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Amaury de Bray

inventaire

Inventaire : 1 épée d 'élite

objet(s) de mission :
1 boule lumineuse
Espèce : Humain
Emploi : Chevalier le jour, milicien la nuit
Situation maritale : Célibataire
Histoire : ●●●
Ses liens : ●●●
Pièces : 3002
DC : el magnífico

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Amaury de Bray
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Mer 6 Oct - 20:01
Psaume matinal.


C’est une habitude autant qu’un besoin. Dans son quotidien qui va à mille allure depuis qu’il est arrivé à la capitale, il lui faut ça. Trouver un instant, même bref, pour se poser et s’ancrer à nouveau auprès de Dieu, garder son âme tournée vers ce qui compte et ne jamais perdre pied. Avec ce qu’il voit chaque jour : les horreurs des hommes, des créatures du diable et l’hypocrisie des dorures, il aurait vite fait de se laisser happer et oublier la force de ce qui le lie à l’indicible, à Lui. Il en a vu des hommes soi-disant pieux s’oublier et se perdre. Est-il véritablement pieux lui-même ? Sans doute pas assez. Il n’empêche qu’il a besoin de cette force du divin pour avancer. La certitude d’une foi suffisamment forte pour faire face aux épreuves de la vie et aux nombreux pièges que Satan et ses sous-fifres mettent sur sa route.

Il a besoin d’expier ses fautes, également. Celui qui ne faute pas peut-il se prétendre humain ? Il se le demande, parfois. Il ne prie pas assez, manque de charité chrétienne et bien des choses pourraient facilement le détourner de la voie qu’il emprunte. Il le sait et ne se voile pas la face. Les affres de la Cour et ce beau monde tout en apparence lui montre combien la richesse, la luxure et l’orgueil sont souverains dans bien des milieux. L’excès en tout. Il suffirait d’un rien pour sombrer.

C’est pourquoi il a pris l’habitude, autant que possible, de venir une ou deux fois par semaine en cette sainte demeure qu’est la Cathédrale de Notre-Dame de Paris. Amaury le voit comme une chance inouïe. Pouvoir prier se recueillir dans un tel lieu. La première fois qu’il en a franchi le seuil, il a été ébloui par la hauteur du bâtiment et la beauté de son intérieur. Chaque fois ce même émerveillement.

Aujourd’hui ne fait pas exception. Il est tôt, très tôt, le soleil s’est à peine levé et il est déjà là. Ils ne sont pas de fidèles à venir dès l’aurore, mais dans son cas c’est probablement le seul moment où il peut véritablement prendre le temps pour lui, n’étant pas de garde aux quartiers des Armées, ni attendu auprès du Comte de Harcourt.  

La tête nue et légèrement courbée, les yeux fixant le sol de pierre de la cathédrale, il avance en silence jusqu’à choisir un banc, au milieu des nombreux rangs. Il s’y assoie et lève la tête. Là encore une habitude qu’il a prise sans le réaliser. Se laisser un instant avaler par la puissance du décor et toute la symbolique qu’on peut y lire. Comme une façon de se rappeler, sans cesse, qu’il n’est qu’un homme au milieu de la multitude, au milieu de tout ce que Dieu a créé pour eux. Après plusieurs minutes, à profiter tout autant de la splendeur du lieu que du silence qui y règne, il se positionner finalement sur l’agenouilloir. Ce silence qui l’englobe comme un cocon est à la fois intimidant et bienvenu. Il est rare dans l’agitation constante de Paris. Il est rare dans son quotidien fait de milles interactions.

Une inspiration puis un murmure. Si vous tendez l’oreille, vous pourrez entendre : « Je me tourne vers toi, Seigneur, au matin, tu écoutes ma voix ; au matin, je me prépare pour toi et je reste en éveil… » (1)


(1) Psaume 5, 4.

24 août 1590

Marie d'Ambialet
Manus Deï

inventaire

Inventaire : - Une chaîne et un pendentif en argent représentant une rose sertie d'un rubis.
- Une épée d'élite : Rédemption.
- Une chevalière à mécanisme dissimulant une pointe en argent.
Espèce : Witch but human.
Emploi : Au service du Seigneur et de son Église (souterraine).
Situation maritale : Non concernée (pour le moment)
Histoire : Puer Deï
Ses liens : Manus Deï
Pièces : 3466

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Marie d'Ambialet
Inventaire : - Une chaîne et un pendentif en argent représentant une rose sertie d'un rubis.
- Une épée d'élite : Rédemption.
- Une chevalière à mécanisme dissimulant une pointe en argent.
Espèce : Witch but human.
Emploi : Au service du Seigneur et de son Église (souterraine).
Situation maritale : Non concernée (pour le moment)
Histoire : Puer Deï
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Ven 8 Oct - 16:37

Rares sont ceux qui franchissent le seuil de Notre Dame avant que ne sonne l’Angélus. C’est alors presque un privilège que de pouvoir se trouver ici dès les premières lueurs du jour. Une chance qu’elle a pris l’habitude de savourer depuis quelques temps déjà. Elle aime cet endroit. Elle l’aime pour ce qu’il représente, mais également pour ce qu’il inspire à sa pensée. Quand ses doigts effleurent la pierre brute et séculaire, quand son nez s’imprègne des senteurs de l’encens mêlées à celle du bois lambrissé, elle a la sensation de se trouver plus proche de Lui. Comme si le tangible aidait à une connexion. Comme s’il pouvait se nourrir de ses propres convictions seulement pour consolider Sa présence. Elle a alors le sentiment de participer à Sa grandeur et d’être utile à Sa gloire… Mais ce n’est là qu’une impression. Elle sait n’être qu’un grain de sable dans Son immensité.

C’est alors parce que le splendide de la cathédrale parisienne réside dans son atmosphère, qu’elle s’y sent plus en phase avec sa foi. Pourtant, elle a connu le faste de la Rome vaticane. Elle a même goûté à son merveilleux et s’est laissée séduire par son utopie. Reste qu’elle doit admettre que les dorures et le marbre fascinent plus qu’ils n’élèvent. Et la ville idéale n’est en fait qu’idéalisée.

À pas feutrés, elle s’avance dans l’allée principale qu’encadrent de nombreuses rangées de bancs. Elle sait qu’un autre membre de l’église souterraine se trouve dans son ombre. C’est ainsi depuis son retour en France. Les pontes de la Rose Mystique refusent de prendre le risque de la voir filer une nouvelle fois. La règle de sa soumission a d’ailleurs été clairement établie dès son arrivée à Paris. Une nouvelle désobéissance ou une autre échappée lui vaudraient d’être traquée et exterminée. D’ailleurs, le choix de sa geôlière en titre en témoigne avec bien plus d’évidence que ne le feraient les mots. Mais  a-t-elle seulement l’intention de fuir une nouvelle fois la France ?

