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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Mer 10 Fév - 23:45
Fresh start

Ce voyage l’écœure. Non, plus que le voyage, c’est bel et bien le fait d’être flanqué de ces deux chiens de garde impériaux qui réveille chaque instant un peu plus la fureur du prince. La situation n’était pourtant en rien inédite. Depuis combien de mois ? D’années ? L’oppression se veut minime, oui. Ce n’est qu’une garde rapprochée, lui a-t-on soufflé toute sa vie. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas prince électeur que sa vie n’est pas en danger. Le danger ne l’a jamais rencontré. Plus intéressé par les vrais prétendants à la succession impériale. Qui voudrait prendre ce fils de l’empereur en otage. Ce vieux garçon qui n’a d’attache qu’avec son Autriche natale et les quelques cours où son nom s’est murmuré comme une trainée de poudre. Avant que son prénom ne le rattrape. Ah, ce n’est que lui. Le dernier fils Habsbourg. Ah, oui, quelle sombre ironie. Toute sa vie n’a été que ce sentiment de déception. Oh, pas le sien, non. Celui des autres.

Alors à quoi bon s’infliger ce sort ? S’imposer la compagnie sourde et ingrate d’hommes payés pour être là. D’hommes qui le connaissent depuis si longtemps qu’ils ont appris à savoir ce qui peut se tramer dans sa tête. Lorsque finalement, il ne reste plus aucune liberté, c’est ainsi que la rupture s’opère. Tous les coups sont permis. Encore plus celui qui l’éloigne enfin de ces deux couards – ils n’en ont pourtant rien, mais son dégoût est tel qu’il ne devrait même plus être cru objectif –.

Cela fait maintenant deux semaines. Deux semaines que tous les subterfuges sont bons pour tenter de les distraire. Alcools, gourgandines, argent. Oh, combien de fois a-t-il essayé de les amadouer. De vendre sa liberté pour ne plus se les infliger. Les choses ne sont pourtant pas bien différentes d’il y a quelques années. Ou peut-être est-ce seulement sa tolérance qui s’effrite avec l’âge. Vieil aigri, oui. C’est sûrement ça qu’il était en train de devenir. Pour autant, est-ce qu’il s’en formalisait ?

La réponse avait pris la forme d’un jeune prince excédé en pleine rue. Le nom de la ville lui est inconnu, tant le périple liant la frontière à Paris est long. La calèche avait rendu l’âme des semaines plus tôt, et quérir d’une nouvelle voiture impériale hérissait le jeune blond de toute sa crinière. Non. S’ils pouvaient évoluer incognito, il le ferait les yeux fermés.

C’était sans compter sur ses deux gardes. L’après-midi n’est pas bien froid lorsqu’il éclate, près de l’écurie longeant une taverne où ils viennent de trouver un point de chute pour déjeuner.

« Je refuse. »

Toutes les explications et justifications sont bonnes, selon les deux soldats. Investir dans une nouvelle cariole rendrait le voyage moins pénible – mais ils attireraient davantage les mécréants –. Le trajet serait plus court – faux, une voiture prendrait un temps d’un tiers supérieur à un simple trajet monté –. Ils pourraient emmener davantage de vivres – qu’étaient-ils ? une croisière de plaisance ? –. Les arguments s’empilent et c’est excédé qu’il crache, véhément, comme un enfant.

« Vous êtes excusés. Je ne veux plus voir vos figures, fichez le camp. »

« Et qui s’occuperait de votre protection ? »

L’éclat est imminent, les bras jetés en l’air dans un signe d’exaspération profonde, son regard accroche un passant avant qu’il ne le pointe du doigt sauvagement, excédé.

« Lui. »

Des choix hâtifs, il en avait fait bon nombre. Mais ce jour-là, Aydos avait probablement scellé plus qu’il ne l’aurait souhaité. Les rires de ses gardes font encore écho dans ses pensées alors qu’il chevauche aux côtés de ce parfait inconnu qu’il avait désigné. Oh, ça n’avait pas été si simple, il avait avant tout fallu semer les deux impériaux. Mais une fois chose faite, et maintenant que le jour était tombé, c’est à la lueur d’un feu de camp qu’Aydos, tentant de s’endormir péniblement contre le creux des racines cerclant un tronc d’arbre, observe la figure basanée de ce qui pourrait être son nouveau compagnon de route – ou son futur assassin –.

Sadie, avait-il dit. L’accent, il ne parvenait pas à le replacer, malgré lui, même si les sonorités hispaniques se dessinaient dans la rondeur de certains sons. Sûrement avait-il fait une erreur, en offrant le double d’or pour obtenir le service d’un homme dont il ne sait rien d’autre que le nom. Et les quelques échanges qu’ils ont eu en chemin l’ont laissé… méfiant. Et peut-être intrigué – oublions le peut-être –.
Sadie
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inventaire

Inventaire : • Un couteau de chasse.
• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
• Coupon de mission x1
Espèce : Lycan mordu (x2), déviant.
Emploi : Mercenaire. Actuellement garde rapproché du prince Habsbourg.
Histoire : Secret destroyers
Pièces : 2979

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Sadie
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• Une dague en argent. (sup)
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• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
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Dim 21 Fév - 17:47

The flames lick at my feet
Their hearts full of hate —

Les flammes apportèrent une chaleur bienvenue, de même qu'un peu de lumière dans la nuit sombre couvrant désormais les sous-bois.

Quelle journée étrange.

Il serait aisé de croire qu'après près de neuf siècles à fouler cette terre, la surprise était quelque chose de plus en plus rare dans la vie d'une créature aussi vieille que Sadie. Et pourtant, la réalité ne pouvait être plus différente. Les jours se ressemblaient, certes, les mois filant à une vitesse ahurissante, les années avalées les unes après les autres à une cadence infernale. Mais la surprise restait, bonne ou mauvaise. S'il y avait bien une chose immuable en ce monde aux yeux du lycan, c'était de pouvoir compter sur les humains pour surgir de n'importe où, étincelants et brûlants de leur petite vie aussi brève qu'un soupir, les mots ou les bras chargés de merveilles ou d'horreur.
Religions, sectes, massacres, guerres, innovations, traversées des océans, maîtrise des éléments et des animaux sauvages, stratégies audacieuses et décisions aussi crétines que leurs pieds.
Les humains l'avaient fasciné, souvent. Aussi bien pour tout le bien ou les prouesses qu'ils pouvaient mettre en oeuvre que pour leur cruauté infinie.

Et, parfois, par l'audace de leur culot. Ou de leur bêtise.

Mais il se garderait bien de tout commentaire ou avis sur les décisions de son nouvel employeur, pas assez curieux ni assez investi pour en faire l'effort. Puis ce genre d'histoire ne le concernait pas. Plus loin il s'en tenait, mieux il se portait.

