Mer 21 Juil - 20:53
Come undone
Les nuits d'été sont chaudes, lourdes de la frénésie et de la fatigue des parisiens qui sous un soleil de plomb doivent supporter les jours de canicule qu'apportent les beaux jours. Et pourtant il règne sur Paris comme un parfum enivrant d'allégresse et de sueur, le genre qui colle à la peau, qui incommode mais qu'on est tout de même content d'apprécier puisqu'il est signe que le soleil est bien là. Adam, malgré son tempérament d'éternel insatisfait, doit reconnaitre affectionner l'ambiance à la fois insoucieuse et pataude qui règne dans les rues de la capitale. Il hume l'air du soir, longeant la Seine pour en apprécier la fraicheur, se dirigeant d'un pas léger vers la maison close de Paris, la seule maison de passe officielle de la ville et certainement la plus luxueuse.
Lorsqu'il passe les portes de l'établissement, il s'arrête un instant dans le hall, savourant discrètement les regards curieux des filles qui ont tout de suite remarqué ce beau garçon entrer. La tenue impeccable, les bottes lissées, les cheveux bien coiffés, le Comte a bien l'apparence d'un noble mais il sait qu'il possède tout de même un petit quelque chose qui le fait se démarquer du reste de la clientèle : un charmant minois, au moins tout autant que certains et certaines des travailleurs en vogue. Retirant son chapeau, il baisse respectueusement le regard face à Mélusine, la maquerelle aux cheveux tirés qui s'avance vers lui et le débarrasse de son manteau en le saluant avec un sourire aimable qu'il devine tout de même être purement d'apparence.
▬ Hé bien Messire de Harcourt, cela fait bien au moins un an que nous n'avons pas eu le plaisir de vous voir. Lui fait-elle remarquer en se hissant sur la pointe des pieds pour écarter une mèche blonde tombée sur son visage. À son contact Adam a un frisson quand bien même il s'est penché vers elle. Il tourne la tête, prend une grande inspiration saturée du parfum des dames et des messieurs et soupire simplement :
▬ Oui. Il est resté fidèle à sa femme. Depuis le moment où il a commencé à la courtiser à celui où elle a rendu son dernier souffle. Cela fait bien plusieurs longues semaines maintenant, un mois, un mois et demi peut-être ? Je viens voir Lorelei. Ajoute-t-il en se reculant d'un pas parce que la présence de l'entremetteuse l'a toujours mis quelque peu mal à l'aise.
▬ Bien sûr.
Levant la main, Mélusine interpelle l'une des plus jeunes demoiselles présentes et lui intime d'aller chercher Madame. Puis elle se glisse sous le bras du Petrova et l'emmène dans un des salons avant de l'abandonner sur un fauteuil et de disparaitre s'occuper des autres visiteurs.
Là, confortablement assis, Adam croise les jambes, s'affale au fond de son siège, sa tête posée dans une main. Il attend, il n'est pas pressé. Il observe le décor familier de la pièce, des rideaux en velours aux dorures sur les murs. C'est grossier. Mais c'est rassurant.
Rien ne semble avoir vraiment changé. Le joyeux petit monde de la maison close tourne heureusement très bien sans lui.
Lorsqu'il passe les portes de l'établissement, il s'arrête un instant dans le hall, savourant discrètement les regards curieux des filles qui ont tout de suite remarqué ce beau garçon entrer. La tenue impeccable, les bottes lissées, les cheveux bien coiffés, le Comte a bien l'apparence d'un noble mais il sait qu'il possède tout de même un petit quelque chose qui le fait se démarquer du reste de la clientèle : un charmant minois, au moins tout autant que certains et certaines des travailleurs en vogue. Retirant son chapeau, il baisse respectueusement le regard face à Mélusine, la maquerelle aux cheveux tirés qui s'avance vers lui et le débarrasse de son manteau en le saluant avec un sourire aimable qu'il devine tout de même être purement d'apparence.
▬ Hé bien Messire de Harcourt, cela fait bien au moins un an que nous n'avons pas eu le plaisir de vous voir. Lui fait-elle remarquer en se hissant sur la pointe des pieds pour écarter une mèche blonde tombée sur son visage. À son contact Adam a un frisson quand bien même il s'est penché vers elle. Il tourne la tête, prend une grande inspiration saturée du parfum des dames et des messieurs et soupire simplement :
▬ Oui. Il est resté fidèle à sa femme. Depuis le moment où il a commencé à la courtiser à celui où elle a rendu son dernier souffle. Cela fait bien plusieurs longues semaines maintenant, un mois, un mois et demi peut-être ? Je viens voir Lorelei. Ajoute-t-il en se reculant d'un pas parce que la présence de l'entremetteuse l'a toujours mis quelque peu mal à l'aise.
▬ Bien sûr.
Levant la main, Mélusine interpelle l'une des plus jeunes demoiselles présentes et lui intime d'aller chercher Madame. Puis elle se glisse sous le bras du Petrova et l'emmène dans un des salons avant de l'abandonner sur un fauteuil et de disparaitre s'occuper des autres visiteurs.
Là, confortablement assis, Adam croise les jambes, s'affale au fond de son siège, sa tête posée dans une main. Il attend, il n'est pas pressé. Il observe le décor familier de la pièce, des rideaux en velours aux dorures sur les murs. C'est grossier. Mais c'est rassurant.
Rien ne semble avoir vraiment changé. Le joyeux petit monde de la maison close tourne heureusement très bien sans lui.
Jeu 22 Juil - 23:10
Be all things
Lorelei surveillait toujours ce qui se passait dans son établissement. Pas tant pour surveiller les filles que pour s’assurer que les clients ne dépassaient pas les bornes. Parfois elle se mêlait à la foule pour discuter ou pour s’amuser elle aussi, estimant qu’elle était suffisamment restée dans l’ombre et qu’elle manquait d’attention. Sauf qu’aujourd’hui, tandis qu’elle descendait les escaliers, elle fut interceptée par une des filles venues lui dire qu’elle était attendue ailleurs. Et si elle se renfrogna lorsqu’elle apprit que c’était Mélusine en personne qui l’avait fait mandée, elle se résigna à son sort avec un lourd soupir avant de finalement changer de direction.
Dire qu’elle avait pourtant choisie une robe magnifique, d’un joli bleu aux manches longues et amples dont le tissu volait dans tous les côtés. Quelques tours et tout auraient voler, ah vraiment.
Pourtant, lorsqu’elle rentre dans le salon ou l’attends son invité, son sourire est tout ce qu’il y a de plus sincère et sa bonne humeur aussi.
