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Mordeuse
Crocs du coeur

inventaire

Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
Situation maritale : Caleb a dit non
Pièces : 2280
DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine

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Mordeuse
Inventaire : Beaucoup de tendresse.
Espèce : Lycan (Infant)
Emploi : Sauvageonne
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Ven 15 Jan - 21:46
Inhumanity


Ça y est la neige s'en est allée et la terre redevient humide, molle sous les coussinets puis que tout dégèle petit à petit et que petite louve sent les mille et unes odeurs des autres petites choses qui s'éveillent au retour du soleil. Des insectes aux renards, tanières et troncs d'arbres se vident pour préparer la fête, aller courir dans l'herbe fraîche et racler sur l'écorce le manteau d'hiver. C'est la course à qui sera le plus gras pour la parade des amours, c'est la course à qui donnera la vie après la mort du froid et la course, Mère Lune seule sait ô combien Mordeuse aime ça. Maintenant que tout le monde est debout, la forêt entière devient assemblée pour ses cavalcades folles contre le flot des ruisseaux, contre la caresse de la brise et surtout, ah oui surtout les écureuils. Les écureuils tout roux, tout fous qui la narguent depuis les branches et font tomber leur butin de graines et de pommes de pin quand elle se jette bruyamment contre les chênes et les sapins, la gueule ouverte pour essayer en vain d'en attraper un. Terrorisés puis moqueurs, ils détalent d'un perchoir à l'autre, encouragés par ce chien fou qui défile en bas et fait mine de vouloir leur croquer la queue. Drôle de bal à plusieurs étages que la ballade du faux toutou et des rongeurs faussement aériens.

Alors ça tourne, ça gigote, ça virevolte et hop hop ça bwARf et ça SPLONK sur une souche pourrie puis la ritournelle entrecoupée de jappements (whif warf WOF), de brindilles piétinées (cric cRAC cROc) et d'halètements (whif whif wheeze) reprend jusqu'à ce qu'une fausse note ne lui fasse se stopper net (sprotch sprotch ?), les oreilles dressées et le museau tendu dans la direction du vent.
Ah sapristille, ça sent, ça sent, ça SENT PAS COMME AVANT. Et Mordeuse fait des tours sur elle-même. Où est-elle maintenant ? Et quelle heure est-il ? Et qui c'est qui approche, là, sur le bout du sentier ? La démarche, l'odeur, la tâche brouillonne au loin dans son champ de vision. Pas de doute, c'est un deux-pattes ! Que dit Bon-Papa déjà ? Faut-il fuir ou se cacher ? Elle veut dire BONJOUR mais elle veut aussi que Bon-Papa ne la gronde pas. Elle n'aime pas quand Bon-Papa hausse la voix. Alors les papattes dérapent sur le compost de la forêt. Elle saute dans un bosquet et tâche de se souvenir de ce qu'on lui a dit. Pas bouger, couchée. Silence. Silence comme les rochers mais écoute, regarde, observe comme les étoiles qui voient tout sans un bruit.
Au passage de l'homme, même les écureuils ont cessé de caracoler. Il n'y a qu'un deux-pattes pour faire taire toute la forêt.





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Jeu 21 Jan - 0:41
Distrait par la vie et les choses. Il est des choses qu’on ne peut faire qu’en se perdant aux bras du monde, en oubliant tout ce que le peuple et les vivants ont à offrir. June connait les instants de délivrance que peuvent offrir les heures oubliées entre deux obligations. Il avait pris l’échappatoire la plus directe, chevauchant l’un des étalons de la garde pour quitter le temps d’un instant les confins trop étroits de Paris. Fuir ses responsabilités, certains diraient, mais non. Lui ne veut que retrouver un instant de liberté. L’un de ces moments qu’il dédiait auparavant à abuser de l’art de la méditation, une tâche bien ingrate à mener à terme lorsque tout et tout le monde vous importune pour un oui ou un non.

