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Sam 24 Avr - 23:52
Le chemin jusqu’au centre-ville s’était fait sans réel souci. Il y avait bien des gens de sorties bien sûr, mais rien qui ne semble suspect lorsque deux personnes remontaient tranquillement, dans un silence pas forcément confortable mais qui au moins présageait une soirée qui se voulait tranquille. Un sujet lambda franchissait leurs lèvres de temps en temps, plus comme une preuve qu’ils étaient toujours ensemble, que tout allait bien et qu’ils seraient bientôt à bon port. Puisque Harcourt ne semblait pas pouvoir rallier ce qu’elle considérait comme ses quartiers, le loup avait une alternative toute trouvée à ce problème : sa propre tanière. C’était un petit coup de poker d’une certaine manière. Bien sûr qu’Eve pouvait ne pas très bien réagir. C’était à lui de lui démontrer que cet endroit pouvait s’ajouter à sa liste des points de chute à sa portée et c’était bel et bien son objectif de l’instant.
Que Gabriel lui pardonne de faire entrer un vampire dans ses quartiers. Le Vicomte savait qu’Eve serait l’exception qui confirme la règle. Le premier pas vers un apaisement de cette colère absurde, tout comme elle-même pourrait reconstruire un Havre, comme aimait à le dire.
Il ne discuterait pas le fait que Harcourt devrait avoir ses propres quartiers quelques part ici. Non, il l’entraîna dans le bâtiment obsidienne, désert de toute présence autre que la leur, sa main libre farfouillant ses poches à la recherche de sa propre clé tandis qu’ils montaient les escaliers en direction du quatrième étage. Lui aussi avait ses propres quartiers quelque part probablement. Son père avait dû en acheter, il y a longtemps mais le fils n’avait jamais daigné y mettre les pieds.
- Faites comme chez vous, fit-il en une politesse tandis qu’il refermait la porte des appartements derrière lui.
La clé fut replacée dans sa poche, le Vicomte ne voyait pas l’utilité de verrouiller l’entrée pour le moment. Quelques pas et il s’immobilisa à quelques pas d’Eve, se tournant vers cette dernière comme attendant sa réaction. Le comte était libre de tourner les talons à n’importe quel moment. Il poussa un soupir de soulagement, alors que ses épaules se relâchaient visiblement en une démonstration inconsciente que le loup se pensait dans un endroit tranquille et sûr pour le moment.
Peut-être avait-il oublié que, quelque part dans ces appartements se trouvait la veste de Harcourt que le marquis avait ramené un soir et qu’il avait, à ce jour, totalement oublié de ramener à son propriétaire légitime. Nettoyée et impeccable, elle attendait tranquillement qu’on se rappelle son existence et qu’on la ramène à qui de droit.
- Je doute que le personnel ne se montre avant un bon moment, aussi personne ne viendra nous déranger. Pas avant tard dans la matinée de demain du moins.
Antoine s’autorisa à enlever sa propre veste, qui, par contre, allait être abandonnée sans ménagement quelque part…. Quelque part.
- Est-ce que cela vous convient Eve ?
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Le chemin jusqu’au centre-ville s’était fait sans réel souci. Il y avait bien des gens de sorties bien sûr, mais rien qui ne semble suspect lorsque deux personnes remontaient tranquillement, dans un silence pas forcément confortable mais qui au moins présageait une soirée qui se voulait tranquille. Un sujet lambda franchissait leurs lèvres de temps en temps, plus comme une preuve qu’ils étaient toujours ensemble, que tout allait bien et qu’ils seraient bientôt à bon port. Puisque Harcourt ne semblait pas pouvoir rallier ce qu’elle considérait comme ses quartiers, le loup avait une alternative toute trouvée à ce problème : sa propre tanière. C’était un petit coup de poker d’une certaine manière. Bien sûr qu’Eve pouvait ne pas très bien réagir. C’était à lui de lui démontrer que cet endroit pouvait s’ajouter à sa liste des points de chute à sa portée et c’était bel et bien son objectif de l’instant.
Que Gabriel lui pardonne de faire entrer un vampire dans ses quartiers. Le Vicomte savait qu’Eve serait l’exception qui confirme la règle. Le premier pas vers un apaisement de cette colère absurde, tout comme elle-même pourrait reconstruire un Havre, comme aimait à le dire.
Il ne discuterait pas le fait que Harcourt devrait avoir ses propres quartiers quelques part ici. Non, il l’entraîna dans le bâtiment obsidienne, désert de toute présence autre que la leur, sa main libre farfouillant ses poches à la recherche de sa propre clé tandis qu’ils montaient les escaliers en direction du quatrième étage. Lui aussi avait ses propres quartiers quelque part probablement. Son père avait dû en acheter, il y a longtemps mais le fils n’avait jamais daigné y mettre les pieds.
- Faites comme chez vous, fit-il en une politesse tandis qu’il refermait la porte des appartements derrière lui.
La clé fut replacée dans sa poche, le Vicomte ne voyait pas l’utilité de verrouiller l’entrée pour le moment. Quelques pas et il s’immobilisa à quelques pas d’Eve, se tournant vers cette dernière comme attendant sa réaction. Le comte était libre de tourner les talons à n’importe quel moment. Il poussa un soupir de soulagement, alors que ses épaules se relâchaient visiblement en une démonstration inconsciente que le loup se pensait dans un endroit tranquille et sûr pour le moment.
Peut-être avait-il oublié que, quelque part dans ces appartements se trouvait la veste de Harcourt que le marquis avait ramené un soir et qu’il avait, à ce jour, totalement oublié de ramener à son propriétaire légitime. Nettoyée et impeccable, elle attendait tranquillement qu’on se rappelle son existence et qu’on la ramène à qui de droit.
- Je doute que le personnel ne se montre avant un bon moment, aussi personne ne viendra nous déranger. Pas avant tard dans la matinée de demain du moins.
Antoine s’autorisa à enlever sa propre veste, qui, par contre, allait être abandonnée sans ménagement quelque part…. Quelque part.
- Est-ce que cela vous convient Eve ?
Lun 26 Avr - 17:16This is the way that we love
Quitter les quartiers armés pour la première fois depuis des jours lui semble presque anormal. Eve de Harcourt, maréchal des armées de France, n’avait pas quitté son poste depuis le retour du Duc et commandant June van Heil auprès de ses proches. Comme une ombre à la bâtisse dont elle endosse le poids, c’était dans ces murs froids et dans cette ambiance austère qu’elle avait trouvé refuge après le cuisant fiasco de ses retravailles avec Gabriel. Un choix insensé, oui. Mais une protection certaine face à la cuisante défaite qu’avait subi son cœur. Elle se souvient encore d’avoir signé l’ordre de mission de Gabriel. D’avoir autorisé son absence à ses fonctions. N’avait pas discuté. Pas même cherché à comprendre. Elle s’était menti en se forçant à croire que ce n’était qu’une coïncidence. Mais ça n’avait en aucun cas l’air de cela. Il fuyait. La fuyait elle comme il avait quitté cette chambre qui en avait trop vu. Il fuyait comme elle se réfugiait, minable et pathétique, derrière son rang, pour pouvoir échapper à l’effroyable réalité. Ses hommes avaient essayé de comprendre en vain. S’étaient, pour certains, inquiétés de ce comportement habituel. Y avait-il eu des rumeurs à son égard ? Elle ne sait pas. Ne saura jamais. Tout ce dont elle a conscience, ce sont ces regards sur sa silhouette. Sa superbe n’est pas intacte, mais son aura d’autorité, elle, aurait presque cillé. Mais Antoine ne relâche pas sa prise sur elle. Elle n’en fait aucunement cas, et aux yeux du monde, on penserait sûrement qu’un ami du maréchal était venu le tirer de son isolement forcé. Quelque part, elle était même quelque peu rassurée qu’il se soit agi d’une figure si fréquente ces dernières semaines. Antoine avait été un réconfort évident avant même toute cette débâcle… Et maintenant…
Maintenant c’était grâce à lui qu’elle supportait les regards des autres en quittant son quartier général. C’était sa main dans la sienne qui la guidait sans insistance au travers des rues de Parks jusqu’à la ramener à l’endroit trop connu de la grand place. Un lieu qu’elle n’avait jamais trouver à apprécier, malgré la clameur générale qui y régnait à chaque fois lors des sentences impérieuses. Qu’importe qu’elle soit au fond une enfant du peuple. Il était certaines choses que même plusieurs siècles ne changeraient pas. Que les récentes années tendaient même à confirmer.
Pourtant ce sont les étages de l’une de ces grandes bâtisses qu’ils commencent à gravir. Et le deuxième étage passé, peut-être Antoine sentira-t-il les doigts de la vampire se tendre légèrement. Troisième étage. Puis quatrième. Voici la porte des marquis. Et comme une plaisanterie mal organisée, son cœur manque un battement. La porte s’ouvre et elle se laisse inviter à l’intérieur… et s’il avait fallu davantage pour lui faire comprendre, ce fut l’odeur de Gabriel qui termina de l’accueillir une fois la porte refermée derrière eux deux.
Eve reste silencieuse lorsque le loup se prête à la politesse. Silencieuse lorsque tout s’aligne et qu’elle ne sait pas trouver la force de se déplacer pour s’échapper. La porte n’est pas fermée à clé. Elle pourrait toujours s’échapper. Même par une fenêtre…
Mais Antoine est sûrement trop perceptif. Peut-être a-t-il senti la tension qui, si elle l’a quitté lui, rend la jeune femme sur le point de rompre, un ressort prêt à éclater. Elle ne relâche pas sa prise sur lui, comme on s’accroche à une bouée en pleine mer. Comme si la confirmation qu’elle lui demande visait à lui assurer qu’elle n’était ici pour être noyée.
« Êtes-vous certain que… »
Gabriel. Tout ici appartient à Gabriel. Un homme qui avait si peu tenu à approcher ses propres appartements. Qui avait refusé d’entendre ce qu’elle lui avait intimé, là où elle ne révélait jamais ses secrets. Gabriel qui n’était pas ici. Qui, peut-être, reprocherait à Eve d’avoir osé pénétrer dans son antre sans son autorisation. Prunelles azures troublées comme un orage, elle hésite et croise les yeux du loup, murmurant à peine.
« N’y verra-t-il pas un inconvénient… ? »
Jamais. Jamais elle ne voulait s’imposer. Dépendre de celui qui la rejettera par la suite pour mieux la piétiner. Peut-être qu’il n’est pas là aujourd’hui, mais… Qui pouvait lui assurer que demain, ce n’est pas plutôt lui et non les domestiques qui viendront planter une lame de cuivre contre son flanc ? Eve baisse les yeux, tremble un instant et finit par ôter sa main de celle d’Antoine, la ramenant contre la boîte qu’elle tient toujours contre elle. Boîte dont le carton grince sous la pression de ses doigts. Elle recule d’un pas et pose l’objet sur une table toute proche avant d’en reculer immédiatement. Se refusant à toucher la moindre chose.
Est-ce à cela que ressemble une proie prise au piège ?
Le malaise est évident… Ou n’est-ce pas plutôt de la gêne ? Il est pourtant évident qu’elle n’est pas réellement sur la défensive, alors qu’elle porte ses deux mains à son visage, comme pour bloquer l’odeur de l’homme qu’elle –
La détresse se lit dans ses yeux lorsqu’elle les relève sur Antoine, murmurant doucement.
« Je ne veux pas qu’il pense que… »
Qu’elle ne lui laisserait pas sa liberté.
Quitter les quartiers armés pour la première fois depuis des jours lui semble presque anormal. Eve de Harcourt, maréchal des armées de France, n’avait pas quitté son poste depuis le retour du Duc et commandant June van Heil auprès de ses proches. Comme une ombre à la bâtisse dont elle endosse le poids, c’était dans ces murs froids et dans cette ambiance austère qu’elle avait trouvé refuge après le cuisant fiasco de ses retravailles avec Gabriel. Un choix insensé, oui. Mais une protection certaine face à la cuisante défaite qu’avait subi son cœur. Elle se souvient encore d’avoir signé l’ordre de mission de Gabriel. D’avoir autorisé son absence à ses fonctions. N’avait pas discuté. Pas même cherché à comprendre. Elle s’était menti en se forçant à croire que ce n’était qu’une coïncidence. Mais ça n’avait en aucun cas l’air de cela. Il fuyait. La fuyait elle comme il avait quitté cette chambre qui en avait trop vu. Il fuyait comme elle se réfugiait, minable et pathétique, derrière son rang, pour pouvoir échapper à l’effroyable réalité. Ses hommes avaient essayé de comprendre en vain. S’étaient, pour certains, inquiétés de ce comportement habituel. Y avait-il eu des rumeurs à son égard ? Elle ne sait pas. Ne saura jamais. Tout ce dont elle a conscience, ce sont ces regards sur sa silhouette. Sa superbe n’est pas intacte, mais son aura d’autorité, elle, aurait presque cillé. Mais Antoine ne relâche pas sa prise sur elle. Elle n’en fait aucunement cas, et aux yeux du monde, on penserait sûrement qu’un ami du maréchal était venu le tirer de son isolement forcé. Quelque part, elle était même quelque peu rassurée qu’il se soit agi d’une figure si fréquente ces dernières semaines. Antoine avait été un réconfort évident avant même toute cette débâcle… Et maintenant…
Maintenant c’était grâce à lui qu’elle supportait les regards des autres en quittant son quartier général. C’était sa main dans la sienne qui la guidait sans insistance au travers des rues de Parks jusqu’à la ramener à l’endroit trop connu de la grand place. Un lieu qu’elle n’avait jamais trouver à apprécier, malgré la clameur générale qui y régnait à chaque fois lors des sentences impérieuses. Qu’importe qu’elle soit au fond une enfant du peuple. Il était certaines choses que même plusieurs siècles ne changeraient pas. Que les récentes années tendaient même à confirmer.
Pourtant ce sont les étages de l’une de ces grandes bâtisses qu’ils commencent à gravir. Et le deuxième étage passé, peut-être Antoine sentira-t-il les doigts de la vampire se tendre légèrement. Troisième étage. Puis quatrième. Voici la porte des marquis. Et comme une plaisanterie mal organisée, son cœur manque un battement. La porte s’ouvre et elle se laisse inviter à l’intérieur… et s’il avait fallu davantage pour lui faire comprendre, ce fut l’odeur de Gabriel qui termina de l’accueillir une fois la porte refermée derrière eux deux.
Eve reste silencieuse lorsque le loup se prête à la politesse. Silencieuse lorsque tout s’aligne et qu’elle ne sait pas trouver la force de se déplacer pour s’échapper. La porte n’est pas fermée à clé. Elle pourrait toujours s’échapper. Même par une fenêtre…
Mais Antoine est sûrement trop perceptif. Peut-être a-t-il senti la tension qui, si elle l’a quitté lui, rend la jeune femme sur le point de rompre, un ressort prêt à éclater. Elle ne relâche pas sa prise sur lui, comme on s’accroche à une bouée en pleine mer. Comme si la confirmation qu’elle lui demande visait à lui assurer qu’elle n’était ici pour être noyée.
« Êtes-vous certain que… »
Gabriel. Tout ici appartient à Gabriel. Un homme qui avait si peu tenu à approcher ses propres appartements. Qui avait refusé d’entendre ce qu’elle lui avait intimé, là où elle ne révélait jamais ses secrets. Gabriel qui n’était pas ici. Qui, peut-être, reprocherait à Eve d’avoir osé pénétrer dans son antre sans son autorisation. Prunelles azures troublées comme un orage, elle hésite et croise les yeux du loup, murmurant à peine.
« N’y verra-t-il pas un inconvénient… ? »
Jamais. Jamais elle ne voulait s’imposer. Dépendre de celui qui la rejettera par la suite pour mieux la piétiner. Peut-être qu’il n’est pas là aujourd’hui, mais… Qui pouvait lui assurer que demain, ce n’est pas plutôt lui et non les domestiques qui viendront planter une lame de cuivre contre son flanc ? Eve baisse les yeux, tremble un instant et finit par ôter sa main de celle d’Antoine, la ramenant contre la boîte qu’elle tient toujours contre elle. Boîte dont le carton grince sous la pression de ses doigts. Elle recule d’un pas et pose l’objet sur une table toute proche avant d’en reculer immédiatement. Se refusant à toucher la moindre chose.
Est-ce à cela que ressemble une proie prise au piège ?
Le malaise est évident… Ou n’est-ce pas plutôt de la gêne ? Il est pourtant évident qu’elle n’est pas réellement sur la défensive, alors qu’elle porte ses deux mains à son visage, comme pour bloquer l’odeur de l’homme qu’elle –
La détresse se lit dans ses yeux lorsqu’elle les relève sur Antoine, murmurant doucement.
« Je ne veux pas qu’il pense que… »
Qu’elle ne lui laisserait pas sa liberté.
Lun 26 Avr - 22:54
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il tentait sa chance. Il jouait gros, en une hardiesse qu’il déniera avec véhémence. Heureusement pour lui, il a les épaules assez solides pour ne pas se montrer affecté par la soudaine hésitation dont fit preuve Harcourt, lorsque celle-ci compris dans quel endroit au juste il venait de l’entrainer. Aucune surprise là-dedans s’il devait être honnête, il savait déjà quelle quantité de travail allait demander la réparation de ce qui avait été brisé entre son ami d’enfance et son amour de jeunesse. Aussi, sans lâcher sa main et tout en lui laissant une porte de sortie accessible il l’avait entraîné.
- S’il n’y a que cela qui vous chagrine soyez rassurée, il n’y a nul problème à votre présence.
Ha, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas parlé au nom de Gabriel. Il savait qu’il n’avait pas grand-chose à craindre à jouer à ce genre de petit jeu, surtout vu ce qu’il y avait en jeu. Il eut un sourire bienveillant, un de plus, peut être même mêler à un certain amusement en imaginant la tête qu’aurait tiré son ami de toujours s’il avait été là. Est-ce qu’il aurait rejeté Eve ? Il était sûr que non. Pas après ce qu’il lui avait dit ce soir là et le lendemain matin. C’était peut-être un excès de confidence dont il faisait preuve là mais…
- Je ne vous aurais pas amené ici, s’il n’avait pas voulu de vous ici.
Gabriel connaissait ses manigances. Connaissait ses manières de faire. Lui faisait suffisamment confiance pour lui laisser les rênes en son absence. C’était aussi pour cette raison qu’il lui était autant dévoué. L’un cherchait à protéger l’autre, et les deux hommes apporteraient leur soutien inconditionnel si nécessaire. Ce n’était pas une alchimie évidente à comprendre pour ceux qui les côtoyaient. Et beaucoup pourrait lui reprocher de trop prendre les devant ou de profiter de la situation.
Pour autant ce n’était bien évidement pas le cas. Il tentait simplement de rapprocher et recoller ce qui avait été détruit par la force des choses, parce qu’il y avait à la clé les fondations de quelque chose de plus solide et profitable que tout le reste. Aussi lorsqu’il sentit Eve abandonner sa main il se retourna dans sa direction, l’observa un instant avant de la rejoindre et de se positionner à ses côtés.
- Apaisez votre esprit Eve, vous êtes ici en tant qu’invitée… et amie. Il n’y a nulle obligation, pour vous comme pour lui.
Car le marquis certainement avait une faiblesse pour le comte. Car si Harcourt avait eu des mauvaises intentions, il y avait fort à parier que Gabriel ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps déjà. Amie n’était pas un mot si exagéré pour une personne qu’ils avaient tous deux côtoyées il y a de nombreuses années, et qui semblaient vouloir renouer avec eux désormais. A sa manière et malgré les passifs qui entravaient leur route, mais tout de même.
- Je comprendrai si vous désiriez aller ailleurs. Je suivrai si vous préférez aller vous reposer autre part, fit-il en offrant une stabilité et un sourire tranquille face à sa détresse, Cet endroit est simplement celui que j’assimile à la tranquillité. Et je sais qu’il y règne une certaine… sécurité. Si je puis m'exprimer ainsi.
Il refit quelques pas dans la pièce, invitant indirectement la jeune femme à le suivre. Est-ce que finalement il avait été trop audacieux ? Peut-être était-ce un peu trop tôt encore pour l’attirer ici. Pourtant il préférait y voir une lueur d’espoir quant au fait qu’elle était toujours ici, prudente et timide mais ayant fait l’effort de franchir cette porte et de rester entre ces murs. La où la présence indirecte de l’alpha ferait son office.
- Puis-je faire quelque chose pour vous en convaincre ?
- S’il n’y a que cela qui vous chagrine soyez rassurée, il n’y a nul problème à votre présence.
Ha, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas parlé au nom de Gabriel. Il savait qu’il n’avait pas grand-chose à craindre à jouer à ce genre de petit jeu, surtout vu ce qu’il y avait en jeu. Il eut un sourire bienveillant, un de plus, peut être même mêler à un certain amusement en imaginant la tête qu’aurait tiré son ami de toujours s’il avait été là. Est-ce qu’il aurait rejeté Eve ? Il était sûr que non. Pas après ce qu’il lui avait dit ce soir là et le lendemain matin. C’était peut-être un excès de confidence dont il faisait preuve là mais…
- Je ne vous aurais pas amené ici, s’il n’avait pas voulu de vous ici.
