Dim 16 Mai - 16:23
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
- ft Dahlia -
Soleil printanier. Un ciel qui se veut magnifiquement bleuté. Voilà les douces chaleurs du Sud. Les douces brises qui viennent caresser ta peau. Dans une province agréable. Province que tu découvrais. Voilà un lieu que tu ne connaissais pas. Qu’il te tardait à observer. Quelques nouveaux paysages en mémoire. Quelques souvenirs à forger. Tes yeux se plongeaient dans la beauté de ces lieux. Tu y trouvais bien des différences avec Paris. Cela te semblait plus… Coloré ? Était-ce vraiment le mot approprié ? Tu en doutais. Mais c’est ce qui te venait. Peut-être était-ce tout simplement le temps qui t’amenait à penser ainsi ? Plus le soleil est là. Plus le ciel est dégagé. Et plus tu as cette impression que le monde a plus de teintes. L’illusion des reflets agréables. De la ferveur gracieuse du printemps. Cette saison n’en était qu’à ses prémices. Mais cela te suffisait. Tu n’étais pas très fervent du froid. Tu préférais de loin cette brise. Un peu fraîche malgré tout.
Vivement l’été.
Le Sud était plutôt idéal. Perdu entre souvenirs d’enfance et découverte. Ce qui t’amenait en ces lieux ? Et bien, tu avais quelques affaires qui t’attendaient. Sur les bords des côtes, où les couchers du soleil bordés par la mer étaient de merveilleux spectacles. Et sur le chemin. Tu n’avais pas manqué ces petites informations. Une peintre serait dans les parages. Connue pour quelques belles œuvres. Tu avais un certain regard sur l’art. Un regard plutôt attentif. Tu aimes l’opéra. La musique. Et tu as le sens du détail. Et c’est ce que tu as tendance à apprécier dans certains tableaux. Ces coups de pinceaux visibles. Ces formes qui se dessinent. Certains peintres sont véritablement excellents. Tu n’étais pas contre l’idée de faire une petite commande. Ou juste d’observer quelqu’un à l’œuvre. Ce serait une bonne expérience. Tu n’en doutais pas. Pour cela, tu devais d’abord trouver la demoiselle.
Dahlia.
Un nom plutôt romantique. Tu ne t’y connaissais pas en langage des fleurs. Mais tu avais le sens de l’esthétique pour dire que c’était une belle plante. Quelque chose de charmant. Serait-ce le cas pour ses œuvres ? Vu que tu en avais entendu parler, c’est qu’elle devait avoir son niveau. Selon tes informations. Quelques indications. Tu pus suivre un chemin pour aller jusqu’à sa rencontre. Sans trop te perdre. Une chevelure blonde. Plutôt petite. Jeune, mais en harmonie avec les paysages. Elle avait à ses côtés son matériel. Tu te doutais bien que c’était celle que tu cherchais. Mais sait-on jamais. En ce jour, tu t’étais habillé avec les vêtements que tu préférais porter. Des vêtements plutôt amples. Pas trop décorés. Simples et agréables. D’un pas serein. Ton expression montrait que tu étais plutôt relaxé. Tu n’avais rien de vraiment prévu. C’était un peu comme un jour de vacances. Avec les odeurs et les couleurs. Un sentiment de détente. Cela te faisait du bien. Respirer ce nouvel air. Sans rien avoir à te soucier :
« Excusez-moi… Vous êtes bien mademoiselle Dahlia ? »
Tu n’avais pas vraiment retenu son nom complet. Te l’avait-on donné ? Tu n’en étais même pas sûr. Et au final cela t’importait peu :
« J’ai entendu dire que vous étiez peintre. Si possible, je voudrais passer commande. »
D’une certaine façon, tu trouvais cela appréciable de directement t’adresser à la personne. De ne pas passer par un intermédiaire ou une lettre. Ça te changeait un peu. Tu avais l’habitude d’être dépendant pour ce genre de choses. Tu n’étais pas celui qui allait faire les courses. Celui qui allait faire les commandes. Voilà quelque chose d’un peu nouveau. Qui t’apportait aussi un peu de douceur dans ton esprit.
Vivement l’été.
Le Sud était plutôt idéal. Perdu entre souvenirs d’enfance et découverte. Ce qui t’amenait en ces lieux ? Et bien, tu avais quelques affaires qui t’attendaient. Sur les bords des côtes, où les couchers du soleil bordés par la mer étaient de merveilleux spectacles. Et sur le chemin. Tu n’avais pas manqué ces petites informations. Une peintre serait dans les parages. Connue pour quelques belles œuvres. Tu avais un certain regard sur l’art. Un regard plutôt attentif. Tu aimes l’opéra. La musique. Et tu as le sens du détail. Et c’est ce que tu as tendance à apprécier dans certains tableaux. Ces coups de pinceaux visibles. Ces formes qui se dessinent. Certains peintres sont véritablement excellents. Tu n’étais pas contre l’idée de faire une petite commande. Ou juste d’observer quelqu’un à l’œuvre. Ce serait une bonne expérience. Tu n’en doutais pas. Pour cela, tu devais d’abord trouver la demoiselle.
Dahlia.
Un nom plutôt romantique. Tu ne t’y connaissais pas en langage des fleurs. Mais tu avais le sens de l’esthétique pour dire que c’était une belle plante. Quelque chose de charmant. Serait-ce le cas pour ses œuvres ? Vu que tu en avais entendu parler, c’est qu’elle devait avoir son niveau. Selon tes informations. Quelques indications. Tu pus suivre un chemin pour aller jusqu’à sa rencontre. Sans trop te perdre. Une chevelure blonde. Plutôt petite. Jeune, mais en harmonie avec les paysages. Elle avait à ses côtés son matériel. Tu te doutais bien que c’était celle que tu cherchais. Mais sait-on jamais. En ce jour, tu t’étais habillé avec les vêtements que tu préférais porter. Des vêtements plutôt amples. Pas trop décorés. Simples et agréables. D’un pas serein. Ton expression montrait que tu étais plutôt relaxé. Tu n’avais rien de vraiment prévu. C’était un peu comme un jour de vacances. Avec les odeurs et les couleurs. Un sentiment de détente. Cela te faisait du bien. Respirer ce nouvel air. Sans rien avoir à te soucier :
« Excusez-moi… Vous êtes bien mademoiselle Dahlia ? »
Tu n’avais pas vraiment retenu son nom complet. Te l’avait-on donné ? Tu n’en étais même pas sûr. Et au final cela t’importait peu :
« J’ai entendu dire que vous étiez peintre. Si possible, je voudrais passer commande. »
D’une certaine façon, tu trouvais cela appréciable de directement t’adresser à la personne. De ne pas passer par un intermédiaire ou une lettre. Ça te changeait un peu. Tu avais l’habitude d’être dépendant pour ce genre de choses. Tu n’étais pas celui qui allait faire les courses. Celui qui allait faire les commandes. Voilà quelque chose d’un peu nouveau. Qui t’apportait aussi un peu de douceur dans ton esprit.
Lun 24 Mai - 18:53
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
L’Italie lui manquait.
Les journées chaudes d’été, les après-midi au bord de la mer, l’odeur des oliviers et les douceurs cuisinées par sa mère. La France avait son propre charme mais sûrement parce qu’elle y avait là bas ses souvenirs les plus tendres, elle préférerait y vivre si elle le pouvait. Mais depuis la peste, les frontières étaient fermées, impossible pour elle d’y remettre les pieds. De toute façon, que ferait-elle là-bas ? Il n’y avait plus personne qu’elle connaissait. Personne ne l’attendait.
Un soupir lui échappa à cette pensée.
Voilà qu’elle recommençait. Elle avait décidé d’arrêter de se morfondre et de se reprendre. Penser et regretter le passé n’allait pas lui permettre d’aller de l’avant. Et rester dans sa petite bourgade du Sud et vivre une petite vie tranquille n’était pas spécialement excitant non plus. L’italienne ne se voyait pas vivre une vie rocambolesque non plus. Peut-être finirait-elle pas épouser un homme avec un titre de noblesse bas ou un riche marchand. Ou même un simple paysan. Elle aurait du épouser un jeune noble il y a fort longtemps. Mais l’histoire n’a jamais abouti. Elle ne l’avait même pas rencontré, d’ailleurs. Paix à son âme.
Debout devant son tableau, pinceau dans la main droite, palette dans la main gauche, elle fixait le tableau à moitié fait ; un paysage, une vallée fleurie, avec des ruines en pierre envahi de plantes grimpantes. Son regard dévia légèrement et fut attirée par une tignasse blonde venant visiblement dans sa direction. Un jeune homme, plutôt élancée, portant des habits sobres mais élégants. Un visage inconnu. Un voyageur peut-être ? Que lui voulait-elle ? Elle ne tenait pas d’auberge pourtant. Elle eut sa réponse si tôt qu’il fut à sa hauteur : quelqu’un qui voulait passer commande pour un tableau. Cela faisait désormais plus sens.
-C’est bien moi, Dahlia Di Croissanti.
Ses petites mains étaient couvertes de peintures, il y avait des tâches ici et là mais elle ne soucia guère de son apparence pour le moment.