- Désolée de vous avoir fait attendre, puisse votre attente ne pas avoir été trop longue, fit-elle, enjouée, ouvrant grand les bras pour faire mine d’accueillir ce client comme il se devait.
Et quelque part, peut-être que c’était vrai, tandis que son regard se posait sur son hôte de la soirée et qu’elle laissa échapper un « mhh » de plaisir en reconnaissant sans difficulté la personne qui lui faisait face. Mais vraiment, comment être sûr quand son masque cachait la majeure partie de son visage ?
- Oh mais voici un joli visage que je n’avais pas eu l’occasion de pouvoir admirer depuis… Oh…
Très longtemps si on lui demandait son avis. Mais que vaut l’avis de Lorelei, vraiment, quand une semaine est déjà à ses yeux quelque chose qu’elle qualifie de « beaucoup trop longtemps »
- Et voilà que vous flattez mon cœur en me demandant moi expressément, ronronna-t-elle, tandis qu’elle se remettait en mouvement.
Non, elle avait appris à ne pas se poser de question ou à ne pas hésiter. Même si la position du Comte se voulait clairement une de domination du monde et de contrôle de la situation… Et bien, le client était Roi entre ses murs comme on disait. Aussi franchit-elle la distance le séparant d’Adam, son sourire et son amusement montant d’un cran supplémentaire, tandis qu’elle tirait d’un mouvement du pied appris par l’habitude un petit tabouret, lui permettant de s’installer avec toute la grâce du monde dessus, et de croiser les bras sur l’accoudoir, un des bras se relevant presque aussi vite pour lui permettre de poser son visage sur le dos de sa main.
- Que me vaut le plaisir de votre venue ? Est-ce qu’à tout hasard je vous manquais ? plaisanta-t-elle.
Dire qu’elle avait pourtant choisie une robe magnifique, d’un joli bleu aux manches longues et amples dont le tissu volait dans tous les côtés. Quelques tours et tout auraient voler, ah vraiment.
Pourtant, lorsqu’elle rentre dans le salon ou l’attends son invité, son sourire est tout ce qu’il y a de plus sincère et sa bonne humeur aussi.
- Désolée de vous avoir fait attendre, puisse votre attente ne pas avoir été trop longue, fit-elle, enjouée, ouvrant grand les bras pour faire mine d’accueillir ce client comme il se devait.
Et quelque part, peut-être que c’était vrai, tandis que son regard se posait sur son hôte de la soirée et qu’elle laissa échapper un « mhh » de plaisir en reconnaissant sans difficulté la personne qui lui faisait face. Mais vraiment, comment être sûr quand son masque cachait la majeure partie de son visage ?
- Oh mais voici un joli visage que je n’avais pas eu l’occasion de pouvoir admirer depuis… Oh…
Très longtemps si on lui demandait son avis. Mais que vaut l’avis de Lorelei, vraiment, quand une semaine est déjà à ses yeux quelque chose qu’elle qualifie de « beaucoup trop longtemps »
- Et voilà que vous flattez mon cœur en me demandant moi expressément, ronronna-t-elle, tandis qu’elle se remettait en mouvement.
Non, elle avait appris à ne pas se poser de question ou à ne pas hésiter. Même si la position du Comte se voulait clairement une de domination du monde et de contrôle de la situation… Et bien, le client était Roi entre ses murs comme on disait. Aussi franchit-elle la distance le séparant d’Adam, son sourire et son amusement montant d’un cran supplémentaire, tandis qu’elle tirait d’un mouvement du pied appris par l’habitude un petit tabouret, lui permettant de s’installer avec toute la grâce du monde dessus, et de croiser les bras sur l’accoudoir, un des bras se relevant presque aussi vite pour lui permettre de poser son visage sur le dos de sa main.
- Que me vaut le plaisir de votre venue ? Est-ce qu’à tout hasard je vous manquais ? plaisanta-t-elle.
Sam 31 Juil - 1:09
Come undone
Adam n'a pas besoin de redresser la tête, à la voix légère et au doux parfum qui s'engouffrent dans le salon, il reconnait déjà Lorelei. Pourtant le voilà qui lève immédiatement le regard, s'accroche au sourire doucereux de la Dame blanche et comme électrisé bondit souplement sur ses jambes pour attraper sa main, en frôlant à peine le dos de ses lèvres tandis qu'il y dépose un baiser en guise de salutations.
▬ Un siècle d'attente c'est peu de chose pour être gratifié de votre présence Madame. Il y a si peu de gens pour lesquels Adam se lèverait de bonne grâce. Mais est-il sincère ? Sait-il encore l'être devant une autre qu'Eve ? Le frisson qui lui parcourt l'échine quand la belle ouvre à nouveau la bouche semble indiquer que oui. Mais le mouvement de recul qu'il a alors qu'elle s'avance dit tout le contraire. Qui d'autre demander ? Votre charme est tel qu'il éclipse toutes les autres. Moi je ne vois que vous ici. Adam ne veut que le meilleur et pour lui il n'y a aucun doute sur le fait que de toutes les beautés de la maison close, Lorelei est la meilleure. Ne serait-ce que parce qu'elle en est la dirigeante. C'est une question de principe, d'ego. Et quelque part c'est plus que ça.
Alors qu'elle s'installe, le Comte ne reprend pas place sur son siège, il s'accroupit face à elle, la laisse poser une main froide sur son visage plus froid encore et la regarde droit dans les yeux. Que peut-elle lire en lui ? Le sang-pur a l'air aimable certes, mais il n'a clairement pas l'air tout à fait honnête. Il y a toujours comme un masque sur sa figure, une lueur fausse à l'arrière de ses iris bleues. Il ne se montre jamais totalement à nu, jamais pour quelqu'un d'autre qu'Eve.
▬ Peut-être. Rétorque-t-il - ou avoue-t-il ? - à mi-voix, un peu boudeur, un peu charmeur alors qu'il pose sa tête sur les genoux recouverts de tissu bleu en laissant échapper un long soupir les paupières closes.
À vrai dire, Adam ne sait pas exactement ce qu'il est venu chercher ici. C'est l'ennui et l'habitude qui ont mené ses pas. Son âme est lasse mais elle trouve comme une forme de réconfort primaire, machinal auprès de Lorelei. Peut-être parce qu'elle lui rappelle quelqu'un. Peut-être parce qu'elle lui rappelle la jeunesse, le soleil, les choses chaudes, les jours où tout battait plus vite et plus fort. Ou peut-être qu'il n'est vraiment qu'un homme après tout.