Gabriel connaissait ses manigances. Connaissait ses manières de faire. Lui faisait suffisamment confiance pour lui laisser les rênes en son absence. C’était aussi pour cette raison qu’il lui était autant dévoué. L’un cherchait à protéger l’autre, et les deux hommes apporteraient leur soutien inconditionnel si nécessaire. Ce n’était pas une alchimie évidente à comprendre pour ceux qui les côtoyaient. Et beaucoup pourrait lui reprocher de trop prendre les devant ou de profiter de la situation.
Pour autant ce n’était bien évidement pas le cas. Il tentait simplement de rapprocher et recoller ce qui avait été détruit par la force des choses, parce qu’il y avait à la clé les fondations de quelque chose de plus solide et profitable que tout le reste. Aussi lorsqu’il sentit Eve abandonner sa main il se retourna dans sa direction, l’observa un instant avant de la rejoindre et de se positionner à ses côtés.
- Apaisez votre esprit Eve, vous êtes ici en tant qu’invitée… et amie. Il n’y a nulle obligation, pour vous comme pour lui.
Car le marquis certainement avait une faiblesse pour le comte. Car si Harcourt avait eu des mauvaises intentions, il y avait fort à parier que Gabriel ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps déjà. Amie n’était pas un mot si exagéré pour une personne qu’ils avaient tous deux côtoyées il y a de nombreuses années, et qui semblaient vouloir renouer avec eux désormais. A sa manière et malgré les passifs qui entravaient leur route, mais tout de même.
- Je comprendrai si vous désiriez aller ailleurs. Je suivrai si vous préférez aller vous reposer autre part, fit-il en offrant une stabilité et un sourire tranquille face à sa détresse, Cet endroit est simplement celui que j’assimile à la tranquillité. Et je sais qu’il y règne une certaine… sécurité. Si je puis m'exprimer ainsi.
Il refit quelques pas dans la pièce, invitant indirectement la jeune femme à le suivre. Est-ce que finalement il avait été trop audacieux ? Peut-être était-ce un peu trop tôt encore pour l’attirer ici. Pourtant il préférait y voir une lueur d’espoir quant au fait qu’elle était toujours ici, prudente et timide mais ayant fait l’effort de franchir cette porte et de rester entre ces murs. La où la présence indirecte de l’alpha ferait son office.
- Puis-je faire quelque chose pour vous en convaincre ?
Mar 27 Avr - 14:41This is the way that we love
Le temps d’un bref instant, Eve se demande pourquoi elle avait accepté pareille offre de la part d’un loup. N’avaient-ils pas mené la guerre contre ceux de son espèce ? Qu’est-ce qui, aujourd’hui, justifiait qu’ils ne veuillent pas attenter à sa vie ? La peur devrait devenir un moteur rationnel à sa personne. La prévenir qu’il n’était pas raisonnable d’être ici. Qu’il ne fallait pas qu’elle reste ici. La porte était encore ouverte, elle devrait s’échapper…
Mais Antoine a ce comportement qu’elle ne peut expliquer. Pas par la raison ni même pas le cœur. N’avait-elle pas blessé Gabriel ? Pourquoi, subitement, pensait-il qu’il pouvait y gagner la moindre chose à laisser Eve entrer dans leur vie ? Était-ce le choix de Gabriel… ? Mais si tel avait été le cas, sûrement l’autre loup serait venu la chercher de lui-même. Tout ceci perd peu à peu de son sens, et qu’importe son désir d’éclaircir la situation, elle n’est plus en moyen de le faire. Pas lorsqu’elle relève les yeux sur Antoine, presque touchée par l’espoir que l’homme devant elle pouvait dire la vérité. Que d’une façon ou d’une autre, l’alpha de cette meute désirait préserver quelque chose entre eux. Peu importe quoi.
Alors pourquoi ses mots, serrés, sont-ils les suivants ?
« Qu’en est-il de vous… ? Vous n’êtes pas Gabriel, et ma présence… » Elle inspire doucement et détourne le regard. « Je ne suis pas des vôtres. Pourquoi agir ainsi ? »
La paix ne lui semblait pas être une raison valable. Mais en même temps…
« Je-… Je ne compte pas m’enfuir à nouveau… »
Pourquoi sonnait-elle si fragile ? Depuis quand était-elle ce genre de personne ? Non, elle devait montrer autre chose d’elle. Hésite de longues secondes avant de déboutonner la veste de son uniforme, la déposant contre le dossier d’une chaise. Oh, elle semble particulièrement nerveuse, repousse ses boucles blondes derrière son oreille et fait de son mieux pour ne pas laisser le sens de panique reprendre le dessus. Lui semblait si détendu… Si détendu et pourtant elle n’arrive pas encore à prendre ce sentiment contre elle. N’arrive pas à se convaincre de quoi que ce soit.
Alors lorsqu’il avance dans l’appartement, elle le suit d’un pas plus mesuré, plus incertaine, et finit par doucement secouer la tête d’un geste négatif. Non, rien ne pourrait la convaincre. Alors elle se force à répondre, une pointe d’humour sans aucune saveur contre sa langue ou son cœur serré.
« Tant que vous promettez de ne pas sortir de cuivre… »
Eve revient plus doucement près de lui et s’ils font pratiquement la même taille, elle semble bien frêle à ses côtés, maintenant la rigueur des épaules de sa veste tombée. Elle referme un bras sur elle, sa main effleurant le coude opposé et elle relève ses iris bleues sur lui. Si au début aucun mot ne lui vient, elle s’essaye, doucement.
« Dois-je… faire quelque chose pour vous convaincre… ? »
De quoi, elle n’en était pas certaine. Mais elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était le genre de femme à abuser de l’hospitalité des autres. Peut-être par le passé avait-elle joué de sa condition de dame pour profiter de quelques atours et avantages. Mais les temps étaient aujourd’hui bien différents. Elle revêtait le rang d’un homme. Les responsabilités d’un homme.
« … Je suis désolée… Je… Ne suis pas si nerveuse, d’ordinaire… »
Parler d’elle-même ainsi était une preuve à elle seule, de la confiance qu’elle pouvait accorder au loup devant elle. Elle espérait seulement qu’il ne retourne pas cette confiance contre elle.
Le temps d’un bref instant, Eve se demande pourquoi elle avait accepté pareille offre de la part d’un loup. N’avaient-ils pas mené la guerre contre ceux de son espèce ? Qu’est-ce qui, aujourd’hui, justifiait qu’ils ne veuillent pas attenter à sa vie ? La peur devrait devenir un moteur rationnel à sa personne. La prévenir qu’il n’était pas raisonnable d’être ici. Qu’il ne fallait pas qu’elle reste ici. La porte était encore ouverte, elle devrait s’échapper…
Mais Antoine a ce comportement qu’elle ne peut expliquer. Pas par la raison ni même pas le cœur. N’avait-elle pas blessé Gabriel ? Pourquoi, subitement, pensait-il qu’il pouvait y gagner la moindre chose à laisser Eve entrer dans leur vie ? Était-ce le choix de Gabriel… ? Mais si tel avait été le cas, sûrement l’autre loup serait venu la chercher de lui-même. Tout ceci perd peu à peu de son sens, et qu’importe son désir d’éclaircir la situation, elle n’est plus en moyen de le faire. Pas lorsqu’elle relève les yeux sur Antoine, presque touchée par l’espoir que l’homme devant elle pouvait dire la vérité. Que d’une façon ou d’une autre, l’alpha de cette meute désirait préserver quelque chose entre eux. Peu importe quoi.
Alors pourquoi ses mots, serrés, sont-ils les suivants ?
« Qu’en est-il de vous… ? Vous n’êtes pas Gabriel, et ma présence… » Elle inspire doucement et détourne le regard. « Je ne suis pas des vôtres. Pourquoi agir ainsi ? »
La paix ne lui semblait pas être une raison valable. Mais en même temps…
« Je-… Je ne compte pas m’enfuir à nouveau… »
Pourquoi sonnait-elle si fragile ? Depuis quand était-elle ce genre de personne ? Non, elle devait montrer autre chose d’elle. Hésite de longues secondes avant de déboutonner la veste de son uniforme, la déposant contre le dossier d’une chaise. Oh, elle semble particulièrement nerveuse, repousse ses boucles blondes derrière son oreille et fait de son mieux pour ne pas laisser le sens de panique reprendre le dessus. Lui semblait si détendu… Si détendu et pourtant elle n’arrive pas encore à prendre ce sentiment contre elle. N’arrive pas à se convaincre de quoi que ce soit.
Alors lorsqu’il avance dans l’appartement, elle le suit d’un pas plus mesuré, plus incertaine, et finit par doucement secouer la tête d’un geste négatif. Non, rien ne pourrait la convaincre. Alors elle se force à répondre, une pointe d’humour sans aucune saveur contre sa langue ou son cœur serré.
« Tant que vous promettez de ne pas sortir de cuivre… »
Eve revient plus doucement près de lui et s’ils font pratiquement la même taille, elle semble bien frêle à ses côtés, maintenant la rigueur des épaules de sa veste tombée. Elle referme un bras sur elle, sa main effleurant le coude opposé et elle relève ses iris bleues sur lui. Si au début aucun mot ne lui vient, elle s’essaye, doucement.
« Dois-je… faire quelque chose pour vous convaincre… ? »
De quoi, elle n’en était pas certaine. Mais elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était le genre de femme à abuser de l’hospitalité des autres. Peut-être par le passé avait-elle joué de sa condition de dame pour profiter de quelques atours et avantages. Mais les temps étaient aujourd’hui bien différents. Elle revêtait le rang d’un homme. Les responsabilités d’un homme.
« … Je suis désolée… Je… Ne suis pas si nerveuse, d’ordinaire… »
Parler d’elle-même ainsi était une preuve à elle seule, de la confiance qu’elle pouvait accorder au loup devant elle. Elle espérait seulement qu’il ne retourne pas cette confiance contre elle.
Mar 27 Avr - 23:27
Le Vicomte souriait déjà mais dans le cas contraire, il aurait volontiers laissé un sourire amusé étirer ses lèvres. Quelle manie avait Eve de chercher à tout prix à être isolée quand bien même tout dans son attitude et son comportement criait à qui voulait l’entendre que, non, elle ne voulait en aucun cas l’être.
- Ma réponse à ces questions reste inchangée.
Avec un peu de chance, la situation aurait changé de façon favorable pour ces deux-là. Il avait déjà donné les raisons qui le poussait à agir comme il le faisait. De toute façon toutes les paroles du monde ne suffiraient pas à convaincre la jeune femme. Seuls les gestes suffiraient, comme celui qu’il offrait depuis le début de la soirée. Aussi, lorsque la jeune femme lui rappeler qu’elle ne comptait pas fuir, il se contenta de hocher la tête. Evidement que cela lui faisait plaisir.
- Vous le réaliserez bientôt je l’espère, que vous n’avez aucune raison de chercher à fuir, il fit une pause, Si vous désirez faire le tour des lieux pour vérifier que tout est à votre convenance, libre à vous.
Non, il ne craignait rien à dire cela. Tous les papiers qui concernaient la meute était déjà sous les verrous. Pas par méfiance d’Eve en particulier mais tout simplement par sécurité. Il doutait que la jeune femme ne s’intéresse à ceci dans tous les cas. Pas dans cet état d’esprit en tout cas. Il doutait aussi qu’elle perde réelle du temps à fouiller, mais la proposition était donnée. Une fois de plus, en tout bonne foi. Savoir que c’était possible suffisait à apaiser une partie des doutes, à défaut des les faire totalement disparaitre. L’interdiction levait les suspicions.
- Vous m’accordez votre confiance pour ce soir en acceptant de rester ici Eve. Je vous offre la mienne en retour. C’est un échange équitable à mes yeux.
Pour autant il s’amusa ouvertement de se voir retourner sa propre question, offrit sa propre logique en retour. Mine de rien, si les débuts avaient été difficile, le Vicomte admettait sans hésitation que Harcourt lui avait cédé énormément. Une autre raison qui lui échappait sans doute, mais qui faisait que le loup tâcherait au mieux de ne pas commettre d’impair. Faire ce qu’il dit et dire ce qu’il faisait, sans ambiguïté. Il l'observa lorsqu'elle revint prêt de lui et il remobta sa main, lui proposant de nouveau son appui, si elle avait besoin.
- Ne vous excusez pas, je vous en prie. Je peux comprendre votre inquiétude et vos appréhensions. Ce genre de chose ne se contrôle pas.
Son regard se fit un peu mélancolique, alors qu’il détournait son regard du maréchal pour le poser sur la pièce. Pour eux aussi, ça avait été difficile d’être ici au début. Pas simplement à cause des souvenirs lié à la capitale datant d’il y a longtemps, mais aussi parce qu’eux aussi, avait été confronté à souvenirs qui n’étaient pas les leurs, et qu’ils avaient dû… effacer… en quelques sortes. Ceux des membres qui avaient occupé les lieux bien avant eux.
- Prenez votre temps. Je ne suis pas pressé. Bien sûr j’aimerais vous voir vous reposer aussi vite que possible mais… pour ça, il faut que vous soyez... un peu plus détendue, un peu plus à l'aise.
Un nouveau sourire amical, sans reproche. La stricte vérité. Il était à peu prêt certain, que ses nuits étaient aussi paisibles que celles du marquis.
- Quel dommage que je ne puisse pas vous proposer un peu de thé.
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Le Vicomte souriait déjà mais dans le cas contraire, il aurait volontiers laissé un sourire amusé étirer ses lèvres. Quelle manie avait Eve de chercher à tout prix à être isolée quand bien même tout dans son attitude et son comportement criait à qui voulait l’entendre que, non, elle ne voulait en aucun cas l’être.
- Ma réponse à ces questions reste inchangée.
Avec un peu de chance, la situation aurait changé de façon favorable pour ces deux-là. Il avait déjà donné les raisons qui le poussait à agir comme il le faisait. De toute façon toutes les paroles du monde ne suffiraient pas à convaincre la jeune femme. Seuls les gestes suffiraient, comme celui qu’il offrait depuis le début de la soirée. Aussi, lorsque la jeune femme lui rappeler qu’elle ne comptait pas fuir, il se contenta de hocher la tête. Evidement que cela lui faisait plaisir.
- Vous le réaliserez bientôt je l’espère, que vous n’avez aucune raison de chercher à fuir, il fit une pause, Si vous désirez faire le tour des lieux pour vérifier que tout est à votre convenance, libre à vous.
Non, il ne craignait rien à dire cela. Tous les papiers qui concernaient la meute était déjà sous les verrous. Pas par méfiance d’Eve en particulier mais tout simplement par sécurité. Il doutait que la jeune femme ne s’intéresse à ceci dans tous les cas. Pas dans cet état d’esprit en tout cas. Il doutait aussi qu’elle perde réelle du temps à fouiller, mais la proposition était donnée. Une fois de plus, en tout bonne foi. Savoir que c’était possible suffisait à apaiser une partie des doutes, à défaut des les faire totalement disparaitre. L’interdiction levait les suspicions.
- Vous m’accordez votre confiance pour ce soir en acceptant de rester ici Eve. Je vous offre la mienne en retour. C’est un échange équitable à mes yeux.
Pour autant il s’amusa ouvertement de se voir retourner sa propre question, offrit sa propre logique en retour. Mine de rien, si les débuts avaient été difficile, le Vicomte admettait sans hésitation que Harcourt lui avait cédé énormément. Une autre raison qui lui échappait sans doute, mais qui faisait que le loup tâcherait au mieux de ne pas commettre d’impair. Faire ce qu’il dit et dire ce qu’il faisait, sans ambiguïté. Il l'observa lorsqu'elle revint prêt de lui et il remobta sa main, lui proposant de nouveau son appui, si elle avait besoin.
- Ne vous excusez pas, je vous en prie. Je peux comprendre votre inquiétude et vos appréhensions. Ce genre de chose ne se contrôle pas.
Son regard se fit un peu mélancolique, alors qu’il détournait son regard du maréchal pour le poser sur la pièce. Pour eux aussi, ça avait été difficile d’être ici au début. Pas simplement à cause des souvenirs lié à la capitale datant d’il y a longtemps, mais aussi parce qu’eux aussi, avait été confronté à souvenirs qui n’étaient pas les leurs, et qu’ils avaient dû… effacer… en quelques sortes. Ceux des membres qui avaient occupé les lieux bien avant eux.
- Prenez votre temps. Je ne suis pas pressé. Bien sûr j’aimerais vous voir vous reposer aussi vite que possible mais… pour ça, il faut que vous soyez... un peu plus détendue, un peu plus à l'aise.
Un nouveau sourire amical, sans reproche. La stricte vérité. Il était à peu prêt certain, que ses nuits étaient aussi paisibles que celles du marquis.
- Quel dommage que je ne puisse pas vous proposer un peu de thé.
Ven 30 Avr - 13:27This is the way that we love
Le calme que s’impose Antoine semble petit à petit faire des miracles chez Eve. Sans surprise, la différence ne se voit pas immédiatement. Mais ce sont des petites choses. Dans le fait que son regard ne fuit plus autant. Dans la façon douce et apaisée qu’elle a d’essayer d’observer la pièce principale de l’appartement sans sembler chercher plus particulièrement toute possible issue de secours. La vampire reste un long moment silencieuse et finit par porter un nouveau regard sur son hôte d’une nuit.
L’offre de visiter les lieux la met quelque part mal à l’aise. Elle pourrait oui. Mais l’idée d’ainsi s’imposer dans la demeure de l'alpha ne sonne pas juste. Elle hésite de longues secondes avant de se tourner vers lui, effleurant presque la main tendue avant de se raviser, baissant à nouveau les yeux.
« Si… vous pouviez m’indiquer où il vous conviendrait de me voir dormir… »
C’était si maladroit. Presque irréel. Eve reste aux côtés d’Antoine et se refuse à étudier davantage l’endroit. À reconnaître encore une fois l’odeur de Gabriel sur un vêtement suspendu là, ou sur le mobilier confortablement utilisé. Cet endroit n’est pas son havre de paix. Ne le deviendra pas malgré toutes les bonnes volontés du loup. Tant que le maître des lieux ne l'y aura pas lui-même invité, elle ne saura trouver un repos entier dans un lieu aussi sacré. Pourtant elle s’impose de rester tranquille. De ne pas laisser à nouveau la panique prendre le dessus, comme elle semblait si prompte à le faire lorsque l’autre homme se trouvait près d’elle. Demain peut-être aura-t-elle honte de ce comportement qu’elle démontre. Mais elle n’a pas la force de s’interroger dur cela.
Lorsqu’elle se voit guidée jusqu’à la chambre d’ami, la flagrance si claire de Gabriel n’est pas aussi présente. Pas même celle d’Antoine. L’idée devrait la rassurer. D’un pas prudent elle avance dans la chambre et s’approche de l’unique fenêtre avant d’en tirer les épais rideaux, baignant la pièce dans la pénombre. Une obscurité qui ne dérangera aucun d’eux deux.
« Auriez-vous… » Elle inspire doucement et reste loin de l’homme, comme pour s’imposer une distance. Une protection. « Puis-je vous emprunter quelques vêtements… ? Il serait de la pire image de retourner à mes bureaux dans une tenue froissée… »
Peut-être pourrait-elle tenter de détendre l’atmosphère. De lui souligner qu’elle ne pourrait certainement même pas avaler une goutte d’eau. Mais elle offre un pauvre sourire au loup alors qu’il quitte la pièce pour aller récupérer quelques vêtements. Eve laisse la tension retomber, loin du regard qu’elle trouvait trop omniscient d'Antoine. Se tourne vers le lit aux draps trop bien faits et déboutonne sa chemise avec un sentiment d’épuisement qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. Lassitude imparable contre ses sens et son cœur. Repousse le tissu de ses épaules et plié la chemise d’un mouvement trop habituel avant d’effleurer le carcan de bandes trop étroitement serrées contre sa poitrine. Repousse ses cheveux par-dessus l’une de ses épaules et juge trop imprudente l’idée de retirer cette contrainte. Comme défaire le nœud d’une plaie purulente. Peut-être était-ce ces bandes qui empêchaient son cœur de s'effriter en poussière sur le sol.
Un long soupire et Eve semble perdre pied. Enfouit son visage entre ses mains et tente d’oublier où elle se trouve. Tente d’oublier qu’elle tourne le dos à un loup. Qu’elle tourne le dos à tout ce qui désire l’abattre.
Le calme que s’impose Antoine semble petit à petit faire des miracles chez Eve. Sans surprise, la différence ne se voit pas immédiatement. Mais ce sont des petites choses. Dans le fait que son regard ne fuit plus autant. Dans la façon douce et apaisée qu’elle a d’essayer d’observer la pièce principale de l’appartement sans sembler chercher plus particulièrement toute possible issue de secours. La vampire reste un long moment silencieuse et finit par porter un nouveau regard sur son hôte d’une nuit.