Son mentor disparu, elle n’a plus de réelles attaches ici. Force est cependant de constater qu’elle n’en a pas non plus ailleurs. Au grand damne de Maguelone, puisse-t-il reposer en paix, elle ne tisse des liens que par nécessité. Quand le devoir l’y contraint ou quand une mission l’exige. Les circonstances sont alors les seuls leviers de son intérêt. Un triste constat, sinon un comble pour celle qui tient à se garder du mensonge et des hypocrites. Dans la demeure de Dieu, heureusement, aucun faux semblant ne peut subsister. Le fidèle se présente à son regard sans fard. Elle-même le fait sans dissimuler sa différence. Les cheveux laissés libre, elle n’a pas revêtu sa coiffe monacale. Cependant, le reste de sa tenue ne laisse aucun doute sur son statut. Une nonne ou, plus justement, une religieuse qui n’appartient à aucun couvent, mais qui n’en a pas moins dédié sa vie au Tout Puissant.

Une dévotion sincère qu’elle s’emploie à prouver en exécutant un signe de croix, avant que son geste n’en vienne à se suspendre. Sur sa gauche, pieusement agenouillé, elle reconnait le Chevalier de Bray.

La surprise est indubitable, son étonnement authentique. Elle n’a jamais pensé qu’il puisse se trouver ici à une heure aussi matinale. Elle n’a même jamais supposé qu’il puisse rendre grâce à Dieu autrement qu’en s’affichant devant ses pairs. Lorsqu’elle avait évoqué une possible nouvelle rencontre, le soir du bal d’Augustine, elle pensait surtout ne plus jamais recroiser sa route. Alors le voir ici, en ce lieu qu’elle considère comme un sanctuaire, l’incommode quelque peu. Son premier réflexe l’invite d’ailleurs à rebrousser chemin mais finalement, la curiosité aiguise son intérêt. Alors elle s’approche et se glisse entre les bancs de bois pour discrètement s’installer derrière lui. L’habitude a ciselé la religiosité de ses gestes et a rendu ses mouvements fluides. Il ne l’a peut-être pas remarquée, mais elle tend l’oreille et écoute les mots qu’il murmure, avant de se joindre à sa prière en chuchotant.

« Tu n'es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n'est pas reçu. Non, l'insensé ne tient pas devant ton regard… »

S’il a pu se rendre compte de sa présence, elle ne lui laisse pas le temps de s’en étonner. C'est alors avec l'esquisse d'un sourire accroché au coin des lèvres, qu'elle relève les yeux. Quelque part derrière elle, son chaperon de la Rose Mystique, doit certainement pester.

« Je ne vous imaginais pas aussi matinal Chevalier. Surtout un jour de Saint-Barthélemy. »


@Amaury de Bray
Amaury de Bray

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Mar 12 Oct - 0:06
Concentré, l’âme et les mots tournés vers Dieu, Amaury est entièrement plongé dans sa prière. Ce recueillement est l’un des rares instants où il se ferme complètement à ce qui l’entoure, à ce qui bouillonne souvent dans son esprit et où il essaie de ne faire qu’un avec les paroles qui sortent de ses lèvres. Plus que des phrases récitées par habitude, des morceaux de lui qui s’envolent haut, articulés avec lenteur et application. Sans doute ne serait-il pas entier s’il ne faisait pas l’effort, avec plus ou moins de régularité, de se retrouver ici, pour ces quelques instants. Cela participe à son équilibre, lui rappelle pourquoi il est là, quelle est sa place en ce monde et quel est le chemin qu’il veut suivre.

Homme d’épée et de combat, il n’est qu’un outil au service de Dieu, dédié à la protection de son peuple contre des forces démoniaques et des humains corrompus. Les dangers sont nombreux et toujours habiles pour détourner les autres du droit chemin. Amaury le sait parfaitement et aurait eu plus d’une raison de se perdre et d’oublier la voie vers la foi. Il y revient sans cesse, chaque semaine, comme une preuve de sa détermination et de son dévouement. Il serait déboussolé sans ça, âme en perdition qui opterait pour la facilité. Faire le bien, s’investir du projet divin est nettement plus compliqué. Les sacrifices y sont nombreux et nécessaires. Il continuera.

La beauté et la grandeur de cette cathédrale ne peuvent que l’y aider. Il y trouve un refuge tel qu’il n’en avait jamais vu avant de voir Notre-Dame-de-Paris de ses propres yeux. Un refuge autant qu’une étoile dans l’obscurité. Prier ici est un privilège qu’il compte bien conserver et honorer.

S’ils ne sont pas bien nombreux à se recueillir à cette heure, Amaury n’est toutefois pas seul dans cet exercice. A travers les mots qui glissent de sa bouche, il entend le bruit d’une autre personne toute proche, s’installant très certainement pour se confier à Dieu, elle aussi, et mettre son âme sous sa protection. Ce son ne perturbe aucunement sa bulle et il répète sa dernière phrase comme pour l’ancrer au plus fort de sa conscience.

« Je me tourne vers toi, Seigneur, au matin, tu écoutes ma voix ; au matin, je me prépare pour toi et je reste en éveil… » C’est alors qu’une autre voix y fait écho. Une autre voix qu’il a déjà entendue. Passée l’instant de surprise d’être ainsi dérangé, il l’écoute, les mains serrées entre elles. Quand elle termine, le silence reprend place dans la zone autour de lui et elle s’adresse maintenant à lui. Il n’avait pas particulièrement conscience de la date avant qu’elle l’évoque. 24 août, date du massacre des protestants, il y a presque vingt ans.

« Chaque jour est un défi. Dieu rappelle certains à lui et en guide d’autres. J’ose croire que je pourrais rester sous sa protection encore bien longtemps, les yeux rivés vers l’avenir. » Ressasser le passé n’est jamais une bonne chose, il le sait.

Il se redresse et se tourne légèrement sur le côté, de façon à apercevoir le profil fin et les cheveux blancs de sa première cavalière au bal d’Augustine. « A qui se lève matin, Dieu aide et prête la main. » Proverbe qui lui revient et que le Vicomte d’Emanville aimait à répéter. « Je n’aurais pas songé vous croiser ici, Madame d’Ambialet. J’espère que vous vous portez bien. » Il lève la tête sur les vitraux sur leur droite. « Ce lieu est propice aux hasards du destin. » Ou au jeu de Dieu.



24 août 1590

Marie d'Ambialet
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Ven 15 Oct - 21:37
Elle a toujours eu ce sentiment, que les mots chuchotés avaient plus de force. Qu’ils s’armaient de plus de vérité, qu’il se faisaient plus sincères et qu’ainsi, ils parvenaient plus sûrement à toucher l’âme. C’est probablement pour cela qu’elle ne répond pas tout de suite. Comme si le silence qu’elle laisse s’installer entre eux, contribuait à l’authenticité de leur discussion. Comme s’il était part entière de leur échange.

Et c’est sans doute vrai. Tout du moins dans son esprit. Parce qu’elle n’a jamais su exprimer ses pensées aussi justement qu’en son for intérieur. Incapable de donner de la consistance à ce qu’elle estime précieux. Par habitude, sans doute ou par crainte, peut-être, de s’en trouver livrée plutôt que délivrée.

Signe cependant que les paroles du Chevalier sont parvenues à l’atteindre, elle garde son regard rivé sur lui. Elle a décidément du mal à le cerner. Au soir du bal d’Augustine, elle pensait avoir affaire avec un noble arriviste et ambitieux. Aujourd’hui, elle se prend à le considérer humble et modeste.

