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Ven 26 Mar - 2:11The price we're paying
L’air automnal apporte avec lui les odeurs et les bruits des saisons. L’humidité a repris son règne après un été aride, et les labeurs de la terre sont désormais ceux des jardins et des cultures d’appoint. Fini les faux, les foins d’or remplacés par les embruns peu délicats d’engrais naturels. Les villages aux cheminées noircies de charbon crachent leurs premières fumées d'encre et réchauffent les cœurs.
La province est bien plus calme que ne le seront jamais les capitales. Les vallons des Alpes voisines se poursuivent en vignobles suspendus contre les grès et la terre humide. Bientôt la saison des alcools de nuit arrivera, remplissant les futs et les panses de notes fruitées et d’arômes boisés. Le chant du monde est tourné vers la paix temporaire, là où rien ne viendra chasser ou tuer quiconque. Là où la France s’est tue, c’est au cœur d’un pays voisin que les adelphes du destin ont trouvé leur nouveau refuge.
Ici, nul besoin de répondre au nom de quiconque. Elle n’est qu’Ivana, une fille du peuple. Une simple oiselle sans titre ni terres. Une jeune femme de passage. Quelques pièces dûment gagnées n’étaient pas de refus, pour autant. Elle n’est personne dans ce petit village au bord du lac Léman. Personne d’autre que la jolie serveuse que l’on hèle à l’intérieur de la vieille taverne à l'entrée du village. Elle s’en moque, houspille les hardis de sa voix chantante, gifle les mains baladeuses avec le sourire. Non, Ivana ne veut pas d’un homme. Ne veut rien de tout ceci, si ce n’est un moment de répit.
Combien de jour étaient désormais passés ? Combien de semaines ? Le chiffon contre ses mains essuie patiemment l’une des tables venant de se libérer alors que les quelques musiciens du coin installés à l’écart se lancent à jouer une gigue payée d’un écu de bronze. L’air est chaud des rires gras et des bedaines repues. Au comptoir, Marin interpelle sa jolie blonde, et Ivana revient à lui, ses mains frêles et pâles dénuées de la moindre trace, sa tenue impeccable quand bien même elle n’est en rien le satin des parures qu’elle avait pu revêtir à Paris.
Non, Ivana n’est pas le genre de femme à reculer devant le travail. Indépendance et force étaient certainement deux vertus qui n’avaient jamais trouvé oisiveté en elle. Tout pour la faire oublier. Tout pour tromper le fantôme de nuits aimées. Alors lorsqu’il lui est demandé de récupérer les cageots de chargements près des écuries, c’est en remontant gracieusement ses manches qu’elle sort affronter la brume et la pluie, nouant ses cheveux avec dextérité pour ne pas s’en trouver indisposée. C’est en franchissant l’entrée couverte des écuries, là où des pommes sont soigneusement empilées, qu’elle remarque la figure sombre et encapuchonnée d’un cavalier venant d’arriver en ces lieux. Ivana d’un léger mouvement de tête accompagné d’un sourire salue ce voyageur fraîchement débarqué au crépuscule et s’empare de son chargement sans un mot.
Ce soir serait une soirée tranquille… Peut-être. Au moins, l'alcool et la musique lui donneront l'occasion de rêver un instant.
L’air automnal apporte avec lui les odeurs et les bruits des saisons. L’humidité a repris son règne après un été aride, et les labeurs de la terre sont désormais ceux des jardins et des cultures d’appoint. Fini les faux, les foins d’or remplacés par les embruns peu délicats d’engrais naturels. Les villages aux cheminées noircies de charbon crachent leurs premières fumées d'encre et réchauffent les cœurs.
La province est bien plus calme que ne le seront jamais les capitales. Les vallons des Alpes voisines se poursuivent en vignobles suspendus contre les grès et la terre humide. Bientôt la saison des alcools de nuit arrivera, remplissant les futs et les panses de notes fruitées et d’arômes boisés. Le chant du monde est tourné vers la paix temporaire, là où rien ne viendra chasser ou tuer quiconque. Là où la France s’est tue, c’est au cœur d’un pays voisin que les adelphes du destin ont trouvé leur nouveau refuge.
Ici, nul besoin de répondre au nom de quiconque. Elle n’est qu’Ivana, une fille du peuple. Une simple oiselle sans titre ni terres. Une jeune femme de passage. Quelques pièces dûment gagnées n’étaient pas de refus, pour autant. Elle n’est personne dans ce petit village au bord du lac Léman. Personne d’autre que la jolie serveuse que l’on hèle à l’intérieur de la vieille taverne à l'entrée du village. Elle s’en moque, houspille les hardis de sa voix chantante, gifle les mains baladeuses avec le sourire. Non, Ivana ne veut pas d’un homme. Ne veut rien de tout ceci, si ce n’est un moment de répit.
Combien de jour étaient désormais passés ? Combien de semaines ? Le chiffon contre ses mains essuie patiemment l’une des tables venant de se libérer alors que les quelques musiciens du coin installés à l’écart se lancent à jouer une gigue payée d’un écu de bronze. L’air est chaud des rires gras et des bedaines repues. Au comptoir, Marin interpelle sa jolie blonde, et Ivana revient à lui, ses mains frêles et pâles dénuées de la moindre trace, sa tenue impeccable quand bien même elle n’est en rien le satin des parures qu’elle avait pu revêtir à Paris.
Non, Ivana n’est pas le genre de femme à reculer devant le travail. Indépendance et force étaient certainement deux vertus qui n’avaient jamais trouvé oisiveté en elle. Tout pour la faire oublier. Tout pour tromper le fantôme de nuits aimées. Alors lorsqu’il lui est demandé de récupérer les cageots de chargements près des écuries, c’est en remontant gracieusement ses manches qu’elle sort affronter la brume et la pluie, nouant ses cheveux avec dextérité pour ne pas s’en trouver indisposée. C’est en franchissant l’entrée couverte des écuries, là où des pommes sont soigneusement empilées, qu’elle remarque la figure sombre et encapuchonnée d’un cavalier venant d’arriver en ces lieux. Ivana d’un léger mouvement de tête accompagné d’un sourire salue ce voyageur fraîchement débarqué au crépuscule et s’empare de son chargement sans un mot.
Ce soir serait une soirée tranquille… Peut-être. Au moins, l'alcool et la musique lui donneront l'occasion de rêver un instant.
- Hors RP:
- Encore une fois, sans aucun talent pour essayer de décrire une tenue, on fait la technique du pauvre.
https://i.imgur.com/ymbRp8v.png
Et pour le paysage, tada : https://cdn.gallerix.asia/sr/_EX/125931732/794775390.jpg
En espérant que ça te plaira.
Ven 26 Mar - 23:25
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Stanislava bailla à s'en décrocher la mâchoire puis massa distraitement son avant bras droit recouvert d'une protection en cuir, masquant les marques d'un lycan qui fut trop belliqueux à son goût. La morsure, les traces des crocs dataient d'il y a vingt ans. Pourtant, la sensation était toujours là. Ses vêtements cédant sans aucune résistance sous les dents, ses os broyés, son bras presque arraché. Son sang dégoulinant abondamment de la plaie, se mêlant à la salive coulant entre les babines du loup furieux. Si son ennemi naturel n'avait pas lâché l'affaire, ce fut là son erreur puisque sa dague en argent avait facilement élu docilement dans sa gorge. Et ce, à plusieurs reprises. S'il s'était replié, s'il n'avait pas été enivré par le goût de son sang, il aurait eu une chance de s'en sortir.
