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20.02
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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Hélène de Constantinople
HUMAINE - DAME DE COMPAGNIE

inventaire

Inventaire : + Un arc recourbé de style ottoman.
+ Un sabre ottoman courbé recouvert de cuivre et d'argent (élite).
+ Une dague en argent (supérieure).
+ Une dague offerte par Annette.
+ Gloria (esclave humaine).
+ Une paire de gants métalliques.
+ 1x onguent.
+ 1x philtre d'amour.
Espèce : Humaine
Emploi : Intendante du marquisat d'Auxerre.
Situation maritale : Célibataire
Ses liens : Un lieu à soi
Pièces : 3153
DC : Constantin ☾ Mordeuse ☾ Hildegard ☾ Titi ☾ Adam ☾ Mélusine

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One Try Pairing
A été désigné comme couple de la saison au bal d'Augustine

Hélène de Constantinople
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Sam 27 Fév - 22:59
Derine


C'est dans l'aile du palais donnant sur les jardins royaux que Layla a convoqué son neveu à l'aube de son tonitruant retour à la Cour. June est un bien vilain chenapan à disparaitre comme cela sans prévenir, sans même qu'elle n'ait eu le plaisir de le rencontrer. Est-ce une habitude en France ? Peu importe, il est revenu sain et sauf.
Hélène fredonne un air qu'elle seule connait en humant les vapeurs de sa tasse de thé à la menthe. Le soleil est bon, la brise rafraichissante. Assise sur une table sur la petite terrasse, elle observe les cerisiers en fleurs dans sa robe jaune à l'italienne avec la chemise ouverte et le corsage sous la poitrine. Il lui vient qu'à l'esprit que c'est la première fois qu'elle trouve Paris jolie. L'idée de faire enfin la connaissance de son si mystérieux neveu la met de bonne humeur.

Quand le soldat arrive, Layla bondit de sa chaise et s'avance aussitôt vers lui avec un sourire éclatant ponctué d'un flot de paroles en ottoman :

▬ Neveu ! Enfin te voilà ! Pas gênée, elle lui prend les mains et l'examine de haut en bas, pinçant le tissu de ses vêtements avant de s'approcher de son visage pour mieux le détailler. Tu ressembles à ta mère... Du moins le souvenir vague qu'elle en a et les quelques portraits qu'elle a laissé derrière elle. ...mais à aucun de tes oncles ! Un rire léger ponctue la fin de sa phrase.

Il y a pourtant de nombreux métisses dans sa famille mais aucun qui ne mélange si bien les traits délicats des femmes de leur lignée à la musculature rugueuse des pirates et officiers marins. Layla laisse un doigt glisser sur la joue de son cadet. La différence d'âge qui les sépare n'est pas bien pas grande mais elle s'en fiche : c'est sa tante et elle compte bien en jouer. Tu es très bel homme, je m'étonne que tu ne sois pas encore promis. Continue-t-elle de bavarder dans sa langue natale.

L'idée que June ne parle peut-être pas le dialecte de Constantinople ne lui effleure même pas l'esprit. Il est pour elle tout simplement impensable que sa soeur n'ait pas appris à son fils le langage de leurs aïeux.





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Dim 28 Fév - 18:11
Depuis sa disparition, June avait sincèrement l’impression que la terre entière s’était subitement souvenue de son existence. Il comprenait parfaitement l’inquiétude de ses proches, ou simplement de Victoire, qui n’avait eu de cesses d’essayer de comprendre comment June avait pu disparaître entre les murs de son propre palais. Oh il y avait bien une personne que June n’était toujours pas parvenu à revoir depuis ce jour, mais ce problème ne pourrait être réglé qu’au cours de la nuit… Et sous le soleil de Paris, c’était un nom qui ne lui sonnait en rien commun qui avait fait convoquer sa personne en sa présence. L’idée l’effleura, alors qu’il traversait le palais, qu’il aurait certainement dû s’informer au préalable des titres de noblesse d’Hélène de Constantinople. Sa seule certitude était qu’elle se trouvait être une suivante de sa Majesté, une femme de l’Empire Ottoman qui avait trouvé attrait pour la cour de France. Qui était-il pour lui reprocher ce choix ? Quand bien même, si June devait être honnête, la chaleur des landes de l’Empire Ottoman lui manquait parfois, lors des journées pluvieuses de la capitale.

Lorsqu’enfin, June retrouve la lumière du jour, le balcon est paisible, et une odeur légère de fleurs soulève la chaleur du jour. June ferme les yeux un instant et profite du ciel. Avant qu’il ne soit promptement interrompu par la voix d’une personne qu’il ne met qu’un bref instant à reconnaître. Iris de jades contre obsidiennes d’encre de chine. Et d’un battement de cil puis deux, ce nom le frappe en plein visage. Ou ce visage le frappe en plein cœur. Les mêmes traits que sa propre sœur aînée. June reste coi de longues secondes, réalisant que les mots portent un tout autre sens. Neveu.

Neveu ?

Les mots ne cessent, des mains chaudes sur son visage, June reste un instant perdu avant de lui offrir un sourire maladroit, usant du même langage, quand bien même un peu moins aisément.

« Pardonnez mon accent, je n’ai pas pratiqué depuis longtemps… »


Une pause, grands yeux curieux sur des lignes qu’il reconnait presque être les siennes. June n’avait jamais cherché sa mère. Jamais tenté de comprendre, trop innocent. Mais cette femme…

« Êtes-vous vraiment ma tante... ? » Oui. Il n’avait pas besoin d’une réponse. Tout était écrit là, juste sous ses yeux. Ce visage, cette voix, ce nom. Et timidement, June tente, incertain, rougissant d’une pointe d’incertitude. « Layla ? »

Est-ce un souvenir, ou une simple coïncidence ? June cherche son regard et pince les lèvres en une moue garçonne, entre gêne et amusement.

