Jeu 17 Fév - 13:34
Comme un funambule qui rêverait de s'envoler
Il est un peu trop joli, Simon
Dans la pureté de sa peau fine, l'ombre de ses longs cils et l'allongement de son visage. Le duvet sur ses joues, trop ridicule encore pour être gardé, ses cheveux blonds que plus d'une fille lui envient lui font une aura dorée, lunaire, alors que sa soeur est si solaire.
Il est un peu trop joli, Simon
Il a préféré les cours de danse et de maintien à l'équitation, l'escrime fine au tir à l'arc, la course à la lutte. Il marche comme on danse, agile sur ses genoux, souple à ne jamais rompre. Il virevolte, papillon d'énergie qui ne semble jamais se poser. Léger ? C'est mal le connaitre. Il sait ce qu'il veut, et l'attrapera de côté, d'un coup. Le temps de vous retourner, il sera déjà parti. Il dira avoir oublié. Lui qui n'oublie jamais et surtout pas qui il est. Fils du Marquis, entre deux mondes, entre deux êtres, entre deux eaux.
Il est un peu trop joli, Simon.
Il aime le beau. La musique avant tout, les nuits étoilées, la musique des grenouilles à l'aube, les foins que l'on fauche et le raisin que l'on piétine, même si cette dernière tâche il la laisse à sa soeur. Il aime être bien habillé. Il aime parler d'un demi-salut, d'une politesse esquissée, de ces entre-deux qui font qu'on ne sait jamais si c'est une maladresse ou une provocation. Docile, non. Il ne l'est pas. Il peut être convaincu. Le contraindre est beaucoup plus difficile.
Il est un peu trop joli, Simon.
Trop pour être vraiment beau. Pour qu'on se souvienne qu'il a été élevé pour régner. Que des milliers d'âmes sont déjà sous sa responsabilité. Que, bientôt, des rides creuseront son front et du blanc viendra sur ses tempes à chaque décision qu'il lui faudra prendre.
Il aime être joli, Simon.
Car cela veut dire qu'il peut encore s'amuser et l'argent de son regard, si mûr parfois, peut encore scintiller d'étoiles bleues en écoutant rire sa soeur.
Comme un ver luisant qui rêverait d'un feu follet
Simon nait le premier, il éclaire le chemin. Il sera son étoile, ils seront inséparable.
C'est sous d'autres latitudes que leur histoire a commencé, longtemps auparavant, quand le Marquis, leur père, a découvert et séduit une fleur des glaces, là bas en Suède, un peu par amour, un peu par attrait, beaucoup par stratégie. Des liens puissants et une belle dot sont de puissants indices de beauté chez une femme. Un bonheur simple et chaleureux favorable à l'épanouissement de jeunes pousses avec les orages et les tempêtes normales des saisons tempérées. On fume les viandes l'hiver avec les sarments qui ont porté les lourdes grappes l'été. L'automne, c'est le sang des vignes piétinée par les pieds vengeurs des guerriers de la terre. Les chants suédois donnent une cadence à laquelle les merles répondent. Il parle en premier, marche en second, toujours l'un avec l'autre, deux êtres liés d'une même volonté, riant ensemble, dormant ensemble, se disputant, ensemble. Ils sont heureux. Ils rient, et dans leurs eclats de voix, c'est la lumière aveuglante de ceux qui se savent baignés d'un amour inconditionnel. Ils n'ont peur de rien.
Ils échangent leurs cubes, petits chevaux et poupées, épées et déguisements. Ils échangent leurs leçons. Des petits mots cachés sous les oreillers et dans les paniers à broderie. Ils font des surprises au domestique et à leurs parents. Certaines viennent du coeur, d'autres sont moins innocentes mais comment en vouloir a des yeux si plein de naïveté et de joie ? Il faut bien que jeunesse se passe. Il sera toujours temps, plus tard, de les confronter à l'injustice du monde extérieur au Domaine. Aux soucis qui font des rides au front du Marquis.