-Je me ferai un plaisir de prendre votre commande mais la moindre des choses serait de me donner votre nom pour connaître à qui j’offre mes services.
Son apparence n’avait d’égale que son caractère : douce et bienveillante. Mais la jeune peintre avait néanmoins son petit caractère qu’elle commençait doucement à forger depuis qu’elle vivait seule. Ce n’était pas parce qu’elle semblait fragile qu’on pouvait la briser aussi facilement.
Les journées chaudes d’été, les après-midi au bord de la mer, l’odeur des oliviers et les douceurs cuisinées par sa mère. La France avait son propre charme mais sûrement parce qu’elle y avait là bas ses souvenirs les plus tendres, elle préférerait y vivre si elle le pouvait. Mais depuis la peste, les frontières étaient fermées, impossible pour elle d’y remettre les pieds. De toute façon, que ferait-elle là-bas ? Il n’y avait plus personne qu’elle connaissait. Personne ne l’attendait.
Un soupir lui échappa à cette pensée.
Voilà qu’elle recommençait. Elle avait décidé d’arrêter de se morfondre et de se reprendre. Penser et regretter le passé n’allait pas lui permettre d’aller de l’avant. Et rester dans sa petite bourgade du Sud et vivre une petite vie tranquille n’était pas spécialement excitant non plus. L’italienne ne se voyait pas vivre une vie rocambolesque non plus. Peut-être finirait-elle pas épouser un homme avec un titre de noblesse bas ou un riche marchand. Ou même un simple paysan. Elle aurait du épouser un jeune noble il y a fort longtemps. Mais l’histoire n’a jamais abouti. Elle ne l’avait même pas rencontré, d’ailleurs. Paix à son âme.
Debout devant son tableau, pinceau dans la main droite, palette dans la main gauche, elle fixait le tableau à moitié fait ; un paysage, une vallée fleurie, avec des ruines en pierre envahi de plantes grimpantes. Son regard dévia légèrement et fut attirée par une tignasse blonde venant visiblement dans sa direction. Un jeune homme, plutôt élancée, portant des habits sobres mais élégants. Un visage inconnu. Un voyageur peut-être ? Que lui voulait-elle ? Elle ne tenait pas d’auberge pourtant. Elle eut sa réponse si tôt qu’il fut à sa hauteur : quelqu’un qui voulait passer commande pour un tableau. Cela faisait désormais plus sens.
-C’est bien moi, Dahlia Di Croissanti.
Ses petites mains étaient couvertes de peintures, il y avait des tâches ici et là mais elle ne soucia guère de son apparence pour le moment.
-Je me ferai un plaisir de prendre votre commande mais la moindre des choses serait de me donner votre nom pour connaître à qui j’offre mes services.
Son apparence n’avait d’égale que son caractère : douce et bienveillante. Mais la jeune peintre avait néanmoins son petit caractère qu’elle commençait doucement à forger depuis qu’elle vivait seule. Ce n’était pas parce qu’elle semblait fragile qu’on pouvait la briser aussi facilement.
(c) codée par evangeline
Ven 28 Mai - 19:03
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
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Un regard observateur. Tu laisses tes yeux se balader. Tous ces détails que tu retenais. Tu regardais les paysages. Regardais ces nouveautés. Et avec un peu de curiosité, tu pus voir les quelques traits d’une peinture en cours. Les coups de pinceaux sont beaux. Le paysage harmonieux. Doux paysage. Fleuri et avec quelques ruines. Et tu comprenais alors pourquoi on avait fait parler d’elle. Son œuvre avait quelque chose d’agréable à regarder. Quelque chose qui te plaisait. Son apparence montrait sa passion. Ces tâches qui la couvraient. Voilà la preuve de son dur labeur. Tu étais plutôt satisfait qu’on te l’ait conseillé. Et que tu l’ais trouvé… Néanmoins, parce que tu étais trop détendu. Peut-être à force de ne pas avoir l’habitude… Tu avais omis quelques sages paroles. Pour un noble, c’était une assez grande faute. Ne pas se présenter… Cela t’avait totalement échappé. Comme quoi, parfois, tu te laisses un peu aller. Était-ce l’environnement qui te rendait ainsi ? Tu te sentais bien. Plutôt en forme, bien que cela ne se voyait pas vraiment. En ce jour de congé, tu étais dans un esprit plus… Détende… Plus libre. Mais peut-être trop ailleurs :
« Ah, veuillez m’excuser. Cela m’a échappé. C’est bien contraire à mes habitudes, j’en suis navré. »
Tu inclines légèrement ta tête. Sage révérence faite avec élégance :
« Je me nomme Serafeím Di Venieri, fils de duc, je loge actuellement à Paris, mais quelques affaires m’ont guidé dans le sud. J’ai ouï dire que vous aviez du talent en tant que peintre, alors, j’ai profité de ce jour de congé et de ma présence en ces lieux pour venir commander. »
Voilà quelque chose d’un peu plus digne de ton rang. Dahlia pourrait un peu plus comprendre à qui elle avait affaire… Quelques instants de réflexions… Son nom complet était Dahlia Di Croissanti ? Voilà un nom bien étranger. Un nom qui te rappelle tes origines, les terres d’Italie. Tu fus quelque peu étonné, il fallait se l’avouer. Ce n’était pas comme si tu pensais croiser une italienne en ces lieux. Enfin… Tout n’était que supposition. Bien que ce serait étrange que ce ne soit point le cas. Parfois, la vie nous joue des tours. Et elle nous réserve bien des surprises :
« Excusez-moi de vous demander cela… Mais seriez-vous italienne ? »
Tu ne pouvais cacher ta curiosité. Tu aurais pu ne rien dire. Simplement te taire et passer à autre chose. Après tout, ce n’était pas un fait si important n’est-ce pas ? Mais voilà, ton âme a soif de savoir. Et il te serait agréable d’être avec un compère. Ton pays te manquait malgré tout, si tu avais la chance d’échanger dessus avec une personne qui te comprendrait… Ne serait-ce pas sympathique ? Si l’idée t’avait effleuré, tu préférais la mettre de côté. Loin de toi l’envie de l’ennuyer ou d’abuser de son temps. Tu étais venu pour autre chose. Une commande. D’ailleurs… En y pensant, tu n’avais pas vraiment décidé ce que tu allais lui commander. Paysage ? Portrait ? Un portrait… Tu n’en voyais pas vraiment l’intérêt pour le coup et ce serait fortement narcissique. Un paysage te semblait plus logique. Plus agréable à regarder aussi. Mais vers quoi devrais-tu te porter ? Tu aimais les couleurs chaudes qui pouvaient se dégager des paysages du sud. Mais, pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude du froid, un tableau de ce genre pourrait être appréciable ? Voilà bien des questions qui t’envahissaient. Enfin… Si tu étais le commanditaire, il fallait aussi savoir ce que la demoiselle pouvait faire. Ton regard se porte sur elle :
« Quelles sont les possibilités de commandes ? Si possible, j’aimerais avoir le plus d’informations à ce sujet. Le temps que cela peut prendre, si je vais devoir repasser, récupérer le tableau ou si vous me l’envoyez. Quel genre de paysage vous faîtes… Je me dois de l'avouer, je ne suis pas trop informé. »
Tu arrivais un peu en touriste. Mais, ce n’était pas déplaisant de découvrir sur l’instant.
« Ah, veuillez m’excuser. Cela m’a échappé. C’est bien contraire à mes habitudes, j’en suis navré. »
Tu inclines légèrement ta tête. Sage révérence faite avec élégance :
« Je me nomme Serafeím Di Venieri, fils de duc, je loge actuellement à Paris, mais quelques affaires m’ont guidé dans le sud. J’ai ouï dire que vous aviez du talent en tant que peintre, alors, j’ai profité de ce jour de congé et de ma présence en ces lieux pour venir commander. »
Voilà quelque chose d’un peu plus digne de ton rang. Dahlia pourrait un peu plus comprendre à qui elle avait affaire… Quelques instants de réflexions… Son nom complet était Dahlia Di Croissanti ? Voilà un nom bien étranger. Un nom qui te rappelle tes origines, les terres d’Italie. Tu fus quelque peu étonné, il fallait se l’avouer. Ce n’était pas comme si tu pensais croiser une italienne en ces lieux. Enfin… Tout n’était que supposition. Bien que ce serait étrange que ce ne soit point le cas. Parfois, la vie nous joue des tours. Et elle nous réserve bien des surprises :
« Excusez-moi de vous demander cela… Mais seriez-vous italienne ? »
Tu ne pouvais cacher ta curiosité. Tu aurais pu ne rien dire. Simplement te taire et passer à autre chose. Après tout, ce n’était pas un fait si important n’est-ce pas ? Mais voilà, ton âme a soif de savoir. Et il te serait agréable d’être avec un compère. Ton pays te manquait malgré tout, si tu avais la chance d’échanger dessus avec une personne qui te comprendrait… Ne serait-ce pas sympathique ? Si l’idée t’avait effleuré, tu préférais la mettre de côté. Loin de toi l’envie de l’ennuyer ou d’abuser de son temps. Tu étais venu pour autre chose. Une commande. D’ailleurs… En y pensant, tu n’avais pas vraiment décidé ce que tu allais lui commander. Paysage ? Portrait ? Un portrait… Tu n’en voyais pas vraiment l’intérêt pour le coup et ce serait fortement narcissique. Un paysage te semblait plus logique. Plus agréable à regarder aussi. Mais vers quoi devrais-tu te porter ? Tu aimais les couleurs chaudes qui pouvaient se dégager des paysages du sud. Mais, pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude du froid, un tableau de ce genre pourrait être appréciable ? Voilà bien des questions qui t’envahissaient. Enfin… Si tu étais le commanditaire, il fallait aussi savoir ce que la demoiselle pouvait faire. Ton regard se porte sur elle :
« Quelles sont les possibilités de commandes ? Si possible, j’aimerais avoir le plus d’informations à ce sujet. Le temps que cela peut prendre, si je vais devoir repasser, récupérer le tableau ou si vous me l’envoyez. Quel genre de paysage vous faîtes… Je me dois de l'avouer, je ne suis pas trop informé. »
Tu arrivais un peu en touriste. Mais, ce n’était pas déplaisant de découvrir sur l’instant.
