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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Dim 24 Oct - 12:38
Pour la beauté des Arts
Le bal d’Augustine était derrière lui, quelle épreuve. Sa réputation était parvenue à ne pas en prendre un coup, mais le Duc de Bourgogne était maintenant connu pour montrer son torse au public. Enfin, ça c’est ce qu’on raconte, en vérité il était ressorti éprouvé de cet événement. Le pompon sur la Garonne étant l’ignoble chemise de son ami le faussaire. Il ne lui avait pas fait l’affront de la brûler en rentrant dans ses appartements parisiens. Il avait demandé à ce qu’elle soit lavée et repassée pour la lui remettre. Car tôt ou tard, il le savait, Guillaume aurait Titi dans les pattes. A juste titre, il fallait bien finir l’œuvre le représentant aux côtés de son cher cousin et prédécesseur Philippe. Néanmoins, il redoutait que le ménestrel s’invite chez lui, fasse durer le plaisir et se souvienne de son idée de le peindre nu. Le Duc refusait catégoriquement de montrer son corps à l’humanité, alors à Titi… plutôt crever.

Une quinzaine de jours s’étaient écoulés lorsque le Duc retrouva ses terres de Bourgogne. Le temps pour lui de se reposer, de se remettre de cette soirée riche en émotions et en honte. Également le temps pour lui d’inviter le Prince espagnol à un dîner, histoire de vérifier qu’ils sont bels et bien des alliés et que sa tête ne risque pas de sauter par un caprice d’Isandro. Il avait quelques affaires à mettre en ordre, une après-midi à passer avec Sa Majesté à Saint-Cloud, et c’était reparti pour le périple et s’exiler loin de la cour ! Paris, sa vie, ses nobles, c’est sympa, mais à petite dose. Autant dire qu’il va avoir besoin de retrouver sa solitude réconfortante pour au moins à mois, si possible.

Pensez-vous qu’on s’était précipité pour lui envoyer une petite missive et le prévenir de la grosse surprise qui l’attendait sur son paillasson, comme un bien heureux ? Nenni. Un tour des domestiques désirant se venger du traitement parfois injuste du Duc de Bourgogne ? Une demande toute particulière de ladite surprise, désirant soigner l’effet que sa venue ferait au Duc ? En tout cas, effet il y eut. Déjà bougon d’avoir voyagé et d’avoir somnolé tout le long durant, en descendant de son carrosse et en voyant l’insupportable petite tignasse brune déambuler vers lui pour l’accueillir, comme s’il était chez lui…

Que l’on me tue.

Certes, Guillaume s’était préparé à une visite impromptue de la part du ménestrel, mais pas à sa présence, non annoncée, dès la seconde où il descendrait de son moyen de transport. Que voulez-vous, les missives, l’éducation, tout ceci semblait le dépasser, tout le monde n’est pas aussi civilisé que le Duc. Mais qu’il soit chez lui, avant lui… Le blond avait des envies de meurtres. Et puis, il était tard, il avait envie de se prélasser dans un bain avant de rejoindre son lit, mais comment dire, il avait le pressentiment que le faussaire lui tiendrait la jambe une partie de la nuit. Faire bonne figure, faire bonne figure…

- Titi. Quelle surprise.

Peu d’engouement dans sa voix, mais il avait une excuse : la nuit était tombée, il était groggy. Oh et puis zut, au diable les excuses, le petit chenapan avait bien prévu son coup et ne l’avait pas tenu au courant, il ne méritait pas mieux que cela pour le moment.

- Je vois que mes domestiques vous ont accueilli comme un hôte de marque. Bien. Très bien. Il jeta un regard de glace vers ceux qui n’osaient pas lever les yeux vers leur maître. Disons qu’ils ont bien fait, j’aurais détesté que vous restiez dans une auberge bas de gamme en attendant mon retour. Depuis quand logez-vous chez moi, mon ami ?

Il avait appuyé sur ces deux mots, un air de reproche dans la voix. Il avait une seule certitude, ses domestiques n’auraient pas cédé au caprice ultime de Titi, si l’idée lui était venue en tête de disons… squatter la chambre du Duc de Bourgogne. Mais rien que sa présence chez lui, sans qu’il s’y trouve lui-même… Il avait dû profiter et fouiner allègrement.
Titi
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Inventaire : + Une guitare espagnole ; une mule appelée Marjorie ; 3x infusions du zénith ; un mystérieux masque.
- Glandes à venin
Espèce : Vampire (mordu)
Emploi : Ménestrel (en apparence)
Situation maritale : Libre comme l'air
Pièces : 2012
DC : Constantin ☆ Mordeuse ☆ Hélène ☆ Hildegard ☆ Adam ☆ Mélusine

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Titi
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Dim 31 Oct - 12:38


