Ven 8 Jan - 13:23
Tel un chien pisteur, Noah renifle l’air. Il ne sent que la puanteur de la capitale qui lui fait froncer le nez. La ville est d’une laideur sans nom et même la Seine est sale. Un jour, il y mettrait le feu. Ne serait-ce pas là le meilleur moyen de faire sortir tous les rats de leur trou ? L’Église n’y a-t-elle jamais pensé (avant de faire de lui ce qu’il était) ?
Le visage enroulé dans une écharpe et des manches dix fois trop longues pour lui, il regarde les gens qui passent. Il crève de chaud, mais ne peut se débarrasser de son déguisement. Sinon adieu l’anonymat.
Il n’y a que des pécores ici. Finalement la capitale n’est pas mieux que n’importe quelle campagne.
Noah s’assoit sur les marches menant au théâtre et lève les yeux au ciel pour y voir des nuages gris, maussades. Un parfait reflet de son humeur. Il se sent blasé et fatigué moralement. Et en même temps il meurt d’envie de courir et de bondir en tout sens. Il paraît que c’est peut-être un effet secondaire à sa condition. Qu’est-ce qu’il allait devenir ?
À sa sortie de détention, on lui a laissé quelques trois malheureux sous pour se nourrir. Par contre pour dormir, il pouvait bien se gratter. Il pourrait quémander le gîte à la cathédrale. Après ce qu’il a enduré, l’Église serait injuste de lui interdire ça. Il soupire, puis inspire bruyamment. Rah ! Trop d’odeurs différentes se mêlent. Dur d’y déceler ce qu’il recherche. Aujourd’hui, ce sera chou blanc. Et demain radis.
Le visage enroulé dans une écharpe et des manches dix fois trop longues pour lui, il regarde les gens qui passent. Il crève de chaud, mais ne peut se débarrasser de son déguisement. Sinon adieu l’anonymat.
Il n’y a que des pécores ici. Finalement la capitale n’est pas mieux que n’importe quelle campagne.
Noah s’assoit sur les marches menant au théâtre et lève les yeux au ciel pour y voir des nuages gris, maussades. Un parfait reflet de son humeur. Il se sent blasé et fatigué moralement. Et en même temps il meurt d’envie de courir et de bondir en tout sens. Il paraît que c’est peut-être un effet secondaire à sa condition. Qu’est-ce qu’il allait devenir ?
À sa sortie de détention, on lui a laissé quelques trois malheureux sous pour se nourrir. Par contre pour dormir, il pouvait bien se gratter. Il pourrait quémander le gîte à la cathédrale. Après ce qu’il a enduré, l’Église serait injuste de lui interdire ça. Il soupire, puis inspire bruyamment. Rah ! Trop d’odeurs différentes se mêlent. Dur d’y déceler ce qu’il recherche. Aujourd’hui, ce sera chou blanc. Et demain radis.
- Hrp:
- Je n'ai sciemment pas précisé le moment de la journée pour que n'importe qui puisse venir.
Petites créatures nocturnes, ne craignez rien. Il ne vous prendra pas nécessairement en chasse.
Ven 8 Jan - 18:33
@Noah
Précision : L'odeur de May est indiscernable.
Par caprice ou peut-être autre chose, May avait décidé de fermer sa boutique pour quelques heures. L’envie de marcher dans les rues de Paris l’avait prise au corps et elle déambulait alors, les mains dans le dos et les cheveux ramenés en deux couettes sur son crâne blafard.
C’est en sautillant presque de sa démarche féline qu’elle arrive sur l’avenue la plus vivante du quartier. Ses yeux d’or fondent sur l’emplacement de l’ancien théâtre et elle regrette de n’avoir jamais pu assister à une représentation digne de ce nom. C’est qu’elle était arrivée récemment en ville et le bâtiment était déjà abandonné depuis un bon moment alors.
Quel gâchis.
Toutefois, May était d’humeur sociable et joueuse. Son regard statue sur une silhouette fichée sur les marches du théâtre, justement. Elle a envie d’aller lui parler et ne se prive pas de le faire.
Arrivée à sa hauteur, la jeune femme croise les mains dans son dos et se penche. « Bonjouuuuur ! Vous cherchez de l’aide ? » Si elle pouvait rendre service tout en s’occupant afin de rentabiliser sa pause, elle ne demandait pas mieux ! Et elle ne craignait rien, elle n’avait peur de trop peu de choses en ce bas monde.
@Noah
Précision : L'odeur de May est indiscernable.