Dim 30 Mai - 19:15
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
Lorsque l’inconnu se présenta enfin, Dahlia ressentit à la fois de la joie et un peu d’effarement. Joie de se retrouver face à un comparse italienne. Et effarée parce qu’elle venait de faire la forte tête, selon elle, devant quelqu’un de la haute noblesse. Pourtant, elle ne devrait pas. Difficile à croire au premier coup d’oeil mais la jeune peintre était issue d’une vieille famille respectée des provinces d’Italie. Elle avait même reçu l’éducation que recevait les plus hauts nobles. Et pourtant, par plusieurs concours de circonstances, elle se retrouvait dans un petit village dans le sud de la France, vivant seule avec un chat, deux chèvres et quelques poules, gagnant sa vie du mieux qu’elle pouvait, quand bien même elle pourrait très bien revenir dans les hautes sphères sans problème. Peut-être, un jour…
-Ravie de vous rencontrer, Monsieur Di Venieri. Comme vous, je suis également italienne. Je suis originaire de Florence.
Elle se présenta en effectuant une révérence et vit avec consternation que ces vêtements aussi bien que ses mains étaient tâchés de peinture. Mais elle ne le montra pas pour autant et tenta de rester le plus digne possible. N’était-il pas là pour lui passer commande ? Elle ne pouvait décemment pas le laisser filer sous prétexte qu’elle n’était pas spécialement présentable.
-Je vous propose de discuter de tout cela à l’intérieur. Nous y serons plus à l’aise.
De gestes qu’elle connaissait par coeur pour les avoir exécuté des milliers de fois, elle rangea rapidement son matériel et invita le jeune noble à la suivre dans sa modeste maison qui se trouvait non loin. Elle le laissa s’installer dans son petit salon avant de se diriger vers son atelier pour tout y déposer. Elle fit un petit crochet par la cuisine pour préparer une légère collation avec des petits biscuits sablés et faire chauffer de l’eau pour le thé. Lorsqu’elle revint elle déposa le tout sur la petite table basse et lui servit une tasse de thé au jasmin avant de prendre place dans un fauteuil en face de lui. Elle lissa les plis de sa robe et mains croisés sur ses genoux, planta son regard émeraude dans le sien.
-Comme vous pouvez le voir, je peins principalement des paysages. Aussi bien réels qu’issus de l’imaginaire. Il m’arrive aussi parfois de faire quelques portraits bien que ce ne soit pas ma spécialité. Pour ce qui est du temps que cela prend, tout dépend de la complexité de votre commande. Mais je dirais qu’il me faudrait environ deux à trois semaines pour la terminer. Si vous êtes dans l’incapacité de repasser pour récupérer votre tableau, vous l’envoyer ne me pose aucun souci. Il me faudra simplement votre adresse et payer en avance.
Quand bien même il semblait honnête, Dahlia préférait ces méthodes là. Elle savait qu’elle se tiendrait à ses promesses, mais rien ne garantissait que le parti d’en face en fasse tout autant et pourrait obtenir un tableau gratuitement. L’italienne se savait un peu sans défense, quand bien même elle avait un mécène. Elle se protégeait comme elle le pouvait.
-Avez-vous déjà une idée de ce que vous souhaitez ? Vous pouvez jeter un coup d’oeil à mes œuvres dans cette pièce et si vous souhaitez en voir d’avantage, je peux vous faire visiter mon atelier.
Dahlia était tellement plongée dans un état d’esprit qui ne lui était pas coutumier qu’elle aurait du déjà paniquée depuis bien longtemps. Elle ne saura dire ce qui la permettait de tenir le cap aussi longtemps. Elle se posera des questions plus tard.
-Ravie de vous rencontrer, Monsieur Di Venieri. Comme vous, je suis également italienne. Je suis originaire de Florence.
Elle se présenta en effectuant une révérence et vit avec consternation que ces vêtements aussi bien que ses mains étaient tâchés de peinture. Mais elle ne le montra pas pour autant et tenta de rester le plus digne possible. N’était-il pas là pour lui passer commande ? Elle ne pouvait décemment pas le laisser filer sous prétexte qu’elle n’était pas spécialement présentable.
-Je vous propose de discuter de tout cela à l’intérieur. Nous y serons plus à l’aise.
De gestes qu’elle connaissait par coeur pour les avoir exécuté des milliers de fois, elle rangea rapidement son matériel et invita le jeune noble à la suivre dans sa modeste maison qui se trouvait non loin. Elle le laissa s’installer dans son petit salon avant de se diriger vers son atelier pour tout y déposer. Elle fit un petit crochet par la cuisine pour préparer une légère collation avec des petits biscuits sablés et faire chauffer de l’eau pour le thé. Lorsqu’elle revint elle déposa le tout sur la petite table basse et lui servit une tasse de thé au jasmin avant de prendre place dans un fauteuil en face de lui. Elle lissa les plis de sa robe et mains croisés sur ses genoux, planta son regard émeraude dans le sien.
-Comme vous pouvez le voir, je peins principalement des paysages. Aussi bien réels qu’issus de l’imaginaire. Il m’arrive aussi parfois de faire quelques portraits bien que ce ne soit pas ma spécialité. Pour ce qui est du temps que cela prend, tout dépend de la complexité de votre commande. Mais je dirais qu’il me faudrait environ deux à trois semaines pour la terminer. Si vous êtes dans l’incapacité de repasser pour récupérer votre tableau, vous l’envoyer ne me pose aucun souci. Il me faudra simplement votre adresse et payer en avance.
Quand bien même il semblait honnête, Dahlia préférait ces méthodes là. Elle savait qu’elle se tiendrait à ses promesses, mais rien ne garantissait que le parti d’en face en fasse tout autant et pourrait obtenir un tableau gratuitement. L’italienne se savait un peu sans défense, quand bien même elle avait un mécène. Elle se protégeait comme elle le pouvait.
-Avez-vous déjà une idée de ce que vous souhaitez ? Vous pouvez jeter un coup d’oeil à mes œuvres dans cette pièce et si vous souhaitez en voir d’avantage, je peux vous faire visiter mon atelier.
Dahlia était tellement plongée dans un état d’esprit qui ne lui était pas coutumier qu’elle aurait du déjà paniquée depuis bien longtemps. Elle ne saura dire ce qui la permettait de tenir le cap aussi longtemps. Elle se posera des questions plus tard.