Cela fait presque une semaine que j'occupe la demeure du Duc de Bourgogne et même si ce dernier va sûrement penser que j'ai fanfaronné pendant des jours en son absence, je dois dire que depuis mon arrivée je ne m'arrête plus ! En effet, si j'ai repris sans mal ma chambre et mes aises dans le domaine, j'avais à coeur de finir mon ouvrage avant l'arrivée de mon hôte et disons que j'avais quelque peu oublié à quel point j'avais peu avancé la dernière fois. Dieu merci, les esquisses étaient déjà faites, je n'avais plus besoin de Guillaume pour finir mon tableau mais Seigneur, que c'est pénible la peinture ! Non seulement il faut préparer toutes les teintes et les tester mais entre chaque couche il faut attendre que cela sèche et cela prend un temps absolument fou ! Heureusement, le personnel du Duc est très accommodant, j'ai même pu attraper un jeune serviteur en guise d'assistant et d'ailleurs je dois admettre qu'ils se sont tous pliés en quatre pour répondre à mes demandes et notamment m'apporter le matériel dont j'avais besoin. Sans doute que les quelques pièces que je leur glissais en guise de pourboire a du aider. À croire que ce cher Guigui ne les paye pas assez ! Finalement je venais pour me faire de l'argent et je crois que je suis en train de dilapider toute ma paye du Bal d'Augustine. Bah tant pis, l'argent ça va et ça vient ! Et puis je commence à vraiment bien l'aimer le personnel de Bourgogne...

Bref, ce soir-là, Damien - c'est le prénom de mon assistant improvisé, est venu me trouver à la hâte pour me prévenir qu'enfin le Duc de Bourgogne était rentré. Sa calèche venait en effet tout juste de franchir les portiques du domaine. Me défaisant de mon tablier couvert de tâches, je me me relève alors de mon tabouret pour m'étirer en lui demandant de faire passer le mot au reste des domestiques : personne ne doit informer Guillaume de ma présence, la surprise devait être gardée jusqu'au bout ! Et bien entendu, devant le regard suppliant du garçon, je souris et sors de ma poche une pièce que je lui glisse dans la main avant de le regarder filer.
Après avoir rangé à la va-vite mes pinceaux et mes couleurs, je me rends vers le salon principal et me pose tranquillement sur un fauteuil, sachant très bien que le Duc passera les portes de la pièce pour se rendre dans ses quartiers personnels.
Et évidemment quand ce dernier se montre enfin, il n'a pas l'air ravi de me voir. Ce qui m'amuse beaucoup, je dois l'admettre.

▬ Ah mon duc favori, bien le bonsoir ! Je saute sur mes pieds et lui adresse une révérence avant de sautiller jusqu'à sa hauteur. Effectivement votre personnel est a-do-ra-ble ! Perfectos angelitos! Ils vous tiennent sans doute en haute estime pour m'avoir si bien épaulé cette semaine ! Posant une main sur son épaule, je continue à piailler : Je suis arrivé mardi dernier très cher ! Pour finir mon travail de la dernière fois bien entendu !

J'en profite pour observer le visage de mon duc. Il a l'air fatigué. Paris ne lui a-t-il pas fait du bien ? Je pensais qu'il y serait resté pour se reposer. Oh mais cela veut sans doute dire qu'il a du en profiter pour voir du beau monde, probablement pour se faire mousser auprès de la Reine comme il l'avait prévu ! Il faut qu'il me raconte tout !

▬ Mais vous allez l'air exténué mon ami ! Asseyez-vous, asseyez-vous le ruego. Faisant signe au personnel : Qu'on apporte à Messire de quoi se désaltérer pronto ! C'est sans tarder que l'on file chercher à boire alors que je regagne mon siège et croise les jambes. Alors comment était votre séjour à la capitale ?

À la hauteur du Bal d'Augustine, j'ose espérer !


@Guillaume de Bourgogne


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Mer 3 Nov - 21:43
Pour la beauté des Arts
L’engouement de l’artiste n’était évidemment pas partagé par le Duc, ce qui devait sûrement donner au premier l’envie d’en rajouter une couche. Tant d’énergie déployée dans le simple fait d’agacer profondément Guillaume, c’était un tel gâchis. Il sentit la migraine poindre le bout de son nez et une barre s’installer au-dessus de ses deux yeux. Il apprit donc que son invité avait élu domicile chez lui, en son absence (c’est toujours bon de le rappeler), depuis une semaine. Rien que ça. Une semaine qu’il avait tous les domestiques du Duc à ses pieds, répondant à ses moindres ordres. Une semaine qu’il était logé, blanchit et nourrit et certainement pas aux frais de la princesse ! C’est qu’il allait vraiment lui coûter cher le bougre !

- Ah oui, il y avait bien une raison à votre venue…

Ouf, le cafard n’était pas seulement là pour l’ennuyer. Il venait terminer son œuvre ! Le Duc avait envie de pousser un soupir de soulagement, mais à bien y réfléchir, il n’était pas même un peu soulagé. Il avait toujours autant envie d’être frappé par la foudre. Et de toute façon, il n’avait pas d’énergie à gaspiller dans un soupir. Il voulait s’étendre sur son lit et attendre que le sommeil l’emporte. A la place, il était maintenant éveillé par la petite voix horripilante du ménestrel, beaucoup trop enjoué pour son goût.

A deux doigts de l’étrangler avec les cordes de sa guitare.

Trop sympathique, le faussaire lui proposa de s’asseoir. Chez lui. Un peu comme s’il se comportait tel un hôte. Le Duc passa sur ce détail et il devrait faire de même à l’avenir sur pas mal des agissements de Titi, autrement on ne s’en sortirait pas. Notamment, il n’ordonna rien à ses domestiques, puisque le faussaire avait pris les devants, jouant le rôle du Duc. Ainsi, il essaya juste son délicieux fessiers sur un fauteuil et se frotta les yeux, visiblement las, avant de retrouvé avec ses mirettes la mine enjouée de son invité.

