Mar 23 Fév - 20:32
Pour l'heure, il profita du calme matinal de l'église de Cadix, adressant quelques prières au Seigneur lui demandant de veiller sur eux durant leurs prochains périples et de les protéger encore un peu de la peste. Ignacio n'était pas vraiment sûr qu'Il approuve ses faites et gestes mais ça ne coûtait rien d'essayer, n'est-ce pas? En tout cas, tout s'était bien passé jusqu'à présent, c'est qu'Il n'était pas si sourd et regardant que ça, au final. Après un dernier signe de croix, le pirate quitta la bâtisse en silence et se retrouva dans les rues à peine réveillés de la ville portuaire.
D'ici une heure, ça allait crier, marcher et parler dans les tous les sens. D'ici deux heures, Ignacio mettait le large pour se diriger vers le bassin méditerranéen, en profiter pour attaquer une ou deux flottes avant de poser pied à Aigues-Mortes. Il rejoint rapidement les docks et fut satisfait de voir que son équipage travaillait à un bon rythme pour les derniers préparatifs. Mains dans les poches, il escalada la planche de bois menant à son bateau, fila un coup de main pour réorganiser les vivres et les denrées dans la cale, discuta une dernière fois de leur trajet avec son bras droit avant de partir se poser sur les docks, s'asseyant même sur des caisses qui ne l'appartenaient absolument pas, attendant l'heure du départ en épluchant une pomme.
Du haut de son perchoir, il observa les quais se remplirent de vie, de bruits et d'odeur à nouveau. Son regard effleura à peine les badauds qui passaient et repassaient. Mais son attention fut finalement attiré par quelqu'un. Un jeune homme au crâne chauve qui semblait chercher à monter à bord d'un bateau. Lorsqu'il fut à sa hauteur, Ignacio l'interpella et agita le bras pour . Avisa l'épée qu'il portait dans son dos.
-¡Hola, amigo! ¿ A dónde te vas? Podamos probablemente llevarte allí.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul
Vamos a la playa.
Est-ce qu'Ignacio était masochiste? Absolument pas. Pourquoi se permettait-il de revenir à Cadix? Probablement pour son propre amusement. Après tout, cela faisait bien plusieurs années qu'il avait déserté l'armée navale espagnole, se faisait passer pour mort. Mais ses attaques répétées avaient fait de lui quelqu'un d'activement recherché dans plusieurs pays. Pendant combien de temps encore pouvait-il tenir ainsi? Oh, cela, il n'en savait rien mais c'était bien cela qui rendait la vie encore plus excitante. Il pourrait très bien prendre sa retraite maintenant, aller s'installer sur une île et se prélasser au soleil toute la journée. Mais non. Ignacio voulait encore profiter de la vie encore quelques années. La retraite, ce n'était pas pour maintenant.Pour l'heure, il profita du calme matinal de l'église de Cadix, adressant quelques prières au Seigneur lui demandant de veiller sur eux durant leurs prochains périples et de les protéger encore un peu de la peste. Ignacio n'était pas vraiment sûr qu'Il approuve ses faites et gestes mais ça ne coûtait rien d'essayer, n'est-ce pas? En tout cas, tout s'était bien passé jusqu'à présent, c'est qu'Il n'était pas si sourd et regardant que ça, au final. Après un dernier signe de croix, le pirate quitta la bâtisse en silence et se retrouva dans les rues à peine réveillés de la ville portuaire.
D'ici une heure, ça allait crier, marcher et parler dans les tous les sens. D'ici deux heures, Ignacio mettait le large pour se diriger vers le bassin méditerranéen, en profiter pour attaquer une ou deux flottes avant de poser pied à Aigues-Mortes. Il rejoint rapidement les docks et fut satisfait de voir que son équipage travaillait à un bon rythme pour les derniers préparatifs. Mains dans les poches, il escalada la planche de bois menant à son bateau, fila un coup de main pour réorganiser les vivres et les denrées dans la cale, discuta une dernière fois de leur trajet avec son bras droit avant de partir se poser sur les docks, s'asseyant même sur des caisses qui ne l'appartenaient absolument pas, attendant l'heure du départ en épluchant une pomme.
Du haut de son perchoir, il observa les quais se remplirent de vie, de bruits et d'odeur à nouveau. Son regard effleura à peine les badauds qui passaient et repassaient. Mais son attention fut finalement attiré par quelqu'un. Un jeune homme au crâne chauve qui semblait chercher à monter à bord d'un bateau. Lorsqu'il fut à sa hauteur, Ignacio l'interpella et agita le bras pour . Avisa l'épée qu'il portait dans son dos.
-¡Hola, amigo! ¿ A dónde te vas? Podamos probablemente llevarte allí.
@Sadie
Al fin, el mar es limpio.