Ven 8 Jan - 19:45
Il envisageait de partir, se déplacer vers un autre quartier ou bâtiment et recommencer le même truc. Il était vraiment sur le point de se lever, je vous jure. Mais le temps que l’intention fasse le tour de son cerveau, une interruption… l’interrompit. Il lève son visage camouflé dont seuls les yeux et le nez sont apparents. Humanoïde de sexe féminin. Peut-être jolie. Peut-être pas. Peut-être gentille. Peut-être pas. De toute façon qu’est-ce qu’il en a à foutre ? Ce n’était pas comme si il se souvenait de ce qu’était la bonté ou la beauté. La seule certitude, c’était que lui était moche.
Il leva la main à hauteur de sa tête et la secoua de droite à gauche dans un signe négatif. La partie vide de sa manche dansait en rythme.
— J’suis pas paumé.
Sa voix devenue râpeuse était loin d’être agréable à entendre, même pour lui-même. Et elle n’exprimait pas d’émotion particulière. Il pourrait pourtant faire sentir qu’il était ennuyé d’être abordé. Mais pour quoi faire ? Après tout il s’ennuyait justement d’être là, tout seul, à rien faire.
— J’me repose, juste.
Ce n’était pas vraiment la réalité, mais c’était loin d’être un mensonge. Il n’avait pas besoin de repos puisqu’il n’avait fait aucun effort physique. Et en même temps c’était de ça dont il devait avoir l’air. Quoiqu’a priori, on l’a jugé paumé. Il va falloir revoir sa façon de se fondre dans le décor…
Il ne s’attendait pas à ce que son enquête soit interrompue de la sorte. Il était donc à court de conversation. En plus c’était une inconnue qu’il n’arrivait pas à catégoriser. Enfin tant qu’elle ne sentait ni le loup, ni la mort, ni le sang, ce n’était pas un ennemi. Et même si ça en avait été un, on lui avait dit de ne pas faire du grabuge inutile. Mais est-ce qu’attaquer un monstre devant des témoins était du grabuge ? Non. Ces instructions étaient peu explicites quand même. Sa tête bringuebala brièvement sus le poids de la réflexion, puis se stoppa net. Ses yeux bleus sombres se levèrent à nouveau vers la demoiselle/dame.
— Tu sais où y’a le plus de passants ?
Il pouvait au moins se renseigner. Plus il y a de passage, plus il a de chance de faire mouche.
Il leva la main à hauteur de sa tête et la secoua de droite à gauche dans un signe négatif. La partie vide de sa manche dansait en rythme.
— J’suis pas paumé.
Sa voix devenue râpeuse était loin d’être agréable à entendre, même pour lui-même. Et elle n’exprimait pas d’émotion particulière. Il pourrait pourtant faire sentir qu’il était ennuyé d’être abordé. Mais pour quoi faire ? Après tout il s’ennuyait justement d’être là, tout seul, à rien faire.
— J’me repose, juste.
Ce n’était pas vraiment la réalité, mais c’était loin d’être un mensonge. Il n’avait pas besoin de repos puisqu’il n’avait fait aucun effort physique. Et en même temps c’était de ça dont il devait avoir l’air. Quoiqu’a priori, on l’a jugé paumé. Il va falloir revoir sa façon de se fondre dans le décor…
Il ne s’attendait pas à ce que son enquête soit interrompue de la sorte. Il était donc à court de conversation. En plus c’était une inconnue qu’il n’arrivait pas à catégoriser. Enfin tant qu’elle ne sentait ni le loup, ni la mort, ni le sang, ce n’était pas un ennemi. Et même si ça en avait été un, on lui avait dit de ne pas faire du grabuge inutile. Mais est-ce qu’attaquer un monstre devant des témoins était du grabuge ? Non. Ces instructions étaient peu explicites quand même. Sa tête bringuebala brièvement sus le poids de la réflexion, puis se stoppa net. Ses yeux bleus sombres se levèrent à nouveau vers la demoiselle/dame.
— Tu sais où y’a le plus de passants ?
Il pouvait au moins se renseigner. Plus il y a de passage, plus il a de chance de faire mouche.
Sam 9 Jan - 22:49
@Noah
Quelques secondes suspendues et voici May qui se redresse, croise les doigts derrière son dos pour mieux donner l’impression qu’elle réfléchit alors qu’en réalité, il n’en est rien. Elle rit quelque peu, énigmatique. « Pourquoi donc ? Tu veux trouver un travail en faisant l’aumône ? C’est vrai que plusieurs artisans et même certains barons cherchent du personnel de maison, tu devrais essayer ! »
Mais elle scrute cette silhouette emmitouflée avec une lueur, un éclat de mystère dans son regard d’or. « Tu n’as pas chaud comme ça ? Qu’est-ce que tu caches sous ces couches ? T usais, les épidémies sont finies maintenant, plus besoin de se camoufler comme ça ! »
Rien ne pouvait être pire que la peste, pas vrai ? Evidemment que rien n’était plus faux que cela. Et May le savait.
