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Mar 13 Juil - 11:14
Strong enough

Le printemps a enfin pris ses quartiers à Paris. L’air est tendre sans être brûlant, et quelques pluies éparses viennent apporter à la végétation ses atours les plus luxuriants. Délice pour les sens, des odeurs florales délicates aux couleurs guillerettes qui s’invitent ici et là. Les jardins du Palais sont une toile de maître, bercés de toutes les plus belles choses, mené par une brise délicate. Ce lieu, un sanctuaire à ceux qui ne trouvent plus le repos des âmes égarées. Eve au cœur tranquille surveille ce monde sans parvenir à s’en lasser. Ferme les yeux à ce qui n’est plus, et ouvre les bras à ce qui persiste aujourd’hui plus que demain. Le cœur plein, et les yeux brillants d’un sentiment nouveau – ou n’est-ce pas plutôt du souvenir de ce qui fut un jour et lui était désormais intimement revenu ? –

Brodée de ses écussons et de ses grades d’honneur, la tenue est immaculée, veste entrouverte sur un jabot finement sculpté par les mains d’un couturier qui s’était épris de ses lignes élégantes. Une tenue exemplaire, oui, l’apparat évident, tant elle n’est pas ici pour mener ses hommes, mais bel et bien pour accorder à l’un des jeunes oisillons de la cour une promesse qu’ils s’étaient secrètement faite autour d’une tasse de thé dans ces mêmes jardins.

Là, loin des beaux parterres de roses, le Maréchal échange tranquillement avec quelques-uns des membres du personnel des lieux, l’un des responsables des écuries finissant de scruter les différents liens maintenant selles et étriers. Eve, plus calme, caresse sans hâte le sommet de la tête de la jument à la robe perlino, sa couleur d’un blanc soyeux et son crin d’un blond ambré flattant à perfection une peau rose et de magnifiques yeux bleus.

Rien n’est trop délicat pour le jeune Basile, avait-elle pensé en constatant que ces douces couleurs siéraient à merveille au prince d’argent.

Derrière elle, l’étalon palomino noir tranche sans peine contre les couleurs crémées de la jument. Une paire aussi classique qu’élégante en ce que la blondeur de leurs parures se répondaient à la perfection.

« Son Altesse devrait apprécier le tempérament plus modéré de Douceur… Et je ne crains rien de Tempête entre vos mains, Monsieur le Maréchal. »

Un simple hochement de tête, et c’est aux chuchotements des quelques personnes autour d’elle qu’Eve comprend l’imminente arrivée du cadet de sa Majesté. Tournant son regard vers la sortie du Palais, Basile, flanqué de quelques gardes, s’approche enfin. Il est en avance. Nulle surprise dans le regard d’Eve alors qu’une fois à proximité, elle courbe le dos avec grâce et offre un salut digne du rang du jeune prince à celui-ci.

« Votre Altesse. Merci d’accepter de passer quelques heures en mon humble compagnie. »

Le protocole était tel. Eve se redresse après le temps imparti à la preuve de sa déférence et congédie les quelques personnes autour d’eux.

« Ma gratitude vous revient d’avoir ainsi apprêté notre sortie, Messieurs, Mesdames. » Puis aux soldats. « Et je vous assure de garder le jeune Prince en sécurité. »

Il n’était en aucun cas question de voir leur sortie escortée. Eve avait pris les devants et indiqué le parcours qui serait le leur, bien certaine que ci et là des patrouilles tâcheraient de garder les environs dégagés de tout élément nuisible à leur sortie.

Enfin, Eve tourne un regard plus chaleureux vers le Prince, une fois, seulement, que tous ces individus ont pris leurs quartiers et s’éloignent du duo.