A grandes chevauchées, c’est… sans grande surprise que June se perd au détour d’un grand bois qu’il n’avait encore jamais aperçu. C’était curieux, il était certain d’avoir suivi les indications de l’un de ses compagnons d’arme. Ah, tant qu’il apercevait toujours Paris depuis les hauts des vallons, il s’en sortirait.

C’est aux abords d’un horizon particulièrement boisé, coupé d’un léger cours d’eau, que June trouve à s’arrêter. Le soleil est encore haut, et sa monture une fois retirée de ses entraves et fermement attachée à un arbre tout proche, paît en toute tranquillité. Se dégourdir les jambes n’a jamais été aussi bon, là où personne ne vit autre qu’une nature encore sauvage. Rouler de la nuque pour détendre ses muscles et il pénètre dans les bois, cherchant une clairière pour oublier les confrontations récentes – appelez cela un déni profond des derniers événements avec un certain vampire aux lignes éthérées –.

June est inconscient de l’angoisse qu’il élève dans le cœur des bêtes. Tire de sa besace le morceau de viande de grison séchée qu’il n’avait jamais eu le temps d’entamer depuis la veille et mord à pleines dents dans son maigre repas. Bien inconscient que ses pas le font dépasser le refuge d’un loup trop curieux. Il trouve pourtant lieu à ses élucubrations cognitives à quelques mètres de là et ôte son veston et sa chemise, puis le ceinturon de son épée. Il commencerait ses étirements dans un instant.
Mordeuse
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Jeu 21 Jan - 23:38
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Terrée dans son manteau de branches et de feuillage qui la protège de cet étranger, louve observe la scène. Qu'ils sont drôles ces deux-pattes, ne se sent-il pas épié par cette paire d'yeux bruns brillants ? Ne peut-il pas entendre le souffle excité qui s'échappe de sa gueule ou le bruit de son coeur qui palpite sous son pelage ? Mordeuse aimerait comprendre ce qu'ils ont de bien terribles ces deux bestiaux-là, tout lisses et tout nus sans leur fourrure, qui doivent porter la peau des autres pour survivre aux morsures des températures et n'ont ni crocs, ni griffes pour se défendre. Elle les trouve si fragiles, si comiques, quelque part elle a de la peine pour eux. Regardez-le celui-là, il est si douillet qu'il doit monter sur un quatre-fers pour se déplacer. Un deux-pattes sur un quatre-fers, c'est quand même amusant vous ne trouvez pas ? Et qu'est-ce que ces quatre-fers d'ailleurs ? Quel genre de créature se laisse-t-elle mater par une autre espèce ? À moins que ce ne soit le quatre-fers qui commande ? Peut-être qu'il protège le deux-pattes ? Non, non, Bon-Papa lui a dit que c'est l'inverse et Bon-Papa a raison, regarde comme il attache ce pauvre cheval alors qu'il descend au sol. Oh le cheval lui n'est pas aussi inconscient que son cavalier : il sait qu'elle est là, s'agite au bout de sa longe pour le prévenir alors que discrètement, Mordeuse fait le tour en prenant soin à ce que ces coussinets se taisent au contact du sol, garder le pas léger, oeil par terre pour éviter brindilles et feuilles sèches et oeil en même temps sur l'inconnu.

Puis, brusquement, Mordeuse se fige. Une odeur nouvelle vient d'apparaitre alors que l'homme sort un morceau de viande. La salive se mêle dès lors à la curiosité parce que c'est une chair que chiot n'a jamais boulotté. Vache ? Vachement appétissant qu'elle se dit en oubliant cette fois-ci, de se faire silencieuse quand un coup de patte brise en deux une branche et que le bruit fait hennir le cheval. Quatre-fers donne l'alerte et ce cri fait bondir la louve hors de sa cachette. Si elle était plus grande, plus terrifiante, ce serait le moment d'attaquer mais ah, à quoi bon ? Elle n'est pas celle qui défend le territoire, pas même celle qui ramène le gibier au foyer, tant que sa vie n'est pas menacée il n'y a pas besoin de retrousser les babines. Il n'y a besoin de rien, rien sinon sûrement ce très tentant morceau laissé à son sort. Un appel, une opportunité sur laquelle elle se jette, saisit dans sa gueule le repas du promeneur et détale à toute allure hors de la clairière.

