extrêmement douce - patiente - prête à aider son prochain - discrète - créative - ouverte d'esprit - curieuse de tout -  toujours à l'écoute - timide ( parfois trop ) - souriante -  cultivée - si délicate qu'on a l'impression qu'on pourrait la briser en la touchant - rêveuse - réservée ( un peu ) - a tendance à offrir un tableau à quelqu'un qu'elle apprécie beaucoup en guide de gage d'amitié - peut-être ferme malgré les apparences - ne se laisse pas marcher sur les pieds pour autant  - osera s'interposer s'il le faut - n'aime pas pour autant la violence - elle a horreur de ça - porte encore une certaine peine dans son cœur - essaie de panser ses blessures - adore les fleurs - adore les grandes plaines - adore la peinture et l'art - adore jouer avec les enfants du village - aime les longues balades - apprécie particulièrement lézarder à l'ombre d'un arbre - essaye encore d'apprivoiser sa part lycan - souhaiterait un jour rencontrer son mystérieux mécène mais n'ose lui demander - aimerait retrouver un jour ses amis perdus mais a peu d'espoir - ne veut plus penser à la guerre - appréhende un peu l'idée du mariage - gâte trop son chat Mozzarella ( parce qu'il est blanc et moelleux ) - sait cuisiner ( surtout des pâtisseries ) - aime par dessus tout la Torta della Nonna



 Dahlia verra le jour par une chaude après-midi d'été. L'effervescence est à son comble. On se bouscule, les cris se perdent, on prépare des draps, de l'eau, tout ce qu'il faut pour accueillir le deuxième enfant de la famille Alberti. L'aîné, Leandro,, à peine âgé de six ans, attiré par le brouhaha ambiant du manoir, quitte prestement ses cours, ignorant les appels de son instructeur pour s'acquitter des nouvelles. Le père de famille le presse de retourner auprès de son tuteur, de rester sage, d'être un bon grand frère. Et le naissance se déroula sans accrocs. Lorsque ses premiers cris résonnèrent dans le domaine, ils furent suivirent par des cris et des soupirs de soulagement. Ainsi se déroula la naissance de Dahlia Alberti.

Tout comme son frère, elle héritera des cheveux blonds comme les blés de leurs pères, mais aura les regard émeraude de sa mère. Fruit d'un amour inconditionnel entre un lycan et une humaine, Dahlia grandira bordé d'amour et de tendresse de la part de sa famille. Vivant dans une ville gorgée de soleil, l'infant sera pour beaucoup, un véritable rayon de soleil, une douceur infinie. Enfant adorable et pleine de vie, elle suivra presque son grand frère partout dès lors qu'elle sut marcher. De même que les Mais en tant que fille de noble, son éducation ne fut pas pris à la légère. Soucieuse de bien faire et obéissante, elle suivra avec assiduité ses cours, mais se démarquera très rapidement dans le domaine de l'art, plus particulièrement la peinture.

La vie paraissait si douce et, bien que d'apparence innocente, Dahlia le savait. Dahlia le sentait. Son père était tendu. Même si elle vivait paisiblement, Dahlia avait bien remarqué le hausse du nombres de garde dans et autour du manoir. Le pouvoir passe de mains en mains, change, se retire et revient. Des rumeurs, des tentatives d'assassinats, des complots. Tout ça n'est que murmures et rumeurs, des histoires d'adultes pour Dahlia. Dans le souci de protéger sa femme et sa fille, ils les envoie en France, dans un modeste manoir qu'il fit construire, sous couvert pour resserrer ses liens auprès nobles français.

Perfectionnant ainsi son français, elle y découvrit d'autres paysages, d'autres montagnes, d'autres plages et d'autres contrées. Ses yeux brillaient des nombreuses couleurs qu'elle voyait. Elle y rencontra notamment un jeune lycan, infant comme elle, de quelques années plus vieux qu'elle et pour qui elle éprouva une affection fraternelle. Des années durant après leur première rencontre, ils échangèrent de nombreuses lettres, Dahlia y glissant parfois quelques dessins au fusain.

Dahlia était loin des tracas, loin de soucis. Elle avait même eu droit au luxe de ne pas soucier d'un quelconque mariage arrangé. La raison était bien simple. Une lettre. Une simple lettre de la part de son frère, annonçant la mort de leur père. Mère et fille rentrèrent aussitôt au pays. Dans son deuil, Dahlia comprit vaguement que son père avait été victime d'une tentative d'assassinat car fervent allié des Médicis. Dans l'unique but de protéger son héritage, sa famille le nouveau marquis avait du jouer sur bons nombres des relations. Et comme un malheur n'arrivait pas seul, déjà affaiblie par l'éloignement, ce fut le chagrin qui emporta leur mère. Ne restait plus que les enfants.

Leandro renvoya Dahlia en France, s'imaginant la protéger à nouveau des conflits internes de leurs pays. Il la rejoindra quelques années plus tard, après avoir feint sa mort, pour ne pas éveiller les soupçons sur leur nature. Et enfant maudit de la Lune, Leandro et Dahlia firent face à la guerre. Ils furent notamment touchés lorsqu'ils revinrent en Florence, réclamant à nouveau leurs droits en se faisant passer pour les petits enfants de leurs pères. Si une grande partie ne vit que du feu, d'autres ont rapidement décelé la supercherie.

Dahlia s'en souviendra encore de son départ précipité pour la France, des yeux bleus clairs inquiets de son grand frère, de ce baiser d'adieu apposé sur son front. De sa dernière lettre. De ses derniers mots. Du jour où son nom passa d'Alberti à Di Croissanti.

Lorsque la lycan revint en France, elle se retrouva cette fois-ci seule dans une maison bien trop grande pour elle, une fortune à ne plus savoir quoi en faire, sans famille, ni ami. Dorlotée et choyée depuis sa naissance, Dahlia pleura à chaudes larmes des nuits durant, complètement. Mais ce fut avec l'arrivée d'une nouvelle lettre, d'un mécène mystérieux que son frère aurait contacté quelques temps avant son départ qu'elle remonta doucement la pente. Elle tenta bravement de vaincre cette solitude, essayant d'appliquer tout ce qu'elle avait vu de son père et de son frère, en s'impliquant dans la vie quotidienne de la petite bourgade française où elle vivait. Elle puisa même dans la fortune de sa famille pour aider au mieux les plus démunis lorsque la peste frappa, n'épargnant pas leurs petites villes paisibles.

Ses peintures faisaient sensation, les enfants l'adoraient et bons nombres de prétendants s'alignèrent pour lui demander sa main. Dahlia, malgré sa douceur apparente, réussit à rester ferme. Mais pour combien de temps encore? Dahlia ne se faisait pas d'illusion. Elle savait qu'à rester ainsi sans époux, à un si jeune âge, les soupçons finiront par lui tomber dessus. Alors elle appréhende. Alors elle réfléchit. Et elle profite de la liberté que lui a offert sa famille avant de prendre son courage à deux mains pour les honorer.