Sadie acheva de vider les deux lièvres attrapés en fin de journée, préparant la broche en silence. Le silence ne l'avait jamais dérangé. Sur ses terres natales, il était un trésor que l'on savait apprécier à sa juste valeur. Les gens de ce côté de l'océan étaient bien trop bavards à son goût. Une différence culturelle à laquelle il ne se faisait toujours pas, en voulant pour preuve les débuts de discussion avortés sans gêne par Sadie lors du début de leur trajet.
Un acte de sociabilité louable de la part du jeune humain, à n'en pas douter, conforme à l'étiquette ou aux efforts minimum devant être mis en œuvre par les nantis envers les honnêtes gens. Si Sadie se fiait aux bourses remplies d'or, aux gardes pimpants qu'ils avaient semés en ville et aux atours de qualité habillant son employeur, il était aisé de deviner que ce dernier jouissait d'un statut élevé dans la société. Qu'elle fut française ou autre.
Quoi qu'il en soit, quitte à faire du baby-sitting au pied levé, au moins Sadie espérait-il un minimum de tranquillité jusqu'à atteindre la capitale.

Le gibier embroché fut monté au dessus du joyeux foyer. A intermittence régulière, Sadie tourna la viande afin de ne pas la faire brûler.

— PAN
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Lun 22 Fév - 18:57


Fresh start

Contenté du silence, lui ? Il n’aurait sincèrement jamais pu expliquer le soulagement qu’il avait ressenti lorsqu’ils avaient trouvé refuge dans les bois, loin de tout, et surtout loin d’eux. Oh, la situation n’est certainement pas idéale, à commencer par le fait que l’homme assis à ses côtés, quand bien même il ne semblait pas manquer de compétences – et avoir un estomac bien accroché à regarder l’aisance avec laquelle il avait éviscéré les deux petits lapins inoffensifs – était… taciturne ? Oui, c’était ça le mot, taciturne. Par politesse, le petit prince avait pourtant essayé de converser, non pas pour les commodités, mais uniquement pour avoir le strict minimum. Un nom, quelque chose. Pour le moment, l’homme répondait au nom de grognement indistinct, provenait d’une contrée muette et pourrait aussi bien être assigné à la traite des vaches que raccommodeur de babouches. Bonne ou mauvaise facture, peu importe la tâche, l’homme semblait au minimum avoir un semblant de logique et de force qu’il ne remettrait pas en question. Et si chevaucher à ses côtés lui avait permis encore une chose… Ah, non, ce n’était pas réaliste. Pas pertinent. Il devrait oublier tout ça.

Pour l’instant, la nuit est encore fraîche, en ces premiers émois du printemps. Et la forêt où eux deux ont trouvé refuge laisse planer une moiteur presque dérangeante contre les vêtements du jeune blond. Il ne s’en plaint pas, vivifié, dira-t-il, par le léger frisson qui lui parcourt l’échine ici et là. Mais tout ça s’oublie contre la quiétude du soir. Assis contre son paquetage, jambes repliées contre son torse et bras les encerclant tranquillement, c’est le regard perdu contre le feu qu’il se laisse embaumer par l’odeur du gibier léché par les flammes.

Se laisser bercer par l’obscurité n’est pas une peine, et son souffle devient rapidement plus tranquille, plus paisible. Des paupières lourdes d’un voyage qui ne semblait jamais trouver sa fin. Les minutes s’échappent à sa conscience alors que sa joue s’appuie contre son bras, un sommeil léger, silencieux. Ce n’est pas lui qui réveillera quiconque d’un ronflement guttural.

Mais petit prince ne connait pas la quiétude des nuits à la belle étoile. Il rouvre les yeux, ignorant la raison de son éveil. Les lièvres sont encore à cuire contre le feu, et l’homme près de lui n’a pas vraiment bougé, quelques minutes à peines avaient dû s’écouler. Et peut-être était-ce la façon que son compagnon d’infortune avait eue de tourner la tête si naturellement en direction du bruit provenant d’un buisson. Ou simplement que la peur était une chose si étroitement tissée dans son instinct de frêle humain qu’il ne savait ignorer un danger. Un grondement s’élève de l’obscurité des feuillages, et jamais n’aurait-il pu admettre avoir avancé si hâtivement sur quatre pattes pour se cacher derrière la forme herculéenne du métisse.

Ses mains pâles agrippées aux vêtements qui ne sont pas les siens, la respiration hâtive, un grognement trempé précède l’avancée d’une ombre se faufilant dans la petite clairière où ils s’étaient installés, puis deux, puis trois. Oh que la peur est glaçante alors qu’Aydos glapit, reconnaissant sans peine les bêtes leur faisant face.

Trois chiens sauvages, affamés, attirés par l’odeur si tentante de leurs grillades. Et face à eux, le moins téméraire des petits princes, tremblant comme une feuille à l’abri d’un parfait inconnu.

Sadie
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Sadie
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Lun 22 Fév - 23:59

The flames lick at my feet
Their hearts full of hate —

La respiration de l'autre côté de l'âtre se fit plus lente et plus légère, plus profonde. L'humain s'endormait. Le lycan jeta un regard par dessus les flammes, leur lueur dansant diable au corps sur les mèches aux reflets d'or. Il aurait pensé qu'un gabarit aussi peu adapté à la vie en dehors des villes n'aurait pu se laisser aller ainsi à l'inconscience, perdu au milieu de nulle part. Mais peut-être était-ce justement la raison d'une telle imprudence - qu'il s'agisse d'avoir confiance en Sadie ou de se croire en sécurité une fois la nuit tombée. Le jeune noble était chanceux. Le hasard aurait pu être autrement plus vil et le mener à une mort peu enviable sur le bas côté de la route.

Se détournant, Sadie reprit l'art délicat de la broche. La viande serait bientôt prête.

Le bruissement à sa gauche ne le surprit guère. Il aurait même pu s'étonner ne pas l'avoir perçu plus tôt, les animaux sauvages étant d'un naturel curieux tant que le bruit, le feu ou le nombre n'étaient pas trop importants. Et, surtout, les prédateurs étaient toujours enclins à disputer un bout de nourriture aux voyageurs de passage, quand la faim ne les poussait pas à s'intéresser aux voyageurs en personne.
Sadie leva le nez, plissant les yeux pour mieux distinguer l'arrivée de la petite meute.
Le réveil soudain du jeune noble et son chemin peu gracieux jusque dans son dos glissèrent à l'arrière de ses pensées, ces dernières se concentrant sur les trois silhouettes efflanquées. Prudents, les chiens restèrent à distance, n'entrant pas dans le cercle de lumière projeté par le feu. Ils jaugèrent Sadie, reniflèrent, émirent des grondements bas et même un discret glapissement. Provocation, question, peut-être un peu des deux. Les trois âmes n'étaient pas vraiment hostiles. Pas encore, du moins. En temps normal, le lycan les aurait probablement ignorés jusqu'à ce qu'ils se lassent ou osent approcher et, selon son humeur, tâter d'un bon coup de bûche dans le museau ou obtenir une cuisse de gibier.
Les minutes passèrent sans que Sadie ne les quitte des yeux ; les reniflements gloutons et grondements sourds se firent plus audibles.
Ce duel en chien de faïence aurait pu durer longtemps encore. Mais la force viscérale avec laquelle l'humain agrippait ses doigts dans son bras sembla ne pas pouvoir lui permettre ce genre de nonchalance.