Le temps fait son oeuvre, courbant le dos de ceux qui ont la charge des petits. Père vogue sur l'océan de ses missions, malgré les frontières fermées dont ils entendent parler par le jour sous la porte. Mère les aime d'un amour qui ne sait pas punir. Ils grandissent, reflet l'un de l'autre, cultivant leur ressemblance comme d'autres les roses, inconscients qu'un jour, celle-ci se fânera. Ils vivent sans retenue, rient sans se préoccuper des autres, feux follets que jamais un regard désapprobateur n'a réussi à dompter. Ils se gavent de fruits mûrs ou non, font la course dans les vignes, sautent les barrière à pied ou à poney, dansent au son des grenouilles et adoptent les oies avec le rêve secret de faire comme l'enfant du conte et de s'envoler sur leur dos à chaque changement de saison. Mère serait triste, bien sûr mais ils reviendraient auréolés de gloire et elle ne les en aimerait que plus, comme à chaque fois.
Ils grandissent. Lui un peu, elle beaucoup, ce qui leur donne une taille identique. Eulalie s'affine a des endroits et s'épaissis à d'autre. Lui mue et un duvet nouveau ombre ses joues de jeune homme. On les sépare de plus en plus. Ils n'en échangent que davantage. Les secrets sont oubliés, racontés par dessus des lancés d'oeufs à la coque et de pots de confiture. Puisqu'on les sépare, ils doivent devenir uniques, interchangeables. On tente sur tous les tons de leur expliquer. Ils sont adultes. Ils doivent prendre leurs rôles respectifs, ceux qu'on leur a désigné à la Naissance. Il sera Marquis, le plus tard possible si Dieu le Veut, à la suite de son père. Elle sera Mariée, le plus tôt possible, si Dieu le veut, comme l'a été sa mère. Il n'ira pas contre la volonté divine. Mais lui, il espère que sa soeur n'aura pas tout de suite un autre homme dans sa vie. C'est le premier secret qu'il lui cache. Un peu de noir dans ses yeux gris. Elle est son ombre, mais elle est solaire. Lui est sa lumière, mais il est la nuit. Il veut oublier ce qu'il comprend.
Ils arrivent tard à la Cour, à Paris. Le temps de leur apprendre à faire semblant d'être dissociables. Il sort deux pas avant sa cadette, lui tend le bras pour lui éviter de chuter. Les robes, il le sait, ce n'est vraiment pas pratique pour marcher. C'est un nouveau défi. Un nouveau monde à dévorer. Derrière eux, Son Altesse Royale les suit d'un pas dédaigneux. Il lui tire la langue. Il a encore le temps.
Anaconda
Simon Staffan de Sauveterre
Comme un papillon de nuit vers l'étoile qui l'éblouit
Sexe : Masculin
Date & lieu de naissance : le 20 avril, dans le Bordelais
Âge : 18 ans
Race : Humain
Groupe : Haute Noblesse
Métier / fonction : Héritier du Marquis de Sauveterre / Maman Canard
Condition sociale : Haute
Feat : Inconnu – un elfe
Date & lieu de naissance : le 20 avril, dans le Bordelais
Âge : 18 ans
Race : Humain
Groupe : Haute Noblesse
Métier / fonction : Héritier du Marquis de Sauveterre / Maman Canard
Condition sociale : Haute
Feat : Inconnu – un elfe
Caractère
Comme un funambule qui rêverait de s'envoler
Il est un peu trop joli, Simon
Dans la pureté de sa peau fine, l'ombre de ses longs cils et l'allongement de son visage. Le duvet sur ses joues, trop ridicule encore pour être gardé, ses cheveux blonds que plus d'une fille lui envient lui font une aura dorée, lunaire, alors que sa soeur est si solaire.
