Elle était tant occupée qu’elle n’avait pas le temps de se lamenter, de penser au passé et aux disparus. Tantôt elle était auprès de son frère, tantôt auprès de leur reine à tous, tantôt on lui demandait son aide. Ce n’était pas pour lui déplaire, cela est certain. Diane ressentait une grande satisfaction à vivre pour les autres, éclipsant alors la vacuité de sa propre vie qu’elle tente par tous les moyens de fuir. Et puis, lentement mais sûrement, elle avait l’impression d’assumer un peu plus son rôle de médecin, bien qu’elle n’osait pas encore se présenter officiellement de la sorte. Ce n’était ni admis de tout le monde, ni très bien perçu par la haute noblesse, mais lorsque l’on se tournait vers elle, vers ses soins plutôt que ceux d’un autre, la légitimité de la physicienne gagnait du terrain.

Une jeune servante au teint hâlé se présenta dans ses appartements un matin. Elle était envoyée par  Hélène de Constantinople, dame de la cour tout droit venue d’un pays aux confins du monde aux yeux de Diane, n’ayant jamais voyagé si loin. Sans aller jusqu’à dire qu’elles se connaissent parfaitement, elle pouvait aisément dire qu’elle avait déjà passé du temps en sa compagnie pour justement s’occuper, se préoccuper, et distraire Victoire de France. Considérant cela, c’était donc un plaisir de suivre la servante pour s’occuper de sa nouvelle patiente.

Si elle devait décrire son entrée dans les appartements de l’ottomane, Diane utiliserait certainement le mot rocambolesque. Rien n’allait, à commencer par l’allure de l’étrangère, ses vêtements, sa coiffure, son apparence globale, le tout à l’exact opposé de ce qu’elle s’écorçait de toujours montrer à la cour. Les servantes semblaient sur les nerfs, à l’affût du moindre geste de leur maîtresse. Et bien qu’elle ne comprenne pas un mot de ce qu’elle venait de dire dans sa langue, Diane s’imagina sans peine que cela n’était pas un joli alexandrin. La situation était très risible, pourtant la blonde se concentra pour ne pas rire et se mordilla même l’intérieur de la joue.

- Êtes-vous bien certaine de vous porter comme un charme, Madame ?

Elle papillonna des cils avec insistance alors qu’elle continuait de progresser dans les appartements de l’ottomane. L’atmosphère était lourde dans la pièce. A mesure qu’elle se rapprochait de sa potentielle patiente, elle nota les rougeurs autour des narines d’Hélène, ses paupières à l’aspect irrité, ses joues anormalement rosies. Pas de doute, sans même poser sa main sur son front ou ses tempes, Diane devinait une grosse fièvre, un rhume et même, elle suspectait des allergies.

- Il serait bien dommage de priver notre reine de votre présence en laissant votre condition s’empirer. Laissez-moi le plaisir de vous venir en aide, ce ne sera pas long et vous devriez vite retrouver votre teint habituel. Qu’en dites-vous, mon amie ?

Et elle lui offrit son sourire. Ce sourire qui ponctue la plupart de ses phrases, celui qui la rend solaire, celui auquel on fait confiance, celui que l’on critique car bien trop niais.

La personnalité d’Hélène de Constantinople est pour le moins… piquante. Pour autant, on ne peut pas dire que Diane en avait une mauvaise image. Toutes les deux ne se ressemblaient pas dans leur manière de parler, de se mouvoir, d’agir, c’était certain. Elles étaient même probablement des opposés. Et pourtant, l’ottomane avait son charme et savait captiver l’attention de la physicienne qui n’avait pas dit son dernier mot. C’était un genre de joutes verbales très cordial. Avec de bons sentiments et une véritable envie de la part de Diane de lui venir en aide. Chacune abattait ses cartes, l’une pour se débarrasser de l’autre et ne pas céder face à une maladie sans grande gravité, l’autre pour ne pas laisser une patiente prendre à la légère sa santé.