« Votre Altesse… Vous sentez-vous d’attaque pour cette promenade ? Je vous présente Douceur. Les écuries me l’ont confiée en m’assurant qu’elle serait d’un calme à toute épreuve. » Un silence et elle offre enfin sa main à Basile, un sourire ourlant le coin de ses lèvres. « Puis-je vous aider à monter en selle ? »

❤
Basile De France
HUMAIN - PRINCE

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Inventaire : Une dague en argent héritée de son père
Un philtre d'amour
Espèce : Humain
Emploi : Prince
Situation maritale : Célibataire
Pièces : 3765
DC : Michel de Berys

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Basile De France
Inventaire : Une dague en argent héritée de son père
Un philtre d'amour
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DC : Michel de Berys
Dim 22 Aoû - 10:59
Il est terriblement nerveux. Son cœur tambourine dans sa poitrine, comme sur le point d’imploser. S’il avait ignoré la raison de tout cela, il aurait certainement pensé mourir. Mais le fait étant que Basile sait exactement pourquoi son petit cœur s’affole, s’envolant comme un oiseau avant de retomber comme une pierre. Il a la nausée, il a chaud : l’excitation est à son paroxysme.

Pourquoi un tel émoi ?
Tout simplement parce que le jeune prince part en balade avec Eve. Oui, Eve de Harcourt. Cette personne si chère à son cœur. Basile ne pouvait espérer mieux qu’un moment seul avec Eve. Quand bien même son cœur balance pour cet homme, et que ces sentiments lui vaudront assurément d’être précipité dans les flammes de l’enfer. Mais il ne peut s’en empêcher. Il a pourtant essayé, mais jamais son cœur n’a voulu chasser le Maréchal de cette place qu’il occupe farouchement.

L’amour, c’est quelque chose de trop compliqué encore pour Basile.
Et il connaît pourtant déjà ses premiers déboires : un amour à sens unique en la personne d’un homme promis certainement à quelqu’un.

Mais il ne veut pas y penser davantage.
Il a la chance de pouvoir partager une balade avec le Maréchal qui doit être bien occupé. Alors le prince ne manquerait cela pour rien au monde.

Vêtu d’une tenue à la fois élégante mais confortable pour chevaucher, le jeune prince se rend donc au lieu de rendez-vous. Et, ce, très bien escorté encore une fois. Sa garde les accompagnera sûrement. Il n’en sait trop rien.

Quand ils arrivent sur les lieux, Basile ne peut avoir que le regard brillant en voyant Eve et sa belle chevelure d’or. Et ne parlant pas de cette tenue immaculée et renvoyant tout le prestige qu’il mérite amplement. Basile ne peut que sentir son cœur s’envoler à nouveau devant cette vision angélique. Oh, il s’en veut de ses propres pensées. Est-ce seulement normal de sentir quitter le sol à chaque fois que ses prunelles dorées croisent l’azur des celles du Maréchal ? Sans doute pas.

L’amour, cette maladie insidieuse et dévastatrice au doux goût sucré.

Basile ne manque pas de répondre à Eve en s’inclinant à son tour avec tout le respect que mérite un héros de la France. Un immense sourire étire les lèvres du prince qui, déjà, se sent tout excité.

« Non, Maréchal. C’est moi qui vous suis reconnaissant d’accorder de votre temps à l’enfant que je suis. Vous devez être bien occupé… »

Et pourtant, Eve a tenu cette promesse faite il y a quelques temps. Il n’a pas oublié Basile et sa demande enfantine d’une balade. Et le prince est heureux, tellement heureux qu’il pourrait sauter de joie, hurler d’impatience ; ce qu’il ne fait naturellement pas.

Eve se redresse et congédie les personnes autour d’eux. Basile les salue d’un sourire et d’un geste de tête poli pour les remercier également de leurs préparatifs. Mais quand le Maréchal donne congé aux soldats, Basile ne peut s’empêcher d’afficher une petite mine surprise. Il sent le rouge lui monter aux joues et détourne bien vite la tête avant qu’Eve ne puisse remarquer quoi que ce soit. Ou, tout du moins, il l’espère.