- Mon séjour à la capitale…

Une dernière fois il gratta ses paupières. Le geste typique des gens fatigués, souhaitant envoyer un message clair, net, concis. Message qui sera très certainement royalement ignoré par l’espagnol en face de lui. Il lui baillerait sous le nez que cela ne ferait sans doute aucune différence.

- Je ne sais pas. Les rumeurs sont nombreuses à mon sujet depuis le bal. Je ne suis pas vraiment flatté dans ce que l’on peut entendre. Je passerai sur la honte que j’ai subi. Et d’ailleurs… Il se racla la gorge pour héler n’importe quel serviteur qui l’entendrait. Que l’on apporte dans les appartements de mon invité la chemise. Il aurait bien nommé cette chose le torchon, mais un Titi vexé est un Titi encore plus pénible qu’un Titi de bonne humeur. Lavée, repassée, pliée. Merci pour le prêt, mais je ne vais décemment pas la garder.

Son regard était froid, glacial, l’exact opposé de la couleur chaude de la chemise qu’il avait dû porter, alors que la sienne était morte au combat, pour la France, durant une danse absolument lunaire.

- Disons que j’ai eu le bonheur de passer un après-midi avec Sa Majesté, grâce à un couac au début des danses… Nous avons pu échanger, en toute honnêteté et c’était pour moi l’occasion de lui parler en tête-à-tête.
Titi
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Titi
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Dim 7 Nov - 19:51


Pauvre Guigui a l'air exténué ! À moins que ce ne soit ma présence qui ne le mette dans un état pareil ? Bah après tout, c'est lui qui voulait être Duc donc ma foi, c'est pas comme si j'allais me sentir coupable.
Je ris doucement derrière une de mes mains en repensant à la gueule effarée de mon blondinet pendant la farandole. Pauvre petit ! Il va falloir s'habituer, la vie à la Cour regorge de rebondissements. Et d'ailleurs, Monsieur pourrait m'être reconnaissant, car ce petit incident de chemise aurait presque pu faire oublier aux gens la scène du garde de corps lors de l'ouverture de la piste. Ah que j'aurais voulu intervenir et mettre mon grain de sel ! Seulement, mon employeuse ne me l'aurait pas pardonné. Car madame de Châtillon avait été claire ce soir-là : pas de favoritisme, pas d'interventions ! Il fallait laisser les invités se dépatouiller tout seuls, quitte à frôler l'humiliation !

▬ Oh merci ! Mais vous auriez pu la garder, j'en ai d'autres en réserve ! Même si je dois avouer que la rouge fait partie de mes favorites !

Alors qu'un domestique nous apporte un pichet d'eau et une coupe de vin pour ma part - quelle gentillesse le personnel bourguignon, ça donne envie de s'installer ici ! - j'esquisse un sourire plus que satisfait devant les paroles du Duc.

▬ Alors votre plan a fonctionné ! J'en viendrais presque à croire que ce petit spectacle en début de danse était de votre main ! Paris aura après tout vu des stratagèmes bien plus alambiqués. Permettez-moi de vous féliciter très cher. Pour votre premier bal en tant que Duc, vous avez été magnifico et en êtes ressorti quasi indemne ! Il faut dire que les occasions de perdre la face, de complètement perdre la face, n'avaient pas manqué. Levant mon verre en sa direction, je m'exclame alors : Puisse l'avenir vous être aussi favorable. Santé mon ami !

Mais j'ai à peine pris deux gorgées de vin que je décide de m'extraire de mon fauteuil, jetant un coup d'oeil aux alentours pour m'assurer qu'aucun domestique n'ait d'oreilles qui trainent. Oh si nous ne sommes plus que deux dans la pièce, je me doute que nous sommes tout de même bien surveillés. Un Duc n'est jamais complètement seul, surtout dans sa propre demeure...
Alors c'est en baissant la voix que je m'adresse à Guillaume, soudainement plus sérieux :

▬ Je sais que vous êtes exténué Messire, mais je dois vous montrer quelque chose...

Après tous ces jours de dur labeur, je suis tout de même pressé de lui prouver encore une fois de quoi je suis capable ! Hé, je ne suis pas qu'un joli visage tout de même !


@Guillaume de Bourgogne


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Jeu 11 Nov - 17:48
Pour la beauté des Arts
Il savait fort bien son Titi moqueur et piquant, alors il décida de ne pas grincer des dents et de lui rétorquer qu’il ne voudrait pas garder pareil torchon, même si on le payait grassement. Il se contenta d’espérer que son faussaire partirait (bientôt) sans oublier son immonde chemise, lui servant alors de prétexte pour un énième passage chez le Duc.

A l’évocation « du spectacle avant la première danse » Guillaume n’essaya même pas de dissimuler sa grimace. Il revoyait le protecteur de la reine le ridiculiser aux yeux de tous, avant que la souveraine le rejoigne, lui faisant part d’un ton très froid de son mécontentement. Tout cela, par la faute de l’ottomane. Après tout, Guillaume avait honorablement capitulé, avant qu’elle n’arrange soit disant toute cette histoire, pour finalement créer une méprise bien plus grande encore qui lui avait porté davantage préjudice. Il aurait pu ne pas danser avec la reine, tant pis, il n’avait pas été assez rapide pour mettre son plan à l’œuvre. Mais cette bonne femme, étrangère de surcroît, avait rajouté du sel sur la plaie sans lui mentionner tous les détails. S’il avait su, il aurait fui la piste de danse !

