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Lun 16 Aoû - 10:42
Place au Duc
Envoyer des lettres, recevoir des vassaux ou d’autres personnes d’influence susceptibles de lui servir, ce n’était pas suffisant. Il n’avait accompli qu’une infime partie de son plan. La suite serait plus difficile, mais surtout plus excitante. Il ne cessait jamais d’y penser à mesure que les jours se terminaient, le rapprochant alors un peu plus de la cour, du palais royal, et surtout, de Sa Majesté. Il lui avait envoyé une lettre, à vrai dire, c’était la toute première qu’il avait rédigé. Avec beaucoup de soin et de patience, une calligraphie parfaite, pesant chaque mot, songeant aux réactions de celle qui souhaitait prendre pour épouse. Évidemment, il ne lui avait pas envoyé une déclaration endiablée. Une présentation du personnage de Guillaume, par contre, composait une bonne partie de sa note. Il restait tout de même énigmatique, ne voulant pas non plus se couper l’herbe sous le pied car il faudrait bien un sujet de discussion des plus exaltants lors de leur première rencontre : lui-même. Guillaume de Bourgogne, que personne ne connaît et qui pourtant a pris la tête d’un duché de France. Quant au reste de la lettre, il annonçait son arrivée au palais afin d’officiellement rencontrer Sa Majesté.

Puisqu’il n’avait jamais reçu de réponse, ni même de refus de le rencontrer, Guillaume se prépara donc à une traversée de la France sous une chaleur écrasante. Fichu été. Pourquoi une saison si chaude ? Bien qu’il soit né au mois d’août, cela ne lui faisait pas pour autant aimer la période estivale, le soleil, les insectes et tout le reste. Il était donc particulièrement irrité lors de son voyage qui lui sembla durer une éternité. Il voulait sans cesse reprocher à son cocher la lenteur des chevaux, comme si les pauvres montures ne souffraient pas également des températures. Car oui, il ne fallait surtout pas espérer le voir arriver, beau et fière, avec une assiette parfaite sur un cheval parfaitement panser. Pour prendre des couleurs, avoir les joues rouges et tiraillantes et ressembler à un paysan ? Et puis quoi encore ! Finalement il capitula, abandonna ses monologues internes de préparation et céda face au sommeil que cette chaleur insoutenable encourageait. La paix pour le cocher !

Son arrivée devant le palais royal n’avait rien de grandiose. Peu de personne le regardait. C’était absolument désagréable, mais il était encore anonyme pour tous ces gueux. Une situation qui, selon son plan, devrait au plus vite changer. Bientôt il ne ferait pas un pas sans qu’on le sollicite, qu’on l’invite quelque part, ou bien encore qu’on essaye de le séduire tant il est un parfait parti ! Plongé dans son petit rituel pour se rafraîchir un peu, encore à l’intérieur de sa voiture, il n’écouta pas un mot de ce que pouvait lui baver son cocher. Il se contenta à la toute fin de lui demander de s’occuper des chevaux et de ses affaires, avant de songer qu’il fallait vraiment corriger cette mauvaise habitude de trop lui parler. Quel homme barbant et énergivore.

Lorsqu’il quitta l’ombre de sa voiture pour apparaître au soleil, c’est presque s’il ne brillait pas tant il était pâle ! Le Duc éprouva bien des difficultés à garder ses yeux ouverts tant cela était péniblement lumineux. Il traversa la distance qui le séparait de l’entrée du palais et laissa tout le loisir aux quelques curieux de le zieuter et de chuchoter quelques paroles.

Mais qui était cet homme ? Quelle allure ! Un Dieu de l’Olympe ? C’est ça que vous devez penser, j’en suis sûr.

Son apparence était, comme toujours, irréprochable. Et également comme d’habitude, pas du tout adaptée à la saison, mais il ne fallait pas compter sur une présentation à Sa Majesté pour que ses vêtements soient plus légers et couvrent moins son corps. Il se trouve en terrain inconnu, impossible pour lui de s’imaginer toucher malencontreusement des choses sales. Il lui faudra être parfaitement attentif aux réactions de la souveraine de France, pas aux possibles rideaux qui pourraient frôler son poignet.

Une inspiration, deux inspirations. Là, le personnage faisait son entrée. Son visage se décoinça et un petit sourire commença à se dessiner sur ses lèvres. Guillaume ne pouvait pas être désagréable, antipathique ou détestable. Il fallait séduire, c’est ainsi que les nobles fonctionnent. Qu’ils sont sots et manipulables, c’est affligeant. Tout n’est qu’apparence dans ce monde. Il est si difficile de trouver des adversaires à sa hauteur. Même en dessous, il s’en contenterait. Mais trouver un brin d’intelligence c’était…

Pourquoi s’approche-t-il si près ce manant ?

Un homme, visiblement au service du palais royal, vint s’enquérir de l’identité du nouveau visiteur. Pas le temps de niaiser, avec une voix claire et affirmée, il déclina donc son identité :

- Guillaume de Bourgogne, Duc de Bourgogne.

Il n’en dirait pas plus. Il ne fallait pas non plus lui demande la lune, surtout lorsqu’il s’agissait de s’adresser à un quelconque personnage. Ce dernier arqua ses sourcils et sa bouche dessina un rond.