Mais la rage de vivre de la vampire fut bien plus forte.
Tu vivras encore. C'est un ordre.
Son étalon s'ébroua bruyamment, l'arrachant à ses souvenirs. Stanislava imita presque sa monture, secouant légèrement sa tête, ses mèches brunes pour se réveiller. À être en cavale ses vingt dernières années, à éviter la guerre du mieux qu'elle le pouvait, l'éloigner même si c'était vain, il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas dormi, ou du moins somnoler, dans un véritable lit. Les frontières françaises étaient loin derrière elle et elle s'aventurait dans un pays qu'elle avait déjà vu, qui avait encore changé depuis la dernière fois qu'elle était passée. Quand? Difficile de s'en souvenir… elle était sûre d'une chose: les gens qu'elle avait croisés à l'époque étaient sans doute déjà morts. Aucun risque qu'elle ne croise un visage familier.
Il lui fallut donc une bonne journée entière pour arriver à la tombée de la nuit à une nouvelle zone de civilisation. Son humeur n'était pas spécialement au beau fixe et la pluie n'aida en rien. S'approchant de la taverne, encapuchonnée, Stanislava espérait sincèrement qu'il y avait encore des chambres. Fille de contrée aux paysages enneigées une bonne partie de l'année, le froid l'incommodait peu mais un endroit chaud n'était jamais de refus. Son regard s'attarda brièvement sur une demoiselle aux boucles d'or qui la salua et qui s'occupa de son destrier. Ses mains gantées vérifièrent par habitude dagues et épées sur elle avant de s'engouffrer dans la taverne.
L'ambiance était bonne enfant, chargée d'alcools et de rires. Esquivant les poivrots, les danseurs, retirant sa capuche, la brune se dirigea vers le comptoir pour demander le gîte et le couvert. Elle ne retint même pas son soupir de soulagement lorsqu'on lui indiqua qu'il restait une chambre de libre. Choppe de bière à la main, la clé de sa chambre calée dans son corset en cuir rouge, Stanislava s'installa un peu en retrait, laissa son regard émeraude parcourir l'endroit sans vraiment rien regarder, l'air absent, attendant sa pitance qui aura peu de goût. Manger pour vivre. Manger pour se fondre dans la masse.
J'ai arrêté de vivre il y a longtemps. Je n'ai fait que survivre jusqu'à présent, avait-elle eu envie de lui répondre ce soir là.
Mais la rage de vivre de la vampire fut bien plus forte.
Son étalon s'ébroua bruyamment, l'arrachant à ses souvenirs. Stanislava imita presque sa monture, secouant légèrement sa tête, ses mèches brunes pour se réveiller. À être en cavale ses vingt dernières années, à éviter la guerre du mieux qu'elle le pouvait, l'éloigner même si c'était vain, il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas dormi, ou du moins somnoler, dans un véritable lit. Les frontières françaises étaient loin derrière elle et elle s'aventurait dans un pays qu'elle avait déjà vu, qui avait encore changé depuis la dernière fois qu'elle était passée. Quand? Difficile de s'en souvenir… elle était sûre d'une chose: les gens qu'elle avait croisés à l'époque étaient sans doute déjà morts. Aucun risque qu'elle ne croise un visage familier.
Il lui fallut donc une bonne journée entière pour arriver à la tombée de la nuit à une nouvelle zone de civilisation. Son humeur n'était pas spécialement au beau fixe et la pluie n'aida en rien. S'approchant de la taverne, encapuchonnée, Stanislava espérait sincèrement qu'il y avait encore des chambres. Fille de contrée aux paysages enneigées une bonne partie de l'année, le froid l'incommodait peu mais un endroit chaud n'était jamais de refus. Son regard s'attarda brièvement sur une demoiselle aux boucles d'or qui la salua et qui s'occupa de son destrier. Ses mains gantées vérifièrent par habitude dagues et épées sur elle avant de s'engouffrer dans la taverne.
L'ambiance était bonne enfant, chargée d'alcools et de rires. Esquivant les poivrots, les danseurs, retirant sa capuche, la brune se dirigea vers le comptoir pour demander le gîte et le couvert. Elle ne retint même pas son soupir de soulagement lorsqu'on lui indiqua qu'il restait une chambre de libre. Choppe de bière à la main, la clé de sa chambre calée dans son corset en cuir rouge, Stanislava s'installa un peu en retrait, laissa son regard émeraude parcourir l'endroit sans vraiment rien regarder, l'air absent, attendant sa pitance qui aura peu de goût. Manger pour vivre. Manger pour se fondre dans la masse.
Sam 27 Mar - 18:33The price we're paying
Armée jusqu’aux dents, serait certainement le qualificatif le plus déterminant s’agissant de la personne qui venait de se joindre à la joyeuse cohue de la taverne. Ivana n’est pas indiscrète, n’offre qu’un sourire à l’ombre d’un visage qu’elle ne tente pas de scruter et s’occupe patiemment de sa monture, s’assurant que celle-ci ne manque de rien… Et lorsqu’elle se retourne à nouveau, l’inconnu n’est plus là. Une caresse contre l’encolure de l’étalon et Ivana murmure dans sa langue natale, tranquille et maternelle.
« Puisse ce lieu réchauffer vos cœurs. »
Sans un bruit, Ivana se saisit d’une caisse des pommes réclamées par Marin et ne peut réprimer un rire léger lorsque l’un des patrons de la taverne – l’observait-il, pour ainsi savoir qu’elle s’apprêtait à franchir le seuil de la porte ? – lui ouvrit. L’air est chaud et toujours aussi accueillant, et c’est après un passage en cuisine pour déposer son butin qu’elle revient en salle, semblant presque virevolter parmi les corps dansants et les ventres emplis d’hydromel. Les conversations lui échappent, et elle ne s’engage à rien, sers choppes après choppes, essuie les erreurs de certains et dispense sans parcimonie les démonstrations de sa bonne humeur.
Ivana est ici comme un oiseau au cœur de sa forêt natale, libérée de ses chaînes, appréciant le labeur minutieux de garder son nid sain et sauf. Marin rappelle sa belle et les voilages de sa robe suivent son chemin, se faufile entre les épaisses carcasses aux tabourets reculés, là où prendre de la place est une démonstration de force. Rien de tout ceci ne l’inquiète, démarche légère et une force suffisante pour repousser le plus imposant des taureaux. Quand bien même elle s’en passerait sans problème.
Marin d’un signe de main lui indique les cuisines, et c’est après quelques instants qu’Ivana refait surface, apportant une belle assiette de leur fraîchement préparé schnitzel. Un sourire aux lèvres elle dépose l’assiette soigneusement présentée devant leur nouveau visiteur, lui décrochant un léger clin d’œil.
« Vous m’en direz des nouvelles. Nous avons récemment changé la recette et tous ces gaillards en réclament encore. »
Pour sûr, quand bien même Ivana préférait souvent les mets sucrés, il n’y avait aucun doute quant à la qualité de ce que l’établissement servait. Une chance, en réalité. Elle n’avait, au moins, pas à prétendre que le goût était à sa convenance… Quant à la pointe de crème récemment ajoutée au plat. Sa faute ? Fort probablement… Mais on accuse encore la jeune Martha, la fille du tenancier, d’avoir accidentellement renversé la cruche de crème dans le plat… Pauvre enfant, maintenant pensée comme étant le petit marmiton local.