Expiant un soupir discret, il siffla dans la direction des chiens, une note sèche et violente qui s'étouffa bien vite dans les ramures humides des sous-bois. Les oreilles s’aplatirent sur les crânes, babines retroussées de déplaisir, et les grondements s'amplifièrent sous le coup de l'incertitude.

« Basta, perritos. Il n'y a rien pour vous ici. »

Sa voix sonna claire. Son ton était celui que l'on pouvait entendre employé envers de vieux amis, ou plutôt de jeunes enfants. Un brin de fatigue et d'agacement ; une touche d'amusement et de tendresse ; et une patience certaine.

— PAN
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Mar 23 Fév - 18:30
Fresh start
La peur n’est pas un sentiment diffus, pas lorsque l’on parle de phobie. Pas lorsque sa cage thoracique refuse de coopérer, au même titre que son cerveau logique. Tous les titres, toutes les couronnes, toutes les étoffes et l’or du monde, n’ôteront jamais à Aydos cet effroi viscéral qui fait montre d’une témérité absente. A minima, face au genre canidé. Oh, si seulement il savait.

L’espagnol perd son lyrisme à ses oreilles alors qu’il retient tant bien que mal ses larmes de peur. Incapable de la moindre raison alors qu’il souffle, la voix tremblante.

« Demandez-leur de partir, je vous en prie. »

La dernière note sonne comme un couinement, aussi insensé puissent être ses paroles. Comme s’ils pouvaient comprendre. Comme si c’était si simple. Les grondements s’amplifient, l’un des trois chiens visiblement plus intrépide, ou peut-être simplement moins effrayé par l’idée du genre humain. Babines retroussées, crocs exposés et luisants de salive, c’est le poil court et en évidente démonstration de dominance que le premier animal approche, adoptant une position plus proche du sol, grognement étouffé. Il n’aboie pas. Il tente de gagner un combat. Un combat qu’il ne tient pas à perdre face au bipède hâlé qui se tient face à lui. Enfin, on sait pas trop, après tout, c’est un chien.

En arrière-plan, les deux autres chiens ont reculé, est-ce qu’ils sont… intimidés par le bipède ? En tout cas l’un d’entre eux a vraiment envie de sa taper une tranche de lièvre.

Alors peut-être…

[Lancer de dés (2)]
Résultat des dés:
Sadie
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Mar 23 Fév - 18:33
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L'Oeil
ENTITE SUPERIEURE

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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005

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L'Oeil
Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
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Mar 23 Fév - 18:33
Le membre 'Sadie' a effectué l'action suivante : Combats


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Sadie
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Sam 27 Fév - 22:05

The flames lick at my feet
Their hearts full of hate —

La peur n'était plus qu'un sentiment confus, désormais inconnu. Les années dissipaient les mystères, donnaient des noms à l'innommable, expliquaient l'incompréhensible. Comprendre chassait les doutes. Savoir ne laissait plus aucune place à la terreur. Pour avoir peur il était nécessaire de posséder quelque chose de précieux, rendant sa perte insoutenable ; il était nécessaire de se croire capable d'un contrôle aussi vain qu'éphémère sur les choses du monde. Il y avait bien longtemps que toutes ces illusions s'étaient dissipées pour le lycan. Sadie n'avait plus rien à perdre, sinon une vie dont il ne faisait que peu de cas, plus rien en quoi croire sinon la toute-puissance d'un Divin à qui personne ne pouvait prétendre se soustraire. Avec le temps, il lui devenait compliqué de ressentir réellement ces choses primaires, comme avant. Cependant, il ne pouvait qu'éprouver une compassion débordante pour les hommes et les terreurs inaudibles peuplant leur monde, fussent-elles remplies de démons ou de simples chiens errants.
Lui aussi serait terrifié, à leur place.

Sadie observa le chien de tête venir, portant une main au fourreau de son épée. L'appel de la faim était souvent bien plus puissant que la raison. De même que l'effroi. L'approche de l'animal provoqua une réaction pour le moins inattendue dans son dos. Le cri effraya le chien et surprit même légèrement le lycan, lui faisant jeter un oeil par dessus son épaule juste à temps pour voir l'homme défaillir et s'écrouler, inerte, dans l'herbe humide.

Allons bon.

Sadie n'eut guère le temps de vérifier l'était de son compagnon de route. Le chien de tête aboya puis gronda, oreilles rabattues contre le sommet de son crâne. Il sauta tous crocs dehors. N'étant plus contraint par la poigne du jeune noble Sadie put se mouvoir aisément. Restant de front, afin que l'animal ne puisse se tourner vers le corps évanoui juste derrière lui, Sadie leva son arme et s'en servit comme d'un bâton, frappant le flanc de l'animal avec force. Pas assez pour fracasser les os, même si rien ne l'en empêchait réellement autre que sa bienveillance pour ces bêtes. Suffisamment pour soulever le chien, poussant par en dessous pour l'expédier dans les airs. Le coup l'envoya bouler en jappant dans la seconde canaille à quatre pattes, qui se pensait bien discrète. Surprise par l'atterrissage soudain de l'autre chien sur son dos, - depuis quand pleuvait-il des clébards dans cette forêt, après tout ? - elle en lâcha la broche. Les deux pas de Sadie dans leur direction et la menace du fourreau manquant encore une fois de leur faucher les pattes eurent raison de leur bravoure. Les deux chiens rejoignirent le troisième, déjà disparu dans les fourrés.

Ils reviendraient plus tard, Sadie n'en doutait pas, mais cette gentille correction leur vaudrait au moins quelques heures de répit. Ramassant la broche, Sadie enleva les quelques brindilles accrochées à la viande fumante et quasiment cuite avant de la remettre en place. Il en garderait quelques bouts de côté pour la meute.
Le lycan s'accroupit à côté du noble, penchant la tête. Devait-il lui verser de l'eau sur le visage ? Épée posée en travers des cuisses, il opta plutôt pour lui secouer l'épaule, doucement d'abord, puis de façon plus ferme. Il se rendit compte qu'il ne connaissait ni le nom ni le prénom de l'homme.