- Oui oui oui. Sa Majesté doit vous recevoir, nous sommes au courant. Néanmoins… Il n’aimait pas ce mot, mais son sourire persista. Ses mâchoires étaient juste un peu plus serrées… Sa Majesté se trouve déjà en compagnie du Lieutenant Van Heil.

Merveilleux. Un plaisir. Une tâche sur son plan. Qu’importe, rien ne le fera jamais reculer.

- Soit, je n’y vois aucun inconvénient. Pouvez-vous annoncer mon arrivée et me guider jusqu’à Sa Majesté ? Il me tarde de pouvoir me présenter.

Et de mettre un visage sur le nom du grain de sable désagréable qui se dresse sur mon chemin pavé de gloire.
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3857
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo

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Victoire de France
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Dim 29 Aoû - 22:15
Depuis quelques temps, Victoire avait la tendance à se reposer sans doute un peu trop sur le jeune Duc étranger, Sir Van Heil. Elle savait qu’elle ne devait pas poursuivre sur cette voie indéfiniment au risque d’une part de faire courir des rumeurs inconstantes sur eux deux et d’autres part de fragiliser son autorité déjà bien malmenée en dépit de tout ce qu’elle s’évertuait à faire pour la France et plus particulièrement le peuple de Paris, dernièrement.

Toutefois, le moment de tranquillité qu’ils eurent à bavasser simplement fut interrompu par un domestique, le rouge au joues, qui annonçait la venue du Duc de Bourgogne. Ah, oui, il est vrai que Victoire lui avait accordé audience. Après tout, la situation était tragique et le pauvre homme avait visiblement perdu la seule famille qu’il lui restait encore. Puisque le précédent Duc de Bourgogne avait été l’un de ses plus fervents conseillers, elle avait accepté de recevoir son successeur avec les honneurs qui lui étaient dû.
« Bien, Messire van Heil, nous reprendrons notre discussion une prochaine fois… Sauf si vous souhaitez rester pour cet accueil nobiliaire ? » Elle n’en aurait pas été froissée, pas le moins du monde. Mais il lui fallait prendre ses propres responsabilités. « Bien, faites-le entrer. »

Et lorsque le majordome s’éclipsa pour aller ouvrir la porte de la salle du trône, Victoire accueillit d’un signe de tête courtois le nouvel arrivant. « Duc de Bourgogne, soyez le bienvenu à la Cour de France. »
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Mar 21 Sep - 21:28
Enters the Duke
Victoire avait le teint pâle, trop pâle à son goût. Comment le lui reprocher. Les choses ne se passent pas à sa convenance, et de sa position au cœur du corps militaire, June n’a aucun point d’accroche à lui accorder si ce n’est son amitié infaillible.

Bien trop semblent avec ferveur s’accorder à croire qu’il est des choses que sa Majesté ne fait pas avec brio, ni même avec la moindre once de jugeote. Des propos qui, s’ils pourraient valoir de voir la tête de ceux les proférant coupées, circulent comme les rats s’éparpillent dans Paris. Colportés par la vermine, blessant dans l’ombre l’image pourtant si pure d’une jeune femme n’ayant jamais été armée à s’asseoir ainsi au pouvoir. Elle aurait dû être douce et confinée à ce qui l’attirait. Rester là où son cœur l’aurait guidée. Au bras de Jean, là où Brandebourg laisse à la pluie un goût de sucre et d’amertume à la nostalgie de son passé.

Alors il avait pris son rôle de représentant étranger à la lettre et plus encore. L’armée n’était pas un pied d’ancrage suffisant, non. Pas lorsque la souveraine du pays se trouve devenir une jeune femme que l’on a connu par le passé. Une jeune femme que l’on estime et chérit sincèrement.

Les ouïes dire pourraient courir tant qu’ils le souhaiteraient, sa position resterait celle qu’elle est. Le duché de Suède protégerait son allégeance à la couronne au titre du royaume de Suède. Une tâche à laquelle il ne compte pas transiger, bien au contraire.

Sûrement est-ce pour cette raison que le léger sourire et le rose aux joues de la reine lui apportent une once non négligeable de satisfaction. Tout ceci avant que l’on ne vienne les interrompre. Laissant l’office administratif se faire, c’est d’un sourire qu’il répond à son amie.

« Et manquer l’occasion de rencontrer le successeur de ce cher Philippe ? Souhaitez-vous déjà vous débarrasser de moi ? »

La plaisanterie est tendre, marquée d’un toucher prudent et délicat contre le bras de Victoire, aussi prestement envolé. L’annonce faite, les portes se rouvrent pour laisser paraître un jeune homme qui, s’il a tout de son prédécesseur…

« Monsieur le Duc de Bourgogne. »

Mais il y a quelque chose de terriblement strict dans sa voix. Prunelles de jades griffées contre l’azur passé d’un joyau qui ne lui semble pas en être un. Inclinant doucement la tête sur le côté, il fait pourtant preuve de bien de déférence en courbant le dos avec élégance.

« Duc June van Heil de Suède, lieutenant des armées de sa Majesté. C’est un honneur de faire la connaissance d’un proche de la famille de mon cher ami feu le Duc de Bourgogne. »

June se redresse, le dos droit, là, sur l’une des marches menant au trône, supérieur à tout égard lorsqu’un regard acéré se pose sur le visage de cet homme. Redressant la tête d’un port altier, les mains croisées à son dos, c’est d’un ton amusé qu’il souffle.