Les gardes ne semblent pas s’y opposer ; Eve semble avoir tout prévu.
Quoi de plus étonnant de la part d’un Maréchal ? Basile est heureux et ne retient pas son sourire lorsqu’Eve reporte son attention sur lui. Cet homme a-t-il seulement un défaut ? Basile n’en voit aucun.

Est-ce un ange ?
Basile ne parvient pas le moins du monde à s’en dissuader.

« Je ne peux vous cacher que j’avais si hâte de cette balade que ma nuit a été agitée. Je n’ai pas réussi à fermer l’œil avant une heure bien avancée de la nuit. »

Il rougit à cet aveu mais sait également que le Maréchal ne viendrait pas le sermonner à ce sujet. Tout le monde a déjà eu des nuits agitées, pas vrai ? Et puis Basile semble tout à fait disposé à cette balade. Son regard doré se pose sur le magnifique cheval sélectionné pour lui. Il a un léger pincement au cœur en voyant l’animal.

Depuis sa chute, il redoute un peu chaque chevauchée.
Il ne craint nullement les chevaux, bien au contraire, mais il se sait nerveux à l’idée de monter et de ne pas parvenir à les diriger correctement en raison de sa jambe un peu raide. Et Aimable lui a déjà enseigné qu’un cheval sentait la nervosité et la peur de son cavalier, ce qui ne le rendait que plus nerveux lui-même.

Mais lorsque la main d’Eve se tend vers lui, Basile semble voir ses craintes fondre comme neige au soleil. Son sourire ne fait qu’ajouter qu’un peu plus de baume au cœur du prince qui s’approche pour accepter cette aide. Se moquerait-on de lui si on apprend qu’un Maréchal l’aide à monter à cheval ? Sans doute que cela s’ajoutera à la liste non exhaustive des choses qu’il ne parvient pas à faire seul.

Ah, qu’importe.

Une fois sur son destrier au nom si tendre, Basile ne peut s’empêcher de pencher en avant pour entourer autant que possible l’encolure du cheval. Il caresse l’animal lentement.

« Merci de me porter aujourd’hui, Douceur. »  Il se redresse et prend doucement les rênes avant d’offrir un large sourire à Eve. « Merci également à vous Maréchal pour m’avoir aidé à monter. Et pour ce cheval, il a l’air très gentil. »

Un coup d’œil vers l’autre qui semble un peu plus fougueux. Sera-t-il capable de monter pareil destrier un jour ? Ou sa jambe le condamne-t-elle à ne chevaucher que des montures calmes ? Il secoue brièvement la tête à cette pensée. Il n’y a aucun mal à avoir une monture docile, bien au contraire. Elles sont plus faciles à manier. Un cheval fougueux implique d’avoir une forte volonté. Le genre d’animal idéal pour un Maréchal comme Eve.

« J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de mes maigres compétences en tant que cavalier, Maréchal. Je n’ai guère la prétention d’être un praticien aussi émérite que vous. »

Il tire un peu sur les rênes pour placer sa monture dans le bon sens du départ. Basile n’a jamais utilisé de cravache et ne le désire guère. Il n’en comprend pas l’utilité. Pourquoi un cavalier fouetterait ainsi sa monture pour la faire plus vite qu’elle ne va déjà ? Peut-on seulement aller plus vite qu’on le peut en étant cravaché ? Non, Basile en doute.

Certains diront assurément que son cœur est encore trop pur.

« Je vous suis, Eve. »  Il a une sorte de sursaut. « P-pardon, Maréchal, je voulais dire Maréchal. »

Idiot.
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Dim 26 Sep - 16:57
Strong enough

Le charme de cet enfant est indéniable. Chaque ligne de ce visage lui rappelle des souvenirs qu’elle préférerait oubliés. Ceux d’un ange aux traits fin si semblables aux siens. Une candeur si tendre qu’elle en serait douloureuse. Comme vouloir effleurer les pétales si délicats d’une rose à son apogée, pour n’être griffé que de toutes les ronces et épines l’encerclant. Carcan de verre protégeant ce qui ne peut être touché par le malin. Vile créature qu’est la Petrova qui ne peut que s’éprendre de cette âme si sensible.