« J’espère que vous n’avez pas appris mon existence suite aux récents événements… Je- Je suis sincèrement navré… Je n’avais aucunement conscience qu’un membre de ma famille maternelle se trouvait à la cour. »

Et quelle famille. Oh, June prendrait sûrement quelques jours avant de pleinement assimiler la situation… Mais vraiment… Quelle drôle de réaction.
Hélène de Constantinople
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Lun 1 Mar - 0:18
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Dans les prunelles émeraudes de son cadet, elle reconnait la surprise, un soupçon de gêne et enfin un sourire. Miroir au sien. June lui ressemble. Plus exactement, il ressemble à sa mère, de plus de dix ans son ainée. Femme élusive, secrète que Layla n'a jamais bien connu sinon que par les récits de ses frères et les malédictions de leur père. Femme assez forte ou assez naïve pour partir à l'autre bout du monde dans les bras d'un homme. Dans la famille de Layla il n'y a pas de secrets, mais il y a des non-dits, des sujets qui fâchent. La mère de June en est un. Le sera-t-elle également ? Ce n'est pourtant pas de son propre gré qu'elle a quitté son foyer, qu'elle renonce à son héritage ottoman pour se mêler aux francs. Ce n'est pas de son gré mais c'est un sacrifice qu'elle est prête à faire pour les siens et surtout pour son fils. Elle se demande s'il grandira comme June, s'il sera aussi beau et fort que lui, militaire respecté, noble courtisé. Elle espère. Et s'accroche à cette idée avec ténacité.

▬ Tu es tout pardonné. Ton accent n'est pas plus ridicule que le mien quand je parle français. Qu'elle rétorque aussitôt avant que son sourire s'élargisse encore, heureuse, flattée même que son neveu la reconnaisse. Sa mère lui a-t-elle parlé d'elle ? Elle ne garde pourtant de cette dernière que le souvenir d'une voix rassurante, des mélodies chaudes venues des sables et des bras fins l'enlaçant pour la bercer dans la nuit. Oui, c'est moi Layla. Mais ici on m'appelle Hélène. Elle prononce le nom avec une grimace de dégoût. C'est le Grand Cardinal qui m'a baptisée. Un homme timoré. Hélène c'est un nom grec, grec comme la langue officielle de l'empire des byzantins avant la chute de Constantinople. Hélène plus belle femme du monde, pour laquelle sont venus mourir des milliers d'homme sur les remparts de Troie. Probablement que l'ecclésiaste a voulu lui faire plaisir. C'est une attention délicate de la part de quelqu'un qui vous arrache toute votre identité pour la remplacer par une autre.

▬ Non, non. La première chose qu'on m'a dite en arrivant c'était qu'un homme me ressemblant venu de Suède avait rejoint l'armée. Partant de là, ce n'était pas difficile de faire la connexion. Enfin je m'excuse, je n'ai pas eu le temps de t'écrire avant ta malencontreuse disparition. Elle voudrait lui demander ce qu'il s'est passé mais se doute qu'au cours des derniers jours, son interlocuteur a du subir mille fois le même interrogatoire. Alors c'est à peine si elle effleure le sujet et le prend sans aucune pudeur dans ses bras, l'étreint comme on étreindrait quelqu'un que l'on retrouve après une longue absence. Une personne que l'on connait depuis si longtemps. Une personne de la même famille.

▬ Oh que je suis heureuse de voir enfin un visage familier. Soupire-t-elle, les bras autour du militaire, quelques larmes d'émotion au coin des yeux.





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Sam 6 Mar - 11:19
S’il est une chose autre que leur apparence respective qui pourrait prouver leur filiation, c’était sans le moindre doute le tranchant si net avec lequel ils savaient user des mots. June ne peut s’empêcher de rire à l’évocation de la conversion de sa tante. Et s’il est une chose qu’elle n’avait certainement pas acquis par le sacrement du baptême, c’était le respect que l’on devait aux hommes d’Église. Mais il n’en dit rien sur l’instant, riant d’un ton décontracté à l’idée que tout ceci n’était pas un mauvais rêve. Quelle surprise que celui qui n’avait jamais cherché ses propres origines voient celles-là même frapper à sa porte d’elles-mêmes ?

June ne saurait dire s’il en était ou non satisfait, mais à l’écouter parler, peu importe qu’elle soit sa mère ou sa tante, il ne pouvait trouver la moindre chose chez elle pour lui déplaire. D’un mouvement des deux mains pour lui signifier la négation, June lui sourit, l’air garnement, un sourire affiché sur son visage.

« Je n’ai pas besoin d’excuses. Je n’aurai certainement pas su quoi faire de missives d’un membre de ma famille dont le nom m’était étranger… Même si le Grand Cardinal vous a tout de même offert Constantinople dans ses pieuses élucubrations. »

Le soulagement de ne pas être encore soumis à mille interrogations, et peut-être même la façon qu’elle a de l’étreindre… June reste surpris, serré contre la chaleur d’une femme aussi spontanément, là, où n’importe qui pourrait les voir. Mais à entendre l’émotion dans sa voix, June décide sans délai de se moquer de l’opinion des gens et du monde. Ses bras se referment autour d’elle, et d’un léger soupir, ses paumes effleurent son dos en un geste rassurant.

« Nos origines nous poursuivent éternellement. La Suède me manque également… Mais un entourage de confiance nous enlève rapidement ce manque de nos terres natales. »

Se reculant juste assez pour pouvoir percevoir son visage, June souffle doucement, entre un soupir et un rire, comme on s’attendrit d’un enfant. Appuyant son front contre le sien, comme s’ils avaient été ensemble depuis toujours, comprenant que cette familiarité la rassurerait, le soldat ramène ses mains contre les joues halées, saisissant délicatement son visage en coupe pour effacer les quelques lames périlleusement attachées à ses yeux de ses pouces.

« Là, ne pleurez pas ma tante. Je suis également heureux de vous trouver ici… »

Puis relâchant doucement son visage sans pour autant marquer la distance entre eux avant qu’elle n’en montre le besoin, il cherche ses yeux et s’amuse de leurs deux reflets si similaires.