Au détour d’une nouvelle pinte d’alcool gracieusement hélée à sa droite, Ivana chasse la main trop possessive d’un homme s’étant allègrement saisi de sa croupe pour l’empoigner. Elle ? Avoir besoin d’être sauvée ? L’éclat de la fourchette s’enfonçant dans la table à un pauvre centimètre de l’autre main du malandrin est un signe suffisant qu’elle peut se défendre seule. D’un index impétueux, Ivana force l’homme à relever son menton barbu vers elle et le toise.
« Ôte ta main, ou la prochaine fois je vise entre les jambes. »
La musique s’est arrêtée un court instant avant qu’une clameur excitée ne reparte de plus belle, encourageant la jeune serveuse dans sa démonstration. L’homme la relâche et c'est d'une simple courbette bien trop sophistiquée pour ne pas être trop entraînée – ou fausse – qu'elle vient conclure l’échange.
Armée jusqu’aux dents, serait certainement le qualificatif le plus déterminant s’agissant de la personne qui venait de se joindre à la joyeuse cohue de la taverne. Ivana n’est pas indiscrète, n’offre qu’un sourire à l’ombre d’un visage qu’elle ne tente pas de scruter et s’occupe patiemment de sa monture, s’assurant que celle-ci ne manque de rien… Et lorsqu’elle se retourne à nouveau, l’inconnu n’est plus là. Une caresse contre l’encolure de l’étalon et Ivana murmure dans sa langue natale, tranquille et maternelle.
« Puisse ce lieu réchauffer vos cœurs. »
Sans un bruit, Ivana se saisit d’une caisse des pommes réclamées par Marin et ne peut réprimer un rire léger lorsque l’un des patrons de la taverne – l’observait-il, pour ainsi savoir qu’elle s’apprêtait à franchir le seuil de la porte ? – lui ouvrit. L’air est chaud et toujours aussi accueillant, et c’est après un passage en cuisine pour déposer son butin qu’elle revient en salle, semblant presque virevolter parmi les corps dansants et les ventres emplis d’hydromel. Les conversations lui échappent, et elle ne s’engage à rien, sers choppes après choppes, essuie les erreurs de certains et dispense sans parcimonie les démonstrations de sa bonne humeur.
Ivana est ici comme un oiseau au cœur de sa forêt natale, libérée de ses chaînes, appréciant le labeur minutieux de garder son nid sain et sauf. Marin rappelle sa belle et les voilages de sa robe suivent son chemin, se faufile entre les épaisses carcasses aux tabourets reculés, là où prendre de la place est une démonstration de force. Rien de tout ceci ne l’inquiète, démarche légère et une force suffisante pour repousser le plus imposant des taureaux. Quand bien même elle s’en passerait sans problème.
Marin d’un signe de main lui indique les cuisines, et c’est après quelques instants qu’Ivana refait surface, apportant une belle assiette de leur fraîchement préparé schnitzel. Un sourire aux lèvres elle dépose l’assiette soigneusement présentée devant leur nouveau visiteur, lui décrochant un léger clin d’œil.
« Vous m’en direz des nouvelles. Nous avons récemment changé la recette et tous ces gaillards en réclament encore. »
Pour sûr, quand bien même Ivana préférait souvent les mets sucrés, il n’y avait aucun doute quant à la qualité de ce que l’établissement servait. Une chance, en réalité. Elle n’avait, au moins, pas à prétendre que le goût était à sa convenance… Quant à la pointe de crème récemment ajoutée au plat. Sa faute ? Fort probablement… Mais on accuse encore la jeune Martha, la fille du tenancier, d’avoir accidentellement renversé la cruche de crème dans le plat… Pauvre enfant, maintenant pensée comme étant le petit marmiton local.
Au détour d’une nouvelle pinte d’alcool gracieusement hélée à sa droite, Ivana chasse la main trop possessive d’un homme s’étant allègrement saisi de sa croupe pour l’empoigner. Elle ? Avoir besoin d’être sauvée ? L’éclat de la fourchette s’enfonçant dans la table à un pauvre centimètre de l’autre main du malandrin est un signe suffisant qu’elle peut se défendre seule. D’un index impétueux, Ivana force l’homme à relever son menton barbu vers elle et le toise.
« Ôte ta main, ou la prochaine fois je vise entre les jambes. »
La musique s’est arrêtée un court instant avant qu’une clameur excitée ne reparte de plus belle, encourageant la jeune serveuse dans sa démonstration. L’homme la relâche et c'est d'une simple courbette bien trop sophistiquée pour ne pas être trop entraînée – ou fausse – qu'elle vient conclure l’échange.
Dim 28 Mar - 17:51
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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L'atmosphère dans la taverne, chaude, presque lourde, eut le mérite de la réconforter un peu et Stanislava oublia presque son voyage sous la pluie jusqu'ici. Trempant ses lèvres dans la boisson alcoolisée, elle regardait à peine les gens qui l'entouraient, se demandant ce qu'elle allait faire à partir de maintenant. Partir le lendemain? Pour aller où? Elle n'avait nulle part où aller, pas d'attache. Peut-être bien retrouver son père adoptif mais rien ne lui garantissait qu'il vivait encore là où il l'avait élevé. En plus avec la guerre… Un nouveau grognement résonna dans sa gorge et elle eut même un pincement au cœur. Elle espérait qu'il allait bien. Elle espérait qu'il ne la détestait pas. Elle espérait qu'ils allaient bien.
Cette fois-ci ce n'est pas son cheval mais une belle serveuse parés de magnifiques boucles d'or qui vint l'arracher de ses tourbillons de pensées moroses en lui déposant un plat chaud à l'apparence fort appétissante devant elle. Elle cligne plusieurs fois des yeux avant de lui adresser un mince sourire.
-Merci beaucoup. Ca sent très bon, en tout cas.
Stanislava la suit brièvement du regard, avant de se pencher sur son assiette. Elle mangea avec lenteur, presque sans conviction, décidant cette fois-ci d'observer les autres clients présents, la plupart le pif rempli de vinasse. Et si elle proposait ses services dans le coin, quelques temps, avant de reprendre la route? Elle dépensait peu en nourriture, lui faisait des économies considérables mais sa bourse se vidait tout de même. Rester dans le coin histoire de quelques semaines, quelques mois, pas plus, ne devrait pas lui faire de mal. Jusqu'à ce que la guerre vienne toquer à sa porte à nouveau.
Enfoncée à nouveau dans ses réflexions, la vagabonde sursauta légèrement lorsque le bruit familier d'une fourchette s'enfonçant dans du bois brisa la cohue joyeuse et qu'une menace flotte dans l'air quelques secondes. Par réflexe, sa main libre s'était glissé sur la dague fixée à sa cuisse gauche. Mais elle n'eut pas besoin d'intervenir, la belle blonde semblait se débrouiller très bien et savait y faire. Un sourire satisfait ourla alors ses lippes tandis qu'elle reprend tranquillement son repas, suivant distraitement la demoiselle du regard. Lorsque sa choppe fut vide, elle la héla pour en avoir une deuxième et en profita pour lui glisser quelques mots.
-Le repas est délicieux. Mes compliments au cuisinier.
Émeraudes trouvèrent des saphirs et un mince rictus étira à nouveau ses lèvres.
-Et je vois que vous avez des doigts habiles. J'espère que ça ne vous arrive pas souvent, par contre. Ça doit être pénible, à force.
Si Stanislava avait été à sa place, elle aurait très certainement visé un peu plus à gauche, et aurait mit suffisamment de force dans son coup pour qu'il soit planté à la table. Un juste avertissement pour lui signaler qu'il devait poser ses mains ailleurs.
