Dim 4 Avr - 20:28
Lorsqu’il était parti, son père lui avait dit « tu ne devrais en avoir que pour deux jours de trajet ». Devrais. Ces paroles résonnaient encore dans l’esprit de Ian alors qu’il approchait enfin de la capitale, bien plus de deux jours après son départ. Il faut dire aussi qu’il avait pris son temps, profité du paysage, profité des échanges qu’il avait pu avoir avec les gens qu’il avait croisés. Après tout, ça n’était pas comme s’il était attendu à l’arrivée ou comme s’il avait une date butoir. La seule obligation qu’il avait, et le jeune homme en avait conscience, allait être d’envoyer un pigeon à ses parents, une fois arrivé, pour les assurer qu’il était en bonne santé. En bonne santé et entier. Jusqu’à présent le trajet avait été plutôt agréable, Ian avait pu profiter d’un temps plutôt clément, juste assez chaud pour qu’il puisse prendre son temps.
Aujourd’hui ne dérogeait pas à cette espèce de règle. Aucun nuage ne venait troubler l’azur du ciel, une légère brise faisait onduler l’herbe sur le bord du chemin qu’il empruntait et un instant son regard se perdit dedans, se laissant simplement porter par sa monture. Il en résulta que, lorsque celle-ci fit un écart alors qu’un lapin déboulait juste sous ses sabots, il faillit vider de la selle. Cela le força à se reconnecter avec la réalité et surtout l’instant présent. Il prit alors conscience du silence environnant. Alors que, jusqu’à présent, son trajet avait été accompagné par le chant des oiseaux, ceux-ci semblaient avoir décidé de se murer dans le silence. Cette constatation fit froncer légèrement les sourcils du blond alors qu’il faisait ralentir sa monture et que son regard cherchait ce qui avait bien pu causer ce silence soudain. Il pouvait s’agir de sa présence soudaine dans ce lieu calme, mais il n’était pas particulièrement bruyant et, de son avis, il n’était pas assez impressionnant ni assez bruyant pour justifier la fuite de la faune environnante. Il y avait forcément une autre explication.
Cette dernière ne tarda pas à lui être apportée par l’arrivée soudaine d’un homme, en plein milieu du chemin qu’il empruntait. Un homme qui agitait les bras, comme pour lui demander de s’arrêter, en même temps qu’il se tenait en plein milieu du sentier. Ian n’eut d’autres choix que stopper sa monture tout en dévisageant l’inconnu. Celui-ci était débraillé, comme s’il venait de passer un mauvais quart d’heure. Le moment où ses frères lui conseillaient de faire attention aux personnes qu’il allait croiser lui revint en tête automatiquement, mais Ian choisit de le repousser pour se concentrer sur l’homme qui venait de prendre la parole à une vitesse défiant toutes probabilités. Mais aussi avec un certain essoufflement qui rendait encore plus compliqué la compréhension pour le blond. Finalement, Ian ne saisit que quelques informations parmi tout ce qui lui était débité et la principale se trouvait être que l’homme semblait avoir besoin d’aide parce que son camarade et lui-même venaient de se faire agresser par des brigands. Une toute petite voix, insidieuse, appelée Prudence, souffla à Ian qu’il ne devait pas l’écouter, qu’il serait meilleur pour lui de poursuivre son chemin en proposant à l’homme de faire venir quelqu’un de la prochaine ville qu’il croiserait. Ville ou village, cela lui importait peu. Pourtant, ce fut une autre voix qu’il écouta, celle qui lui soufflait qu’il pouvait, peut-être, aider les deux malheureux. Alors il mit pied à terre et, tenant son cheval par les rênes, il suivit l’inconnu en dehors du sentier, sur plusieurs mètres.
Quand Ian prit conscience qu’ils n’étaient plus visibles du sentier, il était trop tard et le piège se refermait sur lui. Les « compagnons » de l’homme qu’il avait suivi semblaient en pleine santé, pour preuve l’acharnement qu’ils mirent à lui sauter dessus et à le séparer de sa monture, le poing fermé qui l’atteignit à la joue, avant qu’il ne reprenne assez ses esprits pour commencer à lutter contre ses agresseurs même si, il en avait parfaitement conscience, à trois contre un ses chances étaient relativement minces.
Aujourd’hui ne dérogeait pas à cette espèce de règle. Aucun nuage ne venait troubler l’azur du ciel, une légère brise faisait onduler l’herbe sur le bord du chemin qu’il empruntait et un instant son regard se perdit dedans, se laissant simplement porter par sa monture. Il en résulta que, lorsque celle-ci fit un écart alors qu’un lapin déboulait juste sous ses sabots, il faillit vider de la selle. Cela le força à se reconnecter avec la réalité et surtout l’instant présent. Il prit alors conscience du silence environnant. Alors que, jusqu’à présent, son trajet avait été accompagné par le chant des oiseaux, ceux-ci semblaient avoir décidé de se murer dans le silence. Cette constatation fit froncer légèrement les sourcils du blond alors qu’il faisait ralentir sa monture et que son regard cherchait ce qui avait bien pu causer ce silence soudain. Il pouvait s’agir de sa présence soudaine dans ce lieu calme, mais il n’était pas particulièrement bruyant et, de son avis, il n’était pas assez impressionnant ni assez bruyant pour justifier la fuite de la faune environnante. Il y avait forcément une autre explication.
Cette dernière ne tarda pas à lui être apportée par l’arrivée soudaine d’un homme, en plein milieu du chemin qu’il empruntait. Un homme qui agitait les bras, comme pour lui demander de s’arrêter, en même temps qu’il se tenait en plein milieu du sentier. Ian n’eut d’autres choix que stopper sa monture tout en dévisageant l’inconnu. Celui-ci était débraillé, comme s’il venait de passer un mauvais quart d’heure. Le moment où ses frères lui conseillaient de faire attention aux personnes qu’il allait croiser lui revint en tête automatiquement, mais Ian choisit de le repousser pour se concentrer sur l’homme qui venait de prendre la parole à une vitesse défiant toutes probabilités. Mais aussi avec un certain essoufflement qui rendait encore plus compliqué la compréhension pour le blond. Finalement, Ian ne saisit que quelques informations parmi tout ce qui lui était débité et la principale se trouvait être que l’homme semblait avoir besoin d’aide parce que son camarade et lui-même venaient de se faire agresser par des brigands. Une toute petite voix, insidieuse, appelée Prudence, souffla à Ian qu’il ne devait pas l’écouter, qu’il serait meilleur pour lui de poursuivre son chemin en proposant à l’homme de faire venir quelqu’un de la prochaine ville qu’il croiserait. Ville ou village, cela lui importait peu. Pourtant, ce fut une autre voix qu’il écouta, celle qui lui soufflait qu’il pouvait, peut-être, aider les deux malheureux. Alors il mit pied à terre et, tenant son cheval par les rênes, il suivit l’inconnu en dehors du sentier, sur plusieurs mètres.
Quand Ian prit conscience qu’ils n’étaient plus visibles du sentier, il était trop tard et le piège se refermait sur lui. Les « compagnons » de l’homme qu’il avait suivi semblaient en pleine santé, pour preuve l’acharnement qu’ils mirent à lui sauter dessus et à le séparer de sa monture, le poing fermé qui l’atteignit à la joue, avant qu’il ne reprenne assez ses esprits pour commencer à lutter contre ses agresseurs même si, il en avait parfaitement conscience, à trois contre un ses chances étaient relativement minces.
Mer 7 Avr - 21:44
Cela faisait un bout de temps que Jean voyageait. Il avait eu l’occasion de visiter de beaux paysages. En plus avec le printemps bien installé, les journées s’allongeaient et la nature reprenait ses droits. Le jeune chevalier avait eu l’occasion de croiser maints villages et de prêter ses bras à bien des travaux. Rien de très prestigieux. Aider à rattraper un mouton égaré, porter du bois ou donner un coup de main à un maçon, les travaux se limitaient à des choses aussi simples. C’était toujours satisfaisant d’aider. En échange il refusait l’argent, mais il acceptait un souper ou qu’on lui indique un endroit où passer la nuit. Désintéressé, voilà ce qu’il était. Un chevalier qui se conformait aux principes que son maître lui avait enseigné.