Dim 28 Fév - 12:30
- 1586 -
A mesure qu'il avait fui la peste, les pas de Sadie l'avaient dirigé toujours plus au Sud, cherchant un répit, une propagation des miasmes amoindrie par la chaleur et les langues de feu tombant du ciel dans ces régions presque désertiques. Pour l'instant cette stratégie semblait fonctionner. Mais, partout où il traversait, les signes ravageurs de la maladie se devinaient. Il ne comptait plus le nombre de fosses communes croisées au hasard de la route ou en dehors des villages décimés. Ne parvenait plus à se défaire de la puanteur constante planant dans l'air, s'accrochant aux malades, aux maisons, jusqu'aux feuilles des arbres. Après avoir vu l'horreur de l'autre côté de l'océan, où les maladies des hommes blancs avaient anéanti des peuples qu'il considérait comme des frères et soeurs de sang, le lycan était désormais témoin silencieux de cette justice divine et cruelle, comme elle l'était souvent. Un coeur plus sombre et vindicatif aurait presque pu se réjouir de les voir succomber à leur tour. Et s'il n'éprouvait aucune joie particulière face à l'hécatombe, Sadie ne les pleurerait pas pour autant.
Sa progression le mena dans l'extrême Sud-Est portugais, duquel il bifurqua en Espagne, jusqu'à atteindre la belle Cadix.
Cadix avait été une découverte agréable, à défaut d'être épanouissante. L'air côtier purifiait les vapeurs de la maladie, offrant un écrin légèrement plus sain que les terres intérieures, et Sadie devait reconnaître que l'endroit était magnifique, à la façon qu'avaient de l'être certaines villes d'Europe. Du peu qu'il en connaissait, du moins. Il trouvait une vulnérabilité presque attendrissante dans l'audace de telles constructions, à l'image de fourmilières minuscules et pourtant d'une complexité sans égale.
Sadie ne comptait pas y rester longtemps, comme pour beaucoup de ses destinations. Son apparence étrangère marquait par trop les mémoires et les moyens qu'il mettait en oeuvre pour obtenir l'argent nécessaire au maintien d'une vie correcte nécessitaient qu'il évitât ce genre d'attention. Aussi, après quelques semaines d'oisiveté apparente, à profiter des vagues, écouter les sermons dominicaux depuis les ombres des orangers en fleurs et réunir les informations et fonds pour la prochaine étape de son voyage, Sadie se rendit aux docks.
L'aube timide colorait à peine le ciel du port, sur fond de travailleurs méthodiques et rodés à l'oeuvre, tandis que le reste de la ville dormait encore. Cadix était une fenêtre de choix ouverte sur l'immensité de l'Atlantique. Les navires ne manquaient pas, loin s'en faut. Cependant, encore fallait-il en trouver un doté d'un capitaine suffisamment aimable, douteux ou vénal pour accepter d'embarquer quelqu'un comme Sadie. Qu'il s'agisse de ses origines ou de son tempérament bien peu commode l'affaire pouvait se montrer compliquée, en attestaient les échecs essuyés jusqu'à présent. Peut-être que Sadie ne faisait pas assez d'efforts. Peut-être que les capitaines espagnols étaient tous de sombres fils de chiennes.
Il se faisait la remarque absente que les portugais lui avaient toujours donné beaucoup moins de mal quand une voix l'apostropha non loin. Sadie tourna la tête, s'assura que l'invective lui était bien adressée en observant les alentours, et ramena son attention sur l'homme.
« Buenos dias. »
L'entrain du marin n'eut que peu d'effet, si l'homme s'attendait à une quelconque réaction, et glissa sur l'indifférence du lycan sans une vague.
« Estoy intentando llegar a Francia, » offrit-il distraitement d'une voix posée, observant les préparatifs du navire.
Les tréfonds de Cadix lui avaient confirmé l'existence de terres plus au Sud encore, des promesses de richesses et de chaleur à tuer les boeufs, et d'un désert de sable aussi vaste que l'océan lui-même. La description des lieux, bien qu'éveillant sa curiosité, l'avait vite convaincu que son chemin se devait de remonter vers le Nord. Les lycans qu'il traquait n'avaient que faire d'aller se terrer dans des dunes et les dents-longues ne pouvaient décemment pas pouvoir souhaiter vivre dans des terres si hostiles à leurs natures. Pas en quantité suffisante, du moins. Sadie s'était donc enquis d'autres horizons plus propices à sa chasse. Il avait entendu dire que ce nouveau pays, Francia, était plus vaste que le Portugal et l'Espagne réunis, ainsi que la porte d'entrée vers le reste du continent Européen. Que les richesses ne manquaient pas, pays détouré de côtes escarpées ou accueillantes, débordant de plaines et de forêts nourricières, jusqu'aux sommets les plus acérés jamais vus par l'oeil humain. Sadie s'était fait la réflexion que les yeux humains en question n'avaient probablement pas vu grand chose d'autre que le port de la ville et les fonds de chopes à bière, mais il s'était abstenu de tout autre commentaire.
« ¿Está en su camino? »
Il leva un sourcil aussi dubitatif que sa question, attendant la réponse du marin. La coïncidence serait trop belle.