Cette fois-ci ce n'est pas son cheval mais une belle serveuse parés de magnifiques boucles d'or qui vint l'arracher de ses tourbillons de pensées moroses en lui déposant un plat chaud à l'apparence fort appétissante devant elle. Elle cligne plusieurs fois des yeux avant de lui adresser un mince sourire.
-Merci beaucoup. Ca sent très bon, en tout cas.
Stanislava la suit brièvement du regard, avant de se pencher sur son assiette. Elle mangea avec lenteur, presque sans conviction, décidant cette fois-ci d'observer les autres clients présents, la plupart le pif rempli de vinasse. Et si elle proposait ses services dans le coin, quelques temps, avant de reprendre la route? Elle dépensait peu en nourriture, lui faisait des économies considérables mais sa bourse se vidait tout de même. Rester dans le coin histoire de quelques semaines, quelques mois, pas plus, ne devrait pas lui faire de mal. Jusqu'à ce que la guerre vienne toquer à sa porte à nouveau.
Enfoncée à nouveau dans ses réflexions, la vagabonde sursauta légèrement lorsque le bruit familier d'une fourchette s'enfonçant dans du bois brisa la cohue joyeuse et qu'une menace flotte dans l'air quelques secondes. Par réflexe, sa main libre s'était glissé sur la dague fixée à sa cuisse gauche. Mais elle n'eut pas besoin d'intervenir, la belle blonde semblait se débrouiller très bien et savait y faire. Un sourire satisfait ourla alors ses lippes tandis qu'elle reprend tranquillement son repas, suivant distraitement la demoiselle du regard. Lorsque sa choppe fut vide, elle la héla pour en avoir une deuxième et en profita pour lui glisser quelques mots.
-Le repas est délicieux. Mes compliments au cuisinier.
Émeraudes trouvèrent des saphirs et un mince rictus étira à nouveau ses lèvres.
-Et je vois que vous avez des doigts habiles. J'espère que ça ne vous arrive pas souvent, par contre. Ça doit être pénible, à force.
Si Stanislava avait été à sa place, elle aurait très certainement visé un peu plus à gauche, et aurait mit suffisamment de force dans son coup pour qu'il soit planté à la table. Un juste avertissement pour lui signaler qu'il devait poser ses mains ailleurs.
Lun 5 Avr - 17:05The price we're paying
Ivana n’est pas le genre de femme à ne pas se faire entendre. Elle n’a pas la voix forte ou le corps trapu de celles qui savent se battre. Laisse deviner à la souplesse et à la grâce de ses mouvements qu’elle danserait aussi bien qu’on le lui demanderait. Ivana n’a pas peur de ces hommes. N’a, en réalité, peur de nul homme ou femme en ces lieux. Non, ici, elle règnerait presque en reine. Qu’importe son nom, son absence de titre. Tout ici était d’une quiétude rassurante. Particulièrement réconfortante. Et ce n’étaient certainement pas les propos et gestes déplacés de certains patrons qui risquaient de souiller son affection pour les lieux.
Sans surprise, la voilà à repartir à ses occupations, échangeant quelques mots, quelques rires avec certains, veillant à ce que les musiciens soient convenablement abreuvés. Une nouvelle commande sonne à son attention et la voilà à la table de l’une des seules femmes en ces lieux. Visiblement, elle ne semblait pas s’inquiéter de la présence de tous ces messieurs, et Ivana ne pouvait qu’apprécier cette simple force d’esprit.
« Ravie de vous l’entendre dire, je ferai passer le message. »
Un sourire léger répond à cette évidente invitation à converser offerte par la rouquine. Ivana profite d’un léger instant pour se tourner vers le tavernier et lui faire signe de remplir une seconde choppe. Mais déjà la jeune inconnue reprend ses paroles et Ivana esquisse un sourire marqué d’une pointe de mystère alors qu’elle plante ses saphirs rieurs sur ses prunelles claires.
« Il suffit d’un peu de persuasion. Les hommes s’attirent aux belles courbes et s’affectionnent des rubans jusqu’à se souvenir que ce qui se cache en-dessous peut-être à leur goût. » Un clin d’œil et la voilà qui se penche doucement sur la table, l’une de ses mains en appui sur le bois pour arriver un peu plus proche de l’oreille de la jeune femme, sa voix majoritairement couverte par la bonne humeur générale alors qu’elle lui intime. « Ils ne savent simplement pas que toutes les femmes n’ont pas d’yeux que pour leurs maigres paquets. »
Un nouveau rire et dans une arabesque de boucles et de tissu, la voilà déjà repartie, semblant plus qu’à l’aise à discuter avec le tenancier qui lui tend la nouvelle choppe en lui indiquant sans la moindre discrétion que l’un des hommes aux tables du fond était rond comme un coing. A la porte de la cuisine, une tête brune se hisse sur le passe-plat et fait signe à Ivana qu’elle rejoint sans une protestation. Quelques instants, rien de plus. Mais lorsque la serveuse revient à la table de leur belle invitée, c’est une chope à la main et une part de tarte à la rhubarbe qu’elle vient déposer devant l’autre femme.
« Les compliments fonctionnent généralement bien pour obtenir les faveurs des cuisines. La tarte est sur la maison. »
Ivana n’est pas le genre de femme à ne pas se faire entendre. Elle n’a pas la voix forte ou le corps trapu de celles qui savent se battre. Laisse deviner à la souplesse et à la grâce de ses mouvements qu’elle danserait aussi bien qu’on le lui demanderait. Ivana n’a pas peur de ces hommes. N’a, en réalité, peur de nul homme ou femme en ces lieux. Non, ici, elle règnerait presque en reine. Qu’importe son nom, son absence de titre. Tout ici était d’une quiétude rassurante. Particulièrement réconfortante. Et ce n’étaient certainement pas les propos et gestes déplacés de certains patrons qui risquaient de souiller son affection pour les lieux.
Sans surprise, la voilà à repartir à ses occupations, échangeant quelques mots, quelques rires avec certains, veillant à ce que les musiciens soient convenablement abreuvés. Une nouvelle commande sonne à son attention et la voilà à la table de l’une des seules femmes en ces lieux. Visiblement, elle ne semblait pas s’inquiéter de la présence de tous ces messieurs, et Ivana ne pouvait qu’apprécier cette simple force d’esprit.
« Ravie de vous l’entendre dire, je ferai passer le message. »
Un sourire léger répond à cette évidente invitation à converser offerte par la rouquine. Ivana profite d’un léger instant pour se tourner vers le tavernier et lui faire signe de remplir une seconde choppe. Mais déjà la jeune inconnue reprend ses paroles et Ivana esquisse un sourire marqué d’une pointe de mystère alors qu’elle plante ses saphirs rieurs sur ses prunelles claires.
« Il suffit d’un peu de persuasion. Les hommes s’attirent aux belles courbes et s’affectionnent des rubans jusqu’à se souvenir que ce qui se cache en-dessous peut-être à leur goût. » Un clin d’œil et la voilà qui se penche doucement sur la table, l’une de ses mains en appui sur le bois pour arriver un peu plus proche de l’oreille de la jeune femme, sa voix majoritairement couverte par la bonne humeur générale alors qu’elle lui intime. « Ils ne savent simplement pas que toutes les femmes n’ont pas d’yeux que pour leurs maigres paquets. »
Un nouveau rire et dans une arabesque de boucles et de tissu, la voilà déjà repartie, semblant plus qu’à l’aise à discuter avec le tenancier qui lui tend la nouvelle choppe en lui indiquant sans la moindre discrétion que l’un des hommes aux tables du fond était rond comme un coing. A la porte de la cuisine, une tête brune se hisse sur le passe-plat et fait signe à Ivana qu’elle rejoint sans une protestation. Quelques instants, rien de plus. Mais lorsque la serveuse revient à la table de leur belle invitée, c’est une chope à la main et une part de tarte à la rhubarbe qu’elle vient déposer devant l’autre femme.