« Peut-être trouverez-vous le lieu de notre promenade suffisamment agréable pour y trouver un sommeil de quelques heures. »

Basile est un trésor précieux à ce monde. Et Eve, à l’instar de tous, ne peut céder à l’envie de laisser sourires et rires fleurir à son cœur d’enfant. Alors s’il craint que son aide puisse ternir son titre ou l’estime qu’elle lui porte… Protéger cet enfant à tout prix était l’une de ses priorités.

« Ne tenez pas compte de ces détails, votre Altesse. Nous ne sommes pas ici pour le protocole mais pour respecter une promesse que vous et moi nous sommes faite. »

Jamais ne pourrait-elle reprocher au Prince de ne pas être le plus dégourdi cavaliers du royaume. Qui donc en ce palais ne connaissait pas la triste histoire d’un jeune chérubin tombé trop tôt, brisant non pas ses ailes mais son estime et ses espoirs ? Main gantée ferme et assurée alors que celle plus gracile et étroite de Basile se glisse contre sa paume, Eve relève les yeux sur ce chevalier du cœur et lui sourit tendrement, rassurante et attentive.

« Regardez-vous… J’aimerais ne jamais vous voir grandir et vous garder sous mon aile éternellement. »

Combien sont-ils, comme elle, à ne pas vouloir voir cet enfant blessé par le moindre mal ? Lui qui n’avait pas encore subi les maux rencontrés par son aînée. Ils avaient tous failli à la jeune Princesse. Sûrement est-ce pour cette raison que tous autant qu’ils étaient n’éprouvent que l’intense souhait de le choyer. De ne pas écorcher la soie si fragile de ce qui pourrait un jour voler en éclat. De ce qui un jour, tristement, ne sera plus.

Observant avec une pointe de fierté l’échange liant doucement l’amitié naissante entre Douceur et Basile, Eve rejoint sa propre monture et y monte sans un bruit. Tempête au tempérament de foudre gronde avant de se calmer sous la pression d’une paume à son encolure. L’animal suit sans peine l’initiative de sa comparse et c’est vers le fond des jardins, là où les clairières menant aux bois se fondent dans une nature généreuse qu’ils tendront à s’engager. Un périmètre soigneusement bordé de gardes qui ne laisseraient rien passer pouvant représenter le moindre danger à l’intégrité du Prince et –

Eve tourne son regard vers le jeune garçon et se fend d’un sourire, un rire tranquille s’y joignant.

« Votre Altesse, ne vous excusez guère. Il serait une fierté à ma personne que vous puissiez vous sentir familier en ma présence. De grâce, ne vous incommodez pas des titres s’il vous sied davantage de rendre cet échange moins galvaudé par les normes… » Une pause et elle rajoute, plus douce. « Il n’y a que nous deux aujourd’hui. Un écart à l’étiquette ne saurait heurter votre image immaculée à mes yeux. »

Quand bien même l’entendre ainsi souffler son nom réchauffait son cœur de glace, elle n’insiste pas, refusant d’encombrer ce garçon de l’anxiété que ce sujet saurait lui évoquer.

« Venez, votre Altesse. Tout a été prévu pour que nous passions un moment agréable. »

Tirant doucement sur les rênes de sa monture pour ouvrir le pas, Eve ne cherche pas à hâter leur chevauchée. Les jardins sont tranquilles et quitter l’urbanisme de la capitale pour trouver la verdure des alentours est un souffle d’air frais. Avançant à deux sur les sentiers où nul ne peut être vu – les gardes avaient amplement fait leur travail –, les échanges sont simples et détendus, Eve restant particulièrement vigilante à ce que Basile n’éprouve pas le moindre inconfort sur le chemin.