Cette anomalie l’amène à froncer les sourcils, mais elle se reprend avant d’être vue. Il s’est tourné vers elle et elle peut à présent apercevoir son visage. Elle se souvient s’être interrogée sur son âge et en revient à la même conclusion. Il a probablement l’air plus jeune qu’il ne l’est réellement. Son incapacité à le catégoriser l’ennuie autant qu’elle aiguise sa curiosité. Un paradoxe qui en vient à l’amuser, alors qu’il énonce un proverbe aux allures d’aphorisme.

Un fugace sourire glisse sur ses lèvres. Elle ne sait pas vraiment si elle s’attendait à ce qu’il se souvienne d’elle, mais s’en trouve étrangement flattée. Pour autant, le nom dont il la pare n’est pas celui qui lui convient. Il s’en rendra probablement compte et elle n’envisage donc pas de le reprendre. Tant s’en faut même qu’elle l’imite en levant les yeux pour à son tour admirer les vitraux sur leur droite.

« Le hasard est l’ombre de Dieu. Sans doute alors avez-vous raison. Notre-Dame pourrait bien être ce lieu où Il nous invite à considérer notre avenir selon la voie qu'Il s'efforce de tracer pour nous. »

Un nouveau silence vient ponctuer sa pensée, avant qu'elle ne reprenne d'un ton piqué d'amusement.

« Néanmoins, si nous validons cette théorie, il me faudra paraître vexée.  Surtout si vous maintenez qu'il est surprenant de me croiser ici. »

Elle laisse finalement son regard glisser vers lui, tandis qu'un énigmatique sourire vient orner le coin de ses lèvres.

« Si ce n'est le précis de mon pas qui vous fait sous-entendre que je suis plus à ma place dans une salle de bal, j'espère au moins que c'est l'impérissable souvenir de notre danse qui vous permet de le croire. » Se redressant pour enfin reporter toute son attention sur lui, elle reprend d'un ton plus sérieux. « À ce propos, comment se porte votre main ? »

@Amaury de Bray
Amaury de Bray

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Dim 24 Oct - 20:26
S’il est une chose qu’Amaury a bien compris, depuis son arrivée à Paris, c’est que la réalité d’une personne n’est pas nécessairement celle qu’on lit d’elle, de prime abord. Le Comte de Harcourt, le Maréchal, cette Madame d’Ambialet et même l’intrigante Merill, autant de personnes qui jonglent avec bien des facettes de leur vie et de leur personnalité. Il est à intégrer dans ce lot, lui aussi. Se livrer complètement, être éternellement entier, franc et transparent, ce serait prendre le risque de se perdre bien trop facilement.

Se dévoiler ne se fait jamais sans danger et il essaie, jusque-là, de maîtriser ce qu’il laisse à voir. S’il ne ment aucunement ses convictions religieuses et son attachement à Dieu, il ne le crie pas non plus sur les toits. Dans ce monde qui semble vouloir sans cesse remettre en cause et malmener la place du divin, il faut savoir garder pour soi la puissance de ses croyances et n’en faut usage qu’à bon escient. Amaury sait que bien des soldats ou des miliciens qu’il croise gagneraient sans doute à faire pénitence et se rappeler de qui guide leurs pas…

Sa première cavalière du bal d’Augustine, il y a quelques semaines de ça, semble bien le savoir, elle. Il laisse ses yeux s’abaisser afin d’observer sa figure opaline tandis qu’elle lui répond. Un fin rictus amusé naît sur ses lèvres en retour du sien et il secoue légèrement la tête : « Loin de moi cette idée, Madame. Disons simplement que les personnes dévouées au Seigneur qui viennent prier de si bonne heure dans notre belle cathédrale ne sont pas nombreuses. Vous croiser ici me surprend positivement, n’en doutez guère. »

A l’évocation du bal Amaury se souvient de leurs débuts difficiles sur la piste de danse, avant de trouver finalement leur rythme – si l’on met de côté sa légère entaille à la main. « Pour être impérissable, il le sera, rassurez-vous. Ce fut une soirée pleine de rencontres et de surprises. J’ai désormais le réflexe d’y regarder par deux fois lorsqu’il est question de bagues et autres chevalières, Madame. » C’était bien la première fois qu’il avait à faire à ce genre de mécanisme de défense. « C’est un apprentissage comme un autre. » Il ponctue ça avec un sourire et secoue la tête quand elle s’interroge sur l’état de sa main. Il lui montre sa paume et ses doigts entaillés alors. Une trace y est toujours visible. « Une cicatrice qui disparaitra avec le temps… ou non, allez savoir. Quand je vous parlais de souvenir impérissable... »

En y songeant, il a un temps d’arrêt brusque. « Oh mais ! » D’un geste, il ouvre son manteau et vient glisser sa main dans une poche ingénieusement cousue à l’intérieur. Il en sort un petit carré de tissu : le mouchoir qu’elle avait alors soigneusement noué autour de sa blessure. Il a demandé à ce qu’on le nettoie de toute trace de sang et ne sachant guère comment la retrouver l’a glissé machinalement dans la poche de son manteau. Tout en se demandant si le jour arriverait où il pourrait le lui rendre. « Tenez, ceci vous appartient. Je ne savais guère si je parviendrais à vous recroiser. Je suis heureux que ce soit le cas, afin de vous le retourner. Merci encore pour votre prévenance, ce soir-là. » Sans ce mouchoir pour arrêter son saignement il n’aurait pas pu poursuivre la danse. D’une certaine façon, le fait qu’ils se retrouvent ici à quelque chose de presque dicté par le tout-puissant. « Vous avez certainement raison, maison de Dieu, Notre-Dame est sans doute l’endroit idéal pour ce genre de retrouvaille fortuite. » Il pose le mouchoir dans le creux de la main de la jeune femme avant d’ajouter : « C’est que vous n’êtes pas femme aisée à retrouver, Madame d’Ambialet. Nul soldat du Maréchal n’a su de qui je parlais. »

Cela renforce son idée première. A son apparence, elle n’est pas de celles qui se fondent nécessairement dans la masse, et pourtant, c’est à croire qu’elle parvient à se dérober aux yeux de beaucoup.


24 août 1590

Marie d'Ambialet
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Sam 6 Nov - 15:40
La discrétion est un indéniable atout pour les membres de l'église souterraine. Un apanage dont les chasseurs de la Rose Mystique ne peuvent se passer, encore moins lorsqu'ils sont comme elle, des sorciers. Certes, il y a au sein de l'organisation secrète quelques pontes qui s'osent à une vie sociale, parfois même ont-ils l'audace de s'offrir une certaine notoriété. Néanmoins, la plupart des "fidèles" ont à coeur de conserver leur anonymat. Ils vivent alors en marge de la société, parfois dans de vulgaire taudis et souvent - tout du moins pour les humains - à proximité de lieux saints ou consacrés.
S'entendre alors confirmer qu'elle n'est pas "aisée à retrouver" la rassure, surtout après les événements qui ont estampillé sa lamentable prestation au bal d'Augustine. Elle ne se fait aucune illusion sur ce que la belle société a pu colporter à son sujet. Cependant, elle s'inquiète davantage de la portée de leurs commérages que de leur contenu. Elle n'a d'ailleurs pas la moindre idée de ce qui s'est dit de ses "maladresses" et n'envisage pas s'y intéresser. Même si elle est persuadée d'avoir innové dans le domaine des impairs ce soir là - combien de jeunes femmes peuvent se targuer d'avoir blessé leur cavalier jusqu'au sang lors d'une danse  - elle sait qu'il est préférable de rester humble. Revendiquer le titre de la plus dangereuse intrigante est tentant, mais contre-productif.