Alors que l’ottomane faisait preuve d’une grande détermination pour ne pas admettre être incommodée par sa petite santé du jour, elle ordonna que l’on ouvre la fenêtre en grand, sans doute pour aérer la pièce. S’en suivit un magistral et bruyant éternuement d’Hélène qui ne manqua de faire trembler les murs. Le mythe dit qu’on l’entendit jusque dans son pays de naissance. Diane arqua un sourcil, visiblement très convaincue par les dires de l’étrangère. Vraiment, l’enchaînement était absolument parfait pour la persuader qu’elle n’était pas malade et qu’elle n’aurait pas du faire le déplacement pour rien.

- J’ai pris l’habitude que l’on parle dans mon dos, je vous offre la possibilité d’alimenter de nouveaux ragots à mon sujet, Madame. J’insiste.

Et avec un petit sourire, elle ignora royalement toutes les raisons qu’elle avait invoqué pour la faire sortir. Elle s’adressa aux domestiques, à qui elle demanda de refermer les fenêtres. Un sentiment d’hésitation régna dans la pièce et il fallut plusieurs secondes pour que cela soit chose faite. Ce qui les avait convaincu d’agir ? Probablement la différence de rang. Peut-être la voix de la raison que représentait Diane face à leur maîtresse qui n’avait pas toutes ses facultés et peinait même à simplement rester debout.

- Je sais que je ne suis pas un véritable médecin, mais lorsque l’on fait appel à moi, je refuse de partir sans agir. Vous n’avez pas l’air de supporter ce qui vole et parasite en cette saison le ciel. Je ne puis vous conseiller de ne pas sortir ni de respirer un air frais. Avec la chaleur qui se fait ressentir, il vous faudra bien vous aérer lorsque le temps le permettra. Mais pour le moment, tant que les symptômes sont aussi forts, je préconise de ne pas vous infliger d'avantage de pollens. Je peux vous conseiller la consommation de tisanes aux orties. Le goût peut vous déplaire, mais les effets se feront vite ressentir. N’hésitez pas à ajouter du miel et du jus de citron pour adoucir votre gorge. Pour votre nez, je peux vous proposer de la menthe poivrée, cela devrait vous aider à mieux respirer et cela devrait également agir sur votre tête. En ce qui concerne vos paupières, je vous conseille de poser un linge humide et frais sur vos yeux dès lors que vous vous reposez. En suivant ces méthodes naturelles, je ne doute pas que votre corps s’adapte mieux aux pollens que nous avons ici à la cour.

Diane l’avait peut-être un peu assommée d’un long discours. Ou peut-être que ses allergies lui faisaient tourner la tête. En tout cas, l’ottomane capitula et montra sa faiblesse en s’asseyant pendant que la physicienne continuait de lui donner toujours plus de conseils et autres remèdes naturels. Lorsqu’il s’agissait du domaine de la santé, la dame d’Orléans pouvait s’avérer très bavarde, un vrai moulin à paroles. Si bien qu’elle laissa assez peu de temps à Hélène pour lui poser la moindre question ou lui demander des précisions. Fort heureusement, les servantes de madame de Constantinople avaient réussi à comprendre l’essentiel du traitement proposé par Diane. Enfin, c’est ce qu’elle imagina en les voyant une à une quitter les appartements de l’ottomane pour se mettre probablement en quête des ingrédients.

- Pardonnez-moi, je n’ai pas considéré votre fatigue, je vais reprendre plus lentement pour vous Madame, si vous le souhaitez.