La veille, il s’était d’ailleurs arrêté dans une petite bourgade où on lui indiqua de faire attention lorsqu’il traverserait la forêt le lendemain. On disait qu’il y avait des brigands. Jean avait bien fait de faire étape ici, ainsi il était averti. S’il était passé plus tôt dans la journée, il ne se serait pas arrêté et aurait pu tomber dans un traquenard sans se méfier de rien.
Au petit matin, il allait repartir mais on le retint pour lui demander de l’aide à consolider une barrière. Il passa donc sa matinée à travailler avant de s’apprêter à partir après le midi. Et parce qu’on était jamais trop prudent, Jean revêtit le haut de son armure : haubert, cuirasse, gorgerin et spalières. C’était un peu ridicule d’être à demi en armure. Mais il préférait privilégier sa sécurité à l’esthétique. Dans ce cas, pourquoi ne pas la revêtir entièrement ? Parce que Jean serait bien ennuyé d’avoir dû supporter son armure s’il ne croisait aucun bandit. Ce n’était pas une tenue très confortable bien qu’il avait un minimum de liberté de mouvements.
Chargeant le reste de son barda sur sa monture, Jean put ensuite se mettre en route. Revêtir son armure seul lui avait pris du temps. La forêt était calme au début. Logique, les brigands n’allaient pas s’installer dès la sortie de la bourgade. Ce serait idiot. Son cheval arpenta le sentier quelques heures. Jean commença à croire qu’il allait pouvoir se départir de son armure quand soudain il entendit des cris :
— Attrapez-le !
Ce semblait venir de plus loin. Il jeta un regard circulaire autour de lui pour trouver des indices et vit un endroit où l’herbe était un peu fanée à force de passage à pied, sans pour autant ressembler à un chemin très emprunté. Jean entraîna son cheval dans cette direction. Il fallait avouer qu’il n’était pas discret. Les frottements de sa cotte de maille contre son armure et les entrechocs des pièces entre elles avertit de son arrivée. Il démonta pour attacher sa monture solidement à un arbre. Il lui caressa l’encolure avant de dégainer son épée et d’avancer prudemment dans les fourrés. Il surprit alors une scène typique de bandits s’en prenant à un voyageur. Il se montra, arme brandi.
— Halte, gredins ! Fut sa façon de les interpeller.
Il y eut un moment de silence durant lequel on était sûrement en train de le juger, lui, le chevalier à moitié en armure. Jean décida de profiter de cet effet de surprise involontaire pour se jeter vers l’un des criminels et engager le combat.
La veille, il s’était d’ailleurs arrêté dans une petite bourgade où on lui indiqua de faire attention lorsqu’il traverserait la forêt le lendemain. On disait qu’il y avait des brigands. Jean avait bien fait de faire étape ici, ainsi il était averti. S’il était passé plus tôt dans la journée, il ne se serait pas arrêté et aurait pu tomber dans un traquenard sans se méfier de rien.
Au petit matin, il allait repartir mais on le retint pour lui demander de l’aide à consolider une barrière. Il passa donc sa matinée à travailler avant de s’apprêter à partir après le midi. Et parce qu’on était jamais trop prudent, Jean revêtit le haut de son armure : haubert, cuirasse, gorgerin et spalières. C’était un peu ridicule d’être à demi en armure. Mais il préférait privilégier sa sécurité à l’esthétique. Dans ce cas, pourquoi ne pas la revêtir entièrement ? Parce que Jean serait bien ennuyé d’avoir dû supporter son armure s’il ne croisait aucun bandit. Ce n’était pas une tenue très confortable bien qu’il avait un minimum de liberté de mouvements.
Chargeant le reste de son barda sur sa monture, Jean put ensuite se mettre en route. Revêtir son armure seul lui avait pris du temps. La forêt était calme au début. Logique, les brigands n’allaient pas s’installer dès la sortie de la bourgade. Ce serait idiot. Son cheval arpenta le sentier quelques heures. Jean commença à croire qu’il allait pouvoir se départir de son armure quand soudain il entendit des cris :
— Attrapez-le !
Ce semblait venir de plus loin. Il jeta un regard circulaire autour de lui pour trouver des indices et vit un endroit où l’herbe était un peu fanée à force de passage à pied, sans pour autant ressembler à un chemin très emprunté. Jean entraîna son cheval dans cette direction. Il fallait avouer qu’il n’était pas discret. Les frottements de sa cotte de maille contre son armure et les entrechocs des pièces entre elles avertit de son arrivée. Il démonta pour attacher sa monture solidement à un arbre. Il lui caressa l’encolure avant de dégainer son épée et d’avancer prudemment dans les fourrés. Il surprit alors une scène typique de bandits s’en prenant à un voyageur. Il se montra, arme brandi.
— Halte, gredins ! Fut sa façon de les interpeller.
Il y eut un moment de silence durant lequel on était sûrement en train de le juger, lui, le chevalier à moitié en armure. Jean décida de profiter de cet effet de surprise involontaire pour se jeter vers l’un des criminels et engager le combat.
Ven 16 Avr - 0:04
Ian se sentait actuellement comme le dernier des imbéciles. Un imbécile qui allait, en prime, se faire détrousser comme un bleu, tout ça parce qu’il avait oublié, l’espace d’un instant, les recommandations paternelles et de ses frères, ces recommandations dont il avait été abreuvé au moment de son départ. Il vit des étoiles lorsque le poing du brigand l’atteignit à la pommette et recula légèrement sous le choc. Du coin de l’œil, il nota que celui qui l’avait accompagné s’éloignait en compagnie de sa monture, ça ne rendait pas réellement la bataille plus équilibrée, mais c’était toujours ça de pris. Le jeune homme serra les poings, prêt à rendre autant de coups que possible et, si possible, à dégainer son épée pour tenter de faire fuir les trois malandrins. Après tout, s’ils avaient besoin d’être à plusieurs pour attaquer une seule personne, c’est qu’ils devaient être relativement lâches. Du moins, Ian l’espérait au plus profond de lui. Il aurait probablement eu plus de mal, si un nouveau venu ne s’était pas invité dans la scène. Une expression surprise, mais aussi soulagée passa sur le visage du blond, en même temps que les trois brigands affichaient, eux, un air ahuri.
Sans son intervention, probablement que Ian n’aurait pas eu autant de chances, là en tout cas, il vit du coin de l’œil l’homme qui tenait son cheval s’éloigner encore, il nota dans un coin de son esprit de s’en occuper par la suite. Ça l’arrangeait qu’il ne semble pas avoir l’intention de les rejoindre immédiatement. Il profita du moment de flottement qui suivit l’arrivée du nouveau venu pour se redresser et reculer de quelques pas, frottant sa joue tuméfiée d’une main, alors qu’il dégainait sa propre épée de l’autre. Il vit l’expression de son agresseur changer un peu une fois qu’il eut son arme à la main, mais si Ian avait espéré que cela suffirait à faire fuir les trois hommes, il en fut pour ses frais. Au contraire même, son adversaire sembla d’un coup plus motivé à lui montrer ce dont il était capable. Ian remonta légèrement sa garde pour contrer les attaques qui allaient immanquablement tomber à un moment ou un autre. Et cela ne tarda pas à arriver. Le claquement des lames qui s’entrechoquent, la tension dans les muscles, le souffle qui s’accélère, tout ça Ian connaissait de par ses nombreux entrainements avec ses frères, les leçons avec son père et le maitre d’armes de celui-ci. Si ça n’était clairement pas le domaine dans lequel il excellait le plus, Ian ne put que se féliciter d’avoir suivi ces leçons avec tout le sérieux qu’il possédait et alors qu’il repoussait une nouvelle attaque, il se promit de remercier ses frères lorsqu’il les croiserait à nouveau. Tout en parant – tant bien que mal – certaines attaques, il se rapprochait de son mystérieux sauveur, jusqu’à ce qu’ils soient assez proches pour réellement combattre côte à côte. Voir les deux brigands, peu habitués à avoir de la résistance, prendre la fuite fut comme une délivrance pour Ian qui, malgré tout, garda son épée levée un instant. Il était essoufflé, saignait un peu, son visage lui faisait mal mais il était en vie et ça, c’était sans conteste grâce à l’intervention du jeune homme à ses côtés et lorsqu’il baissa enfin sa garde, c’est vers lui qu’il se tourna.
– Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous remercie sincèrement pour votre intervention. Sans vous je ne serais probablement plus de ce monde.
C’était même une certitude pour le blond, qui rengaina son épée et s’approcha.
– J’espère que vous n’êtes pas blessé.
Sans son intervention, probablement que Ian n’aurait pas eu autant de chances, là en tout cas, il vit du coin de l’œil l’homme qui tenait son cheval s’éloigner encore, il nota dans un coin de son esprit de s’en occuper par la suite. Ça l’arrangeait qu’il ne semble pas avoir l’intention de les rejoindre immédiatement. Il profita du moment de flottement qui suivit l’arrivée du nouveau venu pour se redresser et reculer de quelques pas, frottant sa joue tuméfiée d’une main, alors qu’il dégainait sa propre épée de l’autre. Il vit l’expression de son agresseur changer un peu une fois qu’il eut son arme à la main, mais si Ian avait espéré que cela suffirait à faire fuir les trois hommes, il en fut pour ses frais. Au contraire même, son adversaire sembla d’un coup plus motivé à lui montrer ce dont il était capable. Ian remonta légèrement sa garde pour contrer les attaques qui allaient immanquablement tomber à un moment ou un autre. Et cela ne tarda pas à arriver. Le claquement des lames qui s’entrechoquent, la tension dans les muscles, le souffle qui s’accélère, tout ça Ian connaissait de par ses nombreux entrainements avec ses frères, les leçons avec son père et le maitre d’armes de celui-ci. Si ça n’était clairement pas le domaine dans lequel il excellait le plus, Ian ne put que se féliciter d’avoir suivi ces leçons avec tout le sérieux qu’il possédait et alors qu’il repoussait une nouvelle attaque, il se promit de remercier ses frères lorsqu’il les croiserait à nouveau. Tout en parant – tant bien que mal – certaines attaques, il se rapprochait de son mystérieux sauveur, jusqu’à ce qu’ils soient assez proches pour réellement combattre côte à côte. Voir les deux brigands, peu habitués à avoir de la résistance, prendre la fuite fut comme une délivrance pour Ian qui, malgré tout, garda son épée levée un instant. Il était essoufflé, saignait un peu, son visage lui faisait mal mais il était en vie et ça, c’était sans conteste grâce à l’intervention du jeune homme à ses côtés et lorsqu’il baissa enfin sa garde, c’est vers lui qu’il se tourna.
– Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous remercie sincèrement pour votre intervention. Sans vous je ne serais probablement plus de ce monde.
C’était même une certitude pour le blond, qui rengaina son épée et s’approcha.
– J’espère que vous n’êtes pas blessé.
Jeu 22 Avr - 14:54
Jean pouvait se féliciter d’être en armure. N’importe qui portant une épée frappait le haut du corps. Il était un génie ! En plus se battre contre des bandits était facile. Ils n’avaient pas d’entraînements. Ils savaient faire des moulinets avec leurs lames, mais dès qu’il s’agissait de parer…
Toutefois il était bien content de voir celui qu’il venait sauver avec une épée. Au moins il lui filait un coup de main. Cette escarmouche fut certes brève, mais elle a valu une petite blessure à Jean. Un instant d’inattention quand l’un des méchants avait crié. Si son père ou pire (dame Hildegard) l’apprenait, il en entendrait parler pendant très longtemps.
Remettant son épée dans son fourreau, il se pencha en avant pour observer cette coupure à la cuisse plus en détail. Elle n’avait pas l’air trop profonde, mais elle saignait bien. Il valait sûrement mieux qu’il fasse demi-tour pour retourner au petit village avant la forêt. Ses pensées furent interrompues par la voix du jeune homme blond. Lui au moins n’était pas blessé. « Jean, tu n’es qu’un débutant ! » se fustigea-t-il intérieurement avant de se redresser. Il avait retrouver son souffle quand il se présenta.
— Chevalier Jean d’Hostun. Ravi d’avoir pu vous être utile.
Il inclina la tête poliment, même si ce jeune homme devait avoir son âge.
— Un bien piètre chevalier si vous voulez mon avis.
Il leva un peu le genou pour indiquer l’entaille.
— J’ai été touché.
Malgré les picotements, Jean souriait. Après tout tant que celui qu’il était venu aider s’en tirait sans encombre, c’était le principal. C’était ça le devoir d’un chevalier.
Réfléchissant à ce que contenait ses affaires, il se demanda s’il avait de quoi faire au moins un bandage. Il retourna enfin vers sa monture en essayant de ne pas trop s’appuyer sur sa jambe.
— Ils ne vous ont rien volé au moins ?
Il ne savait pas s’il était arrivé avant le méfait ou pendant. Peut-être allait-il devoir leur courir après ? C’était son devoir.
Toutefois il était bien content de voir celui qu’il venait sauver avec une épée. Au moins il lui filait un coup de main. Cette escarmouche fut certes brève, mais elle a valu une petite blessure à Jean. Un instant d’inattention quand l’un des méchants avait crié. Si son père ou pire (dame Hildegard) l’apprenait, il en entendrait parler pendant très longtemps.
Remettant son épée dans son fourreau, il se pencha en avant pour observer cette coupure à la cuisse plus en détail. Elle n’avait pas l’air trop profonde, mais elle saignait bien. Il valait sûrement mieux qu’il fasse demi-tour pour retourner au petit village avant la forêt. Ses pensées furent interrompues par la voix du jeune homme blond. Lui au moins n’était pas blessé. « Jean, tu n’es qu’un débutant ! » se fustigea-t-il intérieurement avant de se redresser. Il avait retrouver son souffle quand il se présenta.
— Chevalier Jean d’Hostun. Ravi d’avoir pu vous être utile.
Il inclina la tête poliment, même si ce jeune homme devait avoir son âge.
— Un bien piètre chevalier si vous voulez mon avis.
Il leva un peu le genou pour indiquer l’entaille.
— J’ai été touché.
Malgré les picotements, Jean souriait. Après tout tant que celui qu’il était venu aider s’en tirait sans encombre, c’était le principal. C’était ça le devoir d’un chevalier.
Réfléchissant à ce que contenait ses affaires, il se demanda s’il avait de quoi faire au moins un bandage. Il retourna enfin vers sa monture en essayant de ne pas trop s’appuyer sur sa jambe.
— Ils ne vous ont rien volé au moins ?
Il ne savait pas s’il était arrivé avant le méfait ou pendant. Peut-être allait-il devoir leur courir après ? C’était son devoir.
Jeu 13 Mai - 15:51
Ian reprenait progressivement son souffle, son cœur se remettait à battre à un rythme un peu plus lent et plus normal alors que l’adrénaline s’estompait. Il n’était que rarement dans ce genre de situation et clairement il n’allait pas s’en plaindre. Son regard clair fila rapidement sur le jeune homme qui venait de lui venir en aide et un sourire étira ses lèvres en même temps qu’il secouait la tête.
– Vous n’êtes pas un piètre chevalier ! Et je dois admettre que votre arrivée m’a ôté un poids considérable des épaules.
Ian finit par s’approcher du jeune homme, ses yeux glissants, sans même qu’il en ait conscience, du visage de celui-ci à la blessure qu’il venait de mentionner.
– Ian de Kerret, enchanté. Vous permettez que je regarde ? je dois avoir de quoi vous soigner dans les sacoches de mon che…
Ian allait dire cheval, mais il se stoppa en marche, en même temps qu’il relevait les yeux dans la direction où devait se trouver, normalement, sa monture et il fronça les sourcils. Il espérait sincèrement que l’animal ne soit pas trop loin et que l’échauffourée ne l’ait pas trop effrayé. Mais il avait quelques doutes à ce sujet. Machinalement, il porta ses doigts à ses lèvres et tenta un sifflement assez long, priant intérieurement pour que cela soit suffisant pour faire réapparaitre le cheval.