L’offre de visiter les lieux la met quelque part mal à l’aise. Elle pourrait oui. Mais l’idée d’ainsi s’imposer dans la demeure de l'alpha ne sonne pas juste. Elle hésite de longues secondes avant de se tourner vers lui, effleurant presque la main tendue avant de se raviser, baissant à nouveau les yeux.
« Si… vous pouviez m’indiquer où il vous conviendrait de me voir dormir… »
C’était si maladroit. Presque irréel. Eve reste aux côtés d’Antoine et se refuse à étudier davantage l’endroit. À reconnaître encore une fois l’odeur de Gabriel sur un vêtement suspendu là, ou sur le mobilier confortablement utilisé. Cet endroit n’est pas son havre de paix. Ne le deviendra pas malgré toutes les bonnes volontés du loup. Tant que le maître des lieux ne l'y aura pas lui-même invité, elle ne saura trouver un repos entier dans un lieu aussi sacré. Pourtant elle s’impose de rester tranquille. De ne pas laisser à nouveau la panique prendre le dessus, comme elle semblait si prompte à le faire lorsque l’autre homme se trouvait près d’elle. Demain peut-être aura-t-elle honte de ce comportement qu’elle démontre. Mais elle n’a pas la force de s’interroger dur cela.
Lorsqu’elle se voit guidée jusqu’à la chambre d’ami, la flagrance si claire de Gabriel n’est pas aussi présente. Pas même celle d’Antoine. L’idée devrait la rassurer. D’un pas prudent elle avance dans la chambre et s’approche de l’unique fenêtre avant d’en tirer les épais rideaux, baignant la pièce dans la pénombre. Une obscurité qui ne dérangera aucun d’eux deux.
« Auriez-vous… » Elle inspire doucement et reste loin de l’homme, comme pour s’imposer une distance. Une protection. « Puis-je vous emprunter quelques vêtements… ? Il serait de la pire image de retourner à mes bureaux dans une tenue froissée… »
Peut-être pourrait-elle tenter de détendre l’atmosphère. De lui souligner qu’elle ne pourrait certainement même pas avaler une goutte d’eau. Mais elle offre un pauvre sourire au loup alors qu’il quitte la pièce pour aller récupérer quelques vêtements. Eve laisse la tension retomber, loin du regard qu’elle trouvait trop omniscient d'Antoine. Se tourne vers le lit aux draps trop bien faits et déboutonne sa chemise avec un sentiment d’épuisement qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. Lassitude imparable contre ses sens et son cœur. Repousse le tissu de ses épaules et plié la chemise d’un mouvement trop habituel avant d’effleurer le carcan de bandes trop étroitement serrées contre sa poitrine. Repousse ses cheveux par-dessus l’une de ses épaules et juge trop imprudente l’idée de retirer cette contrainte. Comme défaire le nœud d’une plaie purulente. Peut-être était-ce ces bandes qui empêchaient son cœur de s'effriter en poussière sur le sol.
Un long soupire et Eve semble perdre pied. Enfouit son visage entre ses mains et tente d’oublier où elle se trouve. Tente d’oublier qu’elle tourne le dos à un loup. Qu’elle tourne le dos à tout ce qui désire l’abattre.
Dim 2 Mai - 14:46
C’est une victoire que de l’entendre lui demander un endroit où dormir. Et c’est sans d’hésitation qu’il l’entraîne vers une chambre dite d’ami. Elle y serait tranquille et la pièce n’était que peu voire pas du tout utilisée, ce qui lui permettrait de se sentir plus à l’aise et de moins se sentir dans l’antre du lion. La demande qui suivie le stoppa quelques secondes mais en soit, elle était parfaitement logique. Il hocha la tête tandis qu’il murmurait qu’il allait trouver quelque chose, tournant les talons pour aller chercher une chemise.
Ce ne fut que lorsqu’il revint, une chemise blanche sur le bras, qu’il s’arrêta un instant sur le pas de la porte. Il ne put s’empêcher de s’arrêter un instant devant la vue qui s’offrit à lui. Oui, Eve lui offrait son dos, mais elle avait enlevé ses vêtements et le Vicomte ne put s’empêcher de rougir devant l’indécence de son geste. Il s’apprêta à faire demi-tour avec une toux gênée, avant que son regard ne s’accroche sur quelques détails visibles, dont un, particulièrement difficile à manquer, sur l’épaule.
Il écarquilla les yeux mais garda les lèvres closes.
Puis il ferma un instant les yeux, se redressant et se reprenant. Eve elle-même semblait perdue dans ses pensées et si tout lui hurlait de laisser la chemise et de tourner les talons pour lui laisser toute l’intimité dont une dame avait besoin, il avait une promesse à tenir et l’idée ferme que ses intentions n’étaient pas mauvaises, bien au contraire.
Aussi il s’approcha finalement, dépliant le tissu blanc qu’il tenait et qu’il finit par poser doucement sur les épaules de Harcourt, dissimulant ses formes et ses blessures à son regard. Il ne pourrait pas l’oublier ce qu’il venait de voir non, mais aurait la discrétion de le garder pour lui, alors que ses doigts glissaient doucement sous les cheveux et contre la nuque, afin de tirer doucement les boucles blondes pour les positionner par-dessus la chemise.
- J’espère que cela vous conviendra, souffla-t-il simplement tandis qu’il s’éloignait finalement de quelques pas en arrière.
Immédiatement il tourna les talons pour présenter son dos à son tour. Pas en un signe de confiance mais plutôt en signe de pudeur. Gabriel et même Diane l’avaient souvent charrié à ce sujet mais il ne pouvait s’en empêcher. Lui-même aurait apprécié qu’on lui laisse une certaine tranquillité, ce n’était pas pour s’imposer aux autres.
- Peut être serait-il judicieux… de permettre à votre corps de respirer un peu.
Il avait vu les bandes et avait deviné leur utilité, mais n’avait aucune idée de ce qu’elles pouvaient infliger en retour, s’il y avait une contrepartie à leur utilisation.
- Je vous laisse vous mettre à l’aise. Je m’absente le temps d’aller chercher une occupation et pour vous de vous installer confortablement. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre, appelez-moi.
Et il parti doucement de la pièce sur ces paroles, laissant la porte contre. Juste le temps pour lui d’aller récupérer un ouvrage dans la bibliothèque présente dans les appartements. Peut être aussi le temps pour lui de se passer une main sur le visage et de s’autoriser une petite minute de pause alors que cette soirée se montrait tout aussi éprouvante pour lui, d’une autre façon, avec toutes les informations qu’il recoupait depuis ces dernières heures.
Il revint finalement avec le livre sous le bras et une bougie dans une main, l’autre revenant pour toquer doucement à la porte de la chambre.
- Puis je entrer ?
Pas deux fois. Pas deux fois.
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Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap C’est une victoire que de l’entendre lui demander un endroit où dormir. Et c’est sans d’hésitation qu’il l’entraîne vers une chambre dite d’ami. Elle y serait tranquille et la pièce n’était que peu voire pas du tout utilisée, ce qui lui permettrait de se sentir plus à l’aise et de moins se sentir dans l’antre du lion. La demande qui suivie le stoppa quelques secondes mais en soit, elle était parfaitement logique. Il hocha la tête tandis qu’il murmurait qu’il allait trouver quelque chose, tournant les talons pour aller chercher une chemise.
Ce ne fut que lorsqu’il revint, une chemise blanche sur le bras, qu’il s’arrêta un instant sur le pas de la porte. Il ne put s’empêcher de s’arrêter un instant devant la vue qui s’offrit à lui. Oui, Eve lui offrait son dos, mais elle avait enlevé ses vêtements et le Vicomte ne put s’empêcher de rougir devant l’indécence de son geste. Il s’apprêta à faire demi-tour avec une toux gênée, avant que son regard ne s’accroche sur quelques détails visibles, dont un, particulièrement difficile à manquer, sur l’épaule.
Il écarquilla les yeux mais garda les lèvres closes.
Puis il ferma un instant les yeux, se redressant et se reprenant. Eve elle-même semblait perdue dans ses pensées et si tout lui hurlait de laisser la chemise et de tourner les talons pour lui laisser toute l’intimité dont une dame avait besoin, il avait une promesse à tenir et l’idée ferme que ses intentions n’étaient pas mauvaises, bien au contraire.
Aussi il s’approcha finalement, dépliant le tissu blanc qu’il tenait et qu’il finit par poser doucement sur les épaules de Harcourt, dissimulant ses formes et ses blessures à son regard. Il ne pourrait pas l’oublier ce qu’il venait de voir non, mais aurait la discrétion de le garder pour lui, alors que ses doigts glissaient doucement sous les cheveux et contre la nuque, afin de tirer doucement les boucles blondes pour les positionner par-dessus la chemise.
- J’espère que cela vous conviendra, souffla-t-il simplement tandis qu’il s’éloignait finalement de quelques pas en arrière.
Immédiatement il tourna les talons pour présenter son dos à son tour. Pas en un signe de confiance mais plutôt en signe de pudeur. Gabriel et même Diane l’avaient souvent charrié à ce sujet mais il ne pouvait s’en empêcher. Lui-même aurait apprécié qu’on lui laisse une certaine tranquillité, ce n’était pas pour s’imposer aux autres.
- Peut être serait-il judicieux… de permettre à votre corps de respirer un peu.
Il avait vu les bandes et avait deviné leur utilité, mais n’avait aucune idée de ce qu’elles pouvaient infliger en retour, s’il y avait une contrepartie à leur utilisation.
- Je vous laisse vous mettre à l’aise. Je m’absente le temps d’aller chercher une occupation et pour vous de vous installer confortablement. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre, appelez-moi.
Et il parti doucement de la pièce sur ces paroles, laissant la porte contre. Juste le temps pour lui d’aller récupérer un ouvrage dans la bibliothèque présente dans les appartements. Peut être aussi le temps pour lui de se passer une main sur le visage et de s’autoriser une petite minute de pause alors que cette soirée se montrait tout aussi éprouvante pour lui, d’une autre façon, avec toutes les informations qu’il recoupait depuis ces dernières heures.
Il revint finalement avec le livre sous le bras et une bougie dans une main, l’autre revenant pour toquer doucement à la porte de la chambre.
- Puis je entrer ?
Pas deux fois. Pas deux fois.
Lun 3 Mai - 19:14This is the way that we love
Ses pensées sont bien loin. Loin de cette pièce où tout lui semble si étranger. Loin d’elle-même, où le souvenir de ces derniers jours reste trop douloureux pour qu’elle désire à nouveau s’y pencher, ou s’y épancher. Ce qui retient son attention, c’est cette odeur omniprésente, coupée de celle d’un autre. Là où il y a Gabriel, Eve, involontairement, apprend à assimiler l’odeur d’Antoine. Comme cette première fois où le jeune Vicomte lui avait offert sa veste. Peut-être, un jour, trouvera-t-elle également le réconfort contre l’emprise d’Antoine. La promesse d’un ami brave et juste. La promesse que tout ceci se terminerait sans heurt… Qu’elle pouvait avoir une nouvelle chance. Que les choses pourraient, à terme, s’arranger entre elle et Gabriel… Qu’ils pourraient –
C’est le contact presque frais du tissu contre ses épaules qui la fait relever le visage. Capte la silhouette d’Antoine du coin des yeux et écoute ses mots, là où elle ne peut retenir pleinement le frisson qui la parcourt lorsque ses doigts chauds repoussent ses cheveux, effleurant sa nuque. Eve ferme les yeux et saisit doucement les pans de la chemise pour les refermer contre elle. Baisse le nez et contre le col au tissu clair, l’odeur pourrait lui arracher quelques larmes. Tout ici est à Gabriel. Tout ici sauf elle.
D’un léger hochement de tête, ses mains retenant le tissu contre sa poitrine encore bandée, elle se tourne juste assez pour regarder Antoine, un sourire léger contre ses lèvres, marqué de mélancolie.
« Merci Antoine… C’est parfait ainsi… »
Eve ne proteste pas en le laissant s’échapper de la pièce, pas même lorsqu’il tire la porte derrière lui, lui accordant un instant d’intimité. Ses bras retombent le long de son corps avec un soupir, et après ce qui lui semblait une éternité, elle s’affaire lentement à libérer le tissu entravant sa chair. La sensation est presque aliène, mais le soulagement est quasi instantané. Peut-être était-ce pour cela qu’elle peinait tant à respirer… Voilà ce qu’elle parvient à se dire. Ce qu’elle se convainc de croire, sotte et naïve qu’elle est. Replie le tissu et referme les boutons de la chemise sur elle, s’arrêtant à deux boutons du haut, s’autorisant le droit de respirer, pour une fois.
Ses bottes et le bas suivent le même chemin que le reste de ses vêtements, nettement pliés sur la chaise près du lit. Ne portant qu’un fin bas en tissu fin la couvrant jusqu’en-dessous des genoux. Une fois fait, c’est avec une pointe d’hésitation qu’elle ose s’asseoir sur le bord du lit, observant la lueur de la lune au travers du léger voilage aux fenêtres. Seulement tirée de ses pensées par les quelques coups contre la porte. Ses doigts nerveux contre l’emmanchure de la chemise trop longue à ses poignets. Se souvient, éhontément, qu’un jour, elle avait déjà porté la tenue de Gabriel dans de bien différentes circonstances…
« Entrez. »
Elle lève les yeux sur Antoine et cherche son regard. Cherche son approbation alors qu’elle l’observe, chandelle et livre à la main.
« Je ne peux pas vous imposer de me veiller… Je vous promets de ne pas m’en aller… »
Maintenant qu’elle se trouvait ici, elle se sentait épuisée, aussi bien physiquement que moralement. D’un geste lent, elle repousse ses boucles blondes derrière son oreille et baisse les yeux sur ses genoux. Adam aurait honte d’elle. Elle devrait avoir honte d’elle-même.
« Vous n’êtes pas forcé de faire tout ceci… C’est déjà bien plus que je ne mérite. »
Ses pensées sont bien loin. Loin de cette pièce où tout lui semble si étranger. Loin d’elle-même, où le souvenir de ces derniers jours reste trop douloureux pour qu’elle désire à nouveau s’y pencher, ou s’y épancher. Ce qui retient son attention, c’est cette odeur omniprésente, coupée de celle d’un autre. Là où il y a Gabriel, Eve, involontairement, apprend à assimiler l’odeur d’Antoine. Comme cette première fois où le jeune Vicomte lui avait offert sa veste. Peut-être, un jour, trouvera-t-elle également le réconfort contre l’emprise d’Antoine. La promesse d’un ami brave et juste. La promesse que tout ceci se terminerait sans heurt… Qu’elle pouvait avoir une nouvelle chance. Que les choses pourraient, à terme, s’arranger entre elle et Gabriel… Qu’ils pourraient –
C’est le contact presque frais du tissu contre ses épaules qui la fait relever le visage. Capte la silhouette d’Antoine du coin des yeux et écoute ses mots, là où elle ne peut retenir pleinement le frisson qui la parcourt lorsque ses doigts chauds repoussent ses cheveux, effleurant sa nuque. Eve ferme les yeux et saisit doucement les pans de la chemise pour les refermer contre elle. Baisse le nez et contre le col au tissu clair, l’odeur pourrait lui arracher quelques larmes. Tout ici est à Gabriel. Tout ici sauf elle.
D’un léger hochement de tête, ses mains retenant le tissu contre sa poitrine encore bandée, elle se tourne juste assez pour regarder Antoine, un sourire léger contre ses lèvres, marqué de mélancolie.
« Merci Antoine… C’est parfait ainsi… »
Eve ne proteste pas en le laissant s’échapper de la pièce, pas même lorsqu’il tire la porte derrière lui, lui accordant un instant d’intimité. Ses bras retombent le long de son corps avec un soupir, et après ce qui lui semblait une éternité, elle s’affaire lentement à libérer le tissu entravant sa chair. La sensation est presque aliène, mais le soulagement est quasi instantané. Peut-être était-ce pour cela qu’elle peinait tant à respirer… Voilà ce qu’elle parvient à se dire. Ce qu’elle se convainc de croire, sotte et naïve qu’elle est. Replie le tissu et referme les boutons de la chemise sur elle, s’arrêtant à deux boutons du haut, s’autorisant le droit de respirer, pour une fois.
Ses bottes et le bas suivent le même chemin que le reste de ses vêtements, nettement pliés sur la chaise près du lit. Ne portant qu’un fin bas en tissu fin la couvrant jusqu’en-dessous des genoux. Une fois fait, c’est avec une pointe d’hésitation qu’elle ose s’asseoir sur le bord du lit, observant la lueur de la lune au travers du léger voilage aux fenêtres. Seulement tirée de ses pensées par les quelques coups contre la porte. Ses doigts nerveux contre l’emmanchure de la chemise trop longue à ses poignets. Se souvient, éhontément, qu’un jour, elle avait déjà porté la tenue de Gabriel dans de bien différentes circonstances…
« Entrez. »
Elle lève les yeux sur Antoine et cherche son regard. Cherche son approbation alors qu’elle l’observe, chandelle et livre à la main.
« Je ne peux pas vous imposer de me veiller… Je vous promets de ne pas m’en aller… »
Maintenant qu’elle se trouvait ici, elle se sentait épuisée, aussi bien physiquement que moralement. D’un geste lent, elle repousse ses boucles blondes derrière son oreille et baisse les yeux sur ses genoux. Adam aurait honte d’elle. Elle devrait avoir honte d’elle-même.
« Vous n’êtes pas forcé de faire tout ceci… C’est déjà bien plus que je ne mérite. »
Lun 3 Mai - 23:06
Il eut son accord pour pousser la porte et s’immiscer une nouvelle fois dans cette chambre qui n’avait pas souvent de visite. Il déposa doucement la chandelle sur un des meubles présents contre le mur et son regard se posa sur la jeune femme, assise dans la pénombre de la pièce, dans cette chemise qui appartenait à son ami de toujours, chemise trop grande mais qui la camouflait aux yeux de tous, même aux siens.
- Je ne fais pas ça par peur de vous voir me fausser compagnie, fit-il avec un rire bas.
Le livre trouva sa place auprès de la chandelle et le Vicomte retrouva son chemin, venant s’asseoir doucement à côté de cette demoiselle qui, malgré tout ce qu’elle avait accepté et malgré tout ce qu’il avait proposé sans obligation, semblait continuer de penser qu’elle pouvait, à tout moment, être expulsée sans explication, avec pertes et fracas.
- Ne vous embarrassez pas de ce genre de question Eve. Vous êtes ici pour vous accorder un peu de repos à votre corps et votre esprit et je suis simplement là pour m’assurer que rien ne vienne vous déranger.
Ho il n’entendait pas quelque chose de concret bien sûr. Pas de personne qui viendrait soudainement toquer à la porte, pas de Gabriel qui rentrerait à l’improviste (du moins une telle chose l’étonnerait fortement). Mais pour y avoir assister plus souvent qu’à son tour, il savait que Morphée était cruel et aimait troubler un repos réparateur de visions qui vous laissaient en sueur et hagard. Les cauchemars n’avaient pas leur pareil pour saper tous les efforts en vous faisant vous rappeler ce que vous essayiez désespérément d’oublier.
- Vous ne m’imposez rien, et je ne suis forcé de rien. Une fois que je serais assuré que tout va bien, j’irais moi aussi me coucher. Sauf si ma présence vous dérange, auquel cas c’est différent.
Peut-être était ce là un des rares mensonges qui franchirait ses lèvres. Il n’avait nulle intention d’aller dormir et comptait bien sur son ouvrage pour parvenir à le maintenir éveillé toute la nuit. Une nuit blanche n’était pas un problème en soi, ce n’était ni la première, ni la dernière. Veiller sur quelqu’un, c’était la même chose. Et tandis qu’il relevait doucement le visage de Harcourt, son sourire bienveillant toujours plaqué sur ses lèvres, il se redressa finalement.
- Je vois bien que vous êtes à bout de force. Je vous en prie, ne vous torturez pas plus et profitez-en simplement pour le moment. Nous aurons l’occasion de reparler de tout ça et plus encore demain matin, lorsque vous aurez retrouvez vos forces.
Pas un déni, non. Simplement une promesse que le sujet sera abordé, lorsque les idées de la demoiselle seront plus claires. Et probablement les siennes aussi par la même occasion. De ce qui s’est passé, de cette soirée toute particulière et des événements à venir. Ils avaient un peu de temps et il serait bien dommage de ne pas en profiter.
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Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il eut son accord pour pousser la porte et s’immiscer une nouvelle fois dans cette chambre qui n’avait pas souvent de visite. Il déposa doucement la chandelle sur un des meubles présents contre le mur et son regard se posa sur la jeune femme, assise dans la pénombre de la pièce, dans cette chemise qui appartenait à son ami de toujours, chemise trop grande mais qui la camouflait aux yeux de tous, même aux siens.