Le crime serait parfait si elle n'avait pas le mauvais réflexe de s'arrêter pour regarder si on la suit. Elle espère presque que c'est le cas car de tous les habitants de la forêt, les deux-pattes sont les seuls avec qui elle n'a pas eu le loisir de faire la course.
Deux pattes contre quatre, la chance est assurément de son côté !





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Ven 22 Jan - 5:49
Comment s’expliquer que la nature puisse être ainsi faite ? June sait chasser, c’était l’une des parts de son éducation, oui. Mais de là à dire qu’il connaissait la nature sur le bout des doigts, ou simplement tous les secrets des bois l’entourant, serait un mensonge éhonté. S’il avait appris à manier l’art de la survie à la perfection, sa compréhension du règne animal était elle, cependant, toute relative. En est la preuve qu’il ne saura jamais murmurer à l’oreille des chevaux. Ces créatures seraient fidèles tant qu’il ne leur montrerait aucune animosité. Une relation de confiance, oui. Surtout de la maîtrise de soi.

Mais tous les détails lui ont manqué. L’anxiété de sa monture, il l’avait prise pour de l’agacement. Le silence des sous-bois ne l’avait pas marqué, trop pris dans ses propres pensées... Cependant, ce fut le craquement d’une branche qui le fit lever sa garde. Ou plutôt, la baisser. En étant un signe évident le bout de viande séchée entre ses mains, le bras le long du corps, lorsqu’un courant d’air velu vient s’emparer de la denrée et s’enfuit avec.

Si June sait une chose de la forêt, c’est que certaines créatures doivent être laissées seules… Il connaissait les loups, oui. Après tout, ils étaient l’une des plus grandes menaces de sa région native… Mais là, pris par la surprise, une exclamation lui échappe « Brigand ! » et il s’élance un instant à la suite de l’animal, pensant simplement qu’il s’agissait d’un compagnon canin rendu féral de par la négligence de ses maîtres.

Mais June ne poursuit pas sa course lorsque l’animal plonge dans un bosquet et c’est d’un profond soupir agacé qu’il finit par rebrousser chemin jusqu’à sa position initiale. Que devrait-il faire ? Son repas en partie dilapidé, les options viendraient vite à lui manquer… Revenu sur ses pas, June s’accroupit un instant… Et si cet animal appartenait à un noble de cette terre ? Peut-être un compagnon de chasse perdu. Ah. Oui. Ce devait être ça…

Comment faire pour attirer un animal ?

« Petit petit, reviens ici ! »


… Non. Un parfait échec… Siffler ? Encore faudrait-il connaître la commande précise. Ramenant ses deux mains devant son visage, paumes serrées comme en signe de prière, sa réflexion perd son cours alors qu’il pince les lèvres, ennuyé.

« Tant pis pour mon casse-croûte. »

Et de sa sacoche, tire le dernier bout de grison qu’il lui restait. Si l’odeur avait attiré la bête une première fois, pourquoi pas une seconde ? Après tout, qui ne tente rien n’a rien.
Mordeuse
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Dim 24 Jan - 18:41
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Petit, petit, petit... Les oreilles de louve se dressent. Pardon vermisseau PETIT ? Personne ne l'appelle petit sinon Bon-Papa et peut-être ses grands frères et ses terribles soeurs (donc toute la Meute en fait) et encore ! Mordeuse n'est pas PETITE ! Elle n'a pas fini de grandir c'est tout ! De PETIT elle n'a que la poltronnerie ! Oh ça l'agace, voilà pourquoi Bon-Papa lui a dit de se tenir à l'écart de ces deux pattes, ils sont bien mal léchés ces bestiaux-là à frimer parce qu'ils sont tout dressés sur les jambes arrières et... oooooh. Dîtes donc mon grand, c'est sacrément goutu ce que vous avez là ! La viande inconnue est avalée en deux bouchées goulues et le canin se lèche les babines, regarde derrière elle pour vérifier qu'elle n'aurait pas par mégarde perdu une miette ou deux puisqu'elle voit bien qu'on ne la course pas. Un courant d'air lui apporte la senteur d'un second morceau et c'est tentant, diaboliquement tentant, de faire demi-tour et de s'en aller cueillir une nouvelle prise. Si ça a marché une fois, pourquoi pas deux ?