Il est un peu trop joli, Simon
Il a préféré les cours de danse et de maintien à l'équitation, l'escrime fine au tir à l'arc, la course à la lutte. Il marche comme on danse, agile sur ses genoux, souple à ne jamais rompre. Il virevolte, papillon d'énergie qui ne semble jamais se poser. Léger ? C'est mal le connaitre. Il sait ce qu'il veut, et l'attrapera de côté, d'un coup. Le temps de vous retourner, il sera déjà parti. Il dira avoir oublié. Lui qui n'oublie jamais et surtout pas qui il est. Fils du Marquis, entre deux mondes, entre deux êtres, entre deux eaux.
Il est un peu trop joli, Simon.
Il aime le beau. La musique avant tout, les nuits étoilées, la musique des grenouilles à l'aube, les foins que l'on fauche et le raisin que l'on piétine, même si cette dernière tâche il la laisse à sa soeur. Il aime être bien habillé. Il aime parler d'un demi-salut, d'une politesse esquissée, de ces entre-deux qui font qu'on ne sait jamais si c'est une maladresse ou une provocation. Docile, non. Il ne l'est pas. Il peut être convaincu. Le contraindre est beaucoup plus difficile.
Il est un peu trop joli, Simon.
Trop pour être vraiment beau. Pour qu'on se souvienne qu'il a été élevé pour régner. Que des milliers d'âmes sont déjà sous sa responsabilité. Que, bientôt, des rides creuseront son front et du blanc viendra sur ses tempes à chaque décision qu'il lui faudra prendre.
Il aime être joli, Simon.
Car cela veut dire qu'il peut encore s'amuser et l'argent de son regard, si mûr parfois, peut encore scintiller d'étoiles bleues en écoutant rire sa soeur.
Histoire
Comme un ver luisant qui rêverait d'un feu follet
Simon nait le premier, il éclaire le chemin. Il sera son étoile, ils seront inséparable.
C'est sous d'autres latitudes que leur histoire a commencé, longtemps auparavant, quand le Marquis, leur père, a découvert et séduit une fleur des glaces, là bas en Suède, un peu par amour, un peu par attrait, beaucoup par stratégie. Des liens puissants et une belle dot sont de puissants indices de beauté chez une femme. Un bonheur simple et chaleureux favorable à l'épanouissement de jeunes pousses avec les orages et les tempêtes normales des saisons tempérées. On fume les viandes l'hiver avec les sarments qui ont porté les lourdes grappes l'été. L'automne, c'est le sang des vignes piétinée par les pieds vengeurs des guerriers de la terre. Les chants suédois donnent une cadence à laquelle les merles répondent. Il parle en premier, marche en second, toujours l'un avec l'autre, deux êtres liés d'une même volonté, riant ensemble, dormant ensemble, se disputant, ensemble. Ils sont heureux. Ils rient, et dans leurs eclats de voix, c'est la lumière aveuglante de ceux qui se savent baignés d'un amour inconditionnel. Ils n'ont peur de rien.
Ils échangent leurs cubes, petits chevaux et poupées, épées et déguisements. Ils échangent leurs leçons. Des petits mots cachés sous les oreillers et dans les paniers à broderie. Ils font des surprises au domestique et à leurs parents. Certaines viennent du coeur, d'autres sont moins innocentes mais comment en vouloir a des yeux si plein de naïveté et de joie ? Il faut bien que jeunesse se passe. Il sera toujours temps, plus tard, de les confronter à l'injustice du monde extérieur au Domaine. Aux soucis qui font des rides au front du Marquis.
Le temps fait son oeuvre, courbant le dos de ceux qui ont la charge des petits. Père vogue sur l'océan de ses missions, malgré les frontières fermées dont ils entendent parler par le jour sous la porte. Mère les aime d'un amour qui ne sait pas punir. Ils grandissent, reflet l'un de l'autre, cultivant leur ressemblance comme d'autres les roses, inconscients qu'un jour, celle-ci se fânera. Ils vivent sans retenue, rient sans se préoccuper des autres, feux follets que jamais un regard désapprobateur n'a réussi à dompter. Ils se gavent de fruits mûrs ou non, font la course dans les vignes, sautent les barrière à pied ou à poney, dansent au son des grenouilles et adoptent les oies avec le rêve secret de faire comme l'enfant du conte et de s'envoler sur leur dos à chaque changement de saison. Mère serait triste, bien sûr mais ils reviendraient auréolés de gloire et elle ne les en aimerait que plus, comme à chaque fois.