- Je ne fais pas ça par peur de vous voir me fausser compagnie, fit-il avec un rire bas.
Le livre trouva sa place auprès de la chandelle et le Vicomte retrouva son chemin, venant s’asseoir doucement à côté de cette demoiselle qui, malgré tout ce qu’elle avait accepté et malgré tout ce qu’il avait proposé sans obligation, semblait continuer de penser qu’elle pouvait, à tout moment, être expulsée sans explication, avec pertes et fracas.
- Ne vous embarrassez pas de ce genre de question Eve. Vous êtes ici pour vous accorder un peu de repos à votre corps et votre esprit et je suis simplement là pour m’assurer que rien ne vienne vous déranger.
Ho il n’entendait pas quelque chose de concret bien sûr. Pas de personne qui viendrait soudainement toquer à la porte, pas de Gabriel qui rentrerait à l’improviste (du moins une telle chose l’étonnerait fortement). Mais pour y avoir assister plus souvent qu’à son tour, il savait que Morphée était cruel et aimait troubler un repos réparateur de visions qui vous laissaient en sueur et hagard. Les cauchemars n’avaient pas leur pareil pour saper tous les efforts en vous faisant vous rappeler ce que vous essayiez désespérément d’oublier.
- Vous ne m’imposez rien, et je ne suis forcé de rien. Une fois que je serais assuré que tout va bien, j’irais moi aussi me coucher. Sauf si ma présence vous dérange, auquel cas c’est différent.
Peut-être était ce là un des rares mensonges qui franchirait ses lèvres. Il n’avait nulle intention d’aller dormir et comptait bien sur son ouvrage pour parvenir à le maintenir éveillé toute la nuit. Une nuit blanche n’était pas un problème en soi, ce n’était ni la première, ni la dernière. Veiller sur quelqu’un, c’était la même chose. Et tandis qu’il relevait doucement le visage de Harcourt, son sourire bienveillant toujours plaqué sur ses lèvres, il se redressa finalement.
- Je vois bien que vous êtes à bout de force. Je vous en prie, ne vous torturez pas plus et profitez-en simplement pour le moment. Nous aurons l’occasion de reparler de tout ça et plus encore demain matin, lorsque vous aurez retrouvez vos forces.
Pas un déni, non. Simplement une promesse que le sujet sera abordé, lorsque les idées de la demoiselle seront plus claires. Et probablement les siennes aussi par la même occasion. De ce qui s’est passé, de cette soirée toute particulière et des événements à venir. Ils avaient un peu de temps et il serait bien dommage de ne pas en profiter.
Mar 4 Mai - 7:30This is the way that we love
L’endroit est rassurant. Rassurant en ce qu’il est l’antre de deux créatures qui ne semblent rien craindre. Le naturel d’Antoine pourrait déteindre sur elle. Pourrait, si seulement l’inquiétude n’avait pas fait corps avec elle. Ce n’est pas contre son compagnon. Pas contre la sollicitude et la générosité qu’il lui a naturellement offertes. Eve semblerait presque ne plus savoir comment se reposer sans interrogations sur autrui. Comme un rouage trop mal huilé, prise dans l’incertitude permanente, toujours prête à faire marche arrière pour la protéger elle et le maigre impact qu’elle pouvait encore avoir sur son adelphe.
Mais tout ceci perd sa force quand les mots du loup sont à son adresse. Quand assis près d’elle, il la couve de son regard et apaise ses peurs silencieuses sans même qu’elle le réalise. Sans même que l’idée ne l’effleure que tout son comportement est marqué de ses craintes. Perdre ainsi la main sur ses émotions n’était pas une mince affaire. N’était pas une chose qu’elle faisait. Alors pourquoi lui ? Pourquoi parvient-elle à se complaire dans l’odeur de Gabriel ? Elle porte cette manche trop longue à son visage et pourrait s’y oublier. Trouver le réconfort qu’elle ne semble plus capable de trouver depuis bien des jours. Mais Antoine ne laisserait pas le doute se glisser dans ses pensées.
Eve relève le visage à son initiative. Cherche le regard du loup et si elle ne réagit pas sur le coup, ce sont ses doigts sur la manche d'Antoine qui parlent les mots qu’elle ne sait pas prononcer dans l’instant. Resserre ses doigts sur lui et baisse les yeux, murmurant après une temps de silence.
« Restez… S’il vous plaît. »
Pourtant elle a beau avoir prononcé ces mots, elle ne le relâche pas. Fronce les sourcils quand l’évidence la frappe. Quand la solitude s’est tant engrainée en elle que son cœur se serre. Que son cœur réclame Antoine à ses côtés. Quand le possible mensonge de leur amitié au cours de ces derniers mois semble enfin se rappeler à elle. Il n’était plus question de l’ami de Gabriel. Il était son ami à elle aussi, pas vrai… ?
« Est-ce… pour moi, ou pour lui, que vous faites ceci… ? »
Peut-être sa voix a-t-elle tremblé alors qu’elle n’a même pas la force de croiser son regard. En aucun cas il n’était question de lui demander de choisir. Pas même pour la simple évidence qu’une meute passerait toujours avant tout. Mais… elle avait le droit, n’est-ce pas ? De vouloir savoir si tout ceci était réel, ou une simple réaction pour protéger l’intégrité de son alpha.
Sauf que la triste vérité, elle pense la connaître. Ses doigts relâchent Antoine et elle force un sourire, fuyant définitivement son regard. Comment pouvait-elle être si imbu d’elle-même ? Se détourne finalement et prend la fuite la moins avérée qu’elle puisse prendre. Se tourne, dos à Antoine, un rire jaune dans la voix alors qu’elle tire sur les draps et s’apprête à s’y faufiler. S’apprête à se dissimuler, comme un animal blessé cherchant le mensonge rassurant d’un refuge.
« Oubliez tout ceci. Vous avez raison je suis fatiguée, je devrais me reposer. »
L’endroit est rassurant. Rassurant en ce qu’il est l’antre de deux créatures qui ne semblent rien craindre. Le naturel d’Antoine pourrait déteindre sur elle. Pourrait, si seulement l’inquiétude n’avait pas fait corps avec elle. Ce n’est pas contre son compagnon. Pas contre la sollicitude et la générosité qu’il lui a naturellement offertes. Eve semblerait presque ne plus savoir comment se reposer sans interrogations sur autrui. Comme un rouage trop mal huilé, prise dans l’incertitude permanente, toujours prête à faire marche arrière pour la protéger elle et le maigre impact qu’elle pouvait encore avoir sur son adelphe.
Mais tout ceci perd sa force quand les mots du loup sont à son adresse. Quand assis près d’elle, il la couve de son regard et apaise ses peurs silencieuses sans même qu’elle le réalise. Sans même que l’idée ne l’effleure que tout son comportement est marqué de ses craintes. Perdre ainsi la main sur ses émotions n’était pas une mince affaire. N’était pas une chose qu’elle faisait. Alors pourquoi lui ? Pourquoi parvient-elle à se complaire dans l’odeur de Gabriel ? Elle porte cette manche trop longue à son visage et pourrait s’y oublier. Trouver le réconfort qu’elle ne semble plus capable de trouver depuis bien des jours. Mais Antoine ne laisserait pas le doute se glisser dans ses pensées.
Eve relève le visage à son initiative. Cherche le regard du loup et si elle ne réagit pas sur le coup, ce sont ses doigts sur la manche d'Antoine qui parlent les mots qu’elle ne sait pas prononcer dans l’instant. Resserre ses doigts sur lui et baisse les yeux, murmurant après une temps de silence.
« Restez… S’il vous plaît. »
Pourtant elle a beau avoir prononcé ces mots, elle ne le relâche pas. Fronce les sourcils quand l’évidence la frappe. Quand la solitude s’est tant engrainée en elle que son cœur se serre. Que son cœur réclame Antoine à ses côtés. Quand le possible mensonge de leur amitié au cours de ces derniers mois semble enfin se rappeler à elle. Il n’était plus question de l’ami de Gabriel. Il était son ami à elle aussi, pas vrai… ?
« Est-ce… pour moi, ou pour lui, que vous faites ceci… ? »
Peut-être sa voix a-t-elle tremblé alors qu’elle n’a même pas la force de croiser son regard. En aucun cas il n’était question de lui demander de choisir. Pas même pour la simple évidence qu’une meute passerait toujours avant tout. Mais… elle avait le droit, n’est-ce pas ? De vouloir savoir si tout ceci était réel, ou une simple réaction pour protéger l’intégrité de son alpha.
Sauf que la triste vérité, elle pense la connaître. Ses doigts relâchent Antoine et elle force un sourire, fuyant définitivement son regard. Comment pouvait-elle être si imbu d’elle-même ? Se détourne finalement et prend la fuite la moins avérée qu’elle puisse prendre. Se tourne, dos à Antoine, un rire jaune dans la voix alors qu’elle tire sur les draps et s’apprête à s’y faufiler. S’apprête à se dissimuler, comme un animal blessé cherchant le mensonge rassurant d’un refuge.
« Oubliez tout ceci. Vous avez raison je suis fatiguée, je devrais me reposer. »
Mar 4 Mai - 8:56
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il aurait pu prédire cette réponse. Ce n’était pas tout à fait par hasard qu’il avait effectivement prévu et ramener un livre avec lui. Lorsqu’il entend la jeune femme lui demander de rester, il ne peut empêcher son sourire de s’agrandir un tout petit peu. Pourtant, la volteface fut immédiate et si le loup ne pouvait pas vraiment dire que cela était une surprise ou que ça le prenait de court, il retint une grimace à la question qui était légitime mais qui advenait trop tôt. Les mauvaises habitudes avaient la vie dure et les comportements si profondément ancrés ne se calmait pas si facilement.
- Si je devais être honnête je vous répondrais que je le fais avant tout pour moi-même, fit-il tandis qu’il se penchait vers la jeune femme quifuyait s’installait sous les draps.
Non, le Vicomte ne se considérait pas spécialement comme une bonne personne. Il avait son propre agenda et ses propres intérêts qu’il poursuivait. Après tout, c’était aussi sa sérénité d’esprit qui était en ligne de mire dans toute cette histoire et aussi sa propre volonté de voir une fin heureuse à ces aventures, plutôt qu’un déchirement tragique. Oui, il pouvait dire sans hésitation qu’il était lassé de la tragédie et qu’il ne comprenait pas vraiment les adorateurs des récits de ce genre-là.
- Mais il se trouve que je suis particulièrement chanceux et que dans mon égoïsme, je suis capable de venir en aide à un ami très cher, et un second que j’espère pouvoir bientôt compter dans cette catégorie également.
Bien entendu que les membres de la meute passaient et passerait avant tout et tout le monde. Il n’avait aucun intérêt à prétendre le contraire quand un tel mensonge serait identifié comme tel à la seconde où elle franchirait ses lèvres. Mais la meute, la sienne, n’était pas (ou plutôt n’était plus depuis bien, bien longtemps) un cercle fermé où il était impossible de se faire une place. Mais l’époque où le domaine du couple alpha était plein de vie, de vies différentes dans leurs natures et leurs positions, lui manquait. Manquait à tout ceux qui l’avait connu.
- C’est pour quoi je serais là si vous avez besoin de moi. Tout comme je serais là tout à l’heure à votre réveil. Comme promis.
Logique implacable pour le loup, qui, dans un sursaut d’un certain amusement, referme ses mains sur les draps et la couverture qu’il referme d’un mouvement sur le Comte, ne laissant dépasser que son visage, ses lèvres effleurant son front avant qu’il ne se redresse, quittant le confort du lit pour récupérer son livre et partir s’installer sur un fauteuil présent dans un des coins, la chandelle seul lumière lui permettant de lire.
- Reposez-vous bien Eve.
- Si je devais être honnête je vous répondrais que je le fais avant tout pour moi-même, fit-il tandis qu’il se penchait vers la jeune femme qui
Non, le Vicomte ne se considérait pas spécialement comme une bonne personne. Il avait son propre agenda et ses propres intérêts qu’il poursuivait. Après tout, c’était aussi sa sérénité d’esprit qui était en ligne de mire dans toute cette histoire et aussi sa propre volonté de voir une fin heureuse à ces aventures, plutôt qu’un déchirement tragique. Oui, il pouvait dire sans hésitation qu’il était lassé de la tragédie et qu’il ne comprenait pas vraiment les adorateurs des récits de ce genre-là.
- Mais il se trouve que je suis particulièrement chanceux et que dans mon égoïsme, je suis capable de venir en aide à un ami très cher, et un second que j’espère pouvoir bientôt compter dans cette catégorie également.
Bien entendu que les membres de la meute passaient et passerait avant tout et tout le monde. Il n’avait aucun intérêt à prétendre le contraire quand un tel mensonge serait identifié comme tel à la seconde où elle franchirait ses lèvres. Mais la meute, la sienne, n’était pas (ou plutôt n’était plus depuis bien, bien longtemps) un cercle fermé où il était impossible de se faire une place. Mais l’époque où le domaine du couple alpha était plein de vie, de vies différentes dans leurs natures et leurs positions, lui manquait. Manquait à tout ceux qui l’avait connu.
- C’est pour quoi je serais là si vous avez besoin de moi. Tout comme je serais là tout à l’heure à votre réveil. Comme promis.
Logique implacable pour le loup, qui, dans un sursaut d’un certain amusement, referme ses mains sur les draps et la couverture qu’il referme d’un mouvement sur le Comte, ne laissant dépasser que son visage, ses lèvres effleurant son front avant qu’il ne se redresse, quittant le confort du lit pour récupérer son livre et partir s’installer sur un fauteuil présent dans un des coins, la chandelle seul lumière lui permettant de lire.
- Reposez-vous bien Eve.
Mer 5 Mai - 22:14This is the way that we love
Le retour à la réalité se veut presque douloureux. Eve aurait dû s’attendre à cette réponse. Un écho à une question similaire posée plus tôt dans la soirée. C’était une évidence, après tout, qu'Antoine faisait cela avant tout pour Gabriel. Pourquoi était-elle suffisamment sotte pour poser ce genre de question ? Pour oser espérer que ces quelques dernières semaines puissent faire la différence alors qu’elle avait ainsi menti à tous, dont lui ? Sans nul doute, ne l’avait-elle pas réellement fait dans l’idée de le tromper ou de cacher la vérité… Le plus juste serait même de dire que si elle avait été mise au courant de ces circonstances plus tôt… Elle aurait sûrement trouvé moyen de s’échapper de Paris. Mais désormais tout était trip compliqué. Ses engagements auprès de la reine lui imposaient de rester ici… A regret ? Elle ne savait pas encore.
Mais une chose était sûre, elle ne s’infligerait pas la douleur d’écouter sa peine lui être rendue en pleine figure. Cherche le réconfort inexistant d’une simple barrière de tissu la protégeant de tout et tous… Sans compter sur lui. Sur sa sincérité désarmante. Sur le fait qu’il estimait et semblait vouloir que ceci ne soit pas qu’un cas isolé.
Saphirs incertains rencontrent améthystes patientes. La vampire l’observe de longues secondes, interdite, avant de venir se glisser plus confortablement contre l’oreiller, tentant de faire sens de tout ceci. Niant son instinct le plus profond qui lui souffle que tout ceci n’est que du miel à ses oreilles. Qu’un pâle mensonge visant à mieux pouvoir la poignarder dans son dos. Comme un souffle contre ses pensées, un frisson alors qu’elle s’impose le calme aussi bien que faire se peut.
Pourquoi Antoine ferait-il ceci ? Pourquoi amènerait-il l’objet de son ire au sein de sa propre maison ? Pourquoi faire pareille fleur à Eve ? La réponse semblait si simple contre la voix du loup. Parce que quand bien même Gabriel était la base même de son monde, en tant que membres d’une même meute… Eve pouvait peut-être aussi être comptée comme quelqu’un à qui Antoine-
Le mot aussi bien que le concept restent coincé au fond de sa gorge alors qu’elle ramène ses mains contre sa poitrine, comme pour mieux les étouffer. Comme pour se protéger. C’était sans compter sur l’autre homme. Des mots rassurants qui la forcent à chercher son regard une nouvelle fois. Était-ce bien elle, cette enfant apeurée qui écoutait religieusement les paroles de celui qui semblait tellement plus mature qu’elle ? Quelle enfant ingrate faisait-elle, alors qu’il remonte les couvertures sur elle, réveillant un sentiment indescriptible au fond de ses entrailles. Le baiser finit de brûler le peu de ses néfastes convictions restantes et le voile qui brouille sa vision, elle le cache d’une main contre ses yeux. La gorge subitement nouée. La réalisation douloureuse. Si douloureuse.
Aucun mot ne lui vient. Elle ne ferait de toute façon pas confiance à sa voix. Plus maintenant. Laisse les pas d’Antoine s’éloigner et ne parvient pas à retenir cette sensation qu’elle ne connait pas. Le bruit du tissu se froissant un écho trop bruyant dans cette pièce morte de silence, alors qu’il se roule sur le flanc, visage enfoui contre les manches trop longues. Essayant désespérément d’oublier. Se noyant contre l’odeur de Gabriel comme si tout pouvait si simplement s’arranger.
Pourtant le sommeil ne vient pas. Il n’y a que les mots d’Antoine. Ses gestes protecteurs. Ses lèvres contre son front, et les sillons humides qui courent contre ses joues. Sa respiration a beau rester calme, elle sait qu’elle ne peut probablement pas cacher son état à un loup. Que le tissu frottant son visage murmure une tout autre histoire que celle d’un sommeil paisible. Que l’odeur de Gabriel est aussi apaisante qu’elle ne réveille la peine colossale qui brûle son cœur.
Elle voudrait Sophie. Sophie et sa chaleur. Sophie et ses mots rassurants. Mais elle ne peut se résoudre à aller la voir. Ne trouve plus la force d’affronter les fantômes d’une passé qu’elle avait si diligemment brisé. Etouffe ses pleurs silencieux contre l’oreiller et implore la lueur de la bougie de se faner. Implore Antoine de ne pas la trouver ainsi…
Et désire pourtant tellement ne pas être seule.
Le retour à la réalité se veut presque douloureux. Eve aurait dû s’attendre à cette réponse. Un écho à une question similaire posée plus tôt dans la soirée. C’était une évidence, après tout, qu'Antoine faisait cela avant tout pour Gabriel. Pourquoi était-elle suffisamment sotte pour poser ce genre de question ? Pour oser espérer que ces quelques dernières semaines puissent faire la différence alors qu’elle avait ainsi menti à tous, dont lui ? Sans nul doute, ne l’avait-elle pas réellement fait dans l’idée de le tromper ou de cacher la vérité… Le plus juste serait même de dire que si elle avait été mise au courant de ces circonstances plus tôt… Elle aurait sûrement trouvé moyen de s’échapper de Paris. Mais désormais tout était trip compliqué. Ses engagements auprès de la reine lui imposaient de rester ici… A regret ? Elle ne savait pas encore.
Mais une chose était sûre, elle ne s’infligerait pas la douleur d’écouter sa peine lui être rendue en pleine figure. Cherche le réconfort inexistant d’une simple barrière de tissu la protégeant de tout et tous… Sans compter sur lui. Sur sa sincérité désarmante. Sur le fait qu’il estimait et semblait vouloir que ceci ne soit pas qu’un cas isolé.
Saphirs incertains rencontrent améthystes patientes. La vampire l’observe de longues secondes, interdite, avant de venir se glisser plus confortablement contre l’oreiller, tentant de faire sens de tout ceci. Niant son instinct le plus profond qui lui souffle que tout ceci n’est que du miel à ses oreilles. Qu’un pâle mensonge visant à mieux pouvoir la poignarder dans son dos. Comme un souffle contre ses pensées, un frisson alors qu’elle s’impose le calme aussi bien que faire se peut.
Pourquoi Antoine ferait-il ceci ? Pourquoi amènerait-il l’objet de son ire au sein de sa propre maison ? Pourquoi faire pareille fleur à Eve ? La réponse semblait si simple contre la voix du loup. Parce que quand bien même Gabriel était la base même de son monde, en tant que membres d’une même meute… Eve pouvait peut-être aussi être comptée comme quelqu’un à qui Antoine-
Le mot aussi bien que le concept restent coincé au fond de sa gorge alors qu’elle ramène ses mains contre sa poitrine, comme pour mieux les étouffer. Comme pour se protéger. C’était sans compter sur l’autre homme. Des mots rassurants qui la forcent à chercher son regard une nouvelle fois. Était-ce bien elle, cette enfant apeurée qui écoutait religieusement les paroles de celui qui semblait tellement plus mature qu’elle ? Quelle enfant ingrate faisait-elle, alors qu’il remonte les couvertures sur elle, réveillant un sentiment indescriptible au fond de ses entrailles. Le baiser finit de brûler le peu de ses néfastes convictions restantes et le voile qui brouille sa vision, elle le cache d’une main contre ses yeux. La gorge subitement nouée. La réalisation douloureuse. Si douloureuse.