Ainsi chiot fait demi-tour, revient à la clairière où le délicieux casse-croute l'attend, tout autant que son propriétaire. Elle sort la tête d'un buisson, puis le corps tout entier, les pas légers, méfiants, queue basse et truffe au sol avec les membres tendus dans une posture qui indique qu'elle est prête à bondir dans la direction opposée au premier geste brusque.
De près, elle peut mieux voir ce deux pattes. Il n'a pas la couleur des autres, c'est un peu comme un loup tout blanc dans une meute toute noire. Il sent le fer, le cheval et le doute aussi. Il ne sent pas le danger, ou du moins pas celui que Mordeuse connait. Ses bottes ont l'odeur des bois mais aussi des pavés des grandes villes et les vêtements la fumée des maisons. Il porte sur lui tant de senteurs inconnues, tant d'images olfactives qu'elle rêverait de cataloguer, de découvrir si seulement elle pouvait poser sa truffe un peu plus près. Alors un pas, deux pas, trois pas. Un tout petit plus, la viande est si près et le parfum de l'étranger aussi. Un pas, pas si proche, pas si vite. Deux pas, pas de collier, pas de laisse, pas de règles, voit-il bien qu'elle est sauvage la bête ? Mal dressée avec sa fourrure emmêlée et ses yeux brillants de malice. Pas de grognements, pas de babines retroussées, il ne faut pas l'effrayer non plus ce deux pattes. Trois pas, pas sûre finalement. Elle se fige.
À portée de main de l'inconnu. Portée de crocs aussi.





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Jeu 28 Jan - 16:59
Quelle drôle de sensation que d’être proie devant créature aussi surprenante. Lorsque l’animal sort son museau du buisson, le demi sourire qui se dessine sur les lèvres de June est discret. Il y aura toujours un sentiment bien particulier à essayer d’amadouer un animal sauvage. Pas si sauvage, si l’odeur de la nourriture, même entre les mains d’un humain, ne le laissait pas si inquiet. Les oreilles aplaties en arrière et la queue basse sont pourtant un signe évident de méfiance… Et à la forme de la boîte crânienne, June s’étonne de voir un loup se comporter de façon si similaire à un canidé apprivoisé. Il ne fait pourtant rien. Peut-être demain le retrouvera-t-on mort, plaies infâmes d’une morsure mortelle contre sa carotide.

Bah, les accidents arrivent toujours.

Immobile, sa main légèrement relevée là où elle tient le bout de viande séchée, June incline doucement la tête sur le côté en voyant l’approche prudente de la bête. Sa voix est basse, trop basse pour être menaçante, trop peu pour ne pas être entendue.

« Tu n’es pas si petit que ça, alors. »

Si ce loup n’était pas bien grand, il était surtout plutôt fluet dans sa composition. Subitement, le regret de perdre sa nourriture n’est plus le même. Aucune créature du règne animal ne devrait mourir par la faim. Les émeraudes tranquilles observent éhontément la démarche sûre quand bien même lente alors que bientôt, eux deux se retrouvent face à face. Bougeant sa seconde main d’un mouvement lent et mesuré, suffisamment pour que l’animal puisse en suivre le parcours sans y voir une menace, June déchire le bout de nourriture restant en deux et en tend un bout, paume ouverte, pour que l’odeur soit accessible, avant de calmement le poser au sol.