« C'était la moindre des choses... » Toujours absorbée par sa précédente pensée, elle a laissé son ton s'infléchir sans même s'en rendre compte. Il a ainsi perdu de son assurance. S'est délesté de son sérieux pour n'être plus que vaporeux alors qu'elle finit pat seulement murmurer. « Messire. »

Un nouveau silence s'installe. Elle y veille et le laisse même dévorer jusqu'à son souffle, cependant qu'elle retient sa respiration. Elle craint les contacts, c'est une évidence. La crispation de ses doigts en témoigne aussi sûrement qu'en atteste le tressaillement de ses lèvres. Néanmoins et après un court instant, ses yeux mauves se posent sur le carré de tissu fin qu'il a glissé dans sa paume. Elle ne s'y attendait pas et ce qu'il lui livre d'explications quant à son geste, la laisse plus surprise encore. « Je n'aurais jamais pensé que vous le conserveriez jusqu'à avoir l'occasion de me le rendre. C'est... Surprenant. » Un fugace sourire vient finalement ponctuer sa phrase, avant que sa main pâle ne se referme sur le mouchoir.

« Je reste navrée pour ce que je vous ai causé de désagrément lors de notre danse. Quand bien même le reste de votre soirée se soit parfaitement déroulée, j'ai conscience d'avoir contribué à vous la rendre déplaisante. Peut-être me permettrez-vous alors de me racheter ? »

Ce n'est pas dans ses habitudes, pas du tout même. Népéhlie n'est pas de ces gens qui aiment à s'entourer. Elle est même considérée comme une personne solitaire, voire asociale. Il faut alors admettre qu'elle se soucie assez peu de ce que les autres pensent d'elle. S'excuser ne fait pas partie de sa routine. Bien sûr, elle se livre au rituel de confession avec assuétude, mais là, c'est autre chose. L'exercice lui est à ce point étranger qu'elle apparaît mal à l'aise. Sa démarche n'en est pas moins sincère. D'ailleurs, la gêne qui l'oblige à baisser les yeux ne peut que le confirmer.
Cependant et alors même qu'elle en arrive à malmener sa lèvre inférieure en la pinçant entre ses dents, la jeune femme s'est souvenue de leur discussion lors du bal. Ainsi, l'idée lui est venue dès l'instant où les rayons du soleil ont illuminé les grands vitraux de la cathédrale. Dès lors qu'ils ont embrasé les fantastiques couleurs de ces divines verrières pour leur donner vie.

« J'aimerais vous montrer quelque chose. »

Tout en veillant à rester discrète afin de ne pas gêner au recueillement des fidèles présents, elle se redresse et lentement se relève. Une fois debout, elle prend le temps de parfaitement et très soigneusement ranger le mouchoir qu'elle avait offert au chevalier pour soigner sa blessure. Empreints d'une certaine grâce, ses gestes s'emploient à pudiquement ouvrir un pan de sa robe noire, avant de doctement recouvrir la partie de la fine chemise blanche qu'elle a ainsi dévoilée. Puis, doucement, elle avance s'obligeant à la mesure pour silencieusement quitter le banc sur lequel elle s'était précédemment installée.
D'un rapide coup d'oeil, qu'elle jette par-dessus son épaule, elle s'assure qu'il accepte de la suivre.  Toutefois, elle le laisse prendre son temps et patiente. Dans l'allée centrale, elle se figure avoir l'allure déconcertante d'une apparition. Son physique est remarquable, elle en a conscience et sait comme il incommode ou indispose. Mais elle demeure immobile, ajoutant sans aucun doute au singulier de sa silhouette en adoptant une attitude contemplative. Elle en revient à la magnifique rosace qui les surplombe. Elle l'admire penchant la tête sur le côté et ramenant ses mains devant elle. Impassible.


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Jeu 18 Nov - 0:03
Beaucoup, parmi les soldats du Maréchal, considèrent Amaury comme un homme sec, nerveux et agité. Pourtant, il a bien des qualités, comme sa ténacité envers toute sorte de choses. Ne pas oublier de retourner ce mouchoir à sa propriétaire si un jour l’occasion se présentait en est une. Il n’a pas eu à réfléchir bien longtemps pour cela. Elle lui a confié un carré de tissu lui appartenant et qu’elle portait dissimulé, ce jour-là, signe que ce n’était sûrement pas un objet d’apparat. Les détails ont leur importance et celui-ci en est un. Laver ce mouchoir et parvenir à le lui rendre aujourd’hui est une chance inouïe. Il y a bien quelque chose qui transcende les âmes, en ce lieu. Comment l’expliquer autrement ?

La femme a l’air sincèrement surprise (touchée ?) par son geste et il se contente d’un petit hochement de tête. Même par omission, il n’est pas de ceux qui s’approprient les possessions des autres. Son éducation de chevalier auprès du Vicomte l’a poussé vers un très grand respect du code de la chevalerie. Il veut lui indiquer qu’il a fait là ce que quiconque devrait faire mais elle reprend la parole et la question qu’elle ajoute l’étonne.

« Ne vous tracassez pas, Madame. Vous n’avez aucunement terni cette soirée, bien au contraire. Cela a ajouté du piment à la danse, dirons-nous. » Et pas qu’un peu, d’ailleurs. « Vous êtes bien la première des quelques cavalières de danse que j’ai pu avoir dans ma vie à me laisser un tel souvenir. » Il dit cela pour alléger un peu la discussion. « Vous ne m’êtes redevable de rien, voyons. »

S’il est homme d’honneur, cette Marie d’Ambialet semble également régie par un code qui lui est propre. Plus qu’une simple dévote, il y a bien quelque chose dans son attitude qui la fait sortir du lot. Il s’était fait ce commentaire le soir du bal, il ne peut que se le faire encore. Elle dégage quelque chose qui va au-delà de la simple nonne ou croyante pieuse qui chercherait la simple écoute de Dieu. Il ne parvient pas à y mettre un mot.

Elle parait toutefois déterminée, lorsqu’elle reprend la parole. Ce n’est plus une question, c’est une proposition. Instinctivement, le sourcil gauche d’Amaury se lève et il l’interroge silencieusement. Lui montrer quelque chose ? De quoi ? Où ça ? Autour d’eux, la cathédrale se réveille doucement. Les prieurs les plus matinaux s’éloignent quand d’autres arrivent, le tout dans un silence presque parfait. Celui des habitués. Déjà, l’intrigante se lève, comme convaincue qu’il la suivra.