Relevant le menton pour la regarder avec un sourire discret, il souffle :
▬ Êtes-vous libre cette nuit ? Un homme qui se sent seul. Comme d'habitude votre prix sera le mien. C'est que nous avons beaucoup de temps à rattraper.
Et le temps a toujours été son pire ennemi. Il ne s'achète pas avec de l'or et des compliments mielleux, le temps.
Si seulement...
▬ Un siècle d'attente c'est peu de chose pour être gratifié de votre présence Madame. Il y a si peu de gens pour lesquels Adam se lèverait de bonne grâce. Mais est-il sincère ? Sait-il encore l'être devant une autre qu'Eve ? Le frisson qui lui parcourt l'échine quand la belle ouvre à nouveau la bouche semble indiquer que oui. Mais le mouvement de recul qu'il a alors qu'elle s'avance dit tout le contraire. Qui d'autre demander ? Votre charme est tel qu'il éclipse toutes les autres. Moi je ne vois que vous ici. Adam ne veut que le meilleur et pour lui il n'y a aucun doute sur le fait que de toutes les beautés de la maison close, Lorelei est la meilleure. Ne serait-ce que parce qu'elle en est la dirigeante. C'est une question de principe, d'ego. Et quelque part c'est plus que ça.
Alors qu'elle s'installe, le Comte ne reprend pas place sur son siège, il s'accroupit face à elle, la laisse poser une main froide sur son visage plus froid encore et la regarde droit dans les yeux. Que peut-elle lire en lui ? Le sang-pur a l'air aimable certes, mais il n'a clairement pas l'air tout à fait honnête. Il y a toujours comme un masque sur sa figure, une lueur fausse à l'arrière de ses iris bleues. Il ne se montre jamais totalement à nu, jamais pour quelqu'un d'autre qu'Eve.
▬ Peut-être. Rétorque-t-il - ou avoue-t-il ? - à mi-voix, un peu boudeur, un peu charmeur alors qu'il pose sa tête sur les genoux recouverts de tissu bleu en laissant échapper un long soupir les paupières closes.
À vrai dire, Adam ne sait pas exactement ce qu'il est venu chercher ici. C'est l'ennui et l'habitude qui ont mené ses pas. Son âme est lasse mais elle trouve comme une forme de réconfort primaire, machinal auprès de Lorelei. Peut-être parce qu'elle lui rappelle quelqu'un. Peut-être parce qu'elle lui rappelle la jeunesse, le soleil, les choses chaudes, les jours où tout battait plus vite et plus fort. Ou peut-être qu'il n'est vraiment qu'un homme après tout.
Relevant le menton pour la regarder avec un sourire discret, il souffle :
▬ Êtes-vous libre cette nuit ? Un homme qui se sent seul. Comme d'habitude votre prix sera le mien. C'est que nous avons beaucoup de temps à rattraper.
Et le temps a toujours été son pire ennemi. Il ne s'achète pas avec de l'or et des compliments mielleux, le temps.
Si seulement...
Mar 10 Aoû - 13:31
Be all things
S’il y avait bien une chose que toutes créatures cherchaient à avoir d’une façon ou d’une autre, c’était bel et bien de l’attention. C’était ce dont était convaincue Lorelei en tout cas, tandis qu’elle laissait un sourire bienveillant étirer ses lèvres, tandis qu’elle profitait de toute celle de l’homme en face de la danseuse. Comment ne pas être attiré par cette façon dont on sautait sur ses jambes pour venir lui offrir les hommages, comme si elle était n’était pas de ceux qu’on regardait de haut le reste du temps. Elle le laisse s’approcher, le laisse s’enfuir lorsqu’elle s’approche.
- Ha… Que vos gentillesses m’avaient manquées Comte, sourit-elle tandis qu’elle évolue dans la pièce, le tissu virevoltant autour d’elle.
La jeune vampire eut un rire léger, amusé, de bonne humeur face à ces compliments, tandis qu’elle s’installer et, à sa légère surprise, qu’elle observe son visiteur impromptue s’agenouiller face à elle. Son regarde et son attitude simplement bienveillance et acceptation. Qu’importe ce qu’elle peut lire dans le regard et l’attitude d’Adam. Les habitants de la maison close (les premiers à s’en servir sans vouloir s’en séparer) n’étaient pas là pour juger ou tenter de retirer les masques, simplement pour accepter ce qu’on leur donnait.
- Vous m’avez manqué aussi, souffle-t-elle, comme une confidence, tandis qu’elle le laisse s’installer sur ses genoux.
Les doigts fins glissèrent doucement contre le visage, toucher léger et à peine perceptible tandis qu’elle repousse doucement les quelques mèches blondes ayant glissées sur le visage blanc, et peut être que le tissu léger s’ajouta également à cet étrange ballet. Rien qui ne puisse déranger le Comte en aucune manière bien sûr, Lorelei y veilla personnellement. Tout cela disparu lorsqu’Adam releva la tête.
- Pour vous, toujours, fit-elle tandis qu'elle chassait une dernière mèche de devant le regard bleu, si bleu, tandis qu'elle venait déposer un baiser léger sur le front offert.
La question de l'argent ne fut pas plus abordée. Le manque de réponse une simple confirmation que le marché était scellé. Fallait-il vraiment pourrir l'atmosphère avec de telles futilités?
- Y-a-t-il quelque chose en particulier qui ravirait votre cœur ce soir? Dois je faire monter quelques mets et boisson pour votre plaisir?
Quelques vins chaud pour se mettre dans l'ambiance, certains ne crachaient pas dessus, d'autres en avaient pas besoin et si Lorelei devait être honnête, ce qu'elle lisait clairement dans l'attitude d'Adam à ce moment précis indiquait que la nourriture n'était pas forcément ce qu'il avait en tête. Elle lui offrit un doux sourire, caresse sa joue avant de poser ses doigts sur ses épaules, toujours penchée, tentatrice, comme s'il ne suffisait pas d'un geste pour combler la distance.
- Heureusement pour nous, la nuit est encore jeune, laissez moi vous installer dans un endroit plus confortable... et je prendrai soin de vous. Comme toujours
- Ha… Que vos gentillesses m’avaient manquées Comte, sourit-elle tandis qu’elle évolue dans la pièce, le tissu virevoltant autour d’elle.
La jeune vampire eut un rire léger, amusé, de bonne humeur face à ces compliments, tandis qu’elle s’installer et, à sa légère surprise, qu’elle observe son visiteur impromptue s’agenouiller face à elle. Son regarde et son attitude simplement bienveillance et acceptation. Qu’importe ce qu’elle peut lire dans le regard et l’attitude d’Adam. Les habitants de la maison close (les premiers à s’en servir sans vouloir s’en séparer) n’étaient pas là pour juger ou tenter de retirer les masques, simplement pour accepter ce qu’on leur donnait.