C’est arrivés au creux d’une étroite clairière donnant sur un long champ d’herbes hautes et de fleurs que se dresse devant eux ce qui semble être le lieu idéal pour un pique-nique. Une nappe soigneusement étendue dans l’herbe, plusieurs paniers disposés là et certainement emplis des mets préférés du prince.

Lançant un sourire tranquille au jeune garçon, Eve lui offre d’un ton rassurant.

« J’ai pensé qu’une escapade en bonne et due forme serait à votre convenance. »

❤


@Basile de France si désolé du retard. la décès
Basile De France
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Inventaire : Une dague en argent héritée de son père
Un philtre d'amour
Espèce : Humain
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Pièces : 3765
DC : Michel de Berys

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Basile De France
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Sam 2 Oct - 18:08
La bienveillance et la sollicitude d’Eve font bondir le cœur du prince.
Non pas qu’il ne soit pas habitué ; au contraire, les gens sont étonnamment bien gentils avec lui. Il ne s’en plaint cependant pas, mais il craint de ne plus savoir si ces sentiments sont feints pour quelques desseins, ou s’ils sont sincères.

En ce qui concerne le Maréchal, Basile sait que ce n’est nullement pour s’attirer ses faveurs, ou pour flatter son égo. Eve est trop sincère, trop pur, trop… angélique. Et Basile ne peut que voir son amour grandir, à son grand dam.
Que dirait-on de lui si on apprend qu’il est épris d’un autre homme ? Ce n’est pas normal, c’est laid, difforme. Basile croit être un être impie alors qu’il vénère pourtant Dieu de tout son cœur.

Jamais personne ne doit savoir.
Et, quand bien même ce serait chose normale, il n’y aucun avenir à cet amour. Eve pourrait être son père.

Quand le Maréchal manifeste sa fierté à l’idée que le prince l’appelle par son prénom, Basile reste bouche bée. De surprise, de bonheur aussi.
Il baisse rapidement les yeux sur les brides qu’il serre -très fermement- entre ses doigts. Les jointures de ses doigts sont presque déjà blanches mais il ne semble pas s’en préoccuper. Il est trop heureux pour ça.

Mais sa petite bulle de bonheur éclate bien vite quand il réalise que cette familiarité ne va que dans un sens. Il se pince les lèvres, hésitant un instant : devrait-il souligner ce fait auprès du militaire ? Non, sans doute pas. Et pourtant, il en tremble d’envie.

« M-merci… »

Enfant trop timide malgré son statut.
Jeune oiseau lâché trop tôt dans un monde cruel alors qu’il déploie à peine ses ailes.

Il essaie de chasser ses pensées éparses pour se concentrer sur cet instant. Après tout, n’est-il pas sensé profiter de la balade avec Eve pour se détendre, pour se couper de son quotidien ?
Le jeune prince, fermement cramponné à la bride de Douceur, laisse sa monture suivre celle du Maréchal avec une confiance presque aveugle. Il craint toujours de tomber mais le tempérament de Douceur et la présence rassurante d’Eve contribuent grandement à l’apaiser.

Ses yeux brillent à mesure que le paysage défile devant eux.
Il est ébloui par la beauté des lieux comme s’il découvrait les lieux pour la première fois. Peut-être est-ce même le cas. En tant que prince, il ne se balade jamais aussi loin du palais. Pas même accompagné, alors seul n’y pensons même pas.

Quand la cadence ralentit, Basile tire un peu sur les rênes, se souvenant des enseignements de feu son père. Il n’a plus jamais chevauché seul depuis l’incident. Pas sur une telle distance en tout cas. Et son cœur se gonfle de fierté pour ce petit exploit. Il adresse un sourire rayonnant à Eve avant de rougir, réalisant qu’il ne pourrait sans doute pas comprendre pourquoi un si futile détail puisse le rendre si content.