« Comment vous a traité la France jusque-là ? Ai-je correctement ouï dire que vous êtes l’une des femmes de confiance suivant notre Majesté ? » Une pause et son sourire se fait plus doux encore, à la simple pensée de Victoire. « N’est-elle pas charmante ? »
Hélène de Constantinople
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Lun 8 Mar - 14:56
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L'étreinte est tendre, les bras de son neveu autour de son corps, Layla oublie pendant quelques secondes la terrasse, le palais, Paris, la France tout entière. Elle peut presque sentir le vent salé de la Méditerranée sur ses lèvres, entendre les cloches appelant à la prière, apercevoir les milles et une couleurs des bazars aux épices et aux tissus. Pendant quelques secondes, Layla se sent à la maison.

▬ Toi et moi nous ne sommes pas d'ici. Nous ne serons jamais tout à fait comme eux. C'est à la fois une force et une grande faiblesse. Mauvaise couleur de peau dans mauvais pays mais ils font tout deux un genre de plante bien à part dans le terreau de la Cour. Et si leurs racines leur ont été arrachées, il n'appartient qu'à eux de choisir leur nouveau pied à terre.

▬ Hum pleurer ? Qui te parle de pleurer ? Je ne pleure pas voyons ! Râle-t-elle avec une moue boudeuse alors qu'il prend son visage dans ses paumes et essuie les quelques larmes rebelles pourtant bien présentes qui ont coulé le long de ses joues fardées de rose.

Alors qu'il la relâche, Layla lui désigne la petite table dressée et lui fait signe de s'asseoir. Elle s'empresse elle-même de remplir sa tasse en levant haut, très haut la théière comme on le fait chez eux pour aérer la boisson.  La menthe n'est pas bien fraîche, elle a du traverser la mer mais j'espère qu'elle saura adoucir ton coeur ! Commente-t-elle en reposant la théière puis en croisant les jambes avant de répondre, toujours avec ce sourire mutin qui la caractérise : Oh je ne suis pas à plaindre, on me laisse en paix un peu trop même. Mes esclaves ont du être affranchies, elles sont ravies d'avoir leur liberté même s'il n'y a que Maria qui comprenne un peu le français. En vérité les deux femmes n'ont guère nulle part où aller : elles ont servi Layla toute leur vie et ne s'imaginent pas un instant quitter leur maîtresse. Surtout la grecque, Diane, qui est sa nourrice. C'est pour cela que Layla les a emmenées avec elle. Quant à sa Majesté je n'ai pas encore eu le plaisir de partager un tête-à-tête avec. Elle a beaucoup de suivantes, pour l'instant je ne suis là que pour faire joli. Son regard s'allume en pensant aux héritiers royaux : Mais ses deux enfants absolument délicieux !

Elle se penche alors pour poser une main sur celle de son neveu, faisant claquer les bracelets en or à ses poignets et tomber ses longs cheveux noirs qu'elle garde toujours lâches :

▬ Et toi alors ? On dit que tu es à la tête du quartier des armées. Ton père doit être fier ! Elle en tout cas, l'est indubitablement quand bien même elle ne connait son neveu de visage que depuis cinq minutes.





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Ven 12 Mar - 20:34
Faut-il une raison pour justifier un sentiment d’appartenance ? Il n’aura suffi que de quelques minutes pour que ce lien se tisse naturellement entre Layla et June. Et ce dernier n’aurait pu être plus contenté que de se retrouver ainsi affilié à cette femme. Le sang est un lien contre lequel on ne peut lutter, et si beaucoup dans sa situation auraient sûrement hâté la recherche de leur génitrice, June n’avait jamais éprouvé le manque d’une mère. Oh, celle qui avait contribué à son éducation avait été stricte et dénuée d’une affection réelle, contrairement à ce qu’elle pouvait offrir à leur jeune frère. Mais June n’y avait aucunement trouvé forme de déplaisir. Sa Nanna avait été un tel panache d’énergie, d’amour et de savoir que rien ni personne n’aurait pu offrir plus belle enfance au jeune soldat.

Alors June n’offre qu’un bien grand sourire à sa tante lorsqu’elle prouve bien qu’elle a hérité d’une fierté qui ne vient pas d’autre part que d’un esprit façonné au travail. Un léger mouvement de tête attendri et il vient prendre place à la table sobrement dressée. L’odeur du thé est un délice qui lui rappelle ses jeunes années. Il ne pensait même pas avoir de nouveau profité des délices du monde Ottoman depuis son retour en Europe. Il accepte la tasse offerte avec un sourire et porte la tasse à hauteur de papilles pour en humer l’arôme.

« Croyez bien que je ne saurais être difficile quant il ne m’a pas été donné de profiter de ce genre de parfums depuis tant d’années. »


La conversation est vivante, et sans le réaliser, la langue lui revient avec plus d’aisance qu’il ne l’aurait pensé, ne butant ni sur ses mots à elle, ni sur les siens. June est curieux mais ne reprend pas les différences de leurs cultures. La servitude est un concept qu’il n’avait que trop mal apprécié lors de son passage dans les confins du monde arabe. S’il ne répond pas à ces quelques commentaires, trop peu friand de l’idée de laisser s’aigrir le ton de leur discussion, c’est à la mention de sa majesté et des deux altesses royales que June s’anime à nouveau d’un rire.

« Vous découvrirez bien assez tôt la douceur qu’est notre Majesté. Victoire de France est un cœur tendre. Elle ne pourra que profiter d’une compagnie aussi pétillante que la vôtre. »

La vie de souveraine devait être bien contraignante. Il suffisait à June de remarquer les lignes sombres s’étirant sous son regard de jade pour savoir que la pauvre femme ne devait certainement pas vivre la plus reposante des périodes de sa vie. Et pour ce qui est de ses charmants chérubins…

« Quant à son Altesse Eulalie, cette jeune fille ne manque pas de force de caractère… Et que dire du jeune Basile… Il est un cœur d’enfant. Je ne lui souhaite que de persévérer dans sa son innocence. Leur présence au Palais est particulièrement rafraîchissante. »

Mais le regard de Layla est très rapidement braqué sur June, lui et ses obligations, lui et son père. Une main contre sa nuque et il baisse les yeux, un sourire un peu gêné sur le visage.