– J’ai tout ce qu’il faut pour soigner des blessures sur mon cheval, j’espère qu’il n’est pas trop loin… Le blond afficha, l’espace d’un instant, une moue dubitative, puis reprit : En attendant, je peux déjà jeter un œil, si vous me le permettez.
Pas un seul instant Ian ne se dit qu’il ne faisait pas les choses dans le bon ordre. Que, sa première action devrait probablement être de récupérer son cheval. Dans son esprit, s’occuper d’une personne blessée, même de façon minime, était prioritaire sur toute autre action. Et puis… ça lui semblait aussi être la moindre des choses, ne serait-ce que pour remercier le chevalier.
– Vous n’êtes pas un piètre chevalier ! Et je dois admettre que votre arrivée m’a ôté un poids considérable des épaules.
Ian finit par s’approcher du jeune homme, ses yeux glissants, sans même qu’il en ait conscience, du visage de celui-ci à la blessure qu’il venait de mentionner.
– Ian de Kerret, enchanté. Vous permettez que je regarde ? je dois avoir de quoi vous soigner dans les sacoches de mon che…
Ian allait dire cheval, mais il se stoppa en marche, en même temps qu’il relevait les yeux dans la direction où devait se trouver, normalement, sa monture et il fronça les sourcils. Il espérait sincèrement que l’animal ne soit pas trop loin et que l’échauffourée ne l’ait pas trop effrayé. Mais il avait quelques doutes à ce sujet. Machinalement, il porta ses doigts à ses lèvres et tenta un sifflement assez long, priant intérieurement pour que cela soit suffisant pour faire réapparaitre le cheval.
– J’ai tout ce qu’il faut pour soigner des blessures sur mon cheval, j’espère qu’il n’est pas trop loin… Le blond afficha, l’espace d’un instant, une moue dubitative, puis reprit : En attendant, je peux déjà jeter un œil, si vous me le permettez.
Pas un seul instant Ian ne se dit qu’il ne faisait pas les choses dans le bon ordre. Que, sa première action devrait probablement être de récupérer son cheval. Dans son esprit, s’occuper d’une personne blessée, même de façon minime, était prioritaire sur toute autre action. Et puis… ça lui semblait aussi être la moindre des choses, ne serait-ce que pour remercier le chevalier.
Lun 24 Mai - 23:14
Jean était ravi d’avoir été utile. C’était sa vocation après tout. En cet instant il fut aussi content qu’on puisse l’aider en retour. Il suivit du regard celui du Sieur de Kerret. Aucun d’eux n’avait pensé que tout ce raffut effrayerait l’animal. Le jeune blond voulut toutefois l’examiner. Jean n’était pas contre, mais il se souvint de sa propre monture attachée un peu à l’écart.
— Peut-être devrais-je aller chercher mon cheval. Je dois avoir quelques bandages.
Il avait parfois un côté un peu insouciant, n’emportant aucun onguent, fil et aiguille.
— Je n’ai pas cru bon de revêtir entièrement mon armure. C’était une erreur. Cela m’aurait évité d’être blessé.
Il adressa ses mots en retournant sur ses pas. Son fidèle destrier était toujours là, sage. Il était habitué au combat. Cette petite escarmouche n’était rien. Il le détacha et le ramena vers Ian. Il le stoppa là et fouilla ses sacoches pour en sortir le fameux bout de tissu. Puis il s’assit par terre, il écarta les pans de son pantalon déchiré. Avoir fait appel à sa jambe avait fait saigner d’autant plus la plaie. Pourtant ce n’était pas si terrible, si ?
— Votre cheval a peut-être laissé des traces sur sa direction. En le pistant, nous pourrons le retrouver.
C’était ce qu’il envisageait en tout cas. Une espèce de partie de chasse sans chien. Les brigands risquaient de remettre la main sur l’animal. Jean se demanda s’il ne devrait pas partir à sa recherche avant de se faire soigner. Il s’agissait tout de même des biens de Ian.
— Peut-être devrais-je aller chercher mon cheval. Je dois avoir quelques bandages.
Il avait parfois un côté un peu insouciant, n’emportant aucun onguent, fil et aiguille.
— Je n’ai pas cru bon de revêtir entièrement mon armure. C’était une erreur. Cela m’aurait évité d’être blessé.
Il adressa ses mots en retournant sur ses pas. Son fidèle destrier était toujours là, sage. Il était habitué au combat. Cette petite escarmouche n’était rien. Il le détacha et le ramena vers Ian. Il le stoppa là et fouilla ses sacoches pour en sortir le fameux bout de tissu. Puis il s’assit par terre, il écarta les pans de son pantalon déchiré. Avoir fait appel à sa jambe avait fait saigner d’autant plus la plaie. Pourtant ce n’était pas si terrible, si ?
— Votre cheval a peut-être laissé des traces sur sa direction. En le pistant, nous pourrons le retrouver.
C’était ce qu’il envisageait en tout cas. Une espèce de partie de chasse sans chien. Les brigands risquaient de remettre la main sur l’animal. Jean se demanda s’il ne devrait pas partir à sa recherche avant de se faire soigner. Il s’agissait tout de même des biens de Ian.
Sam 5 Juin - 20:17
Comment se sentir idiot en quelques secondes ? Proposer ses soins à quelqu’un, se rappeler brusquement que son matériel est sur son cheval, que c’était l’un des brigands qui tenait le cheval en question et qu’il semble avoir disparu. Il faisait, actuellement, un piètre médecin à regarder son patient s’éloigner en clopinant jusqu’à son propre cheval pour récupérer… un bout de tissu. Le blondinet fronça les sourcils en le voyant revenir avec ça et secoua doucement la tête.
– Mais Ce ne doit pas être vraiment pratique pour se mouvoir non ?
Il s’approcha finalement du chevalier, posant son regard d’abord sur le visage de celui-ci, puis sur la blessure à présent découverte. Une légèrement grimace s’afficha alors sur son visage et il s’accroupit pour jauger la plaie, avant de jeter un coup d’œil autour de lui, histoire de voir si sa monture daignait enfin réapparaitre.
– Je vais vous faire un pansement avec votre… euh… enfin votre chiffon, sans vouloir vous offenser, nous pourrons ensuite aller voir où se trouve mon cheval, à moins qu’il ne revienne avant.
Un peu nonchalant ? Non, pas vraiment, Ian estimait simplement que sa monture allait réellement réapparaitre toute seule, à un moment ou un autre. Il espérait juste que ça ne serait pas trop tard. Pour le moment, c’est habilement qu’il entoure la jambe du blessé avec le bout de tissu, serrant assez pour stopper le saignement mais pas trop pour ne pas handicaper le jeune homme, sans laisser échapper le moindre son durant ce moment. Même s’il s’agissait là d’un acte plutôt simple, Ian ne voulait pas risquer de commettre une erreur. Une fois finit, il se redressa et offrit un sourire au jeune homme.
– Voilà, ça devrait tenir. N’hésitez pas à me dire si vous sentez que ça se remet à saigner.
Un dernier regard critique en direction du pansement de fortune, et Ian tourna un instant le regard dans une direction, puis l’autre, tout en fronçant les sourcils d’un air un peu contrarié. Puis, il porta une nouvelle fois ses doigts à ses lèvres et laissa entendre un sifflement strident.
– Si cette mésaventure arrive aux oreilles de mon père, je n’ai pas fini d’en entendre parler.
Une grimace et le blondinet passa une main dans ses cheveux, un peu embêté, avant de se reprendre.
– Je suis navré, vous avez été blessé à cause de moi et vous aviez certainement des choses importantes à faire.