- Vous m’avez manqué aussi, souffle-t-elle, comme une confidence, tandis qu’elle le laisse s’installer sur ses genoux.
Les doigts fins glissèrent doucement contre le visage, toucher léger et à peine perceptible tandis qu’elle repousse doucement les quelques mèches blondes ayant glissées sur le visage blanc, et peut être que le tissu léger s’ajouta également à cet étrange ballet. Rien qui ne puisse déranger le Comte en aucune manière bien sûr, Lorelei y veilla personnellement. Tout cela disparu lorsqu’Adam releva la tête.
- Pour vous, toujours, fit-elle tandis qu'elle chassait une dernière mèche de devant le regard bleu, si bleu, tandis qu'elle venait déposer un baiser léger sur le front offert.
La question de l'argent ne fut pas plus abordée. Le manque de réponse une simple confirmation que le marché était scellé. Fallait-il vraiment pourrir l'atmosphère avec de telles futilités?
- Y-a-t-il quelque chose en particulier qui ravirait votre cœur ce soir? Dois je faire monter quelques mets et boisson pour votre plaisir?
Quelques vins chaud pour se mettre dans l'ambiance, certains ne crachaient pas dessus, d'autres en avaient pas besoin et si Lorelei devait être honnête, ce qu'elle lisait clairement dans l'attitude d'Adam à ce moment précis indiquait que la nourriture n'était pas forcément ce qu'il avait en tête. Elle lui offrit un doux sourire, caresse sa joue avant de poser ses doigts sur ses épaules, toujours penchée, tentatrice, comme s'il ne suffisait pas d'un geste pour combler la distance.
- Heureusement pour nous, la nuit est encore jeune, laissez moi vous installer dans un endroit plus confortable... et je prendrai soin de vous. Comme toujours
Lun 30 Aoû - 22:19
Come undone
Des gentillesses vraiment ? D'ordinaire, le mot lui aurait éraflé les oreilles car Adam n'est pas gentil et il n'est pas aimable non plus. Pourquoi devrait-il l'être ? Ce monde lui est dû. Droit de sang, droit d'ancienneté, droit du plus fort. Il n'a pas de scrupules à prendre ce qui lui fait envie, il n'a jamais eu de scrupules tout court. Il laisse ça au petit peuple. Alors pourquoi est-ce que la voix chantante de Lorelei qui lui répond qu'il lui a manqué également le ferait presque ronronner de plaisir ?
Il déteste cette sensation. En fait il déteste toutes les sensations. Il déteste même le fait qu'il déteste détester. Ce n'est pas facile tous les jours d'être dans la peau d'Andrei, Andrei toujours à fleur de peau sous le masque d'indifférence. Andrei qui contrôle tout, réprime tout et regarde les sentiments glisser sur lui comme du papier de verre. C'est sûrement pour cela qu'il vient se réfugier sous les caresses de Lorelei. Elle n'essaye pas de le comprendre, elle n'a pas besoin de le comprendre. Elle n'est là que pour la nuit et ses gentillesses à elles sont aussi éphémères que son toucher. Demain il ne sera plus question de rien. Demain tout se sera évanoui. Comme c'est pratique pour un être qui vit sans cesse dans la crainte de voir les choses lui échapper.
▬ Hm ? Plongé dans ses réflexions et le parfum de la Dame Blanche, il n'écoute pas, du moins pas les mots, seulement le ton, la légèreté de sa voix. Il a ceci dit vaguement compris qu'on lui a posé une question et y répond instinctivement par une grimace d'enfant lorsqu'il est fait mention de boisson ou de mets. Ce ne sera pas nécessaire. Répond-t-il en secouant la tête. Cela fait des décennies qu'il n'y a plus que le goût du sang pour ravir son palais. Le vin n'est là que pour l'anesthésier, faire passer le temps.
Loin de se reculer lorsqu'elle se penche sur lui, le Comte soutient le regard de la belle sans néanmoins faire l'effort de lui rendre son sourire. Son attention est absorbée un moment par les iris qui le dévisagent avec bleu pareil aux siens. À la différence qu'ils sont bien plus lumineux. À s'en brûler les rétines. Alors il baisse les yeux sur la main posée sur son épaule et reprend la parole, soudainement taquin :
▬ Ne veux-tu pas aller quelque part... de plus excitant ? Mais il n'attend pas qu'elle lui réponse et se relève aussitôt, époussetant rapidement son bas avant de s'avancer vers la fenêtre. Je pensais t'emmener danser. Tu aimes danser pas vrai ? Et d'un doigt il désigne un pâté de maisons voisines où au centre de celui-ci semble briller une grande bâtisse aux vitres illuminées. Sur le chemin j'ai vu qu'il y avait une grande fête là-bas. Je te parie que toi et moi pouvons y entrer sans aucun soucis.
Qui oserait arrêter un Comte et sa madame ? Peu importe s'ils n'ont pas été conviés, lui est sûr d'avoir sa place partout et déjà il tend une main à Lorelei en guise d'invitation.
Il déteste cette sensation. En fait il déteste toutes les sensations. Il déteste même le fait qu'il déteste détester. Ce n'est pas facile tous les jours d'être dans la peau d'Andrei, Andrei toujours à fleur de peau sous le masque d'indifférence. Andrei qui contrôle tout, réprime tout et regarde les sentiments glisser sur lui comme du papier de verre. C'est sûrement pour cela qu'il vient se réfugier sous les caresses de Lorelei. Elle n'essaye pas de le comprendre, elle n'a pas besoin de le comprendre. Elle n'est là que pour la nuit et ses gentillesses à elles sont aussi éphémères que son toucher. Demain il ne sera plus question de rien. Demain tout se sera évanoui. Comme c'est pratique pour un être qui vit sans cesse dans la crainte de voir les choses lui échapper.
▬ Hm ? Plongé dans ses réflexions et le parfum de la Dame Blanche, il n'écoute pas, du moins pas les mots, seulement le ton, la légèreté de sa voix. Il a ceci dit vaguement compris qu'on lui a posé une question et y répond instinctivement par une grimace d'enfant lorsqu'il est fait mention de boisson ou de mets. Ce ne sera pas nécessaire. Répond-t-il en secouant la tête. Cela fait des décennies qu'il n'y a plus que le goût du sang pour ravir son palais. Le vin n'est là que pour l'anesthésier, faire passer le temps.