(c) codée par evangeline
Dim 13 Juin - 13:18
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
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Ah Florence. Voilà un nom familier. Quelques images qui viennent se glisser dans tes pensées. Lorsqu’on te donne le nom d’une ville française, tu n’arrives point à le situer. Tu entends un mot étranger. Déjà que tu avais un sens de l’orientation terrible. Alors, lorsque enfin, tu ne te sens pas isolé, c’était agréable. Il fallait l’avouer. Tu n’étais allé que de rares fois à Florence. Tu avais apprécié la ville, mais préféré, Venise. Sans doute parce qu’il s’agissait malgré tout de ta terre natale. Celle qui t’avait accueilli sous un soleil matinal. Comme les cheveux de la demoiselle. Elle semblait avoir une éducation respectable. Au vu de la révérence qu’elle t’offrit. Le Di qu’elle portait en était la preuve. Il était étonnant qu’elle soit en ces lieux. Mais te montrer curieux à ce propos, serait présomptueux de ta part :
« Je vois. Florence est une belle ville. »
Sur les conseils avisés de l’italienne, tu te dirigeas à l’intérieur afin de discuter tranquillement de tout ceci. Tu t’installas suite à son invitation, et tu ne pus t’empêcher de laisser tes yeux tout observer. Se baladant dans chaque recoin, regardant chaque petit détail. Ce n’est que lorsqu’elle est revenue, accompagnée de thé et de biscuits, que ton regard s’est plongé dans le sien. Le bleu étant similaire avec le vert. Ce sont deux compères dans le monde des couleurs. La tasse de thé en main, tu la remercies et tu pris une petite gorgée. Et c’est avec plaisir que tu te sentais encore plus relaxé. Vraiment, quelle journée reposante :
« En effet, j’ai pu voir que vous peiniez pas mal de paysages. En toute honnêteté, votre style est fort agréable. Je ne me vois pas vraiment commander un portrait alors, d’une certaine façon, cela m’arrange. Ce serait d’ailleurs avec plaisir que je visiterais votre atelier. Cependant, je vais venir d’abord sur le point de l’argent et du prix. »
C’était une gorgée de thé en plus. Une relaxation de plus. Un petit silence, comme si tu marquais le temps. Mettais un tempo à tes propos. Sans doute à force de faire des conversations nobiliaires. Tu avais appris à parler sous une mélodie. C’est ainsi que se passe la diplomatie. Il faut savoir être chef d’orchestre. Certains mènent les musiciens qui jouent du pipeau. D’autres, ceux au clavecin. C’est plus compliqué que ça en a l’air. L’instant où tu reposes ta tasse, est l’instant où tu reprends parole :
« Pour donner l’argent en avance, cela ne me pose aucun problème. Le fait que vous agissiez avec prudence est d’ailleurs preuve de professionnalisme. Mais quels sont les prix exactement ? Actuellement je loge sur Paris, cela fait assez loin. Y aura-t-il des risques pour le tableau ? Je sais que les œuvres peuvent être assez fragiles. Cela m’embêterait que votre travail soit quelque peu abîmé. Si cela prend plusieurs semaines pour que vous réalisiez ma commande, je ne pourrai pas aller le chercher de moi-même. Je vous demanderais donc comment vous comptez vous y prendre exactement. Si la distance augmentera le prix, et ce, à quel point. En fonction de la taille du tableau, de son poids. »
Ah, un petit détail te venait en tête :
« Le jour où je retournerais en Italie, il y a des chances pour que je le prenne avec moi, y a-t-il quelques risques ? Je ne m’y connais pas vraiment dans le domaine, je ne sais à quel point la peinture peut être fragile et comment n doit s’organiser pour conserver une œuvre. »
Ah… Tu avais un peu l’impression de l’assommer avec tous ces mots. Peut-être, tu en faisais trop. Tu ne t’en rendais pas réellement compte :
« Ah. Veuillez m’excuser pour toutes ces questions, mais cela me paraît nécessaire. Question d’économie et à la fois de respect. »
Tu saisis un biscuit pour l’avaler tranquillement et ensuite, finir ton thé. Délicatement, tu reposes le tout sur la table. Tu attendais ses réponses, ne cherchant pas à encore plus en rajouter. C’était déjà bien assez.
« Je vois. Florence est une belle ville. »
Sur les conseils avisés de l’italienne, tu te dirigeas à l’intérieur afin de discuter tranquillement de tout ceci. Tu t’installas suite à son invitation, et tu ne pus t’empêcher de laisser tes yeux tout observer. Se baladant dans chaque recoin, regardant chaque petit détail. Ce n’est que lorsqu’elle est revenue, accompagnée de thé et de biscuits, que ton regard s’est plongé dans le sien. Le bleu étant similaire avec le vert. Ce sont deux compères dans le monde des couleurs. La tasse de thé en main, tu la remercies et tu pris une petite gorgée. Et c’est avec plaisir que tu te sentais encore plus relaxé. Vraiment, quelle journée reposante :
« En effet, j’ai pu voir que vous peiniez pas mal de paysages. En toute honnêteté, votre style est fort agréable. Je ne me vois pas vraiment commander un portrait alors, d’une certaine façon, cela m’arrange. Ce serait d’ailleurs avec plaisir que je visiterais votre atelier. Cependant, je vais venir d’abord sur le point de l’argent et du prix. »
C’était une gorgée de thé en plus. Une relaxation de plus. Un petit silence, comme si tu marquais le temps. Mettais un tempo à tes propos. Sans doute à force de faire des conversations nobiliaires. Tu avais appris à parler sous une mélodie. C’est ainsi que se passe la diplomatie. Il faut savoir être chef d’orchestre. Certains mènent les musiciens qui jouent du pipeau. D’autres, ceux au clavecin. C’est plus compliqué que ça en a l’air. L’instant où tu reposes ta tasse, est l’instant où tu reprends parole :
« Pour donner l’argent en avance, cela ne me pose aucun problème. Le fait que vous agissiez avec prudence est d’ailleurs preuve de professionnalisme. Mais quels sont les prix exactement ? Actuellement je loge sur Paris, cela fait assez loin. Y aura-t-il des risques pour le tableau ? Je sais que les œuvres peuvent être assez fragiles. Cela m’embêterait que votre travail soit quelque peu abîmé. Si cela prend plusieurs semaines pour que vous réalisiez ma commande, je ne pourrai pas aller le chercher de moi-même. Je vous demanderais donc comment vous comptez vous y prendre exactement. Si la distance augmentera le prix, et ce, à quel point. En fonction de la taille du tableau, de son poids. »
Ah, un petit détail te venait en tête :
« Le jour où je retournerais en Italie, il y a des chances pour que je le prenne avec moi, y a-t-il quelques risques ? Je ne m’y connais pas vraiment dans le domaine, je ne sais à quel point la peinture peut être fragile et comment n doit s’organiser pour conserver une œuvre. »
Ah… Tu avais un peu l’impression de l’assommer avec tous ces mots. Peut-être, tu en faisais trop. Tu ne t’en rendais pas réellement compte :
« Ah. Veuillez m’excuser pour toutes ces questions, mais cela me paraît nécessaire. Question d’économie et à la fois de respect. »
Tu saisis un biscuit pour l’avaler tranquillement et ensuite, finir ton thé. Délicatement, tu reposes le tout sur la table. Tu attendais ses réponses, ne cherchant pas à encore plus en rajouter. C’était déjà bien assez.
Jeu 17 Juin - 12:03
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
Parler de sa ville natale la tiraillait souvent entre deux sentiments : la joie et la tristesse. Joie car elle y trouvait du réconfort de discuter et songer du lieu qui l’avait vu naître et grandir. Tristesse car c’était le dernier lieu où elle avait vu les membres de sa famille pour la dernière fois et car elle n’y avait pas mis les pieds depuis… des années. Les journées ensoleillées à la plage et les balades le soir, les orteils dans le sable lui manquaient terriblement. Si les frontières venaient à s’ouvrir à nouveau, nulle doute qu’elle y retournerait dès la première occasion. Puisqu’ils parlaient de ville natale…
-Si je puis me permettre, d’où venez-vous ? Lui demanda-t-elle entre deux gorgées de thé.
Elle aurait bien aimé lui demander s’il était coincé comme elle en raison des frontières mais elle songeait que c’était peut-être trop osé comme question aussi se contenta-t-elle de sa ville d’origine. C’étaient ses affaires, après tout. Elle n’allait pas insister plus que cela.
Et en parlant d’affaire, ils étaient temps de parler de ce fameux tableau en question, du prix et de la démarche à suivre.
-Vous n’avez pas à vous excuser pour les questions. Je suis même ravie de les entendre, cela prouve également votre professionnalisme et montre que vous n’êtes inconnu à ce genre de transaction, ajouta Dahlia avec un sourire.
Nulle doute qu’avec toutes ses questions, l’italienne avait la certitude que Serafeim était quelqu’un de très sérieux et qu’elle pouvait lui fait confiance pour honorer ses promesses. Un souci de bien faire était signe d’honnêteté, selon elle, aussi se réjouit-elle de répondre à toutes ses réponses. Elle lui donna un prix de base en montrant divers tableaux de divers tailles et différents styles également. Si pour la plupart elle utilisait une palette de couleurs variés, il lui arrivait de s’essayer à faire quelques peintures monochromes. Et ajouta quelques détails sur le temps à peindre en fonction de la complexité du tableau. Vint la question du transport du tableau en question.
-Le tableau sera emballé et protégé par un grand tissu sombre et des chutes de tissu pour amortir au mieux le choc. Pour le trajet, si je peux me le permettre, je me charge personnellement d’escorter le tableau jusqu’à son destinataire. Sinon, j’envoie quelqu’un de confiance à ma place pour s’assurer qu’il arrive à bon. Cette personne vous remettra une lettre que vous devrez apposer de votre sceau. Pour ce qui est de l’emmener en Italie, je peux vous écrire quelques instructions à suivre pour que tout se passe au mieux.
Déplacer une peinture était une affaire de milles tracas et pour quelque chose de si fragile, il fallait prendre énormément de précautions. C’était souvent une source de stresse et d’inquiétudes pour elle lorsqu’elle devait envoyer une œuvre finie et ses épaules étaient moins tendues une fois qu’elle recevait le sceau en question.
-J’espère avoir répondu convenablement à toutes vos questions. En avez-vous d'autres?
Si c'était le cas, elle se ferait bien évidemment une joie de lui répondre.
-Si je puis me permettre, d’où venez-vous ? Lui demanda-t-elle entre deux gorgées de thé.
Elle aurait bien aimé lui demander s’il était coincé comme elle en raison des frontières mais elle songeait que c’était peut-être trop osé comme question aussi se contenta-t-elle de sa ville d’origine. C’étaient ses affaires, après tout. Elle n’allait pas insister plus que cela.
Et en parlant d’affaire, ils étaient temps de parler de ce fameux tableau en question, du prix et de la démarche à suivre.