Un craquement, provenant de leur gauche, fit soudainement dresser l’oreille de Ian, qui quitta le chevalier du regard pour tenter de percer les fourrés et apercevoir l’origine du bruit. Avec un peu de chance, il s’agirait de sa monture qui daignait enfin répondre à son appel.
– Mais Ce ne doit pas être vraiment pratique pour se mouvoir non ?
Il s’approcha finalement du chevalier, posant son regard d’abord sur le visage de celui-ci, puis sur la blessure à présent découverte. Une légèrement grimace s’afficha alors sur son visage et il s’accroupit pour jauger la plaie, avant de jeter un coup d’œil autour de lui, histoire de voir si sa monture daignait enfin réapparaitre.
– Je vais vous faire un pansement avec votre… euh… enfin votre chiffon, sans vouloir vous offenser, nous pourrons ensuite aller voir où se trouve mon cheval, à moins qu’il ne revienne avant.
Un peu nonchalant ? Non, pas vraiment, Ian estimait simplement que sa monture allait réellement réapparaitre toute seule, à un moment ou un autre. Il espérait juste que ça ne serait pas trop tard. Pour le moment, c’est habilement qu’il entoure la jambe du blessé avec le bout de tissu, serrant assez pour stopper le saignement mais pas trop pour ne pas handicaper le jeune homme, sans laisser échapper le moindre son durant ce moment. Même s’il s’agissait là d’un acte plutôt simple, Ian ne voulait pas risquer de commettre une erreur. Une fois finit, il se redressa et offrit un sourire au jeune homme.
– Voilà, ça devrait tenir. N’hésitez pas à me dire si vous sentez que ça se remet à saigner.
Un dernier regard critique en direction du pansement de fortune, et Ian tourna un instant le regard dans une direction, puis l’autre, tout en fronçant les sourcils d’un air un peu contrarié. Puis, il porta une nouvelle fois ses doigts à ses lèvres et laissa entendre un sifflement strident.
– Si cette mésaventure arrive aux oreilles de mon père, je n’ai pas fini d’en entendre parler.
Une grimace et le blondinet passa une main dans ses cheveux, un peu embêté, avant de se reprendre.
– Je suis navré, vous avez été blessé à cause de moi et vous aviez certainement des choses importantes à faire.
Un craquement, provenant de leur gauche, fit soudainement dresser l’oreille de Ian, qui quitta le chevalier du regard pour tenter de percer les fourrés et apercevoir l’origine du bruit. Avec un peu de chance, il s’agirait de sa monture qui daignait enfin répondre à son appel.
Mer 9 Juin - 20:03
Jean trouvait ça amusant. Lui aurait donné la priorité à la recherche du cheval et ce médecin itinérant donnait la priorité à sa blessure. Ça lui donnait presque envie d’en rire.
— Ça pèse son poids et c’est vrai que certains mouvements sont limités. Il suffit de s’y habituer.
Il disait cela de manière presque désinvolte. Son jeune âge était en cause bien sûr. Il n’oserait jamais insinuer quoique ce soit. Jean tendit ce qu’il osait appeler un bandage et acquiesça vivement.
En sentant sa plaie être serré, ses lèvres se pincèrent. Ça le lançait un peu, mais pas de quoi en être paralysé. Il répondit un « aucun problème » d’un ton énergique avant de se lever à son tour. Laissant le jeune homme à ses essais pour appeler sa monture, Jean réarrangea le sac dans lequel il avait fouillé plus tôt. Enfin il se contenta surtout de tout remettre dedans de sorte à ce que ça ferme sans chercher à ce que ce soit ordonné. Il ne se souciait déjà plus de sa blessure et de ses soins de fortune.
Le jeune chevalier ne put s’empêcher de rire à la remarque à voix haute de Ian. Il pouvait comprendre ce sentiment, même si ce n’était pas de son père que Jean avait le plus à craindre.
— Je vois ce que vous voulez dire. Rien que pour cette petite blessure, je pourrais en entendre parler jusqu’à la fin de mes jours.
Son maître n’était pas aussi dur, mais sa sœur en revanche… ! Il agita la main devant lui comme pour chasser les excuses de Ian. Il n’avait pas à dire de telles choses.
— Ne vous en faites pas. Je voyage pour mon propre compte. Rien d’exceptionnel.
L’épée rangée, Jean envisageait de se dévêtir de son armure. Puis il se ravisa en se disant qu’il n’avait pas de temps à perdre. Il se demanda s’il devait s’encombrer de son cheval pour pister celui du médecin itinérant. À bien y réfléchir il n’avait pas le choix. Avec des bandits dans les parages, même s’ils les avaient chassés, il valait mieux ne pas laisser ses affaires sans surveillance. Quand il se retourna vers Ian pour le prévenir qu’il se mettait en route, il perçut également ce bruit suspect. Aux aguets, il attendit de voir si ce qui se cachait allait se montrer. Le moment donna l’impression de s’étirer en longueur et Jean commença à glisser lentement sa main vers la garde de son épée. Mais tout ce qui en résulta fut l’envolée de deux oiseaux qui se disputaient un… truc. Jean ne distingua pas bien ce que l’un d’eux tenait dans son bec, mais cela suffit à le rassurer. Dans le doute, il laissa son cheval et s’avança prudemment dans la direction où il avait entendu le craquement. Toujours la main sur sa garde, il écarta les branches des hauts arbustes et termina en poussant un profond soupir. Il lâcha son arme et s’avança plus promptement pour trouver un cheval dont les rênes s’étaient accrochés dans des branches. Il ne pouvait pas hennir pour se signaler. Jean s’occupa de le libérer. Ce fut à peine fait que l’animal le planta là et se dirigea droit devant lui. Il retournait probablement vers Ian. Enfin il espérait. Ce ne pouvait être que l’animal égaré. Il ne manquerait plus qu’il ne lui appartienne pas. Jean rebroussa chemin et reparut à la vue de Ian.
— Est-ce le votre ?
— Ça pèse son poids et c’est vrai que certains mouvements sont limités. Il suffit de s’y habituer.
Il disait cela de manière presque désinvolte. Son jeune âge était en cause bien sûr. Il n’oserait jamais insinuer quoique ce soit. Jean tendit ce qu’il osait appeler un bandage et acquiesça vivement.
En sentant sa plaie être serré, ses lèvres se pincèrent. Ça le lançait un peu, mais pas de quoi en être paralysé. Il répondit un « aucun problème » d’un ton énergique avant de se lever à son tour. Laissant le jeune homme à ses essais pour appeler sa monture, Jean réarrangea le sac dans lequel il avait fouillé plus tôt. Enfin il se contenta surtout de tout remettre dedans de sorte à ce que ça ferme sans chercher à ce que ce soit ordonné. Il ne se souciait déjà plus de sa blessure et de ses soins de fortune.
Le jeune chevalier ne put s’empêcher de rire à la remarque à voix haute de Ian. Il pouvait comprendre ce sentiment, même si ce n’était pas de son père que Jean avait le plus à craindre.
— Je vois ce que vous voulez dire. Rien que pour cette petite blessure, je pourrais en entendre parler jusqu’à la fin de mes jours.
Son maître n’était pas aussi dur, mais sa sœur en revanche… ! Il agita la main devant lui comme pour chasser les excuses de Ian. Il n’avait pas à dire de telles choses.
— Ne vous en faites pas. Je voyage pour mon propre compte. Rien d’exceptionnel.
