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Clarisse d'Aquitaine
HUMAINE - DUCHESSE

inventaire

Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Espèce : Humaine
Emploi : Courtisane (fille du Duc d'Aquitaine)
Pièces : 2170

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Clarisse d'Aquitaine
Inventaire : Ceci est votre inventaire. Un objet autorisé pour le début de l'aventure.
Espèce : Humaine
Emploi : Courtisane (fille du Duc d'Aquitaine)
Pièces : 2170
Mar 2 Nov - 20:56
 
CLARISSE D'AQUITAINE
Nom et Prénom : Clarisse Eugénie d'Aquitaine
Sexe : Féminin
Lieu de naissance : Bordeaux
Date de naissance : Le 17 août 1568
Âge : 22 ans
Race : Humaine
Groupe : Haute-noblesse
Métier / fonction : Courtisane, fille du Duc d'Aquitaine
Condition sociale : Aisée
Feat : Yeldriya de I Fell into a Reverse Harem Game!


dévouée, intransigeante, astucieuse, ambitieuse, charismatique, opiniâtre, amoureuse, autoritaire, déterminée, jalouse, leadeuse, fière, appliquée, arrogante, intelligente, colérique, protectrice,
vaniteuse, fidèle

Caractère.
Ceux qui connaissent la Duchesse, Mathilde d’Aquitaine, vous diront que sa fille a bien le tempérament de sa mère. C’est en parti vrai, certes, mais pas seulement. Mathilde a toujours été de celles qui lèvent les yeux bien haut, soutiennent les regards et réfléchissent sans cesse. Quand elle a accouché de son premier enfant, elle a un temps regretté que Dieu ne lui ait pas fait l’honneur d’un garçon, puis en a pris son parti. Elle-même femme, elle savait combien la vie n’était point aimable avec le sexe faible. Celui qui enfante, celui qui flatte… celui qui peut agir dans l’ombre, aussi, s’il s’en donne les moyens.

Elle-même fille de marquis, elle a su s’élever au rang de duchesse. Sa fille ferait mieux encore, elle en était convaincue. C’est en cela qu’elle a modelé ce petit bout de femme aux cheveux d’un roux flamboyant. Enfant, la gamine est curieuse de beaucoup de choses, s’interroge énormément mais n’ose pas forcément parler. Très vite, Mathilde fait comprendre à sa fille que pour obtenir quelque chose, il faut aller le chercher. Elle lui répète combien elle doit être irréprochable, douce et forte à la fois, pleine d’esprit et d’observation, à même de faire les bons choix pour emprunter le meilleur chemin sans laisser personne se dresser sur sa route.

Forte de ces conseils, Clarisse devint un petit bout de femme vive, ayant vaincu sa timidité à force de réprimandes et d’injonctions maternelles, le regard haut, fière et assurée. Elle devait marquer les esprits, se faire un nom, éviter qu’on médise d’elle, toujours faire attention à l’image qu’elle renvoyait, sourire sans passer pour une pimbêche, participer aux conversations en ayant toujours quelque chose d’à-propos à dire, être courtoise et élégante en toutes circonstances tout en s’assurant d’être toujours sur le devant de la scène, qu’on la remarque et que jamais, ô grand jamais, elle ne fasse de faux pas. C’était beaucoup. Beaucoup trop. Sa mère était éternellement insatisfaite et trouvait toujours à redire. Malgré la distance la Duchesse avait des yeux partout et ses servantes ne se faisaient pas prier pour raconter la moindre des petites erreurs de sa fille envoyée très tôt côtoyer le beau monde pour une éducation en marge de la Cour, que beaucoup lui envient, désormais.

Du haut de ses vingt-deux ans, Clarisse a gardé cette exigence et cette détermination. Elle a vite compris la nécessité « d’incarner » quelque chose afin d’atteindre des objectifs placés toujours plus haut. Les impératifs se sont imposés sur ses épaules et elle les a intériorisés, les faisant siens. Au fil des ans, elle a de moins en moins bronché. Elle a fait ce qu'on attendait d'elle, comprenant bien vite les enjeux derrière. Si elle voulait les plus beaux habits, assister aux meilleurs tours de chants et porter les plus beaux bijoux, il lui fallait se faire un nom et se frayer un chemin jusqu'à la Cour. Cette ambition maternelle autant que cette volonté d'arriver à ses fins, peu importe comment, elle les a parfaitement assimilées.