« Lui et moi nous connaissons depuis notre plus tendre enfance. »

Comme une menace.
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Jeu 23 Sep - 18:09
Place au Duc
Sans plus tarder, l’homme qui l’avait accueilli le mena dans le palais et tint au courant le Duc que Sa Majesté se trouvait dans la salle du trône. Est-ce que ce n’était pas le meilleur endroit pour rencontrer la Reine ? Il pourrait ainsi avoir le temps de songer à la décoration, aux tentures, aux tableaux… En prévision des changements qu’il allait opérer, lorsqu’il serait Roi, pour marquer le palais de son règne : minimalisme et raffinement étant ses mots d’ordre.

Trêve de divagations, l’homme ouvrait la porte pour l’annoncer. Guillaume, le dos parfaitement droit, le menton légèrement relevé et un sourire poli sur le visage, s’avança jusqu’au milieu de la salle du trône. Et pour la première fois de sa vie, il entendait la voix de la femme qu’il désirait épouser. Non, ce n’était pas exact. Il entendait la voix de la femme qui lui permettrait d’épouser sa destinée exceptionnelle.

- Votre Majesté.

Et avant même de la remercier pour l’accueil, ou ce genre de mondanités très attendues, il s’inclina en avant pour saluer la souveraine de France. Juste assez longtemps pour que cela soit respectueux, mais pas davantage pour paraître lèche-botte. Lorsqu’il se redressa, il sentit l’une de ses boucles blondes venir titiller son visage et s’en débarrassa d’un geste vif. Son aspect devait être irréprochable.

- Je vous remercie de m’accorder de votre temps pour ma première visite à la cour. Je suis honoré de servir un souverain proche de son peuple.

C’est ça, c’est ça, paraît que c’est l’une de ses cordes sensibles être proche du riche comme du pauvre.

Puis les prunelles de glace du Duc se détournèrent de sa souveraine pour rencontrer celles d’un autre Duc. Le Duc grain de sable de Suède. Alors qu’il courbait le dos, Guillaume fit de même. Lorsque tous les deux se redressèrent pour de nouveau s’observer, le lieutenant lui apprit son lien avec son prétendu cousin. Le hasard était si gros, qu’il eut presque envie de ricaner. Mais ce n’était visiblement pas une blague. Les épreuves débutaient déjà, à peine arrivé à la cour de Paris. Il devrait défendre sa légitimité, prouver son lien avec Philippe, pas seulement à la reine, mais également à un ancien ami.

La suite, il l’interpréta comme un test, ou une menace. Son prédécesseur et son interlocuteur partageaient une vieille amitié. Le genre d’amitié qui mèneraient à s’échanger le moindre secret, la moindre information sur sa famille. C’était encore plus palpitant. Car, loin de paniquer, Guillaume trouvait la situation certes cocasse, mais surtout très stimulante. Il pourrait mettre à profit ses talents de manipulateur, de menteur, mais aussi les preuves que son faussaire lui avait fourni, au besoin.

- Comme le monde est petit ! Malheureusement, Philippe ne m’a jamais parlé de vous. Je dois bien avouer que Sa Majesté et vous Lieutenant avez sans doute eu bien plus d’occasions que moi de le voir. Mais je ne devrai peut-être pas tout de suite m’étendre sur mon passé, il est d’un ennui…

Il fallait surtout que le petit joyau de la couronne revienne au centre de son attention. Il s’était déplacé pour elle, pas pour des grains de sable insignifiants.

- … Alors que le présent et surtout l’avenir sont bien plus intéressants.

Et il n’avait plus d’yeux que pour Victoire. Ce petit bout de femme qu’il devinait bien plus petite que lui. Cette petite tête partageant la même couleur de cheveux. C’était donc elle la reine dont on lui avait tant parlé. Son avis n’était pas tranché : elle n’était pas laide, mais pour autant, elle ne trouvait pas grâce à ses yeux. Il se trouvait beau et par comparaison, le monde entier lui paraissait fade. De toute façon, cela n’avait aucune espèce d’importance. Le moment venu, il lui ferait les compliments qu’elle voudrait entendre, y mettrait passion et ardeur, mais ne ressentirait probablement jamais rien dans son cœur, ou même ailleurs.

- Je tenais à vous rencontrer Majesté, pour vous assurer ma loyauté et mon soutien. Je sais que par le passé les relations avec la Bourgogne n’ont pas toujours été idéales. J’ai ouï dire que d’autres duchés entretiennent des rapports houleux avec la couronne. Néanmoins, je vous fais la promesse en ce jour de mettre en ordre les affaires de la Bourgogne pour qu’elle suive vos pas.
Victoire de France
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Victoire de France
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Mar 28 Sep - 20:58
Agréablement surprise par la présence de son confrère noble toujours à ses côtés, Victoire laissa un fin sourire filtrer sur ses lèvres. Elle laissa l’échange se dérouler sans accros et ce fut à son tour de présenter ses hommages. « Je vous remercie d’être venu jusqu’ici, Monsieur le Duc. J’ai ouï-dire que votre successeur avait brusquement disparu… C’était une figure notoire ici, à la Cour et son absence continuera de se faire remarquer pendant des mois, j’imagine. » Qu’il était triste de s’évanouir ainsi dans la nature. C’en était même terrifiant.