« Qu’est-ce que tu fais seul… Il y a des battues dans la région, ce n’est pas sûr, aussi près de la civilisation. »
Mordeuse
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Sam 6 Fév - 23:22
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Les oreilles de louve se redressent, frémissent un instant comme si elle comprenait la remarque de l'inconnu. Comme si elle appréciait la remarque de l'inconnu. Chiot relève la tête, quitte le bout de viande des yeux et dévisage un moment ce deux-pattes qui lui parle de battues. Elle ne sait pas bien ce que c'est qu'une battue mais se doute que lorsque deux et quatre pattes se battent, ce n'est sûrement pas pour plaisanter. D'un coup elle se remémore les paroles de Bon-Papa, de toutes les histoires de ses semblables, des chiens qu'on enchaine, qu'on muselle, qu'on mutile, qu'on dépèce. Sans raison. Parce qu'ils peuvent tout simplement. Animaux. Combien de ses frères et soeurs sont morts, la chaine au cou et la patte dans le piège à ours ?
Et pourtant celui-là lui donne une friandise. Regarde comme il la pose même au sol en offrande. Elle sent qu'il n'a pas d'autres vivres sur lui : c'est donc son repas qu'il partage avec elle. Tous les chiens ne sont pas de la même espèce, tous les deux-pattes si qu'il dit Bon-Papa. Mais Bon-Papa est vieux, l'âge le rend épais et raide comme la pierre. Imperméable aux autres. Bon-Papa est sage mais au fond d'elle-même, Mordeuse sait que la vérité est ailleurs.

Alors elle continue d'avancer, chope le morceau au sol puis bondit en arrière. Pour la seconde fois, la tranche de chair inconnue lui glisse d'un coup dans la gueule. Et pour la seconde fois, louve se lèche les babines tant cela lui satisfait tant le gosier que l'estomac, puis fixe encore son curieux bienfaiteur. Pourquoi tant de générosité envers quelqu'un d'extérieur à sa meute ? Ça ne ressemble pas aux horribles récits qu'on lui conte. Elle voudrait bien lui poser la question.

▬ WOOF. Qu'elle lâche. Si elle est peu farouche, elle demeure assez bien dressée pour savoir qu'on adresse pas la parole aux inconnus. Deux et quatre pattes ne sont pas censés parler avec les mêmes mots. Même au sein de sa famille, beaucoup n'arrivent plus à s'exprimer une fois Mère Lune haute dans le ciel.

Oh et puis zut. Si elle ne peut pas lui parler dans sa langue, elle le fera autrement. Et tant pis si c'est un vilain ! Après tout, la vie est courte et l'envie de savoir bien trop démangeante.
Un peu brusquement, sur un coup de tête, louve revient à la charge, sautille presque jusqu'aux bottes de l'étranger et pose sa truffe humide sur le cuir de ses chaussures.

Il ne sent rien de ce qu'elle a jamais connu ici. Malgré elle, sa queue s'agite.





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Jeu 18 Fév - 3:07
Les crocs sont acérés, plus que touts les chiens que June a pu rencontrer dans sa vie. La peur ne le prend pourtant pas, ni au cœur, ni à la gorge. Il s’accoude à l’un de ses genoux, accroupi là au milieu des bois, et appuie sa joue contre sa paume. L’observation est mutuelle, et lorsque l’animal prend enfin le bout de viande offert, June lui sourit, amusé.

« Tu devais avoir faim. T’es peut-être apprivoisé, ou au moins habitué aux hommes, t’as pas l’air d’avoir si peur que ça. Même si t’as aussi l’air de courir sacrément vite. »

La bête mange, bondit, renifle, tous ses sens en alerte, et pourtant la revoilà, curieuse, à aboyer, un son qui prit June au dépourvu et lui arracha un rire en réponse.