Ils grandissent. Lui un peu, elle beaucoup, ce qui leur donne une taille identique. Eulalie s'affine a des endroits et s'épaissis à d'autre. Lui mue et un duvet nouveau ombre ses joues de jeune homme. On les sépare de plus en plus. Ils n'en échangent que davantage. Les secrets sont oubliés, racontés par dessus des lancés d'oeufs à la coque et de pots de confiture. Puisqu'on les sépare, ils doivent devenir uniques, interchangeables. On tente sur tous les tons de leur expliquer. Ils sont adultes. Ils doivent prendre leurs rôles respectifs, ceux qu'on leur a désigné à la Naissance. Il sera Marquis, le plus tard possible si Dieu le Veut, à la suite de son père. Elle sera Mariée, le plus tôt possible, si Dieu le veut, comme l'a été sa mère. Il n'ira pas contre la volonté divine. Mais lui, il espère que sa soeur n'aura pas tout de suite un autre homme dans sa vie. C'est le premier secret qu'il lui cache. Un peu de noir dans ses yeux gris. Elle est son ombre, mais elle est solaire. Lui est sa lumière, mais il est la nuit. Il veut oublier ce qu'il comprend.
Ils arrivent tard à la Cour, à Paris. Le temps de leur apprendre à faire semblant d'être dissociables. Il sort deux pas avant sa cadette, lui tend le bras pour lui éviter de chuter. Les robes, il le sait, ce n'est vraiment pas pratique pour marcher. C'est un nouveau défi. Un nouveau monde à dévorer. Derrière eux, Son Altesse Royale les suit d'un pas dédaigneux. Il lui tire la langue. Il a encore le temps.
Derrière l'écran
Pseudo : Amo
Âge : 37 ans
Comment as-tu trouvé le forum ? Eulalie m’a montré la route
Un petit mot ?
Pseudo : Amo
Âge : 37 ans
Comment as-tu trouvé le forum ? Eulalie m’a montré la route
Un petit mot ?
Jeu 17 Fév - 19:55
Bienvenue sur Exesus Simon
Alors, la sœur et le frère débarquent à la Cour...
Dis donc, au sujet de "Héritier du Marquis de Sauveterre / Maman Canard"... une explication s'impose
Alors, la sœur et le frère débarquent à la Cour...
Dis donc, au sujet de "Héritier du Marquis de Sauveterre / Maman Canard"... une explication s'impose
Jeu 17 Fév - 20:34
Bonjour,
Merci pour ton retour ! Et bien c'est juste que les mamans canards protègent leurs petits des dangers sous leurs ailes et en échange ils la suivent partout. Et bien moi j'ai deux demoiselles à protéger et elles me suivent partout ! Aussi simple que ça :)
Merci pour ton retour ! Et bien c'est juste que les mamans canards protègent leurs petits des dangers sous leurs ailes et en échange ils la suivent partout. Et bien moi j'ai deux demoiselles à protéger et elles me suivent partout ! Aussi simple que ça :)
Ven 18 Fév - 16:24
Je veux comprendre le jeu de mots.
Bienvenue !
J'aime bien comment vos fiches se complètent, avec un style similaire et tout ! C'est cool.
Hâte de voir comment votre trio va évoluer !
Bon chance pour protéger tes potits maman canard !
Bienvenue !
J'aime bien comment vos fiches se complètent, avec un style similaire et tout ! C'est cool.
Hâte de voir comment votre trio va évoluer !
Bon chance pour protéger tes potits maman canard !