Si vous savez lire dans le tumulte de ses yeux bleus, vous verrez combien ça bouillonne. Les défis ne l’effraient pas. L'orgueilleuse qu'elle est refuse l'échec et si elle se retrouve à échouer, gare à ceux de moindre importance qui se trouvent face à elle. Lorsqu’elle le pourra, loin des regards des autres courtisans, elle leur rejettera la faute à grands éclats de voix et de colère.

Sa mère a beaucoup œuvré à ça, là où son père, brave et charmant Armand d'Aquitaine, se laissait guider dans des choix qu'il croyait être les siens. Gentil naïf. Cet homme, toutefois, a su temporiser certains des excès de sa fille – là où il n’a pas su le faire avec sa femme. Il lui a ouvert les yeux sur la beauté simple de certaines choses. Les fleurs, l’art et parfois le simple plaisir d’une discussion sans faux semblants, sans combat. Sa bonhomie a su la déstabiliser et a progressivement mis en lumière combien Clarisse, au-delà des apparats de femme intransigeante, pouvait avoir ses moments de faiblesse et d’humanité. A fleur de peau. Comme une coquille dure et impétueuse qui se fissure à de rares exceptions.

L’une d’entre elles étant bien entendu… l’amour. Ah, quelle phrase niaise et abjecte ! Et pourtant… on ne peut plus vraie. D’abord un sentiment confus et incertain, c’est un tourbillon qui a pris place en elle et dont elle n’est jamais parvenue à se détourner. Entre les ordres de sa mère et le chaos de son cœur, ses yeux autant que sa personne ont définitivement été aimantés. Très tôt, elle s’est mise en tête de l’aider, lui qui n’avait aucunement besoin de son aide, alors. Des petites attentions, des mots soufflés du bout des lèvres jusqu’à devenir comme un mode de vie, une nécessité. A travers ce sentiment, la voilà qui est devenue protectrice et d’une loyauté sans faille envers un seul être. Un homme dont elle cherchait à capter un simple regard, un simple mot à son encontre et pour qui, face aux aléas de la vie, elle serait prête à tout. Les jeux d’enfants sont devenus une véritable quête et elle s’est mise en tête d’agir pour lui permettre de récupérer ce qui lui appartient et se relever de l’injustice accablante qu’il a eu à subir.

Personne – même pas elle – n’a conscience de la force des sentiments qui l’habitent à son égard, elle à qui la vie a épargné un mariage qui l’aurait probablement détruite de l’intérieur. Personne – même pas elle – ne sait jusqu’où elle pourrait aller pour défendre celui qu’elle aime (et qui semble ne s’en être jamais aperçu jusque-là).


Anecdotes.
Elle aime jouer aux cartes et autres mauvaises habitudes que l'on voit à la Cour mais déteste perdre.

Passion qu’elle a hérité de son père, Clarisse aime particulièrement les roses et les bégonias. Quand elle retourne à Bordeaux Armand a pris l’habitude voilà bien des années de l’accueillir avec l’une de ces fleurs. Sa mère trouve tout cela grotesque mais Clarisse apprécie bien plus qu’elle ne l’exprime. C’est après tout l’une des rares choses qu’elle partage avec son père. Dans le château de ses parents, un coin de jardin est très précisément « le sien » où elle s’enferme parfois en prenant le temps d’entretenir les plans.

Elle a une jolie voix. Un peu plus grave que la moyenne, envoutante diraient certains. Enfant elle avait des cours de chant et chante plutôt bien. Elle joue également du piano et regrette, parfois, de ne pas prendre le temps de s’y remettre.

Elle est bonne cavalière et plus d'une fois s'est retrouvée frustrée parce que « les dames n'improvisent pas des balades à cheval quand elles veulent, voyons ». Elle ne dit également jamais non pour soutenir ces messieurs lors d'une chasse à courre et ne détourne pas les yeux devant les trophées de chasse. La mort et le sang font partis de la vie. Ceux qui les fuient ne pèsent guère la chance qu'ils ont d'être vivants. Elle, elle a bien prévu de profiter de cette existence pour voir jusqu'où la vie - et ses propres actions - la mèneront.

Histoire.
17 août 1568, Bordeaux. C’est l’effervescence dans le Palais de l’Ombrière où réside le Duc d’Aquitaine. Depuis plus d’une bonne heure Madame donne naissance. Jusqu’au bout, elle garde la certitude d’un héritier, refusant d’entendre les commentaires de ses vieilles servantes. « Vu comment vous portez le bébé, Madame… ce doit être une fille. » Jamais ! Elle veut un fils, elle aura un fils.