« Vous me gâtez, Eve. J’apprécie et remercie cette attention à mon égard. J'ose espérer que vous savourerez autant ce moment que moi ! »

Il salive d’avance à l’idée de découvrir le contenu du panier qu’il aperçoit plus loin. Gourmand, Basile ne refuse jamais quelques douceurs. Les pâtisseries françaises sont exquises, même si la tarte aux pommes resterait probablement son péché mignon jusqu’à la fin de ses jours.

Il stoppe Douceur, flattant son encolure pour la remercier de l’avoir transporté puis regarde le sol. Il craint de descendre sans aide mais ne veut pas non plus paraître plus faible qu’il ne l’est déjà aux yeux des autres. Et d’Eve par-dessus le marché.

Le prince amorce donc sa descente avec appréhension. Il hésite d’abord par quel côté il doit descendre. S’il descend par la droite, il sera forcé de pousser sur sa mauvaise jambe pour faire passer l’autre du même côté. Mais s’il descend par la gauche, il devra prendre appui sur cette même mauvaise jambe le temps de dégager son pied de l’étrier.
Et il n’a guère d’équilibre sur cette fichue jambe raide.

Il se sent idiot.
Mais il décide finalement de descendre par la droite ; c’est de ce côté qu’il aura l’air moins ridicule s’il se loupe. Basile se redresse donc, appuyant son pied sur l’étrier pour dégager l’autre et le passer du même côté. Ce qu’il a oublié, c’est qu’il devait soutenir son propre poids également avec ses mains.

Ainsi, la surprise de sentir son propre corps l’entraîner brutalement vers le sol lui fait perdre ses moyens, et il bascule en arrière.

« Eve ! »
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Sam 23 Oct - 22:07
Strong enough

Cet enfant est un charme dont elle ne saurait refuser de se délecter. Candide en ses pensées et ses actes, il est à la royauté ce qu’un trésor a de plus beau à offrir : juste, droit, fier et élégant. Oh, il n’est certainement que peu de doutes que cet homme dès un futur proche serait le bourreau de bien des cœurs. Sûrement, en d’autres circonstances, Eve se serait-elle laissée charmer par un homme aux allures aussi éthérées, et à l’âme aussi douce que lui.

Eve ne s’indigne pas de la tournure si simpliste de leurs échanges. Pas plus qu’elle ne trouve déplaisante l’atmosphère si légère et innocente qui entoure leur jeune prince. Non, il n’est rien chez cet enfant pour lui déplaire. Comment, après tout, pourrait-on ne pas apprécier ces sourires et l’étincelle de bonheur qui luit si tendrement au fond de ses iris d’or et d’argent ?

Leur destination semble ravir le jeune cœur de sa charge et Eve lui offre un sourire rassurant, déterminée à donner à Basile l’opportunité de profiter quelques instants de n’être qu’un jeune noble sans devoirs ni obligation. Descendant sans peine de sa monture, c’est prestement qu’elle retient le harnais de Tempête à proximité d’un proche cours d’eau s’étirant en contrebas de la tranquille prairie.

« Il me serait difficile de ne pas apprécier tout instant volé en votre compagnie. »

Sûrement était-ce son tort, de s’être uniquement fiée à l’intonation si joyeuse du prince. Oui, il ne pouvait être que de sa faute d’avoir ainsi pensé que s’il venait à peiner, il lui demanderait de l’aide. Comment aurait-elle pu manquer la peine dans ses yeux d’enfant lorsqu’elle l’avait aidé à monter en selle ? Sûrement aurait-il fallu considérer que le moindre mal serait d’écorcher encore un peu cet ego blessé. Mais elle n’avait pas voulu. Voulait simplement le laisser en charge.

Elle se tient à quelques mètres lorsqu’elle se retourne et voir la peine qu’il semble éprouver à descendre du haut garrot de Douceur. Il suffit d’un mauvais geste. D’une faiblesse dans les jeunes jambes de cette douce gazelle et voilà déjà son équilibre qui s’évade de sous son poids.