-Vous n’avez pas à vous excuser pour les questions. Je suis même ravie de les entendre, cela prouve également votre professionnalisme et montre que vous n’êtes inconnu à ce genre de transaction, ajouta Dahlia avec un sourire.
Nulle doute qu’avec toutes ses questions, l’italienne avait la certitude que Serafeim était quelqu’un de très sérieux et qu’elle pouvait lui fait confiance pour honorer ses promesses. Un souci de bien faire était signe d’honnêteté, selon elle, aussi se réjouit-elle de répondre à toutes ses réponses. Elle lui donna un prix de base en montrant divers tableaux de divers tailles et différents styles également. Si pour la plupart elle utilisait une palette de couleurs variés, il lui arrivait de s’essayer à faire quelques peintures monochromes. Et ajouta quelques détails sur le temps à peindre en fonction de la complexité du tableau. Vint la question du transport du tableau en question.
-Le tableau sera emballé et protégé par un grand tissu sombre et des chutes de tissu pour amortir au mieux le choc. Pour le trajet, si je peux me le permettre, je me charge personnellement d’escorter le tableau jusqu’à son destinataire. Sinon, j’envoie quelqu’un de confiance à ma place pour s’assurer qu’il arrive à bon. Cette personne vous remettra une lettre que vous devrez apposer de votre sceau. Pour ce qui est de l’emmener en Italie, je peux vous écrire quelques instructions à suivre pour que tout se passe au mieux.
Déplacer une peinture était une affaire de milles tracas et pour quelque chose de si fragile, il fallait prendre énormément de précautions. C’était souvent une source de stresse et d’inquiétudes pour elle lorsqu’elle devait envoyer une œuvre finie et ses épaules étaient moins tendues une fois qu’elle recevait le sceau en question.
-J’espère avoir répondu convenablement à toutes vos questions. En avez-vous d'autres?
Si c'était le cas, elle se ferait bien évidemment une joie de lui répondre.
(c) codée par evangeline
Dim 1 Aoû - 17:42
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
- ft Dahlia -
Lorsque la demoiselle cherche à savoir d’où venais-tu, tu esquissas presque un sourire. Tu étais le genre d’homme fier de son pays, de ses origines. Et d’être né dans une si belle ville. Les gondoles qui vous servent à vous déplacer. L’eau où se reflétait toutes ces belles bâtisses. Les monuments. L’ambiance. Tu avais une véritable attache à Venise. Lorsque tu arpentais les rues. Que le soleil venait caresser tes joues. Tu voudrais retrouver l’Italie. Que les frontières s’ouvrent de nouveau. Retrouver ton père et ta maison. Non pas que la France ne te plaisait pas. Mais parfois, on a le mal du pays. Même toi. Alors, pouvoir échanger un peu dessus, cela te rendait heureux :
« Venise est la ville qui m’a vu naître. C’est bien différent de Florence, mais les deux ont leur charme unique. »
Cependant, vous étiez malgré tout là pour des affaires. Vous disperser un peu n’était pas un mal, mais il y avait d’autres choses à régler. Tu lui avais posé plein de questions. Tu ne t’étais pas vraiment gêné. Parce que tu voulais bien faire. Tu préférais ne pas avoir de problèmes à cause de la transaction. Tu te demandais si toutes ces interrogations allaient la gêner. Si elle allait s’y retrouver. Néanmoins, l’italienne semblait plutôt apprécier. Affirmant que c’était une preuve de professionnalisme aussi. C’était une bonne chose que vous soyez sur la même longueur d’ondes. Cela rendait l’échange bien mieux.
Dahlia ne tarda pas à t’offrir à des réponses. Tu observais les styles. Tu entendais les prix. Tu essayais de visualiser un peu ce qui te ferait plaisir. Parfois, il y avait des couleurs. Parfois, c’était plus monochrome. Mais chaque fois, son trait te plaisait. Tu ne pensais pas que c’était aussi… Varié ? Que que ce soit dans les tailles des toiles. Dans la façon dont elle peignait. Comment tout pouvait être plus complexe pour un tableau puis beaucoup moins pour un autre. Cela avait l’air de demander beaucoup de travail. C’était sans doute quelque chose de réservé pour les passionnés. Et c’est cette image que tu voyais. Une demoiselle qui prenait du plaisir dans ce qu’elle faisait, mais qui s’y prenait aussi avec sérieux.
Une idée de commande t’est venu.
Cependant, avant toute chose, tu finissais de l’écouter parler. Un tableau semblait bien fragile, ses mots ne faisaient que te le confirmer. Et tu fus plutôt surpris de savoir qu’en général, c’était elle qui se déplacer. Comme quoi, elle ne laissait pas ses travaux dans les mains de n’importe qui. Cela te rassurait quant à la transaction. Tu n’avais pas de soucis à te faire. Et pour le voyage de ta commande en Italie… Dahlia te donnera les instructions nécessaires. Il te suffirait donc de les suivre à la lettre et il n’y aurait aucun problème :
« J’accepterais avec joie les instructions par lettre. Pour le reste, je vous remercie grandement de toutes vos réponses. Je n’ai plus de questions, tous mes doutes ne sont plus. »
Tu finis d’une gorgée le thé qu’il te restait :
« Je pense avoir une idée de ce que je vais vous commander. »
Oui… En découvrant un peu plus l’artiste que tu avais face à toi. Tu n’attends pas longtemps avant de lui dire ce que tu avais en tête :
« Je vous laisse le choix sur la taille du tableau, tant qu’il n’est pas trop difficile à transporter. Petit ou grand, peu m’importe. À vous de voir quel format, vous utilisez pour mettre en valeur ma commande. Pour celle-ci… Je voudrais une palette colorée. Pourquoi pas des touches orangées, peu m’importe en réalité. Je veux un paysage qui a le charme de la France, au moins un minimum. Un champ, une rue ou même un bâtiment. Je suis plutôt vague, je le conçois. Cependant, je fais ce choix parce que je veux un tableau unique où vous laisserez votre créativité s’exprimer. J’apprécie vos tableaux, votre touche artistique. Je veux vous laisser le choix des possibles. Ma demande peut être quelque peu difficile, j’imagine. Si vous refusez, je comprendrai et vous donnerais plus d’instructions. »
Ton regard se pose sur elle. Un regard franc :
« Néanmoins, je suis persuadé que vous y arriverez. Montrez-moi votre talent. Voilà ma commande. »
Tu pouvais très bien lui donner une idée exacte. Un paysage particulier. Ce n’étaient pas les idées qui te manquaient pour le coup. Mais tu voulais voir ce que cela donnerait.
« Venise est la ville qui m’a vu naître. C’est bien différent de Florence, mais les deux ont leur charme unique. »
Cependant, vous étiez malgré tout là pour des affaires. Vous disperser un peu n’était pas un mal, mais il y avait d’autres choses à régler. Tu lui avais posé plein de questions. Tu ne t’étais pas vraiment gêné. Parce que tu voulais bien faire. Tu préférais ne pas avoir de problèmes à cause de la transaction. Tu te demandais si toutes ces interrogations allaient la gêner. Si elle allait s’y retrouver. Néanmoins, l’italienne semblait plutôt apprécier. Affirmant que c’était une preuve de professionnalisme aussi. C’était une bonne chose que vous soyez sur la même longueur d’ondes. Cela rendait l’échange bien mieux.
Dahlia ne tarda pas à t’offrir à des réponses. Tu observais les styles. Tu entendais les prix. Tu essayais de visualiser un peu ce qui te ferait plaisir. Parfois, il y avait des couleurs. Parfois, c’était plus monochrome. Mais chaque fois, son trait te plaisait. Tu ne pensais pas que c’était aussi… Varié ? Que que ce soit dans les tailles des toiles. Dans la façon dont elle peignait. Comment tout pouvait être plus complexe pour un tableau puis beaucoup moins pour un autre. Cela avait l’air de demander beaucoup de travail. C’était sans doute quelque chose de réservé pour les passionnés. Et c’est cette image que tu voyais. Une demoiselle qui prenait du plaisir dans ce qu’elle faisait, mais qui s’y prenait aussi avec sérieux.
Une idée de commande t’est venu.