« Oui, il l’est. Mais je dois avouer que ce n’est pas par le reste qu’il doit éprouver de la fierté. Je dois avouer m’être… Bien adapté aux us et coutumes de France. Il me reproche bien souvent de ne pas suffisamment lui faire part de nouvelles de ma part. Les obligations, l’entraînement, je dois avouer que parfois j’en viens même à oublier qu’il est nécessaire de sociabiliser pour parvenir à préserver son titre. »

Duc… Comment pouvait-il bien oublier. Un soupir et il prend sa tasse y buvant une gorgée brûlante, satisfaction à sentir le parcours du liquide bouillant contre sa gorge. Puis de reprendre contre la lippe de sa tasse.

« J’ose espérer que Père sera heureux d’apprendre votre présence à ses côtés. Il s’inquiète que je n’aie pas encore trouvé compagne à mon existence. Peut-être qu’une tante et amie pourrait enfin calmer son esprit vieillissant. » Puis d’un sourire plus tendre. « Je parlerai de vous à ma Nanna. Elle est la femme forte qui a construit les fondations de la personne que je suis aujourd’hui. J’aimerai que vous puissiez la rencontrer Layla. Vous deux ne pourriez qu’apprécier la compagnie l’une de l’autre. »

La tasse retrouve sa soucoupe en porcelaine et June s'adosse plus convenablement contre son siège, regard curieux porté sur le visage dénué d'imperfection de la femme se dressant si impérieusement devant lui.

« Qu'en est-il de vous ma tante ? Avez-vous rejoint Paris seule ? Votre... famille... n'a-t-elle pas souhaité suivre votre périple ? »
Hélène de Constantinople
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Ven 19 Mar - 0:05
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Oh June est si charmant, si poli, si précieux sans même avoir besoin d'essayer. Pas étonnant que son père l'ait si jalousement gardé pour lui en Europe ! Du côté de sa famille maternelle, on ne l'aurait pas laissé partir. Enfin Layla ne l'aurait pas laissé partir. Sa soeur doit être un véritable délice elle aussi et l'ottomane se demande si elle lui ressemble de visage également.

▬ J'espère effectivement avoir le plaisir de faire plus ample connaissance avec la reine. Peut-être pourras-tu lui glisser quelques mots favorables sur ma personne à l'occasion lors de vos prochains entretiens ? La famille ça sert avant tout à s'entraider pas vrai ? Enfin ça ne coûte rien de demander. Victoire est après tout une femme extrêmement occupée. Et extrêmement courtisée. Au sein de son escorte, la compétition est rude, d'autant plus pour elle qui n'a ni titre de noblesse, ni grand chose à apporter à la couronne sinon son intelligence et sa loyauté. Mais ici, on ne demande pas aux femmes d'être intelligentes, simplement d'être belles et d'enfanter. Il faut faire usage de ruse pour se faire remarquer tout en faisant attention à ne pas trop se démarquer. Si le jeu des relations et des faux-semblants ne lui est pas étranger, ce n'est pas son exercice préféré, loin de là. Layla préfère l'honnêteté des vagues, l'implacabilité imprévisible des flots qui emportent esclaves comme majestés sans distinction. Elle est avant tout aventurière avant d'être courtisane et c'est bien un des grands malheurs de sa vie !

▬ Ah ! Oh ne t'inquiètes pas, avec moi ce problème sera vite résolu ! S'exclame-t-elle lorsqu'il fait mention de faire bonne figure et de trouver une épouse. Quel dommage vraiment, qu'ils ne soient pas à Constantinople. Layla pourrait bien lister au moins dix jeunes filles prêtes à se battre becs et ongles pour un si joli minois. Elle pose une main sur celle de son neveu et enchérit : Je vais te trouver un bon parti en moins de deux et je compte bien sur toi pour me rendre la pareille. J'ai grande hâte de te présenter aux mesdames de la Cour, j'en connais une flopée qui seront ravies de te rencontrer ! Elle s'imagine déjà, coqueluche des soirées avec un si beau garçon à son bras. Mais son sourire s'attendrit à l'évocation de Nanna. Ce serait un grand honneur pour moi de rencontrer cette Nanna. Nous avons tant à apprendre de ceux qui ont foulé le monde avant nous. Parmi les derniers enfants de son père, Layla n'a pas eu la chance de connaitre sa propre grand-mère mais elle a été éduquée dans le respect des ancêtres et surtout par plusieurs tantes et cousines bien plus âgées et toutes aussi caractérielles qu'elle.

Ceci dit, le rire de Layla faiblit doucement alors que les coins de sa bouche s'affaisse et qu'elle s'enfonce un peu sur sa chaise en croisant les bras. Non, personne n'a voulu la suivre à Paris. Et elle ne souhaiterait à aucune de ses soeurs de subir le même sort qu'elle.

▬ Bien sûr que non, je ne suis pas ici de mon plein gré. Que feraient les miens ici ? Elle sent que son ton est devenu un tantinet amer et prend alors une gorgée de thé sucré pour se calmer avant d'articuler un peu plus lentement. Le nouveau gouverneur de Tunis a peur que je me venge de lui après m'avoir fait abdiquer et sa belle-soeur est une des favorites du sultan. C'est lui qui m'a forcée la main. La tasse est reposée un peu brusquement sur la porcelaine. Le sujet l'agace même si elle sait que ce n'est pas la faute de June. Il ne pouvait pas savoir. Alors elle réarrange une mèche de cheveux en faisant tinter ses boucles d'oreilles et hausse les épaules. C'est mieux comme ça. Mieux vaut être seule en France que mariée de force à un marchand sénile et impuissant au milieu du désert. Et puis j'avais déjà séjourné à Paris il y a longtemps.

