La visite du manoir lui ferait presque oublié qu'elle était en mission. Elle trouvait l'enthousiasme de Thomas adorable en tout cas. L'arrivée de la nuit la rappela a l'ordre.

-C'est bientôt l'heure du dîner, non ? A ton avis, qu'est-ce qu'il y aura à manger ?

Non pas qu'elle avait spécialement faim, elle s'était déjà nourri un peu plus tôt. Elle espérait que Sébastien s'etait bien reposé.

Quelques précisions:

Dîner avec le Vicomte et Thomas... Si Sébastien était présent, peut être que cela la dissuadera d'utiliser ses couverts pour faire taire le noble et les idioties qui sortiraient de sa bouche.

-Si ça ne dérange pas... De même que pour mon compagnon. Je suis sûre qu'il apprécierait un peu d'oies confites.

Peut-être même que ce serait la première fois qu'il en mangerait après tout. Manger quelques chose de raffinée. Pour certains. Pour elle, ça ne changera pas grand chose. Elle ne sentait rien ou presque plus.

Quelques précisions:

Stanislava esquissa un sourire en voyant l'air encore fatigué de Sébastien. Elle s'approcha de lui et lui infligea une petite pichenette sur le front pour le réveiller.

-Encore fatigué, Belle au bois dormant? J'ai été clémente hier soir, pourtant...

Les derniers mots sont à peine chuchotés, de sorte qu'il n'y avait que lui qui pouvait les entendre.

Quelques précisions:

Stanislava se contenta d'un clin d'œil envers Thomas et vint prendre place à table, observant un peu dubitative les couverts. Le temps où elle n'utilisait qu'une cuillère en bois pour se nourrir lui paraissait si loin.

Quelques précisions:

Stanislava devait bien avouer: la soirée était bien sympathique. Plus qu'elle ne l'aurait cru. A croire qu'un kidnapping ne se profilait pas à l'horizon. L'ambiance trop légère la poussait a réfléchir aux futures représentations et aux invités. Aucun nom ne lui disait rien. Mais elle devait commencer quelque part...

-Vicomte, combien de temps prendrait un de vos pigeons pour délivrer un message urgent à Paris ?

Elle se sentait encore un peu coupable d'être partie sans prévenir quelques personnes.

Quelques précisions:

Deux a trois jours ? Parfait, c'était largement suffisant pour ce qu'elle voulait faire. Le risque de ne pas avoir de réponse satisfaisante était la mais c'était mieux que rien.

-Je souhaiterais envoyer un courrier à une connaissance qui aurait peut être des informations sur l'un de vos invités.

Et donner de ces nouvelles accessoirement pour ne pas l'inquiéter inutilement.

Quelques précisions:

-Au Chef des armées de France, le Comte Eve de Harcourt. Pourriez-vous me fournir de quoi rédiger ma missive s'il vous plaît ?

Elle pinça brièvement les lèvres avant de se tourner vers Sébastien.

-Ça ira pour toi ? Tu seras hors de la Capitale pendant au moins trois semaines...

Quelques précisions:

Penchée au dessus du papier à lettre, Stanislava réfléchit à tout allure au contenu de sa lettre. Quelque chose de rapide et concis. Lorsqu’elle mit le point final à sa missive, elle releva la tête et soupira.

-Je suppose que tu as raison. Mais si tu n’en trouves pas à Paris, pourquoi ne pas rejoindre Francis ?

L’idée lui avait même pas effleuré l’esprit, pour elle-même. Elle ne se faisait pas d’illusions. Elle ne pourra plus réellement y retourner. Et ce jour-là, elle allait bien devoir lui donner quelques explications. Mais une chose à la fois. Pour l’instant, elle devait penser à la sécurité de Thomas.

Quelques précisions:

Venir avec eux? Est-ce qu'il avait lu dans ses pensées? Non, aux dernières nouvelles, Sébastien n'était pas un sorcier. Ou sinon, il le cachait bien... Lèvres serrées, elle scruta son regard brièvement avant de détourner le regard.

-Pourquoi pas...? Ce n'est pas comme si la Reine allait me garder éternellement, de toute façon.

Elle effleura sa main en retour avant de l'éloigner.

-Je vais prendre l'air.

Et sur ces mots, elle sortit pour aller se réfugier dans les jardins.

Quelques précisions:

18 jours. Ce fut le temps que Stanislava dut attendre pour que les premières missives arrivent. 18 jours où Stanislava eut le temps de ruminer et de se torturer l'esprit, à se demander si tout allait bien au Palais royal pendant son absence. Aussi son humeur était partagé entre l'angoisse et le soulagement. Elle tenta de se calmer en allant s'assurer de l'état de Cavale avant d'aller quémander les lettres auprès du Vicomte.

-Alors?

Quelques précisions:

Lèvres pincées, Stanislava observa les lettres reçues. Si elle savait pour Ignace et que les rumeurs avaient été confirmé pour Philippe, elle fut néanmoins jouasse pour les deux autres nobles. Cela faisait moins de personne à gérer, aucun doute là dessus. Il ne restait donc qu'un jeune baron et trois autres jeunes hommes avec une carrière... artistique, si elle devait leur donner un point commun.

-Je suppose que cela nous permet de réduire notre liste de suspect et faciliter l'organisation de la sécurité.

Elle tapota ses lèvres du bout de ses doigts, en pleine réflexion.

-Alexandre d'Aubagne et Appolin de Metz pour la première représentation, Gérard Saint-Sylvain et Julius Eiffel pour la seconde. Dans quelle pièce avez-vous l'intention de les faire?

Dans un endroit où les entrées et sorties seraient limitées serait l'idéal.

Quelques précisions:

Une Chappelle? Oh non. Non non. Si ça se passe dans une chapelle, elle ne pourra pas y poser les pieds. Réfléchis, Stanislava ! Et vite !

-La chapelle ? Hmm... Et pourquoi pas quelque chose de plus intime, de plus petit? S'il n'y a que deux personnes, ça serait plus simple à gérer, si on comdamnait une porte temporairement ? Ils apprécieront sûrement que leur hôte soit aux petits soins pour eux.

Stanislava croisa les doigts mentalement.

Quelques précisions:

Urgh! Stanislava appréciait Sébastien mais il ne l'aidait pas du tout. Son argumentaire allait être un peu difficile à tenir.

-Je vous rejoins pour les fenêtres mais je ne suis pas d'accord pour l'atout. Si effectivement notre homme est pieux, pensez vous vraiment qu'il oserait quoi que ce soit dans un lieu sacré ? Qui plus est, que ferons-nous s'ils sont tous très croyants ? Et la possibilité qu'ils soient plusieurs n'est pas à prendre à la légère. Je pense sincèrement que nous devrions le faire au sein du manoir et les appâter délibérément. S'il ne se passe rien durant les représentations, ils tenteront quelque chose le soir venu, lorsque tout le monde sera couché. Ou aviez vous l'intention de les installer, Vicomte ?

Elle croisa les bras sous sa poitrine et afficha une moue légèrement contrariée.

-Et s'il devait se passer quelque chose dans la chapelle... J'imagine que vous n'avez pas envie que je souille l'endroit avec des méthodes peu catholiques.

Quand bien même elle ne pourrait pas poser un pied dedans, elle savait qu'elle ne pourrait pas se contrôler. Elle avait horreur des gens qui s'en prenaient à plus faible que soit.