Aucun mot ne lui vient. Elle ne ferait de toute façon pas confiance à sa voix. Plus maintenant. Laisse les pas d’Antoine s’éloigner et ne parvient pas à retenir cette sensation qu’elle ne connait pas. Le bruit du tissu se froissant un écho trop bruyant dans cette pièce morte de silence, alors qu’il se roule sur le flanc, visage enfoui contre les manches trop longues. Essayant désespérément d’oublier. Se noyant contre l’odeur de Gabriel comme si tout pouvait si simplement s’arranger.
Pourtant le sommeil ne vient pas. Il n’y a que les mots d’Antoine. Ses gestes protecteurs. Ses lèvres contre son front, et les sillons humides qui courent contre ses joues. Sa respiration a beau rester calme, elle sait qu’elle ne peut probablement pas cacher son état à un loup. Que le tissu frottant son visage murmure une tout autre histoire que celle d’un sommeil paisible. Que l’odeur de Gabriel est aussi apaisante qu’elle ne réveille la peine colossale qui brûle son cœur.
Elle voudrait Sophie. Sophie et sa chaleur. Sophie et ses mots rassurants. Mais elle ne peut se résoudre à aller la voir. Ne trouve plus la force d’affronter les fantômes d’une passé qu’elle avait si diligemment brisé. Etouffe ses pleurs silencieux contre l’oreiller et implore la lueur de la bougie de se faner. Implore Antoine de ne pas la trouver ainsi…
Et désire pourtant tellement ne pas être seule.
Jeu 6 Mai - 8:50
Il s’éclipsa. Une seule minute, le temps de verrouiller la porte d’entrée et s’assurer que personne ne viendrait. Lorsqu’il revint, dans un silence religieux, il s’arrêta un temps, tandis qu’il refermait la porte derrière lui.
Les pleurs furent à la fois un brise cœur et un soulagement. L’attitude d’Eve ne laissait nul place aux doutes quand aux démons qui la rongeaient, et qui le faisaient depuis un bon bout de temps maintenant. Ce réflexe de se cacher, de s’isoler par tous les moyens possibles était un témoin du fait que ces moments de faiblesses étaient évités à tout prix, avait conduit à des situations déplaisantes, de celles qu’on veut éviter parce qu’on en finit que davantage blessé au final. Pourtant, c’était aussi la preuve qu’ils faisaient un pas dans le bon sens, que tout ce qui étranglait le Comte sortait petit à petit, balayant tout sur son passage pour laisser place à quelque chose de plus calme, sur lequel il pourrait construire quelque chose de nouveau.
C’était ce qu’Antoine espérait de tout cœur, tandis qu’après avoir fait le tour du lit, il se retournait pour observer les mouvements très légers du drap indiquant ce qui pouvait bien se passer en dessous.
Il n’eut pas besoin de prononcer quoi que ce soit. C’était une scène à laquelle il avait assisté que trop de fois et tandis qu’il prenait une nouvelle fois place sur le bord du lit, sa main vint glisser doucement sur ce qu’il supposa être le bras et le dos, en un va et viens apaisant.
Il ne pouvait pas calmer aussi simplement ce genre de pleurs. Leurs causes étaient bien trop profondes et puissantes pour qu’elles puissent être effacé aussi simplement. Tout comme Gabriel passait certaines de ses nuits à pleurer les morts où à ce qu’il aurait dû ou n’aurait pas dû faire. L’âme était ainsi cruelle.
C’est pourquoi il savait que la seule réponse a apporté était une présence silencieuse, une caresse lente et répétée indiquant simplement que la personne n’était pas seule, une incitation à ne pas se replier mais à accepter simplement que les larmes seraient de la partie, de s’en débarrasser jusqu’à la dernière.
Tandis que sa main glissait sur le bras, sentant les légers tressaillements, il se douta que la jeune femme finirait probablement par s’endormir de toute façon, fauchée par la faiblesse et la fatigue qui suivait généralement cet état et qui, il l’espérait, menait aussi souvent à un sommeil sans rêve.
Aussi resta-t-il là, le dos contre la tête du lit, une main restant sur Eve, l’autre ayant déposé le livre sur ses genoux, profitant de la légère lueur pour déchiffrer les lignes qu’il lut d’un air distrait. Attentif à son invitée, tandis que la bougie lentement fondait au fil des heures.
Sans doute, au fil d'un moment finira-t-il lui aussi par piquer du nez, ne réalisant pas qu'il relisait la même phrase pour la dixième fois en l'espace de quelques minutes, et que s'il décida de fermer les yeux un instant pour se reposer, il somnola doucement, jusqu'à ce que la chandelle ne finisse par s'éteindre doucement, consumée.
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il s’éclipsa. Une seule minute, le temps de verrouiller la porte d’entrée et s’assurer que personne ne viendrait. Lorsqu’il revint, dans un silence religieux, il s’arrêta un temps, tandis qu’il refermait la porte derrière lui.
Les pleurs furent à la fois un brise cœur et un soulagement. L’attitude d’Eve ne laissait nul place aux doutes quand aux démons qui la rongeaient, et qui le faisaient depuis un bon bout de temps maintenant. Ce réflexe de se cacher, de s’isoler par tous les moyens possibles était un témoin du fait que ces moments de faiblesses étaient évités à tout prix, avait conduit à des situations déplaisantes, de celles qu’on veut éviter parce qu’on en finit que davantage blessé au final. Pourtant, c’était aussi la preuve qu’ils faisaient un pas dans le bon sens, que tout ce qui étranglait le Comte sortait petit à petit, balayant tout sur son passage pour laisser place à quelque chose de plus calme, sur lequel il pourrait construire quelque chose de nouveau.
C’était ce qu’Antoine espérait de tout cœur, tandis qu’après avoir fait le tour du lit, il se retournait pour observer les mouvements très légers du drap indiquant ce qui pouvait bien se passer en dessous.
Il n’eut pas besoin de prononcer quoi que ce soit. C’était une scène à laquelle il avait assisté que trop de fois et tandis qu’il prenait une nouvelle fois place sur le bord du lit, sa main vint glisser doucement sur ce qu’il supposa être le bras et le dos, en un va et viens apaisant.
Il ne pouvait pas calmer aussi simplement ce genre de pleurs. Leurs causes étaient bien trop profondes et puissantes pour qu’elles puissent être effacé aussi simplement. Tout comme Gabriel passait certaines de ses nuits à pleurer les morts où à ce qu’il aurait dû ou n’aurait pas dû faire. L’âme était ainsi cruelle.
C’est pourquoi il savait que la seule réponse a apporté était une présence silencieuse, une caresse lente et répétée indiquant simplement que la personne n’était pas seule, une incitation à ne pas se replier mais à accepter simplement que les larmes seraient de la partie, de s’en débarrasser jusqu’à la dernière.
Tandis que sa main glissait sur le bras, sentant les légers tressaillements, il se douta que la jeune femme finirait probablement par s’endormir de toute façon, fauchée par la faiblesse et la fatigue qui suivait généralement cet état et qui, il l’espérait, menait aussi souvent à un sommeil sans rêve.
Aussi resta-t-il là, le dos contre la tête du lit, une main restant sur Eve, l’autre ayant déposé le livre sur ses genoux, profitant de la légère lueur pour déchiffrer les lignes qu’il lut d’un air distrait. Attentif à son invitée, tandis que la bougie lentement fondait au fil des heures.
Sans doute, au fil d'un moment finira-t-il lui aussi par piquer du nez, ne réalisant pas qu'il relisait la même phrase pour la dixième fois en l'espace de quelques minutes, et que s'il décida de fermer les yeux un instant pour se reposer, il somnola doucement, jusqu'à ce que la chandelle ne finisse par s'éteindre doucement, consumée.
Ven 7 Mai - 22:39This is the way that we love
Le silence devient une prison. Devient les murs d’une chambre de laquelle il est impossible de s’enfuir. Contre les murs, les griffures et les traces oubliées sont aussi visibles que l’espoir perdu de trouver une issue de secours. Toutes les portes sont scellées. Toutes les fenêtres sont fermées. Dans le noir ou dans la lumière, qu’importe où l’on se trouvait, il était impossible de fuir. Impossible d’échapper à ce poids infâme qui l’écrase et veut sa mort. Comme ces mains ingrates se refermant sur de l’argile encore malléable. Friable et vulnérable. Réduire à néant pour mieux reconstituer. Poussière reste pourtant poussière. Rien ne peut y changer la moindre chose. Peu importe où les cendres seront dissimulées, il est des choses que l’on ne peut effacer. Des traces qui restent sur les corps mêmes immortels. Des cicatrices si ancrées dans la chair qu’elles n’ont plus à être visibles pour briser ce qui ne dort plus, ce qui n’est qu’un palpitant sans âme.
Eve abhorre ce silence autant qu’elle voudrait l’apprivoiser. Regrette de ne pas savoir apprendre de ses erreurs. D’être toujours cette enfant brisée qu’Adam venait toujours consoler. De ne pas avoir su devenir forte et indépendante comme elle s’était obstinée et forgée à le devenir. Oublie que les choses ne sont pas si simples. Que le manichéisme ne la mènera jamais nulle part. Et que ses larmes, si elles coulent pour son cœur meurtri, sont également celles d’une âme brisée tenue sou scellé pendant bien trop longtemps.
Alors chaque larme serait un poids en moins, si seulement elle pouvait accepter de laisser ceci lui échapper. Si seulement elle pouvait ne plus s’enfermer dans ce déni monstrueux. Les manches trempées contre ses doigts n’y font rien. Et si elle pense pouvoir passer tout ceci sous silence, il est pleinement à son tort de ne pas avoir perçu l’approche d’Antoine. De se laisser surprendre par le poids venant affaisser le bord opposé du lit. De se tendre sous la paume d’un homme qui ne demande rien d’elle en quelque terme que ce soit. Il ne fait qu’être là. Présent. Prévenant. Rassurant.
Cette nuit-là, Eve ne saurait dire combien de temps les larmes ont pris à se tarir. Quand le silence s’est brisé de ses sanglots étouffés. Elle ne se souvient pas s’être assoupie sous l’odeur couplée d’une meute protectrice qui ne tente pas, à l’instar des temps de guerre, de faire d’elle leur prochain trophée. Il est des cages en bien des actes. Mais chaque mouvement, chaque contact, laisse à la vampire l’impression de valoir plus que sa simple nature. D’avoir le droit, même une fois, de n’être rien de plus qu’un cœur brisé.
L’aube point à peine lorsqu’il ne reste plus que deux souffles paisibles dans la chambre. Comme une enfant, nichée contre le flanc d’un loup qui n’est pas le sien, elle semble petite ainsi roulée, ses doigts doucement refermés sur la chemise d’Antoine, son visage enfoui dans le col d’une chemise d’un autre, du sien.
Son front contre son flanc, elle semble s’attacher à sa chaleur et son odeur, avoir trouvé, même pour quelques heures, un repos qui ne sera troublé de rien, pas même du moindre rêve. Combien de temps faudra-t-il avant qu’un rayon de soleil pernicieux ne vienne caresser sa peau ? C’est un son aussi torturé que la nuit à laquelle elle vient de s’extirper qui lui échappe, tandis qu’elle presse davantage son visage contre le corps chaud contre elle. Ne pense pas. Retient simplement ce sentiment de sécurité. Retient seulement que lorsque son souffle lui échappe en un soupir marquant le début de son réveil, ses sourcils se froncent, mais ce n’est pas par peur ou doute. Tire doucement les draps contre elle et son compagnon d’infortune, déterminée à ne pas perdre la protection de cet étau de chaleur. Déterminée à oublier, encore quelques minutes, qu’elle n’a pas le droit de retenir cet homme. Qu’elle n’a aucun droit ici, si ce n’est celui d’asile.
Le silence devient une prison. Devient les murs d’une chambre de laquelle il est impossible de s’enfuir. Contre les murs, les griffures et les traces oubliées sont aussi visibles que l’espoir perdu de trouver une issue de secours. Toutes les portes sont scellées. Toutes les fenêtres sont fermées. Dans le noir ou dans la lumière, qu’importe où l’on se trouvait, il était impossible de fuir. Impossible d’échapper à ce poids infâme qui l’écrase et veut sa mort. Comme ces mains ingrates se refermant sur de l’argile encore malléable. Friable et vulnérable. Réduire à néant pour mieux reconstituer. Poussière reste pourtant poussière. Rien ne peut y changer la moindre chose. Peu importe où les cendres seront dissimulées, il est des choses que l’on ne peut effacer. Des traces qui restent sur les corps mêmes immortels. Des cicatrices si ancrées dans la chair qu’elles n’ont plus à être visibles pour briser ce qui ne dort plus, ce qui n’est qu’un palpitant sans âme.
Eve abhorre ce silence autant qu’elle voudrait l’apprivoiser. Regrette de ne pas savoir apprendre de ses erreurs. D’être toujours cette enfant brisée qu’Adam venait toujours consoler. De ne pas avoir su devenir forte et indépendante comme elle s’était obstinée et forgée à le devenir. Oublie que les choses ne sont pas si simples. Que le manichéisme ne la mènera jamais nulle part. Et que ses larmes, si elles coulent pour son cœur meurtri, sont également celles d’une âme brisée tenue sou scellé pendant bien trop longtemps.
Alors chaque larme serait un poids en moins, si seulement elle pouvait accepter de laisser ceci lui échapper. Si seulement elle pouvait ne plus s’enfermer dans ce déni monstrueux. Les manches trempées contre ses doigts n’y font rien. Et si elle pense pouvoir passer tout ceci sous silence, il est pleinement à son tort de ne pas avoir perçu l’approche d’Antoine. De se laisser surprendre par le poids venant affaisser le bord opposé du lit. De se tendre sous la paume d’un homme qui ne demande rien d’elle en quelque terme que ce soit. Il ne fait qu’être là. Présent. Prévenant. Rassurant.
Cette nuit-là, Eve ne saurait dire combien de temps les larmes ont pris à se tarir. Quand le silence s’est brisé de ses sanglots étouffés. Elle ne se souvient pas s’être assoupie sous l’odeur couplée d’une meute protectrice qui ne tente pas, à l’instar des temps de guerre, de faire d’elle leur prochain trophée. Il est des cages en bien des actes. Mais chaque mouvement, chaque contact, laisse à la vampire l’impression de valoir plus que sa simple nature. D’avoir le droit, même une fois, de n’être rien de plus qu’un cœur brisé.
L’aube point à peine lorsqu’il ne reste plus que deux souffles paisibles dans la chambre. Comme une enfant, nichée contre le flanc d’un loup qui n’est pas le sien, elle semble petite ainsi roulée, ses doigts doucement refermés sur la chemise d’Antoine, son visage enfoui dans le col d’une chemise d’un autre, du sien.
Son front contre son flanc, elle semble s’attacher à sa chaleur et son odeur, avoir trouvé, même pour quelques heures, un repos qui ne sera troublé de rien, pas même du moindre rêve. Combien de temps faudra-t-il avant qu’un rayon de soleil pernicieux ne vienne caresser sa peau ? C’est un son aussi torturé que la nuit à laquelle elle vient de s’extirper qui lui échappe, tandis qu’elle presse davantage son visage contre le corps chaud contre elle. Ne pense pas. Retient simplement ce sentiment de sécurité. Retient seulement que lorsque son souffle lui échappe en un soupir marquant le début de son réveil, ses sourcils se froncent, mais ce n’est pas par peur ou doute. Tire doucement les draps contre elle et son compagnon d’infortune, déterminée à ne pas perdre la protection de cet étau de chaleur. Déterminée à oublier, encore quelques minutes, qu’elle n’a pas le droit de retenir cet homme. Qu’elle n’a aucun droit ici, si ce n’est celui d’asile.
Lun 24 Mai - 22:44
Il avait lutté. En tant normal une nuit blanche n’aurait pas été un souci. Mais le Vicomte lui-même avait eu son lot d’émotions et d’événements avec lesquels il devait négocier, et qui avait de la même façon eu raison de lui. C’était ainsi qu’il s’était accordé malgré lui quelques heures de sommeil. Un temps suffisamment long pour qu’il ne réalise pas que la jeune femme s’était tournée et rapprochée de lui, que son livre ne tombe doucement sur ses jambes croisées… jusqu’à ce que la lumière et la chaleur du soleil ne finisse par alarmer son corps et qu’un cri de souffrance ne le fasse sursauter, tandis qu’il redressait la tête.
Il n’était pas du matin non. Il se passa une main sur le visage, le temps pour lui de se souvenir d’où il était, des événements qui l’avaient conduit à s’endormir ici, de son corps qui protesta cette pause absolument pas faites pour se reposer et surtout de la personne à ses côtés, vers qui il tourna la tête. Il s’amusa un instant de la voir réfugier sous le tissu, avant qu’il ne réalise la raison qui poussait probablement Eve à se cacher des rayons du soleil. Vrai. Les vampires n’aimaient pas cet astre.
Ses mains récupèrent le livre qui termina sa place sur le meuble le plus proche, tandis qu’Antoine s’étirait de toute la hauteur possible, avant de se décider à se lever afin de pouvoir fermer les rideaux et offrir un peu de répit à son invitée. Une fois la pièce cachée au regard du soleil, il se tourna vers la comtesse, essayant de déceler sa respiration dans le silence qui régnait toujours en maître absolu. Mais, réalisa-t-il finalement, il y avait peu de chance que celle ci ne dorme encore.
- Bonjour Eve, j'espère que ces quelques heures de répit vous auront fait du bien.
Drainée de son énergie et de ses larmes comme il avait pu en être témoin, il se doutait que son sommeil avait pu être de ceux vraiment reposant, l'esprit n'ayant plus assez d'énergie pour continuer d'intervenir. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, d'un amusement certain, tandis qu'il observait cette dernière sous les draps. Ce fut peut être avec une pointe de malice qu'il vint doucement mordre les flancs de ses doigts. Pour l'aider à finir de se réveiller, voyons. Il aurait aimé soustraire Harcourt à ses obligations encore un peu, mais il doutait que cette initiative soit favorablement reçue pour le coup.
- Je ne sais pas pour vous mais je finirai bien de me réveiller avec un thé.
Déjà il se redressait, avec pour intention de laisser suffisamment d'intimité à la jeune femme qui, cette fois, ne pourrait être préservé par l'obscurité de la nuit. Le temps de se mettre face à la porte, et de remettre de l'ordre dans sa tenue froissée par sa position et le maintien de celle ci.
- Quelque chose vous ferait envie?
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il avait lutté. En tant normal une nuit blanche n’aurait pas été un souci. Mais le Vicomte lui-même avait eu son lot d’émotions et d’événements avec lesquels il devait négocier, et qui avait de la même façon eu raison de lui. C’était ainsi qu’il s’était accordé malgré lui quelques heures de sommeil. Un temps suffisamment long pour qu’il ne réalise pas que la jeune femme s’était tournée et rapprochée de lui, que son livre ne tombe doucement sur ses jambes croisées… jusqu’à ce que la lumière et la chaleur du soleil ne finisse par alarmer son corps et qu’un cri de souffrance ne le fasse sursauter, tandis qu’il redressait la tête.
Il n’était pas du matin non. Il se passa une main sur le visage, le temps pour lui de se souvenir d’où il était, des événements qui l’avaient conduit à s’endormir ici, de son corps qui protesta cette pause absolument pas faites pour se reposer et surtout de la personne à ses côtés, vers qui il tourna la tête. Il s’amusa un instant de la voir réfugier sous le tissu, avant qu’il ne réalise la raison qui poussait probablement Eve à se cacher des rayons du soleil. Vrai. Les vampires n’aimaient pas cet astre.
Ses mains récupèrent le livre qui termina sa place sur le meuble le plus proche, tandis qu’Antoine s’étirait de toute la hauteur possible, avant de se décider à se lever afin de pouvoir fermer les rideaux et offrir un peu de répit à son invitée. Une fois la pièce cachée au regard du soleil, il se tourna vers la comtesse, essayant de déceler sa respiration dans le silence qui régnait toujours en maître absolu. Mais, réalisa-t-il finalement, il y avait peu de chance que celle ci ne dorme encore.
- Bonjour Eve, j'espère que ces quelques heures de répit vous auront fait du bien.
Drainée de son énergie et de ses larmes comme il avait pu en être témoin, il se doutait que son sommeil avait pu être de ceux vraiment reposant, l'esprit n'ayant plus assez d'énergie pour continuer d'intervenir. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, d'un amusement certain, tandis qu'il observait cette dernière sous les draps. Ce fut peut être avec une pointe de malice qu'il vint doucement mordre les flancs de ses doigts. Pour l'aider à finir de se réveiller, voyons. Il aurait aimé soustraire Harcourt à ses obligations encore un peu, mais il doutait que cette initiative soit favorablement reçue pour le coup.
- Je ne sais pas pour vous mais je finirai bien de me réveiller avec un thé.