Locked and loaded, where
the hell is peace of mind? —
the hell is peace of mind? —
- 1586 -
A mesure qu'il avait fui la peste, les pas de Sadie l'avaient dirigé toujours plus au Sud, cherchant un répit, une propagation des miasmes amoindrie par la chaleur et les langues de feu tombant du ciel dans ces régions presque désertiques. Pour l'instant cette stratégie semblait fonctionner. Mais, partout où il traversait, les signes ravageurs de la maladie se devinaient. Il ne comptait plus le nombre de fosses communes croisées au hasard de la route ou en dehors des villages décimés. Ne parvenait plus à se défaire de la puanteur constante planant dans l'air, s'accrochant aux malades, aux maisons, jusqu'aux feuilles des arbres. Après avoir vu l'horreur de l'autre côté de l'océan, où les maladies des hommes blancs avaient anéanti des peuples qu'il considérait comme des frères et soeurs de sang, le lycan était désormais témoin silencieux de cette justice divine et cruelle, comme elle l'était souvent. Un coeur plus sombre et vindicatif aurait presque pu se réjouir de les voir succomber à leur tour. Et s'il n'éprouvait aucune joie particulière face à l'hécatombe, Sadie ne les pleurerait pas pour autant.
*
Sa progression le mena dans l'extrême Sud-Est portugais, duquel il bifurqua en Espagne, jusqu'à atteindre la belle Cadix.
Cadix avait été une découverte agréable, à défaut d'être épanouissante. L'air côtier purifiait les vapeurs de la maladie, offrant un écrin légèrement plus sain que les terres intérieures, et Sadie devait reconnaître que l'endroit était magnifique, à la façon qu'avaient de l'être certaines villes d'Europe. Du peu qu'il en connaissait, du moins. Il trouvait une vulnérabilité presque attendrissante dans l'audace de telles constructions, à l'image de fourmilières minuscules et pourtant d'une complexité sans égale.
Sadie ne comptait pas y rester longtemps, comme pour beaucoup de ses destinations. Son apparence étrangère marquait par trop les mémoires et les moyens qu'il mettait en oeuvre pour obtenir l'argent nécessaire au maintien d'une vie correcte nécessitaient qu'il évitât ce genre d'attention. Aussi, après quelques semaines d'oisiveté apparente, à profiter des vagues, écouter les sermons dominicaux depuis les ombres des orangers en fleurs et réunir les informations et fonds pour la prochaine étape de son voyage, Sadie se rendit aux docks.
L'aube timide colorait à peine le ciel du port, sur fond de travailleurs méthodiques et rodés à l'oeuvre, tandis que le reste de la ville dormait encore. Cadix était une fenêtre de choix ouverte sur l'immensité de l'Atlantique. Les navires ne manquaient pas, loin s'en faut. Cependant, encore fallait-il en trouver un doté d'un capitaine suffisamment aimable, douteux ou vénal pour accepter d'embarquer quelqu'un comme Sadie. Qu'il s'agisse de ses origines ou de son tempérament bien peu commode l'affaire pouvait se montrer compliquée, en attestaient les échecs essuyés jusqu'à présent. Peut-être que Sadie ne faisait pas assez d'efforts. Peut-être que les capitaines espagnols étaient tous de sombres fils de chiennes.
Il se faisait la remarque absente que les portugais lui avaient toujours donné beaucoup moins de mal quand une voix l'apostropha non loin. Sadie tourna la tête, s'assura que l'invective lui était bien adressée en observant les alentours, et ramena son attention sur l'homme.
« Buenos dias. »
L'entrain du marin n'eut que peu d'effet, si l'homme s'attendait à une quelconque réaction, et glissa sur l'indifférence du lycan sans une vague.
« Estoy intentando llegar a Francia, » offrit-il distraitement d'une voix posée, observant les préparatifs du navire.
Les tréfonds de Cadix lui avaient confirmé l'existence de terres plus au Sud encore, des promesses de richesses et de chaleur à tuer les boeufs, et d'un désert de sable aussi vaste que l'océan lui-même. La description des lieux, bien qu'éveillant sa curiosité, l'avait vite convaincu que son chemin se devait de remonter vers le Nord. Les lycans qu'il traquait n'avaient que faire d'aller se terrer dans des dunes et les dents-longues ne pouvaient décemment pas pouvoir souhaiter vivre dans des terres si hostiles à leurs natures. Pas en quantité suffisante, du moins. Sadie s'était donc enquis d'autres horizons plus propices à sa chasse. Il avait entendu dire que ce nouveau pays, Francia, était plus vaste que le Portugal et l'Espagne réunis, ainsi que la porte d'entrée vers le reste du continent Européen. Que les richesses ne manquaient pas, pays détouré de côtes escarpées ou accueillantes, débordant de plaines et de forêts nourricières, jusqu'aux sommets les plus acérés jamais vus par l'oeil humain. Sadie s'était fait la réflexion que les yeux humains en question n'avaient probablement pas vu grand chose d'autre que le port de la ville et les fonds de chopes à bière, mais il s'était abstenu de tout autre commentaire.
« ¿Está en su camino? »
Il leva un sourcil aussi dubitatif que sa question, attendant la réponse du marin. La coïncidence serait trop belle.