« Les compliments fonctionnent généralement bien pour obtenir les faveurs des cuisines. La tarte est sur la maison. »
Mer 7 Avr - 19:30
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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Un nouveau sourire, un nouveau regard, quelques paroles échangées, brèves et voilà que la belle était déjà repartie dans un déluge de boucles dorées et soyeuses. Stanislava la suivit quelques secondes du regard avant de regarder ailleurs, mais pour un court instant puisque la jolie serveuse revint à la charge avec sa choppe de bière et enchaina leurs conversations. La brune ouvrit la bouche pour lui répondre mais les mots restèrent coincés sur le bord des lèvres lorsqu'elle se pencha vers elle pour lui murmurer quelques paroles que bien des gens, principalement des hommes, auraient trouvé plus qu'insultantes. Un rire sincère et franc passa alors la barrière de ses lèvres et elle tenta de se calmer en se mordant la lèvre inférieure.
-Je suis bien d'accord avec vous sur ce sujet !
Grande pécheresse dans l'âme, du moins aux yeux de l’Église catholique, la vampire avait déjà goûté à bien des fruits défendus par le passé. Et rien ni personne ne l'empêcherait pour continuer à le faire. C'était son corps. Elle en faisait ce qu'elle voulait, quand bien même il y aurait un espèce de monsieur à barbe qui interdirait ce genre de relations. Et celui qui viendrait lui dire ce qui était bien et mal aura à faire avec son poing droit, elle pouvait le garantir. Sur ces paroles légères, Stanislava vint donc reposer son visage dans le creux de sa main et observa la jolie serveuse aux boucles d'or s'en aller retourner à sa besogne.
L'ambiance bon enfant de la taverne commençait doucement mais sûrement à la détendre, si bien qu'elle se mettait même à taper du pied, discrètement, au rythme de la musique de fond que leur proposait les musiciens. Son regard qui s'attardait peu sur les gens, commença peu à peu à les détailler. Des paysans pour la plupart sûrement venus pour se remplir le pif de vinasse après une dure journée de travail. Quelques mercenaires? Des gens de passage. Les voyageurs sont rares. Stanislava ne se sentait pourtant pas étranges parmi ces gens, armée jusqu'au dent, femme seule, ou presque, parmi tous ses hommes. Stanislava ne se sentait nullement en danger mais restait néanmoins sur ses gardes.
Mais bon, elle pouvait bien baisser sa garde le temps de déguster une tarte à la rhubarbe, non?
-Je m'en souviendrais. Merci beaucoup, euh…
Maintenant qu'elle y pensait, elle ne connaissait pas du tout son nom, à la serveuse.
-Moi c'est Edelweiss. Je me demandais. Vous savez s'ils ont besoin d'un coup de main dans le coin? Pour la chasse ou ce genre de chose? Je pensais rester pas loin quelques temps.
Quelques semaines, tout au plus, le temps de se refaire une petite bourse et repartir vers l'Est. Encore plus à l'Est. Pour ne pas s'attacher. Pour oublier. Vainement. Mais elle essayait.
-Je suis bien d'accord avec vous sur ce sujet !
Grande pécheresse dans l'âme, du moins aux yeux de l’Église catholique, la vampire avait déjà goûté à bien des fruits défendus par le passé. Et rien ni personne ne l'empêcherait pour continuer à le faire. C'était son corps. Elle en faisait ce qu'elle voulait, quand bien même il y aurait un espèce de monsieur à barbe qui interdirait ce genre de relations. Et celui qui viendrait lui dire ce qui était bien et mal aura à faire avec son poing droit, elle pouvait le garantir. Sur ces paroles légères, Stanislava vint donc reposer son visage dans le creux de sa main et observa la jolie serveuse aux boucles d'or s'en aller retourner à sa besogne.
L'ambiance bon enfant de la taverne commençait doucement mais sûrement à la détendre, si bien qu'elle se mettait même à taper du pied, discrètement, au rythme de la musique de fond que leur proposait les musiciens. Son regard qui s'attardait peu sur les gens, commença peu à peu à les détailler. Des paysans pour la plupart sûrement venus pour se remplir le pif de vinasse après une dure journée de travail. Quelques mercenaires? Des gens de passage. Les voyageurs sont rares. Stanislava ne se sentait pourtant pas étranges parmi ces gens, armée jusqu'au dent, femme seule, ou presque, parmi tous ses hommes. Stanislava ne se sentait nullement en danger mais restait néanmoins sur ses gardes.
Mais bon, elle pouvait bien baisser sa garde le temps de déguster une tarte à la rhubarbe, non?
-Je m'en souviendrais. Merci beaucoup, euh…
Maintenant qu'elle y pensait, elle ne connaissait pas du tout son nom, à la serveuse.
-Moi c'est Edelweiss. Je me demandais. Vous savez s'ils ont besoin d'un coup de main dans le coin? Pour la chasse ou ce genre de chose? Je pensais rester pas loin quelques temps.
Quelques semaines, tout au plus, le temps de se refaire une petite bourse et repartir vers l'Est. Encore plus à l'Est. Pour ne pas s'attacher. Pour oublier. Vainement. Mais elle essayait.
Lun 12 Avr - 2:37The price we're paying
Ivana incline doucement la tête sur le côté en remarquant sa curiosité quant aux autres patrons. En réalité, rien de vraiment surprenant. N’est-il pas l’apanage de tous de se rendre curieux de ce qui l’entoure ? Encore plus lorsque l’on arrive seul dans un nouveau lieu. Là où toutes les figures semblent si aliènes et similaires à la fois. Enchevêtrées comme si la toile était peinte depuis toujours, là où la majorité ne se croiseront que le temps d’une nuit pour ne plus jamais recroiser le chemin les uns des autres. Comme cette voyageuse. Edelweiss.
« Ivana. Mais tous les noms me siéent. »
La suite la surprend peut-être un peu… Ou peut-être pas du tout. Il suffit de voir les armes à la ceinture de la demoiselle. Et si elle devait être honnête… A en croire la bonne facture de celles-ci… Elle ne douterait pas une seconde qu’il s’agisse d’une chasseuse. Pourtant, aucun signe ne paraît sur son visage si ce n’est une légère surprise, un demi sourire s’étirant au coin de ses lèvres.
« J’avoue ne pas vraiment m’y connaître, mais s’il ne suffit que de cela pour vous garder quelques temps ici, je peux bien trouver quelques informations. » Un clin d’œil et elle se fait héler par le tenancier. Un léger soupir et elle hausse les épaules avec un léger sourire. « Désolée, soirée chargée. »
Elle se retire sans autre préambule, capturée en route par un patron qui prend sa main pour la faire tourner sur elle-même. Son rire est éclatant, de toute évidence, elle connaît l’homme qui ne semble pas mal intentionné. Ils échangent quelques mots et la revoilà partie à sa tâche.