Puisqu’elle l’invita à s’asseoir, Diane prit place face à elle. L’ottomane affichait une mine non seulement fatiguée, mais aussi un peu honteuse. Elle tenta de répéter phonétiquement certains mots dont le sens lui échappait. La dame d’Orléans avait pu l’entendre parler à plusieurs occasions. Il était vrai que son français n’était pas parfait et que parfois certaines de ses paroles étaient plutôt amusantes. Mais que pouvait-on reprocher à une étrangère ayant parcouru tant de kilomètres pour venir à la cour de France et s’intégrer à une culture bien différente de la sienne ? En aucun cas la physicienne ne voulait la mettre mal à l’aise ou se moquer de ses manières comme d’autres peuvent bien le faire à la cour sans s’en cacher.

- Vous êtes probablement allergique à des poussières qui s’échappent des fleurs et volent un peu partout. Je vous propose des solutions naturelles pour que votre corps s’habitue peu à peu à mieux luter contre. Je crois que vos suivantes sont allées chercher de quoi apaiser vos maux.

Sans entrer plus dans les détails, elle synthétisa de la sorte son long monologue. Et puis elle remarqua la posture de l’ottomane et le petit tressautement de sa lèvre, cachant un claquement de dents qu’elle essayait de contenir, tout comme ses tremblements. Sans plus attendre, la dame d’Orléans tandis la main vers le front de l’étrangère et constata aussitôt une petite fièvre.

- Il faut que vous buviez, très régulièrement en petite quantité, afin de faire tomber votre fièvre. Il n’est pas étonnant que vous soyez gênée pour converser avec moi, vous vous épuisez, Madame.

Bien évidemment, sa petite santé du jour n’expliquait pas toutes les incompréhensions d’Hélène. Mais c’était une manière polie de rejeter la faute sur ses allergies, sa fièvre et sa fatigue, plutôt que de se moquer ouvertement de l’ottomane, ce dont de toute façon Diane était bien incapable.

Sans lui laisser le temps de pester ou d’essayer de la convaincre d’attendre le retour d’une de ses servantes, Diane alla lui servir un verre d’eau qu’elle lui proposa aussitôt. Au diable les manières de la haute noblesse, il n’y avait plus qu’elles deux dans ces appartements et Diane passait bien souvent outre toutes les conventions lorsqu’il s’agissait de santé.

- J’espère que ma présence ne vous importune pas outre mesure. J’aimerais m’assurer que vos suivantes vous apportent ce dont vous avez besoin avant de partir. Sentant une éventuelle vague de réticence poindre le bout de son nez, elle ajouta : Et ne vous en faites pas, tout ce que je peux voir ou entendre ici restera entre ces quatre murs...

L’attitude de l’ottomane restait fière, peu importe sa condition physique. Visiblement, apprendre sa faiblesse pour ce que Diane avait nommé des poussières de fleurs afin d’être plus compréhensible, c’était trop, voire même vexant, dégradant. La physicienne voulut être rassurante et elle se servit même des arguments de la dame de la cour, tandis que cette dernière s’armait d’un éventail qui claqua l’air chaud de la pièce.

- Enfin Madame, vous êtes bien plus forte que des fleurs, personne n’en doute. Simplement, nous avons tous un petit talon d’Achille et je crois bien que vous venez de découvrir le votre. Mais armée de vos servantes et de mes conseils, vous allez le balayer et reprendre le contrôle de votre corps. Vous avez brillamment survécu à bien pire, ce n’est qu’un mauvais moment à passer.

Malgré des réticences que Diane perçues comme un manque de confiance, Hélène accepta de se désaltérer. En même temps, à sa place, Diane aurait peut-être aussi été hésitante… L’ottomane était envahie dans ses appartements par une personne ayant finalement plus de pouvoir qu’elle, bien qu’elle ne soit pas du genre à s’en servir, et n’avait d’autre choix que de suivre ses conseils. Pour son orgueil, cela faisait beaucoup à encaisser. Mais finalement, elle se rendit compte de la bienveillance derrière tous les gestes de la physicienne et l’en remercia. C’était tout ce que désirait la dame d’Orléans, non pas de la reconnaissance pour flatter son ego, mais de tout simplement se sentir validée, légitime et aidante.