Elle a une fille, Clarisse.

Il lui faut attendre un peu moins de deux ans de plus pour l’avoir, son fils. Eustache. Mathilde d’Aquitaine n’est pas femme que l’on contrarie.

Chérie par ses nourrices, les yeux bleus de la toute jeune Clarisse agrippent les regards. Les années passent et rapidement ses cheveux tirent sur le roux, en grandes boucles. La Duchesse réclame sans cesse que sa fille soit coiffée et recoiffée pour contrôler le chaos qui règle sur sa chevelure. L’enfant fait le bonheur des gens de la demeure avec son grand sourire et sa façon de tout observer, tout toucher. Le visage du Duc s’illumine à vue et lui tapote la tête avec douceur, lui pardonnant sa maladresse là où Madame a souvent des soupirs agacés. Rapidement l’enfant est initiée au bien parler, au maintien, à l’étiquette.

Plus la petite fille grandit plus les impératifs que sa mère lui impose semblent sans fin. Parfois, quand elle est fatiguée ou qu’elle a la sensation qu’on lui en demande trop, Clarisse tombe dans de grandes crises de colère mêlée de larmes. Elle s’applique, pourtant, et essaie de bien faire ce qu’on lui demande. Seulement… il arrive que les mots s’emmêlent dans sa bouche ou que ses gestes se fassent trop brusques et l’une de ses instructrices, particulièrement sévère (et bien entendu très appréciée de sa mère), lui crie dessus ou lui frappe les doigts avec une règle en bois. En général Clarisse tient bon car elle sait que c’est ce qu’on attend d’elle. Pleurer ne l’aidera pas. Pleurer ne l’aide jamais. Quelquefois, pourtant, c’est ainsi que s’expriment son angoisse mal contenue et son petit corps qui en a marre de devoir bien présenter.

(1573) Autour de ses cinq ans, les soirées mondaines et les déplacements en calèche se font plus fréquents. Clarisse adore ça : elle peut porter de jolies robes bouffantes, des bijoux qui brillent et ses cheveux sont tressés comme elle aime. Plein de gens la saluent et elle peut manger une grande variété de petits gâteaux, même si les dames de compagnie de sa mère ont pour ordre de faire en sorte qu’elle ne passe pas pour une petite gloutonne. Il ne manquerait que ça ! Elle remarque des visages d’autres enfants, souvent plus âgés. S’en approcher n’est pas facile, pour elle. Surtout qu'ils semblent se connaître. Cela l’intimide. Sa mère l’invite – la force ? – à aller vers eux, pourtant.

Clarisse comprend vite que son jeune frère, lui, est bien plus privilégié. Souvent, elle voudrait se réfugier dans le jardin aux fleurs et qu’on ne l’y trouve pas. Jamais. Mais les armées de servantes au service de la duchesse sont la pire des milices. Elles voient tout et ne lui laissent pas une seconde de répit. Ses colères s’accentuent et les gifles n’aident en rien. Il arrive que son père vienne discrètement la voir, ensuite, en lui offrant une fleur. Dans sa chambre elle a un petit vase qui est rarement vide et une fois les fleurs fanées elle glisse les pétales entre les feuilles de ses livres. Les pages sentent bon, après, et elle en oublie les sillons humides sur son visage et ses joues rougies. Jusqu’à la prochaine colère.

Printemps 1575. Lors d’une réception en présence du Marquis de Boisy, son grand-père, et du Duc d’Auvergne, Clarisse a croisé un garçon. Bien plus grand qu’elle avec un petit sourire aux coins des lèvres. Elle a failli tomber en s’emmêlant les pieds dans sa robe, il l’a rattrapé. Elle l’a remercié et ils ont parlé, un peu. De ces mots que s’échangent les enfants. Il s’appelle Ambrose et il a un frère lui aussi, Cyrille. La Duchesse d’Aquitaine était ravie de la voir discuter avec ce garçon. Clarisse n’a pas compris.