Mais assez parlé de choses qui fâchent. Le ton de Layla redevient immédiatement enjoué alors qu'elle ajoute :

▬ Et puis maintenant je suis réunie avec mon futur neveu favori ! Mon neveu sur lequel je veux tout savoir ! Alors parle-moi de toi, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Tu n'es pas un soldat ennuyeux qui prie toute la journée et ne vit que pour servir sa patrie j'espère !

Oh les humeurs de Layla sont à double-tranchants. Autant que son humour, sans doute.





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Jeu 25 Mar - 14:31
La réaction de Layla lui arracha un sourire. Oui, il se tenait bien en face d’une diplomate. Rien de plus surprenant qu’à peine rencontrés, elle commence déjà à utiliser leur lien de parenté pour justifier qu’il glisse une faveur ou deux à Victoire de France. June n’en fait pas état d’âme et hoche simplement de la tête. Après tout, il pouvait dire la simple vérité. Victoire en tirerait les conclusions qu’elle souhaiterait, d’autant plus que le jeune duc se savait dans les bonnes grâces de la souveraine. Il ne put réprimer un léger sourire attendri à la penser de la jeune femme mais se rappelle rapidement à la conversation.

Et quel fut son déplaisir d’apprendre que sa ravissante tante avait en quelques secondes décidé de lui trouver prétendante et épouse. Il manque de lever les yeux au ciel et saisit simplement sa tasse de thé pour ne pas laisser son agacement se faire voir. De toute évidence, il fait même très bien de ne pas engager sur ce sujet puisque le sujet de sa venue en France semble… Particulièrement houleuse. June repose sa tasse, captivé et profondément navré qu’elle subisse ainsi les revers de sa condition de femme. Il ne veut pas la plaindre. De toute évidence, leur sang n’était pas étranger lorsqu’il s’agissait de l’art de ne pas s’abattre sur son sort. L’idée lui arracha un nouveau sourire avant qu’il ne lève les mains l’arrêtant d’un coup.

« N’espérez pas trop de moi. Je suis aussi insipide et ennuyant que vous venez de le dire. »

Oh, un merveilleux mensonge que voilà, mais il se penche sur la table pour venir rajouter, le ton plus bas.

« Mais si vous voulez tout savoir, je crois que les mœurs françaises sont bien plus ouvertes que celles des contrées à l’est de notre belle Méditerranée. Ah, je crois que Dieu ne serait pas bien fier de moi. »

Il se recule avec un léger sourire complice. Non, il ne dirait rien de plus. Confidence pour confidence, June n’était après tout qu’un homme comme un autre. Il ne pouvait pas prétendre à plus. Pas devant une femme si ouvertement entière et pleine d’entrain. Il croise une jambe par-dessus l’autre d’un mouvement amusé et s’accoude contre son genou.

« J’avoue sans peine que ma nouvelle charge me prend énormément de temps. Les distractions sont limitées, et les récents événements n’ont pas particulièrement aidé à faire redescendre l’intérêt que la cour veut me porter. Mais… J’ose espérer qu’avec vous à mon bras, l’attention se portera davantage sur la beauté ottomane que vous êtes plutôt que sur mes frasques suédoises. »

Un léger clin d’œil et il profite de cette tangente pour embrayer plus loin que leurs deux personnes, refusant d’appesantir davantage leur échange.

« Si sa Majesté n’a pas encore eu le plaisir de vous faire découvrir les beautés de Paris, il serait idiot de vous trouver confinée au sein de ce Palais. Lorsque votre cœur vous en dira, il serait un honneur de vous escorter à l’un ou l’autre des événements de la région. Qui sait, peut-être croiserons-nous d’autres membres de notre famille par inadvertance. »
Hélène de Constantinople
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Inventaire : + Un arc recourbé de style ottoman.
+ Un sabre ottoman courbé recouvert de cuivre et d'argent (élite).
+ Une dague en argent (supérieure).
+ Une dague offerte par Annette.
+ Gloria (esclave humaine).
+ Une paire de gants métalliques.
+ 1x onguent.
+ 1x philtre d'amour.
Espèce : Humaine
Emploi : Intendante du marquisat d'Auxerre.
Situation maritale : Célibataire
Ses liens : Un lieu à soi
Pièces : 3153
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A été désigné comme couple de la saison au bal d'Augustine

Hélène de Constantinople
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Sam 27 Mar - 22:28
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La façon dont son neveu roule des yeux lorsque le sujet du mariage est évoqué ne lui échappe. Layla y rit de bon coeur. Elle non plus n'a jamais voulu se marier. Si elle pouvait, elle s'épargnerait bien cette épreuve elle aussi. Mais le mariage c'est important dans la famille, dans la vie. Le mariage ce ne sont pas seulement les alliances de pouvoir, les titres et l'argent : ce sont les enfants. Et les enfants c'est la vraie force d'une famille. Layla n'a que peu de regrets dans la vie mais elle se veut toujours de n'avoir eu qu'un seul fils à presque trente ans déjà.
Mais ils auront tout le temps de débattre de ce sujet ensemble plus tard. Pour le moment, l'heure est au thé et aux réjouissances. Aux sujets légers, aux sujets de surface. L'heure de s'effriter comme seuls savent le faire les frères et les soeurs viendra bien vite.

▬ Toi insipide ?! S'exclame-t-elle en tapotant le bord de sa tasse, feignant la surprise. L'indignation presque. Elle se penche par-dessus la table, franchissant la distance qui les sépare et un pose un doigt sur sa joue pour rire encore. Layla rit et sourit beaucoup. À s'en creuser des rides. Ou pas. C'est ce qui la garde jeune. Tu es mauvais menteur ! Quelqu'un d'ennuyant ne disparait pas comme ça (elle claque des doigts) du jour au lendemain !

Elle est tout de même heureuse que June lui cède un peu de terrain, glissant de bon coeur un sous-entendu qui ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde.