- Je vous en prie Madame, j’ai fait le choix de servir mon prochain et de le soigner, rien de plus naturel pour moi.

Pour une personne de son rang, cela pouvait sembler paradoxal. C’était pourtant la vérité. Diane n’accordait plus aucune importance à la hiérarchie ou à la richesse lorsqu’il s’agissait de partager son savoir pour sauver une vie ou tout du moins la rendre plus confortable.

Sa boisson à moitié terminée, l’ottomane regretta que leur première conversation juste entre elles se déroule dans ces conditions. Évidemment, une promenade dans les jardins, armées d’ombrelles pour se protéger de la chaleur, en direction d’un petit pique nique, aurait été plus plaisant. Pour autant, Diane ne détestait pas ce moment. C’était un départ atypique pour réellement tisser un lien, mais c’était aussi commencer une potentielle amitié sur une certaine intimité qui pouvait être prometteuse.

- Ne regrettez rien Madame. Nous aurons bien des occasions de nous revoir dans des situations plus conventionnelles. Profitons de cet instant pour quitter toutes les attentes de la cour, l’étiquette et tout ce qui s’en suit. Nous la subissons bien assez au quotidien.

Ainsi, lorsque Hélène lui demanda si dans son protocole il n’y aurait ni saignée ni sangsue, la physicienne éclata d’un rire franc et plutôt bruyant. Au diable les ronds de jambes !

- Je laisse aux autres médecins le plaisir de vous vider de votre sang sous prétexte que cela évacuera votre mal !

Bien que toujours consciente de sa position et des attentes qui y sont liées, Diane allait toujours à contre courant. Et c’est ainsi qu’elle proposa à l’ottomane de se détendre, de ne pas craindre le moindre faux pas observé par les pires commères de la cour. Néanmoins, l’étrangère lui rappela sa propre position, délicate et incertaine qui plus est, faisant regretter la dame d’Orléans de lui avoir proposé d’être moins stricte et collée à l’étiquette imposée par la cour. Peut-être pourront-elles apprendre à se laisser aller à plus de naturel, à l’avenir, lorsque leur lien se sera davantage renforcer ?

- Ce sera donc comme vous le préférez Madame. Dit-elle simplement, ne fermant tout de même pas la porte à cette issue de simplicité qu’elle venait de lui proposer.

Finalement, la franchise et l’humour de la physicienne ont permis à Hélène de plaisanter à son tour. Son sourire était divin. Et sa pupille brillante annonciatrice d’un esprit narquois. Une autre personne à contre courant à cette cour, certainement. Et puis, retournant à ses préoccupations d’hôte (peut-on parler d’hôte alors que Diane s’est invitée, voire même s’est imposée ?), l’ottomane la prie de l’excuser pour ne pas lui avoir proposé la moindre boisson. La blonde met ses mains en avant, qu’elle agite lentement pour la rassurer.

- Il n’y a pas de mal, je ne souhaite rien boire, Madame.

L’ottomane lui pose finalement une question qui lui brûle les lèvres, provoquant alors ses excuses par avance. A vrai dire, cette interrogation n’a rien d’étonnant. La dame d’Orléans y est régulièrement confronté et avec le temps, elle sait parfaitement par quel bout la prendre pour contenter les esprits les moins progressistes et les plus attachés aux traditions.

- J’ai appris grâce aux livres, à mes observations et à la pratique. Quelques fois des médecins dont l’esprit est plus ouvert m’ont également conseillé. Mais c’est avant tout parce que je me suis occupée de feu mon père que j’ai pu apprendre. J’étais auprès de lui au quotidien après son accident lui coûtant son rang de Duc et son indépendance. Alors que je le surveillais constamment pour répondre au mieux à ses besoins, j’ai dû apprendre à anticiper ses douleurs. Il n’y a pas de meilleur moyen d’apprendre et d’être motivé à se perfectionner, qu’en voulant rendre heureux ceux que l’on aime. Mais bien sûr, j’ai encore tellement à apprendre. J’ai toujours eu cette soif de savoir pour aider mon prochain. Fort heureusement, ma famille est très ouverte et m’a gracieusement permis de passer outre ma condition de femme pour réaliser ce rêve.