En quelques mois, tout est allé très vite ensuite. Pour faire partie des grands de ce monde, il faut avoir la meilleure des éducations. Jouant de ses connaissances et de l’importance du duché d’Aquitaine, la duchesse est parvenue à placer sa fille aînée auprès des instructeurs qui enseignent aux futures têtes couronnées. S’il y a de la place pour la descendance du Duc d’Orléans ou de Normandie, il y en aura tout autant pour sa fille, fusse-t-elle légèrement plus jeune. « Elle est extrêmement intelligente, ce ne sera pas un problème. »

Après une rapide embrassade à Eustache, Clarisse quitte Bordeaux accompagnée de deux dames de compagnie. On est en février 1576, elle a sept ans et part faire son éducation à Paris. Dans un premier temps elle rejoint les « enfants d’honneur », descendants des grandes familles françaises, au château de Saint-Germain-en-Laye. Elle y retrouve des visages qu’elle a eu l’occasion de croiser lors de réceptions, dont Cyrille le frère d’Ambrose, et beaucoup d'autres qu’elle ne connait pas. L’éducation stricte qui lui a été donnée en Aquitaine lui permet de suivre les classes sans difficulté.

Heureusement pour elle, après une année rythmée par une correspondance soutenue – surveillée par sa gouvernante – auprès de ses parents, elle s’en va à Blois rejoindre les héritiers plus âgés comme Diane d’Orléans, Alaric de Normandie, Ambrose de France, etc. Elle s’y fait des amitiés contrastées. Ses relations sont plus souvent faites d'envie et de haine que de confiance. La timidité de ses jeunes années a peu à peu été remplacée par une détermination farouche, l’envie d’aller toujours de l’avant et vouloir grandir un peu trop vite. Elle se tourne plus facilement vers ses aînés que les autres enfants de son âge. Elle se doit de cultiver les belles lettres, le latin et les langues étrangères. Si elle a des facilités, elle manque souvent de patience. Certaines classes sont mélangées, comme la philosophie et certaines lectures, et elle apprend beaucoup des enfants plus âgés, de leurs attitudes, leur façon d’être. Quand Eustache la rejoint on ne peut pas dire qu'elle joue guère la carte de la grande sœur aimable même si au fond d'elle elle est fière de son frère. C’est au gré de ces années, entre éducation et représentation, qu’elle apprend à connaître Ambrose. Elle n’est pas ignorante de son statut de prince héritier – sa mère lui demande souvent de ses nouvelles, d’ailleurs… - mais ce n’est pas ce qui l’attire irrémédiablement à lui. Il est différent.

(1580) Elle a douze ans, les jeunes héritiers vont entre Blois et Paris, et elle se réjouit comme jamais lorsqu’elle croise sa route. Si bien que ses amies lui font des remarques. Elle hausse les épaules, elles ne peuvent pas comprendre. Clarisse n’a aucune idée du moment où elle s’est clairement dit que quoiqu’il advienne, elle agira pour le bien de ce jeune homme. En grandissant, cette conviction n’a fait que se renforcer. Il est mystérieux, posé et quand il parle… il sait parler juste mais avec fermeté. Il dégage une aura dont la jeune fille ne parviendra jamais à se dégager pleinement. Quand ils discutent, elle se sent ridiculement fébrile, elle cherche souvent à aller dans son sens… peut-être un peu trop. Elle qui est toujours maitresse d’elle-même, elle est complètement ridicule et maladroite face à lui dans ses jeunes années, elle le sait.

(1583) A quinze ans elle fait son entrée à la Cour, sa mère sur les talons. D’une certaine façon, cette oppression maternelle ne l’arrange pas. Certes sa mère lui ouvre des portes, joue de ses relations pour que sa fille soit bien vue mais cela étouffe Clarisse. Elle n’a guère l’envie d’être étiquetée comme la marionnette de sa mère… et pourtant. La Duchesse est de toute les réceptions et fait en sorte que sa fille le soit également. Clarisse a saisi le projet de sa mère : elle désire la voir épouser Ambrose de France, le Prince héritier du trône. Cela parait absurde mais Mathilde n'en démord pas. Du fait de sa naissance en tant que fille du Marquis de Boisy, elle a côtoyé la famille du jeune Ambrose, en Auvergne. Elle sait que cette lignée tient fermement à ses racines françaises et n’a aucunement l’intention de marier leur aîné à une étrangère. La fille du Duc d’Aquitaine est un parti fort honorable et elle ne se fait pas prier pour le faire remarquer… avant d’être courtoisement remerciée.