@Noah
Dim 10 Jan - 16:56
Que n’avait-elle pas compris dans sa question ? Il avait juste demandé un endroit plein de passage, pas du travail.
— Hé ! Ch’uis pas mendiant.
Il n’avait pas beaucoup d’argent, mais il ne réclamait rien à personne. Sans le savoir, elle n’avait pas tort sur un point. S’infiltrer chez quelqu’un pouvait l’aider dans son enquête. Le problème restait son apparence. Qui voudrait de lui ? Ça aurait été une bonne idée pour quelqu’un d’autre que lui.
Soudain elle l’interrogea sur son accoutrement. Il braqua son regard sur elle, outré qu’elle puisse le lui demander. C’était évident qu’il avait des choses à cacher et évident qu’il n’allait pas les raconter aux premiers venus. Se mordant la lèvre inférieure, il cogita à une réponse rapide.
— M’en fous des maladies.
Tiens, c’était une bonne question ça ? Était-il résistant aux maladies ?
— Puis d’abord, ça t’regarde pas. Pas le droit d’m’habiller comme j’veux ?
Il n’était pas agressif, parce qu’il n’y en avait aucune raison. Mais il était réticent à la réaction de son interlocutrice. Allait-elle lui arracher son écharpe comme une enfant curieuse ? Instinctivement il se leva pour être prêt à se défendre… ou s’enfuir. Quoique ce n’était pas ce petit gabarit qui allait lui faire peur. Et il n’aurait aucun remord à frapper plus faible que lui.
— Et t’es qui pour te soucier d’moi ?
— Hé ! Ch’uis pas mendiant.
Il n’avait pas beaucoup d’argent, mais il ne réclamait rien à personne. Sans le savoir, elle n’avait pas tort sur un point. S’infiltrer chez quelqu’un pouvait l’aider dans son enquête. Le problème restait son apparence. Qui voudrait de lui ? Ça aurait été une bonne idée pour quelqu’un d’autre que lui.
Soudain elle l’interrogea sur son accoutrement. Il braqua son regard sur elle, outré qu’elle puisse le lui demander. C’était évident qu’il avait des choses à cacher et évident qu’il n’allait pas les raconter aux premiers venus. Se mordant la lèvre inférieure, il cogita à une réponse rapide.
— M’en fous des maladies.
Tiens, c’était une bonne question ça ? Était-il résistant aux maladies ?
— Puis d’abord, ça t’regarde pas. Pas le droit d’m’habiller comme j’veux ?
Il n’était pas agressif, parce qu’il n’y en avait aucune raison. Mais il était réticent à la réaction de son interlocutrice. Allait-elle lui arracher son écharpe comme une enfant curieuse ? Instinctivement il se leva pour être prêt à se défendre… ou s’enfuir. Quoique ce n’était pas ce petit gabarit qui allait lui faire peur. Et il n’aurait aucun remord à frapper plus faible que lui.
— Et t’es qui pour te soucier d’moi ?
Dim 10 Jan - 18:35
Elle rit. Mais ce n’est en rien moqueur, bien au contraire. C’est doux, c’est enjôleur presque. « D’accord, d’accord, pardon pour la confusion. » Ses yeux papillonnent, assomment les doutes par un simple battement de cils. « Je ne suis qu’une humble jeune femme pas comme les autres, il parait. »
Ses mains dans le dos, toujours, elle finit par désigner le théâtre d’un mouvement de menton. « Et pourquoi tu n’as pas essayé de rentrer là-dedans ? Du toit tu aurais surement une meilleure vue, tu ne penses pas ? » Et le bâtiment était abandonné, normalement.
Dim 10 Jan - 23:24
Pas comme les autres, hein ? C’était une information qui ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd. Il restait à savoir à quel point elle était différente. Tout à coup cette importune avait plus d’intérêt.
Au geste de la demoiselle, Noah se tourna pour regarder l’édifice. Entrer dans un vieux théâtre délabré était une idée étrange et dangereuse. L’intérieur était peut-être tellement moisi qu’il y avait un risque d’effondrement. Noah était costaud, mais il n’avait pas envie de se prendre la charpente sur le coin du nez.
— Une meilleure vue ? Pour quoi faire ?
Certes la ville puait et l’efficacité de son odorat s’en retrouvait affectée. Cependant il ne voyait pas à quoi lui servirait de voir son regard porter plus loin. Les monstres avaient apparence humaine, ils se fondaient donc facilement dans la populace. Non… Elle ne parlait quand même pas de ça ? Une lueur suspicieuse traversa le regard qu’il reporta sur cette femme.
— J’préfère rester les pieds sur terre.