Loin de se reculer lorsqu'elle se penche sur lui, le Comte soutient le regard de la belle sans néanmoins faire l'effort de lui rendre son sourire. Son attention est absorbée un moment par les iris qui le dévisagent avec bleu pareil aux siens. À la différence qu'ils sont bien plus lumineux. À s'en brûler les rétines. Alors il baisse les yeux sur la main posée sur son épaule et reprend la parole, soudainement taquin :
▬ Ne veux-tu pas aller quelque part... de plus excitant ? Mais il n'attend pas qu'elle lui réponse et se relève aussitôt, époussetant rapidement son bas avant de s'avancer vers la fenêtre. Je pensais t'emmener danser. Tu aimes danser pas vrai ? Et d'un doigt il désigne un pâté de maisons voisines où au centre de celui-ci semble briller une grande bâtisse aux vitres illuminées. Sur le chemin j'ai vu qu'il y avait une grande fête là-bas. Je te parie que toi et moi pouvons y entrer sans aucun soucis.
Qui oserait arrêter un Comte et sa madame ? Peu importe s'ils n'ont pas été conviés, lui est sûr d'avoir sa place partout et déjà il tend une main à Lorelei en guise d'invitation.
Lun 27 Sep - 7:15
Be all things
Elle aurait presque pu rire de ce manque de réponse immédiate. Elle se contenta d’un sourire amusé et bienveillant tandis que le Comte se retrouvait arraché à ses contemplations par ses questions, et hocha doucement la tête devant son refus. Mais avant qu’elle n’ait pu lui proposer autre chose, il s’arracha à son étreinte pour se redresser et Lorelei fit la moue de le voir partir quelques secondes.
- Je suis toujours partante pour l’aventure mon cher Comte.
Mais ceci ? Dire qu’elle s’y attendait était un mensonge. Elle se releva doucement, ses pas plus lents tandis qu’elle le rejoignait à la fenêtre, regardant un instant le Comte avant qu’elle ne tourne la tête pour observer l’endroit indiqué. Son sourire s’étira, autant à la proposition qui lui fut fête qu’à l’entende de ce tutoiement.
- Hohoo c’est donc cela que vous entendiez par « excitant » ? elle éclata de rire, Amener une personne comme moi là où elle ne devrait pas être et mettre en jeu votre réputation si nous venions à être découvert ?
Décidement. L’homme à ses côtés était particulièrement en forme ce soir, et Lorelei n’eut absolument pas le cœur de tenter de le retenir où de l’en empêcher et, au contraire, referma sa main sur celle déjà tendue par le Compte, contre qui elle vient se serrer, joueuse, comme une dame à son bras qu’on emmener à une soirée quelconque.
- Vous avez raison ceci dit. Enfreindre les règles apporte toujours son lot d’excitation.
Oh non, à voir les yeux blancs pétiller leur malice, il était évident que l’idée lui plaisait. Tandis qu’elle relevait sa main libre pour le poser sur le masque présent sur son visage, qu’elle enleva doucement pour le poser sur le meuble le plus proche. Evidement qu’elle ne pourrait pas l’emporter avec elle. Ce masque n’avait lieu qu’ici.
- Vous aimez prendre des risques et qui suis-je pour vous retenir, surtout quand une danse est à la clé.
- Je suis toujours partante pour l’aventure mon cher Comte.
Mais ceci ? Dire qu’elle s’y attendait était un mensonge. Elle se releva doucement, ses pas plus lents tandis qu’elle le rejoignait à la fenêtre, regardant un instant le Comte avant qu’elle ne tourne la tête pour observer l’endroit indiqué. Son sourire s’étira, autant à la proposition qui lui fut fête qu’à l’entende de ce tutoiement.
- Hohoo c’est donc cela que vous entendiez par « excitant » ? elle éclata de rire, Amener une personne comme moi là où elle ne devrait pas être et mettre en jeu votre réputation si nous venions à être découvert ?
Décidement. L’homme à ses côtés était particulièrement en forme ce soir, et Lorelei n’eut absolument pas le cœur de tenter de le retenir où de l’en empêcher et, au contraire, referma sa main sur celle déjà tendue par le Compte, contre qui elle vient se serrer, joueuse, comme une dame à son bras qu’on emmener à une soirée quelconque.
- Vous avez raison ceci dit. Enfreindre les règles apporte toujours son lot d’excitation.
Oh non, à voir les yeux blancs pétiller leur malice, il était évident que l’idée lui plaisait. Tandis qu’elle relevait sa main libre pour le poser sur le masque présent sur son visage, qu’elle enleva doucement pour le poser sur le meuble le plus proche. Evidement qu’elle ne pourrait pas l’emporter avec elle. Ce masque n’avait lieu qu’ici.
- Vous aimez prendre des risques et qui suis-je pour vous retenir, surtout quand une danse est à la clé.
Sam 16 Oct - 22:41
Come undone
Alors que la main de la belle rejoint la sienne, Adam dévisage à nouveau sa compagne pour une nuit. Lorelei est parfaite. Pas seulement parce qu'elle est belle mais parce qu'elle sait exactement ce qu'il veut, ce qu'il a envie d'entendre. Elle a cette petite étincelle de malice dans le regard, elle est vivante, pétillante sans trop l'être. Pas étonnant qu'elle soit la maîtresse des courtisanes de la capitale. Ce rôle lui sied à merveille.
▬ Je gage que le risque en vaut la chandelle. Offusquer quelques noblions c'est peu de choses si c'est pour te faire plaisir. Adam se fiche de sa réputation, il ne fait bonne figure que pour plaire à son adelphe et ce soir il se fiche tout particulièrement de ce que les gens peuvent bien penser de lui. Il a bien le droit d'un peu de soleil lui aussi. Juste un soir. Juste après Héloïse. Parfait, allons danser alors. Ronronne-t-il, satisfait avant d'attraper son manteau qui avait été soigneusement plié dans un coin de la pièce. Il ne s'embête même pas à le passer sur ses épaules, il fait encore bon dans Paris même la nuit et s'engage plutôt à l'extérieur accompagné de sa très charmante partenaire sous le regard interrogateur de Mélusine qu'ils croisent dans le couloir et qui les regarde passer sans un mot.
Le lieu de la fête n'est qu'à quelques minutes d'ici, après tout le quartier est bien animé et si ce n'est pas le plus réputé de la ville, l'agitation des soirées d'été les préserve de tout ennui : ils ne sont après tout que deux passants dans la foule des autres badauds nocturnes.
▬ J'ose espérer que ta délicieuse assistante ne mettra pas ta maison à feu et à sang en ton absence. A-t-il plaisanté parce que clairement il se doute que la seconde est au moins aussi maligne que sa maîtresse et n'est pas elle non plus sans arrières-pensées. Il en faut dans la cervelle pour après tout avoir grimpé les échelons de la maison close.
