Le 16 Juin 1590.

Cher messire de Normandie,

Je vous fais parvenir ce courrier pour vous remercier à nouveau chaleureusement vous et vos hommes de votre intervention plus qu'opportune dans l'affaire des disparitions d'Évreux. Permettez-moi encore une fois de vous adresser de ma part ainsi que de celle de l'Église mes plus sincères louanges.

Je viens également vous quémander des nouvelles du Comte d'Orambre et de ses subalternes. Compte tenu de l'affection que j'éprouve pour votre personne ainsi que pour la paroisse de Normandie, je vous avoue que je serais fortement chagriné de devoir requérir l'excommunication de votre vassal Messire le Comte. Cependant, compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent sur sa famille et son domaine j'ai bien peur de devoir tout de même vous demander d'appliquer la plus sévère et la plus exemplaire des peines.
Avez-vous mené une enquête sur son implication ? Et si oui avez-vous trouvé des preuves de sa culpabilité ? Si tel est le cas, permettez-moi de vous recommander la destitution de son titre et la saisie de ses biens. L'horreur des crimes commis sur ses terres ne saurait être effacées par des choses matérielles, toutefois il m'est d'avis que généreusement dédommager la famille des victimes serait un bon début pour qu'elles puissent faire le deuil de leurs enfants.

En parlant d'enfant, avez-vous eu des nouvelles de la petite Babeth ?

Au passage, je gage que la créature à bois qui nous attaqué n'a pas refait surface récemment ? Et que les ruines ont bien été inondées et sont à présent inaccessibles ?

Je suis récemment revenu à Paris mais si vous souhaitez vous entretenir de ces sujets en tête-à-tête ce serait un plaisir pour moi de venir vous rendre visite dans votre demeure dans la capitale.
De même, les portes du palais de l'Archevêché vous sont grandes ouvertes.

Dans l'attente de votre réponse, je vous salue et vous adresse ma bénédiction.
Puisse le Saint Fils vous sourire et la protection du Seigneur vous accompagner dans votre mission sacrée,