plans, donc très peu pour lui. Hors de question de partir. Sans avoir essayer de se battre, au moins.
Elle avait l’air de vouloir en découdre en tout cas.
Sa main jusque là flexible s’empara finalement de sa dague et il se mit en position de combat. Mais se stoppa dans son élan lorsque Béatrice s’adressa finalement à lui.
Et la colère d’Ignacio se mua soudainement en culpabilité.
Un sentiment si fort. Si insistante. Familier. Et pourtant, trop étranger. Ce n’était pas sa culpabilité. C’était celle de Béatrice. Si la barrière de la langue ne leur permettait pas de communiquer convenablement, il comprenait très bien ce qu’elle voulait qu’il fasse. Qu’il la suive. Qu’il ne lutte pas. Que ça ne servait à rien d’aller à l’encontre de l’Église. L’église ? Que faisait-elle dans cette histoire ? Ne parlait-il pas de mission divine ? Et quelle mission ? Quel était leur but ? Comme si on lisait dans ses pensées, il reçut bien vite une réponse. Éliminer des créatures… des… vampires ? Des lycans ? N’étaient-ce pas des légendes ? Des mythes ? Des histoires pour faire peur aux enfants ? Et pourquoi pas ? Des personnes comme lui et Béatrice existaient bien alors pourquoi pas eux ?
Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ?
Dans toute sa confusion, une image nette lui vint à lui. Celui d’un lieu sombre. Une geôle. Un lieu sombre, loin de tout. Où la liberté n’existait pas et n’avait plus lieu d’être. Que vivre relevait de l’ordre de survivre.
Ignacio voulait vivre. Pas survivre.
Cette simple pensée, ce désir plus fort que tout le ramena à la réalité. Il ne savait pas combien de temps il s’était perdu dans cet amalgame de sentiments extérieurs mais suffisamment longtemps pour relâcher sa dague et faire un pas vers les deux femmes. Il profita de cet élan de lucidité pour faire un acte fou.
Dents serrées, il attrapa sa fiole d’huile et la jeta à leurs pieds avant de lancer une boule de feu dessus pour l’enflammer. Il s’arracha difficilement du miasme confus encore dans son coeur et dans son esprit et dégaina sa dague pour la lancer dans un dernier geste désespéré vers l’inconnue avant de prendre la fuite aussi vite qu'il le pouvait.
Lutter contre l’église était futile.
Mais l’église pouvait bien aller se faire foutre.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.
Dim 16 Mai - 12:56
La vampire coule un regard déçu vers Béatrice. "Je ne sais pas ce que vous lui avez dit, mais visiblement, ce ne fut pas convaincant..." Elle soupire mais contourne les flammes d'un pas nonchalant. "Bien, assez de la méthode douce, donc. Vous l'aurez voulu."
Ignacio, sitôt que vous aurez essayé de vous enfuir, une masse lourde et sombre vous tombe dessus, vous immobilisant au sol. Une panthère. Un immense félin à la robe noire comme la nuit et aux crocs lovés tout contre votre nuque. Un mouvement et vous êtes mort. Vous le savez.
La vampire se rapproche alors d'Ignacio mais accorde un dernier regard à Béatrice. "Vous voulez l’assommer vous même en douceur pour vous rattraper ? Ou allez-vous échouer encore ?"
Assortissant son propos, elle masse ses poignets. Si Béatrice ne fait rien, la suite parait limpide, elle assommera elle-même Ignacio. Et pas en douceur.
INTERVENTION PNJ
La vampire coule un regard déçu vers Béatrice. "Je ne sais pas ce que vous lui avez dit, mais visiblement, ce ne fut pas convaincant..." Elle soupire mais contourne les flammes d'un pas nonchalant. "Bien, assez de la méthode douce, donc. Vous l'aurez voulu."
Ignacio, sitôt que vous aurez essayé de vous enfuir, une masse lourde et sombre vous tombe dessus, vous immobilisant au sol. Une panthère. Un immense félin à la robe noire comme la nuit et aux crocs lovés tout contre votre nuque. Un mouvement et vous êtes mort. Vous le savez.
La vampire se rapproche alors d'Ignacio mais accorde un dernier regard à Béatrice. "Vous voulez l’assommer vous même en douceur pour vous rattraper ? Ou allez-vous échouer encore ?"
Assortissant son propos, elle masse ses poignets. Si Béatrice ne fait rien, la suite parait limpide, elle assommera elle-même Ignacio. Et pas en douceur.
Mar 1 Juin - 21:43
lost in liquid nightsand whirling disco lights
Et il vint.
Qu’il ait écouté sa voix, ou celle de la raison, n’avait que peu d’importance : Le principal, c’était que rien n’avait été lancé sinon des menaces en l’air. Pas de flammes et d’armes blanches qui le mettraient dans une situation encore plus difficile. Puisque son sort malheureux était aussi inévitable — des forces, pensait-elle encore, contre lesquelles on ne peut lutter —, elle préférait d’autant plus que cela se déroule sans effusion de sang inutile.