Mar 2 Mar - 1:11
-Tienes suerte, amigo. Nosotros tambien nos vamos a Francia.
Lui-même n'y croyait pas trop à cette coïncidence. De ce qu'il avait entendu, certains bateaux allaient longer la côte pour aller vers le Portugal, la France ou encore vers des terres plus froides. Le pirate se dirigeait bien vers le royaume français mais son trajet était tout autre. Puisqu'il passerait vers le bassin méditerranéen. Malgré la peste qui sévissait, la plupart des frontières fermées, il y avait encore quelques esprits fougueux prêt à braver les mers. Et Ignacio en faisait partie.
-Veo que tienes una espada. Es bueno si puedes luchar. Ultimamente, hay cada vez más ataques piratas. Tenemos que ser cuidado.
Ignacio se retint bien de dire que les attaques pirates en question, il en était pour une partie responsable.
-¿Qué dices? Si ayudas en el barco, puedo reducir el coste del viaje a 5 de oro.
Ignacio savait que les autres faisaient payer le double voir le triple de son prix. Mais avec ce qu'ils avaient prévu en chemin, il n'allait pas vraiment se plaindre. Il compensera largement le déficit avec leurs futurs trouvailles. Il se demanda si cette fois-ci, il tomberait à nouveau sur la belle Layla.
-Nos vamos en una hora. Puedes ir a ver otros barcos si tienen mejores propuestas para ti. El mío no cambiará hasta que zarpemos.
Il lui laissait le choix d'accepter ou non sa proposition, même s'il sous-entendait qu'il n'avait pas beaucoup de temps pour y réfléchir. Ce n'était pas très loyal comme tactique mais depuis quand les pirates étaient-ils loyaux?
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul
Vamos a la playa.
Ignacio se laissa tomber souplement sur le sol afin de pouvoir faire face à son interlocuteur. Mains sur les hanches, il lui adressa un nouveau sourire amical, lui laissant le temps de détailler un peu plus l'homme en face lui. Son air sérieux, sa posture, sa voix lui indiquaient qu'il avait en face de lui une personne ayant traversé bien des épreuves, lui rappelant un peu son mentor. Pourtant, il ne devait pas être plus âgé que lui.-Tienes suerte, amigo. Nosotros tambien nos vamos a Francia.
Lui-même n'y croyait pas trop à cette coïncidence. De ce qu'il avait entendu, certains bateaux allaient longer la côte pour aller vers le Portugal, la France ou encore vers des terres plus froides. Le pirate se dirigeait bien vers le royaume français mais son trajet était tout autre. Puisqu'il passerait vers le bassin méditerranéen. Malgré la peste qui sévissait, la plupart des frontières fermées, il y avait encore quelques esprits fougueux prêt à braver les mers. Et Ignacio en faisait partie.
-Veo que tienes una espada. Es bueno si puedes luchar. Ultimamente, hay cada vez más ataques piratas. Tenemos que ser cuidado.
Ignacio se retint bien de dire que les attaques pirates en question, il en était pour une partie responsable.
-¿Qué dices? Si ayudas en el barco, puedo reducir el coste del viaje a 5 de oro.
Ignacio savait que les autres faisaient payer le double voir le triple de son prix. Mais avec ce qu'ils avaient prévu en chemin, il n'allait pas vraiment se plaindre. Il compensera largement le déficit avec leurs futurs trouvailles. Il se demanda si cette fois-ci, il tomberait à nouveau sur la belle Layla.
-Nos vamos en una hora. Puedes ir a ver otros barcos si tienen mejores propuestas para ti. El mío no cambiará hasta que zarpemos.
Il lui laissait le choix d'accepter ou non sa proposition, même s'il sous-entendait qu'il n'avait pas beaucoup de temps pour y réfléchir. Ce n'était pas très loyal comme tactique mais depuis quand les pirates étaient-ils loyaux?
@Sadie
Al fin, el mar es limpio.
Dim 14 Mar - 12:44
La familiarité du bonhomme ne lui plaisait pas particulièrement mais il en avait conclu, avec le temps, que les hispaniques ne pouvaient simplement pas s'en empêcher. Considérant le monde entier comme leur terrain de jeu, s'octroyant le droit de faire de tout un chacun des jouets ponctuant leurs vies. De l'avis de Sadie, ils étaient aux européens l'équivalent de chiots bruyants, intrépides, indélicats et ravageurs. Restait à trouver comment leur inculquer un peu de discipline et, jusqu'à présent, il lui semblait que personne en Europe n'avait encore su y faire. Bien dommage.
La proposition du capitaine quant à elle était aussi douteuse qu’alléchante. Il rendit son regard à l'espagnol, faisant bien peu de cas de masquer sa méfiance toute naturelle, pas plus qu'il ne se formalisa de l'impolitesse scrutatrice de son interlocuteur. Le lycan lui-même ne se priva pour étudier son possible transporteur, son navire et ses hommes. Il s'agissait sûrement du groupe le plus débraillé et braillard que Sadie ait considéré jusqu'alors mais au moins en vint-il à la conclusion que, si l'espagnol était de toute évidence aussi malhonnête qu'il était enjoué, lui et son équipage étaient très certainement capables de tenir la barque pour un tel voyage. Il ne demandait pas plus.
