Lun 12 Avr - 2:31
Le regard de June reste terriblement curieux. D’abord sur les différentes pièces disposées sur l’étale. Oh, il répond poliment au vendeur qui de toute évidence n’a pas manqué de voir l’intérêt des deux hommes pour sa marchandise. Cependant, il ne tarde que très peu à passer ses commentaires en sourdine, portant son regard sur le marin, intéressé par la prise en main de celui-ci quant aux différentes pièces devant eux. A la question si joliment posée – par leur proximité dont June ne saurait se repaître tant elle lui est agréable – le soldat lui sourit, charmé et charmant.
« Oui. Les lames sont nos plus belles grâces. »
Le fil d’une épée, d’une dague ou de toute autre arme représentait sans peine l’âme du combattant la manipulant. L’état du métal, le soin et l’attention apporté à l’objet. Tout ceci représentait la réelle disposition d’un individu à user des armes. Tant aujourd’hui préféraient la poudre et les canons. June lui ne se détournait pas de son amour premier pour le maniement d’une épée. Et à en regarder Ignacio, il n’était pas le seul à se trouver attiré par une démonstration réaliste de compétence d’un forgeron…
Sauf lorsque les lames sont avant tout une preuve de froufrous que de qualité. June relève les yeux vers l’homme devant eux, non sans avoir pris en main quelques pièces. Mais tout ce qui brille semble relever davantage de la babiole que du réel investissement pour un combattant. Le sourire de June se fane et il secoue la tête, appuyant son poing contre sa hanche avant de relever la tête vers le vendeur, jades brûlants contre le couard se tenant devant eux. Relève légèrement le menton d’un mouvement régal et prononce, la voix claire et nette.
« Qu’importe vos clients visés, ceci n’est pas digne d’un réel combattant. Montrez-moi vos pièces les plus prestigieuses. Ceci ne conviendra en aucun cas. »
L’homme semble ennuyé par la remarque mais grommelle avant de tirer une caisse en bois de sous son étale. Lorsqu’il soulève le couvercle, dans un tissu sali de noir, quelques poignards et dagues à l’apparence bien plus rustiques, mais semblant bien plus approprié à ses attentes. Le remerciement coule contre ses lèvres et après une brève inspection, June se saisit d’une arme au fourreau profondément noir, cerclé ça et là d’un détail d’argent splendide. Aucune garde contre le pommeau le fait sourire et lorsqu’il révèle la lame, celle-ci est magnifiquement ciselée de runes intelligibles.
Un regard en direction d’Ignacio et June lui présente l’arme avec un sourire complice. Il n’avait pas manqué de remarquer que l’homme semblait favoriser les armes pratiques par-dessus l’esthétique. Un manche à la prise facile, qui ne fatiguerait pas le porteur lorsqu’une utilisation prolongée. Et le manque de garde… ? Une préférence de June. Il faut parfois savoir faire preuve d’une touche de nouveauté pour parvenir à ses fins. Et en combat, plus létale est la lame, plus son efficacité est prouvée.
« Qu’en dis-tu ? »
Jades contre azur, il étudie son visage et franchit la légère distance entre eux. Trop proches pour n’être que deux amis, là, contre son flanc. Trop peu démonstratif pour devenir outrancier. Il souffle contre son oreille.
« Un cadeau. De ma part. Elle te plait ? »
D’une main contre le dos d’Ignacio, il accompagne le son suave de sa voix. Et de sa main libre, il saisit deux écus en or, fin prêt à payer le bien de l’homme, si celui-ci se révèle convenir à ses besoins.