C'est au pied d'un bel immeuble parisien que le Comte s'arrête. Il frappe sans gêne à la porte portant les insignes d'une famille locale et se présente tout sourire au domestique qui lui ouvre. Ce dernier semble perplexe parce que la soirée est après tout bien entamée mais à la belle tenue de ce noble, il se doute qu'il ne vaut mieux pas lui refuser l'entrée :
▬ Messire ? À qui ai-je l'honneur ?
▬ Le Comte de Harcourt, frère du Maréchal de France. Il faut bien qu'avoir sa moitié à la tête des armées ait ses avantages.
Le serviteur hoche la tête, s'écartant pour les laisser entrer mais dévisage Lorelei :
▬ Et Madame ? Comment dois-je vous annoncer ?
Adam se tourne alors vers la madame et lui offre un sourire moqueur :
▬ Comment voulez-vous être annoncée très chère ?
Après tout la matrone peut bien se faire appeler Madame la Duchesse de Châtillon, au bras d'Adam elle ne risque pas d'être refoulée !
▬ Je gage que le risque en vaut la chandelle. Offusquer quelques noblions c'est peu de choses si c'est pour te faire plaisir. Adam se fiche de sa réputation, il ne fait bonne figure que pour plaire à son adelphe et ce soir il se fiche tout particulièrement de ce que les gens peuvent bien penser de lui. Il a bien le droit d'un peu de soleil lui aussi. Juste un soir. Juste après Héloïse. Parfait, allons danser alors. Ronronne-t-il, satisfait avant d'attraper son manteau qui avait été soigneusement plié dans un coin de la pièce. Il ne s'embête même pas à le passer sur ses épaules, il fait encore bon dans Paris même la nuit et s'engage plutôt à l'extérieur accompagné de sa très charmante partenaire sous le regard interrogateur de Mélusine qu'ils croisent dans le couloir et qui les regarde passer sans un mot.
Le lieu de la fête n'est qu'à quelques minutes d'ici, après tout le quartier est bien animé et si ce n'est pas le plus réputé de la ville, l'agitation des soirées d'été les préserve de tout ennui : ils ne sont après tout que deux passants dans la foule des autres badauds nocturnes.
▬ J'ose espérer que ta délicieuse assistante ne mettra pas ta maison à feu et à sang en ton absence. A-t-il plaisanté parce que clairement il se doute que la seconde est au moins aussi maligne que sa maîtresse et n'est pas elle non plus sans arrières-pensées. Il en faut dans la cervelle pour après tout avoir grimpé les échelons de la maison close.
C'est au pied d'un bel immeuble parisien que le Comte s'arrête. Il frappe sans gêne à la porte portant les insignes d'une famille locale et se présente tout sourire au domestique qui lui ouvre. Ce dernier semble perplexe parce que la soirée est après tout bien entamée mais à la belle tenue de ce noble, il se doute qu'il ne vaut mieux pas lui refuser l'entrée :
▬ Messire ? À qui ai-je l'honneur ?
▬ Le Comte de Harcourt, frère du Maréchal de France. Il faut bien qu'avoir sa moitié à la tête des armées ait ses avantages.
Le serviteur hoche la tête, s'écartant pour les laisser entrer mais dévisage Lorelei :
▬ Et Madame ? Comment dois-je vous annoncer ?
Adam se tourne alors vers la madame et lui offre un sourire moqueur :
▬ Comment voulez-vous être annoncée très chère ?
Après tout la matrone peut bien se faire appeler Madame la Duchesse de Châtillon, au bras d'Adam elle ne risque pas d'être refoulée !
Lun 18 Oct - 21:21
Be all things
Comment ne pas se laisser charmer par cet hôte qui la flattait de quelques paroles bien choisie et d’une invitation à danser dans une soirée de la haute. Quelque chose que peu de jeune fille issue du peuple pouvait se vanter. Quelque chose pour laquelle elle avait travaillé dur, pouvait-on dire. « Allons danser » et les voilà à quitter en toute hâte la maison close sous un simple gloussement de la part de la maîtresse des lieux qui n’eut que le temps de prendre sa broche dorée et de la planquer quelque part.
- Ha, je paierai tellement cher pour la voir brûler les planches un jour, un soir, si vous saviez…
Elle savait bien jouer la comédie ça oui. Si seulement elle s’en donnait les moyens… Lorelei était sûre qu’elle pouvait être flamboyante. Dommage, quel dommage. Tout comme il était dommage qu’elle n’ait pu se saisir d’une veste avant de partir. La nuit était fraiche et si elle ne la craignait plus, c’était une question de style. Mais bientôt déjà, ils arrivèrent à l’endroit désirée et elle se contente d’un sourire en coin lorsque l’homme se présente. En tant normal pourtant, ça aurait suffi.
Si elle donna un sourire poli au pauvre homme, son regard trahis sans peine qu’elle se serait bien passé de ce petit jeu.
- Lorelei… offrit-elle finalement, de Bavière.
Non, un mensonge en rien. C’était bien là toute la puissance de cette affirmation, le regard fier et droit tandis qu’elle offrait son identité, avant qu’enfin, ils ne soient conduits vers la salle de principale.
Elle aurait dû se sentir petite sans doute. Mais la maîtresse de la maison close resta fière et droite, fidèle à elle-même.
- Ha… J’aurais peut-être dû enfiler une autre robe ce soir, fut la simple réflexion quelle fit, audible qu’eux deux.
Une de ses plus jolies. Parce que si elle n’avait pas à rougir de sa tenue actuelle, l’idée de ne faire que partie de la masse lui plût moyen. Elle soupira légèrement, ferma les yeux un instant avant que sa main ne remonte serrer doucement le bras de son cavalier du soir.
- Assez de ces futilités. On m’a promis une danse et la piste est juste en face de nous.
Elle tourne la tête vers le Comte, a qui elle offrit un sourire amusé avant de le tirer légèrement, pour l'inviter.
- Allons-y.
Laissez-les briller.
- Ha, je paierai tellement cher pour la voir brûler les planches un jour, un soir, si vous saviez…
Elle savait bien jouer la comédie ça oui. Si seulement elle s’en donnait les moyens… Lorelei était sûre qu’elle pouvait être flamboyante. Dommage, quel dommage. Tout comme il était dommage qu’elle n’ait pu se saisir d’une veste avant de partir. La nuit était fraiche et si elle ne la craignait plus, c’était une question de style. Mais bientôt déjà, ils arrivèrent à l’endroit désirée et elle se contente d’un sourire en coin lorsque l’homme se présente. En tant normal pourtant, ça aurait suffi.