▬ Heureusement, je suis prête à te pardonner parce que tu es beau parleur neveu ! En vérité, Layla a la rancune facile mais son ego est facilement amadoué.
Ses yeux s'allument à nouveau lorsqu'on lui parle d'événements même si elle doit ravaler son excitation pour balayer une feuille d'un arbre échoué près de sa coupelle et rester un tantinet objective : Avec la fermeture des ports et des frontières, je crois que nous sommes bien tout seuls en France pour l'instant. Mais je serais enchantée de t'avoir à mes côtés au prochain bal ou à la prochaine cérémonie importante. En espérant que ce ne soit pas à l'Église. Layla déteste les processions catholiques.

▬ Aimes-tu la chasse neveu ? Demande-t-elle soudainement sans le quitter des yeux, la tête appuyée sur l'une de ses mains alors qu'elle cherche sa réaction. Tu dois être bon cavalier... Qu'elle songe à voix haute avant de rajouter. On dit que la forêt de St Cloud est riche en gibier. Que dirais-tu de m'y accompagner lorsque la saison sera ouverte ? J'ai déjà fait mille fois le tour de la ville, je veux découvrir ce qu'il y a de mystérieux et de sauvage dans ce pays ! Ce pays sans déserts, sans oasis et sans épices. Elle ne lui laisse pas le temps de refuser qu'elle insiste. Avec un éminent membre de l'armée royale à mes côtés, je n'aurais à craindre aucune bête sauvage !

Et surtout une dame seule ne devrait pas chasser.





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Jeu 1 Avr - 11:44

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Le rire qu’il lâche à la fausse indignation qu’émet sa tante est trop franc pour être surfait ou même factice. June trempe ses lèvres dans le thé encore parfaitement chaud et se contente de poliment détourner les yeux à la mention de sa disparition. Non, il ne reviendrait pas sur ce sujet, de toute évidence. Et par chance, sa charmante compagnie semble comprendre que ce sujet n’est pas à sa convenance. Et quand le geste de ses doigts contre sa joue le fait sourire, elle n’insiste pas et reste aussi théâtrale qu’il se souvient les gens de ce peuple d’orient l’être.

De toute évidence, savoir trop bien utiliser les mots était un art qu’ils maniaient tous les deux à la perfection et il ne peut que s’amuser de la voix se gausser des petites choses. Cependant, la vérité est telle qu’ils n’ont, au final, qu’eux deux sur qui compter lorsqu’il en venait à la question de la famille. June d’un geste rassurant, vient poser ses doigts sur ceux de Layla près de sa tasse de thé. Le geste n’est pas brusque, ni même patronisant, non. Il capte simplement son regard et lui sourit avant de suivre le sujet suivant comme s’il ne s’était rien passé. Non, il n’y avait pas lieu de s’étaler sur leurs états d’âme. Les choses étaient ainsi, et pleurer leur enfermement entre ces frontières n’y changerait rien. Quand bien même June se sentait, pour sa part, presque soulagé de ne pas avoir été fait prisonnier d’une autre nation.

« La chasse ? Je ne m’y suis plus prêté depuis que j’ai quitté l’Italie, je dois vous le confier. »

Il appréciait l’art de précision s’alliant à la pratique, mais la mise à mort en soi n’était pas dans son plus grand intérêt. Pour autant, lorsqu’il s’agissait d’être cavalier, il était effectivement le genre d’homme habile, et pouvait au moins se vanter de porter un calme suffisant pour pouvoir monter avec succès la majorité des chevaux même les plus nerveux. Oh, il y avait évidemment des exceptions, et June n’oubliait pas s’être fait remettre à sa place par un étalon furieux lorsqu’il était encore au cœur de l’Empire Ottoman il y a de ça bien des années. Mais ce que d’autres ne savaient pas ne pourrait le blesser.

En attendant…

« Me voilà piqué à vif, Layla. Je savais que les femmes de l’Empire étaient connues pour savoir manier les armes aussi bien que leurs comparses mâles, mais j’apprécierai tout particulièrement cautionner votre droit à la chasse. » Oh il n’est pas idiot. Il sait qu’il serait le passe-droit de Layla, en ces termes précis. « Je dois malgré tout vous indiquer que la fauconnerie n’est pas mon plus fort atour. Je m’en remettrais à vous pour ces faits. Il est à ma connaissance que vous excellez en cette pratique par-delà la mer Noire. »

June ne ferait pas l’erreur de la sous-estimer. Les femmes sont fortes par nature, mais celles qui savaient tirer leur propre épingle du jeu devaient être considérées et traitées avec précaution. Neveu ou non, il restait homme, et il eut été idiot de sa part de ne pas voir une menace lorsqu’elle se présentait à lui, aussi inoffensive prétendait-elle être.

« Vous avez certainement bon nombre de choses à m’enseigner, ma tante. Il me tarderait presque que l’automne revienne pour que nous puissions découvrir ensemble ces mystères sauvages dont vous semblez tant raffoler… »

Un sourire mutin, la commissure de ses lèvres ourlées d’un jeu amusé.

« Même s’il me semble qu’à cet égard… Vous ayez certainement plus de choses à me révéler que moi… »
Hélène de Constantinople
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Ven 2 Avr - 20:34
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Le sous-entendu est gros comme le nez au milieu de la figure et June, malin comme il l'est, le comprend de suite. Layla a besoin d'un homme à ses côtés pour la chasse ! En tant que dame et candidate au mariage, elle ne peut pas librement gambader seule dans les bois sans escorte, que diraient les gens ? Elle se souvient de la tête scandalisée de la Cour lorsque toute jeune, elle a eu l'affront d'abattre un jeune cerf d'une flèche bien placée avant que sa Majesté n'ait pu se saisir de son arme. Et c'est là toute l'ironie de la chose : venant d'un homme, ce geste aurait pu être considéré comme un incident diplomatique, mais venant d'une femme c'est suffisamment insolite pour être amusant. Même si beaucoup avaient été indignés à l'époque.