Il faudra bien une petite demie heure avant qu’Ivana n’arrive enfin à se libérer, non sans avoir discrètement glissé à Edelweiss qu’elle aurait quelques informations pour elle. Bien sûr qu’elle connaît les quelques ragots du coin. Qui de mieux qu’une serveuse pour entendre tout ce qui se dit et se fait dans les environs ? Et si la petite ville de Vevey est épargnée par la guerre des créatures, il reste toujours des choses à faire dans les environs. Elle ne s’en occuperait pas. Ici, elle n’est personne. Qu’une simple étrangère venue de l’est. C’est en soulevant prestement les pans de sa robe pour se glisser sur l’un des petits bancs disposés au bord de la table de la jolie brune qu’elle finit par s’installer, s’accoudant là avec un sourire distrait.
« Alors cette tarte ? »
D’autres patrons râlent déjà de voir Ivana installée à une table autre que la leur, mais elle fait la sourde oreille sans grand souci alors qu’elle appuie sa joue contre sa paume pour mieux observer la jeune femme.
« Le village n’a pas vraiment de soucis, en ce moment. Mais à une heure d’ici, du côté de Montreux, les pâturages se font attaquer la nuit. Ils pensent à une meute de loups, mais personne n’a retrouvé la moindre trace. »
Est-ce que la piste serait suivie ? Ivana voulait simplement jauger. Soulevant l’avant de sa robe pour plus confortablement croiser ses jambes, elle relâche le tissu et vient doucement taper ses doigts contre ses lèvres, l’air pensive.
« Autrement, les dernières semaines ont été très calmes. Il n’y a que peu de voyageurs qui se perdent par ici. Les montagnes commencent à ne plus être trop praticables… Ce qui se révèle utile pour s’isoler, si vous voulez mon avis. »
Ivana incline doucement la tête sur le côté en remarquant sa curiosité quant aux autres patrons. En réalité, rien de vraiment surprenant. N’est-il pas l’apanage de tous de se rendre curieux de ce qui l’entoure ? Encore plus lorsque l’on arrive seul dans un nouveau lieu. Là où toutes les figures semblent si aliènes et similaires à la fois. Enchevêtrées comme si la toile était peinte depuis toujours, là où la majorité ne se croiseront que le temps d’une nuit pour ne plus jamais recroiser le chemin les uns des autres. Comme cette voyageuse. Edelweiss.
« Ivana. Mais tous les noms me siéent. »
La suite la surprend peut-être un peu… Ou peut-être pas du tout. Il suffit de voir les armes à la ceinture de la demoiselle. Et si elle devait être honnête… A en croire la bonne facture de celles-ci… Elle ne douterait pas une seconde qu’il s’agisse d’une chasseuse. Pourtant, aucun signe ne paraît sur son visage si ce n’est une légère surprise, un demi sourire s’étirant au coin de ses lèvres.
« J’avoue ne pas vraiment m’y connaître, mais s’il ne suffit que de cela pour vous garder quelques temps ici, je peux bien trouver quelques informations. » Un clin d’œil et elle se fait héler par le tenancier. Un léger soupir et elle hausse les épaules avec un léger sourire. « Désolée, soirée chargée. »
Elle se retire sans autre préambule, capturée en route par un patron qui prend sa main pour la faire tourner sur elle-même. Son rire est éclatant, de toute évidence, elle connaît l’homme qui ne semble pas mal intentionné. Ils échangent quelques mots et la revoilà partie à sa tâche.
Il faudra bien une petite demie heure avant qu’Ivana n’arrive enfin à se libérer, non sans avoir discrètement glissé à Edelweiss qu’elle aurait quelques informations pour elle. Bien sûr qu’elle connaît les quelques ragots du coin. Qui de mieux qu’une serveuse pour entendre tout ce qui se dit et se fait dans les environs ? Et si la petite ville de Vevey est épargnée par la guerre des créatures, il reste toujours des choses à faire dans les environs. Elle ne s’en occuperait pas. Ici, elle n’est personne. Qu’une simple étrangère venue de l’est. C’est en soulevant prestement les pans de sa robe pour se glisser sur l’un des petits bancs disposés au bord de la table de la jolie brune qu’elle finit par s’installer, s’accoudant là avec un sourire distrait.
« Alors cette tarte ? »
D’autres patrons râlent déjà de voir Ivana installée à une table autre que la leur, mais elle fait la sourde oreille sans grand souci alors qu’elle appuie sa joue contre sa paume pour mieux observer la jeune femme.
« Le village n’a pas vraiment de soucis, en ce moment. Mais à une heure d’ici, du côté de Montreux, les pâturages se font attaquer la nuit. Ils pensent à une meute de loups, mais personne n’a retrouvé la moindre trace. »
Est-ce que la piste serait suivie ? Ivana voulait simplement jauger. Soulevant l’avant de sa robe pour plus confortablement croiser ses jambes, elle relâche le tissu et vient doucement taper ses doigts contre ses lèvres, l’air pensive.
« Autrement, les dernières semaines ont été très calmes. Il n’y a que peu de voyageurs qui se perdent par ici. Les montagnes commencent à ne plus être trop praticables… Ce qui se révèle utile pour s’isoler, si vous voulez mon avis. »
Jeu 15 Avr - 17:33
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Ivana… Stanislava… enfin Edelweiss répéta le prénom pour s'en souvenir. De quelle origine était-ce? Elle avait la sensation que c'était un prénom d'un pays bien plus à l'Est. Mais moins de celui dont elle était originaire. Elle avait parcouru le continent en long, en large et en travers mais cela ne voulait pas dire qu'elle connaissait tout du bout des doigts. Et avec le temps, les paysages, les gens, parfois les langues, changeaient et elle devait alors découvrir de nouvelles choses. Et en cette soirée, elle rencontrait donc Ivana, une jolie serveuse ainsi que ses clients quelque peu ivres. Ça dansait et ça chantait… De quoi faire sourire n'importe qui.
Dans une autre vie, à une autre époque, Stanislava aurait peut-être souri. Du moins sincèrement. Véritablement. Pas de ce sourire de circonstance qu'elle offrit à la blonde alors qu'elle retournait faire son travail, lui promettant de glaner quelques informations pour elle. Désormais seule, elle s'attaqua alors à la tarte offerte et décela quelques douceurs sur son palais, mais sans plus. Elle termina donc son dessert sans en laisser une miette et retourna à son observation des clients de la taverne.
Observation qui dura tout au plus une dizaine de minutes avant qu'elle ne finisse par se perdre dans ses pensées. Dans ses souvenirs. Dans cette petite taverne, où la soirée battait son plein, où l'alcool coulait à flots, et le rythme s'endiablait, Stanislava se sentait terriblement hors du cadre. Elle n'était pas à sa place. Elle n'avait sa place nulle part. Pas même à ses côtés, quand bien même elle l'avait cru durant les années où elle l'avait été. Pourtant, elle pourrait revenir. Prendre son cheval et galoper de toutes ses forces jusque là-bas. Elle le voulait. Mais elle ne pouvait le faire. Sa présence à ses côtés commençaient à le soulever des questions et risquait attirer un monde qui n'était pas le sien. Et c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait. Tout ce qu'elle souhaitait-
C'était qu'on vienne enfin la tirer de ses sombres pensées.
-La tarte était également délicieuse. Merci beaucoup.
Edelweiss se redressa finalement et écouta attentivement les paroles d'Ivana. Une attaque de loups sur du bétail? L'œuvre d'une meute de loups, peut-être. Mais ça pouvait tout aussi bien être l'œuvre de lycan, surtout avec la guerre faisant rage ces dernières décennies. Quand allait-elle cessé, d'ailleurs ? Combien de temps perdura-t-elle ? Secrètement, Stanislava espérait qu'elle dure suffisamment longtemps pour que sa famille soit décimée sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. Mais pour que cela prenne autant de temps… c'est qu'ils sont drôlement coriaces !