- Oui bien sûr, tout cela est de mon fait. Répondit-il sarcastiquement, l’image du visage de Madame de Constantinople en tête. Et dire qu’elle débarquerait sur ses terres prochainement…

Le ménestrel le félicita tout de même pour sa première participation à un événement de cet envergure. Dans d’autres circonstances, il aurait peut-être éprouvé un peu de plaisir, de satisfaction, d’orgueil, mais il avait tout de même un souvenir amère de cette soirée qui n’avait ressemblé en rien à ce qu’il avait envisagé. Guillaume se contenta de hausser les épaules. Indemne n’était pas le mot qu’il aurait choisi pour sa survie à ce bal, surtout au vue des nombreuses rumeurs en découlant.

Passant du coq à l’âne, le faussaire s’assura de devenir plus discret et baissa le volume de sa voix. Ah ! Il avait remarqué à quel point Guillaume tirait une tête de six pieds de long et était épuisé ! Néanmoins, il voulait lui tenir un peu plus la jambe et lui montrer quelque chose. Le Duc espéra qu’il s’agissait bien de son œuvre, celle qu’il avait entamé durant son précédent séjour, celle qu’il lui avait promise comme nouvelle preuve de sa légitimité. Est-ce qu’il s’était appliqué ? Est-ce qu’il avait peint les deux sujets habillés et non nus ? Est-ce qu’il avait finalement décidé de fabuler au sujet du corps de Guillaume et de le peindre seul et sans le moindre habit ? De grâce, que ce tableau soit présentable…

En réprimant un bâillement, le Duc fit mine d’être tout excité à l’idée de découvrir son œuvre.

- Montrez-moi l’œuvre justifiant que je vous loge et vous nourrisse toute une semaine sans même le savoir !

Un Guillaume las est un Guillaume d’une humeur piquante et fracassante. Néanmoins, il y avait assez peu de chance pour que Titi lui en tienne rigueur, après tout, il avait l’habitude d’entendre son ironie  en toutes circonstances en sa présence.
Titi
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Dim 21 Nov - 22:14


Je n'attends que le signal de mon ronchon mécène pour bondir joyeusement hors de la pièce, tout pressé d'enfin lui montrer l'étendue de mes talents.

▬ Une semaine ? Oh non j'ai commencé au printemps, tu te souviens ? Tu sais que certains maîtres mettent des années pour ce genre d'oeuvre ! Guillaume a vraiment de la chance d'avoir un artiste diligent comme moi !

C'est tout guilleret que je l'emmène dans la pièce qui a été reconvertie en mon atelier. Les rideaux sont tirés, peut-être plus pour cacher le bazar ambiant qui a colonisé l'endroit que pour me protéger des rayons du soleil. Palettes recouvertes de mélanges de couleurs diverses, tissus tâchés d'huile et d'encre, gobelets remplis de liquides non identifiés, dessins ratés griffonnés au fusain puis abandonnés au sol, impossible de s'y tromper : on est bien là dans l'antre du maître-peintre !

▬ Ah ne fais pas attention au bordel je n'ai pas eu le temps de ranger ! Ai-je expliqué en tirant un tabouret pour que le Duc puisse s'asseoir en face de la toile centrale posée au milieu du bureau sur un chevalet éclairé d'une lampe à huile posée sur un meuble à côté. Je retire le parchemin recouvert de gribouillis qui est posé dessus et me place près de l'oeuvre avec un sourire mystérieux. Assieds-toi, assieds-toi. Ça va t'en boucher un coin ! Attention, sous tes yeux ébahis... Le drap recouvrant la toile est arraché d'un coup sec. TA-DAM !

Et ce qui se cache dessous est un portrait. Un portrait plein pied de Guillaume. A priori. À vrai dire entre les traits grossiers et les longs aplats de couleur, seuls la moue passablement dégoûtée du personnage principale et l'insigne des De Bourgogne sur sa tunique permettent d'identifier le duc. C'est une vraie croute quoi. Une croute à peine finie d'1m50 de hauteur au moins.
Tapant dans mes mains, tout content de moi, je m'empresse de demander l'avis de mon modèle favori :

▬ Alors comment tu trouves ? Te gusta ? C'est ressemblant hein ! Oh regarde, il tire la tronche comme toi maintenant !

Comme j'ai hâte d'entendre sa critique !


@Guillaume de Bourgogne


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Mar 23 Nov - 16:08
Pour la beauté des Arts
Sans miser de grands espoirs sur cette œuvre de son faussaire, Guillaume avait tout de même quelques attentes. Après tout, les autres travaux de ses mains avaient jusqu’ici fait leur preuve en temps voulu et la qualité de ses imitations était indéniable. Et pour le prix, c’était bien le minimum ! Surtout que l’espagnol n’hésitait pas à lui faire passer chacune de ses factures pour notes de frais que le Duc devait prendre en charge ! Autant que l’investissement soit payant !