▬ Oui je t'apprendrais neveu. Si chez nous aussi on aime pas nécessairement non plus les femmes fortes, j'ai eu la chance d'avoir pu apprendre comme mes frères. Je te montrerai comment diriger un faucon. Elle se saisit de la théière encore bouillante et remplit la tasse de son neveu, la carafe toujours tenue très haute. Enfin seulement si tu le désires bien sûr. Ce sera ma façon de te remercier pour être mon escorte. Loin d'elle l'idée de lui forcer la main.

Et puis elle laisse échapper un petit rictus amusé à la mention de potentielles choses à lui révéler. June a décidément la langue bien aiguisée, plus elle lui parle, plus il lui plait. Elle se reconnait volontiers dans ce tempérament à la fois galant et effronté.

▬ Peut-être bien ou peut-être que non. Je ne suis qu'une tantine ordinaire parmi tant d'autres ! Mes mystères ce sont plutôt ceux des autres. De toutes les histoires qu'elle aime raconter, les plus sensationnelles ne sont jamais les siennes. Layla est une femme peu commune mais elle reste une femme, attachée à un mari et à ses devoirs depuis sa jeunesse. Si elle a connu la mer, le sable et les forêts, c'est toujours sous la supervision des hommes de sa famille. Et ici, elle sait de même que ses gestes sont surveillés et évalués. Les dames de compagnie aussi ont une réputation à tenir.

▬ N'attendons pas l'automne. Avec la fonte des neiges et la saison des amours, les bois regorgent de vie ! Et puis nous pourrons librement y converser loin des oreilles indiscrètes. Les regards curieux des domestiques et promeneurs ne lui ont pas échappé. Les semaines qui suivent seront occupées avec la préparation de la fête du printemps mais pourquoi pas après ? Un clin d'oeil moqueur et elle ajoute : Promis ce ne sera pas un guet-apens pour parler de ton futur mariage. Les seules présentations que je ferais seront celles avec mon faucon Khalid. On pourra discuter de mon prochain mari par contre ! Épouser un de tes collègues commandant ne me déplairait pas. Tant que c'est un homme avec un bon titre et de l'argent. Layla ne perd jamais le nord.





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Lun 12 Avr - 2:32

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La fauconnerie est un art réservé aux chevaliers et aux chasseurs de noble naissance. Ainsi vont les choses, et jamais auparavant June n’a pu questionner ces simples faits. Par le passé il s’était pourtant intéressé à cet art bien particulier. Avait même trouvé auprès d’Aimable un jeune homme répondant au nom d’Emilien qui avait fait de la fauconnerie son fer de lance. Admiratif, June l’était incontestablement, oui. Mais il devait avouer que c’était avant tout et surtout par-delà la mer noire que son goût pour cet art si singulier l’avait piqué. Il se souvient sans peine d’avoir porté ces épais gants de cuir pour porter contre son bras l’un des imposants oiseaux de chasse… Une œuvre en soi qu’était le maniement de ces créatures. Alors quand elle dit que lui apprendre serait à son plaisir… Oh, comment manquer pareille occasion. Il repose sa tasse contre la soucoupe en porcelaine fine et ne réprime pas l’immense sourire qui fend son minois.

« Il me tarde déjà d’apprendre, Layla. Il n’est plus majestueux que les prédateurs en chasse. »

Le sourire complice qui fleurit sur ses lèvres ? Un sous-entendu au même titre que les siens. Elle semblait plus qu’évidemment chevronnée dans l’art de la chasse… Oserait-il même admettre qu’elle puisse être une combattante d’exception ? Derrière les badines tenues de la cour, il ne pouvait douter une seconde que cette femme, d’un caractère si poli par le temps et les coutumes d’un pays réifiant le corps des femmes, puisse être autre chose qu’une lame assassine.

« Ne vous en faites pas, tantine adorée. » Il comprend ses doutes et pose tranquillement sa main sur la sienne, renouvelant ce geste réconfortant. « La cour de Paris sera à votre convenance. Les histoires s’embrasent plus vite que toutes les mèches et poudres d’Europe. »

Et s’il venait à ouïr parole contre elle ? Il ne laisserait certainement personne repartir sans avoir entendu un bout de sa pensée sur le sujet. June n’est certainement pas l’homme le plus tourné vers sa famille. D’autres diraient même qu’il n’était pas un fils idéal par ses agissements relationnels avec son père… Mais s’il est une certitude, c’est que l’adage loin des yeux loin du cœur ne manquait pas à prouver sa réciproque. Layla, ici-bas, auprès d’une reine qu’ils serviraient tous les deux de la même dévotion, était désormais sous sa protection.

A n’en point douter, pensa-t-il, était-il désormais également sous l’aile de cette femme d’ambition et de talent.

C’est d’un rire qu’il brise l’instant, ramenant ses deux mains devant lui d’un signe pacificateur. Cette femme n’était certainement pas le genre à devoir attendre pour obtenir ce qu’elle désirait. En bien des points pouvait-il se reconnaître également dans ce tempérament tout feu tout flamme. Il n’est pas homme d’inaction… Et à bien y regarder, la lueur dans ses prunelles de jade montrait sans peine que tout ceci l’amusait grandement. Oui. June était terriblement satisfait de cette rencontre.

« Grand bien, Layla. Dès mon retour de mission, j’apprêterais l’organisation nécessaire pour que vous puissiez dégourdir les ailes de ce fameux Khalid. »

Et les siennes également. Les restreintes qui s’imposaient à une femme n’avaient pas lieu d’être. Pas en ce pays. Pas en ces temps. Pas lorsqu’une femme règne sur le royaume des francs. Non, June ne laisserait certainement pas son propre sang souffrir des réserves d’un monde borné. Pas tant qu’il serait en vie.