Cependant, avant toute chose, tu finissais de l’écouter parler. Un tableau semblait bien fragile, ses mots ne faisaient que te le confirmer. Et tu fus plutôt surpris de savoir qu’en général, c’était elle qui se déplacer. Comme quoi, elle ne laissait pas ses travaux dans les mains de n’importe qui. Cela te rassurait quant à la transaction. Tu n’avais pas de soucis à te faire. Et pour le voyage de ta commande en Italie… Dahlia te donnera les instructions nécessaires. Il te suffirait donc de les suivre à la lettre et il n’y aurait aucun problème :
« J’accepterais avec joie les instructions par lettre. Pour le reste, je vous remercie grandement de toutes vos réponses. Je n’ai plus de questions, tous mes doutes ne sont plus. »
Tu finis d’une gorgée le thé qu’il te restait :
« Je pense avoir une idée de ce que je vais vous commander. »
Oui… En découvrant un peu plus l’artiste que tu avais face à toi. Tu n’attends pas longtemps avant de lui dire ce que tu avais en tête :
« Je vous laisse le choix sur la taille du tableau, tant qu’il n’est pas trop difficile à transporter. Petit ou grand, peu m’importe. À vous de voir quel format, vous utilisez pour mettre en valeur ma commande. Pour celle-ci… Je voudrais une palette colorée. Pourquoi pas des touches orangées, peu m’importe en réalité. Je veux un paysage qui a le charme de la France, au moins un minimum. Un champ, une rue ou même un bâtiment. Je suis plutôt vague, je le conçois. Cependant, je fais ce choix parce que je veux un tableau unique où vous laisserez votre créativité s’exprimer. J’apprécie vos tableaux, votre touche artistique. Je veux vous laisser le choix des possibles. Ma demande peut être quelque peu difficile, j’imagine. Si vous refusez, je comprendrai et vous donnerais plus d’instructions. »
Ton regard se pose sur elle. Un regard franc :
« Néanmoins, je suis persuadé que vous y arriverez. Montrez-moi votre talent. Voilà ma commande. »
Tu pouvais très bien lui donner une idée exacte. Un paysage particulier. Ce n’étaient pas les idées qui te manquaient pour le coup. Mais tu voulais voir ce que cela donnerait.
Sam 21 Aoû - 19:32
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
Dahlia avait peut-être eu une longue vie d’existence mais elle se souvenait encore de sa toute première commande. Une grande peinture d’un champ de lavandes pour un noble français. Et c’était pas le biais de ce même noble qu’elle avait rencontré le jeune Mezariel. Cela remontait à si longtemps mais elle se souvenait bien de la première impression qu’elle avait eu de lui. Elle avait tout de suite qu’il ressemblait à un jeune prince. Une pensée qui la faisait désormais sourire. Elle avait si candide à l’époque. Mais l’heure n’était pas aux souvenirs. Elle prêta une oreille attentive à l’italien en face d’elle.
Un tableau coloré qui représenterait un paysage français. Des couleurs orangées… Ces directives pourraient paraître vagues pour beaucoup mais en cet instant même, une image se formait peu à peu devant ses yeux. Et sans s’en rendre compte, sa main droite faisait de petits mouvements dans l’air, comme si elle tenait un pinceau. Mais elle se reprit bien vite et offrit un nouveau sourire à Serafeim.
-Vos demandes sont certes les plus vagues que j’ai pu recevoir jusqu’à présent. Mais certainement pas les plus dures à suivre. J’ai déjà une idée. Il me tarde de m’y mettre.
L’italienne se pinça un peu les lèvres lorsqu’il parla de talent. Depuis toujours, tous ses précepteurs, voyait en elle un talent. Mais elle n’aimait pas spécialement cela. Travailleuse par nature, elle préférait se dire que son niveau actuel, elle l’avait obtenu par la pratique et par sa passion. Elle n’avait jamais cherché la perfection mais souhaitait plus que jamais découvrir de nouvelles possibilités que pouvait lui offrir la peinture.
-Si vous le souhaitez, j’ai une pièce dédiée pour mes peintures.
Ce n’était pas son atelier – cette zone là était privée. Mais elle avait aménagée une pièce pour exposer les peintures qu’elle effectuait au cours de l’année avant de les vendre ou les offrir – si elle n’arrivait pas à les vendre. Il y avait toutes sortes de tableaux, petits comme grands, de diverses couleurs, parfois colorés, parfois monochromes. Peintures à l’huile ou autre, tout y passait. Mais à bien y regarder, en prenant du recul, on pouvait remarquer une chose. C’était qu’il n’y avait absolument pas de portraits. Essentiellement que des paysages.
Un tableau coloré qui représenterait un paysage français. Des couleurs orangées… Ces directives pourraient paraître vagues pour beaucoup mais en cet instant même, une image se formait peu à peu devant ses yeux. Et sans s’en rendre compte, sa main droite faisait de petits mouvements dans l’air, comme si elle tenait un pinceau. Mais elle se reprit bien vite et offrit un nouveau sourire à Serafeim.
-Vos demandes sont certes les plus vagues que j’ai pu recevoir jusqu’à présent. Mais certainement pas les plus dures à suivre. J’ai déjà une idée. Il me tarde de m’y mettre.
L’italienne se pinça un peu les lèvres lorsqu’il parla de talent. Depuis toujours, tous ses précepteurs, voyait en elle un talent. Mais elle n’aimait pas spécialement cela. Travailleuse par nature, elle préférait se dire que son niveau actuel, elle l’avait obtenu par la pratique et par sa passion. Elle n’avait jamais cherché la perfection mais souhaitait plus que jamais découvrir de nouvelles possibilités que pouvait lui offrir la peinture.
-Si vous le souhaitez, j’ai une pièce dédiée pour mes peintures.
Ce n’était pas son atelier – cette zone là était privée. Mais elle avait aménagée une pièce pour exposer les peintures qu’elle effectuait au cours de l’année avant de les vendre ou les offrir – si elle n’arrivait pas à les vendre. Il y avait toutes sortes de tableaux, petits comme grands, de diverses couleurs, parfois colorés, parfois monochromes. Peintures à l’huile ou autre, tout y passait. Mais à bien y regarder, en prenant du recul, on pouvait remarquer une chose. C’était qu’il n’y avait absolument pas de portraits. Essentiellement que des paysages.
(c) codée par evangeline
Mar 24 Aoû - 23:32
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
- ft Dahlia -
C’était agréable, fascinant, de voir comme l’humain se comporte. Ses mimiques. Ces gestes qu’il n’arrive à repousser, comme si en son corps, cela était ancré. Comme si c’était un simple automatisme, une mélodie qu’il n’avait que trop appris. La jeune Dahlia, suite à tes instructions, laissait sa main droite s’exprimer, comme si elle tenait son pinceau. Comme si elle peignait. Peut-être était-elle déjà inspirée ? Tu ne pouvais qu’en être heureux. Après tout, cela montrait qu’elle faisait réellement cela par passion. Que pour que son corps s’exprime ainsi de façon naturel, elle avait répété. Des heures et des heures. Ses mains s’étaient tâchés de couleurs et elle mettait de son cœur à l’œuvre. Oui, c’était vraiment appréciable. Une véritable qualité en soit. Tu allais devoir remercier correctement celui qui t’avait soufflé l’existence de la demoiselle. Elle s’était reprit bien vite la blonde. T’offrant un sourire par la même occasion. Pourtant, ce petit instant restait ancré en toi. Parce que c’était beau une véritable artiste :
« Vous m’en voyez rassurez. J’avais bien peur d’avoir été trop vague. Votre créativité semble débordante. »
Tu rattrapes vite tes mots, ayant un peu peur que ces derniers puissent sembler péjoratifs pour l’italienne. Tu toussotes un peu d’ailleurs, cherchant à te reprendre correctement :
« C’est un compliment bien entendu. »
Tu remarquas un petit pincement de la part de la demoiselle. Tu ne saurais dire ce qui avait provoqué cela. Ni pourquoi tu faisais toujours trop attention à ce genre de petits détails. Néanmoins, tu ne t’y attardas pas plus que cela. Ta commande. Tu te demandais bien quelles idées avaient illuminés son esprit. Cependant, tu ne le sauras sans doute pas avant un petit moment. Qu’importe, tu étais plutôt patient. Tu sauras attendre. Il était intéressant de ne pas savoir ce qu’on allait recevoir. Comme un petit présent pour notre anniversaire. Une surprise dont tu étais persuadé tu ne serais pas déçu. Puis, vint une proposition fortement intéressante te fut annoncée. Une pièce dédiée à ses peintures ? Bien sûr que tu voulais y aller. Tu étais bien curieux. Et tu aimais répondre à cette curiosité. La laisser se nourrir. Oui tu aimes découvrir. Oui tu voudrais voir de quoi elle parlait. Ce qu’elle te proposait de voir. Il te tardait de voir cela. :
« Je vous suis avec plaisir. »
Si ce n’était guère son atelier, qu’était-ce ? Tu l’as rapidement découvert. Une exposition, un mélange de tout son vocabulaire, son savoir faire. Petits et grands. Colorés ou non. Tu avais tout regardé. Scruté. Tu essayais de deviner quand est-ce que la peinture était différente. Quand est-ce que c’était la même. N’était-ce pas comme un jeu ? Tu pouvais voir les détails. Tu n’osais pas trop t’approcher, par peur de faire une gaffe. Cependant, quelque chose ne t’avait pas échappé. Tu fais un rapide coup d’œil sur tout ce qui t’entoure. Tu te tournes vers Dahlia :
« Excusez-moi, si je ne me trompe point, vous exposez vos peintures ici ? Enfin, j’imagine celles qui attendent d’être vendues. Cependant, si je ne me trompe pas, il n’y a aucun portrait. Y a-t-il une raison à cela ou, vous êtes juste plus paysagiste que portraitiste ? »
Oui tu te demandais sérieusement le pourquoi il n’y avait aucun visage. Que des paysages. Oh si c’est juste qu’elle était plus à l’aise avec ces derniers, tu le comprendrais parfaitement. Chacun son domaine. Toi ce n’était clairement pas l’art. Sauf si la sieste est un art… Enfin, tu te rendais compte que cela pouvait être quelque peu déplacé de ta part. Tu disais ce que tu pensais. Les mots se sont échappés. Tu n’avais pas su les contrôler et tu te devais d’y remédier :
« Je m’excuse pour ces questions, peut-être est-ce immodéré de ma part. »
Tu ne te rendais pas vraiment compte si c’était le cas ou non. C’était sans doute pour cela que tu cherchais malgré tout à t’excuser, car, le doute persistait.