Il roula des yeux au ciel en l’entendant rappeler la rapidité avec laquelle il avait terminé son œuvre, comparé à d’autres qui faisaient traîner le labeur sur bien des années. Pour Guillaume, c’était toujours trop long. Il devait déjà faire preuve de beaucoup de patience au quotidien pour ne pas ruiner tous ses efforts, les voir porter leur fruits – après tout il serait bientôt Chancelier si un obstacle ne se dressait pas sur le chemin de son destin !

Suivant son faussaire, comme s’il le guidait dans sa propre demeure, il découvrit une pièce sens dessus dessous, remplie de matériel, avec une odeur très prenante qui vint chatouiller les narines délicates du Duc, qui plissa le nez et fronça les sourcils. Il était à deux doigts d’être pris d’une quinte de toux. Il était également à deux doigts de faire une crise de mono-maniaquerie en découvrant que l’une des pièces de son domaine, transformée en atelier par Titi la terreur, était une bordel sans nom. Il crut hurler en voyant que rien n’était à sa place, qu’il y avait des tâches de peinture sur chaque objet de la pièce. L’envie d’égorger le ménestrel, qui ne le quittait jamais à vrai dire, était présente, très présente.

- Je fermerai les yeux sur le désordre. Dit-il, l’air passablement agacé. Il faisait de son mieux pour ne pas tuer d’un simple regard l’artiste.

Comme le lui demandait son peintre, il s’assit pour mieux découvrir la toile. Titi fit durer le suspens quelques instants, ce qui ne manqua pas d’inquiéter Guillaume. Avait-il vraiment envie de découvrir son œuvre ? Soudain, il fut prit de doutes… A juste titre.

- Bon Dieu ! Siffla-t-il, profondément surpris.

Jamais il n’avait vu une toile de cette qualité. N’allez surtout pas imaginer qu’il en appréciait la vue. Elle lui fit la même impression que l’observation d’un étron. C’était une croûte. Une mocheté sans nom. Les yeux du Duc n’arrivaient pas à se détacher de ce jeune garçon, supposé le représenter enfant. Il était méconnaissable, mais surtout, il ne ressemblait en rien à Guillaume ! Le seul point commun, dans l’immédiat, c’était la gueule de six pieds de long que tiraient le Duc et sa pseudo représentation.

Devenir Chancelier de la cour de France, lorsque l’on se traîne un cadavre dans le placard, cela relèverait du miracle. Aussi, pour ne pas passer à l’acte et que Victoire de France garde une bonne estime du Duc de Bourgogne, il quitta son siège. L’autre tâche de Titi s’enjaillait, fier comme un paon de son torchon et osait même lui demander son avis.

Je vais le tuer le bougre.

Ne pas passer à l’acte, ne surtout pas passer à l’acte. Il était donc plus facile de sortir de « l’atelier » pour changer d’air quelques instants, se mordre son poing totalement serré, tant et si bien que le sang ne circulait plus très bien. Après quelques instants à s’autoriser l’imagination la plus débordante concernant un potentiel crime, le Duc revint, l’air visiblement en colère. Ses iris bleus se posèrent sur l’air enjoué et complètement crétin de l’artiste.

- J’en ai vu des horreurs, mais celle-ci a le don de me glacer le sang. Ne me dites pas que j’ai payé pour cette crotte, je veux dire cette croûte ? Oups, sa langue avait fourché. Elle n’est bonne qu’à brûler dans ma cheminée cet hiver !

Être mesuré dans ses propos et ne pas trop peiner l’artiste ? Et puis quoi encore, il s’était royalement fichu de lui, Guillaume était hors de lui et ne supportait déjà plus sa vue !
Titi
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Dim 28 Nov - 22:04


Ah quel bonheur ! Si seulement je pouvais peindre l'expression absolument horrifiée sur le visage de Guillaume pour en avoir une copie pour le restant de mes jours ! Sa réaction est à la hauteur de mes espérances, non mieux encore ! Ce pauvre homme va même jusqu'à quitter la pièce telle la dramaturge refoulée qu'il est et vraiment, vraiment je dois faire un effort monstre pour ne pas éclater de rire. Mais je n'en fais rien, je prétends même être choqué moi aussi et le laisse filer avec un air hagard avant de jouer les vierges effarouchées quand il vient traiter mon oeuvre d'art de vulgaire croûte !

▬ Allons, allons, de tels propos dans la bouche d'un duc... Ai-je répondu en battant des cils avant de poser une main sur mon visage et de secouer la tête avec un long soupir. Oh Guigui, Guigui, comme je suis déçu... Clairement tu ne comprends rien à l'art !

Me retournant, dos à lui pour faire quelques pas au fond de l'atelier improvisé comme si j'étais inquiet. Je m'approche d'une des plus grandes toiles recouvertes d'un drap et d'un petit geste nonchalant en retire le tissu, révélant un tout autre genre de peinture.
Cette fois-ci c'est bel et bien un portrait de Guillaume. Et de Philippe. Enfants tout les deux, en tenue de chasse avec collants, collerettes et fusils plus grands qu'eux. Ils ont même de jolies bouclettes blondes soigneusement coiffées, comme c'est mignon. Impossible de se méprendre sur leur identité, malgré l'accoutrement un peu ridicule de la noblesse et leurs joues rondes de jeunes enfants. Et cette fois-ci tout est impeccable, y compris le regard stupide du basset à la langue pendante, assis entre les deux protagonistes, une perdrix à leurs pieds.