« Les chiens sont partis. Il n'y a plus rien à craindre. »

— PAN
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Dim 28 Fév - 4:18
Fresh start
Peut-on parler de pathétique lorsque la peur est en jeu ? Aydos n’a jamais été le plus grand des téméraires, quand bien même il se trouvait si loin des contrées qui avaient accueilli sa naissance. L’art du combat, la bravoure, l’aventure, ce sont des choses qu’il comprend, qu’il admire, même, à certains égards. Mais dire que le dernier fils de la lignée impériale autrichienne était un trouillard face à certaines circonstances… n’aurait certainement pas été un mensonge. Lesdites circonstances ? Poils courts ou long, quatre pattes, des crocs aiguisés, des oreilles de toutes formes, et répondant à la race si terrifiante des canidés. Certains diront que la peur se contrôle, s’apprivoise et se dresse – comme un chien, ah –. Mais Aydos n’a pas que peur non. Il en fait des cauchemars la nuit depuis l’enfance. Depuis ce jour où l’un des molosses de chasse de son oncle avait allègrement planté ses crocs dans la jambe d’un jeune garçon, juste sous ses yeux. Aydos se souvient pertinemment de la douleur fulgurante, du sang, et de la lueur de folie dans le regard de l’animal. Aujourd’hui encore, le jeune prince porte encore les marques flagrantes de ces crocs contre sa peau. Croissant de lune aux pointillés difformes. Une constellation d’argent contre sa peau d’opale. Un traumatisme suffisant pour lui passer l’envie de chasser un jour – oh, ils avaient essayé de l’y forcer, étiquette oblige, mais à la vue du premier toutou de service, Aydos s’était évanoui, tombant à la renverse de son cheval… Par chance il n’avait que dix ans, à cette époque… son égo n’était plus trop abîmé de cette… mésaventure, dirons-nous –.

Alors ici et maintenant ? Ces animaux sont une plaie dont il voudrait rayer la surface du globe. Non, pas les tuer, car toutes les créatures du seigneur méritent la paix. Mais s’ils pouvaient seulement… Se volatiliser. Oui. Quelque chose comme ça. Mais les trois animaux qui se dressent devant lui – quand bien même persister l’intermédiaire de l’homme entre eux, merci bien, mais toujours insuffisant – réveillent dans son cœur l’oisillon aux ailes battant à toute vitesse. La peur est si vive qu’elle lui étreint le cœur… Tant et si bien que lorsque l’animal approche, toute partie rationnelle de ses pensées décolle pour la lune avant que dans un cri d’une virilité distinguée – non –, il heurte le sol, sans la moindre douleur, ça, ce sera pour plus tard.

Le noir n’est peuplé de rien. Pas d’odeur, de saveur, pas même de toucher ou de temps. Mais rien n’est pas ce qui le secoue. Pépites d’azur s’éveillent sous les battements de paupières diaphanes, papillon cherchant à cacher son existence au monde. La gorge est nouée, et le cauchemar semble terminé. Mais la face qui le surplombe, les mots qu’il perçoit, ce n’est rien de plus qu’un ensemble de choses qu’il ne comprend pas, ou du moins, pas dans l’immédiat. Prince porte une main à son visage et sans la bile lui monter au gosier, inspire longuement et expire tout doucement.

« C’est fini ? »

Il a une façon presque candide de le dire, de cacher ses yeux comme un enfant se cacherait sous l’édredon pour échapper à un mauvais rêve. Rien n’est téméraire lorsque son cœur bat si fort, comme si le monde entier devait entendre le son de sa phobie. Aydos inspire encore et laisse l’odeur du feu reprendre le dessus. Relâche son visage, remontant ses mains dans ses mèches blondes qu’il tire un court instant, rappelant à ses sens qu’il n’y avait pas que ça. Qu’il fallait relancer la mécanique. De longues secondes sont nécessaires avant qu’il ne trouve la force de se redresser en position assise, refusant de vérifier si les paroles de l’homme sont avérées. De toute façon, qui leurrerait-il, pâle comme il l’est, prêt à tourner de l’œil à la moindre secousse. Mais le silence est revenu autour d’eux, et c’est d’un rire nerveux qu’il souffle, maladroit, embarrassé.

« Merci… Et navré de vous avoir fait pareille démonstration de ce flagrant manque de courage qui coule dans mes veines. »

Un poison comme un autre. Sang bleu pour sang bleu, il n’était qu’un homme de chair et d’os. Son nom ne changerait rien à sa vérité, au moins, pour si peu.

« Pourrais-je désormais savoir votre nom… ? » Aydos entrouvre les yeux et au travers de ses doigts revenus voiler sa face, bleu rencontre les ombres d’un visage plus vieux que l’histoire de toute sa lignée. « Quand bien même je ne promets pas de faire de vous un héros… »

Mais au moins, s’il venait à répéter cet instant de couardise maladif, Aydos saurait le nom de celui qu’il devrait sommer d’exécuter. Ah… Même son fin sarcasme en avait pris un coup, réalisa-t-il avec une grimace. Attendez… Venait-il de souffler cette dernière partie à voix haute aussi ?
Sadie
LYCANTHROPE - PEUPLE

inventaire

Inventaire : • Un couteau de chasse.
• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
• Coupon de mission x1
Espèce : Lycan mordu (x2), déviant.
Emploi : Mercenaire. Actuellement garde rapproché du prince Habsbourg.
Histoire : Secret destroyers
Pièces : 2979

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Sadie
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Dim 28 Fév - 14:28

The flames lick at my feet
Their hearts full of hate —

Sadie n'avait pas encore eu l'occasion de traiter avec la délicatesse des nobles de ces terres, en dehors d'une brève entrevue avec une baronne, barricadée dans ses tours. Chez lui, la noblesse, la royauté ou l'étendard des chef allaient de paire avec la rudesse d'épaules assez larges pour porter une famille, un peuple, une nation. Les rangs sociaux étaient des marqueurs discrets, plus discrets qu'ici en tout cas. Et s'ils étaient associés à des distinctions honorifiques, celles-ci n'empêchaient pas leurs porteurs de se mêler aisément avec leur peuple.
Ce garçon blond aux mains fines et aux frayeurs d'enfant était loin des personnes de même rang que Sadie avait pu connaître, il y a de cela plusieurs vies. Mais il semblait un exemple bien représentatif des biais que le lycan entretenait à l'égard de leurs homologues européens.

« Sadie, » offrit-il après un moment de réflexion.

Sur ce continent, il ne serait connu que de ce prénom. L'autre, le vrai, avait fini en cendres dans l'incendie d'une ville coloniale.