« J’aimerais vraiment te répondre, mais j’ai jamais vraiment été le meilleur pour parler aux animaux, désolé p’tite tête. »

Est-ce que ce sont ses mots, ou l’instinct curieux de l’animal devant lui ? Jamais il ne saura, probablement n’y a-t-il pas de bonne réponse. Tout ce que June sait avec certitude c’est qu’il n’a pas peur, pas quand il voit les petits pas sautillants, presque comme un enfant ayant trouvé un nouveau jeu. L’excitation de la créature est presque adorable et il se surprend à se trouver attendri. Encore plus lorsque le museau vient se glisser contre ses jambes, ou plus précisément, contre le cuir usé de ses bottes. D’un mouvement prudent, il écarte un peu ses genoux pour pouvoir observer l’animal sans le toucher, pour commencer.

« C’est que tu serais vraiment adorable… »

La touffe de poil qui lui sert de queue se remue et June n’a même pas l’idée de cacher la lueur mutine dans son regard. Comme si ce charmant cabot pouvait comprendre chacun de ses mots. Alors il continue, car sa voix ne semble par l’effrayer, c’est bien la dernière chose qu’il puisse souhaiter. De sa main libre, il la présente lentement à l’animal, paume ouverte, aucune tension, aucune forme d’agression. Il ne touche pas, de loin, même. Il veut juste lui montrer qu’il ne craint rien.

« Est-ce que je suis complètement fou de vouloir caresser ce qui semble si clairement être un loup ? Tu veux bien promettre de pas me manger ? Ah… » Il rougit et baisse la tête, le geste presque timide alors qu’il porte son autre main contre sa nuque, gêné, et s’essaye, maladroit. « Woof. »
Mordeuse
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Ven 19 Fév - 0:28
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Le pelage de l'animal se hérisse, les narines se dilatent, se rétractent. Il y a tellement de choses qu'elle ne saurait pas nommer correctement, qu'elle imagine sans pouvoir bien les décrire. Mélanges de saveurs, d'odeurs, de sons, bribes d'une vie qui lui est à la fois totalement étrangère et totalement fascinante. Elle cherche du bout du museau sur les bottes, sur les pans du pantalon, sur le tissu des manches les traces de cet autre deux-pattes. Celui au long canon qui hurle si fort qu'il vient percer la chair. Il y a des traces de fer, des traces de sueur, des traces de fumée et tout un tas d'autres choses mais elle ne reconnait pas la poudre et le trouve d'ailleurs peu menaçant avec son bâton coupant en seule défense. En fait, elle ne perçoit aucune agressivité, aucune malice même derrière ce deux-pattes. Mordeuse ne sait pas bien pourquoi mais ça la rend heureuse. Même si ça l'appelle « p'tite tête », un commentaire qui la stoppe un instant, le regard indigné (pour peu qu'un loup puisse feindre l'indignation) et un éternuement (TCHOUIF) comme pour exprimer sa désapprobation parce que hé, sa tête n'est pas petite ! Elle a la gueule assez grande pour gober tout entier un mulot sauvage !

Cependant, elle apprécie drôlement qu'on lui fasse la causette. Elle ne s'attendait certainement pas à ce qu'un inconnu la traite aussi, la traite presque comme une égale et avec beaucoup de respect. La main qui est tendue vers elle est figée dans l'air : on ne la touche pas avant qu'elle ait dit oui et ça c'est chouette. C'est un deux-pattes sacrément bien éduqué. En récompense, Louve se glisse sous les doigts, faufile la fourrure de son crâne sous la paume chaude et en profite pour coller sa truffe sur sa peau, toujours plus curieuse. A-t-il vu la mer avec son sable celui-là ? La roche fine comme la poussière mais chaude comme un feu qui ne brûle pas ? L'a-t-il rapporté avec lui ? Dans quels autres endroits prodigieux a-t-il trainé ?
Mystères et boules de poils. Un whoof maladroit en guise de réponse et les oreilles du chiot se redressent, surprise. Elle cesse de renifler et le toise un court moment, la tête penché, comme dubitative devant cet aboiement maladroit, comme si l'étranger venait de balbutier une insulte en langage de chiens. En vérité, elle se demande si c'est le meilleur cri qu'il puisse lui donner.
Alors tiens regarde inconnu, elle va te montrer. Sa poitrine se gonfle et sans prévenir c'est un énorme aboi, no deux, non trois qui bondissent de sa gueule jusqu'à sa figure :  

▬ WHIF WHAF SBOUIF !