« ¿Está seguro de que sus marineros no son apestados ? » s'enquit Sadie, regard sombre perçant les moindres faits et gestes de l'équipage à l'oeuvre. Il revint au capitaine. « He visto lo traicionera que puede ser esa enfermedad. Una sola víctima de la plaga a bordo y el barco estará bueno para quemar. »
Et Sadie ne tenait pas à prendre la mer sur une tombe flottante. Cependant, il finit par hausser discrètement les épaules, comme en conversation muette et distraite avec lui-même.
« Puedo luchar. »
Il pouvait même naviguer, d'une certaine manière. Du moins connaissait-il les rudiments de la chose, appris sur le tas lors de sa traversée de l'océan. Mais si l'homme ne voyait en lui qu'une épée supplémentaire il n'allait certainement pas offrir plus de ses services, pour un prix pareil.
Le lycan mit la main à sa bourse et en sortit le montant réclamé, poussant les cinq pièces dans le torse de l'homme. Ce dernier aurait bon ton d'avoir les réflexes suffisants pour les attraper au vol, s'il ne souhaitait pas les voir rouler au sol jusque dans les mains avides des manants peuplant le quai. Ou dans les vagues léchant le ponton.
« Y aún no somos amigos, capitán, » lança-t-il par dessus son épaule en s'engageant sur la planche menant au pont du navire.
Une menace, peut-être. Un avertissement, certainement. Et une ombre de cynisme railleur au fond de sa voix, comme un défi jeté à la face d'une feuille morte souhaitant braver un incendie. Il n'avait que faire de s'attacher les affections des humains sur son passage. Ils finiraient tous par mourir bien avant que le lycan ne soit en mesure d'y répondre, de quelque manière que ce fut.
Locked and loaded, where
the hell is peace of mind? —
the hell is peace of mind? —
La familiarité du bonhomme ne lui plaisait pas particulièrement mais il en avait conclu, avec le temps, que les hispaniques ne pouvaient simplement pas s'en empêcher. Considérant le monde entier comme leur terrain de jeu, s'octroyant le droit de faire de tout un chacun des jouets ponctuant leurs vies. De l'avis de Sadie, ils étaient aux européens l'équivalent de chiots bruyants, intrépides, indélicats et ravageurs. Restait à trouver comment leur inculquer un peu de discipline et, jusqu'à présent, il lui semblait que personne en Europe n'avait encore su y faire. Bien dommage.
La proposition du capitaine quant à elle était aussi douteuse qu’alléchante. Il rendit son regard à l'espagnol, faisant bien peu de cas de masquer sa méfiance toute naturelle, pas plus qu'il ne se formalisa de l'impolitesse scrutatrice de son interlocuteur. Le lycan lui-même ne se priva pour étudier son possible transporteur, son navire et ses hommes. Il s'agissait sûrement du groupe le plus débraillé et braillard que Sadie ait considéré jusqu'alors mais au moins en vint-il à la conclusion que, si l'espagnol était de toute évidence aussi malhonnête qu'il était enjoué, lui et son équipage étaient très certainement capables de tenir la barque pour un tel voyage. Il ne demandait pas plus.
« ¿Está seguro de que sus marineros no son apestados ? » s'enquit Sadie, regard sombre perçant les moindres faits et gestes de l'équipage à l'oeuvre. Il revint au capitaine. « He visto lo traicionera que puede ser esa enfermedad. Una sola víctima de la plaga a bordo y el barco estará bueno para quemar. »
Et Sadie ne tenait pas à prendre la mer sur une tombe flottante. Cependant, il finit par hausser discrètement les épaules, comme en conversation muette et distraite avec lui-même.
« Puedo luchar. »
Il pouvait même naviguer, d'une certaine manière. Du moins connaissait-il les rudiments de la chose, appris sur le tas lors de sa traversée de l'océan. Mais si l'homme ne voyait en lui qu'une épée supplémentaire il n'allait certainement pas offrir plus de ses services, pour un prix pareil.
Le lycan mit la main à sa bourse et en sortit le montant réclamé, poussant les cinq pièces dans le torse de l'homme. Ce dernier aurait bon ton d'avoir les réflexes suffisants pour les attraper au vol, s'il ne souhaitait pas les voir rouler au sol jusque dans les mains avides des manants peuplant le quai. Ou dans les vagues léchant le ponton.
« Y aún no somos amigos, capitán, » lança-t-il par dessus son épaule en s'engageant sur la planche menant au pont du navire.
Une menace, peut-être. Un avertissement, certainement. Et une ombre de cynisme railleur au fond de sa voix, comme un défi jeté à la face d'une feuille morte souhaitant braver un incendie. Il n'avait que faire de s'attacher les affections des humains sur son passage. Ils finiraient tous par mourir bien avant que le lycan ne soit en mesure d'y répondre, de quelque manière que ce fut.