-Hm… Une meute de loup? J'y jetterai peut être un coup d'œil. À une heure d'ici, vous dites ? Vous savez qui peut me renseigner sur le chemin pour m'y rendre?
Des montagnes pour s'isoler… L'endroit n'avait effectivement pas l'air d'avoir été touché par la guerre souterraine. Mais pour combien de temps? Qui sait si les attaques de pâturages n'était pas qu'une simple attaque mais les prémices d'une catastrophe se profilant à l'horizon.
-Si l'on cherche la solitude, oui, je suppose que c'est pratique. Mais j'ai eu l'occasion de voir que c'est lorsqu'on se sent en sécurité, à l'abri de tous, que l'on se fait attaquer. Un moment désagréable, vraiment. Une chose que je ne vous souhaite pas. Et que je ne souhaite à personne.
Inconsciemment, Edelweiss avait serré de sa main gauche son avant bras droit, essayant d'oublier ses crocs qui l'avaient arraché à- à quoi d'ailleurs? Comment pouvait-elle appeler cela?
Dans une autre vie, à une autre époque, Stanislava aurait peut-être souri. Du moins sincèrement. Véritablement. Pas de ce sourire de circonstance qu'elle offrit à la blonde alors qu'elle retournait faire son travail, lui promettant de glaner quelques informations pour elle. Désormais seule, elle s'attaqua alors à la tarte offerte et décela quelques douceurs sur son palais, mais sans plus. Elle termina donc son dessert sans en laisser une miette et retourna à son observation des clients de la taverne.
Observation qui dura tout au plus une dizaine de minutes avant qu'elle ne finisse par se perdre dans ses pensées. Dans ses souvenirs. Dans cette petite taverne, où la soirée battait son plein, où l'alcool coulait à flots, et le rythme s'endiablait, Stanislava se sentait terriblement hors du cadre. Elle n'était pas à sa place. Elle n'avait sa place nulle part. Pas même à ses côtés, quand bien même elle l'avait cru durant les années où elle l'avait été. Pourtant, elle pourrait revenir. Prendre son cheval et galoper de toutes ses forces jusque là-bas. Elle le voulait. Mais elle ne pouvait le faire. Sa présence à ses côtés commençaient à le soulever des questions et risquait attirer un monde qui n'était pas le sien. Et c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait. Tout ce qu'elle souhaitait-
C'était qu'on vienne enfin la tirer de ses sombres pensées.
-La tarte était également délicieuse. Merci beaucoup.
Edelweiss se redressa finalement et écouta attentivement les paroles d'Ivana. Une attaque de loups sur du bétail? L'œuvre d'une meute de loups, peut-être. Mais ça pouvait tout aussi bien être l'œuvre de lycan, surtout avec la guerre faisant rage ces dernières décennies. Quand allait-elle cessé, d'ailleurs ? Combien de temps perdura-t-elle ? Secrètement, Stanislava espérait qu'elle dure suffisamment longtemps pour que sa famille soit décimée sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. Mais pour que cela prenne autant de temps… c'est qu'ils sont drôlement coriaces !
-Hm… Une meute de loup? J'y jetterai peut être un coup d'œil. À une heure d'ici, vous dites ? Vous savez qui peut me renseigner sur le chemin pour m'y rendre?
Des montagnes pour s'isoler… L'endroit n'avait effectivement pas l'air d'avoir été touché par la guerre souterraine. Mais pour combien de temps? Qui sait si les attaques de pâturages n'était pas qu'une simple attaque mais les prémices d'une catastrophe se profilant à l'horizon.
-Si l'on cherche la solitude, oui, je suppose que c'est pratique. Mais j'ai eu l'occasion de voir que c'est lorsqu'on se sent en sécurité, à l'abri de tous, que l'on se fait attaquer. Un moment désagréable, vraiment. Une chose que je ne vous souhaite pas. Et que je ne souhaite à personne.
Inconsciemment, Edelweiss avait serré de sa main gauche son avant bras droit, essayant d'oublier ses crocs qui l'avaient arraché à- à quoi d'ailleurs? Comment pouvait-elle appeler cela?
Mer 21 Avr - 14:19The price we're paying
Comment manquer l’intérêt renouvelé de la demoiselle ? Ivana balance doucement sa jambe croisée au rythme de la musique qui emplit la salle, cadencée et enjouée. Ce soir, les musiciens gagneraient certainement bon pain, entre le prix qu’offrirait l’aubergiste et les quelques pièces que les patrons donneraient de bonté de cœur. Peut-être se perdrait-elle à une danse ou deux, lorsque le temps s’y prêtera. Si le cavalier idéal se révèle exister ce soir. Au pire des cas, elle ne voyait aucun inconvénient à emmener les douces demoiselles des cuisines dans une ronde entêtée, où jupons et rires délicats se mêleraient en une danse élaborée par leur inexpérience et leur candeur. Ivana aime cet endroit… Mais plus que tout encore, elle aime les surprises et les mystères que les gens voilent derrière de belles paroles.
Edelweiss n’est pas une personne de mensonges complexes. Mais sa curiosité, son statut à lui seul, même, attirent nécessairement la curiosité de la jeune blonde. Que devrait-elle dire, d’ailleurs, de ce vocabulaire si bien construit ? Versée à bien des arts, et certainement pas qu’à celui des armes.
« Hmm… Peut-être y a-t-il quelqu’un ici qui puisse vous aider… »
D’un sourire, elle capte le radieux regard d’émeraude et s’amuse, le rose sur ses lèvres étiré d’une pointe de malice.
« Si vous ne voyez pas d’inconvénient à avoir compagnon de voyage, il me semble que je puisse sans peine vous guider… J’ai moi-même affaire auprès d’un seigneur dans la région… Accepteriez-vous de m’y conduire ? »
Du bout des doigts elle tapote ses lèvres l’air pensive avant de se pencher, deux coudes sur la table, un peu plus proche d’Edelweiss. Un air rieur dans ses yeux bleus alors qu’elle scrute le visage de sa vis-à-vis.
« Je n’ai pas de monture, cela dit… Serait-ce un souci pour vous ? »
Il est parfois préférable de jouer de certains atouts. Une légère moue se peint sur les traits de la serveuse et elle glisse ses doigts contre le collier à son cou, traçant distraitement les pétales de la rose s’y arborant. Elle se force pourtant à relâcher le bijou et incline doucement la tête sur le côté.
« Si vous m’accordez cette faveur, je pourrais vous guider dès demain. »
Comment manquer l’intérêt renouvelé de la demoiselle ? Ivana balance doucement sa jambe croisée au rythme de la musique qui emplit la salle, cadencée et enjouée. Ce soir, les musiciens gagneraient certainement bon pain, entre le prix qu’offrirait l’aubergiste et les quelques pièces que les patrons donneraient de bonté de cœur. Peut-être se perdrait-elle à une danse ou deux, lorsque le temps s’y prêtera. Si le cavalier idéal se révèle exister ce soir. Au pire des cas, elle ne voyait aucun inconvénient à emmener les douces demoiselles des cuisines dans une ronde entêtée, où jupons et rires délicats se mêleraient en une danse élaborée par leur inexpérience et leur candeur. Ivana aime cet endroit… Mais plus que tout encore, elle aime les surprises et les mystères que les gens voilent derrière de belles paroles.