Le lycan s'assit de nouveau prêt du feu, maintenant qu'il était évident que l'homme se portait bien. Les choses auraient pu s'arrêter là. Reprendre un silence confortable tandis que le lycan sortait la viande du feu et l'étalait sur une pierre plate, couteau en main pour la découper. Seulement, le noble poursuivit son monologue, et Sadie releva la tête suite à la dernière pique.
La façon d'être des puissants de ce côté du globe le laissait ouvertement dubitatif, pour rester courtois. Il accueillit donc la remarque de son employeur avec le dédain silencieux qui lui était dû, dans un premier temps, avant de répliquer.

« Si les lapins qui courent les fourrés ne vous exécutent pas avant, Su Excelencia. »

Une ombre de rictus passa sur les lèvres de Sadie mais même la barrière de la langue ne permettait aucun doute quant à l'utilisation du sobriquet, insulte railleuse que ne méritait même pas d'être dissimulée. Ainsi donc, ce jeune noble était en capacité d'exiger l'exécution de simples péons du peuple. La nonchalance avec laquelle l'homme envisageait la portée de son pouvoir, qu'il s'agisse d'une plaisanterie de mauvais goût ou d'inconscience crasse, ne faisait que confirmer des a priori déjà bien peu reluisants sur la marche du monde dans les environs.

— PAN
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Dim 28 Fév - 23:29
Fresh start
Ce prénom, il le fait tourner contre sa langue plusieurs fois avant d’oser le chuchoter, trop bas pour être entendu. Du moins, aux standards de sa propre ouïe. Il n’a pas vraiment de réaction. Repousse timidement la saleté sur ses vêtements et s’en veut d’avoir parlé trop vite et trop fort. A croire que des mois de route en mauvaise compagnie avait eu raison de son talent pour la diplomatie… Ou simplement une preuve que tenir sa langue était une chose qu’il n’avait jamais apprécié faire.

Aydos se tourne doucement vers le feu, voulant vérifier s’il avait ou non été pris sur le fait… Des paroles qu’il ne pensait pas, une réplique, parce que les mots sont sa seule arme aiguisée. Mais la réponse… La réponse le fait battre des cils et sans le réaliser, un souffle amusé lui échappe. Suffisamment pour le surprendre lui-même, et dessiner un sourire sur son visage. Ce n’est pas de la moquerie. Pas plus qu’il n’y a autre chose qu’une simple touche d’allégresse dans le fait d’être remis à sa place. Il cache son rire derrière le dos de sa main, le regard rieur.

« Les lapins ? Vous me donnez trop de crédit. »

Depuis combien de temps ne l’avait-on pas traité comme n’importe quel être humain ? Aydos se reprend et tire sur un fil à sa manche avant d’approcher plus doucement du feu, le froid de l’air toujours un peu désagréable contre son dos. Il ne dit rien pendant un long moment plus observe la viande minutieusement découpée. Serait-il seulement capable d’en faire autant s’il était livré à ses propres moyens ? Ses doigts effleurent la garde de son épée et il soupire doucement.

« Aydos. Mais vous pouvez m’appeler Aydi. »

C’était même tout le contraire. Il était en territoire ennemi, désormais. Et peu importe sa place dans la lignée, son nom était une chose que les gens reconnaitraient. Il devrait probablement trouver à changer de vêtements rapidement. Il n’était jamais bon de se faire trop facilement remarquer.

« Ce ne sont de toute façon ni mon nom ni la noblesse ou un quelconque titre qui me garderont en vie. »
Sadie
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Sam 6 Mar - 17:02

The flames lick at my feet
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Sadie hocha la tête. Il ne connaissait pas bien l'étiquette de ces régions mais il était évident que le noble lui faisait là cadeau d'un privilège, à lui autoriser ainsi un surnom. Ou peut-être le noble était-il un peu simple d'esprit.

« Aydos. »

Il était clair que Sadie ne l'utiliserait pas. Outre l'indélicatesse de la position, il valait mieux ne pas offusquer plus que de raison les codes de la société à l'européenne.
Ne voyant que peu d'intérêt à poursuivre sur ce terrain, le lycan déposa des bouts de viande sur une pierre plate, qu'il plaça à côté de son compagnon de route en guise de plat ou d'assiette de fortune. Il mit de côté quelques morceaux désossés qu'il laisserait aux chiens, non loin des tripes et des peaux, avant de prendre une cuisse et d'y donner un coup de croc.

« En effet. Mieux vaut compter sur votre chance ou, à défaut, sur la mienne. Vous attendez-vous à des ennuis particuliers sur la route ? » Il précisa, sourire au coin des lèvres. « Hormis les habituels bandits de grand chemin et les chiens, évidemment. »

Oh non. Sadie n'allait pas laisser filer cette histoire de sitôt. Il n'était pas moqueur de nature, pas plus qu'il n'appréciait appuyer ouvertement sur les faiblesses d'autrui. Mais l'homme s'était montré enclin à se faire rabrouer et à recevoir une pique avec bonne humeur. S'il ne pouvait s'autoriser ni ne souhaitait entretenir une trop grande familiarité, au moins pouvait-il participer à une entente cordiale, le temps que durerait leur périple.

— PAN
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Dim 7 Mar - 1:13
Fresh start
Si les faux semblants ne se meurent pas dans l’instant, au moins maintenant la communication est amorcée. Il y a une consonnance qui fait sourire le jeune prince dans la façon que l’autre a de prononcer son prénom, et Aydos s’en satisfait sans peine. Qu’il était agréable de n’être personne, une fois dans sa vie. Ramenant ses genoux contre lui dans une position qui n’avait de princière que le fait qu’elle porte son minois, il observe l’autre homme de longs instants avant de lui souffler un simple remerciement et de piocher des doigts dans la viande offerte. Manque d’étiquette évident, mais depuis quand rechignait-il à se salir les mains ? Un soupir de satisfaction, viande chaude et tendre, pleine de goût. Que pouvait-il demander de plus ?

Saphirs curieux se posent sur son compagnon et il finit sa bouchée avant de lui répondre, l’air assez tranquille. Personne n’avait connaissance de sa présence en France. Il s’en était assuré.

« Pas plus que n’importe quelle personne avec une bourse bien remplie. » Puis avec un rire, il détourne le visage, menton relevé d’un faux air d’indignation. « Chiens sauvages, je vous signalerai. »

Une œillade à l’hispanique et son visage se fend d’un sourire. Comme s’il pouvait croire ce genre d’idioties. Il reprend plus convenablement position et mord à nouveau dans son repas, cherchant comment formuler le mieux possible son idée.