Lun 15 Mar - 12:24
-Entiendo tu preocupación, amigo. Sabemos que si tenemos a morir, sera en este barco. Pero preferiríamos que no fuera una plaga, vale? Si puede tranquilizarte, tenemos mucho cuidado. Pero, eres libre de créer a mi o no.
Et le marin s'en voudrait un peu d'embarquer ce pauvre homme dans leur tombeau alors qu'il n'avait rien demandé, si ce n'est que de traverser tranquillement les mers pour arriver d'un point A à un point B. Il ferait tout son possible pour l'emmener à bon port, en tout cas. Il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre en soit. Enfin, c'était plus lui, le mauvais bougre ici, à vouloir l'enrôler à son insu mais il n'avait pas besoin de la savoir, pas vrai? S'ils se faisaient attaquer par d'autres pirates, il pouvait toujours brandir la carte de la légitime défense.
Ignacio ne cacha pas sa surprise en attendant la réponse rapide de l'homme face à lui. Il s'attendait tout de même à ce qu'il parte pour voir les autres bateaux. Mais bon, allait-il se plaindre? Pas du tout. Heureusement pour lui qu'il avait de bons réflexes, et réussit à attraper les cinq pièces d'or qu'il lui avait demandé. Il ne prit même pas la peine de les vérifier et les rangea promptement dans les poches de son manteau.
Il poussa un soupir presque vaincu et un sourire fin se dessina sur ses lèvres en entendant ses propos. C'était à prévoir. Pas mauvais bougre mais pas forcément amical. Il le suivit finalement et une fois à sa hauteur, reprit la parole.
-Lo entiendo. Si no te llamas Amigo, qual es tu nombre? Soy Ignacio Hernandez.
Lorsqu'il eut son prénom, il continua.
-Bienvenido en el Camila, Sadie.
D'un signe de la main, il l'invita à le suivre pour lui faire le tour de son trois-mâts, trop fier de son petit bijou qu'il entretenait avec un soin tout particulier, le présentant au passage à chacun de ses hommes qu'ils croisaient. Il lui prépara même un hamac où il allait dormir en compagnie des autres marins, lui intimant qu'il espérait avoir le sommeil lourd parce que certains ronflements pourraient faire trembler les murs de pierre d'une cathédrale. Et si vraiment, il n'y arrivait, il lui cèderait volontiers sa cabine, qu'il avait l'habitude de ses gaillards.
De retour sur le pont, il lui expliqua par la suite le fonctionnement, les tâches à exécuter, les rondes de surveillance la nuit, la distribution des vivres, et quelques règles : pas de jeux d'argent, lumières et chandelles éteintes une fois la nuit tombée, sabres et épées doivent toujours être propres ( on était jamais assez prudent ), pas de bagarres, au risque de devoir régler le différent dans un duel une fois pied à terre, entre autres. C'étaient des pirates, mais ils avaient tout de même un certain code à respecter !
-¿Tienes preguntas? Parece que te está yendo bien con la espada, pero cuando se trata de navegación, ¿tienes alguna preferencia?
Une épée en plus n'était jamais déclinée et des bras en plus pour s'occuper du bateau étaient presque une bénédiction.
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul
Vamos a la playa.
Ignacio entendait bien les inquiétudes de l'homme. Lui-même, et même son équipage en était pleinement conscient. La peste faisait des ravages et la peste sur un bateau transformait ce bateau en tombeau pour tout l'équipage. En tant que capitaine, il avait été donc de son devoir de rappeler tout à chacun l'importance de limiter les contacts dans les ports. Cadix, très fréquentée, n'avait donc pas échappé à ce triste sort aussi, s'étaient-ils simplement arrêté pour faire le plein et retourner aussitôt sur la mer. Le capitaine avait confiance en ses hommes pour ne pas risquer la vie de leurs camarades. Même s'ils étaient tous prêt à mourir en mer, tel était leur destin à tous, après tout. Mais ils ne voulaient pas encore rencontrer si tôt, si c'était possible. Alors il adressa un sourire qui se voulait rassurant à son interlocuteur.-Entiendo tu preocupación, amigo. Sabemos que si tenemos a morir, sera en este barco. Pero preferiríamos que no fuera una plaga, vale? Si puede tranquilizarte, tenemos mucho cuidado. Pero, eres libre de créer a mi o no.
Et le marin s'en voudrait un peu d'embarquer ce pauvre homme dans leur tombeau alors qu'il n'avait rien demandé, si ce n'est que de traverser tranquillement les mers pour arriver d'un point A à un point B. Il ferait tout son possible pour l'emmener à bon port, en tout cas. Il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre en soit. Enfin, c'était plus lui, le mauvais bougre ici, à vouloir l'enrôler à son insu mais il n'avait pas besoin de la savoir, pas vrai? S'ils se faisaient attaquer par d'autres pirates, il pouvait toujours brandir la carte de la légitime défense.
Ignacio ne cacha pas sa surprise en attendant la réponse rapide de l'homme face à lui. Il s'attendait tout de même à ce qu'il parte pour voir les autres bateaux. Mais bon, allait-il se plaindre? Pas du tout. Heureusement pour lui qu'il avait de bons réflexes, et réussit à attraper les cinq pièces d'or qu'il lui avait demandé. Il ne prit même pas la peine de les vérifier et les rangea promptement dans les poches de son manteau.