« Messieurs, et si nous allions marcher un peu dans les jardins afin de faire plus amples connaissances ? Cela nous permettra également d’échanger sur les sujets qui viendront à nous intéresser par la suite, ne pensez-vous pas ? » En réalité, s’ils souhaitaient rester ici, elle ne s’y opposerait pas. Peut-être était-ce là son erreur, être trop conciliante.

Mais elle se souvenait aussi que Jean allait systématiquement marcher avec ses invités dans les jardins de la maison Hohenzollern. Il disait à l’époque que c’était là une technique de persuasion douce pour amener les gens à se rallier à sa cause. Victoire ne perdait rien à essayer, après tout.
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Jeu 21 Oct - 19:05
Enters the Duke
Ne pas faire confiance devait être un statut par défaut lorsque June rencontrait ce genre d’individu. Ceux-là même qui mentaient comme ils respiraient, à n’en point douter. Un opportuniste placé sous les couleurs d’une puissante région de France ayant récemment perdu son diligent dirigeant… Si June portait sincèrement Philippe dans son cœur, il est une certitude à ses pensées : il ne trainerait pas cet homme même dans la boue tant la Terre s’en verrait déshonorée.

Il ne montre pourtant rien de ses déplaisantes pensées, opinant maigrement du chef pour signifier qu’il avait entendu les pathétiques excuses offertes. Avait-il tenté de le ridiculiser en signifiant qu’il n’avait jamais entendu parler de lui ? Ah, quelle ironie…

Un regard vers la souveraine et June pourrait presque lever les yeux au ciel tant ces ronds de jambes étaient évidents. Il ne dit pourtant rien, ami fidèle avant toute chose. Et c’est uniquement pour cette raison qu’il ne dira rien face à l’autre homme. Conscient que chaque parole qu’il pourrait ici proférer jurerait contre les fréquentations de son amie.

Alors lorsqu’elle leur offre de quitter la salle du trône pour un lieu plus agréable, c’est avec un sourire entendu qu’il offre son bras à Victoire, lui soufflant tranquillement.

« Si vous permettez, votre Majesté. »

Sûrement en d’autres temps, loin d’oreilles indiscrètes, se serait-il permis de l’appeler par son prénom comme ils ont récemment pu en prendre l’habitude… Ceci étant, la vermine à leurs côtés ne manquerait déjà pas de causer trouble dans la vie de la blonde. Il n’allait certainement pas baisser sa garde.

« Les jardins seront des plus agréables en cette période. »


Guidant tranquillement la reine et son invité jusqu’à l’extérieur, il n’allait certainement pas ouvrir la conversation pour ce manant. Qu’il s’y retrouve lui-même, ou qu’il se fasse ses nœuds aux jambes. Ce n’était certainement pas son problème.
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Jeu 21 Oct - 20:28
Place au Duc
Il ne manqua pas de noter la complicité entre la souveraine de France et le Duc suédois. Autant dire que cela lui déplaisait quelques peu. La Reine s’entourait de tout et surtout de n’importe quoi. Vivement qu’il remonte le niveau avec son éclat, sa brillance, son talent. La France ne pourrait que mieux se porter en l’ayant à un poste stratégique, avant bien sûr de devenir roi de France.

La reine évoqua son prétendu cousin et sa popularité à la cour. En effet, Guillaume avait cru comprendre qu’il était apprécié parmi les nobles (et bien évidemment par le Duc, là, qui faisait tâche aux côtés de la souveraine).

- Nous sommes tous navrés pour sa disparition. Sachez Majesté que je continue mes recherches et dès lors que je le retrouverai, je vous donnerai de ses nouvelles.

Mais quel petit menteur. Le Duc de Bourgogne avait prit un air grave, mais pas trop car il n’était pas temps de chouiner devant la reine. Comme s’il espérait réellement le retrouver, comme s’il était persuadé que son cher Philippe était vivant quelque part, qu’il le retrouverait, serait tout heureux de lui redonner son Duché et d’en informer la reine… Un tissus de mensonges, comme tout le reste.

La souveraine brisa la mélancolie de la conversation en proposant de marcher dans les jardins. Est-ce que le Duc choisirait de se retirer pour les laisser tranquillement bavarder ? Bien sûr que non, cela aurait été trop beau, trop généreux de sa part. Trop facile pour Guillaume, également. Il le savait, sa route était pavée d’or mais également d’obstacles à surpasser et cela ne l’effrayait pas du tout. La promenade se ferait donc en compagnie de la Suède, c’était acté !

L’étranger proposa à la souveraine son bras pour l’accompagner à l’extérieur. Le contraire l’aurait étonné, à vrai dire. Un combat de coqs se déroulait en eux deux, c’était assez risible. Néanmoins, Guillaume ne se laissa pas impressionner et se contenta de sourire en les regardant, bras dessus, bras dessous. La reine était pour sûr très amie avec cet individu. Mais rien n’était impossible à corriger en ce monde. L’erreur est humaine, même pour une petite tête blonde couronnée et dirigeant la France.

Ainsi il prit sa place du côté droit et libre de la reine, en laissant une distance convenable entre leur deux corps. Pourquoi se mettre près du suédois qui ne lui accordait aucune attention et déclenchait en lui une forte envie de l’écraser sous ses semelles ? Ce personnage lui était parfaitement antipathique. Rien à voir avec sa nationalité et le côté très chauvin de Guillaume. Il avait tout simplement décrété qu’il ne l’apprécierait pas, pire, qu’il ne le tolérerait pas, ayant fait l’erreur d’être présent le jour de sa rencontre avec Victoire de France.