Ça veut dire prends-en de la graine petit, c'est comme ça qu'on cause ici.





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Dim 21 Fév - 3:37
Attendri par l’animal à ses pieds, c’est une fraction entière de son cœur qui fond lorsque la fourrure chaude se glisse sous ses doigts, et par un instinct presque idiot, il n’ose d’abord pas caresser à proprement parler la créature. Attendant quelques secondes, cherchant ces deux orbes si expressifs, s’assurant que tout était en accord avec les termes fixés avec le canidé avant de murmurer.

« Me mords pas trop fort, d’accord ? Je veux juste te caresser. Là… Comme ça… »

Ses doigts calleux se perdent dans le poil étrangement soyeux pour une bête sauvage. Mais la chaleur de sa chair le fait sourire. Grattant la tête du gros chien de ses ongles courts, jouant un instant contre le duvet délicat de ses oreilles, June soupire de contentement.

« T’es vraiment trop adorable… »


Mais déjà, voilà l’animal qui se redresse et gonfle son poitrail, et si l’air propulsé au visage de June aux trois lourds aboiements ne le décoiffe pas, ils ont le mérite de le surprendre et de le laisser choir sur son séant. Yeux écarquillés et totalement décontenancé, c’est dans un éclat de rire gamin qu’il ramène tendrement ses deux mains en coupe contre le museau de l’animal et l’attire à lui dans un élan affectueux pour l’étreindre comme on le ferait avec son plus fidèle compagnon. L’animal est chaud et June, inconscient du danger, enfouit son visage contre la fourrure brûlante. Ça sent les sous-bois, les minéraux de la rivière proche, la forêt et quelque part, la note florale du parterre de fleurs dans lequel il s’était sûrement roulé.

« Sbouif à toi aussi, petite tête. »

D’autres hommes auraient sûrement voulu l’apprivoiser, mais c’est en temps voulu qu’il relâche la bête et gratte agréablement son menton, la tête inclinée sur le côté.

« Je me demande bien d’où tu peux venir. C’est bien la première fois que je croise une bête comme toi… J’espère au moins que peu importe où tu vis, on te traite bien. Sinon, viens me chercher. Je viendrai t’aider. »

Des paroles dites à moitié en l’air, pour tout ce que l’animal ne pourrait probablement pas le comprendre. Mais quelque part, le lien semble déjà fait. Et il était presque sûr que si d’aventure, la jolie truffe se tenant devant lui venait à se présenter à sa porte, June, de ses deux mains et de ses deux pattes si humaines, ferait tout pour défendre l’honneur d’un vaillant quatre pattes.
Mordeuse
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Situation maritale : Caleb a dit non
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DC : Constantin ☽ Hélène ☽ Hildegard ☽ Titi ☽ Adam ☽ Mélusine
Sam 27 Fév - 20:12
Inhumanity


Hé oui machin, tremble et tombe sur ton derrière, ici c'est Mordeuse qui hurle (et couine) le plus fort ! Louve est très fière de faire tomber à la renverse son public qui est sans l'ombre d'un doute impressionné par la puissance de son coffre canin. Dans sa tête, Mordeuse s'imagine souvent comme une créature terrible malgré sa (soyons honnêtes) petite taille et son air de chien mignon (mais sauvage).
Mais Louve est grand seigneur et bonne gagnante : elle se penche sur le deux-pattes, la queue battante d'un sens à l'autre, terriblement enjouée pour le gratifier d'un coup de museau sur le torse, l'aisselle, la nuque imprimant son odeur dans sa mémoire tout en imprimant la sienne sur son corps jusqu'à ce que les mains de l'homme se posent sur son museau. Mains chaudes, mains dures, pleines de crevasses à force de manier l'épée mais pas autant que son Bon-Papa. Chiot a le poil qui frémit. C'est drôle comme la peau des hommes est si douce et si rugueuse à la fois. C'est drôle. Ses mains à elle, celles que Mère-Lune lui donnent, sont toutes lisses et dénuées de rides. Peau de bébé, paumes de bête : ses mains sont neuves car des mains, Mordeuse n'en a pas l'utilité.

