« Le temps passe et parfois ne change rien »

Malgré les années qui passent, le caractère de Soren n'a pas énormément changé ou évolué.

Calculateur – Observateur (ne réagit jamais à quelque chose de soudain sans prendre le temps de réfléchir) – Ne montre pas ses émotions – ne possède pas beaucoup de considération pour les êtres non-mortel, mais prend soin de ne pas le montrer face à eux – n'aime pas être touché – sûr de lui – un brin narcissique – peu loquace, il n'aime pas parler de lui  - proche de ses animaux – essaye de ne pas s'attacher pour ne pas souffrir – ne montre pas ses émotions pour ne pas faire preuve de faiblesse – aime les hommes bien qu'il soit capable de séduire une femme pour obtenir une chose qu'il souhaite – manipulateur – Franc – n'aime pas les mensonges – très respectueux, il ne supporte pas quand quelqu'un fait preuve, envers lui, d'irrespect – aime les animaux en général car il sait qu'eux sont incapable de mentir – aime lire et apprendre de nouvelle chose malgré son âge avancé – parle parfois danois quand il est énervé – possède un tatouage viking de sa jeunesse sur le dos (un corbeau aux ailes déployées – cynique – taquin et sarcastique – attentionné avec les gens qu'il aime – n'aime pas beaucoup les injustices – ne montre pas quand il souffre



Nous possédons tous une mémoire olfactive, celle-ci fonctionne avec les odeurs, comme vous vous en doutez. S'il y a bien une odeur qui ramène Soren à une époque révolue, c'est celle de la viande cuisant lentement sur le feu. Dès que cette odeur est captée par son corps, il se revoit dans cette maison longue, typiquement viking, il se revoit, à une dizaine d'années, regardant avec admiration son père, le chef de la colonie, poser sur ce grand fauteuil couvert d'une peau de loup blanc. Il regardait avec envie de fauteuil, en tant qu'aîné de la famille, il allait être le sien une fois que son père aura choisi de lui laisser.
Aîné de sa famille, Soren se revoit en train de s'occuper de sa petite sœur, Jorina, une petite fille aux cheveux blonds cendrés, comme lui. Une petite fille souriante et enjouée, tout le contraire de lui. Ce souvenir de cette jeune fille lui fait toujours du mal, même maintenant. Il ne l'a pas vue grandir, étant parti assez tôt.

Sa mère était une femme très belle, douée avec les chevaux, c'est elle qui a donnée sa passion pour les équidés que possède Soren. Mais il ne put que très peu prendre le temps de s'en occuper en compagnie de sa mère, puisque son père l'obligea à rester avec lui quand il faisait son travail de chef, pour qu'il apprenne rapidement son rôle. Et disons franchement, le jeune homme qu'il était avait hâte de devenir chef, se fichant bien de penser au rôle écrasant qu'il allait avoir alors qu'il entrait tout juste dans sa vingtième année.

Il se souvient parfaitement de ce jour où on lui apprit la mort accidentelle de son père. Ce dernier était parti en bateau pour aller rendre visite à un chef qu'il connaissait très bien. Malheureusement, lors du voyage, le bateau heurta un second bateau, personne ne survécut, que ce soit dans l'un ou l'autre des bateaux.
C'est après cette triste nouvelle que Soren se vit être nommée Chef de la colonie. Lorsqu'il s'installa pour la première fois dans ce fauteuil, un bonheur sans fin l'habita, mais rapidement, il sentit le travail que cela était, et surtout, tout ce qu'il devait sacrifier en tant que Jarl. Seulement, il se rendit compte que cela n'est pas fait pour lui, mais un petit problème s'imposait : dans la tradition, pour qu'il y est un changement de jarl, il  faut que le dernier soit décédé, ou déclarer inapte par la colonie, cette dernière situation est très rare. Et Soren ne voulait pas emmener la honte sur sa famille en se faisant déclarer inapte par le clan. Il prit alors une grande décision, seulement 5 ans après avoir obtenu le titre de chef.

C'est ainsi, qu'un jour où le soleil était présent dans un ciel aussi bleu que l'océan, la neige couvrant le sol, que Soren décida de quitter l'endroit où il vivait pour ne jamais revenir. Il espérait ainsi qu'on le croirait mort après quelques jours sans le voir et qu'ainsi, sa sœur deviendrait la chef. Oui, il fuyait comme un lâche, car il n'était prêt pour être jarl et était persuader de ne jamais l'être, laissant le clan élire Jorina en jarl, pour que lui puisse faire ce qu'il voulait. Une chose égoïste qu'il regrette encore aujourd'hui.

Des identités, des vies, des expériences, Soren en a connu des centaines, si ce n'est plus. Il peut les détailler tous, mais cela serait très long et certainement peu intéressant.
À chaque nouvelle vie, Soren prenait donc une nouvelle identité, un nouveau travail et passait de pays en pays, apprenant la langue pour mieux s'intégrer. Avec les années qui passent, la mémoire n'étant pas infaillible, il a oublié l'utilisation de certaines langues, bien que certaines restent bien ancrées en lui, utile pour le métier qu'il fait aujourd'hui.

En parlant de son métier, laissez-moi, vous racontez comment il a appris à le faire, à l'aimer. C'était en Italie, il fit la connaissance d'un homme qui élevait des chevaux de races pour les personnes de haute noblesse, un métier qui l'intéressa également. Avec cet homme, il apprit à dresser les chevaux, à les monter, à s'occuper d'écurie. En quelques mots, à faire le travail qu'il fait actuellement.

C'est il y a 10 ans que Soren arriva en France, il ouvrit des écuries dans la campagne française, proche de Paris, commençant à élever des chevaux. Se faisant de plus en plus connaître pour son travail et surtout pour les chevaux qu'il possédait, des races qu'il choisissait personnellement.  Et qu'il prend toujours soin de dresser lui-même.