« Vous m’en voyez rassurez. J’avais bien peur d’avoir été trop vague. Votre créativité semble débordante. »
Tu rattrapes vite tes mots, ayant un peu peur que ces derniers puissent sembler péjoratifs pour l’italienne. Tu toussotes un peu d’ailleurs, cherchant à te reprendre correctement :
« C’est un compliment bien entendu. »
Tu remarquas un petit pincement de la part de la demoiselle. Tu ne saurais dire ce qui avait provoqué cela. Ni pourquoi tu faisais toujours trop attention à ce genre de petits détails. Néanmoins, tu ne t’y attardas pas plus que cela. Ta commande. Tu te demandais bien quelles idées avaient illuminés son esprit. Cependant, tu ne le sauras sans doute pas avant un petit moment. Qu’importe, tu étais plutôt patient. Tu sauras attendre. Il était intéressant de ne pas savoir ce qu’on allait recevoir. Comme un petit présent pour notre anniversaire. Une surprise dont tu étais persuadé tu ne serais pas déçu. Puis, vint une proposition fortement intéressante te fut annoncée. Une pièce dédiée à ses peintures ? Bien sûr que tu voulais y aller. Tu étais bien curieux. Et tu aimais répondre à cette curiosité. La laisser se nourrir. Oui tu aimes découvrir. Oui tu voudrais voir de quoi elle parlait. Ce qu’elle te proposait de voir. Il te tardait de voir cela. :
« Je vous suis avec plaisir. »
Si ce n’était guère son atelier, qu’était-ce ? Tu l’as rapidement découvert. Une exposition, un mélange de tout son vocabulaire, son savoir faire. Petits et grands. Colorés ou non. Tu avais tout regardé. Scruté. Tu essayais de deviner quand est-ce que la peinture était différente. Quand est-ce que c’était la même. N’était-ce pas comme un jeu ? Tu pouvais voir les détails. Tu n’osais pas trop t’approcher, par peur de faire une gaffe. Cependant, quelque chose ne t’avait pas échappé. Tu fais un rapide coup d’œil sur tout ce qui t’entoure. Tu te tournes vers Dahlia :
« Excusez-moi, si je ne me trompe point, vous exposez vos peintures ici ? Enfin, j’imagine celles qui attendent d’être vendues. Cependant, si je ne me trompe pas, il n’y a aucun portrait. Y a-t-il une raison à cela ou, vous êtes juste plus paysagiste que portraitiste ? »
Oui tu te demandais sérieusement le pourquoi il n’y avait aucun visage. Que des paysages. Oh si c’est juste qu’elle était plus à l’aise avec ces derniers, tu le comprendrais parfaitement. Chacun son domaine. Toi ce n’était clairement pas l’art. Sauf si la sieste est un art… Enfin, tu te rendais compte que cela pouvait être quelque peu déplacé de ta part. Tu disais ce que tu pensais. Les mots se sont échappés. Tu n’avais pas su les contrôler et tu te devais d’y remédier :
« Je m’excuse pour ces questions, peut-être est-ce immodéré de ma part. »
Tu ne te rendais pas vraiment compte si c’était le cas ou non. C’était sans doute pour cela que tu cherchais malgré tout à t’excuser, car, le doute persistait.
Dim 29 Aoû - 15:00
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
Peu de gens avait eu l’occasion de venir dans cette salle où elle exposait ces peintures. À vrai dire, peu de gens se déplaçaient réellement pour venir la voir. Sa réputation se faisait du bouche à oreille. Et elle vivait un peu à l’écart de tout, dans ce village. Les habitants étaient très gentils et aimables avec elle. Il lui arrivait parfois d’apprendre la peinture aux enfants curieux mais sans plus. Elle n’avait pas d’élèves attitrés. Peut-être devrait-elle proposer ses connaissances à des familles de noble. Un savoir dans les arts étaient toujours apprécié dans la noblesse. Oui, nulle doute qu’elle avait encore un certain avenir dans ce domaine.
Ses pensées furent interrompues par le jeune noble italien, ayant remarqué visiblement l’absence de portraits.
-Je suis effectivement plus paysagiste que portraitiste. J’ai déjà eu l’occasion de faire quelques portraits pour des familles nobles mais je n’en ai jamais fait pour moi. Je n’en vois pas trop l’intérêt, pour être honnête avec vous.
Elle en avait bien un, de portrait. Mais elle s’était toujours pas résolu à l’exposer quelque part, dissimulé sous un drap. Elle n’avait pas encore le coeur assez fort pour contempler le visage de ses parents et de son frère, à jamais disparus et à jamais peints sur une toile. Les voir l’amènerait à se poser la question : pourquoi eux et pas elle ? Elle s’était bien trop tourmenté avec cette pensée ses dernières années. Il était temps de passer à autre chose. Une chose à la fois. En espérant qu’ils soient fiers d’elle, si jamais ils l’observaient.
-Si l’un de ses tableaux vous intéresse, faites le moi savoir. Je vous l’offrirai en gage de remerciement pour votre première commande.
Ce n’était pas visible au premier coup d’oeil mais Dahlia venait de dissimuler par ces quelques mots une promesse de le compter parmi ses clients, à l’avenir. Un sens des affaires tout en subtilité qui se dissimulait sous son joli minois.
Ses pensées furent interrompues par le jeune noble italien, ayant remarqué visiblement l’absence de portraits.
-Je suis effectivement plus paysagiste que portraitiste. J’ai déjà eu l’occasion de faire quelques portraits pour des familles nobles mais je n’en ai jamais fait pour moi. Je n’en vois pas trop l’intérêt, pour être honnête avec vous.
Elle en avait bien un, de portrait. Mais elle s’était toujours pas résolu à l’exposer quelque part, dissimulé sous un drap. Elle n’avait pas encore le coeur assez fort pour contempler le visage de ses parents et de son frère, à jamais disparus et à jamais peints sur une toile. Les voir l’amènerait à se poser la question : pourquoi eux et pas elle ? Elle s’était bien trop tourmenté avec cette pensée ses dernières années. Il était temps de passer à autre chose. Une chose à la fois. En espérant qu’ils soient fiers d’elle, si jamais ils l’observaient.
-Si l’un de ses tableaux vous intéresse, faites le moi savoir. Je vous l’offrirai en gage de remerciement pour votre première commande.
Ce n’était pas visible au premier coup d’oeil mais Dahlia venait de dissimuler par ces quelques mots une promesse de le compter parmi ses clients, à l’avenir. Un sens des affaires tout en subtilité qui se dissimulait sous son joli minois.
(c) codée par evangeline
Mar 7 Sep - 0:06
Linee arabescate meridionali
- ft Dahlia -
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Tu n’étais pas un expert e matière artistique, bien que tu t’y intéressais d’une certaine façon. Après tout, les couleurs, les traits, les coups de pinceaux et toute l’imagination… Cela forçait l’admiration. C’est un métier à risque, trouver des clients n’est pas si facile. La demoiselle devait faire des efforts, compter aussi sur sa bonne étoile et sur les murmures qu’on pourrait dire sur elle. Oui, il fallait être passionné pour faire ce métier. C’est ainsi que tu le voyais. Que la blonde veuille peindre ce qui l’inspirait le plus était plutôt normal. Si parfois, on doit se plier à des règles, le plus important c’est qu’elle arrive à exprimer comme elle souhaite son art. Ce n’était que ton avis après. Ta façon de penser. Et tu pouvais plutôt comprendre la demoiselle. Les portraits… Tu ne te verrais pas afficher un portrait chez toi. Surtout pas de toi. Ce serait fort narcissique de ta part, et tu n’étais pas très à l’aise à l’idée de voir ta face en peinture. Un portrait de famille ? Pourquoi pas après tout… Histoire de laisser une trace avant que la mort ne nous sépare. Mais, actuellement, tu n’en avais nullement l’intérêt :
« Je peux parfaitement comprendre. Un portrait de famille pourrait s’avérer plaisant, pour avoir les visages de ceux qui autrefois vivaient auprès de nous. La mort nous éreintera tous un jour et vouloir laisser une trace de soi-même dans notre trépas n’est pas un mal. Tout comme certains aiment pouvoir garder un souvenir des défunts. »
Ces paroles n’étaient sans doute pas agréables. Dahlia ne risquait pas de se réjouir de ces mots, mais, en réalité, tu les adressais un peu plus à toi. Toi qui as toujours cette impression que la Mort pourrait te surprendre à tout moment. Toi vivant dans cette peur bien trop souvent. Ces mots sont des regrets. Tu ne connaîtras jamais le visage de ta mère. Et, ton frère n’est qu’un souvenir éphémère qui n’aura jamais eu l’honneur d’être peint. Malgré son âme noble. Au moins, tu voyais encore clairement son visage. Tu pouvais te satisfaire de cela. Une peinture de toi et ton père ? Cela rappellerait juste les présences manquantes… Ce ne serait que peu plaisant. Enfin, tes pensées se font bien négatives soudainement, tu te rends compte que c’était quelque peu déplacé de ta part de parler à voix haute de tout cela :
« Ne vous souciez pas de ce que je viens de dire, cela m’a échappé. Je ne voulais pas rendre l’ambiance morose, si c’est le cas, je m’en excuse. »
Quoi de mieux que de revenir sur sa proposition à choisir un tableau. Un tableau offert en guise de remerciement pour ta première commande. Elle n’était pas mauvaise pour les affaires cette demoiselle :
« Si j’ai le choix, je vais faire attention à bien choisir. »
Ton regard se porte sur tous ces paysages. Toutes ces couleurs. Il y avait beaucoup de choix. Tu ne savais pas réellement sur quoi te tourner. Tu voulais bien l’emporter dès aujourd’hui, alors, quelque chose de plutôt petit serait pratique. Tu sélectes alors les tableaux de plus petites tailles. L’un attira finalement ton œil. Tu t’approches de celui-ci, l’admirant complètement. Des couleurs bleutées, une vue méditerranéenne et chaleureuse. Cela apporterait un peu de couleurs dans ta vie tiens. Tu hésites quelques instants, mais tu as cette envie de prendre celui-ci. Tu laisses ton instinct te guider, alors tu te portes ton regard vers Dahlia :
« Si possible, je voudrais bien emporter celui-ci. Je pense que ce serait un bon souvenir de mes premiers pas dans cette région de la France. »
Oh, tu n’en doutais point. Voilà le premier tableau que tu prenais pour toi. Un petit cadeau qui plus est, gratuit. Bien que les compensations étaient ta première commande et devenir son client. Des compensations intéressantes et que tu n’allais pas refuser évidemment. Tu pouvais être plutôt content d’avoir su arriver ici.