Une enjambée, deux et c’est à bras le corps qu’Eve réceptionne le jeune garçon… Oh, elle aurait certainement pu le rattraper sans le moindre effort. Mais comment le justifier ? Sûrement le plus humain serait de se soumettre à la gravité terrestre… Et l’impact contre l’herbe n’est pas douloureux lorsque son dos heurte le sol. Et au creux de ses bras, le jeune garçon est en sécurité.

Un soupir de soulagement lui échappe et Eve ne peut retenir un rire léger.

« Il vous suffisait de réclamer mes bras si vous teniez tant à une étreinte. »

Non, jamais ne ferait-elle l’affront au garçon de lui reprocher la moindre chose. Boucles blondes auréolées dans l’herbe sous eux, Eve se redresse sur l’un de ses bras et cherche le regard du plus jeune.

« Vous êtes-vous blessé… ? »

❤
Basile De France
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Mar 26 Oct - 20:12
Tout va très vite, trop vite.
Il n’a pas bien le temps de comprendre, mais il sent la terreur lui serrer les entrailles ; le pénible souvenir de sa chute lui revient en mémoire, et il s’attend déjà à la douleur.

Mais rien. Le néant.
Au lieu de la vive douleur, celle qui vous arrache un cri après vous avoir coupé le souffle, il y a cette chaleur, cette douceur un peu subite. Eve. Il se sent tombé et chute effectivement, entraînant le militaire avec lui. Mais il n’a pas mal Basile, au contraire. Plus de peur que de mal.

Le doux rire d’Eve le fait se redresser bien rapidement ; à sa réplique, le jeune prince s’empourpre et baisse les yeux, à la fois honteux et gêné des circonstances de cet incident. Et aussi de penser que, s’il avait su qu’il suffisait de demander pour avoir une étreinte de sa part, il ne se serait jamais privé de le faire. Son petit cœur tambourine dans sa poitrine, et il ne parvient pas à aligner le moindre mot. Son regard se glisse timidement vers le Maréchal.

Un ange.
Etendu là dans l’herbe, avec ses belles boucles dorées et son visage clair et pur. Comment Basile ne pourrait pas être sensible à pareille vision ? Il rougit de plus belle, fuyant alors le regard du militaire quand il se redresse.

« N-non…Grâce à vous je dois l’avouer… »

Il ne parvient pas à planter son regard dans le sien, par peur qu’il puisse lire en lui comme dans un livre ouvert. Leur proximité rend le prince alors très nerveux ; il a autant envie de s’écarter que de fondre dans ses bras.
C’est finalement un détail, et pas des moindres, qui le fait relever brusquement la tête, manquant probablement de percuter le visage d’Eve.

« M-mais, et vous ?! »  Il essaie déjà de regarder s’il ne voit pas une quelconque trace de sang. Parce que, dans son esprit encore jeune, une blessure est forcément accompagnée de sang. « Je suis désolé, Eve, je ne voulais pas que… »  Il s’écarte de sorte à contourner le Maréchal pour inspecter son dos, ses mains se posant dessus comme pour attester de son état. « Est-ce que vous avez mal ? Je peux faire quelque chose ? Dois-je retourner au palais pour faire venir un médecin ? Dites-moi ce que je dois faire ! »

A part paniquer, puisqu’il s’en sort à merveille.
Il serait certainement difficile de dire pour quelle raison il se met dans cet état. La peur, liée à sa propre expérience et qui le hante ? L'inquiétude et la culpabilité à l'idée d'avoir blessé inutilement le chef des armées de sa mère ? Ou peut-être les sentiments qu'il éprouve pour une personne trop âgée pour lui, et qui est de sexe masculin ? Qui sait ?

« J-Je ne veux pas que... que vous me détestiez à cause de cette chute... s'il vous plaît... »

Faible petit prince.
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