Puisque le plouc à son côté gauche avait frôlé le sujet de la météo, autant rebondir et parler de banalités, histoire de se détendre un peu.

- J’ai justement entendu parler des jardins du palais durant mon voyage. Mon cocher, un homme très bavard, me les a décrit de longues minutes. Très longues. Trop longues. Qu’on lui coupe la langue. Il m’a dit que les jardiniers de Votre Majesté étaient doués pour les embellir, été comme hiver. Nous avons un soleil radieux aujourd’hui, cela sera sûrement très plaisant.

Il était tout simplement impossible que le moment soit plaisant. Trop de de choses étaient désagréables, à commencer par la présence d’un gros nuisible. Guillaume ne supportait pas le soleil et ce dernier était fort lumineux, ainsi il était obligé de plisser ses paupières pour réussir à regarder droit devant lui. Il avait chaud, trop chaud et voulait se cacher à l’ombre. Mais si tel était le souhait de celle qu’il désirait épouser, il devrait craindre les coups de soleil…

- J’espère que mes devoirs envers la Bourgogne me permettront de venir régulièrement admirer les jardin et découvrir leurs spécificités à chaque saison. La vie à Paris est bien plus mouvementée et vivante qu’en Bourgogne, bien que je sois à la tête d’une région qui fait ma fierté et que j’apprécie.

De temps en temps, son visage se tournait vers la souveraine et il lui adressait des sourires. Ses joues étaient déjà rosies par la chaleur de l’astre de jour. Il était au bout de sa vie et c’était une épreuve de réussir à masquer ses difficultés face à la toute petite souveraine. Il ne s’en était pas rendu compte avant, mais ainsi debout à côté d’elle, c’était flagrant… un tout petit bout de femme !
Victoire de France
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Victoire de France
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Ven 22 Oct - 14:46
C’est avec ravissement qu’elle prend le bras de June, se questionnant presque sur l’emploi de son titre entre eux. Mais oui, il est vrai qu’ils ne sont pas seuls. Pas de faux pas, pas maintenant. Il serait trop compliqué de justifier leur lien alors même que leur affinité est déjà sources de bruits de couloirs.

Bien, Victoire s’y pliera si telle est son obligation en tant que porteuse de la Couronne de France. Sans doute ses prédécesseurs souffraient-ils du même mal. Si June reste discret à sa gauche, porteur de son bras – et elle ne s’en cache pas vraiment pour le coup -, elle observe le Duc de Bourgogne avec une curiosité certaine. Victoire est de ceux et celles se posant mille questions à la minute et elle ne peut s’empêcher de décortiquer cette personne que ses yeux étudient presque à la loupe, observant l’apparence sous sa moindre couture apparente.

« Je suis ravie que ces jardins vous plaisent. » Elle prend le temps d’une inspiration avant de continuer. « Petite, déjà, avec mes cousins et cousines, je venais jouer ici. Mes parents et mes grands-parents passaient beaucoup de temps ici quand il le pouvait. La pergola est l’endroit le plus intimiste, d’ailleurs. » Elle se souvenait aussi de quelques bribes de son enfance, et un sourire naquit sur ses lèvres. « Je crois pouvoir dire d’ailleurs que j’ai rencontré la plus belle des femmes dans ces jardins. J’ai même pensé, petite, qu’elle était un ange ! » Mais même si ce souvenir lui tire un rire léger, Victoire remarque que tout n’est pas au beau fixe dans leur trio. « Duc ? Tout va bien ? Vous me semblez souffrir du soleil, mes excuses. Venez messieurs, mettons-nous un peu à l’ombre. »
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Dim 24 Oct - 17:02
Enters the Duke
Sûrement que s’il était une fleur rare à ce jardin, elle porterait le nom de l’éminente monarque foulant ce parterre de végétation. Les jardins du palais ne manquent de rien, et sont à la hauteur des mots que l’on échange à leur sujet. Pourtant il est évident que si June n’y trouve qu’un instant de répit modéré, Victoire, elle, s’y sent davantage à ses aises. Sûrement l’informel du lieu permettait de ragaillardir son cœur. Il ne lutterait en rien contre ça. Bien au contraire, sûrement proposerait-il bien plus souvent d’échanger à l’air libre que dans les confins de la salle du trône.

Elle se perd avec aise dans les histoires de ses aïeux et June partage également un souvenir tendre d’une fois perdu dans ces jardins. Se souvient de bien des lieux où la France avait ravi son cœur d’enfant lors des déplacements diplomatiques de son père. Oh, sans surprise, son jeune séant s’était également fatigué des interminables déplacements en calèche… Mais il ne garde que d’agréables instants en mémoire auprès de la noblesse de ce royaume.

Pourtant il est une ombre à ce tableau. Une ombre portant le nom d’un homme qu’il n’accepte pas de reconnaître. Et ses mensonges ont le goût des cendres qu’il traîne et traînera sûrement jusqu’à sa tombe.

En ce sens, il ne fera que hausser un sourcil empli de jugement à la figure dégoulinante de pâleur de l’autre homme. N’offrira guère son aide et guidera simplement sa comparse à l’ombre d’un arbre suffisamment large pour ne pas leur imposer la moindre proximité.

Pourtant… Comment ne pas formuler sa pensée autrement ?