Parce qu’il la suivra, sans bien savoir pourquoi. Il se redresse à son tour et l’observe furtivement tandis qu’elle range son mouchoir avec application. Il a bien fait de le lui rendre, c’est presque tout un cérémonial qu’elle dévoile ainsi. Elle quitte le banc sur lequel elle se trouvait et il en fait de même, la suivant dans l’allée principale. Il la fixe un instant, la lumière du jour qui se lève se pose sur elle en donnant un rayonnement éthéré à son visage. Il cligne des yeux, ayant presque la sensation d’être face à une apparition, puis l’éclat de lumière se décale quelque peu et il la rejoint à pas pressés. Cette femme est plus jeune que lui et, pourtant, il a l'impression qu’elle a vécu plus de vies que lui. Il y a des personnes comme ça dont on a la sensation qu’ils n’ont pas d’âge. Leur regard sur la vie, leur manière d’interpeler les êtres autour d’eux font qu’on a toujours la nécessité de s’en remettre à eux. Comme s’ils étaient une forme de… messager. Est-ce qu’elle est ?

C’est l’impression qu’il en a. C’est peut-être pour cela qu’il ne se détourne pas et s’accorde à ses pas, avec un simple « Je vous suis. » murmuré du bout des lèvres pour ne pas déranger les autres fidèles présents.



24 août 1590

Marie d'Ambialet
Manus Deï

inventaire

Inventaire : - Une chaîne et un pendentif en argent représentant une rose sertie d'un rubis.
- Une épée d'élite : Rédemption.
- Une chevalière à mécanisme dissimulant une pointe en argent.
Espèce : Witch but human.
Emploi : Au service du Seigneur et de son Église (souterraine).
Situation maritale : Non concernée (pour le moment)
Histoire : Puer Deï
Ses liens : Manus Deï
Pièces : 3466

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Marie d'Ambialet
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Dim 21 Nov - 14:08
Tout en longeant l'allée principale, son regard glisse et se perd dans la contemplation des lieux. Elle pourrait probablement avancer ici les yeux fermés et ce sentiment ne fait qu'ajouter au tableau de ses contradictions. Étrangement, sa démarche a l'air plus gracieuse entre ces murs dédiés au divin. Elle s'ajuste au rythme des battements d'un coeur désormais en paix et s'auréole du murmure que sa robe souffle sur les dalles de pierre froides.
À son poignet, elle a noué un chapelet dont les grains d'argent accrochent la lumière par intermittence. Le temps pour elle de briller, avant de retourner à ses ténèbres lorsque le soleil oublie d'éclairer sa peau trop pâle et ses cheveux blancs. Un paradoxe accentué par ce jeu d'ombre et de lumière qui figure l'allégorie d'un pèlerinage qu'elle consacre jusque dans ses attitudes.

Alors qu'ils arrivent à un croisement formé par des rangées de chaises, elle bifurque et se faufile vers le déambulatoire. Elle quitte ainsi l'espace central et rejoint l'allée normalement réservée à la promenade méditative. Toujours en silence, elle contourne la rangée de hautes colonnes formant le collatéral et passe devant les chapelles où quelques fidèles laissent brûler des cierges à la mémoire de leurs proches disparus.
Là, elle prend le temps d'une pause pour allumer une bougie qu'elle dépose délicatement sur un présentoir que surplombe la représentation iconique d'une vierge portant son enfant souverain. Un signe de croix accompagne les quelques  mots qu'elle murmure à l'attention de la sainte. Puis ses doigts d'ivoire se portent à ses lèvres avant de rejoindre celles de la statue qu'elle effleure respectueusement.

Elle fait cela sans se soucier de la présence du Chevalier, de ce qu'il pourrait penser de son attitude. Comme s'il n'y avait rien à en dire, comme si cela tenait simplement de l'ordinaire. Finalement, elle se tourne vers lui et murmure à son attention, avant de reprendre son chemin.

« Merci pour votre patience. C'est par ici... »  

Un peu plus loin, elle s'arrête devant une tenture qui cache une porte visiblement clause. Elle pousse précautionneusement la tapisserie et se hisse sur la pointe des pieds pour atteindre une vasque normalement réservée à l'eau bénite. Elle en retire une clef qui lui sert à ouvrir la serrure grossièrement coupée dans le bois brut.

« J'espère que vous ne craignez pas l'effort. »

L'escalier qui s'ouvre devant eux a été taillé à même la pierre. Il est d'allure simple et ses marches, plus petites qu'à l'accoutumée, confirment son usage strictement réservé à l'entretien.

« Venez. »  Elle n'ajoute rien et grimpe dans la montée qui s'enroule en colimaçon autour d'un pilier sobrement édifié. Elle ne semble pas éprouvée par cette ascension pourtant interminable. Les marches sont nombreuses, parfois extrêmement resserrées dans ce passage qui n'est que faiblement éclairé par quelques ouvertures semblables à des meurtrières. L'air se fait également plus frais tandis qu'ils approchent de ce qui pourrait bien être le toit du monde, et alors que l'escalier en vient à se resserrer jusqu'à parfois effleurer leurs épaules.

« Nous y sommes presque... » Finit-elle par annoncer alors qu'une nouvelle porte apparaît au bout de leur périple. Cette fois, elle n'a pas à trouver de clef pour ouvrir ce passage qui donne sur une immense terrasse. « Voilà. C'est ici qu'à Paris vous pouvez vous prétendre au plus près de Dieu. » Il n'y a aucun triomphe dans sa voix. Juste un constat qui pourtant fait naître un sourire au coin de ses lèvres cependant qu'elle avance sur cette esplanade seulement couronnée par le cloché.

« Ce qui n'est pas forcément vrai, je vous l'accorde puisque "les yeux de l'Éternel sont en tout lieu, Observant les méchants et les bons." » Une nouvelle fois, elle cite la Bible. « Peut-être nous faut-il alors seulement admettre que cette vue est imprenable et que c'est sûrement ainsi que vos rapaces voient notre monde depuis le ciel. »

Elle a continué d'avancer et se tient à présent presque au bord du vide, debout et enfin immobile, le regard lancé vers cet horizon qui s'ouvre au-delà de la capitale, peut-être bien vers Rome.


@Amaury de Bray
Amaury de Bray

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Inventaire : 1 épée d 'élite

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1 boule lumineuse
Espèce : Humain
Emploi : Chevalier le jour, milicien la nuit
Situation maritale : Célibataire
Histoire : ●●●
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Amaury de Bray
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Sam 27 Nov - 0:27
Elle prend le temps d’allumer un cierge au passage, avec un rapide signe de croix. A son remerciement il a un petit signe de tête. Qu’elle prenne le temps qu’elle souhaite. Il l’imite à son tour puis reprend sa marche sur ses talons.

C’est presque un schéma qui se répète. L’une de ses cavalières du bal d’Augustine l’invite à la suivre et il la suit. Récemment il y a eu Merill, dans un tout autre contexte, et aujourd’hui sans qu’il y soit pour quoi que ce soit, il y a Marie d’Ambialet. L’une comme l’autre est jeune et intrigante. L’une comme l’autre semble enrobée d’une aura bien plus puissante que ce qu’elle ne dévoile. Avec cette silhouette aux longs cheveux blancs qu’il suit, cela relève du sacré voire du mystique. Elle n’a rien d’une partisane du mal, cependant. Bien au contraire. Il a encore en tête cette lueur divine couvant sa chevelure un bref instant. Il ne sait guère si elle est bénie de Dieu, ce qui est certain c’est qu’elle attire sa lumière.