Puis il y eut la fiole d’huile.
Béatrice entendit un cri, avant de réaliser qu’il lui appartenait. Lorsqu’elle cligna des yeux, elle était allongée sur le sol, jetée là par ses propres réflexes, tandis que la flaque brune brûlait devant elle. La vampire ne s’en perturbait pas outre mesure : mais elle supposait aisée de guérir de pareille blessure pour peu que l’on possède un corps maudit.
Les choses auraient pu être pires. C’était sur elles qu’il aurait pu jeter la flasque avant de les immoler vives.
Malgré tout, sa petite tentative s’avéra être un échec — quelque chose qu’ils avaient désormais en commun. Reprenant son souffle, Béatrice se releva, s’éloignant du feu qui brûlait près d’elle sans le quitter des yeux, avant de se mettre au fait de la situation sitôt en sécurité.
Ses yeux se posèrent sur le félin puis la vampire encore plus confus qu’avant. Ce genre de petit tour ressemblait davantage à ce dont serait capable un sorcier. Qu’est-ce que cela signifiait ? Sans prendre la peine de se défendre de l’accusation à peine voilée que la chasseuse lançait contre elle, Béatrice se rapprocha, toujours avec cette peine dans les yeux, prête à remplir son devoir. Ça valait mieux : avec la force qu’elle supposait à la vampire, elle serait sans doute capable de le tuer par accident.
Pliant un genou pour se mettre à la hauteur de la panthère, elle n’eut guère le temps d’admirer son pelage, quand bien même c’était la première fois qu’elle voyait pareil animal. Assommer quelqu’un en douceur... C'était dire : sans s’épauler d'une force vampirique. L’église, qui l’avait formé à toutes sortes de situation, l’avait aussi formé à celle-ci, quand bien même elle espérait ne jamais devoir recourir à la violence sur un autre être humain. Certains le méritaient sans doute, ne serait-ce que par défense de sa propre intégrité, mais elle n’avait pas le sentiment que c’était le cas d’Ignacio, qui aurait pu les blesser gravement mais ne s’y était pas risqué.
Peut-être était-ce là son erreur.
Songeant à cela, Béatrice fit de son mieux pour l’assommer avec autant de douceur que possible d'un coup à la tête.
— ... C’est fait, signifia-t-elle à la vampire en se relevant, contemplant sans autre mot le pirate inconscient. Elle réalisait à peine de quelle façon venait de se terminer sa soirée, et sans doute était-ce pour le mieux qu’elle n’y pense pas encore trop longtemps.
Qu’il ait écouté sa voix, ou celle de la raison, n’avait que peu d’importance : Le principal, c’était que rien n’avait été lancé sinon des menaces en l’air. Pas de flammes et d’armes blanches qui le mettraient dans une situation encore plus difficile. Puisque son sort malheureux était aussi inévitable — des forces, pensait-elle encore, contre lesquelles on ne peut lutter —, elle préférait d’autant plus que cela se déroule sans effusion de sang inutile.
Puis il y eut la fiole d’huile.
Béatrice entendit un cri, avant de réaliser qu’il lui appartenait. Lorsqu’elle cligna des yeux, elle était allongée sur le sol, jetée là par ses propres réflexes, tandis que la flaque brune brûlait devant elle. La vampire ne s’en perturbait pas outre mesure : mais elle supposait aisée de guérir de pareille blessure pour peu que l’on possède un corps maudit.
Les choses auraient pu être pires. C’était sur elles qu’il aurait pu jeter la flasque avant de les immoler vives.
Malgré tout, sa petite tentative s’avéra être un échec — quelque chose qu’ils avaient désormais en commun. Reprenant son souffle, Béatrice se releva, s’éloignant du feu qui brûlait près d’elle sans le quitter des yeux, avant de se mettre au fait de la situation sitôt en sécurité.
Ses yeux se posèrent sur le félin puis la vampire encore plus confus qu’avant. Ce genre de petit tour ressemblait davantage à ce dont serait capable un sorcier. Qu’est-ce que cela signifiait ? Sans prendre la peine de se défendre de l’accusation à peine voilée que la chasseuse lançait contre elle, Béatrice se rapprocha, toujours avec cette peine dans les yeux, prête à remplir son devoir. Ça valait mieux : avec la force qu’elle supposait à la vampire, elle serait sans doute capable de le tuer par accident.