« En réalité, il serait sûrement judicieux de ne pas trop approcher les duchés que nous apercevrons sur notre chemin. J’aurais aimé rejoindre Paris sans trop de bruit. » Une pause, une moue. « Et ce n’était clairement pas les deux autres qui m’auraient accordé un peu d’anonymat. »

Silence, paisible, il re-pioche dans la pile de viande, effiloche un bout et mange patiemment. Il ne se souvient plus de la dernière fois qu’il a été membre d’une grande tablée noble. Et c’est sûrement mieux comme ça. L’idée ne lui manque pas. Plus il prendrait la reine par surprise, mieux ses intérêts se porteraient.

« Et vous alors ? Est-ce que je dois m’inquiéter des boulets à vos pieds ? » Un sourire, encore un, depuis combien de temps n’avait-il pas été aussi décontracté ? « Ah, oubliez. Je ne vous embauche pas pour ça. Désolé. »
Sadie
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Sadie
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Dim 14 Mar - 19:48

The flames lick at my feet
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Sadie pencha la tête. "Léduché" ? Il ignorait ce que pouvait vouloir dire cette drôle d'expression. Enfin, son compagnon de route ne manquerait sûrement pas de les lui indiquer, s'il souhaitait tant que ça voyager en toute discrétion.

« Hm. »

Une première réponse à cette question repoussant le silence délicat partagé au dessus des flammes. Des boulets ? Une image bien étrange, là encore. La haine viscérale qui baignait son âme n'était pas un poids mais une libération ; la trahison et les tortures, brûlant encore sa chair dans les songes de ses nuits agitées, des flammes inépuisables ; la rage pulsant chaque jour au creux de la morsure sacrilège dans son flanc une compagne loyale, infaillible. Les tumultes grondant sans un bruit derrière les yeux sombres du lycan ne sauraient l'entraver, non. Il n'avait jamais été aussi libre. Aussi serein et clairvoyant. Il devait s'en convaincre, s'il ne souhaitait pas perdre la raison.

« Seulement vous, j'imagine. »

Un simple constat, qui blesserait peut-être l'orgueil du jeune noble mais n'en était pas moins vrai. Sadie se lécha distraitement le bout des doigts, ayant terminé sa viande, et se redressa avec un léger grognement.

« Pourriez-vous enterrer les os ? Je ne serai pas long. »

En quelques gestes usés par l'habitude, le lycan récupéra dans une loque d'étoffe les restes, les entrailles et les morceaux de viande laissés de côté auparavant. Les peaux furent mises de côté. Il pourraient commencer à les nettoyer demain en cours de route.
Sadie s'éloigna sans un bruit. La piste des chiens sauvages ne fut pas difficile à suivre, sinuant sous les frondaisons du bois. Après quelques minutes, il estima se trouver assez loin de leur campement de fortune pour disposer son chargement au sol, disposant quelques lambeaux de viande en hauteur dans les buissons et les branches basses également. De quoi occuper la curiosité de la meute et faire travailler son inventivité pour parvenir jusqu'à la nourriture. Une distraction adéquate, si d'autres animaux ne passaient pas avant les chiots. Satisfait, Sadie revint bientôt dans le cercle lumineux des flammes de leur campement. Il prit soin de jeter au loin les pierres souillées, retourna la terre gorgée du sang de gibier, puis reprit place dos à un arbre et ferma les yeux.

« Les nuits sont encore froides à cette période de l'année. Veillez à bien vous couvrir. »

Un commanditaire mort de froid ou d'un rhume ne lui serait d'aucune utilité à Paris. Mais il doutait que l'homme passât une nuit suffisamment lourde et sereine pour réussir à dormir convenablement.


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— PAN
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Dim 14 Mar - 19:54
poti blagueur
L'Oeil
ENTITE SUPERIEURE

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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005

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L'Oeil
Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005
Dim 14 Mar - 19:54
Le membre 'Aydos Habsbourg' a effectué l'action suivante : Combats


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Lun 15 Mar - 12:40
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La remarque pourrait être blessante, mais sa réaction ne reste qu’un petit sourire entendu. Probablement, oui, qu’aux yeux d’un mercenaire aguerri, il n’était qu’un jeune noble sans aucune compétence. La marge d’erreur était grande, et Aydos ne s’en vexerait pas. A bien nombreux titres, il préférait être sous-estimé. On ne se méfie pas des faibles et des idiots. Il savait être les deux sans peine.

Continuant son repas sans un mot, saphirs curieux suivent le chemin du basané alors qu’il quitte le halo rassurant de leur feu de bois. Pour ce qu’il en savait, petit prince n’était pas vraiment offensé d’être commandé ou laissé seul. L’ouvrage est rapide, le calme de la nuit est serein. Et lorsqu’ils se retrouvent à nouveau seuls, rien n’est fait pour relancer la conversation.

Oh, un conseil fuse bien sans peine. Et Aydos s’enveloppe sans remords dans l’épais tissu qui le protégera du froid et de l’humidité. La nuit est tranquille, agitée du vent et du passage furtif des créatures nocturnes. Le foyer crépite, et dans la nuit, sa chaleur s’étouffe. S’étire sur le sol sa frêle silhouette et s’il ne l’aurait quémandé de pleine conscience, c’est sans même se donner le temps de la réflexion que moitié endormi il rampe jusqu’aux côtés de l’autre homme. Il n’est pas question d’affinités. La survie passe avant tout, n’est-ce pas ?

Peut-être était-ce d’avoir passé la nuit protégée de la forme de Sadie. Lorsqu’Aydos reprend lentement ses esprits. Le souffle contre son visage est chaud. Trop chaud, mais presque confortable contre ses joues rougies par la fraîcheur d’une aube levante. Oh, il sait. Il sait que quelque chose n’est pas normal lorsqu’une sensation humide s’étire contre sa joue. Il est idiot, et n’a même pas besoin de le feindre alors qu’il souffle, encore endormi, le nom de son compagnon de route. Dans d’autres circonstances, le lien des deux pourrait presque être discutable.

« ’Adie… »

Un petit marmonnement, rien de plus, enfoui sous le recoin de sa couverture. Mais le son semble inciter l’acte. Et cette fois, la sensation se prolonge contre son oreille, lui arrachant un frisson d’horreur. La tension qui saisit ses muscles est pire qu’un ressort sur le point de rompre, et c’est d’un couinement absolument pathétique, cette fois, qu’il chouine, le trémolo dans sa voix indiquant sans peines que des larmes étaient en train de monter à ses yeux.