Même lorsque progressivement ils passent par un chemin de plus en plus obscur. Il n’est jamais venu ici. Il n’a jamais vu autre chose de la cathédrale que ce qu’elle montre aux fidèles. Son immense nef centrale, ses chapelles et son chœur. Il n’a jamais eu besoin de plus pour pouvoir exercer sa foi, prier et alléger quelque peu son âme. S’il a un regard autour de lui, l’espace d’un instant, c’est simplement pour voir si aucun homme d’église ne va les empêcher de se rendre là où la d’Ambialet continue d’avancer d’un pas déterminé. Non, les quelques présents sont tous consacrés à d’autres vœux pieux, d’autres recueillements. Il est sans doute trop tôt pour courir après des curieux errants nul ne sait où… A moins que la jeune femme ne soit parfaitement connue des lieux pour être libre d’aller et venir à sa guise. Vu qu’elle n’a pas l’air d’avoir la moindre inquiétude ni la moindre hésitation, peut-être est-ce le cas. Elle sait parfaitement où elle va. Lui n’en a pas la moindre idée.

C’est qu’on ne se rendrait pas dans un tel lieu par hasard. Une porte est dissimulée derrière une tenture puis elle sort une clé d’il ne sait où. Elle fait ça avec une facilité déconcertante et s’il n’en dit rien, il note toutefois en sa mémoire le moindre mouvement, curieux. « Je ne serais ni soldat ni chevalier, si c’était le cas. » Il souffle, amusé. Même si certains n’ont de chevalier que le titre, il n’est pas de ceux-là.

C’est désormais un petit escalier de pierre qu’ils grimpent en silence. En comparaison de la légèreté de la femme devant lui, il se sent un peu pataud. Elle n’exprime aucune forme de fatigue et il s’étonne – une fois de plus faut-il croire – de sa condition autant que de son agilité. Il ne connait pas tant de femmes qui graviraient de si nombreuses marches sans se plaindre, sans souffler ou pester. Merill le ferait avec le sourire, peut-être, mais cela mis à part… Il ne connait pas tant de femmes, me direz-vous. Il ne sait pas combien de marches compte cet escalier mais il s’étire tout en hauteur. « C’est un vrai périple, dites-donc. »

Lui qui ne savait pas à quoi s’attendre, il faut admettre que ce dédale de portes et de marches l’étonne. Il a toutefois compris depuis plusieurs minutes qu’ils se rendent haut dans la cathédrale. A travers les meurtrières la lumière de l’aube éclaire un peu leur ascension. Enfin ils débouchent sur une énième porte qui s’ouvre devant eux pour les amener… jusqu’à une terrasse à ciel ouvert. La vue est à couper le souffle. Ils sont sur les toits de Notre-Dame. Au-dessus de l’une des imposantes rosaces, très probablement. Ses yeux se perdent un instant sur la ville qui s’étend à perte de vue avant de revenir sur la jeune femme qui lui parle sans le regarder. « C’est… sublime. »

Il n’a pas d’autres mots. Elle, présence divine aux cheveux de neige, et… tout le reste. Jamais il n’aurait songé avoir la chance d’un tel spectacle. Elle cite de saintes paroles et cela ajoute un côté suspendu à l’instant. « S’Il nous voit ici, je ne peux que le remercier d’un tel décor. » Elle parle de « rapaces » et il remarque bien qu’elle ne sait pas tout à fait le situer, là-dedans. Certains s’offusqueraient, ce n’est pas son cas. Il comprend bien ce qu’elle veut dire. L’avidité est un fléau au sein de la Cour et sous les dorures. « Les hommes ont une capacité superbe à bâtir… autant qu’à détruire, parfois, malheureusement. Certains seraient prêts à vouloir posséder une telle vue. » Sur les toits de la cathédrale c’est bien une ode aux bâtisseurs qui lui vient en tête, toutefois.

D’un pas léger, elle s’avance et il en fait de même, restant toutefois en retrait, fixant ce dos gracile et cette facilité qu’elle a pour se tenir en équilibre toute proche du vide. Il voit bien qu’il n’a pas à la mettre en garde. Elle sait ce qu’elle fait. Il laisse un temps s’écouler tandis qu’elle observe un point lointain qu’il n’identifie pas.

Finalement, il reprend la parole. « Qu’êtes-vous donc, Madame ? Une équilibriste égarée ? Une messagère du Très Haut ? Un ange perdu en ces lieux ? » Qui lui en voudrait de pousser ainsi la métaphore ? Avec sa chevelure, sa peau claire et désormais cette stature au bord du vide, il pourrait presque s’attendre à la voir déployer ses ailes pour s’envoler.

Plus concrètement, il ajoute : « Comment avez-vous eu connaissance de cet endroit ? Et de comment y accéder ? »



24 août 1590

Marie d'Ambialet
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Sam 27 Nov - 23:40
Le regard toujours perdu dans le lointain, elle paraît presque absorbée par la contemplation de cet horizon qui s'ouvre devant eux. Il a raison, c'est sublime. D'une grandeur extraordinaire et fascinante. Une vue à couper le souffle qui pourtant ne fait qu'effleurer l'immensité de la création, sa beauté et ses complexités.
Elle est incapable de décrire son sentiment face à ce qu'elle considère comme merveilleux. Alors elle se contente de vivre l'instant présent. Elle l'inspire profondément et le savoure comme s'il pouvait s'agir de son dernier moment sur terre.

Derrière elle, le Chevalier de Bray est resté en retrait. Indécis et toujours en proie aux mêmes doutes, ses questions ne sont que les échos des interrogations qui l'avaient déjà assailli lors du bal d'Augustine, mais elle n'a pas de réponse à lui donner. Pas encore et pas maintenant... Peut-être bien jamais.

Cependant et tandis qu'elle penche la tête sur le côté, un léger sourire vient glisser sur ses lèvres. Un ange perdu... Son prénom - celui qu'elle tient du baptême - le suggère, mais aucune soeur du Prieuré d'Ambialet n'aurait pu être à ce point inspirée.
En fait de réponse, elle se contente de tendre la main vers lui. Messager, pur esprit ou simple humaine, il peut choisir de la rejoindre au plus près du vide ou préférer rester derrière elle. Elle n'impose rien et ne cherche pas même à influencer sa décision.

Alors elle ne dit rien, convaincue que le silence qui s'est une nouvelle fois installé entre eux, ne fait que consacrer l'instant présent.

En bout de ciel, le soleil s'annonce toujours plus radieux et tandis qu'il s'élève dans l'azur, ses rayons en viennent à figurer une rivière d'or s'écoulant entre les habitations parisiennes. Face à eux, à un battement d'aile seulement, la Seine jusque là dans l'ombre s'illumine soudain et alors qu'elle se pare d'une myriade de diamants, les premières notes de l'Angélus retentissent.

Elles résonnent et carillonnent, s'accompagnent de leur chant de prières et bientôt, c'est toute la ville qui s'en fait l'écho, comme un choeur étonnant de cloches et de sonnailles qui se fait l'orchestre du divin.

C'est un rituel anodin et commun. Une solennité devenue habitude. La première prière récitée avant la messe, celle qui doit consacrer la journée à Dieu... Mais ici, à l'endroit où ils se trouvent présentement, là où elle a suggéré pouvoir se tenir au plus près du Seigneur, la tradition ne peut qu'être transcendée. Aussi, lorsque les cloches achèvent de sonner leur ode et qu'il n'en reste plus que les réminiscences, c'est d'un ton marqué de liesse qu'elle lui répond enfin.