Pliant un genou pour se mettre à la hauteur de la panthère, elle n’eut guère le temps d’admirer son pelage, quand bien même c’était la première fois qu’elle voyait pareil animal. Assommer quelqu’un en douceur... C'était dire : sans s’épauler d'une force vampirique. L’église, qui l’avait formé à toutes sortes de situation, l’avait aussi formé à celle-ci, quand bien même elle espérait ne jamais devoir recourir à la violence sur un autre être humain. Certains le méritaient sans doute, ne serait-ce que par défense de sa propre intégrité, mais elle n’avait pas le sentiment que c’était le cas d’Ignacio, qui aurait pu les blesser gravement mais ne s’y était pas risqué.
Peut-être était-ce là son erreur.
Songeant à cela, Béatrice fit de son mieux pour l’assommer avec autant de douceur que possible d'un coup à la tête.
— ... C’est fait, signifia-t-elle à la vampire en se relevant, contemplant sans autre mot le pirate inconscient. Elle réalisait à peine de quelle façon venait de se terminer sa soirée, et sans doute était-ce pour le mieux qu’elle n’y pense pas encore trop longtemps.
Mer 2 Juin - 20:44
Alors oui, sa vie n’était pas que vertus ni de vices non plus. Mais devaient-ils en arriver là pour autant ? Ses choix l’avaient-il mené en cet instant précis ? Plaqué au sol par un fauve à la robe sombre sortit de nulle part, sans possibilité de bouger. Parce que s’il bougeait d’un cheveu, nulle doute que les crocs de la bête lui broierait la nuque sans problème. Son coeur battait la chamade. Ses yeux bleus cherchaient les deux femmes des yeux mais sans grand succès. Ils les entendaient mais ne comprenaient pas ce qu’elles disaient. Son regard se porta finalement vers une faible lueur orangé au loin, qu’il supposait être la ville portuaire.
Ses pensées se tournèrent vers ses parents en Espagne, vers les nombreuses personnes qu’il avait croisé tout au long de sa vie. Vers son équipage. Son bateau. Ses aventures passées et futures. Le jour où il avait découvert ses pouvoirs par inadvertance. Et l’apprentissage de ce dernier, mais sans aller plus loin. Peut-être qu’il aurait dû. Il n’en serait sans doute pas là s’il avait su la maîtriser. À vouloir discret avec, voilà qu’on le traquait exactement pour ça.
Était-ce ça, sa fin ?
Il s’était imaginé englouti par les mers.
Mais il n’aura pas le temps de se l’imaginer d'avantage.
Un coup suffit. Et ce fut le noir complet.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul.
arsonist's lullaby
Ignacio ne se considérait pas comme une bonne ou une mauvaise personne. Quelque chose entre les deux, peut-être. Il avait déjà pris la vie à plusieurs reprises. Combien ? Il n’avait jamais pris le temps de compter. Une centaine, peut-être. Quoi d’autre ? Il pillait et détruisait les bateaux qu’il croisait en mer quand il pensait qu’ils étaient remplis de trésor. Et ensuite ? Il avait bien quelques bons côtés. Ignacio était un bon vivant, croquait la vie à pleine dent. Et quand bien même il était un pirate, que certains diront sans coeur, jamais il ne laisserait tomber un de ses hommes. Il y avait une solidarité bien ancrée dans son équipage et la seule chose qui pourrait les séparer se serait la Mort elle-même. Il n’avait jamais forcé la main à qui que ce soit, lorsqu’il s’agissait de plaisirs charnels. Le viol le répudiait grandement. S’il venait à prendre quelqu’un sur le fait, il n’hésiterait franchement pas à intervenir.Alors oui, sa vie n’était pas que vertus ni de vices non plus. Mais devaient-ils en arriver là pour autant ? Ses choix l’avaient-il mené en cet instant précis ? Plaqué au sol par un fauve à la robe sombre sortit de nulle part, sans possibilité de bouger. Parce que s’il bougeait d’un cheveu, nulle doute que les crocs de la bête lui broierait la nuque sans problème. Son coeur battait la chamade. Ses yeux bleus cherchaient les deux femmes des yeux mais sans grand succès. Ils les entendaient mais ne comprenaient pas ce qu’elles disaient. Son regard se porta finalement vers une faible lueur orangé au loin, qu’il supposait être la ville portuaire.
Ses pensées se tournèrent vers ses parents en Espagne, vers les nombreuses personnes qu’il avait croisé tout au long de sa vie. Vers son équipage. Son bateau. Ses aventures passées et futures. Le jour où il avait découvert ses pouvoirs par inadvertance. Et l’apprentissage de ce dernier, mais sans aller plus loin. Peut-être qu’il aurait dû. Il n’en serait sans doute pas là s’il avait su la maîtriser. À vouloir discret avec, voilà qu’on le traquait exactement pour ça.
Était-ce ça, sa fin ?
Il s’était imaginé englouti par les mers.
Mais il n’aura pas le temps de se l’imaginer d'avantage.
Un coup suffit. Et ce fut le noir complet.
@Raphaël d'Aublevé et Béatrice Botherel
Al fin, el mar es limpio.