« Oui. Les lames sont nos plus belles grâces. »
Le fil d’une épée, d’une dague ou de toute autre arme représentait sans peine l’âme du combattant la manipulant. L’état du métal, le soin et l’attention apporté à l’objet. Tout ceci représentait la réelle disposition d’un individu à user des armes. Tant aujourd’hui préféraient la poudre et les canons. June lui ne se détournait pas de son amour premier pour le maniement d’une épée. Et à en regarder Ignacio, il n’était pas le seul à se trouver attiré par une démonstration réaliste de compétence d’un forgeron…
Sauf lorsque les lames sont avant tout une preuve de froufrous que de qualité. June relève les yeux vers l’homme devant eux, non sans avoir pris en main quelques pièces. Mais tout ce qui brille semble relever davantage de la babiole que du réel investissement pour un combattant. Le sourire de June se fane et il secoue la tête, appuyant son poing contre sa hanche avant de relever la tête vers le vendeur, jades brûlants contre le couard se tenant devant eux. Relève légèrement le menton d’un mouvement régal et prononce, la voix claire et nette.
« Qu’importe vos clients visés, ceci n’est pas digne d’un réel combattant. Montrez-moi vos pièces les plus prestigieuses. Ceci ne conviendra en aucun cas. »
L’homme semble ennuyé par la remarque mais grommelle avant de tirer une caisse en bois de sous son étale. Lorsqu’il soulève le couvercle, dans un tissu sali de noir, quelques poignards et dagues à l’apparence bien plus rustiques, mais semblant bien plus approprié à ses attentes. Le remerciement coule contre ses lèvres et après une brève inspection, June se saisit d’une arme au fourreau profondément noir, cerclé ça et là d’un détail d’argent splendide. Aucune garde contre le pommeau le fait sourire et lorsqu’il révèle la lame, celle-ci est magnifiquement ciselée de runes intelligibles.
Un regard en direction d’Ignacio et June lui présente l’arme avec un sourire complice. Il n’avait pas manqué de remarquer que l’homme semblait favoriser les armes pratiques par-dessus l’esthétique. Un manche à la prise facile, qui ne fatiguerait pas le porteur lorsqu’une utilisation prolongée. Et le manque de garde… ? Une préférence de June. Il faut parfois savoir faire preuve d’une touche de nouveauté pour parvenir à ses fins. Et en combat, plus létale est la lame, plus son efficacité est prouvée.
« Qu’en dis-tu ? »
Jades contre azur, il étudie son visage et franchit la légère distance entre eux. Trop proches pour n’être que deux amis, là, contre son flanc. Trop peu démonstratif pour devenir outrancier. Il souffle contre son oreille.
« Un cadeau. De ma part. Elle te plait ? »
D’une main contre le dos d’Ignacio, il accompagne le son suave de sa voix. Et de sa main libre, il saisit deux écus en or, fin prêt à payer le bien de l’homme, si celui-ci se révèle convenir à ses besoins.
- HRP:
- La potite dague en question.
Jeu 15 Avr - 15:44
Haussant un sourcil au mot "présent", Ignacio s'empara néanmoins de l'arme et commença à l'observer sous tous les angles, passant légèrement le fil de la lame contre le bout de son index. Il la soupesa dans sa main gauche, la fit même tourner, d'abord à l'aide de ses doigts avant de la lancer dans les airs et de la rattraper habilement par la garde. Une bonne adhérence, pas trop lourde, ni trop légère. Lame bien affutée qui ne menaçait pas de se casser au moins coup violent. Poigne sans garde et très de fioritures. En un mot-
-Perfecto!
Il remit la dague dans son fourreau tandis que June paya et le remercia d'un muchas gracias roucoulé dans le creux de son oreille, une main dans le dos lorsqu'ils furent éloignés de l'étal. Ils reprirent même leur marche, moins proches cette fois-ci puisque les badauds et les passants se faisaient de plus en plus pressant. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, s'assurant qu'aucun regard indiscret ne traînait dans le coin, le pirate l'attira un peu à l'écart, passa ses mains dans son dos, remonta doucement, tout en butinant ses lèvres avant de les séparer et de lever les bras pour glisser un collier autour du cou du jeune homme. Une simple cordelette noire d'où pendouillait un disque taillé dans une pierre de jade avec quelques aspérités ici et là.