« Sadie… ! »

Il essaye. Désespéré. Il essaye d’inciter son cœur à se calmer, là où le voile de ses paupières retient le pire de son horreur. D’un geste maladroit et lent, ses ongles grattent la terre avant d’agripper ce qu’il espère être une partie du corps de l’hispanique, installé non loin de lui. Un sanglot soulève ses épaules et il se hait. Se hait d’être si faible lorsqu’il appelle une nouvelle voix, sa voix se brisant sur les voyelles de son nom. Sur une plainte dont il pourra avoir honte lorsque la panique aura enfin relâché ses griffes de leur poigne acérée contre ses côtes. Le souffle est pénible. Tremble comme une feuille alors qu’il souhait et prie si fort dans ses pensées que peut-être, peut-être, il ne s’agit que d’un cauchemar.

« Sadie… Je vous en prie… »

Mais les larmes s’effacent sur un second coup de langue et l’effroi l’écrase alors qu’une patte lui semblant immense, puis deux, viennent s’appuyer contre son bras et son flanc.
Sadie
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Sadie
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Dim 21 Mar - 12:49

The flames lick at my feet
Their hearts full of hate —

La respiration voisine s'adoucit peu à peu. Bientôt, le souffle se fit régulier et lourd, endormi du sommeil du juste, et les bruits nocturnes de la forêt reprirent leur règne. Assuré de leur solitude et de l'inconscience de son compagnon, Sadie sortit sans un bruit l'étrange sphère bleue qui accompagnait désormais ses vadrouilles. Trop étrange pour être laissée à autrui. Certainement trop précieuse pour être cachée loin de lui. Il n'avait que faire de son prix potentiel, non, sa valeur était ailleurs, il le savait. Tout comme il savait ne pas avoir assez d'information au sujet de l'étrange orbe pour manquer de prudence.

Seul le crépitement des flammes lui répondit lorsqu'il sortit la sphère pour la lever devant la lueur du feu. Tiens. Le bleu irisé n'était pas sans lui rappeler les yeux clairs du noble assoupi juste à côté. Mais ils étaient loin d'être les yeux azur enfermés à l'intérieur.
Le lycan n'avait plus revu le regard doux, depuis cette nuit chez les Lorient. Il n'avait retenté l'expérience qu'une poignée de fois jusqu'ici. Toujours trop de monde alentours, trop de bruit. Peut-être que ce trajet en presque solitaire conviendrait à la sphère timide pour lui montrer à nouveau un aperçu au-delà du réel.  

L'orbe disparut prestement dans les replis de son habit lorsque le jeune noble fit mine de bouger. Fausse alerte. Les braises mourantes accompagnèrent l'approche de la forme endormie jusqu'à ses côtés d'une lumière rougeâtre et diffuse. Le lycan observa l'humain recroquevillé à son côté sans un mot. Il était sain pour les enfants de craindre la solitude une fois les ténèbres tombées sur le monde.

Le reste de la nuit passa sans accrocs. Sadie veilla, paupières à peine closes dans un demi-sommeil, oreilles et instincts à l'affût. Ici une chouette, là un renard. Le forêt s'anima d'une vie exaltée sous le couvert des ombres, les étoiles pour seules spectatrices. Puis l'aube vint. La rosée humide acheva de déranger Sadie, lui faisant plisser le nez et ouvrir les yeux. L'humidité matinale était toujours aussi désagréable en mi-saison.
Le jour se fit timide, perçant peu à peu à travers les brumes sous les frondaisons, dévoilant lentement le décor serein de la clairière. Et avec lui, Sadie reconnut l'odeur canine de la veille. Bientôt, il en vit la silhouette.
Le chien rôda un instant au bord des fourrés puis, voyant que Sadie n'avait apparemment pas l'intention de bouger, et que l'autre humain dormait à poings fermés, il s'aventura plus prêt. Reniflant avec prudence et curiosité. Le lycan ne pouvait bouger sans risquer de réveiller le jeune noble. Peut-être s'agirait-il d'un crime digne de lèse-majesté, dans ce pays, pour ce qu'il en savait. Et n'ayant aucune animosité particulière envers l'animal sauvage, tant que ce dernier ne faisait pas mine de vouloir les mordre, il ne voyait pas en quoi il devait lui interdire d'explorer et s'enquérir des intrus sur son territoire. Le chien fit le tour de l'âtre éteint, poussa sa truffe près d'un sac ou deux. Quand Sadie tendit la paume, il y donna un reniflement méfiant avant de se détourner, contournant l'arbre par l'arrière pour arriver auprès du noble assoupi. L'humain sembla être bien plus à son goût que le lycan. S'il n'y avait eu cette profonde détresse dans le froncement de sourcils du jeune noble, Sadie aurait pu trouver la chose amusante.

« Perrito, » prévint-il à voix basse.

Sadie poussa gentiment la tête du chien d'une main ; de l'autre, il tira sur la cape de voyage lui ayant servi de couverture, la drapant par dessus le torse d'Aydos et dissimulant sa tête blonde à la curiosité innocente de l'animal. Il ceignit ensuite d'un bras les épaules crispées par la peur, coinçant la cape pour qu'il ne vienne pas à l'esprit du cabot de la tirer par la suite.

« Puedes ver que lo asustas. » La voix du lycan portait un reproche sincère, proche de celle d'un parent reprenant un enfant trop turbulent. « No seas cruel. »

— PAN
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Mar 23 Mar - 17:38
Fresh start
Tremble comme un nourrisson le petit prince qui se laisse envelopper dans le noir le plus total. L’obscurité ne change en rien la vérité de la situation : l’animal est trop près. Bien trop près pour que son cœur accepte de se calmer. Tétanisé, il serait bien incapable de repousser l’animal ou même de crier, souffle rendu progressivement erratique.

Mais rien n’y fait. Rien n’y fait jusqu’à ce qu’une chaleur diffuse s’étire sur le haut de son corps. Aydos se tend sans le moindre bruit, là où les pattes de l’animal reculent. Et dans le chuchotement de l’anxiété contre ses oreilles, la voix calme et basse de Sadie semble résonner. Un bras se referme autour des jeunes épaules et d’un instinct bien chétif, le noble appuie son visage contre le flanc de Sadie, cherchant davantage encore à fuir.

Peut-être qu’en d’autres circonstances, il aurait pu trouver l’échange attendrissant. Mais la seule chose qu’il peut retenir, ces ce petit jappement que lâche l’animal près d’eux. Aydos agrippe Sadie, tirant même sur ses vêtements sans le réaliser. Sent le poids d’un objet bouger sous ses doigts et glisser… Glisser et heurter doucement le repli de la cape avant de filer au sol.