▬ On peut dire que tu es bien tombé dans le panneau mon cher ! Saisissant le tableau, le vrai tableau, à deux mains, je reviens à lui afin qu'il puisse en observer les détails. La peinture est craquelée, décolorée par endroits, comme si elle était vieille de plusieurs dizaines d'années. Il y a même des traces de poussière dessus. Et la signature n'est pas la mienne. On y lit « Philippe de Bourgogne et son cousin, Guillaume de Bourgogne revenant de chasse, 1573, Giovanni Catellanos » dans une écriture qui ne ressemble nullement à la mienne (du moins celle que j'ai décidé d'adopter pour Titi). Il ne faudrait pas que ton personnel connaisse la vraie nature de mon ouvrage ! Au risque de ruiner la crédibilité de ce qui est censé sceller dans la roche le lien de parenté entre Guillaume et feu Philippe de Bourgogne. Ce que tu as vu en premier est encore en cours, tout le monde pensera que c'est le portrait que tu m'as commandé.

Reposant la toile par terre, je passe un bras devant mon visage et me mets à miauler, les yeux fermés :

▬ Mais ooooh bien sûr mais si tu n'aimes pas mon style, je peux très bien la jeter moi-même au feu ! Cela me rendrait très triste en vrai. Ouvrant un oeil par-dessus mon bras, je m'accorde un nouveau un sourire malicieux, guettant une réponse. À moins que tu ne préfères définitivement un nu de ton auguste personne pour remercier la Reine de t'avoir accepté à son service ?

Trop tentant pour ne pas être proposé.


@Guillaume de Bourgogne


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Lun 29 Nov - 18:13
Pour la beauté des Arts
L’envie de poser ses deux mains autour de son petit cou de poulet était forte, très forte. Il se laverait les mains après, évidemment, mais la sensation sur le moment serait probablement un soulagement. Il avait tant envie de se venger pour ce torchon que le faussaire prétendait être une œuvre d’art. Guillaume refusait de payer pour cette croûte, néanmoins, le mal était déjà fait et les pièces déjà parties dans les poches du ménestrel. Il faudrait le séquestrer jusqu’au moment où il peindrait une toile digne de ce nom…

Le bougre lui tournait le dos. Il devait être effrayé par l’air glacial du Duc. Le mythe dit qu’autour de lui la température avait considérablement chuté. L’artiste dévoila soudainement une autre toile, qui cette fois-ci méritait le détour. Dans un silence parfait, Guillaume s’avança pour l’observer. Celle-ci était terminée, mieux encore, elle paraissait achevée depuis une bonne quinzaine d’années. Le travail des détails était respectable tant sur la toile en elle-même que sur son encadrement. N’importe qui penserait que cette peinture était vraie et pas de l’année en cours. Quant à la représentation, elle n’avait rien de vilain. Les deux garçons étaient noblement représentés, une alchimie se ressentait entre les deux cousins et la présence du petit chien rendait le tout très familial.

Il n’avait bien évidemment jamais connu Philippe, mais de ce qu’il avait vu ses les différents portraits retraçant sa vie, la représentation était fidèle. Il prit un certain temps à se contempler lui-même et pas seulement parce qu’il avait une légère tendance à se comparer à un dieu grec. L’enfant sur le tableau, il se demanda longuement s’il était une représentation fidèle de lui à ce même âge. Un retour en arrière dans ses souvenirs s’imposa. Il examina la prétendue date de ce retour de chasse. Il n’avait que dix ans. L’époque où sa vie, celle d’Édouard tout du moins, s’écroulait pour sombrer dans l’anonymat, la pauvreté, la déchéance, le vol, la survie par tous les moyens. L’époque où il avait commencé à avoir faim, ressenti un certain plaisir à torturer son corps en se contentant du minimum même lorsqu’il pouvait manger à sa fin. L’époque où les différentes personnalités s’étaient imposées pour pour tantôt attirer le regard, tantôt passer inaperçu. L’époque où il avait vendu son corps et prit le partie d’éteindre son âme pour n’en ressentir que peu de traumatismes. Tout était à la fois net, à la fois flou dans son esprit. Définitivement, en 1573, il ne devait pas avoir l’air si heureux de vivre, le visage lumineux, les bouclettes soyeuses, propre sur lui.

Guillaume écouta d’une oreille distraite l’artiste lui décrire son plan, lui montrer des détails, de la peinture écaillée, un peu de poussière par ici, ou par là, l’illusion était incroyable. Dans un état plus calme, sans doute l’effet du retour dans cette terrible époque qu’il avait vécu, le Duc annonça son verdict froidement.

- Je sais reconnaître le bon travail lorsque je le constate. C’est prodigieux. Votre blague, par contre, d’un très mauvais goût. Je vous déconseille de me refaire pareil coup, vous pourriez repartir de chez moi les pieds en avant, comme on dit.

La menace avait le même effet que de gueuler dans le derrière d’un poney et Titi reprenait déjà son rôle insupportable. Guillaume se fit la promesse de ne plus tomber dans le panneau et de ne plus lui faire le bon plaisir de s’emporter, lui qui était si attaché au contrôle. Un rictus énervé passa tout de même les barrières de sa promesse.

- Sa Majesté n’a certainement pas envie d’en voir plus de moi pour le moment.

Il songea encore au déshonneur de la farandole. Cela avait au moins eu le mérite de faire rêver Iso quelques instants, lui donnant l’envie de danser, avant que… Il chassa le souvenir de cette soirée, les prunelles jaunes de l’intrus et trouva un sujet qui saurait peut-être émerveiller le ménestrel.