-Ca porte bonheur.
Il tapota la pierre précieuse du bout de l'index et effleura une dernière fois ses lèvres. Il aurait pu lui raconter milles et unes histoires sur ce bijou, d'où il venait, comme il l'avait venu. Mais son français ne le lui permettait pas et il se doutait qu'il comprenne un seul mot d'espagnol. Avant de s'éloigner de lui pour de bon, un dernier sourire, un dernier clin d'œil et Ignacio repartit se mêler à la foule grandissante, se faufilant, suivant le courant. Mains dans les poches, un rire moqueur pour lui-même tandis qu'il grimpait à nouveau sur son navire. Personne n'avait bougé. Rien n'avait changé. Et lui qui d'habitude dérobait les gens, depuis quand offrait-il quelque chose?
Start out slow then play it faster
I'll fly you out to paradise
Take a hit and close your eyes
I know what you fantasize about.
Teach me your sinful ways.
De part son manque flagrant d'entraînement et de pratique du français, Ignacio comprit peu de mot sortant de la bouche de June. À ne point en douter, le jeune homme savait user de sa langue de bien des manières. Et même s'il n'était entièrement versé dans la langue française, il comprit sans mal que le suédois avait remis le vendeur à sa place de façon subtil et avait réclamé qu'on lui présente des armes de bien meilleure factures. Et il eut gain de cause puisqu'une caisse fut sortie de sous l'étal et jades et saphirs purent se pencher sur la nouvelle marchandise. Mains sur les hanches, son œil est attiré par une dague… que June prit en main et le lui tendit.Haussant un sourcil au mot "présent", Ignacio s'empara néanmoins de l'arme et commença à l'observer sous tous les angles, passant légèrement le fil de la lame contre le bout de son index. Il la soupesa dans sa main gauche, la fit même tourner, d'abord à l'aide de ses doigts avant de la lancer dans les airs et de la rattraper habilement par la garde. Une bonne adhérence, pas trop lourde, ni trop légère. Lame bien affutée qui ne menaçait pas de se casser au moins coup violent. Poigne sans garde et très de fioritures. En un mot-
-Perfecto!
Il remit la dague dans son fourreau tandis que June paya et le remercia d'un muchas gracias roucoulé dans le creux de son oreille, une main dans le dos lorsqu'ils furent éloignés de l'étal. Ils reprirent même leur marche, moins proches cette fois-ci puisque les badauds et les passants se faisaient de plus en plus pressant. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, s'assurant qu'aucun regard indiscret ne traînait dans le coin, le pirate l'attira un peu à l'écart, passa ses mains dans son dos, remonta doucement, tout en butinant ses lèvres avant de les séparer et de lever les bras pour glisser un collier autour du cou du jeune homme. Une simple cordelette noire d'où pendouillait un disque taillé dans une pierre de jade avec quelques aspérités ici et là.
-Ca porte bonheur.
Il tapota la pierre précieuse du bout de l'index et effleura une dernière fois ses lèvres. Il aurait pu lui raconter milles et unes histoires sur ce bijou, d'où il venait, comme il l'avait venu. Mais son français ne le lui permettait pas et il se doutait qu'il comprenne un seul mot d'espagnol. Avant de s'éloigner de lui pour de bon, un dernier sourire, un dernier clin d'œil et Ignacio repartit se mêler à la foule grandissante, se faufilant, suivant le courant. Mains dans les poches, un rire moqueur pour lui-même tandis qu'il grimpait à nouveau sur son navire. Personne n'avait bougé. Rien n'avait changé. Et lui qui d'habitude dérobait les gens, depuis quand offrait-il quelque chose?
@June van Heil
Boy, i'll get you so high. Let me blow your mind.