Si elle donna un sourire poli au pauvre homme, son regard trahis sans peine qu’elle se serait bien passé de ce petit jeu.
- Lorelei… offrit-elle finalement, de Bavière.
Non, un mensonge en rien. C’était bien là toute la puissance de cette affirmation, le regard fier et droit tandis qu’elle offrait son identité, avant qu’enfin, ils ne soient conduits vers la salle de principale.
Elle aurait dû se sentir petite sans doute. Mais la maîtresse de la maison close resta fière et droite, fidèle à elle-même.
- Ha… J’aurais peut-être dû enfiler une autre robe ce soir, fut la simple réflexion quelle fit, audible qu’eux deux.
Une de ses plus jolies. Parce que si elle n’avait pas à rougir de sa tenue actuelle, l’idée de ne faire que partie de la masse lui plût moyen. Elle soupira légèrement, ferma les yeux un instant avant que sa main ne remonte serrer doucement le bras de son cavalier du soir.
- Assez de ces futilités. On m’a promis une danse et la piste est juste en face de nous.
Elle tourne la tête vers le Comte, a qui elle offrit un sourire amusé avant de le tirer légèrement, pour l'inviter.
- Allons-y.
Laissez-les briller.
Dim 24 Oct - 19:49
Come undone
Il doit retenir un rire lorsque Lorelei se présente, se contenter d'un regard amusé en direction de la belle et plein de défiance en direction du portier. Une fille de la lignée royale de Bavière rien que cela. Et puis pourquoi pas ? Parfois, plus le mensonge est énorme, plus il est facile à avaler. Et elle le dit avec une telle assurance, il faudrait être un muffle pour la questionner.
▬ Bien Madame. S'incline le serviteur avant de les laisser entrer.
Alors que la porte se referme derrière eux, Adam offre son bras à sa compagne d'un soir. Son regard ne s'attarde que quelques secondes sur sa tenue puis sur les autres convives présents dans le grand salon où ils viennent d'être menés. Il hausse les épaules et déclare, le menton haut, l'oeil tourné vers le reste de la pièce :
▬ Je trouve ta robe très bien. Et puis peu importe la robe, l'important est la dame qui la porte. Tu pourrais te présenter en haillons que toutes les autres feraient toujours pâle figure à tes côtés. Et le compliment est prononcé avec la sécheresse d'un simple constat car pour Adam, il est évident que c'est celle qui l'accompagne la plus belle de la soirée.
Sous les oeillades curieuses des quelques invités ayant remarqué leur arrivée, le Comte se laisse volontiers entrainer sur la piste : il donne sa main, pose son autre au-dessus de la taille de sa partenaire et s'autorise même un bref sourire.
Héloïse aimait danser également.
▬ Tes désirs sont des ordres. Souffle-t-il alors qu'ils entament les premiers pas. J'ignorais que tu avais de la famille hors de la frontière. Dois-je t'appeler princesse alors ce soir ?
Et le voilà qui se met à trainer la patte, à se mouvoir doucement, trop doucement. Précautionneusement. Trop pour qu'il s'agisse de réelle maladresse. Et pas assez pour que cela soit entièrement de la mauvaise volonté. Et son oeil est joueur. Comme s'il attendait de voir si elle est prête à lui voler le rôle de meneur.
▬ Bien Madame. S'incline le serviteur avant de les laisser entrer.
Alors que la porte se referme derrière eux, Adam offre son bras à sa compagne d'un soir. Son regard ne s'attarde que quelques secondes sur sa tenue puis sur les autres convives présents dans le grand salon où ils viennent d'être menés. Il hausse les épaules et déclare, le menton haut, l'oeil tourné vers le reste de la pièce :
▬ Je trouve ta robe très bien. Et puis peu importe la robe, l'important est la dame qui la porte. Tu pourrais te présenter en haillons que toutes les autres feraient toujours pâle figure à tes côtés. Et le compliment est prononcé avec la sécheresse d'un simple constat car pour Adam, il est évident que c'est celle qui l'accompagne la plus belle de la soirée.
Sous les oeillades curieuses des quelques invités ayant remarqué leur arrivée, le Comte se laisse volontiers entrainer sur la piste : il donne sa main, pose son autre au-dessus de la taille de sa partenaire et s'autorise même un bref sourire.
Héloïse aimait danser également.
▬ Tes désirs sont des ordres. Souffle-t-il alors qu'ils entament les premiers pas. J'ignorais que tu avais de la famille hors de la frontière. Dois-je t'appeler princesse alors ce soir ?
Et le voilà qui se met à trainer la patte, à se mouvoir doucement, trop doucement. Précautionneusement. Trop pour qu'il s'agisse de réelle maladresse. Et pas assez pour que cela soit entièrement de la mauvaise volonté. Et son oeil est joueur. Comme s'il attendait de voir si elle est prête à lui voler le rôle de meneur.
Lun 8 Nov - 10:56
Be all things
Et bien… Elle allait prendre ce genre de risque un peu plus souvent si ça signifiait recevoir autant de compliment à la seconde. Tellement quelle ne pourrait s’offusquer une seule seconde de ce ton rêche, de celui qui ne souffre autre chose qu’une affirmation, comme une évidence qui lui arrache un rire bas tandis qu’elle laisse l’espace d’une seconde sa tête retombée sur le bras qu’elle tient, en un contact un peu plus appuyé. Mais le plus important les attendait et sans perdre de temps, elle l’attira sur la piste de danse, d’autorité.
- Voilà une chose bien dangereuse à me dire Comte, ronronna-t-elle, je pourrais vous prendre au mot et je ne suis pas réputée pour être raisonnable.
Cependant les choses changèrent assez vite, subtilement. Tandis qu’elle profitait de sa danse, le changement dans le tempo se modifia, ralentissant juste assez pour être dérangeant pour elle, pas assez pour être noté par des spectateurs. Elle comprit bien sûr et avec une légère moue d’une fausse frustration, elle resserra sa prise pour prendre immédiatement les rênes de cette danse.
- Que serait une femme sans quelques secrets cachés, fit-elle, tout aussi joueuse, qui vous dit que je n’en suis pas vraiment une, sourit-elle, j’ai déjà mon royaume, après tout.
Quelques pas, une trajectoire parfaitement calculée pour éviter toute collision. Même si elle devait bien admettre que les danses de la cour était d’un ennui absolu, trop calme pour elle qui avait l’habitude de l’effervescence perpétuelle de la maison close. Au moins pouvait-elle faire virevolter les tissus qui la couvrait au rythme des pas, elle sentait le tissu se balancer doucement à chaque tour sur elle-même, ou à chaque fois qu’elle changeait leur direction pour suivre les autres.