L’épée rangée, Jean envisageait de se dévêtir de son armure. Puis il se ravisa en se disant qu’il n’avait pas de temps à perdre. Il se demanda s’il devait s’encombrer de son cheval pour pister celui du médecin itinérant. À bien y réfléchir il n’avait pas le choix. Avec des bandits dans les parages, même s’ils les avaient chassés, il valait mieux ne pas laisser ses affaires sans surveillance. Quand il se retourna vers Ian pour le prévenir qu’il se mettait en route, il perçut également ce bruit suspect. Aux aguets, il attendit de voir si ce qui se cachait allait se montrer. Le moment donna l’impression de s’étirer en longueur et Jean commença à glisser lentement sa main vers la garde de son épée. Mais tout ce qui en résulta fut l’envolée de deux oiseaux qui se disputaient un… truc. Jean ne distingua pas bien ce que l’un d’eux tenait dans son bec, mais cela suffit à le rassurer. Dans le doute, il laissa son cheval et s’avança prudemment dans la direction où il avait entendu le craquement. Toujours la main sur sa garde, il écarta les branches des hauts arbustes et termina en poussant un profond soupir. Il lâcha son arme et s’avança plus promptement pour trouver un cheval dont les rênes s’étaient accrochés dans des branches. Il ne pouvait pas hennir pour se signaler. Jean s’occupa de le libérer. Ce fut à peine fait que l’animal le planta là et se dirigea droit devant lui. Il retournait probablement vers Ian. Enfin il espérait. Ce ne pouvait être que l’animal égaré. Il ne manquerait plus qu’il ne lui appartienne pas. Jean rebroussa chemin et reparut à la vue de Ian.
— Est-ce le votre ?
Mer 14 Juil - 0:37
Un léger sourire étira les lèvres de Ian, mais il ne répondit pas. Il n’était pas sûr d’avoir envie de s’habituer à porter une armure, même si, à l’inverse, il savait que son père aurait apprécié qu’il suive cette voie lui aussi. Le fait qu’il apprenne à se servir d’une épée avait été suffisant pour satisfaire celui-ci et le blond prenait conscience que ça lui avait certainement apporté un avantage pendant l’escarmouche… mais qu’il aurait aussi pu faire bien mieux. Le rire de Jean le surprit et il posa un instant les yeux sur lui, avant de rire à son tour.
– Vous pourrez toujours enjoliver les choses. Vous êtes le preux chevalier qui a sauvé, au péril de sa vie, le voyageur imprudent. Ce dernier était seul, face à une troupe complète de brigands armés jusqu’aux dents et vous avez réussi, à vous seul, à les faire fuir. Et heureusement, vous n’avez écopé que d’une malheureuse entaille.
Maintenant que le craquement avait détourné son attention, Ian cherchait à transpercer les sous-bois du regard, à la recherche de ce qui avait causé ce bruit. Il eut un mouvement de recul absolument irrépressible lorsque les deux oiseaux s’envolèrent. Tant pis si cela le faisait passer pour le dernier des couards. A vrai dire, il prenait conscience actuellement que l’attaque dont il avait été victime avait, malgré tout, mis ses nerfs à rude épreuve. Il suivit du regard, avant de suivre pour de bon, le jeune homme au travers des sous-bois, à quelques distances de lui et la main sur la garde de son épée. On n’était jamais trop prudent. Assez loin de lui, en revanche, pour le perdre de vue durant quelques instants. Et si Ian songea un instant que le bruit suivant n’était autre que l’annonce du retour du chevalier, il fut surpris de voir sa monture apparaitre et s’arrêter juste devant lui. Il récupéra les rênes sans attendre, avant de flatter l’encolure de l’animal avec un soulagement plus que visible.
– C’est bien le mien oui, grâce à Dieu.
Le blond offrit un sourire au chevalier, avant de faire passer à l’animal une inspection complète, s’assurant non seulement qu’il n’était pas blessé, mais aussi que rien ne manquait à l’appel dans son bazar. Même s’il doutait que les voleurs aient eu une quelconque utilité de ses bagages, il aurait regretté que quelque chose ait disparu.
– Je crois qu’il ne manque rien. A vrai dire, les deux seules choses de valeurs que je possède sont mon cheval et mon épée.
Une grimace et le jeune homme reposa finalement les yeux sur Jean, sérieux.
– Je souhaiterais vous remercier comme il faut de m’être venu en aide. Si vous avez un peu de temps à perdre, puis-je vous proposer de faire chemin avec moi jusqu’à la prochaine ville… village ? A moins, bien sûr, que vous ayez quelque chose d’important de prévu, je m’en voudrais de vous faire prendre du retard.
Il hésita un instant, avant de pointer du doigt la blessure.
– Je pourrais aussi en profiter pour faire quelque chose de plus propre que ce pansement.
– Vous pourrez toujours enjoliver les choses. Vous êtes le preux chevalier qui a sauvé, au péril de sa vie, le voyageur imprudent. Ce dernier était seul, face à une troupe complète de brigands armés jusqu’aux dents et vous avez réussi, à vous seul, à les faire fuir. Et heureusement, vous n’avez écopé que d’une malheureuse entaille.
Maintenant que le craquement avait détourné son attention, Ian cherchait à transpercer les sous-bois du regard, à la recherche de ce qui avait causé ce bruit. Il eut un mouvement de recul absolument irrépressible lorsque les deux oiseaux s’envolèrent. Tant pis si cela le faisait passer pour le dernier des couards. A vrai dire, il prenait conscience actuellement que l’attaque dont il avait été victime avait, malgré tout, mis ses nerfs à rude épreuve. Il suivit du regard, avant de suivre pour de bon, le jeune homme au travers des sous-bois, à quelques distances de lui et la main sur la garde de son épée. On n’était jamais trop prudent. Assez loin de lui, en revanche, pour le perdre de vue durant quelques instants. Et si Ian songea un instant que le bruit suivant n’était autre que l’annonce du retour du chevalier, il fut surpris de voir sa monture apparaitre et s’arrêter juste devant lui. Il récupéra les rênes sans attendre, avant de flatter l’encolure de l’animal avec un soulagement plus que visible.
– C’est bien le mien oui, grâce à Dieu.
Le blond offrit un sourire au chevalier, avant de faire passer à l’animal une inspection complète, s’assurant non seulement qu’il n’était pas blessé, mais aussi que rien ne manquait à l’appel dans son bazar. Même s’il doutait que les voleurs aient eu une quelconque utilité de ses bagages, il aurait regretté que quelque chose ait disparu.
– Je crois qu’il ne manque rien. A vrai dire, les deux seules choses de valeurs que je possède sont mon cheval et mon épée.
Une grimace et le jeune homme reposa finalement les yeux sur Jean, sérieux.
– Je souhaiterais vous remercier comme il faut de m’être venu en aide. Si vous avez un peu de temps à perdre, puis-je vous proposer de faire chemin avec moi jusqu’à la prochaine ville… village ? A moins, bien sûr, que vous ayez quelque chose d’important de prévu, je m’en voudrais de vous faire prendre du retard.
Il hésita un instant, avant de pointer du doigt la blessure.
– Je pourrais aussi en profiter pour faire quelque chose de plus propre que ce pansement.
Sam 24 Juil - 18:04
C’était un marrant ce Ian et ça n’avait rien d’ironique. Jean était malheureusement mauvais menteur. D’une manière ou d’une autre, il se trahirait en racontant une telle histoire.
Avoir retrouvé le cheval si facilement était une aubaine. Jean était rassuré et son propriétaire bien plus encore visiblement. Savoir que son chargement était intact ajoutait au soulagement du chevalier. Finalement il avait été bien plus utile qu’il ne le pensait.
La proposition de Ian tombait à point nommé. De toute façon si ça n’était pas venu de lui, c’était Jean qui le lui aurait demandé. Même si les brigands étaient en fuite, il était probable qu’il revienne. Peut-être avec des renforts. Et alors l’un comme l’autre pourrait se retrouver en difficulté.
— Avec plaisir.
Retournant à son cheval, il arrangea ses affaires avant de grimper en selle. Jean jeta un regard à sa blessure.
— Oh, ça ! Ça peut entendre. Je peux survivre avec ce que vous m’avez déjà fait.
Un sourire invitant Ian à se mettre en route et il repousse ses cheveux vers l’arrière. Sa mèche rebelle retombe presque aussitôt sur son front. Il poursuivit :
— Pour l’heure le plus important est de s’en aller. Je fais route vers Paris. À moins bien sûr qu’on ait besoin de mon aide en chemin.
Il avait déjà fait quelques détours pour cette simple raison, sinon il serait arrivé à destination depuis très longtemps.
— Et vous, où vous rendez-vous ?