Déjà il se redressait, avec pour intention de laisser suffisamment d'intimité à la jeune femme qui, cette fois, ne pourrait être préservé par l'obscurité de la nuit. Le temps de se mettre face à la porte, et de remettre de l'ordre dans sa tenue froissée par sa position et le maintien de celle ci.
- Quelque chose vous ferait envie?
Mar 25 Mai - 20:34This is the way that we love
Qui donc avait parlé du fait que la nuit portait conseil ? Pour Eve, il était une seule certitude : elle se sentait au réveil aussi secouée qu’au coucher. Si quelques heures de sommeil avaient certainement aidé à reposer son âme meurtrie – a minima, elle ne se sentait plus sur le point de pleurer à chaque instant –, il fallait également admettre qu’elle… Se sentait troublée par la présence d’un autre à ses côtés à son éveil… Troublée par la quiétude qui semble vouloir la bercer dans une chaleur qu’elle ne ressent pas le désir imminent de fuir.
Quand était-ce la dernière fois que le corps d’un autre ne t’a pas évoqué l’irrépressible nécessité de retrouver ta liberté ?
Peut-être était-ce parce que son odeur était contre elle. Que le corps chaud des loups, comme celui des humains, parvenait à –
A quoi bon mentir, quand son cœur se serre en le sentant s’éloigner ? Eve se recroqueville instinctivement sur elle-même, noyée sous le tissu léger des draps. Noyée dans la fragrance rassurante de ce que son cœur a ironiquement assimilé à la sécurité. Idiote.
Tu n’apprendras donc jamais de tes erreurs ?
Iris azures s’entrouvrent en entendant le cliquetis ses anneaux des rideaux avant qu’elle ne réalise que la pièce est désormais plongée dans la pénombre. Du bout des doigts elle effleure la place qu’Antoine vient de quitter. Chaude. Réconfortante… Peut-être que s’il s’en va, elle pourrait simplement se glisser à sa place… Juste quelques minutes… Juste le temps de laisser ses idées sortir de la brume du réveil…
Pourtant s’est une main contre son flanc qui la surprend dans cet onirisme de grand jour. Elle se redresse timidement, lançant un regard par-dessus les draps à l’autre homme avant de souffler un bonjour plus doux qu’elle ne l’aurait fait n’importe où ailleurs. Parce qu’il sait tout. Parce qu’elle a déjà passé le pas de décider si oui ou non elle pouvait lui faire confiance. Et l’incertitude dans ses yeux ne tient qu’au fait qu’elle s’inquiète qu’il puisse regretter. Qu’il puisse, comme Gabriel, rejeter quelques heures volées en sa compagnie.
Comme la peste. Les suceurs de sang ne sont que ça. Une plaie s’abreuvant de la vie des autres. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont participé à la guerre… Ce n’est pas pour rien qu’ils ont si longtemps voulu notre mort.
Mais les rideaux sont tirés. Le sourire sur le visage de son vis-à-vis est invitant. Sa main contre son flanc, même passagère et joueuse, n’est pas une offense à son existence. Il… Semble l’accepter. Et Eve, malgré elle, n’est pas sûre de savoir comment se comporter. Ferme les yeux et expire doucement avant de se glisser au bord du lit pour s’y asseoir, observant la calme retraite de du loup. Qu’il était curieux de se retrouver ici, dans cette situation, avec l’un des membres de la meute de l’homme qu’elle convoitait. L’idée ne l’effleure même pas. Traverse ses sourdes pensées avant qu’elle ne se lève en silence, pieds nus sur le sol, jambes pâles couvertes par la longueur de la chemise de Gabriel qu’elle n’a pas quittée. Sûrement devrait-elle s’inquiéter de sa tenue, mais elle n’est pas cette personne. Suit doucement Antoine avant de le rejoindre là où s’est arrêté, effleurant son dos d’un geste mal assuré.
« Un… Un thé semble être une excellente idée… »
Elle inspire lentement et prend son courage à deux mains, venant appuyer son front contre l’épaule de l’homme lui tournant le dos. Contre ce pilier inattendu qui avait empêché l’effondrement de bien des choses en elle. Reconnaissante. Oui. C’était ça, qu’elle ressentait.
« Merci Antoine… »
Un murmure, ses doigts qui se resserrent sur le vêtement du loup avant qu’elle ne le relâche, le visage baissé, boucles blondes rendues indisciplinées par la nuit. Elle n’a pourtant pas peur. Pas ici. Pas devant lui. Alors elle avoue une dernière fois, le relâchant sans jamais pourtant se reculer.
« J’espère que vous avez raison… Que les choses... peuvent être arrangées… »
Elle ne sait que dire de plus. Eve silencieuse laisse le poids de ses secrets lui être enlevé, même pour un seul instant volé.
Mais les mensonges ne s’effacent pas ainsi. Personne ne sait pardonner si facilement.
Se recule et se mord la lèvre, l’Eve au cœur troublé. Peut-être est-ce le jour qui viendra chasser les ténèbres.
Ou peut-être est-ce seulement la vérité.
Qui donc avait parlé du fait que la nuit portait conseil ? Pour Eve, il était une seule certitude : elle se sentait au réveil aussi secouée qu’au coucher. Si quelques heures de sommeil avaient certainement aidé à reposer son âme meurtrie – a minima, elle ne se sentait plus sur le point de pleurer à chaque instant –, il fallait également admettre qu’elle… Se sentait troublée par la présence d’un autre à ses côtés à son éveil… Troublée par la quiétude qui semble vouloir la bercer dans une chaleur qu’elle ne ressent pas le désir imminent de fuir.
Quand était-ce la dernière fois que le corps d’un autre ne t’a pas évoqué l’irrépressible nécessité de retrouver ta liberté ?
Peut-être était-ce parce que son odeur était contre elle. Que le corps chaud des loups, comme celui des humains, parvenait à –
A quoi bon mentir, quand son cœur se serre en le sentant s’éloigner ? Eve se recroqueville instinctivement sur elle-même, noyée sous le tissu léger des draps. Noyée dans la fragrance rassurante de ce que son cœur a ironiquement assimilé à la sécurité. Idiote.
Tu n’apprendras donc jamais de tes erreurs ?
Iris azures s’entrouvrent en entendant le cliquetis ses anneaux des rideaux avant qu’elle ne réalise que la pièce est désormais plongée dans la pénombre. Du bout des doigts elle effleure la place qu’Antoine vient de quitter. Chaude. Réconfortante… Peut-être que s’il s’en va, elle pourrait simplement se glisser à sa place… Juste quelques minutes… Juste le temps de laisser ses idées sortir de la brume du réveil…
Pourtant s’est une main contre son flanc qui la surprend dans cet onirisme de grand jour. Elle se redresse timidement, lançant un regard par-dessus les draps à l’autre homme avant de souffler un bonjour plus doux qu’elle ne l’aurait fait n’importe où ailleurs. Parce qu’il sait tout. Parce qu’elle a déjà passé le pas de décider si oui ou non elle pouvait lui faire confiance. Et l’incertitude dans ses yeux ne tient qu’au fait qu’elle s’inquiète qu’il puisse regretter. Qu’il puisse, comme Gabriel, rejeter quelques heures volées en sa compagnie.
Comme la peste. Les suceurs de sang ne sont que ça. Une plaie s’abreuvant de la vie des autres. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont participé à la guerre… Ce n’est pas pour rien qu’ils ont si longtemps voulu notre mort.
Mais les rideaux sont tirés. Le sourire sur le visage de son vis-à-vis est invitant. Sa main contre son flanc, même passagère et joueuse, n’est pas une offense à son existence. Il… Semble l’accepter. Et Eve, malgré elle, n’est pas sûre de savoir comment se comporter. Ferme les yeux et expire doucement avant de se glisser au bord du lit pour s’y asseoir, observant la calme retraite de du loup. Qu’il était curieux de se retrouver ici, dans cette situation, avec l’un des membres de la meute de l’homme qu’elle convoitait. L’idée ne l’effleure même pas. Traverse ses sourdes pensées avant qu’elle ne se lève en silence, pieds nus sur le sol, jambes pâles couvertes par la longueur de la chemise de Gabriel qu’elle n’a pas quittée. Sûrement devrait-elle s’inquiéter de sa tenue, mais elle n’est pas cette personne. Suit doucement Antoine avant de le rejoindre là où s’est arrêté, effleurant son dos d’un geste mal assuré.
« Un… Un thé semble être une excellente idée… »
Elle inspire lentement et prend son courage à deux mains, venant appuyer son front contre l’épaule de l’homme lui tournant le dos. Contre ce pilier inattendu qui avait empêché l’effondrement de bien des choses en elle. Reconnaissante. Oui. C’était ça, qu’elle ressentait.
« Merci Antoine… »
Un murmure, ses doigts qui se resserrent sur le vêtement du loup avant qu’elle ne le relâche, le visage baissé, boucles blondes rendues indisciplinées par la nuit. Elle n’a pourtant pas peur. Pas ici. Pas devant lui. Alors elle avoue une dernière fois, le relâchant sans jamais pourtant se reculer.
« J’espère que vous avez raison… Que les choses... peuvent être arrangées… »
Elle ne sait que dire de plus. Eve silencieuse laisse le poids de ses secrets lui être enlevé, même pour un seul instant volé.
Mais les mensonges ne s’effacent pas ainsi. Personne ne sait pardonner si facilement.
Se recule et se mord la lèvre, l’Eve au cœur troublé. Peut-être est-ce le jour qui viendra chasser les ténèbres.
Ou peut-être est-ce seulement la vérité.
Mer 26 Mai - 17:56
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il n’avait pas exactement réfléchi lorsqu’il était venu l’ennuyer. Un réflexe, de toutes les fois où Gabriel se décidait à flemmarder au soleil, et où la seule façon de l’en chasser était d’attaquer les flancs. Aussi avait-il préféré ne pas insister, ayant suffisamment outrepassé les limites de la bienséance pour une retraite stratégique vers la sortie avant qu’il ne soit finalement arrêté une fois arrivé devant la porte. Il aurait presque pu laisser un sourire victorieux étirer ses lèvres à la réponse, tandis qu’il tournait lentement la tête vers elle.
- C’est tout naturel, fit-il doucement.
Après tout, il avait déjà lui-même admis avoir un but ultime qui lui était propre. Une volonté d’aider lui-même et son alpha et tout le petit monde qui tournait autour d’eux. Ce qui portait le nom de Meut, mais pas que.
- J’en suis convaincu. Mais si le doute ronge encore votre cœur, alors je ne pourrais que vous rappeler que la meilleure façon d’en être sûre est encore d’essayer.
Le Vicomte pouvait affirmer avec aisance que les meilleurs chemins étaient ceux avec le plus d’embuches. Ceux dont on pouvait être fier une fois qu’on arrivait au bout et qui ne donnait aucun regret. Non, définitivement, aucun regret quand vous aviez exploré toutes les solutions possibles.
- Le plus important, commença-t-il tandis qu’il se tournait lentement, est de garder la tête haute. Vous ne pourrez avancer sereine si vous la gardez baissée.
Sa main glissa sous le menton pour redresser le visage de la comtesse. Pas pour l’obliger à le regarder, non, pour qu’elle se redresse, tandis que son champ de vision s’élargissait. Combien de fois avait-il contraint Gabriel à faire de même ? Trop, mais heureusement, il ne semblait pas vouloir s’en lasser.
- Fixez votre objectif des yeux et vous pourrez l’atteindre. Et cela vaut pour tout, je suis certain que vous serez d’accord avec moi.
Et sur cette note sans doute un peu trop sérieuse, le loup se fendit d’un sourire amusé, tandis que sa main se fermerait sur la poignée de la porte qu’il ouvrait, notant le léger courant d’air qui leur parvint.
- Le thé au jasmin est-il toujours votre préféré ?
- C’est tout naturel, fit-il doucement.
Après tout, il avait déjà lui-même admis avoir un but ultime qui lui était propre. Une volonté d’aider lui-même et son alpha et tout le petit monde qui tournait autour d’eux. Ce qui portait le nom de Meut, mais pas que.
- J’en suis convaincu. Mais si le doute ronge encore votre cœur, alors je ne pourrais que vous rappeler que la meilleure façon d’en être sûre est encore d’essayer.
Le Vicomte pouvait affirmer avec aisance que les meilleurs chemins étaient ceux avec le plus d’embuches. Ceux dont on pouvait être fier une fois qu’on arrivait au bout et qui ne donnait aucun regret. Non, définitivement, aucun regret quand vous aviez exploré toutes les solutions possibles.
- Le plus important, commença-t-il tandis qu’il se tournait lentement, est de garder la tête haute. Vous ne pourrez avancer sereine si vous la gardez baissée.
Sa main glissa sous le menton pour redresser le visage de la comtesse. Pas pour l’obliger à le regarder, non, pour qu’elle se redresse, tandis que son champ de vision s’élargissait. Combien de fois avait-il contraint Gabriel à faire de même ? Trop, mais heureusement, il ne semblait pas vouloir s’en lasser.
- Fixez votre objectif des yeux et vous pourrez l’atteindre. Et cela vaut pour tout, je suis certain que vous serez d’accord avec moi.
Et sur cette note sans doute un peu trop sérieuse, le loup se fendit d’un sourire amusé, tandis que sa main se fermerait sur la poignée de la porte qu’il ouvrait, notant le léger courant d’air qui leur parvint.
- Le thé au jasmin est-il toujours votre préféré ?
Mer 26 Mai - 20:25This is the way that we love
Si son cœur à elle semble balancer, celui d’Antoine n’aura certainement jamais été plus sûr. Eve pourrait se laisser mordre par la honte. Celle d’être celle que l’on doit réconforter et conseiller. Celle qui a perdu sa voie, quand rien jusque-là n’avait pu lui dicter la sienne. C’est pourtant la confiance que le loup lui démontre avec tant d’aisance qui parvient à dénouer cette pelote emmêlée qui entrave son âme. Elle essaierait. Elle voulait essayer. Elle tenait tant à… Simplement essayer.
Avait-elle un jour été aussi faible ? Y a-t-il eu un jour dans sa vie, où son cœur plus que son désir de liberté l’avait guidée, et avait échoué ? Les doigts d’Antoine sont chauds contre son visage lorsqu’il le lui fait relever. Et si l’autre homme n’essaye pas de la forcer à croiser son regard, comment pourrait-elle ne pas le faire ? Quand il lui souffle avec tant de conviction qu’il faut regarder son objectif droit dans les yeux. N’est-ce pas ça, la simple vérité ? Ce qui luit dans ces azurs tourmentés n’est qu’une évidence de plus du mal qui la ravage depuis bien longtemps. Du mal dont Gabriel avait si brutalement ravivé les braises. Un feu qui embrasait tout sur son passage, manquant de brûler à leur tour ceux qui l’entourent.
Eve n’est qu’une femme. Qu’importe son âge. L’attention qui lui est ainsi portée, lorsqu’elle devrait la refuser et la fuir, réveille en elle ce besoin d’appartenance. Ce besoin d’avoir peut-être auprès d’autres ce qu’elle a pu chérir auprès d’Adam. Mais Antoine n’est pas son adelphe. Non, Antoine… Antoine lui promet d’être bien plus encore.
Et comme pour le lui prouver, c’est la surprise qui se lit sur son minois. Elle l’observe et repousse timidement ses boucles blondes de son visage, l’air curieuse… Et peut-être un peu gênée ?
« Je… Comment savez-vous… ? »
Oh, elle n’a pas idée, non, des traces qu’elle a pu laisser derrière elle, même dans les plus petits faits et gestes. Le rose réchauffe doucement ses joues pâles alors qu’elle croise doucement ses pieds nus sur le sol, un geste enfantin. Une démonstration de ce qu’elle n’a pas à cacher. Une preuve de confiance.
« Mais… Hm, oui… C’est toujours mon préféré… »
Pourtant pour Eve, un simple détail fait toute la différence. Elle détourne le regard, un peu embarrassée et demande, la voix basse.
« Est-ce que… » Ah… L’idée qu’il puisse refuser lui étreint le cœur. « Vous… m’avez demandé ce qui me ferait plaisir. »
Eve aux joues roses se mord la lèvre et murmure doucement.
« Pardonnez-moi. »
Avant de venir étreindre Antoine, un souffle s’échappant d’entre ses lèvres alors qu’elle presse sa joue contre son épaule, ses mains se refermant doucement contre son dos.
« Je vais essayer. Je vous le promets. »
Si son cœur à elle semble balancer, celui d’Antoine n’aura certainement jamais été plus sûr. Eve pourrait se laisser mordre par la honte. Celle d’être celle que l’on doit réconforter et conseiller. Celle qui a perdu sa voie, quand rien jusque-là n’avait pu lui dicter la sienne. C’est pourtant la confiance que le loup lui démontre avec tant d’aisance qui parvient à dénouer cette pelote emmêlée qui entrave son âme. Elle essaierait. Elle voulait essayer. Elle tenait tant à… Simplement essayer.
Avait-elle un jour été aussi faible ? Y a-t-il eu un jour dans sa vie, où son cœur plus que son désir de liberté l’avait guidée, et avait échoué ? Les doigts d’Antoine sont chauds contre son visage lorsqu’il le lui fait relever. Et si l’autre homme n’essaye pas de la forcer à croiser son regard, comment pourrait-elle ne pas le faire ? Quand il lui souffle avec tant de conviction qu’il faut regarder son objectif droit dans les yeux. N’est-ce pas ça, la simple vérité ? Ce qui luit dans ces azurs tourmentés n’est qu’une évidence de plus du mal qui la ravage depuis bien longtemps. Du mal dont Gabriel avait si brutalement ravivé les braises. Un feu qui embrasait tout sur son passage, manquant de brûler à leur tour ceux qui l’entourent.
Eve n’est qu’une femme. Qu’importe son âge. L’attention qui lui est ainsi portée, lorsqu’elle devrait la refuser et la fuir, réveille en elle ce besoin d’appartenance. Ce besoin d’avoir peut-être auprès d’autres ce qu’elle a pu chérir auprès d’Adam. Mais Antoine n’est pas son adelphe. Non, Antoine… Antoine lui promet d’être bien plus encore.
Et comme pour le lui prouver, c’est la surprise qui se lit sur son minois. Elle l’observe et repousse timidement ses boucles blondes de son visage, l’air curieuse… Et peut-être un peu gênée ?
« Je… Comment savez-vous… ? »
Oh, elle n’a pas idée, non, des traces qu’elle a pu laisser derrière elle, même dans les plus petits faits et gestes. Le rose réchauffe doucement ses joues pâles alors qu’elle croise doucement ses pieds nus sur le sol, un geste enfantin. Une démonstration de ce qu’elle n’a pas à cacher. Une preuve de confiance.
« Mais… Hm, oui… C’est toujours mon préféré… »
Pourtant pour Eve, un simple détail fait toute la différence. Elle détourne le regard, un peu embarrassée et demande, la voix basse.
« Est-ce que… » Ah… L’idée qu’il puisse refuser lui étreint le cœur. « Vous… m’avez demandé ce qui me ferait plaisir. »
Eve aux joues roses se mord la lèvre et murmure doucement.
« Pardonnez-moi. »
Avant de venir étreindre Antoine, un souffle s’échappant d’entre ses lèvres alors qu’elle presse sa joue contre son épaule, ses mains se refermant doucement contre son dos.
« Je vais essayer. Je vous le promets. »
Jeu 27 Mai - 8:37
Son sourire amusé ne fit que s’amplifié un peu plus tandis que sa question faisait « mouche » s’il pouvait l’exprime ainsi. Peut importe son âge et ses origines, c’était bien une jeune femme qu’il avait face à lui, et cette constatation que les masques étaient tombés était un plaisir personnel sans nom.
- Je suis sûr que vous avez déjà la réponse à cette question, s’amusa-t-il, mais rassurez-vous : il ne m’a jamais rien dit ouvertement. Je le connais simplement assez pour l’avoir compris tout seul.
Après tout, lorsque votre ami de toujours commençait à boire une seule sorte de thé quand il avait toujours montré son désamour pour cette boisson… Il n’était même pas certain que Gabriel lui-même ait remarqué ce nouveau tic, de toute façon maintenant bien trop ancré pour être stoppé.
Tandis qu’il s’apprêtait à se détourner pour remplir son office, il fut de nouveau arrêté par la voix hésitante d’Eve, soudainement timide. Il pencha la tête sur le côté alors qu’elle lui rappelait ce qui avait pu être ses paroles de la veille mais il n’eut pas le temps de confirmer ou de rajouter quelque chose supplémentaire qu’elle venait l’étreindre et le Vicomte ne put s’empêcher de rougir à ce contact impromptu. Figé sous la surprise dans un premier temps, il vint finalement passer ses bras autour du haut du dos, un peu gêné.
- Allons, commença-t-il, alors qu’il sentait ses joues chauffer, ne vous excusez pas.
Cette promesse était tout ce don il avait besoin. Une confirmation que cette soirée et cette nuit n’était pas vaine et qu’il avait raison d’espérer, raison de continuer à faire ce qu’il faisait. Il ferma un instant les yeux ,tandis que ses bras se resserraient un peu plus autour de ses épaules, préférant continuer d’ignorer sa gêne au profit de l’instant présent.