- Sa Majesté songe à me nommer Chancelier.

Le prononcer lui arracha un petit sourire satisfait, l’espace de quelques secondes. Puis son regard se reposa sur l’ignoble croûte et il retrouva le même air renfrogné que le personnage supposé le représenter.
Titi
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Inventaire : + Une guitare espagnole ; une mule appelée Marjorie ; 3x infusions du zénith ; un mystérieux masque.
- Glandes à venin
Espèce : Vampire (mordu)
Emploi : Ménestrel (en apparence)
Situation maritale : Libre comme l'air
Pièces : 2012
DC : Constantin ☆ Mordeuse ☆ Hélène ☆ Hildegard ☆ Adam ☆ Mélusine

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Titi
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Sam 4 Déc - 23:14


Qu'ouïs-je ? Est-ce un compliment que j'entends ? Seigneur Dieu, finalement c'est peut-être moi qui aurait du m'asseoir ! Serait-ce ça l'arroseur arrosé ? J'en suis tellement retourné que c'est moi qui doit m'asseoir, la toile sur les genoux.

Dios mío... Tu... tu viens vraiment de dire quelque chose de GENTIL ? Dios mio ! À mon égard ? Tu peux répéter ? Je crois que j'ai mal entendu ! J'en rougis presque, n'ayant clairement pas écouté l'avertissement ou plutôt ayant décidé de ne pas m'en soucier. Ce ne sont que des paroles en l'air, comment est-ce que ce cher Guillaume pourrait vivre sans moi ? Il vient après tout de reconnaître à voix haute que je ne suis un amateur ! Un parasite professionnel sait se rendre indispensable auprès de son hôte. Tu ne le penses pas Guigui, ta vie serait triste sans moi. Et puis je ne faisais que tester ta patience en tant que magnanime Seigneur de Bourgogne ! Je ne suis après tout pas le seul qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres. La différence c'est que pour l'instant, je n'ai réellement aucune intentions mauvaises à son égard.

En fait je suis même très fier de lui, comme une maman qui voit son petit poussin commencer à voler de ses propres ailes en quittant le nid. Chancelier ? Déjà ! Victoire doit être désespérée pour prendre un noble sorti de nulle part dans son entourage proche. Ou Guillaume doit être vraiment très convainquant. Peut-être un peu des deux.

Felicidades ! Me suis-alors exclamé en prenant Guillaume par les deux mains pour les lâcher aussitôt et - Oupsie - rattraper le tableau qui manque de se viander par terre. Bin ça lui aurait donné un peu plus d'authenticité mais on va tout de même éviter. Je le pose délicatement contre le pied de ma chaise et me mets à applaudir : Je suis réellement heureux pour toi Guillaume ! On dirait vraiment que tous tes plans se déroulent à merveille ! C'est une bonne chose que tu aies eu le génie de me faire appeler au printemps. Si tu deviens Chancelier, nul doute que tout Paris aura les yeux rivés sur toi et que certains chercheront à discréditer ton affiliation avec Philippe. Avec les quelques lettres et ce tableau, tu auras de quoi les faire taire aussitôt !

Il me vient à l'esprit que tout se passe même un peu trop bien mais hé, ce n'est pas moi l'imposteur dans l'histoire, si le pot aux roses venait à être dévoilé, je n'aurais qu'à disparaître promptement. Avec la réouverture des ports, je pourrais filer comme ça en un claquement de doigts ! Tout guilleret, je continue à chantonner :

▬ Comment comptes-tu fêter ça ? Mon regard suit celui de mon interlocuteur. Ah oui le faux portrait. Je vais rester encore un peu pour finir ta croute mais j'ai bien le temps d'organiser une petite fête... si tu le demandes gentiment !

Après ma participation au bal d'Augustine, mes talents en matière de maître-réceptionniste ne sont plus à prouver !


@Guillaume de Bourgogne


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Mar 14 Déc - 20:32
Pour la beauté des Arts
Le Duc de Bourgogne roula des yeux au ciel, une fois, deux fois. Est-ce que l’artiste avait à ce point besoin de souligner que ce jour était à marquer d’une croix blanche car Guillaume avait formulé un petit compliment ? Il n’a jamais de comportement mesuré celui-là, il faut toujours qu’il en fasse des tonnes. Ce qui avait, bien évidemment, le don d’agacer le Duc. Comme s’il allait lui faire le plaisir de se répéter. Il n’avait qu’à être moins dispersé et plus attentif, Guillaume avait horreur de dépenser de l’énergie et de la salive pour brasser du vent.

- Oui, vous avez bien testé ma patience. Dit-il, l’air coincé.

A cela, il excellait. Néanmoins, non seulement il ne lui ferait pas le plaisir de lui offrir un second compliment (sait-on jamais qu’il neige en plein été après ça), mais en plus il ne désirait surtout pas formuler à quel point il était horripilant. Un indésirable. La piqûre de moustique sous le pied. La coupure juste sous l’ongle. Le furoncle sur les fesses. L’aphte au bout de la langue. Le coin de meuble qui rencontre violemment le petit orteil.