Il poussa un soupir presque vaincu et un sourire fin se dessina sur ses lèvres en entendant ses propos. C'était à prévoir. Pas mauvais bougre mais pas forcément amical. Il le suivit finalement et une fois à sa hauteur, reprit la parole.
-Lo entiendo. Si no te llamas Amigo, qual es tu nombre? Soy Ignacio Hernandez.
Lorsqu'il eut son prénom, il continua.
-Bienvenido en el Camila, Sadie.
D'un signe de la main, il l'invita à le suivre pour lui faire le tour de son trois-mâts, trop fier de son petit bijou qu'il entretenait avec un soin tout particulier, le présentant au passage à chacun de ses hommes qu'ils croisaient. Il lui prépara même un hamac où il allait dormir en compagnie des autres marins, lui intimant qu'il espérait avoir le sommeil lourd parce que certains ronflements pourraient faire trembler les murs de pierre d'une cathédrale. Et si vraiment, il n'y arrivait, il lui cèderait volontiers sa cabine, qu'il avait l'habitude de ses gaillards.
De retour sur le pont, il lui expliqua par la suite le fonctionnement, les tâches à exécuter, les rondes de surveillance la nuit, la distribution des vivres, et quelques règles : pas de jeux d'argent, lumières et chandelles éteintes une fois la nuit tombée, sabres et épées doivent toujours être propres ( on était jamais assez prudent ), pas de bagarres, au risque de devoir régler le différent dans un duel une fois pied à terre, entre autres. C'étaient des pirates, mais ils avaient tout de même un certain code à respecter !
-¿Tienes preguntas? Parece que te está yendo bien con la espada, pero cuando se trata de navegación, ¿tienes alguna preferencia?
Une épée en plus n'était jamais déclinée et des bras en plus pour s'occuper du bateau étaient presque une bénédiction.
@Sadie
Al fin, el mar es limpio.
Lun 24 Mai - 11:50
Le lycan observa le pont et les hommes à l’œuvre, répondant par dessus son épaule sans plus de formalité.
« Sadie. »
Le nom d'emprunt virevolta dans les airs comme un début de chanson. Le lycan en était venu à l'apprécier pour ça. Sa prononciation tenait bien plus du portugais que de l'espagnol, après tout ce temps, mais jusqu'ici personne dans ce nouveau pays n'avait trouvé à y redire. Les deux langues, capricieuses et rapides, dansaient sûrement de manière trop similaire sur les lèvres.
Sadie s'engouffra dans les pas du capitaine du Camila sans un mot, oreilles attentives à ses démonstrations, hochant la tête ici et là quand le débit trop rapide ne lui permettait plus de comprendre le détail sans pour autant perdre l'essence de la démonstration. Au moins l'homme semblait-il connaître son affaire, ce qui était rassurant. Un capitaine aussi aveuglément épris de son navire ne pouvait se permettre d'être mauvais. Les règles de vie à bord lui firent esquisser un sourire discret. Sadie demandait à voir si elles étaient toujours aussi fermes et respectées par les marins loubards qui semblaient tenir ce bâtiment.
« Mientras sus hombres no sean tan estúpidos como para arriesgarse, no tendrás que preocuparte por peleas. »
Et il ne doutait pas que certains s'y risqueraient sûrement, ne serait-ce que par jeu ou curiosité de voir l'étranger qu'il était réagir. Les hommes étaient des créatures bien intrépides.
La présentation du navire et des rudimentaires terminée, Sadie observa le capitaine avant de hausser les épaules.
« No preguntas. »
Elles seraient posées en temps voulus.
« No me mareo, al menos, » ajouta-t-il en guise de réponse évasive à la propre question du capitaine. « Así que no les estorbaré en sus maniobras. ¿Dónde puedo asentarme? »
@Ignacio Hernandez
Locked and loaded, where
the hell is peace of mind? —
the hell is peace of mind? —
Le lycan observa le pont et les hommes à l’œuvre, répondant par dessus son épaule sans plus de formalité.
« Sadie. »
Le nom d'emprunt virevolta dans les airs comme un début de chanson. Le lycan en était venu à l'apprécier pour ça. Sa prononciation tenait bien plus du portugais que de l'espagnol, après tout ce temps, mais jusqu'ici personne dans ce nouveau pays n'avait trouvé à y redire. Les deux langues, capricieuses et rapides, dansaient sûrement de manière trop similaire sur les lèvres.
Sadie s'engouffra dans les pas du capitaine du Camila sans un mot, oreilles attentives à ses démonstrations, hochant la tête ici et là quand le débit trop rapide ne lui permettait plus de comprendre le détail sans pour autant perdre l'essence de la démonstration. Au moins l'homme semblait-il connaître son affaire, ce qui était rassurant. Un capitaine aussi aveuglément épris de son navire ne pouvait se permettre d'être mauvais. Les règles de vie à bord lui firent esquisser un sourire discret. Sadie demandait à voir si elles étaient toujours aussi fermes et respectées par les marins loubards qui semblaient tenir ce bâtiment.