Sa curiosité était minime. Il n’en ferait pas une maladie si Ian préférait ne pas le dire. Après tout ils venaient de se rencontrer, ils n’étaient pas forcés de se faire confiance ou de se raconter leurs vies. Jean aimait juste parler.
Avoir retrouvé le cheval si facilement était une aubaine. Jean était rassuré et son propriétaire bien plus encore visiblement. Savoir que son chargement était intact ajoutait au soulagement du chevalier. Finalement il avait été bien plus utile qu’il ne le pensait.
La proposition de Ian tombait à point nommé. De toute façon si ça n’était pas venu de lui, c’était Jean qui le lui aurait demandé. Même si les brigands étaient en fuite, il était probable qu’il revienne. Peut-être avec des renforts. Et alors l’un comme l’autre pourrait se retrouver en difficulté.
— Avec plaisir.
Retournant à son cheval, il arrangea ses affaires avant de grimper en selle. Jean jeta un regard à sa blessure.
— Oh, ça ! Ça peut entendre. Je peux survivre avec ce que vous m’avez déjà fait.
Un sourire invitant Ian à se mettre en route et il repousse ses cheveux vers l’arrière. Sa mèche rebelle retombe presque aussitôt sur son front. Il poursuivit :
— Pour l’heure le plus important est de s’en aller. Je fais route vers Paris. À moins bien sûr qu’on ait besoin de mon aide en chemin.
Il avait déjà fait quelques détours pour cette simple raison, sinon il serait arrivé à destination depuis très longtemps.
— Et vous, où vous rendez-vous ?
Sa curiosité était minime. Il n’en ferait pas une maladie si Ian préférait ne pas le dire. Après tout ils venaient de se rencontrer, ils n’étaient pas forcés de se faire confiance ou de se raconter leurs vies. Jean aimait juste parler.
Mer 22 Sep - 20:05
Ian continua un instant de caresser sa monture retrouvée, vérifiant en même temps que celle-ci n’était pas blessée. Son attention restant tout de même tournée vers le jeune homme à ses côtés. L’entendre accepter sa proposition fit naitre un sourire sincèrement heureux sur le visage du blond et se mit en selle à son tour.
– Franchement, tout le plaisir est pour moi. J’ai une dette envers vous.
D’un claquement de langue il mit sa monture en marche et emboita le pas au cheval de Jean sans insister davantage. Il restait malgré tout prêt à le soigner de nouveau si le besoin s’en faisait sentir. Il fit légèrement accélérer l’animal pour se mettre au niveau du chevalier, lui jetant de temps à autre un regard en même temps qu’ils avançaient.
– J’ai eu beaucoup de chance alors, si quelqu’un d’autre avait eu besoin de vous, je serais probablement entre les griffes de ces brigands.
Ou alors sa bonne étoile aurait joué son rôle de protectrice et quelqu’un d’autre serait arrivé. Ian préférait penser de cette manière. Son sourire s’agrandit légèrement et il tourna franchement la tête vers lui avant de reprendre la parole.
– Je me rends aussi à Paris. Mais je vous avoue que je profite aussi du trajet pour visiter un petit peu le pays. Je n’avais jamais eu l’occasion de quitter ma région natale.
Ian reporta son attention sur le chemin, se laissant un instant bercer par le claquement régulier des sabots sur le sol et par le bruit du vent. Il ressentit alors une certaine impression de déjà vu, puisque c’était exactement ce qu’il était en train de faire lorsqu’il était tombé dans le piège un peu plus tôt. Alors, il se ressaisit et se concentra de nouveau.
– C’est indiscret de vous demander d’où vous venez ?
Ian continua un instant de caresser sa monture retrouvée, vérifiant en même temps que celle-ci n’était pas blessée. Son attention restant tout de même tournée vers le jeune homme à ses côtés. L’entendre accepter sa proposition fit naitre un sourire sincèrement heureux sur le visage du blond et se mit en selle à son tour.
– Franchement, tout le plaisir est pour moi. J’ai une dette envers vous.
D’un claquement de langue il mit sa monture en marche et emboita le pas au cheval de Jean sans insister davantage. Il restait malgré tout prêt à le soigner de nouveau si le besoin s’en faisait sentir. Il fit légèrement accélérer l’animal pour se mettre au niveau du chevalier, lui jetant de temps à autre un regard en même temps qu’ils avançaient.
– J’ai eu beaucoup de chance alors, si quelqu’un d’autre avait eu besoin de vous, je serais probablement entre les griffes de ces brigands.
Ou alors sa bonne étoile aurait joué son rôle de protectrice et quelqu’un d’autre serait arrivé. Ian préférait penser de cette manière. Son sourire s’agrandit légèrement et il tourna franchement la tête vers lui avant de reprendre la parole.
– Je me rends aussi à Paris. Mais je vous avoue que je profite aussi du trajet pour visiter un petit peu le pays. Je n’avais jamais eu l’occasion de quitter ma région natale.
Ian reporta son attention sur le chemin, se laissant un instant bercer par le claquement régulier des sabots sur le sol et par le bruit du vent. Il ressentit alors une certaine impression de déjà vu, puisque c’était exactement ce qu’il était en train de faire lorsqu’il était tombé dans le piège un peu plus tôt. Alors, il se ressaisit et se concentra de nouveau.
– C’est indiscret de vous demander d’où vous venez ?
Lun 27 Sep - 17:40
Jean éclatait de rire en avouant modestement :
— Je ne suis pas si demandé.
Quoique… Il était rare de voir un chevalier s’arrêter dans un trou perdu pour aider un berger à déplacer son troupeau. On pouvait dire que même lorsqu’il n’était pas demandé, Jean cherchait à se rendre utile partout où il passait.
Il restait silencieux à l’idée de s’il n’était pas venu l’aider. Jean pensait qu’il n’y avait pas à se lancer dans de telles réflexions improbables. Premièrement parce que ça menait nulle part. Et deuxièmement parce qu’on ne changeait pas le passé. C’était un peu simpliste de penser ainsi. Mais le jeune chevalier ne voyait pas l’intérêt de s’imaginer des hypothèses, surtout si elles pouvaient être malheureuses.
— Oh ! Alors nous pouvons même faire toute la route jusqu’à Paris ensemble. Si cela vous convient. Je serai ravi d’avoir un compagnon de route. Ça me changera un peu. Et puis vous aurez le temps de visiter si je suis appelé à aider qui que ce soit.
Son sourire est radieux et sa voix joviale. Il ne voulait pas s’imposer mais il trouvait l’idée géniale. Il s’imaginait déjà se faire un nouvel ami en la personne de Ian.
Leur route est paisible et il respecte le silence de son compagnon de route. Ian devrait en profiter parce que Jean était rarement comme ça. Et pourtant celui-ci relançait la conversation. Le regard de Jean s’illuminait en repensant au paysage montagneux et à la neige d’hiver, bien que l’hiver était parti depuis longtemps.
— Je viens d’une petite ville dans le sud-est de la France, au pied des montagnes qu’on partage avec l’Italie. Nous n’avons pas de beaux châteaux à voir ou de monuments, mais vous devriez venir y faire un tour un jour. Les forêts sont très belles.
Jean d’Hostun, agence touristique.
— Et vous ? Un nom avec un k, ce n’est pas courant… Enfin si je me trompe pas dans l’orthographe.
Jean n’était pas sûr de lui. Peut-être que ça s’écrivait « qu ». Il réfléchissait et se faisait la réflexion qu’un k ferait plus joli.
— Je ne suis pas si demandé.
Quoique… Il était rare de voir un chevalier s’arrêter dans un trou perdu pour aider un berger à déplacer son troupeau. On pouvait dire que même lorsqu’il n’était pas demandé, Jean cherchait à se rendre utile partout où il passait.
Il restait silencieux à l’idée de s’il n’était pas venu l’aider. Jean pensait qu’il n’y avait pas à se lancer dans de telles réflexions improbables. Premièrement parce que ça menait nulle part. Et deuxièmement parce qu’on ne changeait pas le passé. C’était un peu simpliste de penser ainsi. Mais le jeune chevalier ne voyait pas l’intérêt de s’imaginer des hypothèses, surtout si elles pouvaient être malheureuses.