- Je vous en remercie, souffla-t-il doucement, peut être grave, mais sincère, je ferais en sorte que vous ne regrettiez pas ce choix.
La promesse est prise à sa juste valeur, lourde de sens pour les trois personnes impliquées, compliquée pour celle qui avait l’habitude de s’éclipser de faire volte-face. Peut-être que, sur le long terme, il n’y aurait pas de couple. Il n’était pas devin après tout et s’il ne pouvait que faire des suppositions, il y avait toujours une chance que les choses n’aillent pas dans le sens souhaité. Mais le Vicomte était certain qu’à défaut, une amitié solide serait présente.
- Moi aussi, je vous le promets, souffla-t-il, presque comme une conclusion logique.
Mais il ne brisa pas l’étreinte non. Laissa à Eve le soin de s’éloigner en premier de ses bras, tandis qu'il fermait à moitié les yeux, presque pensif.
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Son sourire amusé ne fit que s’amplifié un peu plus tandis que sa question faisait « mouche » s’il pouvait l’exprime ainsi. Peut importe son âge et ses origines, c’était bien une jeune femme qu’il avait face à lui, et cette constatation que les masques étaient tombés était un plaisir personnel sans nom.
- Je suis sûr que vous avez déjà la réponse à cette question, s’amusa-t-il, mais rassurez-vous : il ne m’a jamais rien dit ouvertement. Je le connais simplement assez pour l’avoir compris tout seul.
Après tout, lorsque votre ami de toujours commençait à boire une seule sorte de thé quand il avait toujours montré son désamour pour cette boisson… Il n’était même pas certain que Gabriel lui-même ait remarqué ce nouveau tic, de toute façon maintenant bien trop ancré pour être stoppé.
Tandis qu’il s’apprêtait à se détourner pour remplir son office, il fut de nouveau arrêté par la voix hésitante d’Eve, soudainement timide. Il pencha la tête sur le côté alors qu’elle lui rappelait ce qui avait pu être ses paroles de la veille mais il n’eut pas le temps de confirmer ou de rajouter quelque chose supplémentaire qu’elle venait l’étreindre et le Vicomte ne put s’empêcher de rougir à ce contact impromptu. Figé sous la surprise dans un premier temps, il vint finalement passer ses bras autour du haut du dos, un peu gêné.
- Allons, commença-t-il, alors qu’il sentait ses joues chauffer, ne vous excusez pas.
Cette promesse était tout ce don il avait besoin. Une confirmation que cette soirée et cette nuit n’était pas vaine et qu’il avait raison d’espérer, raison de continuer à faire ce qu’il faisait. Il ferma un instant les yeux ,tandis que ses bras se resserraient un peu plus autour de ses épaules, préférant continuer d’ignorer sa gêne au profit de l’instant présent.
- Je vous en remercie, souffla-t-il doucement, peut être grave, mais sincère, je ferais en sorte que vous ne regrettiez pas ce choix.
La promesse est prise à sa juste valeur, lourde de sens pour les trois personnes impliquées, compliquée pour celle qui avait l’habitude de s’éclipser de faire volte-face. Peut-être que, sur le long terme, il n’y aurait pas de couple. Il n’était pas devin après tout et s’il ne pouvait que faire des suppositions, il y avait toujours une chance que les choses n’aillent pas dans le sens souhaité. Mais le Vicomte était certain qu’à défaut, une amitié solide serait présente.
- Moi aussi, je vous le promets, souffla-t-il, presque comme une conclusion logique.
Mais il ne brisa pas l’étreinte non. Laissa à Eve le soin de s’éloigner en premier de ses bras, tandis qu'il fermait à moitié les yeux, presque pensif.
Dim 30 Mai - 19:18This is the way that we love
Un comportement qu’elle n’a jamais démontré ouvertement qu’à deux hommes avant Antoine. Deux hommes auxquels il venait désormais s’ajouter. Une preuve de confiance, mais avant tout, une preuve de courage. Eve n’est pas bien plus petite que lui, mais elle ne cherche pas à se faire plus grande, comme elle se l’impose dans ses habits militaires. Elle n’est qu’elle-même, une jeune femme que les années n’ont pas épargnée. Une demoiselle qui aujourd’hui plus qu’hier cherche à être soutenue là où son monde tout entier ne demande qu’à s’effondrer malgré tous ses efforts.
Mais Antoine n’est pas Adam. N’est pas un homme qui refuse de lui répondre après avoir obtenu toute sa confiance. Antoine n’est pas Gabriel. N’est pas celui qui fuira sans lui laisser entendre ses raisons ouvertement et clairement. Quelles que soient les peines et les maux de ces deux piliers de sa vie, ils avaient un jour échoué à prouver à Eve qu’elle en valait la peine. Qu’elle méritait d’être choyée. Qu’elle méritait, au moins, d’exister.
Pourtant les bras du loup se referment sur elle, quand bien même elle peut entendre son cœur sursauter. Est-ce de par sa nature ? Craint-il que le vampire en elle s’attaque à son sang ? Ou peut-elle se fier au rouge qui marque ses pommettes délicates. Eve ne s’en rira pas. Laisse la chaleur parcourir sa propre chair et ferme les yeux alors que les bras forts d’Antoine lui rendent son étreinte. Qu’importe le reste. A cet instant précis, elle n’est pas seule. Elle n’est plus abandonnée. Ce refuge n’est pas disposé entre quatre murs. Il est fait de chair et d’os. Il porte le parfum de l’encre et des lilas grimpant contre les murs d’une maison ancienne animée par l’amour d’une famille présente et rassurante.
Antoine n’est pas moqueur lorsqu’il lui souffle la connaître par les voies dissimulées que Gabriel a pu emprunter. Eve pourrait se gêner d’avoir ainsi marqué l’autre homme. Mais l’or à son cou porte encore le poids d’une rose qui n’a jamais fané, là où son cœur bat encore pour lui. Bat encore pour ce qui aurait pu être, et ce qu’elle regrette d’avoir bafoué en une seule nuit.
Bleu s’endort sous des paupières lourdes d’une réalisation qu’elle se contraint à avouer. Qu’elle s’impose de lui souffler. De lui rendre et de lui partager.
« Qu’importe ce qu’il adviendra… »
Qu’elle et Gabriel ne trouvent jamais à s’entendre à nouveau. Que la plaie qu’elle a infligé à l’alpha soit trop béante et incurable. L’idée la fait trembler, mais les bras du lycan se resserrent sur elle. Lui donnent le courage dont elle a besoin pour continuer.
« Je… Je ne souhaite pas vous perdre… »
Il n’y avait eu que trop peu de fois. Que quelques repas volés à la compagnie l’un de l’autre, pavé de sucreries et d’histoires échangées sur leurs souvenirs et leurs ressentis. Les archives avaient, pour quelques mois, été son sanctuaire… Et si Antoine voue allégeance à Gabriel, elle l’entendra. Comprendra qu’une meute reste soudée et se refuse à partager les siens avec l’infamie qu’elle représente à leurs yeux. Mais ne pouvait-elle pas espérer ? Ou au moins, oser ?
« J’ai conscience d’avoir menti… Et de ne pas mériter votre confiance… Mais… »
Une longue inspiration, un trémolo dans son souffle alors qu’elle se force à reculer, juste assez pour croiser ses yeux. Juste assez pour murmurer, là où son cœur se tord et ses mots se perdent contre ses lèvres rougies de les avoir mordues d’angoisse.
« S’il vous en est grâce… » Améthyste contre azur. Les mots n’ont jamais été si dur à prononcer. « Accepteriez-vous que nous… Restions amis… ? »
Car plus n’est que trop osé. Car elle n’a pas le courage d’être rabrouée ou plus encore. Adam et Gabriel ne sont plus là, non. Celui qui aura accepté de la rattraper porte désormais un tout autre nom. Et ce qui rugit contre le cœur d’Eve est une peur qu’elle ne saurait plus cacher. Plus après cette nuit.
Un comportement qu’elle n’a jamais démontré ouvertement qu’à deux hommes avant Antoine. Deux hommes auxquels il venait désormais s’ajouter. Une preuve de confiance, mais avant tout, une preuve de courage. Eve n’est pas bien plus petite que lui, mais elle ne cherche pas à se faire plus grande, comme elle se l’impose dans ses habits militaires. Elle n’est qu’elle-même, une jeune femme que les années n’ont pas épargnée. Une demoiselle qui aujourd’hui plus qu’hier cherche à être soutenue là où son monde tout entier ne demande qu’à s’effondrer malgré tous ses efforts.
Mais Antoine n’est pas Adam. N’est pas un homme qui refuse de lui répondre après avoir obtenu toute sa confiance. Antoine n’est pas Gabriel. N’est pas celui qui fuira sans lui laisser entendre ses raisons ouvertement et clairement. Quelles que soient les peines et les maux de ces deux piliers de sa vie, ils avaient un jour échoué à prouver à Eve qu’elle en valait la peine. Qu’elle méritait d’être choyée. Qu’elle méritait, au moins, d’exister.
Pourtant les bras du loup se referment sur elle, quand bien même elle peut entendre son cœur sursauter. Est-ce de par sa nature ? Craint-il que le vampire en elle s’attaque à son sang ? Ou peut-elle se fier au rouge qui marque ses pommettes délicates. Eve ne s’en rira pas. Laisse la chaleur parcourir sa propre chair et ferme les yeux alors que les bras forts d’Antoine lui rendent son étreinte. Qu’importe le reste. A cet instant précis, elle n’est pas seule. Elle n’est plus abandonnée. Ce refuge n’est pas disposé entre quatre murs. Il est fait de chair et d’os. Il porte le parfum de l’encre et des lilas grimpant contre les murs d’une maison ancienne animée par l’amour d’une famille présente et rassurante.
Antoine n’est pas moqueur lorsqu’il lui souffle la connaître par les voies dissimulées que Gabriel a pu emprunter. Eve pourrait se gêner d’avoir ainsi marqué l’autre homme. Mais l’or à son cou porte encore le poids d’une rose qui n’a jamais fané, là où son cœur bat encore pour lui. Bat encore pour ce qui aurait pu être, et ce qu’elle regrette d’avoir bafoué en une seule nuit.
Bleu s’endort sous des paupières lourdes d’une réalisation qu’elle se contraint à avouer. Qu’elle s’impose de lui souffler. De lui rendre et de lui partager.
« Qu’importe ce qu’il adviendra… »
Qu’elle et Gabriel ne trouvent jamais à s’entendre à nouveau. Que la plaie qu’elle a infligé à l’alpha soit trop béante et incurable. L’idée la fait trembler, mais les bras du lycan se resserrent sur elle. Lui donnent le courage dont elle a besoin pour continuer.
« Je… Je ne souhaite pas vous perdre… »
Il n’y avait eu que trop peu de fois. Que quelques repas volés à la compagnie l’un de l’autre, pavé de sucreries et d’histoires échangées sur leurs souvenirs et leurs ressentis. Les archives avaient, pour quelques mois, été son sanctuaire… Et si Antoine voue allégeance à Gabriel, elle l’entendra. Comprendra qu’une meute reste soudée et se refuse à partager les siens avec l’infamie qu’elle représente à leurs yeux. Mais ne pouvait-elle pas espérer ? Ou au moins, oser ?
« J’ai conscience d’avoir menti… Et de ne pas mériter votre confiance… Mais… »
Une longue inspiration, un trémolo dans son souffle alors qu’elle se force à reculer, juste assez pour croiser ses yeux. Juste assez pour murmurer, là où son cœur se tord et ses mots se perdent contre ses lèvres rougies de les avoir mordues d’angoisse.
« S’il vous en est grâce… » Améthyste contre azur. Les mots n’ont jamais été si dur à prononcer. « Accepteriez-vous que nous… Restions amis… ? »
Car plus n’est que trop osé. Car elle n’a pas le courage d’être rabrouée ou plus encore. Adam et Gabriel ne sont plus là, non. Celui qui aura accepté de la rattraper porte désormais un tout autre nom. Et ce qui rugit contre le cœur d’Eve est une peur qu’elle ne saurait plus cacher. Plus après cette nuit.
Dim 30 Mai - 20:35
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Certains dirait qu’il était en train de prendre une place qui n’était pas la sienne. Il aurait peut-être, sans doute, dû s’arrêter sur le fait que les paroles de la comtesse semblaient indiquer qu’elle lui faisait plus plaisir que par réelle envie de se confronter à Gabriel. Là où lui désirait simplement que les deux se donnent du temps d’écoute et de parole, plus sincère et plus vraie que celles volées pendant une soirée où les événements et la fatigue avaient créé des écrans de fumées qui les avaient rendus aveugle à l’autre.
Il n’en fit rien, se contenta de fermer les yeux un instant. Il comprenait aussi que le mal qui rongeait la jeune femme était bien plus profonds et bien plus ancrer que ça. Que ce qui avait pu se passer il y a soixante-dix ans n’était au final qu’une suite logique de ce qui avait été commencé il y a bien plus longtemps que ça. Au point de la laisser briser, de la laisser ainsi tremblante entre ses bras, craignant le moindre coup qui pourrait l’atteindre, craignant de se retrouver à nouveau seul.
- Nous avons tous nos secrets à préserver. Si vous pouvez fermer les yeux sur nos propres omissions, nous ne tiendrons pas compte des vôtres.
Après tout, leur nature même, vampire ou lycan n’était pas à prendre à la légère et le dévoilé trop imprudemment avait des conséquences souvent désastreuses. Et si ce n’était pas un coup du hasard qu’ils avaient compris qui ils étaient mutuellement… ils auraient probablement continuer ce petit manège
Et un instant le loup se demanda ce qui avait bien pu se passer. Ce qui pouvait provoquer de telle réaction quand il était à peu prêt certains que plusieurs personnes auraient été prête à rester à ses côtés, si elle le leur avait demandé. Gabriel en premier qui l’aurait probablement accompagné au bout du monde lorsqu’il l’avait rencontré la première fois.
- Je suis un homme de parole Eve. Une amitié offerte ne se reprends pas comme cela et je n’ai jamais évoqué cette possibilité.
Même si les choses ne devaient pas se conclure de la façon dont ils l’espéraient… La seule chose qui pourrait faire reculer Antoine serait une trahison. Pourtant la jeune femme semblait croire qu’il la repousserait à la première occasion possible. Une fois de plus…
- Soufflez. Rassurez votre cœur et votre esprit. Vous n’avez rien à craindre ici. J’ai hâte de voir le jour où vous pourrez laisser vos démons à la porte lorsque vous viendrez nous rendre visite.
Il offrit un léger sourire bienveillant à Harcourt, tandis que son rougissement s’accentuait légèrement à l’idée qu’il continuait à tenir une jeune femme en tenue courte contre lui, sans que celle-ci ne daigne s’éloigner pour le moment.
- En attendant que ce jour ne vienne, la seule chose que je peux vous proposer c’est un thé et peut être quelques pâtisseries que vous accepterez cette fois ci ? Alors vous pourrez m’expliquer ce que vous semblez tant redouter et ce qui vous fait croire que je pourrais un jour vous tourner le dos.
Connaître l’origine du souci. La seule façon de pouvoir s’en débarrasser et de s’y attaquer. En espérant qu’Eve puisse, elle-même, mettre des mots sur ce qui la rongeait.
Il n’en fit rien, se contenta de fermer les yeux un instant. Il comprenait aussi que le mal qui rongeait la jeune femme était bien plus profonds et bien plus ancrer que ça. Que ce qui avait pu se passer il y a soixante-dix ans n’était au final qu’une suite logique de ce qui avait été commencé il y a bien plus longtemps que ça. Au point de la laisser briser, de la laisser ainsi tremblante entre ses bras, craignant le moindre coup qui pourrait l’atteindre, craignant de se retrouver à nouveau seul.
- Nous avons tous nos secrets à préserver. Si vous pouvez fermer les yeux sur nos propres omissions, nous ne tiendrons pas compte des vôtres.
Après tout, leur nature même, vampire ou lycan n’était pas à prendre à la légère et le dévoilé trop imprudemment avait des conséquences souvent désastreuses. Et si ce n’était pas un coup du hasard qu’ils avaient compris qui ils étaient mutuellement… ils auraient probablement continuer ce petit manège
Et un instant le loup se demanda ce qui avait bien pu se passer. Ce qui pouvait provoquer de telle réaction quand il était à peu prêt certains que plusieurs personnes auraient été prête à rester à ses côtés, si elle le leur avait demandé. Gabriel en premier qui l’aurait probablement accompagné au bout du monde lorsqu’il l’avait rencontré la première fois.
- Je suis un homme de parole Eve. Une amitié offerte ne se reprends pas comme cela et je n’ai jamais évoqué cette possibilité.
Même si les choses ne devaient pas se conclure de la façon dont ils l’espéraient… La seule chose qui pourrait faire reculer Antoine serait une trahison. Pourtant la jeune femme semblait croire qu’il la repousserait à la première occasion possible. Une fois de plus…
- Soufflez. Rassurez votre cœur et votre esprit. Vous n’avez rien à craindre ici. J’ai hâte de voir le jour où vous pourrez laisser vos démons à la porte lorsque vous viendrez nous rendre visite.
Il offrit un léger sourire bienveillant à Harcourt, tandis que son rougissement s’accentuait légèrement à l’idée qu’il continuait à tenir une jeune femme en tenue courte contre lui, sans que celle-ci ne daigne s’éloigner pour le moment.
- En attendant que ce jour ne vienne, la seule chose que je peux vous proposer c’est un thé et peut être quelques pâtisseries que vous accepterez cette fois ci ? Alors vous pourrez m’expliquer ce que vous semblez tant redouter et ce qui vous fait croire que je pourrais un jour vous tourner le dos.
Connaître l’origine du souci. La seule façon de pouvoir s’en débarrasser et de s’y attaquer. En espérant qu’Eve puisse, elle-même, mettre des mots sur ce qui la rongeait.
Dim 30 Mai - 21:52This is the way that we love
Accrochée à ses yeux comme on se retient aux étoiles les nuits où plus rien ne semble vous éclairer que les lueurs du lointain, Eve n’ose se défaire de lui de peur de s’effondrer sans pouvoir elle-même se rattraper. Sûrement en demande-t-elle trop à un homme qui n’est que le dommage collatéral de ses erreurs du passé. Antoine ne devrait pas pâtir de tout ceci. Ne devrait pas être celui contre lequel elle se repose quand il n’a fait que l’aider de son mieux, sans qu’elle n’ait jamais rien eu à réclamer. En un certain sens, il lui rappelle Sophie et ses conseils avisés. Sophie et ses étreintes rassurantes.
Eve ne devrait pas. Ne devrait pas s’autoriser à agrandir l’étroit cercle de ceux à qui elle confie les plus sombres heures de son passé. Ceux-là même qui pourraient en un claquement de doigt ruiner son avenir et réduire à l’état de poussière son présent. Mais le loup lui avait soufflé qu’il n’y avait pas qu’un seul intérêt à servir ici. Que s’il se tenait devant elle, c’était autant pour son alpha que pour lui-même, ou pour elle.
Croire est un mal contre lequel elle a lutté toute sa vie. Pourtant la revoilà aujourd’hui à trembler d’un sourire contre un homme qui ne connait rien d’elle a priori. Un homme qui lui permet de faire table rase de ses erreurs passées pour reconstruire aujourd’hui ce qui s’étirera demain à l’horizon.
Chaque mot qu’il prononce est le baume que son cœur ne pouvait que nécessiter. Quelques paroles et quelques heures ne répareraient pas ce qui depuis toujours est resté brisé. Mais elle se permet d’expirer à sa demande. L’écoute comme l’avis sage d’un homme qui n’avait rien à gagner à tout ceci. Rien à gagner si ce n’est tenir sa promesse. L’idée réveille un sentiment étrange contre son ventre. Réveille la sensation d’une émotion qu’elle ne pense plus avoir ressentie depuis bien des lunes. C’est pourtant à mieux regarder l’homme devant elle qu’elle réalise que peut-être…
Peut-être n’était-il pas le seul à penser que les choses pourraient être différentes.
Eve observe les joues de son vis-à-vis et ne comprend pas. Relève ses doigts frais pour caresser sa joue et murmurer doucement, un froissement de sourcil venant prouver son air concerné.
« Pardonnez-moi… Mes états d’âme vous ont probablement indisposé… »
C’est alors tout en douceur qu’elle se recule, non sans avoir pressé un baiser contre la joue d’Antoine, baissant prestement les yeux avant de murmurer.
« J’accepterais volontiers de voler quelques instants plus sages en votre compagnie… L’idée d’un thé et de quelques sucreries pourrait certainement raviver mes sens encore quelque peu endormis… » Puis en détournant le visage, repoussant ses boucles blondes derrière son oreille, visiblement gênée. « Par ailleurs, pardonnez mon audace à m’être ainsi endormie contre vous… Vous… La chaleur m’a toujours été agréable… »
Celle des loups en particulier, pourrait-elle presque rajouter. Mais elle doute que l’instant soit judicieusement choisi. Tirant timidement sur la manche de la chemise de Gabriel, c’est par instinct qu’elle porte le tissu à son visage. Autant pour cacher son embarras que pour se consoler de son odeur.