Si la Duchesse le vit mal, que dire de Clarisse ? Plus elle grandit plus cette forme de dévotion qu’elle entretient pour Ambrose devient incontrôlable. Elle ne se l’explique pas, elle ne se contient guère. Le voir approcher d’autres jeunes femmes est un supplice. S’il lui adresse la parole et que, prise au dépourvue, elle formule une réponse idiote, elle s’en veut et entre dans des colères noires une fois dans ses appartements. Que dire alors si elle réalise que sa coiffure est défaite ou qu’un accroc est visible sur sa robe ? Un désastre. Il lui arrive même à certaines occasions de s’interposer discrètement si elle constate que les plats qu’on présente à l’autre homme ne sont pas à son goût (« Retirez les betteraves, voyons. Ne savez-vous pas que le prince déteste ça ? »). C’est devenu une habitude parfaitement ancrée. Petit à petit, ses joues ne s’empourprent même plus quand elle est prise sur le fait et elle garde pour elle la nature de ses sentiments. Elle n’est qu’une énième prétendante éconduite par les parents du Prince.

(1586) Cela ne l’empêche guère d’en rêver, pourtant. Jusqu’à ce que sa mère, agacé par le manque de considération du prince et de ses parents à son égard fomente un tout autre dessein : si sa fille ne peut épouser un prince héritier, elle épousera le tout récent – et riche - Duc de Montpensier qui règne sur une portion de la Basse-Auvergne. Comme un pied de nez à ceux qui refusent sa fille. Autant vous dire que les murs du palais de l’Ombrière ont tremblé lorsque Clarisse a été informée. Le Duc de Montpensier, homme gras approchant la quarantaine alors qu’elle en a tout juste dix-huit, lui apparait comme un flatteur hypocrite. La jeune femme croit encore désespérément que le destin la sortira de là et ses rêves prennent la forme d’un visage bien connu qui n’a rien à voir aux traits poudrés d’Archambaud de Montpensier et ses hautes coiffures. Sa mère n’en démord pas et son père, comme toujours, dit et fait ce que la duchesse attend de lui. « Le Duc saura te rendre heureuse, sa demeure est très belle et tu pourras avoir toutes les robes magnifiques que tu désires… »

Ah ça, le Duc a de l’argent et de belles étoffes… mais pas pour longtemps. L’homme est attiré par ce qui brille et tombe dans un piège bien risible, des marchands italiens lui vantent les mérites d’une vaste entreprise d’étoffes qui a besoin d’un mécène. Il est question de bateaux chargés des plus beaux tissus qui attendent d’être recommandés pour pouvoir passer la frontière et en faire profiter les plus élégants du royaume. Alors que les fiançailles sont en passe d’être confirmées – Clarisse n’a jamais autant serré des dents qu’à l’approche de ce jour-là – d'importantes cargaisons attendues par le Duc n’arriveront jamais. La supercherie est progressivement mise à jour : les malandrins ont profité de la lettre de laisser-passer du Duc pour répéter leurs mensonges à d’autres bourgeois et autres nobles. Rapidement la nouvelle se propage et l’homme a perdu de grosses sommes d'argent et tombe en déchéance. Tout projet de mariage est rapidement abandonné.

Le destin n’a peut-être pas oublié Clarisse, finalement. Elle voit cela comme un signe et revient à la Cour, jouant la carte de la malheureuse victime des circonstances et se rapproche autant qu’elle le peut d’Ambrose, toujours à marier. Si son cœur ne parvient pas à se faire une raison, son esprit lui rappelle que faute de mieux, elle peut être son amie. C’est ce qu’elle essaie de faire, même s’il n’est guère de ceux qui s’ouvrent véritablement aux autres. Parfois, elle se surprend à croire qu’elle l’est tout de même et continue d’agir par de petites attentions, dans l’ombre, en son sens.

(1588) Elle réagit à peine quand son père lui fait part d’un nouveau projet de mariage la concernant. Qu'ils la marient s'ils y tiennent tant, cela ne changera rien à la réalité de cet amour maladroit qu'elle ne voue qu'à un seul homme (décidément particulièrement hermétique ou aveugle...). Deux mois après que les fiançailles soient annoncées, son futur époux décède, comme tant d’autres, de l’épidémie de la peste qui ravage tout sur son passage. Clarisse dissimulera bien mal son sourire à cette annonce. Son oncle paternel et un de ses cousins du côté de sa mère ne survivront pas, eux non plus. Clarisse a de la chance, elle s’en trouve préservée, de même que ses parents. Ce n’est pas le cas de ceux d’Ambrose, toutefois. Même s’ils se sont toujours opposés à une union entre eux, elle a réellement de la peine, pour lui, surtout, à l’annonce de cette nouvelle. Elle lui rappelle qu’elle est présente pour l'épauler, s’il a besoin.