- Qui sait ? si vous êtes sage, peut être vous emmènerais-je visiter mon royaume, susurra-t-elle doucement, comme une confidence, une invitation.
Dans le même temps, sa main lâcha l’épaule pour venir glisser doucement contre la tempe et descendre le long de la ligne de la mâchoire avant de retomber une fois le bout des doigts ayant touché le menton. Quelque chose d’amusé, de tentateur et peut être même un peu provocateur dans le sourire qu’elle lui flasha. Si elle devait mener la danse, autant qu’elle le fasse jusqu’au bout.
- Voilà une chose bien dangereuse à me dire Comte, ronronna-t-elle, je pourrais vous prendre au mot et je ne suis pas réputée pour être raisonnable.
Cependant les choses changèrent assez vite, subtilement. Tandis qu’elle profitait de sa danse, le changement dans le tempo se modifia, ralentissant juste assez pour être dérangeant pour elle, pas assez pour être noté par des spectateurs. Elle comprit bien sûr et avec une légère moue d’une fausse frustration, elle resserra sa prise pour prendre immédiatement les rênes de cette danse.
- Que serait une femme sans quelques secrets cachés, fit-elle, tout aussi joueuse, qui vous dit que je n’en suis pas vraiment une, sourit-elle, j’ai déjà mon royaume, après tout.
Quelques pas, une trajectoire parfaitement calculée pour éviter toute collision. Même si elle devait bien admettre que les danses de la cour était d’un ennui absolu, trop calme pour elle qui avait l’habitude de l’effervescence perpétuelle de la maison close. Au moins pouvait-elle faire virevolter les tissus qui la couvrait au rythme des pas, elle sentait le tissu se balancer doucement à chaque tour sur elle-même, ou à chaque fois qu’elle changeait leur direction pour suivre les autres.
- Qui sait ? si vous êtes sage, peut être vous emmènerais-je visiter mon royaume, susurra-t-elle doucement, comme une confidence, une invitation.
Dans le même temps, sa main lâcha l’épaule pour venir glisser doucement contre la tempe et descendre le long de la ligne de la mâchoire avant de retomber une fois le bout des doigts ayant touché le menton. Quelque chose d’amusé, de tentateur et peut être même un peu provocateur dans le sourire qu’elle lui flasha. Si elle devait mener la danse, autant qu’elle le fasse jusqu’au bout.
Lun 22 Nov - 23:04
Come undone
Il y a quelque chose de satisfaisant dans la manière qu'elle a d'aussitôt prendre les devants, au moment même où Adam laisse une interstice dans laquelle se glisser. C'est reposant. De ne pas toujours être celui qui commande, qui contrôle. Qui veille. Rien qu'une nuit. Ainsi c'est de bonne grâce que le Comte suit les mouvements dictés par sa belle, ronronnant doucement en réponse à ses taquineries :
▬ Quel immense privilège que d'ouvrir la piste avec vous alors, princesse. Je n'ose imaginer combien de vos prétendants doivent me jalouser.
Il observe un instant les gestes de sa partenaire, puis ceux des autres convives. Bien qu'ils ne soient pas dans un bal officiel, c'est une soirée qui demeure plutôt chic, ou du moins qui prétend être chic. De plus en plus de regards mi-outrés, mi-curieux les suivent ou plus particulièrement suivent Lorelei dont la danse est peut-être un peu trop décomplexée pour ce genre d'ambiance. Cela le fait sourire. De quoi s'offusquent-ils ? N'ont-ils jamais vu une belle femme danser ?
Alors Adam suit sa cavalière, l'invite même à tournoyer plusieurs fois, de plus en plus vite, quitte à révéler ses mollets sous ses jupons alors qu'il sourit, satisfait de l'attention qu'on leur porte et surtout d'être en si bonne compagnie :
▬ Oh ce serait un rêve pour moi que de me faire ravir par une charmante princesse étrangère. Et si je suis sage, peut-être finira-t-elle par me prendre comme consort.
Et mine de rien, les autres invités semblent s'être relaxés en leur présence. Plusieurs couples ont adopté une forme de danse similaires à la sienne et les rires comme les gloussements se font plus présents.
La musique se faisant plus entraînante, le Petrova s'éloigne de quelques pas, bras tendue et s'incline avec un air de défi dans le regard : Une volte votre Altesse ? Je vous promets de ne pas vous faire tomber.
Qu'il est doux de rêver qu'il existe un autre monde, un autre royaume où Adam n'est pas roi, n'est pas deux. Ici, jamais ne pourra-t-il quitter la frontière sans son autre. Son coeur est ailleurs, bien gardé. Trop bien même.
▬ Quel immense privilège que d'ouvrir la piste avec vous alors, princesse. Je n'ose imaginer combien de vos prétendants doivent me jalouser.
Il observe un instant les gestes de sa partenaire, puis ceux des autres convives. Bien qu'ils ne soient pas dans un bal officiel, c'est une soirée qui demeure plutôt chic, ou du moins qui prétend être chic. De plus en plus de regards mi-outrés, mi-curieux les suivent ou plus particulièrement suivent Lorelei dont la danse est peut-être un peu trop décomplexée pour ce genre d'ambiance. Cela le fait sourire. De quoi s'offusquent-ils ? N'ont-ils jamais vu une belle femme danser ?
Alors Adam suit sa cavalière, l'invite même à tournoyer plusieurs fois, de plus en plus vite, quitte à révéler ses mollets sous ses jupons alors qu'il sourit, satisfait de l'attention qu'on leur porte et surtout d'être en si bonne compagnie :
▬ Oh ce serait un rêve pour moi que de me faire ravir par une charmante princesse étrangère. Et si je suis sage, peut-être finira-t-elle par me prendre comme consort.
Et mine de rien, les autres invités semblent s'être relaxés en leur présence. Plusieurs couples ont adopté une forme de danse similaires à la sienne et les rires comme les gloussements se font plus présents.
La musique se faisant plus entraînante, le Petrova s'éloigne de quelques pas, bras tendue et s'incline avec un air de défi dans le regard : Une volte votre Altesse ? Je vous promets de ne pas vous faire tomber.
Qu'il est doux de rêver qu'il existe un autre monde, un autre royaume où Adam n'est pas roi, n'est pas deux. Ici, jamais ne pourra-t-il quitter la frontière sans son autre. Son coeur est ailleurs, bien gardé. Trop bien même.