La belle ottomane écouta son récit et le ponctua même de compliments. Il n’y avait rien de louable à se dévouer pour rendre la vie plus paisible de son parent dans ses derniers moments. Pour Diane, cela n’était que l’ordre naturel des choses. Il n’y avait rien de courageux à prendre le travail d’un homme et à prêter le serment de sauver son prochain. Pour Diane, c’était juste une vocation. Néanmoins, elle était d’accord sur un point : objectivement, elle ne rechignait jamais à la tâche et était toujours disponible, même lors de ses moments de fatigues ou de faiblesses.

- Vous me flattez Madame. Dit-elle, mal à l’aise, ne cherchant jamais les compliments ou la reconnaissance.

Le geste de sa patiente du jour était surprenant, surtout lorsque l’on songe au tout début de cette consultation et à l’attitude d’Hélène, peu encline à laisser Diane s’occuper d’elle. Sa main était bouillante par la fièvre, mais en même temps, elle ressentit la volonté et la fierté de l’ottomane. Même si la physicienne ne parlerait pas de grande faveur pour avoir partagé ses remèdes, elle reconnaissait bien volontiers qu’il était évident qu’elles deviendraient des amis. Pour le bien de Victoire et pour leur bon plaisir, surtout. Nul doute que cette femme avait beaucoup à apporter à la dame d’Orléans et qu’elle pouvait épicer son quotidien à la cour. Et nul doute que la physicienne pouvait apporter de la douceur et du calme à l’ottomane.

- Avec grand plaisir, à la condition que vous ne parliez plus de cette petite visite chez vous comme d’une grande faveur. Je n’ai fait que mon devoir et à l’avenir, j’ose espérer que vous me quémanderez bien avant d’être aussi mal, puisque nous sommes amies. Dit-elle, pour reprendre ses propres mots, un sourire aux lèvres.

Pour sceller cette amitié tout juste convenue, elle posa sa main sur la sienne. Décidément, elle était vraiment brûlante. La fièvre ne tomberait pas tout de suite. Alors que le médecin s’imaginait remplir de nouveau le verre d’Hélène pour la forcer à s’hydrater davantage, les portes des appartements de la dame de la cour s’ouvrirent puis se refermèrent sur ses suivantes. Diane se retourna dans leur direction pour finalement constater que ses conseils avaient bien été entendus et compris. Elle devina notamment le citron et le miel dont elle avait parlé auparavant.

- Vous voilà bien entourée Madame. Vous devriez être vite remise sur pieds avec des suivantes si rapides et dévouées. Commencez donc par boire une grande coupe d’eau avec deux cuillères de miel et un demi citron pressé.

En se relevant pour vérifier que les suivantes ne se trompaient pas dans les dosages, elle devina aux mains griffées de l’une d’entre elles, qu’il y avait également des orties pour faire des tisanes.

- Vous pouvez infuser les orties pour que Madame de Constantinople puisse en faire une infusion dès ce soir. Et pour vos mains, vous pouvez les désinfecter avec du jus de citron. Cela va piquer, évidemment, mais cela sera propre. Mettez donc un peu de miel dessus ensuite pour apaiser votre peau. Et évitez de les exposer au soleil, autrement vos cicatrices seront plus longues à disparaître.

Tandis que les suivantes s’activèrent pour soulager l’ottomane au plus vite, la physicienne lui fit de nouveau face et songea à prendre congé, pour lui permettre de retrouver calme et repos.

- Prenez bien soin de vous Madame et n’hésitez pas à me demander si vous en ressentez le besoin. J'espère très vite vous revoir en grande forme.