Il n’en aura pas besoin.
Ce n’est pas grave, elle était là.

(1590) Tout comme elle est là lorsque la nouvelle tombe : le Roi meurt lui aussi des conséquences de la peste et c’est Victoire et non Ambrose qui va reprendre la succession au trône de France. Cette femme qui a trahi sa patrie pour aller épouser l’ennemi, cette femme qui a déjà bien trop souvent fait de l’ombre à Ambrose, voilà qu’elle va lui prendre sa couronne ?! Une simple lettre et tout ce que l’autre homme avait envisagé s’écroule. Ce qui était une dévotion de jeunesse devient autre chose encore, à cette nouvelle. Elle vie l’annonce comme une injustice, la rage qui l’habite à ce constat fait probablement écho au visage de marbre du brun qui retourne s’enfermer en ses terres.

Clarisse se demande alors désespérément ce qu’elle peut faire de plus pour que cet homme qui occupe une place bien trop importante dans son cœur et son esprit retrouve ce qui lui est dû.

C’est sans compter, comme toujours, sur sa mère qui a une petite idée derrière la tête. Elle n'est clairement pas partisane de la jeune Reine et maintenant que le champ est libre, après tout... Ayant toujours de la famille en Auvergne, sur Forez, la Duchesse ne se gêne guère pour aller voir le désormais Duc pour s’enquérir de sa santé. Et pas seulement…


DERRIÈRE L'ÉCRAN (toussah)

(Saya ; on s'est déjà vu.)

Ceci est un appel à l'aide. Je me retrouve à faire un TC (oui, parfaitement ! à l'insu de mon plein grééééé ! (non, je suis juste faible. très faible)).

#jesuisunevictime #exe-addict #helpmeplz
(le code, c'est mon mien)
Invité
Invité

inventaire

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avatar
Mar 2 Nov - 21:38
Clarisse. Bienvenue. awkward

(Léoùlhistoire?Jattendsavecimpatience :hammi:)
Lisbeth Corey

inventaire

Inventaire : Un sac avec dedans des cailloux et un gros livre contenant des fleurs et feuille sécher.
Philtre d'amour x1.
Onguent x1
Une épée étrange x1
Espèce : Humaine
Emploi : Responsable "couture" au palais
Pièces : 3199
DC : Aerin Brindal

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B-HONKED
S'est fait déb-oie-ter en RP
Les un dé 100
A fait 100 aux dés

Lisbeth Corey
Inventaire : Un sac avec dedans des cailloux et un gros livre contenant des fleurs et feuille sécher.
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Une épée étrange x1
Espèce : Humaine
Emploi : Responsable "couture" au palais
Pièces : 3199
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Mar 2 Nov - 21:40
Re-bienvenue parmi nous :3

Bon courage pour la suite de ta fiche !
Hâte de lire tout ça :momo:
Michel de Berys
HUMAIN - BANNERET

inventaire

Inventaire : Une épée en acier
Espèce : Humain
Emploi : Combattant pour l'Eglise souterraine
Situation maritale : Célibataire non promis
Pièces : 1992
DC : Basile de France

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Michel de Berys
Inventaire : Une épée en acier
Espèce : Humain
Emploi : Combattant pour l'Eglise souterraine
Situation maritale : Célibataire non promis
Pièces : 1992
DC : Basile de France
Sam 6 Nov - 18:02
Re-bienvenue, et bon courage pour la fiche !
is some hair
L'Oeil
ENTITE SUPERIEURE

inventaire

Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3015

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L'Oeil
Inventaire : De quoi vous faire trembler.
Situation maritale : Marié.e au mystère.
Pièces : 3015
Dim 14 Nov - 15:50
Validation !
Gossip girl has arrived

Didon mais c'est qu'en voilà une jeune fille pas facile tous les jours :pingu:
Son ambition dévorante n'est jamais qu'une belle démonstration de son affection pour Ambrose, on verra où ça la ménera, tout ça 👀

Tu peux aller recenser sa trogne et commencer l'administratif de ton bébé juste !

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