« Je peux parfaitement comprendre. Un portrait de famille pourrait s’avérer plaisant, pour avoir les visages de ceux qui autrefois vivaient auprès de nous. La mort nous éreintera tous un jour et vouloir laisser une trace de soi-même dans notre trépas n’est pas un mal. Tout comme certains aiment pouvoir garder un souvenir des défunts. »
Ces paroles n’étaient sans doute pas agréables. Dahlia ne risquait pas de se réjouir de ces mots, mais, en réalité, tu les adressais un peu plus à toi. Toi qui as toujours cette impression que la Mort pourrait te surprendre à tout moment. Toi vivant dans cette peur bien trop souvent. Ces mots sont des regrets. Tu ne connaîtras jamais le visage de ta mère. Et, ton frère n’est qu’un souvenir éphémère qui n’aura jamais eu l’honneur d’être peint. Malgré son âme noble. Au moins, tu voyais encore clairement son visage. Tu pouvais te satisfaire de cela. Une peinture de toi et ton père ? Cela rappellerait juste les présences manquantes… Ce ne serait que peu plaisant. Enfin, tes pensées se font bien négatives soudainement, tu te rends compte que c’était quelque peu déplacé de ta part de parler à voix haute de tout cela :
« Ne vous souciez pas de ce que je viens de dire, cela m’a échappé. Je ne voulais pas rendre l’ambiance morose, si c’est le cas, je m’en excuse. »
Quoi de mieux que de revenir sur sa proposition à choisir un tableau. Un tableau offert en guise de remerciement pour ta première commande. Elle n’était pas mauvaise pour les affaires cette demoiselle :
« Si j’ai le choix, je vais faire attention à bien choisir. »
Ton regard se porte sur tous ces paysages. Toutes ces couleurs. Il y avait beaucoup de choix. Tu ne savais pas réellement sur quoi te tourner. Tu voulais bien l’emporter dès aujourd’hui, alors, quelque chose de plutôt petit serait pratique. Tu sélectes alors les tableaux de plus petites tailles. L’un attira finalement ton œil. Tu t’approches de celui-ci, l’admirant complètement. Des couleurs bleutées, une vue méditerranéenne et chaleureuse. Cela apporterait un peu de couleurs dans ta vie tiens. Tu hésites quelques instants, mais tu as cette envie de prendre celui-ci. Tu laisses ton instinct te guider, alors tu te portes ton regard vers Dahlia :
« Si possible, je voudrais bien emporter celui-ci. Je pense que ce serait un bon souvenir de mes premiers pas dans cette région de la France. »
Oh, tu n’en doutais point. Voilà le premier tableau que tu prenais pour toi. Un petit cadeau qui plus est, gratuit. Bien que les compensations étaient ta première commande et devenir son client. Des compensations intéressantes et que tu n’allais pas refuser évidemment. Tu pouvais être plutôt content d’avoir su arriver ici.
Dim 12 Sep - 18:34
Linee arabescate meriodionali
w/ serafeim di venieri
a heart full of colors
Si Serafeim avait montré peu d’émotions jusque là, elle pouvait imaginer sans peine au ton de sa voix qu’il avait peut-être traversé des évènements similaires. La perte d’êtres chers à leurs coeurs, de membres de sa famille ou même des familles… Elle reconnaissait sans mal cette tristesse pour l’avoir connu. Qu’il s’agisse d’une guerre ou de la peste, peu de gens avait été épargnées. C’était une triste réalité et chacun essayait de recoller les morceaux comme ils le pouvaient.
-Ne vous excusez pas. Je comprends parfaitement votre point de vue…
Elle le laissa déambuler parmi les nombreuses peintures exposées, debout légèrement en retrait dans un coin de la pièce, un silence quelque peu paisible s’y étant installé. C’était si silencieux. Un silence dans lequel elle avait fini par s’habituer, en contraste de l’ambiance agitée de sa vie en Florence. Qu’est-ce qu’elle lui manquait…
Mais la peintre n’aura pas le temps de se perdre dans ses souvenirs que le Duc italien revint vers toi pour annoncer le tableau qu’il avait choisi. Une vue sur la méditérennée un jour d’été. Il y en avait tant d’autres, sous tant d’angles et à différent moments de la journée. De petite taille, il l’avait sans doute choisi pour pouvoir le transporter plus facilement.
-Très bien. Laissez-moi vous l’emballer.
Elle prit donc le petit cadre et l’emporta dans une autre pièce pour le protéger à l’aide d’un tissu épais et fermé d’un nœud en soie. Elle le lui rapporta et le donna délicatement entre ses mains. Elle lui tendit également une feuille de papier et un fusain.
-Pourriez-vous écrire votre adresse ? Je me rendrais sur Paris d’ici peu, je déposerais votre tableau à ce moment-là ?
Elle avait reçu une lettre d’une amie chapelière qui demandait son aide pour un projet. Cette perspective la rendait toute excitée et elle avait hâte d’y être. Mais ce n’était pas une raison pour se précipiter dans sa commande. Elle lui présentera ce qu’elle faisait de mieux. Une fois son adresse notée, elle l’accompagna jusqu’au pas de sa porte et le salua une dernière fois, le regardant s’éloigner d’un geste de la main jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision. Désormais seule, elle retourna à l’intérieur de sa maisonnée et s’installa dans son atelier, prête à étaler des couleurs une nouvelle fois. Pas la dernière fois.
-Ne vous excusez pas. Je comprends parfaitement votre point de vue…
Elle le laissa déambuler parmi les nombreuses peintures exposées, debout légèrement en retrait dans un coin de la pièce, un silence quelque peu paisible s’y étant installé. C’était si silencieux. Un silence dans lequel elle avait fini par s’habituer, en contraste de l’ambiance agitée de sa vie en Florence. Qu’est-ce qu’elle lui manquait…
Mais la peintre n’aura pas le temps de se perdre dans ses souvenirs que le Duc italien revint vers toi pour annoncer le tableau qu’il avait choisi. Une vue sur la méditérennée un jour d’été. Il y en avait tant d’autres, sous tant d’angles et à différent moments de la journée. De petite taille, il l’avait sans doute choisi pour pouvoir le transporter plus facilement.
-Très bien. Laissez-moi vous l’emballer.
Elle prit donc le petit cadre et l’emporta dans une autre pièce pour le protéger à l’aide d’un tissu épais et fermé d’un nœud en soie. Elle le lui rapporta et le donna délicatement entre ses mains. Elle lui tendit également une feuille de papier et un fusain.
-Pourriez-vous écrire votre adresse ? Je me rendrais sur Paris d’ici peu, je déposerais votre tableau à ce moment-là ?
Elle avait reçu une lettre d’une amie chapelière qui demandait son aide pour un projet. Cette perspective la rendait toute excitée et elle avait hâte d’y être. Mais ce n’était pas une raison pour se précipiter dans sa commande. Elle lui présentera ce qu’elle faisait de mieux. Une fois son adresse notée, elle l’accompagna jusqu’au pas de sa porte et le salua une dernière fois, le regardant s’éloigner d’un geste de la main jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision. Désormais seule, elle retourna à l’intérieur de sa maisonnée et s’installa dans son atelier, prête à étaler des couleurs une nouvelle fois. Pas la dernière fois.
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