« Et j’espère pouvoir profiter plus régulièrement du thé que vous venez de m’offrir. Où séjournez-vous donc depuis votre arrivée ? Et où sont ces dames dont vous avez fait la mention ? Vos compagnes de voyage. »
Hélène de Constantinople
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Sam 17 Avr - 21:55
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La conversation est bon enfant, le thé est fort et les rires légers. Bien qu'elle ne soit pas catholique, Layla est aux anges, trop heureuse d'avoir retrouvé un des siens dans cette Cour pleine de serpents. Dans sa tête c'est désormais une évidence : June est sa chair et elle se battra griffes et crocs sortis pour lui. Plus que son allié c'est bel et bien son neveu et la famille, mine de rien, c'est tout ce que Layla a de plus précieux. Même si la sienne est restée de l'autre côté de la mer et que la séparation avec son fils sera une déchirure pour elle toute sa vie.

▬ Voyons alors combien de temps il nous faudra pour mettre cette cour à feu et à sang. Plaisante-t-elle, le rire beaucoup trop solaire pour ce genre de propos. Puisque personne ne peut les comprendre, elle peut bien se permettre cette pointe d'humour noir. À moins qu'elle n'ait réellement l'intention de semer la zizanie à Paris ? Oh non, les français peuvent dormir tranquille, pour l'instant Layla n'a aucun intérêt à saccager sa terre d'accueil. Et puis elle n'en a pas le pouvoir. Seulement l'ambition... Parfois...

▬ Qu'Allah te garde alors pour ta mission, mon neveu. A-t-elle murmuré plus doucement, de crainte qu'on ne l'entende prononcer le nom d'un autre Dieu que celui du Vatican. Elle prend ses mains et les embrasse en ajoutant : Je prierai pour ton retour. Dans l'intimité de sa chambre qui sent l'encens, à une heure avancée de la nuit pour ne pas être surprise. Elle ne prie que pour les autres, jamais pour elle-même.

Et puis croisant les jambes, Layla se redresse sur sa chaise, jette un regard taquin à quelques domestiques du palais qui les observent plus ou moins discrètement, curieux de ne pas comprendre quel est cet étrange dialecte qui sort de leurs lèvres.

▬ J'ai grande hâte alors. L'ottomane revient au français, comme pour essayer de dissuader ces mouchards un peu trop observateurs à son goût. Il ne faudrait pas qu'on les accuse tout deux de comploter parce qu'ils conversent dans un langage inconnu à la Cour. Tu es toujours mon bienvenue mon neveu. Il y aura chaque fois du thé pour toi. Peut-être même des loukoums si j'arrive à m'en faire venir. D'un geste de la main, elle désigne une allée dans le couloir longeant leur terrace et reprend avec son accent. La Reine m'a graciée de deux chambres voisines dans le palais. Je les occupe avec mes servantes qui sont parties au marché récupérer un colis de ton oncle et du tissu pour ma toilette de la fête du printemps. Faisant tourner sa cuillère, elle songe à voix haute : Je te les présenterai la prochaine fois si tu y tiens mais elles ne sont pas très intéressantes sauf si tu veux apprendre un nouveau language. Diane est grecque et ma nourrice. Maria est jeune et portugaise. Je devrais probablement en prendre une qui connait bien la région. Ses pensées vont vers cette étrange boutique perdue au milieu des allées sombres de la capitale. Sa propriétaire devrait probablement avoir de la chair compétente à lui prêter. C'est toujours mieux que de prendre quelqu'un au hasard.

Alors que le soleil poursuit sa course dans le ciel, leur entretien devient un peu plus formel, un peu plus futile dans le vocabulaire de la Cour. Mais ni l'un ni l'autre ne perdent une miette de leur échange. Ils sont heureux de s'être trouvés.
Et savent que bientôt ils pourront se revoir sans être entravés par la langue ou l'étiquette du palais.  




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Mar 27 Avr - 19:22

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Layla est tout ce que les beautés ottomanes pourraient représenter. Un visage taillé dans le marbre, et pourtant portant le teint du sable brûlant. Des yeux perçants aux couleurs claires. Cheveux de jais aux reflets d’or et d’ambre. Comment ne pas succomber pareille silhouette. Là où les femmes européennes se pavanent de tissus bouffants et pompeux, June trouve quelque chose de tellement plus distingué et attrayant dans les complexions du sud. Dans ces peaux d’or mordues par le soleil, ces bijoux dessinés par l’imaginaire et non par le besoin d’afficher son titre. Ces fils de soie perdus dans l’intrigue d’un tissage somptueux et coloré. Pouvait-il sans peine croire que devant lui se tenait une femme avec laquelle il partageait son sang ?

Sans nul doute. Car il reconnait chez elle certains traits de caractère. Car ils sont, à tout égard, le reflet l’un de l’autre. Il n’en ressent pourtant aucun trouble, sourit et rit de la gaité de cette femme qui se trouve être autant sa sœur qu’elle n’est une inconnue. L’arabe contre leurs langues est un délice châtié qui attire les regards des domestiques curieux. D’aucun, pourtant, n’oserait interrompre l’heureux babillage de deux oiseaux de volières si éloignées, retrouvant autour d’une tasse de thé les souvenirs de contrées qu’ils avaient tous deux aimés.

Et si ses mots sont aussi doux que ceux d’une mère, June sait qu’il ne partira pas ce soir sans embrasser la joue de celle qui avait si aisément ravi une place d’honneur dans son cœur.

« Merci, ma tante. »

Si le français reprend par la suite le dessus sur l’échange, le jeune soldat ne fera rien pour hâter son départ. Qu’importe qu’il faille parler de breloques et de tissus, il n’était pas étranger aux discussions des dames. Avait, toute sa vie, aimé cultiver la conversation autant que l’épée.

Et lorsqu’il l’aura vue parée de sa plus belle tenue pour célébrer le printemps, elle deviendra l’Athéna des bois où il la guidera. Qu’importe que son chasseur soit faucon, et que ses croyances soient celles d’une autre culture. Aujourd’hui plus que jamais, June sait que la différence n’est plus ce qui compte. Qu’au fond, la seule chose qui puisse justifier les maux du cœur ne peut être que ses propres choix.

On ne choisit pas sa famille, dit-on. Pourtant, June voulait de Layla dans la sienne. Sang pour sang. Cœur pour cœur.
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