— Oh ! Alors nous pouvons même faire toute la route jusqu’à Paris ensemble. Si cela vous convient. Je serai ravi d’avoir un compagnon de route. Ça me changera un peu. Et puis vous aurez le temps de visiter si je suis appelé à aider qui que ce soit.
Son sourire est radieux et sa voix joviale. Il ne voulait pas s’imposer mais il trouvait l’idée géniale. Il s’imaginait déjà se faire un nouvel ami en la personne de Ian.
Leur route est paisible et il respecte le silence de son compagnon de route. Ian devrait en profiter parce que Jean était rarement comme ça. Et pourtant celui-ci relançait la conversation. Le regard de Jean s’illuminait en repensant au paysage montagneux et à la neige d’hiver, bien que l’hiver était parti depuis longtemps.
— Je viens d’une petite ville dans le sud-est de la France, au pied des montagnes qu’on partage avec l’Italie. Nous n’avons pas de beaux châteaux à voir ou de monuments, mais vous devriez venir y faire un tour un jour. Les forêts sont très belles.
Jean d’Hostun, agence touristique.
— Et vous ? Un nom avec un k, ce n’est pas courant… Enfin si je me trompe pas dans l’orthographe.
Jean n’était pas sûr de lui. Peut-être que ça s’écrivait « qu ». Il réfléchissait et se faisait la réflexion qu’un k ferait plus joli.
Mar 2 Nov - 23:01
Le rire du chevalier eut le don de dérider Ian qui sourit à son tour en hochant légèrement la tête. Toutefois il ne laissa pas échapper le moindre son, flattant d’une main l’encolure de sa monture. L’idée d’avoir quelqu’un qui fasse le trajet avec lui l’enchantait probablement plus qu’il ne l’avouerait jamais et le fait que ce compagnon de route imprévu semble enclin à faire la conversation le ravissait encore davantage.
– J’en serais honoré en effet. Il est toujours plus agréable de voyager à deux que seul. Du moins c’est ce que j’ai découvert depuis que j’ai quitté la demeure familiale.
Et probablement, aussi, que ça lui éviterait de nouvelles déconvenues, mais ça, ça pouvait être considéré comme secondaire. C’est d’une oreille tout à fait attentive qu’il écouta les explications offertes par Jean, un sourire ravi s’affichant sur son visage au fur et à mesure.
– Le sud-est hein ? Ça me semble être le bout du monde, mais je pense que ça me plairait d’aller visiter la région. Un instant de silence, avant qu’un léger rire lui échappe, Vers chez moi aussi il y a énormément de forêts. Elles sont remplies de légendes et, il parait, de magie.
Il paraissait oui, Ian avait grandi bercé par les contes que sa mère lui racontait, des histoires qu’il connaissait, à présent, par cœur et qu’il espérait pouvoir un jour raconter à sa propre descendance. La question lui tira un sourire et il hocha la tête.
–Vous ne vous trompez pas non, ça s’écrit bien avec un k. Je suis originaire de Bretagne. Tout à fait à l’ouest de la région. Il n’y a pas beaucoup de montagnes par là si vous voulez tout savoir, par contre l’océan n’est pas loin de chez moi. Et il offre tout le temps un paysage différent, comme si ça n’était jamais le même.
Un instant, juste un instant, une expression un peu candide s’afficha sur le visage du jeune homme, avant qu’il ne se reprenne en quittant le chevalier du regard pour observer de nouveau le chemin qu’ils empruntaient.
– J’en serais honoré en effet. Il est toujours plus agréable de voyager à deux que seul. Du moins c’est ce que j’ai découvert depuis que j’ai quitté la demeure familiale.
Et probablement, aussi, que ça lui éviterait de nouvelles déconvenues, mais ça, ça pouvait être considéré comme secondaire. C’est d’une oreille tout à fait attentive qu’il écouta les explications offertes par Jean, un sourire ravi s’affichant sur son visage au fur et à mesure.
– Le sud-est hein ? Ça me semble être le bout du monde, mais je pense que ça me plairait d’aller visiter la région. Un instant de silence, avant qu’un léger rire lui échappe, Vers chez moi aussi il y a énormément de forêts. Elles sont remplies de légendes et, il parait, de magie.
Il paraissait oui, Ian avait grandi bercé par les contes que sa mère lui racontait, des histoires qu’il connaissait, à présent, par cœur et qu’il espérait pouvoir un jour raconter à sa propre descendance. La question lui tira un sourire et il hocha la tête.
–Vous ne vous trompez pas non, ça s’écrit bien avec un k. Je suis originaire de Bretagne. Tout à fait à l’ouest de la région. Il n’y a pas beaucoup de montagnes par là si vous voulez tout savoir, par contre l’océan n’est pas loin de chez moi. Et il offre tout le temps un paysage différent, comme si ça n’était jamais le même.
Un instant, juste un instant, une expression un peu candide s’afficha sur le visage du jeune homme, avant qu’il ne se reprenne en quittant le chevalier du regard pour observer de nouveau le chemin qu’ils empruntaient.
Lun 22 Nov - 14:11
Après toute la route que Jean avait fait, la Bretagne ne lui semblait pas aussi éloigné. Quant aux légendes, il y en avait partout. Dans toutes les forêts de nuit en fait. Il y avait des histoires de monstres pour faire peur aux enfants. Cependant Jean était loin de s’imaginer tout le folklore existant dans la région d’origine de Ian. Malheureusement il savait que la magie n’était pas que des histoires. Il préférait donc ne pas s’attarder sur le sujet pour éviter tout soupçon.
— Heureusement que je ne crois pas en tout ça, sinon j’aurais peur de devoir m’y rendre si le vent m’y porte.
Il se laisserait sans doute effrayé dans certaine situation. Son imagination pourrait vite prendre le dessus. Mais il restait courageux (ou plutôt inconscient) pour foncer si besoin.
En ce qui concernait l’océan, Jean connaissait un peu. Bien que vivant assez loin des côtes, il avait eu l’occasion de le voir. Toutefois il semblait plus constant que celui dépeint par son camarade. Une mer aussi changeante que le jour, ce devait être merveilleux à voir.
— Me voici curieux de voir ce paysage de mes yeux. Vous m’avez convaincu !
Finalement la magie résidait peut-être plus dans la nature que chez les êtres humains en Bretagne. Il était curieux de voir ça.
Jean ne manquait pas de conversation, comme à son habitude. Et heureusement Ian n’était pas du genre à préférer le silence. Les sujets s’enchaînaient au rythme de leur chevauchée. À ce rythme ils parviendraient vite à leur prochaine halte puis à Paris, leur destination finale.
Le jeune chevalier n’aurait jamais cru rencontrer une compagnie si agréable. Les routes réservaient bien des surprises.
— Heureusement que je ne crois pas en tout ça, sinon j’aurais peur de devoir m’y rendre si le vent m’y porte.
Il se laisserait sans doute effrayé dans certaine situation. Son imagination pourrait vite prendre le dessus. Mais il restait courageux (ou plutôt inconscient) pour foncer si besoin.
En ce qui concernait l’océan, Jean connaissait un peu. Bien que vivant assez loin des côtes, il avait eu l’occasion de le voir. Toutefois il semblait plus constant que celui dépeint par son camarade. Une mer aussi changeante que le jour, ce devait être merveilleux à voir.
— Me voici curieux de voir ce paysage de mes yeux. Vous m’avez convaincu !
Finalement la magie résidait peut-être plus dans la nature que chez les êtres humains en Bretagne. Il était curieux de voir ça.
Jean ne manquait pas de conversation, comme à son habitude. Et heureusement Ian n’était pas du genre à préférer le silence. Les sujets s’enchaînaient au rythme de leur chevauchée. À ce rythme ils parviendraient vite à leur prochaine halte puis à Paris, leur destination finale.
Le jeune chevalier n’aurait jamais cru rencontrer une compagnie si agréable. Les routes réservaient bien des surprises.