« Se pourrait-il que Monsieur le Duc soit autrement indisposé ? » Un sourire et avec élégance, il lui offre la soie du mouchoir jusque-là caché à sa veste, immaculé et impeccable. « Tenez, Messire. Il ne faudrait pas laisser votre état empirer. Il me semblait pourtant que la Bourgogne disposait d’un climat plus chaud que la capitale… » Rajoute-t-il doucement, comme perdu dans ses pensées.
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Lun 25 Oct - 17:25
Place au Duc
La souveraine évoqua des souvenirs heureux de son enfance. Des moments passés avec ses cousins, le Duc imagina qu’elle parlait des Orléans, dont il avait déjà entendu parler mais qu’il n’avait jamais rencontré. Le Duc et sa sœur étaient, paraît-il, de très proches soutiens de la couronne. Était-ce une bonne chose de compter ainsi sur sa famille et de ne pas s’en émanciper lorsqu’il était question de politique et de nation ? Évidemment, Guillaume ne voyait pas cela d’un très bon œil et il n’y aurait qu’une solution pour y remédier : faire de lui un élément essentiel auprès de la reine. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs…

Le sourire sur le visage de la reine avait un petit côté attendrissant. Elle n’était qu’une petite femme, si mince, si jeune encore. En se remémorant des bons souvenirs du passé, elle avait l’air si douce et innocente. En somme, elle n’avait rien d’une reine. C’était assez comique. La voyant de près ainsi, Guillaume ne comprenait pas que son grand-père ait décidé de laisser les rênes de la France à cette  petite chose fragile, mais qu’importe. La personne en face n’avait pas vraiment d’importance, seuls son titre et sa couronne lui importaient.

Les rougeurs de son visage, visibles à des kilomètres à la ronde, ne manquèrent pas de devenir le principal sujet de conversation, ce qui eut le don de l’horripiler. Il se savait fort pâle, intolérant au soleil qui lui brûlait avec une rapidité déconcertante la peau. Inutile d’en rajouter. Le Duc avait horreur de passer pour une pauvre petit chose, un peu comme la souveraine. Néanmoins, balayer la remarque de la souveraine serait mal interprété, aucun doute. Ainsi, il serra les mâchoires et fut bien obligé de reconnaître que la météo était un supplice pour lui.

- Disons que je ne supporte que très peu le soleil…

Pour une fois qu’il ne disait pas quelque chose de faux. Cela faisait bien longtemps qu’une vérité n’était pas sortie de sa bouche. Même le petit Édouard sans-le-sou souffrait du soleil lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. C’était un fait, indéniable, il était allergique au soleil et lui vouait une profonde haine. L’astre de la nuit, quant à lui, était très plaisant et méritait son affection.

Emboîtant le pas à Sa Majesté, ainsi qu’à l’homme qui s’était incrusté, il retrouva l’ombre apaisante d’un grand arbre, sans doute planté il y a plus d’un siècle au vue de son tronc. Évidemment, cela n’atténua pas aussitôt les rougeurs sur ses joues, mais au moins, il pouvait enfin ouvrir totalement les yeux sans que ses iris souffrent de la luminosité ;

Était-ce bien nécessaire de mieux pouvoir regarder le Duc lui tendre un mouchoir de soie avec un petit sourire narquois ? Il se serait volontiers passé de cette vision plus que désagréable. Qu’espérait-il en lui tendant son chiffon ? Se moquer ? Il en fallait bien plus à Guillaume pour se vexer. Le Duc gagnait des malus, petit à petit. Le blond prit le mouchoir proposé et il le passa avec délicatesse sur son front. La douceur du tissus était au moins agréable.

- Merci Messire. Il était tenté de lui faire l’affront de lui jeter au visage, comme un malpropre, mais à la place il le rangea à son tour dans sa veste. Oui la Bourgogne est réputée pour ses périodes d’ensoleillement qui font la joie de nos vignobles. Je ne suis pour autant pas disposé à m’exposer trop longtemps au soleil. J’apprécie les balades par temps pluvieux, si vous voulez tout savoir.

C’était là trop d’attention accordé à cet homme, ainsi il se détourna de lui pour reprendre la conversation avec Sa Majesté.

- Je préfère m’enfermer à l’intérieur pour travailler, pour être tout à fait honnête et ne sortir que lorsque le temps est plus clément. Et puis, j’ai beaucoup d’affaires à régler, alors le temps me manque pour les promenades, mais je crois que vous l’aviez deviné à mon teint. J’ai notamment eu l’occasion de découvrir qu’il serait temps de faire un recensement des propriétaires en Bourgogne. Vous n’imaginez pas, Majesté, le nombre de missives qui me sont revenues, leurs destinataires étant décédés des suites de l’épidémie de peste…
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Inventaire : Ceci est votre inventaire
Espèce : Humaine.
Emploi : Reine de France.
Situation maritale : Célibataire - Possiblement à remarier.
Pièces : 3857
DC : Emmanuel - Zuicher Torsdag - Janvier - Caelestis Amarillo

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Victoire de France
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Lun 25 Oct - 23:27
Victoire ne percevait pas le climat de tension légère qui flottait au-dessus de sa tête, en June et Guillaume. Elle ne vit que la bienveillance du suédois pour son comparse noble et ne put qu’en être satisfaite. « Qu’il est aimable de votre part de proposer ainsi votre aide, mon ami. » Elle n’avait pas peur de s’adresser à lui en ces termes, cela montrait également au Duc que leur relation était établie.