Un contact, alerte, un contact. Guillaume avait envie de s’immoler et d’emporter dans sa mort Titi pour avoir osé poser ses sales mains pleines de doigts sur lui. Fort heureusement, cela ne dura pas. L’artiste eut la présence d’esprit de se stopper net pour sauver le tableau. Il aurait été dommage de l’abîmer voire de le ruiner alors qu’il était tout simplement parfait en l’état. Le Duc en profita pour faire deux pas en arrière, très discrètement. Établir une nouvelle distance, avoir son espace vital autour de lui était… vital. Vraiment, il n’avait plus ni patience ni force pour supporter une éventuelle embrassade avec l’espagnol.

Évidemment, l’entendre l’applaudir lui faisait un petit quelque chose. Il ne s’attendait pas à ce que son plan se déroule aussi bien, aussi vite. Il n’avait pas encore poser tous ses pions ni abuser de ses manipulations pour que Victoire de France en vienne à songer à le nommer Chancelier. C’était tout simplement du talent à ce niveau. Guillaume était bon, très bon. Il jouait un jeu dangereux, celui de la vie ou de la mort à tout moment, mais jusqu’ici il excellait et gravissait les échelons, encore et encore. Car son chemin est pavé d’or et au bout se trouve le trône de France…

- Nous avons été inspirés.

Écoutez bien, derrière ces quelques mots se trouve un genre de compliment. Guillaume n’eut pas l’audace de s’attribuer absolument tous les crédits, mais il reconnut, l’air de rien, que le faussaire avait eu le nez creux et avait songé à lui créer des alibis aux bons moments. Peut-être qu’avec autant de belles paroles faisant son éloge, le cafard voudrait décamper plus vite ?

A l’évocation d’une petite fête, organisée par Titi, Guillaume fit la grimace. Les images de chemises à froufrous et de danses de type farandoles lui vinrent à l’esprit. Il en était tout simplement hors de question. Néanmoins, un pressentiment du Duc lui laissa croire qu’il ne s’en sortirait pas indemne avec un simple non. Il fallait satisfaire le faussaire, c’était un artiste dans l’âme et un fichu bourbier dont on ne peut se débarrasser aisément. Vint alors une idée plutôt sadique à l’esprit de Guillaume… Avec un petit sourire et un éclat malsain dans le regard, il proposa une petite fête au ménestrel… mais pas chez lui.

- Il est encore tôt pour festoyer, Sa Majesté pourrait nommer quelqu’un d’autre d’ici là… Néanmoins j’aimerais vous remercier pour vos bons services et, comme vous avez le cœur à la fête, aux danses, au bruit, aux banquets… Je vous propose d’en organiser un sur les terres du Marquisat d’Auxerre, prochainement. De préférence avec beaucoup d’artistes, beaucoup d’alcool et tard dans la nuit. Quand dites-vous ? C’est bien évidemment votre cher Duc de Bourgogne qui payera.

Cela lui coûtera cher, très cher, mais pour le plaisir d’envoyer Titi la terreur sur les futures terres de l’ottomane et d’occuper le cafard un bon moment ailleurs que chez lui, cela valait bien la peine !
Titi
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Titi
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Sam 18 Déc - 22:44


Un imposteur chancelier de France, quelle drôle d'histoire ! M'est d'avis qu'on racontera la légende de Guillaume le filou pendant des générations et des générations ! Je devrais d'ailleurs déjà prendre de l'avance et commencer à écrire une ou deux comptines sur ma muse mais ah ce n'est pas le travail qui manque. Une autre fête ! Mes yeux s'écarquillent devant la proposition du Duc. Tard, avec de l'alcool à flot et des artistes ? Aux frais du duché ? Dios mio, est-ce un rêve ? Peut-être que je pourrais faire venir quelques compagnons saltimbanques ! Ou des danseuses ?

▬ Oooooh quelle merveilleuse idée ! Fabuleux ! Fabuleux ! J'en trépigne d'excitation. Il y a juste un petit détail : Mais attendez le marquisat d'Auxerre... Ce ne serait pas les terres de Messire van Heil ? Tout ce que j'ai retenu de lui c'est qu'il a une fort bien jolie tante. Une ottomane au mauvais caractère. De mieux en mieux, moi qui adore les défis ! Ah mais c'est du détail ça ! Tu es le chef de la Bourgogne, on ne va pas t'empêcher de célébrer sur ton propre territoire !

Je replace la toile au fond de la salle et la recouvre d'un drap avant de tapoter l'épaule de mon blond favori, l'invitant à quitter l'atelier. Car il n'est pas trop tôt pour une fête mais trop tard il est temps pour mon généreux mécène de s'offrir un petit somme bien mérité.

▬ Allez, c'est décidé ! Dès que j'ai fini mon oeuvre j'irais organiser tout ça. Ce sera la plus splendide des réceptions ! Au dodo ! Tu aimes les cracheurs de feu ? J'espère que le manoir d'Auxerre n'est pas entièrement en bois. Ce serait bête qu'il parte en flammes.Et les contorsionnistes ? Ooooh je connais aussi un dresseur d'ours qui serait content de faire venir ses bêtes ! Enfin non je n'en dis pas plus, comme ça tu auras la surprise. Bonne nuit votre éminence ! L'ai-je enfin salué avant de sautiller gaiement jusqu'à mes propres appartements, délivrant enfin le faux noble de ma charmante compagnie.

L'avenir promet d'être rempli de surprises !


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