Sam 17 Avr - 18:04
Il n’est que peu de choses plus satisfaisantes qu’un sourire conquis. June ne vit pas que pour ces choses-là, non. Quiconque connaissant le suédois se voyant posée la question répondrait qu’il est un forçat de l’effort. Qu’il vit pour les armes et le combat. Qu’il se dépasse chaque jour pour devenir au futur la meilleure version de lui-même. Qu’on ne fait pas plus déterminé et droit d’esprit et de corps. Non, June n’est pas le genre d’homme à s’arrêter sur les petites choses. Mais l’opinion extérieure manque seulement tout ce que June ne montre pas de prime abord. Des sourires rassurants, un cœur sur la main qu’il ne dispense pas avec parcimonie. Généreux à l’excès. N’est-ce pas cette bourse dans la main du marchand la meilleure preuve de ceci ? Peut-être l’homme, lorsque June et Ignacio quitteront son étale, jurera contre les sodomites que le port amène à la France. Des parjures de Dieu. Des impies qui ne mériteraient que la mort.
Mais cet homme ne sait pas qu’aucun d’eux deux ne verra la mort avant un long moment. Que leurs pas les ramènent jusqu’à la demeure où le duc a élu domicile pour quelques jours, le temps de repartir vers le nord, vers la capitale.
Il n’y a pas besoin de tant de mots. Il n’y a que leurs peaux halées se retrouvant comme un dernier adieu. Les doigts de June contre le visage de l’espagnol, promettant contre ses lèvres d’un silence révérent qu’il espérait recroiser sa route. Qu’il priait pour que vents et marées l’amènent éternellement à bon port.
Emeraudes curieuses, corps frissonnant sous le brasier qui porte des yeux de saphir. Sous le contact étranger contre sa nuque. Mais contre son torse repose désormais le signe d’une histoire qui si elle devait se terminer aujourd’hui, garderait avec chacun d’eux deux un souvenir impérissable. June vole un dernier baiser à l’homme et lui souffle quelques mots, là, contre le creux de son oreille. Relâche sa prise sur lui alors qu’il effleure le jade offert et sourit, l’air mutin et satisfait. Comme si leurs intentions s’étaient croisées inconsciemment.
Qu’importe la forme de la chance qu’ils s’offraient, la plus belle d’entre elle restait le miracle de leur rencontre. Un dernier regard à la silhouette qui s’échappe déjà vers l’horizon, et June porte la pierre à ses lèvres, en une dernière prière.
« J’espère que la chance me laissera te revoir. »
Une promesse faite à deux.
Mais cet homme ne sait pas qu’aucun d’eux deux ne verra la mort avant un long moment. Que leurs pas les ramènent jusqu’à la demeure où le duc a élu domicile pour quelques jours, le temps de repartir vers le nord, vers la capitale.
Il n’y a pas besoin de tant de mots. Il n’y a que leurs peaux halées se retrouvant comme un dernier adieu. Les doigts de June contre le visage de l’espagnol, promettant contre ses lèvres d’un silence révérent qu’il espérait recroiser sa route. Qu’il priait pour que vents et marées l’amènent éternellement à bon port.
Emeraudes curieuses, corps frissonnant sous le brasier qui porte des yeux de saphir. Sous le contact étranger contre sa nuque. Mais contre son torse repose désormais le signe d’une histoire qui si elle devait se terminer aujourd’hui, garderait avec chacun d’eux deux un souvenir impérissable. June vole un dernier baiser à l’homme et lui souffle quelques mots, là, contre le creux de son oreille. Relâche sa prise sur lui alors qu’il effleure le jade offert et sourit, l’air mutin et satisfait. Comme si leurs intentions s’étaient croisées inconsciemment.
Qu’importe la forme de la chance qu’ils s’offraient, la plus belle d’entre elle restait le miracle de leur rencontre. Un dernier regard à la silhouette qui s’échappe déjà vers l’horizon, et June porte la pierre à ses lèvres, en une dernière prière.
« J’espère que la chance me laissera te revoir. »
Une promesse faite à deux.