Elle fut cependant aussi surprise qu’intriguée par la déclaration de Guillaume. Pour autant, elle comprenait. « Je me doute qu’avec votre accession récente à la tête de votre Duché, maintes tâches doivent vous incomber. » Elle qui était à la tête d’un pays entier ne savait quand les demandes de doléances allaient enfin cesser. « Prenez toutefois du temps pour vous, il serait bien dommage que vous tombiez d’épuisement de la sorte. Ne vous est-il pas possible de déléguer parmi vos gens ? » Après tout, il pouvait se permettre de choisir un intendant parmi la vaste population de nobles qui siégeaient en ses terres, n’est-ce pas ?

Mais peut-être Victoire voyait-elle trop loin. « Par ailleurs, le sujet me reste en tête mais… Allez-vous malgré tout organiser des funérailles, pour Philippe ? » Depuis le malheureux temps de sa disparition, malheureusement, Victoire ne se faisait guère d’illusions. Il était certainement mort. Quel gâchis.
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Sam 6 Nov - 22:32
Enters the Duke
Probablement en d’autres circonstances aurait-il roulé des yeux d’agacement face à l’ignoble désagrément s’imposant à son champ de vision à l’instant. Poisseux comme le sont les poissons hors de l’eau, sûrement June pourrait-il lui offrir de le maintenir suffisamment longtemps sous l’eau pour lui permettre de retrouver ses esprits. Ou plutôt même de les perdre.

Sûrement devrait-il signer d’ainsi laisser ses pensées s’obscurcir en présence de pareil imposteur mais il n’en dit rien, accordant un sourire à son amie pour tout soutien. Il a bel et bien conscience de n’être ici que pour ne pas laisser Victoire seule face à ce chien galleux, et il ne faillira en rien devant les répliques si peu éloquentes d’un homme de rien.

Duc de Bourgogne. Quel affront.

« Il doit effectivement être complexe de reprendre les tâches de Philippe. L’homme ne démordait pas de ses tâches et le travail qu’il avait abattu avant de rejoindre sa Majesté pour être son conseil prouvait la gestion d’une main de maître de ces terres que vous dites partager. »


Sûrement l’indication du nom de son prédécesseur avait permis à Victoire de lancer un sujet quelque peu compliqué. Et quand bien même le cœur de June se serre à l’idée que son ami d’enfance n’était plus… Il signe malgré lui en une prière silencieuse au Seigneur, soufflant tout bas pour lui-même.

« Que le Seigneur ait son âme. »


Oh et si ce fameux Guillaume avait manqué à répondre aux derniers sacrements, il était bien certain que le suédois ne serait pas le seul choqué d’apprendre qu’il put être ainsi manqué de respect à un homme si apprécié par la cour et le peuple de France. Mais tout ça, June se garderait bien de le lui indiquer, à cet escroc de pacotille.
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Dim 7 Nov - 9:31
Place au Duc
Voir que les faits et gestes du Duc étranger étaient appréciés par la souveraine le rendait encore plus désagréable. Peut-être que Guillaume pourrait faire du vaudou avec son fichu torchon ? Quand bien même il essayait de l’ignorer, le suédois envahissait la conversation, tel un indésirable. Sa présence était de trop et il ne semblait pas s’en rendre compte ou alors il s’en amusait, ce qui avait le don de cultiver la haine qu’avait décidé de lui vouer le Duc de Bourgogne.

- Ne vous inquiétez pas, malgré ma faible constitution, je m’accroche. Auriez-vous une suggestion à me faire pour trouver un intendant ?

Ah, le sujet épineux fut évoqué. Les funérailles de son cousin… Fort heureusement, Guillaume n’avait pas été assez stupide pour se pointer à la cour de Sa Majesté sans avoir procédé à une cérémonie, dans les règles de l’art, bien qu’il ait enterré un cercueil vide. Cela lui avait coûté cher, mais pour être certain de ne pas passer pour un ingrat, il n’avait pas pensé aux dépenses. Et puis, il nourrissait l’espoir qu’un jour tout ceci s’avère utile et que dans le cercueil se trouve son prétendu cousin, pour avoir la paix de ce point de vue…

- Nous avons procédé à une très belle cérémonie. Dans l’hypothèse où mon cousin a rejoint Le Seigneur, il était impossible, impensable, que nous ne prenions pas soin de son âme sur Terre. Comme vous, nous nourrissons l’espoir de le retrouver et qu’il rejoigne ses terres, néanmoins, dans le pire des cas… Nous voulions lui présenter nos hommages… Et si la réalité est bien triste, j’espère que nous le retrouverons pour qu’il repose éternellement près de son domaine.

Outre le grand froid que le sujet pouvait amener, malgré cette chaleur épuisante, évoquer Dieu et cet enterrement, n’était clairement pas la passion de Guillaume. Néanmoins il était sans doute attendu qu’il donne un peu de détail sur cette cérémonie, alors il essaya de contenter les deux paires d’oreilles attentives.

- La cérémonie s’est déroulée à la Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, puisque c’est sa ville de naissance. Nous étions en petit comité, bien que les portes étaient ouvertes également aux plus pauvres, n’ayant pas eu l’occasion de trouver tous les amis de mon cousin pour les prévenir, notamment vous. Dit-il en regardant l’étranger. J’ai voulu demander le soutien de ses domestiques pour tout organiser, néanmoins, tout comme Philippe, ils demeurent introuvables... Depuis, chaque dimanche lors de la messe, une prière est adressée à mon cousin tout particulièrement.