Aydos rouvre les yeux, surpris, les larmes encore accrochées à ses cils clairs et n’aperçoit que l’éclat bleu de ce qui tente de s’échapper en roulant au sol. Main pâle agrippe prestement l’objet et le ramène contre son torse. Parce qu’un objet que l’on garde sur soi est précieux. Parce que le chien pourrait s’enfuir avec. Toutes les raisons s’empilent et Aydos ne saurait quoi faire de plus. Si ce n’est…

« Dites-lui de partir… S’il vous plaît. »

Lancer de dé (1):
Sadie
LYCANTHROPE - PEUPLE

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Inventaire : • Un couteau de chasse.
• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
• Coupon de mission x1
Espèce : Lycan mordu (x2), déviant.
Emploi : Mercenaire. Actuellement garde rapproché du prince Habsbourg.
Histoire : Secret destroyers
Pièces : 2979

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Sadie
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• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
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Mar 23 Mar - 17:45
:hm:
L'Oeil
ENTITE SUPERIEURE

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Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3005

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L'Oeil
Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
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Mar 23 Mar - 17:45
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Sadie
LYCANTHROPE - PEUPLE

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Inventaire : • Un couteau de chasse.
• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
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Emploi : Mercenaire. Actuellement garde rapproché du prince Habsbourg.
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Sadie
Inventaire : • Un couteau de chasse.
• Une dague en argent. (sup)
• Une épée longue à deux mains. (élite)
• Un arc plat en if, flèches à pointes de fer, cuivre ou argent. (élite)
Un curieux pendentif Qu'on lui a volé pendant qu'il se battait pour sa vie. :pingu:
• Une sphère bleue iridescente.
• 9 pastilles d'anti-douleur
• Une jument nommée Libellule par May, qu'il appelle lui Táni·l'ái.
• Un chapelet en or dans un petit pochon en cuir. La chaîne et la croix ont été tordues par une chaleur extrême.
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Sam 24 Juil - 12:42
Sadie garda le chien à distance d'une main, son autre bras toujours drapé autour du noble. Un froncement de sourcils légers plissa son expression. Cette position n'avait absolument rien de pratique, dans un cas comme dans l'autre.

« Je ne suis pas certain que lui demander de partir soit suffisant, même avec un 's'il vous plaît'. Ce n'est qu'un chien. »

Une trace d'ironie dans la voix, peut-être, mais la seule personne qui aurait pu s'en apercevoir était tétanisée de peur. Le lycan n'était pas certain que son compagnon entendît le moindre de ses mots. Il soupira, étudiant ses options. Il pouvait toujours attraper son couteau et tuer le chien sur place. Ou le porter d'une main et essayer de le jeter de l'autre côté de leur campement, mais cela risquait de secouer un peu trop le nobliau. C'était cependant la solution qui le satisfaisait le mieux.
Il essaya néanmoins une dernière fois de raisonner avec le noble, en dépit de la futilité de la chose.

« Peut-être pourriez-vous imaginer que le chien n'est plus là, le temps qu'il s'en aille ? Vous ne le voyez plus, il ne vous touchera plus. C'est comme s'il avait cessé d'exister, non ? »

Le lycan attendit patiemment. Le chien avait cessé de s'intéresser à Aydos, tournant son attention sur la main de Sadie, dont les doigts avaient glissé pour le gratter sous la mâchoire.

Rien ne vint de la part de son compagnon de route

Bon. Les choses pouvaient rester bloquées ainsi un long moment. Sadie lâcha l'humain, portant les doigts aux attaches de la cape autour de ses épaules pour la dénouer et être en mesure de se redresser. Il abandonna le vêtement sur place, les plis retombant sur le noble recroquevillé, et empoigna l'animal à deux mains à bras le corps pour le mener à l'autre bout de la clairière. Oh ça ne plut pas à la bestiole, qui se mit à gigoter dans tous les sens et à aboyer d'indignation jusqu'à ce que le lycan ne la laisse retomber sur ses pattes. Mains sur les hanches, il regarda l'animal coucher les oreilles et s'éloigner prudemment, aboyant une nouvelle fois dans sa direction avant de finir par s'asseoir dans un buisson. Et de rester là, langue pendante et oreilles droites.
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Lun 6 Sep - 18:54
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Geindre n’est en aucun cas princier. Bien loin de là, s’il doit même l’avouer. Mais la situation est tout ce qu’il y a de plus détestable. Comment ne pas céder à la panique lorsqu’un agent du malin – nul autre que de l’espèce des canidés – se tient si proche et voudrait éhontément vous croquer ? Aydos n’est pas peu téméraire, il est même certain qu’il est parfois sensiblement courageux. Dans toutes les circonstances autres que celles-ci, tout du moins.

Dire qu’il était soulagé de se retrouver protégé d’une couche supplémentaire de tissu – autant contre d’éventuelles morsures que léchouilles ou tout autre agression sensorielle plausible face pareil démon – ne qualifiait pas suffisamment la chose. Il serait bien incapable de réfléchir, ou même de réagir de façon responsable. Alors lorsqu’on lui demande faire comme si… Disons qu’il est mal connaître le jeune prince que de croire que sa phobie pourrait ainsi se calmer.

Mais tout se meut d’un coup. Et l’odeur de Sadie – un peu ancienne, teintée de sueur et de fumée – lui impose une forme de calme qu’il tâche de sécuriser contre ses pensées. Se replie doucement la forme pathétique recroquevillée sous l’épais tissu, et derrière le battement sinistre du sang à ses tempes… Plus un bruit. Puis un aboiement. Lointain. Trop lointain pour être à proximité dangereuse.

Il n’est pas téméraire, non, mais c’est en prenant son courage – et la cape de l’hispanique – à deux mains qu’il ose doucement observer par-dessus les pans de tissu. Oh, il n’a pas fière allure non, roulé en boule comme un enfant caché sous ses draps une nuit d’orage. Observe le monde et il n’y a plus de chien. Plus de Sadie non plus. Il lui faut de longues secondes avant de le remarquer et de l’appeler – trop bas pour être entendu d’une ouïe humaine, mais lui ne le réalise pas, sur le coup –.

« Sadie… Revenez. Ne me laissez pas seul s’il vous plaît. »

Qu’il était pitoyable de supplier d’être accompagné. Le regard rivé sur le dos large de l’autre homme, Aydos se redresse doucement en prenant appui sur le tronc contre lequel ils s’étaient tous deux assoupis. Ses jambes sont flageolantes et il s’agrippe plus fermement à l’écorce. Il semblerait presque malade, tant il apparaît chétif, là, enveloppé dans la cape de son garde. Et lorsque l’autre le rejoint…

« Je… Comment puis-je vous remercier… ? » Une pause et il rougit, détournant les yeux, réalisant avec un peu de gêne. « Autrement qu’en vous disant merci… »

Parce qu’il ne voulait pas lui manquer de respect. Pas plus qu’il ne voulait lui faire croire qu’il tentait d’acheter son silence. Mais il espérait que l’autre homme ne comprendrait pas de vile intention à ses propos, quand lui-même n’y voyait qu’une intention de bien faire les choses.
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