Elle ne répondra pourtant pas à ces mots qu’il lui adresse. Ne se pense pas capable d’aborder ces sujets sans céder à nouveau. Mais elle se recule malgré tout et de sa main libre vient doucement attraper la manche d’Antoine. Une preuve qu’elle ne fuirait pas. Un signe implicite qu’elle avait besoin d’être guidée, et ce, au-delà de la simple géographie des lieux. Saphirs espoir contre la toison rassurante d’un loup qu’elle aurait aimé connaître plus tôt.
« Je vous suis… Et cette fois je ne reculerai pas. »
Une affirmation valait parfois toutes les promesses du monde.
Accrochée à ses yeux comme on se retient aux étoiles les nuits où plus rien ne semble vous éclairer que les lueurs du lointain, Eve n’ose se défaire de lui de peur de s’effondrer sans pouvoir elle-même se rattraper. Sûrement en demande-t-elle trop à un homme qui n’est que le dommage collatéral de ses erreurs du passé. Antoine ne devrait pas pâtir de tout ceci. Ne devrait pas être celui contre lequel elle se repose quand il n’a fait que l’aider de son mieux, sans qu’elle n’ait jamais rien eu à réclamer. En un certain sens, il lui rappelle Sophie et ses conseils avisés. Sophie et ses étreintes rassurantes.
Eve ne devrait pas. Ne devrait pas s’autoriser à agrandir l’étroit cercle de ceux à qui elle confie les plus sombres heures de son passé. Ceux-là même qui pourraient en un claquement de doigt ruiner son avenir et réduire à l’état de poussière son présent. Mais le loup lui avait soufflé qu’il n’y avait pas qu’un seul intérêt à servir ici. Que s’il se tenait devant elle, c’était autant pour son alpha que pour lui-même, ou pour elle.
Croire est un mal contre lequel elle a lutté toute sa vie. Pourtant la revoilà aujourd’hui à trembler d’un sourire contre un homme qui ne connait rien d’elle a priori. Un homme qui lui permet de faire table rase de ses erreurs passées pour reconstruire aujourd’hui ce qui s’étirera demain à l’horizon.
Chaque mot qu’il prononce est le baume que son cœur ne pouvait que nécessiter. Quelques paroles et quelques heures ne répareraient pas ce qui depuis toujours est resté brisé. Mais elle se permet d’expirer à sa demande. L’écoute comme l’avis sage d’un homme qui n’avait rien à gagner à tout ceci. Rien à gagner si ce n’est tenir sa promesse. L’idée réveille un sentiment étrange contre son ventre. Réveille la sensation d’une émotion qu’elle ne pense plus avoir ressentie depuis bien des lunes. C’est pourtant à mieux regarder l’homme devant elle qu’elle réalise que peut-être…
Peut-être n’était-il pas le seul à penser que les choses pourraient être différentes.
Eve observe les joues de son vis-à-vis et ne comprend pas. Relève ses doigts frais pour caresser sa joue et murmurer doucement, un froissement de sourcil venant prouver son air concerné.
« Pardonnez-moi… Mes états d’âme vous ont probablement indisposé… »
C’est alors tout en douceur qu’elle se recule, non sans avoir pressé un baiser contre la joue d’Antoine, baissant prestement les yeux avant de murmurer.
« J’accepterais volontiers de voler quelques instants plus sages en votre compagnie… L’idée d’un thé et de quelques sucreries pourrait certainement raviver mes sens encore quelque peu endormis… » Puis en détournant le visage, repoussant ses boucles blondes derrière son oreille, visiblement gênée. « Par ailleurs, pardonnez mon audace à m’être ainsi endormie contre vous… Vous… La chaleur m’a toujours été agréable… »
Celle des loups en particulier, pourrait-elle presque rajouter. Mais elle doute que l’instant soit judicieusement choisi. Tirant timidement sur la manche de la chemise de Gabriel, c’est par instinct qu’elle porte le tissu à son visage. Autant pour cacher son embarras que pour se consoler de son odeur.
Elle ne répondra pourtant pas à ces mots qu’il lui adresse. Ne se pense pas capable d’aborder ces sujets sans céder à nouveau. Mais elle se recule malgré tout et de sa main libre vient doucement attraper la manche d’Antoine. Une preuve qu’elle ne fuirait pas. Un signe implicite qu’elle avait besoin d’être guidée, et ce, au-delà de la simple géographie des lieux. Saphirs espoir contre la toison rassurante d’un loup qu’elle aurait aimé connaître plus tôt.
« Je vous suis… Et cette fois je ne reculerai pas. »
Une affirmation valait parfois toutes les promesses du monde.
Lun 31 Mai - 7:21
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap Il faisait parti de ces gens extrêmement pudique. Un trait qui ne semblait pas partagé par beaucoup de gens de son entourage et qui, dans le cas présent, lui posait plus de problèmes qu’il ne devrait. Tandis que sa rougeur était méprise mais il ne put rien faire pour dissiper ce malentendu lorsque la jeune femme pris l’initiative devenir déposer un baiser contre sa joue. Un geste qui le prit par surprise tandis que ses joues prenaient une teinte encore plus profonde. Sa gêne d’autant plus présente que la jeune femme semblait le penser souffrant, quand il ne s’agissait simplement de…
- N-Non, ce… ce n’est pas… (un soupir) veuillez m’excuser.
Ou alors devait-il maudire tous ceux de son entourage qui avait cette désagréable manie de ne pas voir le problème de se balader en tenue courte ou avec le minimum de vêtement réglementaire sur le corps. S’il admirait indirectement cette capacité et cette confiance suffisante pour s’afficher sans souci, il était loin, très loin de pouvoir les imiter un jour.
- Je ferais le nécessaire pour qu’on ait un petit déjeuner en bon et due forme, souffla-t-il doucement, avant d’être arrêté par de nouvelles excuse.
Et s’il regarda un instant le maréchal sans réellement comprendre le problème là-dedans, il finit par secouer doucement la tête, venant simplement doucement caresser la joue blanche de son pouce, touché léger mais une simple preuve qu’il était toujours bien là.
- Pourquoi vous en excusez-vous ? Pourquoi vous justifiez vous-même, s’il pouvait dire.
Si la pudeur était à son désavantage, elle ne concernait heureusement pas cette partie-là. Pas totalement, du moins. Chercher le contact pour un loup n’avait rien de très surprenant. Chercher le contact lorsque l’on était au plus mal été une nécessité qu’il ne connaissait que trop bien. Au-delà d’être tactile ou non, une présence même symbolique était parfois la seule chose qui vous empêchait de couler.
- Je vous laisse vous préparer à votre guise Eve. Vous aurez besoin de forces pour affronter la journée du jour et le sucre est la meilleure source d’énergie que je connaisse.
Le sourire qu’il lui adressa était tout ce qu’il y avait de plus sincère, tandis que sa main libre se refermait doucement sur celle qui tenait sa manche, en une pression légère mais bel et bien présente, ouvertement content de la tournure que prenait les choses et de la résolution que semblait afficher le maréchal. Une détermination tranquille qu’il aimerait voir afficher davantage.
- Et si jamais vous en avez besoin, sachez qu’en plus des archives, vous pouvez toujours venir ici à l’avenir. Oh. Il doutait qu'elle viendrait ici immédiatement cependant. Par contre il était certain qu'il allait devoir à plus d'une reprise l'arracher à son bureau pour lui imposer le repos.
Sans se lasser, une fois de plus, il vint doucement encourager le maréchal à relever une fois de plus la tête sans un mot et sans chercher non plus à repousser le tissu qui lui couvrait le nez. Peut-être tenait-il là son premier objectif tandis qu’il laissait échapper un léger rire.
- N-Non, ce… ce n’est pas… (un soupir) veuillez m’excuser.
Ou alors devait-il maudire tous ceux de son entourage qui avait cette désagréable manie de ne pas voir le problème de se balader en tenue courte ou avec le minimum de vêtement réglementaire sur le corps. S’il admirait indirectement cette capacité et cette confiance suffisante pour s’afficher sans souci, il était loin, très loin de pouvoir les imiter un jour.
- Je ferais le nécessaire pour qu’on ait un petit déjeuner en bon et due forme, souffla-t-il doucement, avant d’être arrêté par de nouvelles excuse.
Et s’il regarda un instant le maréchal sans réellement comprendre le problème là-dedans, il finit par secouer doucement la tête, venant simplement doucement caresser la joue blanche de son pouce, touché léger mais une simple preuve qu’il était toujours bien là.
- Pourquoi vous en excusez-vous ? Pourquoi vous justifiez vous-même, s’il pouvait dire.
Si la pudeur était à son désavantage, elle ne concernait heureusement pas cette partie-là. Pas totalement, du moins. Chercher le contact pour un loup n’avait rien de très surprenant. Chercher le contact lorsque l’on était au plus mal été une nécessité qu’il ne connaissait que trop bien. Au-delà d’être tactile ou non, une présence même symbolique était parfois la seule chose qui vous empêchait de couler.
- Je vous laisse vous préparer à votre guise Eve. Vous aurez besoin de forces pour affronter la journée du jour et le sucre est la meilleure source d’énergie que je connaisse.
Le sourire qu’il lui adressa était tout ce qu’il y avait de plus sincère, tandis que sa main libre se refermait doucement sur celle qui tenait sa manche, en une pression légère mais bel et bien présente, ouvertement content de la tournure que prenait les choses et de la résolution que semblait afficher le maréchal. Une détermination tranquille qu’il aimerait voir afficher davantage.
- Et si jamais vous en avez besoin, sachez qu’en plus des archives, vous pouvez toujours venir ici à l’avenir. Oh. Il doutait qu'elle viendrait ici immédiatement cependant. Par contre il était certain qu'il allait devoir à plus d'une reprise l'arracher à son bureau pour lui imposer le repos.
Sans se lasser, une fois de plus, il vint doucement encourager le maréchal à relever une fois de plus la tête sans un mot et sans chercher non plus à repousser le tissu qui lui couvrait le nez. Peut-être tenait-il là son premier objectif tandis qu’il laissait échapper un léger rire.
Mar 1 Juin - 21:43This is the way that we love
Le cœur tantôt serré, tantôt palpitant, Eve se sent pour la première fois depuis bien longtemps confuse devant la tendresse qu’un autre peut lui adresser sans requérir la moindre chose en retour. Il n’est pas question d’un jeu d’amour, pas plus que de pouvoir. Baiser contre toucher délicat, l’échange est équitable quand elle rosit à son tour sous ses doigts contre sa peau. Il semble la comprendre sans même qu’elle ait à faire le moindre effort. Pourtant Eve n’était pas un livre ouvert… Du moins, elle n’avait jamais pensé l’être. Sûrement est-ce parce qu’elle n’avait plus montré ainsi l’ensemble de ses faiblesses à quiconque depuis ce qui devait désormais être une éternité.
Oui, son cœur s’emporte et elle se radoucit d’une timidité juvénile sous son regard protecteur. Retrouve dans certains comportements ce qu’elle avait aimé dès les premiers jours dans le tempérament de Gabriel. Probablement un trait propre aux loups de leur meute, pense-t-elle avec un léger sourire. D’un hochement de tête elle acquiesce et le relâche doucement, marquant peut-être pour la première fois un geste de confiance réel. Elle ne craint pas qu’il lui mente. Elle semble même se raviser doucement et recule d’un pas en attrapant à son tour la poignée de la porte, croisant doucement ses jambes aux chevilles, l’air gamine dans toute sa grâce de femme.
« Entendu… Je – Vais arranger ma tenue et je vous rejoins. »
Eve au cœur léger détourne les yeux avec un sourire. Ce genre que l’on adresse à un confident lorsqu’elle répond doucement.
« J’espère un jour pouvoir vous en promettre tout autant, Antoine. »
Sans offense, elle repousse doucement la porte pour sceller la chambre sur sa seule personne, restant un instant adossée là, contemplant la pièce de longues secondes sans trouver la force de se déplacer. De longues secondes qui pourtant ne marquent pas un nouveau vent d’angoisse. Dans un éclat azur brille une douceur qu’elle n’avait pas laissée visible d’elle-même depuis trop longtemps. Les siècles ne changeront jamais rien à une âme espiègle. Eve l’avait toujours dit, toujours promis. Il n’y avait que la vie pour la faire danser. Et cet homme… Cette meute semblait se refuser à lui voler la sienne.
Retournant doucement jusqu’à ses affaires, c’est en silence qu’elle se rhabille, passant le noir de ses étoffes et nouant à nouveau sa ceinture… Avant de décider de ne pas ôter la chemise qu’elle portait déjà. Prudemment, elle repasse les bandes contre sa poitrine et rajuste les manches trop longues à ses avant-bras, roulant le tissu et coinçant l’un des pans à sa taille. Cheveux noués d’un ruban, elle s’extirpe de la chambre en n’ayant pas remis ses bottes, avançant pieds nus dans le silence de l’appartement.
C’est sans grande difficulté qu’elle retrouve Antoine, approchant dans son dos sans vouloir l’effrayer. Elle s’éclaircit doucement la gorge et le contourne, venant s’asseoir à ses côtés, l’air encore un peu gênée alors qu’elle observe autour d’eux… Plus si certaine de comment se comporter… Etaient-ils seulement seuls ? Ah, qu’elle n’aimait pas remettre les masques...
Le cœur tantôt serré, tantôt palpitant, Eve se sent pour la première fois depuis bien longtemps confuse devant la tendresse qu’un autre peut lui adresser sans requérir la moindre chose en retour. Il n’est pas question d’un jeu d’amour, pas plus que de pouvoir. Baiser contre toucher délicat, l’échange est équitable quand elle rosit à son tour sous ses doigts contre sa peau. Il semble la comprendre sans même qu’elle ait à faire le moindre effort. Pourtant Eve n’était pas un livre ouvert… Du moins, elle n’avait jamais pensé l’être. Sûrement est-ce parce qu’elle n’avait plus montré ainsi l’ensemble de ses faiblesses à quiconque depuis ce qui devait désormais être une éternité.
Oui, son cœur s’emporte et elle se radoucit d’une timidité juvénile sous son regard protecteur. Retrouve dans certains comportements ce qu’elle avait aimé dès les premiers jours dans le tempérament de Gabriel. Probablement un trait propre aux loups de leur meute, pense-t-elle avec un léger sourire. D’un hochement de tête elle acquiesce et le relâche doucement, marquant peut-être pour la première fois un geste de confiance réel. Elle ne craint pas qu’il lui mente. Elle semble même se raviser doucement et recule d’un pas en attrapant à son tour la poignée de la porte, croisant doucement ses jambes aux chevilles, l’air gamine dans toute sa grâce de femme.
« Entendu… Je – Vais arranger ma tenue et je vous rejoins. »
Eve au cœur léger détourne les yeux avec un sourire. Ce genre que l’on adresse à un confident lorsqu’elle répond doucement.
« J’espère un jour pouvoir vous en promettre tout autant, Antoine. »
Sans offense, elle repousse doucement la porte pour sceller la chambre sur sa seule personne, restant un instant adossée là, contemplant la pièce de longues secondes sans trouver la force de se déplacer. De longues secondes qui pourtant ne marquent pas un nouveau vent d’angoisse. Dans un éclat azur brille une douceur qu’elle n’avait pas laissée visible d’elle-même depuis trop longtemps. Les siècles ne changeront jamais rien à une âme espiègle. Eve l’avait toujours dit, toujours promis. Il n’y avait que la vie pour la faire danser. Et cet homme… Cette meute semblait se refuser à lui voler la sienne.
Retournant doucement jusqu’à ses affaires, c’est en silence qu’elle se rhabille, passant le noir de ses étoffes et nouant à nouveau sa ceinture… Avant de décider de ne pas ôter la chemise qu’elle portait déjà. Prudemment, elle repasse les bandes contre sa poitrine et rajuste les manches trop longues à ses avant-bras, roulant le tissu et coinçant l’un des pans à sa taille. Cheveux noués d’un ruban, elle s’extirpe de la chambre en n’ayant pas remis ses bottes, avançant pieds nus dans le silence de l’appartement.
C’est sans grande difficulté qu’elle retrouve Antoine, approchant dans son dos sans vouloir l’effrayer. Elle s’éclaircit doucement la gorge et le contourne, venant s’asseoir à ses côtés, l’air encore un peu gênée alors qu’elle observe autour d’eux… Plus si certaine de comment se comporter… Etaient-ils seulement seuls ? Ah, qu’elle n’aimait pas remettre les masques...
Mer 2 Juin - 7:41
This is the way that we love
Code by Arienlys. D'après un design de: @pharaohleap La porte se referma derrière lui doucement et le loup en profita pour s’étirer avant de lui-même commencer sa journée véritablement. Les quelques domestiques qui commençaient à arriver doucement lui était une bonne chose, tandis qu’il leur demander de préparer et de ramener du thé ainsi qu’une collation. Quelques courbettes et les personnes se dispersaient déjà avec une mission en tête, tandis que lui-même faisait un détour par une autre pièce pour pouvoir changer sa veste et sa chemise. Rien qui puisse lui prendre trop de temps tandis qu’il s’installait finalement à une table dans la pièce principale, laissant les mouvements se faire autour de lui, habitué.
Fermant un instant les yeux, il ne les rouvrit qu’à l’odeur caractéristique du thé qu’on dépose sur la table, accompagné du reste. Et dans un parfait timing, le comte de Harcourt fit son apparition peu de temps après. Tournant la tête au bruit léger, il la suit du regard tandis qu’elle s’installe à côté de lui et s’il remarque que le tissu de la chemise n’a pas vraiment changé depuis tout à l’heure, il n’en fait aucun commentaire, se contentant d’un sourire.
- J’espère que cela vous conviendra, souffle-t-il tandis qu’une tasse du breuvage lui était versé et posé devant le nez.
Et de la nourriture ne tarda pas à la rejoindre d’autorité. Si Eve pensait pouvoir sortir d’ici avec seulement du liquide dans l’estomac, elle se trompait lourdement. Peut-être était ce là, le véritable piège de son comportement. Profondément habitué à devoir s’occuper des autres, le reflexe était immédiat et Gabriel lui-même avait arrêté d’essayer de le contredire lorsqu’il était convaincu du bien-fondé de son intervention.
- Comment vous sentez-vous ? Prêt à affronter cette nouvelle journée l’esprit plus serein ?
Le Vicomte laissa son sourire se faire plus franc. Malgré tout il y a bien une chose qui lui faisait plaisir à l’instant, et c’était cette étincelle qui brillait doucement dans les yeux de Harcourt, si différent de celle qui étaient encore présente pas plus tard qu’il y a quelques minutes… Tout comme il pouvait se féliciter de la voir avec le regard droit devant elle et non plus au sol.
- Je vous en prie, n’hésitez pas à vous servir, offrit-t-il.
Sa propre main se referma sur sa tasse, qu’il porta à ses lèvres, l’odeur de Jasmin emplissant ses sens et bientôt sa bouche.
Fermant un instant les yeux, il ne les rouvrit qu’à l’odeur caractéristique du thé qu’on dépose sur la table, accompagné du reste. Et dans un parfait timing, le comte de Harcourt fit son apparition peu de temps après. Tournant la tête au bruit léger, il la suit du regard tandis qu’elle s’installe à côté de lui et s’il remarque que le tissu de la chemise n’a pas vraiment changé depuis tout à l’heure, il n’en fait aucun commentaire, se contentant d’un sourire.
- J’espère que cela vous conviendra, souffle-t-il tandis qu’une tasse du breuvage lui était versé et posé devant le nez.
Et de la nourriture ne tarda pas à la rejoindre d’autorité. Si Eve pensait pouvoir sortir d’ici avec seulement du liquide dans l’estomac, elle se trompait lourdement. Peut-être était ce là, le véritable piège de son comportement. Profondément habitué à devoir s’occuper des autres, le reflexe était immédiat et Gabriel lui-même avait arrêté d’essayer de le contredire lorsqu’il était convaincu du bien-fondé de son intervention.
- Comment vous sentez-vous ? Prêt à affronter cette nouvelle journée l’esprit plus serein ?
Le Vicomte laissa son sourire se faire plus franc. Malgré tout il y a bien une chose qui lui faisait plaisir à l’instant, et c’était cette étincelle qui brillait doucement dans les yeux de Harcourt, si différent de celle qui étaient encore présente pas plus tard qu’il y a quelques minutes… Tout comme il pouvait se féliciter de la voir avec le regard droit devant elle et non plus au sol.
- Je vous en prie, n’hésitez pas à vous servir, offrit-t-il.
Sa propre main se referma sur sa tasse, qu’il porta à ses lèvres, l’odeur de Jasmin emplissant ses sens et bientôt sa bouche.
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