Mais que c’était déprimant ! S’il avait pensé que sa première rencontre avec la souveraine serait aussi pathétique… Franchement, il n’aurait pas fait le déplacement. Il fallait bien répondre aux questions, subir les regards inquisiteurs, mais tout de même, attaquer directement sur cette cérémonie pour un cercueil vide… Ne sachant pas quoi ajouter de plus à ce propos, il laissa tout le loisir à la reine et son chien pour poser des questions ou passer au sujet suivant. Ou carrément le congédier si Victoire de France avait trop à faire.
Victoire de France
HUMAINE - REINE

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Mar 16 Nov - 21:26
Eh bien… Maintenant qu’elle entendait parler des faits réellement attachés à la situation, Victoire n’en demeurait que plus touchée encore que cet homme soit si seul pour tenir les rênes d’une région toute entière sans avoir reçu au préalable de formation à ce sujet. Du moins, pas sautant qu’il aurait dû en bénéficier ; tout comme elle.

Troublée, la Reine pointa son regard droit devant elle, ses sourcils froncés pour marquer ses réflexions qu’elle espérait un minimum censé. « Même ses domestiques ont disparu, vous dites ? » Dans l’esprit pragmatique et logique de Victoire, là où les coïncidences et les disparitions mystérieuses ne faisaient aucun sens, il n’y avait dès lors que deux hypothèses possibles : Soit Philippe avait été lâchement trahi par ses domestiques – ou du moins une poignée d’entre eux – et ces derniers s’étaient évanouis dans la nature comme des parasites ; soit quelqu’un en avait eu après le Duc et s’en était aussi pris à ses administrés… Et cela ne présageait rien de bon.

« Je vous remercie pour votre rigueur à propos de Philippe, Guillaume. Avez-vous songez à recruter parmi les nobles sur vos terres ? Et à lancer une enquête d’envergure pour découvrir ce qu’il est advenu des domestiques de votre cousin ? » Elle tourna ensuite sa tête vers son allié du Nord. « Qu’en pensez-vous, June ? »
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Dim 9 Jan - 18:54
Place au Duc
De tout son récit, un élément sembla attirer l’attention de la souveraine de France : la disparition des domestiques de Philippe. Derrière cette information, aucun mensonge de Guillaume ne se cachait. C’était un fait que lui-même ne comprenait pas. Où diable les gens de Philippe de Bourgogne avaient-ils pris la poudre d’escampette ? Ils espéraient évidemment qu’ils se trouvent soit très loin, soit six pieds sous terre. De cette façon, ils ne lui mettraient pas de bâton dans les roues.

Il inclina poliment la tête face à Sa Majesté, semblant satisfaite par les attentions de l’actuel Duc envers son prétendu cousin. Quant à ses questions, il ne voulait pas laisser trop l’avantage au Duc étranger de prendre le pas sur lui, de s’imposer dans la conversation, ainsi il répondit naturellement à Victoire de France :

- Petit à petit, je songerai à recruter sur mes terres. La Bourgogne, à l’image de la France, a besoin d’une administration établie, d’un fonctionnement cohérent. Avec ceux que la peste a emporté, ceux qui ont disparu ou abandonné leur terre, l’affaire n’est pas mince, mais je ne désespère pas de tout remettre en ordre d’ici la fin de l’année. La tâche étant colossale…

Il ne put réprimer l’envie de se masser la nuque. Car oui, il avait du pain sur la planche. Ajoutée à cela son ambition débordante, ses nuits d’insomnie ne feraient que se multiplier. A ce rythme, Guillaume mourra jeune. Tant qu’il mourrait avec la gloire et l’argent, ce n’était pas pour lui déplaire.

- Vous avez raison Majesté, il est primordial que je retrouve la trace des domestiques de Philippe. Ils auront sans doute beaucoup à nous apprendre sur lui, si bien sûr nous les trouvons vivants…

Seigneur, que c’était déprimant, même pour Guillaume qui n’est pas du genre larron en foire. Et puis cette chaleur, accablante, étouffante, écrasante. Il ne tenait plus. N’avait plus le désir de parler longuement de choses qui n’avaient aucune espèce d’importance à ses yeux et ne le concernaient finalement pas. Avec ses joues rouges et ce soleil éprouvant, l’excuse était toute trouvée pour prendre congé de sa Majesté et de son Duc grain de sable.

- Je ne voudrais pas abuser de votre temps, il me semble qu’il doit être précieux pour la souveraine de la France. Notre nation doit avoir bien des affaires nécessitant votre avis.

Il coula un regard poli vers son proche ami suédois. Qu’ils fassent une autre promenade, qu’ils parlent d’affaires d’état alors qu’il n’a rien de français… A ce stade, il n’en avait plus rien à faire tant il voulait fuir à l’intérieur, là où la pierre lui apporterait de la fraîcheur, là où le soleil et ses rayons lumineux n’auraient plus l’audace de toucher sa peau.

Il s’inclina cérémonieusement vers Victoire de France, avant de faire de même vers le Duc suédois.

- Merci pour cette audience et cette promenade. A bientôt, Majesté.
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