« Trois choix... Équilibriste égarée, messagère divine ou ange perdu. S'il me faut saluer l'effort, je regrette un manque flagrant d'imagination. » L'amusement présent dans sa voix en vient à s'illustrer sur son visage quand un large sourire s'épanouit sur ses lèvres. « Depuis notre première discussion, vous cherchez à me catégoriser comme une chose. Que suis-je ? »

Lentement, elle redresse le menton et si son sourire se fane, il n'en demeure pas moins bienveillant.

« Je suis bien des choses j'imagine et je vous concède avoir une apparence étrange, sinon dérangeante. Néanmoins, si je vous semble... Originale, je pourrais vous présenter quelques personnes bien plus étonnantes encore. D'ailleurs... C'est l'une d'entre elles qui, la première fois, m'a amenée ici... Si j'osais vous confier un secret, je vous dirais bien qu'elle possède des ailes, mais vous la prendriez pour un dragon alors qu'elle n'est en fait qu'une hirondelle. »

Sur un soupir, elle en revient à contempler la ville en contrebas.

« Pour le reste et au risque de vous décevoir, je ne suis qu'une simple femme. Une orpheline qu'un homme de foi a prise sous son aile. Quelqu'un qui cherche sa place et qui, de fait, n'a pas le désir d'occuper le siège qui lui est offert. » Elle ponctue sa phrase d'un nouveau sourire et se faisant, vient planter ses yeux mauves dans les siens.

« Et vous Messire ? Quels sont ces questionnements qui tourmentent un Chevalier à l'heure où il devrait se rendre à la caserne ? »


@Amaury de Bray
Amaury de Bray

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Lun 20 Déc - 20:30
Le trajet en vaut largement la chandelle, c’est peu dire ! Le paysage de Paris qui s’éveille a quelque chose de fascinant. Pouvoir l’admirer d’un tel point de vue est surement un grand privilège. Alors il regarde de tout son saoul, essayant de repérer des endroits qu’il connait, lui qui n’est pas encore un vrai parisien dans l’âme. Ses patrouilles de soldat l’ont tout de même amené à parcourir bien des avenues boueuses et autres quartiers d’artisans qui font le charme de la capitale, en plus des zones plus riches et dorées où il a ses entrées, cela va de soi.

Un peu naïvement, sans doute sous l’effet de cette surprise qu’il n’a pas vu venir, il la questionne. Il la questionne avec le peu de poésie dont il sait faire preuve, dissimulant sans mal la curiosité qu’elle suscite en lui. Il n’arrive pas à la faire entrer dans une case. Non pas qu’il en ait forcément envie mais c’est ainsi que ça marche, non ? En ce bas monde, il y a les courtisans, ceux qui se battent, ceux qui prient et ce qui triment à une vie de labeur. Avec parfois quelques fluctuations entre ces différents groupes, c’est certain. Mais elle… dans quelle catégorie se range-t-elle ? Elle se dévoile du bout des lèvres, joue elle aussi la métaphore et l’esprit d’Amaury n’en sort que plus embué encore. Il n’oublie pas sa chevalière acérée à l’origine de ses interrogations, d’ailleurs.

Balayant tantôt ce dos gracile devant lui, tantôt l’étendue à perte de vue, il attend. Très honnêtement il serait bien surpris qu’elle lui répondre… ça ne fait rien. Il commence à croire que sa vie serait bien terne s’il ne croisait pas tant de mystères, de fantômes et d’intrigantes. Les secondes passent, elle tourne légèrement la tête, signe qu’elle l’a parfaitement entendu. Il n’aura donc que le silence en retour… et cette main qu’elle lui tend finalement.

Il l’observe en levant les yeux, sans oser dire un mot. S’avancer plus ? Il est certainement plus lourdaud qu’elle mais s’y essaie, posant sa paume contre la sienne et prenant appuie pour grimper à son tour sur le rebord. C’est le vide qui l’attend, l’immensité aussi, et il s’y perd un court instant. Tout semble si facile pour elle, il n’a pas le vertige mais ça n’est pas pour autant qu’il est pleinement rassuré. Il la détaille du coin de l’œil, toujours admiratif de sa chevelure et de l’éclat que le soleil qui se réveille y appose. Puis il reprend rapidement son observation de la ville, majestueuse et à leurs pieds.

Soudain, les cloches s’agitent, c’est l’Angelus que l’on sonne et Amaury a un léger sursaut de surprise. Il n’est clairement pas au meilleur endroit pour cela. Il n’aurait pas dû être surpris, d’ailleurs, sachant bien que cela devait arriver. Marie n’est aucunement secouée, elle. Le chevalier se concentre sur les autres cloches qui viennent accompagner celles de Notre-Dame. La journée démarre bel et bien.

Était-ce ce qu’elle attendait pour finalement lui répondre ? Il semblerait car la voilà qui reprend la parole et Amaury ne sait guère si elle se joue de lui ou s’il l’a véritablement vexé. Il n’en dit rien, fixant la Seine qui étincelle au loin. Elle sourit, ce qui est probablement une bonne chose. « Navré de ne pas être bien original, c’est que faute d’être poète j’aime savoir un minimum à qui j’ai à faire. Dans votre cas… cela est difficile. »

Elle continue de parler, tout en image, et ce qu’elle dit n’est pas sans information. Elle a donc été amenée en cette cathédrale, par qui, il ne le saura guère. « Une hirondelle ? » Sans doute est-il trop terre à terre pour tant de métaphores, lui qui a cependant la sensation de voler, depuis le perchoir où ils se trouvent.

Enfin elle lui en apprend plus et il hoche la tête. Il se sait indiscret avec ses questions mais n’insistera pas plus que ce qu’elle vient enfin de lui donner. « Je vois. Je vous souhaite de la trouver, votre place. Ce n’est pas chose aisée. » Lui-même, qui jongle entre les casquettes, n’est pas encore parfaitement certain d’être pleinement à sa place. Disons qu’il est homme d’épée a trouvé des fonctions qui lui permettent de combattre pour ce qu’il croit juste. La paix des hommes, dans Paris et ses environs, que ce soit en tant que soldat pour éviter les rixes qui naissent fréquemment, ou en tant que milicien pour faire face à des dangers obscurs que tous – heureusement – ignorent.

« Vous avez l’air bien au fait de mon emploi du temps, Madame. Je vous rassure toutefois, je ne suis pas attendu à la caserne avant quelques heures, je suis de garde ce soir. » Pas certain que cela l’intéresse. « De mon côté, je me bas pour défendre ce que je crois juste, respectant mes convictions d’homme et de croyant, c’est pourquoi j’ai été fait chevalier et j’ai rejoint les armées du Maréchal, comme vous le savez. »

Bien des fois il se dit qu’il n’aurait pas aimé naître femme, vivre faible, et ne pas pouvoir brandir fièrement son épée pour faire cesser bien des agissements que Dieu réfute. « Je ne sais pas si ma place est parfaitement à la Cour ou au sein de la caserne, mais ce qui est certain c’est que cette place-ci, en cet instant, me plait bien. Elle a le goût du danger et de l’inattendu. » Deux choses qui associeraient presque à cette femme à ses côtés, qui l’observe de ses yeux mauves.