Était-elle réellement venu à lui par hasard ? Était-ce une envoyée de l’Église ? Noah ne savait plus du tout quoi penser d’elle. Ceux qui venaient à sa rencontre n’étaient jamais si énigmatiques. À vrai dire ils avaient l’air de ne jamais vouloir rester près de lui longtemps. Ils lui délivraient leur message et déguerpissaient. On ne lui livrait jamais de telles suggestions étranges et qui n’avaient aucun rapport avec ce qu’il cherchait à faire au départ.
Au geste de la demoiselle, Noah se tourna pour regarder l’édifice. Entrer dans un vieux théâtre délabré était une idée étrange et dangereuse. L’intérieur était peut-être tellement moisi qu’il y avait un risque d’effondrement. Noah était costaud, mais il n’avait pas envie de se prendre la charpente sur le coin du nez.
— Une meilleure vue ? Pour quoi faire ?
Certes la ville puait et l’efficacité de son odorat s’en retrouvait affectée. Cependant il ne voyait pas à quoi lui servirait de voir son regard porter plus loin. Les monstres avaient apparence humaine, ils se fondaient donc facilement dans la populace. Non… Elle ne parlait quand même pas de ça ? Une lueur suspicieuse traversa le regard qu’il reporta sur cette femme.
— J’préfère rester les pieds sur terre.
Était-elle réellement venu à lui par hasard ? Était-ce une envoyée de l’Église ? Noah ne savait plus du tout quoi penser d’elle. Ceux qui venaient à sa rencontre n’étaient jamais si énigmatiques. À vrai dire ils avaient l’air de ne jamais vouloir rester près de lui longtemps. Ils lui délivraient leur message et déguerpissaient. On ne lui livrait jamais de telles suggestions étranges et qui n’avaient aucun rapport avec ce qu’il cherchait à faire au départ.
- Hrp:
- Je te félicite, t'as réussi à mettre le trouble dans son esprit déjà pas très clair XD
Lun 11 Jan - 12:59
« Tu es un drôle de bonhomme dis donc. » Dit-elle en se redressant, laissant ses cheveux pâles s’agiter sur ses épaules tandis qu’elle étire ses bras au-dessus de sa tête. Puis son regard doré se pose une fois encore sur la silhouette toute emmitouflée. « Fort bien, puisque tu veux tout et son contraire, je vais te laisser tranquille j’imagine ! »
Elle s’éloigne donc pour continuer le petit tour qu’elle avait originellement prévue de faire toute seule. Mais avant de disparaitre complétement parmi les badauds et la foule de plus en plus présente, pressante, elle se retourne vers l’inconnu. « Si jamais le cœur t’en dis un jour, tu n’auras qu’à passer me voir à la boutique ! N’oublies pas que tu as le choix, c’est seulement à toi de le voir… ou pas ! »
Pour un peu, elle aurait presque tiré la langue. Mais elle ne fait rien de plus, remet sa capuche sur le sommet de son crâne et bientôt elle n’est plus qu’un souvenir dans cette artère vivante.
Lun 11 Jan - 21:02
Noah pencha la tête sur le côté, interrogateur. Il se demandait lequel d’eux deux était le plus étrange. Remarque il ne s’est pas montré très explicite sur ce qu’il cherchait. Mais il ne pouvait pas dire « je cherche un endroit pour pouvoir renifler le plus de gens possible ». Côté frappadingue, ça se plaçait là. Et s’il y avait bien une chose qu’il n’était pas, c’était ça. Il n’était pas fou. Il aurait pu virer sa carafe autrefois, mais par on ne sait quel miracle il avait réussi à rester plus ou moins sain d’esprit. En tout cas suffisamment pour ne pas dire des trucs aussi louches.
Il se contenta de la regarder partir en se demandant en quoi sa boutique pouvait lui convenir. Il leva sa manche en signe d’adieu et releva encore une fois le nez vers le théâtre. Un lieu abandonné et possiblement dangereux pour dissuader les gens d’y entrer… Ça ferait carrément une bonne planque pour un lycan ou un vampire. Finalement l’inconnue l’avait peut-être mis sur une piste.
Il quitta les marches pour faire le tour du bâtiment et voir s’il n’y avait pas moyen d’entrer autrement qu’en se changeant en monstre et en utilisant ses pattes pour escalader.
Il se contenta de la regarder partir en se demandant en quoi sa boutique pouvait lui convenir. Il leva sa manche en signe d’adieu et releva encore une fois le nez vers le théâtre. Un lieu abandonné et possiblement dangereux pour dissuader les gens d’y entrer… Ça ferait carrément une bonne planque pour un lycan ou un vampire. Finalement l’inconnue l’avait peut-être mis sur une piste.
Il quitta les marches pour faire le tour du bâtiment et voir s’il n’y avait pas moyen d’entrer autrement qu’en se changeant en monstre et en utilisant ses pattes pour escalader.
[FIN]