Rester caché, à couvert. Dans les rues bruyantes de la capitale, entre des caisses et des tonneaux de bois, une personne se terrait. A l’abri du regard de tous, son œil doré et brillant restant concentré sur sa cible. Les étales de nourriture des quartiers commerçants. De temps à autre son regard partait sur les différents clients qui parcouraient les rues en ce débat de matinée où le soleil ne se montrait pas encore. La jeune fille tout en observant relativement les passants, ne relâchait toutefois pas son attention du vendeur. Observant ses faits et geste, le rythme auquel il allait chercher ses caisses. Prévoir son plan…

Une fois cela fait tout en ayant vérifié que les passants du petit matin de la verrait pas, elle s’avança d’un pas rapide et léger tandis que le commerçant avait le dos tourné vers ses affaires. Prenant alors quelques fruits et du pain qu’elle mettait dans un sac de fortune. Elle disparu alors au nez et à la barbe de sa proie qui penserait sans doute à une erreur.

Alors qu’elle disparaissait dans les ruelles, son sac de nourriture à la main, elle saisissait une pomme, la mangeant goulument tout en allant vers sa planque de fortune. Son regard se levait vers le ciel qui commençait à prendre une teinte de plus en plus beau, effrayante pour elle et qui signalait qu’elle devait se presser. Après tout le soleil était une chose terrifiante et elle préférait bien mieux vivre la nuit.

Ayant rapidement atteinte sa maison de fortune dans les constructions anarchiques des bas quartiers de la capitale, la jeune fille prenait son repas silencieusement. Son regard passant de temps à autre, vers le rayon de soleil qui traversait les murs signe de l’imperfection de la bâtisse.

La jeune fille ne ressentait aucune peine son regard était neutre, signe qu’à ses yeux tout cela était normal. Après tout, elle avait toujours vécu comme ça. Elle n’avait jamais connu ses parents, où du moins elle ne s’en souvenait pas. Dans sa mémoire, elle avait toujours été seule, elle n’avait donc rien perdu et vivait une vie dans la stricte normalité. Son impossibilité de vivre normalement le jour l’empêchant de se comparer à d’autres enfants pour pleinement évaluer sa triste condition.

Ainsi la jeune fille ne savait rien de ce qu’elle était. Elle ne savait pas d’où elle venait ni même encore ce qu’elle était sa race, dont elle ignorait totalement l’existence, jusqu’à son nom. Quand elle était plus jeune, moins expérimenté et plus discrète, des gens l’appelaient gamine en criant alors qu’elle fuyait et les semaient dans les rues de la ville. Elle avait donc identifié ce mot comme était sans doute celui qui la désignait bien qu’elle ne le considérait pas véritablement comme son nom, ne voyant pas d’intérêt de se nommer, surtout qu’elle ne parlait pas beaucoup et de toute manière à personne.

De même, parce qu’elle ne connaissait pas sa race, et donc les complications qui accompagnaient cette dernière. Elle avait dû en apprendre les problèmes, à l’expérience sans pour autant en assimiler les causes. Le soleil l’indisposait fortement, ça elle l’avait bien comprit.

Finalement entre temps, elle avait terminé de ses repères de sa nourriture, et sur une lit de fortune fait de paille récupéré dans quelques étables, elle se préparait à aller dormir en se couchant dessus. Ses yeux regardant le plafond troués, son lit était situé dans une zone que les rayons ne traversaient pas.

Soudain se regard se révulsa légèrement, et elle se releva soudainement, mettant sa main à son front, alors que son esprit était confus. Elle haletait presque silencieusement alors qu’elle se pencha en avant vers le sol jusqu’à ce qu’elle bascule totalement dans cette direction. Son front touchant le sol sale de sa planque, tandis que ses deux mains au sol, grattait la terre et qu’elle tenait désormais sur ses genoux.

Des larmes s’écoulaient silencieusement sur ses joues, plus de douleur que de tristesse, son regard étant lui encore là. Etant habitué à ce genre de chose, cela ne lui faisait plus vraiment le même effet qu’avant. Elle n’en était plus du tout surprise, et se contentait de subir en attendant que cela cesse. Finalement sous la pression qui attaquait son esprit, elle bascula sur le coté, avant de se mordre le bras droit jusqu’au sang pour canaliser ses émotions, tout en fermant les yeux, cela pendant quelques minutes, le temps que cette petite crise passe. Finalement, cette dernière ne s’éternisa pas, ce n’était que de petites pulsions.

Elle roula alors jusqu’à son lit de fortune. Trempant alors son bras dans un bol d’eau qu’elle avait préalablement préparé pour nettoyer son sang et éviter grossièrement les maladies.

Finalement, alors qu’elle respirait doucement, elle reprit totalement son calme. Revenant à ses sujets de préoccupations habituels comme si tout cela n’était pas important.

En espérant qu’il ne pleuvrait pas, elle voulait tester un nouveau jeu qu’elle avait concocté avec des cailloux. Elle serait déçue de ne pouvoir le tester, elle en avait eu l’idée pendant son repas. Il faudrait aussi qu’elle choisisse où voler des choses pour demain. Il fallait en effet éviter de voler plusieurs fois à la suite le même individu.

Finalement, elle s’assoupit, se préparait à vivre sa journée de demain, une journée normale pour une race des plus normales.