« Si vous aviez eu une autre trajectoire de vie, qu’auriez-vous aimé être, Madame d’Ambialet ? » La question glisse de ses lèvres avant même qu’il réalise l’avoir prononcée.



24 août 1590

Marie d'Ambialet
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Dim 16 Jan - 17:57
Son parler n'est pas celui d'une fille du commun. Elle est maniérée et éduquée. Instruite, cela ne fait aucun doute. Pour autant, Néphélie n'est pas une courtisane. La peau de ses mains en témoigne. Blanche et opaline, d'une teinte proche de l'ivoirin, mais âprement éprouvée par l'entraînement. Le toucher de sa paume raconte l'histoire de son labeur. Celle de son acharnement à parfaire tous les gestes de son escrime. Elle sait le dessin rugueux de ses phalanges, connait la pléiade des fines cicatrices qui en parsèment le chemin. Aucun guerrier ne s'y tromperait, s'il prenait le temps d'observer et de ressentir ce que les grêles stigmates de ces souvenirs ont inscrit dans le derme lactescent. L'ange perdu n'est pas le simple messager que certains aiment à imaginer en s'attachant seulement à son apparence. Il est au-delà de l'équilibriste égaré ici, au bord du vide qui s'ouvre à ses pieds. Lui est réel. Il est véritable. Il existe derrière son masque et se veut sincère, tout en demeurant subtilement dissimulé dans le portrait iconique de ses différences.

La jeune femme a bien sûr conscience de ses contradictions. Gemmail d'allure séraphique, elle se laisse contempler et même approcher. C'est sans aucun doute la première fois qu'elle offre à quelqu'un de se tenir à ses côtés. C'est que l'homme qu'elle avait précédemment abhorré, se révèle finalement amène. Pour autant, elle sait avoir retenu son souffle quand il a posé sa main dans la sienne. Avait-elle craint de finalement le découvrir inhumain ? Sans aucun doute, mais son don - extraordinaire - est demeuré en sommeil.
Aucun picotement, aucun tiraillement. Ni douleur,  ni peine. Une présence, tout simplement. Celle d'un presque inconnu qui, l'instant passé, retournera à sa vie, à ses liens et à ses promesses, sans même réaliser ce que ce simple contact a ouvert de perspectives dans l'esprit d'une triste idole.

Ses doigts se sont néanmoins refermés sur les siens, délicatement et presque imperceptiblement jusqu'à le sentir sursauter. S'il ne s'en est pas rendu compte, elle a pourtant raffermi sa prise sur sa main. Chacun de ses muscles en est venu à se gainer, seulement pour éviter un drame. Elle n'en laisse cependant rien paraître et sourit quand il répond à ses taquineries.

« Un certain philosophe affirme que : "le poète, pour représenter l'univers visible, est bien en dessous du peintre, et pour l'univers invisible, il est bien en dessous du musicien". Soyez donc heureux de ne pas savoir rimer. » Elle ne cite pas la Bible et c'est assez rare. Ses influences ne sont finalement pas uniques et c'est une nouvelle manière pour elle de se dévoiler.

Lui aspire certainement à autre chose et c'est compréhensible. L'homme confronté à la scène des mondanités connaît toute l'abjection de son hypocrisie. Sans doute, le jeu des apparences qui confinent aux mensonges a eu le temps de l'ennuyer. Alors elle l'écoute, devinant la sincérité de ses convictions derrière les mots qu'il emploie pour dire son attachement à ses valeurs.
Un chevalier et un homme de foi qui affirme vouloir se battre pour ce qu'il estime être juste et non pas pour la Justice. Raccourci qui pourtant se fait commun dans l'esprit des "vaillants". La nuance est subtile, mais bienheureuse. Elle tient le fanatique à l'écart d'une pensée téméraire. Alors et tandis qu'elle garde son regard rivé sur lui, Néphélie a l'impression de redécouvrir son premier et seul cavalier du bal d'Augustine. Il est définitivement différent de ce qu'elle a cru comprendre de ses manières et ce qu'il lui livre de ses réflexions ne fait que confirmer ce sentiment.

Il lui faut donc un instant pour assimiler ses mots. Un laps de temps qu'elle ne prend pas pour se dédouaner quand il sous-entend qu'elle ne devrait pas connaître son emploi du temps. Peut-être a t-il oublié lui avoir confié être soldat. Quand bien même, l'important ne se situe pas dans ce détail, alors qu'il mentionne son goût pour l'inopiné et le risque. Un aveu qu'au souvenir de sa stricte tenue lors des dernières mondanités, elle a du mal à considérer authentique.
Toutefois, elle se souvient aussi de sa réaction quand, blessé à la main, il a découvert l'anneau à mécanisme qu'elle portait à son doigt. Quel autre intriguant aurait admis la méprise avec autant de facilité ? Non, vraiment, cet homme là n'est pas celui qu'il veut paraître au premier abord. D'ailleurs, sa dernière question le confirme avec une trop franche justesse.

Sa spontanéité, sûrement encouragée par le fabuleux de leur environnement, en vient à la laisser silencieuse. Jamais personne ne s'est intéressé à ce qu'elle aurait pu vouloir être ou devenir. Elle-même n'a visiblement pas pris le temps de réfléchir à cette idée. Ses yeux mauves papillonnent et se dérobent pour s'évader vers la rêverie. Finalement, un nouveau sourire glisse sur ses lèvres nacrées, avant qu'elle ne réponde d'un ton amusé.

« Brune ? » Une mimique empreinte d'espièglerie accompagne sa plaisanterie. Elle n'a pas conscience de ce que son physique a de merveilleux. Ses longs cheveux blancs, l'immaculé de sa peau et l'améthyste de ses yeux la rendent pourtant remarquable. Reste que son enfance a été marquée par les sévices et les coups.

« Plus sérieusement.... » Elle inspire, prend le temps d'imaginer son existence différente et lève immanquablement les yeux vers le ciel. Son visage ainsi livré au regard de son créateur, elle esquisse un nouveau sourire alors qu'une palombe s'invite dans sa contemplation. La réponse pourrait et devrait être simple. Quel autre désir pourrait l'animer, sinon celui d'être libre ? Cependant, ce souhait se nourrit de ses craintes pour taire ses vrais espoirs. La nature déteste le vide et celui dont elle se pare creuse ses cicatrices toujours plus profondes.

« J'ai foi en ce que notre Seigneur m'impose de vivre et je crois qu'Il nous offre chaque jour l'opportunité d'entendre Sa Volonté. » En revenant au Chevalier de Bray, son regard s'attarde un instant à le détailler, avant que ses doigts ne finissent par libérer sa main.

« Ma vie n'est pas celle que j'avais rêvé enfant et elle ne connaîtra probablement pas cette fin que les contes nous prédisent heureuse. Je l'accepte. Cependant, si vous parvenez à me forger des ailes, je pourrais bien me faire rapace pour m'accrocher à votre bras avant de prendre mon envol. » Un nouveau regard vers le ciel et elle ajoute d'une voix rêveuse. « Cela doit être extraordinaire... Voler... Voir le monde d'aussi haut qu'il est possible, vous ne pensez pas ? »


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