« Mientras sus hombres no sean tan estúpidos como para arriesgarse, no tendrás que preocuparte por peleas. »
Et il ne doutait pas que certains s'y risqueraient sûrement, ne serait-ce que par jeu ou curiosité de voir l'étranger qu'il était réagir. Les hommes étaient des créatures bien intrépides.
La présentation du navire et des rudimentaires terminée, Sadie observa le capitaine avant de hausser les épaules.
« No preguntas. »
Elles seraient posées en temps voulus.
« No me mareo, al menos, » ajouta-t-il en guise de réponse évasive à la propre question du capitaine. « Así que no les estorbaré en sus maniobras. ¿Dónde puedo asentarme? »
@Ignacio Hernandez
Mer 26 Mai - 23:30
-Son un poco rudos pero no demasiado mezquinos, répondit-il d’un haussement d’épaule et un sourire en coin.
Et pas spécialement gentils non plus, si on devait se référer à leurs crimes passées. Mais il n’était pas obligé de le savoir, pas vrai?
D’un signe de la tête, Ignacio invita Sadie à le suivre pour se rendre vers l’entrepont et l’emmena près des hamacs suspendus. Il y en avait une quarantaine alignés sur deux rangées. Il lui indiqua le moins usé de tous.
-Puedes usar esta hamaca. Si necesitas algo para cubrirte, pregúntale a Carlos.
-Capitán, estamos listos para levar anclas.
Ah, enfin !
-Es la hora. Estás en tu casa. Nos vemos más tarde.
Le pirate laissa donc le nouveau venu s’installer et partit remplir ses fonctions. Une fois sur le pont, d’un simple geste du bras, trois de ses hommes commencèrent à lever l’ancre. Une fois cela fait, d’autres poussèrent le bateau hors du port à l’aide de grand bâtons en bois dur. Un nouvel ordre fusa et les voiles furent déployées. Le vent était avec eux ce qui leur permit de quitter le port très rapidement. Ignacio resta à la barre, profitant de la brise fraîche marine et en jeta même pas un regard en arrière pour sa terre natale. Il préféra contempler la vie s’agitant sur le pont, autour de lui. Il lâcha le gouvernail qu’une fois en haute mer et commença sa petite inspection des tâches du matin. Rien à signaler pour l’instant.
Il profita de ce court moment de répit pour sortir de leurs cages ses aigles et les laissa se dégourdir les ailes. Il les regarda tournoyer autour des mâts, un bref éclat brillant dans le fond de ses prunelles azure.
S’il avait eu des ailes…
Vamos a la playa
La bomba estalló
Las radiaciones tostan
Y matizan de azul
Vamos a la playa.
Une chose était claire : Sadie était un homme de peu de mots. Du moins, il n’avait pas l’air de vouloir s’embarrasser de conversation inutiles. Si son instinct lui faisait rarement défaut, il devrait songer à prévenir ses deux matelots les plus bavards pour laisser l’homme tranquille. Il faisait confiance à son équipage pour ne pas aller chercher des noises à leurs rares passagers. Ils récupéraient de bien meilleurs butins sur des bateaux pas sur de simples voyageurs, après tout.-Son un poco rudos pero no demasiado mezquinos, répondit-il d’un haussement d’épaule et un sourire en coin.
Et pas spécialement gentils non plus, si on devait se référer à leurs crimes passées. Mais il n’était pas obligé de le savoir, pas vrai?
D’un signe de la tête, Ignacio invita Sadie à le suivre pour se rendre vers l’entrepont et l’emmena près des hamacs suspendus. Il y en avait une quarantaine alignés sur deux rangées. Il lui indiqua le moins usé de tous.
-Puedes usar esta hamaca. Si necesitas algo para cubrirte, pregúntale a Carlos.
-Capitán, estamos listos para levar anclas.
Ah, enfin !
-Es la hora. Estás en tu casa. Nos vemos más tarde.
Le pirate laissa donc le nouveau venu s’installer et partit remplir ses fonctions. Une fois sur le pont, d’un simple geste du bras, trois de ses hommes commencèrent à lever l’ancre. Une fois cela fait, d’autres poussèrent le bateau hors du port à l’aide de grand bâtons en bois dur. Un nouvel ordre fusa et les voiles furent déployées. Le vent était avec eux ce qui leur permit de quitter le port très rapidement. Ignacio resta à la barre, profitant de la brise fraîche marine et en jeta même pas un regard en arrière pour sa terre natale. Il préféra contempler la vie s’agitant sur le pont, autour de lui. Il lâcha le gouvernail qu’une fois en haute mer et commença sa petite inspection des tâches du matin. Rien à signaler pour l’instant.
Il profita de ce court moment de répit pour sortir de leurs cages ses aigles et les laissa se dégourdir les ailes. Il les regarda tournoyer autour des mâts, un bref éclat brillant dans le fond de ses prunelles azure.
S’il avait eu des ailes…
@Sadie
Al fin, el mar es limpio.