En attendant, si Mordeuse était un chat et non louve-enfant, elle se serait certainement mise à ronronner dans les bras de cet humain. Adorable qu'il l'appelle. Elle ne sait pas ce que ça veut dire exactement mais elle trouve le son plaisant et ça lui fait penser à de l'or. L'or, l'odeur de métal, pierre qui brille comme l'éclat de ses yeux à lui.
Adoré ce sera ton nom alors.
C'est un bon nom.

▬ Agroumpf... Elle a laissé échapper un mélange de soupir satisfait et de couinement heureux, une patte sur chaque épaule du deux-pattes dans une étreinte curieuse d'affection. Le genre qu'elle ne réserve d'ordinaire qu'aux membres de sa meute.

À travers la fourrure épaisse, peut-il entendre comme son coeur bat fort ? Comme son coeur est heureux de recevoir un amour qu'elle n'a pas demandé, qu'elle n'a même pas guetté. La tendresse c'est comme les rayons du jour, ça coule d'un bout à l'autre de la forêt, chauds, brûlants. Impossibles d'y échapper. La tendresse ça déborde des rivières, tombe des branches des sapins, s'éclate dans les chants des criquets. La tendresse c'est si naturel, si ordinaire et le monde est plein d'amour, le monde est beau, il n'est pas furieux comme son Bon-Papa le décrit. La terre est ronde et sucrée comme un fruit bien mûr et ses habitants sont beaux. Les deux-pattes y compris.

Alors quand Adoré lui murmure quelque promesse de venir l'aider, Louve le regarde de ses yeux en amande et bat lentement des paupières en cessant de japper. Elle comprend. Elle accepte.
Et dans un silence solennel, lui prête à son tour serment.

Adoré, ici, tu ne finiras ni dans le viseur du chasseur, ni dans la gueule de l'Alpha. Mordeuse te le promet.





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Dim 28 Fév - 13:47
Le soleil est doux à cette heure. Un brin d’été qui accepte de pointer le bout de son nez par avance. La douceur de l’instant allait autant au climat qu’à l’animal entre ses jambes. Cette même bête qui semblait plus apprivoisée qu’il y a bien des minutes de cela. Particulièrement perspicace, ou alors simplement trop bien dressée. June ne fait rien pour la repousser, câline et flatte tout ce que la créature considère comme étant de l’ordre des possibles à son goût. Consentir n’est pas qu’une question d’humain. Si cet animal était élevé auprès d’un maître, il devait être choyé. Si sa toilette n’en atteste pas – tant de feuilles, de poussières et de saletés – June ne pouvait croire que l’animal soit battu ou maltraité.

« Sbourf à toi aussi. »

Depuis combien de temps June n’avait pas profité de pareil instant d’innocence ? Les années étaient passées si vite qu’il ne pouvait même pas affirmer quand avait été la dernière fois qu’il avait ainsi pris le temps de ne penser à rien d’autre que la satisfaction partagée d’un peu de tendresse animale. Le museau contre son visage est chaud, et il lui répond de la même façon, pressant front, joue et nez contre la fourrure offerte. Était-il en train de le marquer ? Le duc sentirait sûrement le chien, ce soir, en retournant à ses appartements. Mais il s’en moquait éperdument.

Au diable son entraînement. Le temps que cette compagnie durerait, il était déterminé à en profiter. Et le soleil dans sa course ne retient ni l’affection, ni les pas précipités d’un animal qui finit par s’échapper. Lorsque le moment se finit, June sait qu’il reviendra. Si ce n’est pour revoir ces yeux rieurs, il le fera uniquement pour repenser à cette promesse douce et éphémère qu’il a murmuré à l’oreille d’un loup, comme on demande au ciel de nous protéger.

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