Edelweiss n’est pas une personne de mensonges complexes. Mais sa curiosité, son statut à lui seul, même, attirent nécessairement la curiosité de la jeune blonde. Que devrait-elle dire, d’ailleurs, de ce vocabulaire si bien construit ? Versée à bien des arts, et certainement pas qu’à celui des armes.
« Hmm… Peut-être y a-t-il quelqu’un ici qui puisse vous aider… »
D’un sourire, elle capte le radieux regard d’émeraude et s’amuse, le rose sur ses lèvres étiré d’une pointe de malice.
« Si vous ne voyez pas d’inconvénient à avoir compagnon de voyage, il me semble que je puisse sans peine vous guider… J’ai moi-même affaire auprès d’un seigneur dans la région… Accepteriez-vous de m’y conduire ? »
Du bout des doigts elle tapote ses lèvres l’air pensive avant de se pencher, deux coudes sur la table, un peu plus proche d’Edelweiss. Un air rieur dans ses yeux bleus alors qu’elle scrute le visage de sa vis-à-vis.
« Je n’ai pas de monture, cela dit… Serait-ce un souci pour vous ? »
Il est parfois préférable de jouer de certains atouts. Une légère moue se peint sur les traits de la serveuse et elle glisse ses doigts contre le collier à son cou, traçant distraitement les pétales de la rose s’y arborant. Elle se force pourtant à relâcher le bijou et incline doucement la tête sur le côté.
« Si vous m’accordez cette faveur, je pourrais vous guider dès demain. »
Sam 24 Avr - 21:14
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Saphirs contre émeraudes, ces dernières brillèrent d’un nouvel éclat intéressé lorque Ivana laissa supposer qu’il y avait effectivement quelqu’un qui ici même qui pourrait l’y guider. Une légère pointe de surprise brilla dans ses prunelles lorsqu’elle la jeune femme se proposa elle-même pour la guider. Elle s’attendait vraiment à quelqu’un d’autre. Un chasseur, un soldat, un fermier... Mais à la jolie serveuse de la taverne. Elle ne se félicita pas pour le coup. Tellement habituée à se faire rabrouer parce qu’elle était une femme, voilà qu’elle faisait la même chose. Et pourtant, elle était bien placée pour le savoir qu’une femme pouvait être tout aussi dangereuse qu’un homme. Mais après une courte réflexion, n’était-ce pas logique ? Elle devait en voir, du monde. Entendre bien des histoires, connaître bien des personnes, en travaillant ici.
La voyageuse posa les deux coudes sur la table, son visage s’affalant avec nonchalance sur son bras droit, s’approchant un peu plus d’elle, tandis qu’elle adressait un sourire en coin à la blonde.
-Ça ne me dérange pas. Je serai ravie de faire un bout de chemin en si charmante compagnie.
Edelweiss n’était pas indifférente aux charmes féminins, loin s’en faut. À vrai dire, ses critères de choix étaient on ne peut plus simple : agréable à regarder et conversation plaisante. Si elle sentait qu’une demoiselle n’était pas fermée à la chose, elle n’hésitait pas à tâter le terrain avant de mettre les pieds dans le plat.
À quand remontait la dernière fois déjà ?
-Puisque je vais possiblement rester dans le coin pendant quelque temps, puis-je me permettre de vous demander de me faire visiter la région ? Si vous avez le temps, évidemment.
Et surtout, ne pas forcer les choses. Après tout, n’avait-elle pas dit qu’elle avait quelques affaires à régler avec le seigneur de la région ? Et si Edelweiss rendait visite à ce seigneur pour proposer ses services ? Peut-être y trouverait-elle son compte pour quelques temps. Mais une chose à la fois. D’abord, cette histoire de loups attaquant le bétail. Pour le reste, on verra…
La dernière fois que tu t’es dit ça, tu es restée plus longtemps que prévu à ses côtés.
La voyageuse posa les deux coudes sur la table, son visage s’affalant avec nonchalance sur son bras droit, s’approchant un peu plus d’elle, tandis qu’elle adressait un sourire en coin à la blonde.
-Ça ne me dérange pas. Je serai ravie de faire un bout de chemin en si charmante compagnie.
Edelweiss n’était pas indifférente aux charmes féminins, loin s’en faut. À vrai dire, ses critères de choix étaient on ne peut plus simple : agréable à regarder et conversation plaisante. Si elle sentait qu’une demoiselle n’était pas fermée à la chose, elle n’hésitait pas à tâter le terrain avant de mettre les pieds dans le plat.
À quand remontait la dernière fois déjà ?
-Puisque je vais possiblement rester dans le coin pendant quelque temps, puis-je me permettre de vous demander de me faire visiter la région ? Si vous avez le temps, évidemment.
Et surtout, ne pas forcer les choses. Après tout, n’avait-elle pas dit qu’elle avait quelques affaires à régler avec le seigneur de la région ? Et si Edelweiss rendait visite à ce seigneur pour proposer ses services ? Peut-être y trouverait-elle son compte pour quelques temps. Mais une chose à la fois. D’abord, cette histoire de loups attaquant le bétail. Pour le reste, on verra…
La dernière fois que tu t’es dit ça, tu es restée plus longtemps que prévu à ses côtés.
Sam 1 Mai - 17:15The price we're paying
Le charme semblait enfin opérer. Et ce, de façon réciproque. Ivana ne réprime pas le sourire qu’elle sent fleurir contre ses lippes en réponse à celui de la brune. Voilà donc leurs destins scellés pour une poignée de jours. Peut-être que les choses ne mèneraient nulle part. Qu’il n’y aurait rien de bénéfique à tirer de tout ceci malgré les attentes silencieuses de l’une comme de l’autre.
Oh, mais il était bien certain qu’Ivana ne manquerait pas de jouer des limites jusqu’à voir de quoi il en retournait. Tendant la main pour repousser une mèche brune, la jeune serveuse ignore les sifflements de certains dont les regards libidineux et curieux s’étaient posés sur la paire incongrue qu’elles formaient. Prudente de ne pas effleurer sa peau, elle sourit de plus belle, bleu si bleu marqué d’une pointe de malice.
« Le compliment vous revient… Quant au reste, il faudra sûrement que je parle avec mon patron… Ils ont besoin de moi ici, mais je doute de ne pouvoir m’éclipser pour quelques jours. Comment dire non à pareille escapade. »
Un clin d’œil, parce qu’il n’y avait rien à perdre à tenter le jeu, qu’importe la chandelle. Ivana se redresse et croise distraitement ses jambes sous la table, la musique toujours entêtante, et si elle bat doucement la mesure du bout des doigts, sa concentration toute entière est sur sa camarade.
« Mais dans ce cas-là… J’espère que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que nous partagions le logis si nous partons loin d’ici plus d’une journée… » Lèvres pincées en une moue plus séduisante que contrariée, la voilà à boucler doucement une mèche blonde entre ses doigts. « Je n’ai malheureusement pas les moyens de m’offrir ce genre de luxes… Si vous acceptez, vous pourrez m’emmener où bon vous semblera… »
Le patron de l’auberge semble remarquer enfin l’inaction d’Ivana et tape des mains derrière le comptoir, l’incitant à se bouger d’un geste un peu rageur. Posant ses deux paumes sur la table pour se redresser, elle se penche pourtant à l’oreille de la brune avec un rire léger, lui murmurant d’un ton délicieusement pécheur.
« J’ai hâte d’être à votre service, Edelweiss… »
Se reculant enfin, c’est sans un regard par-dessus son épaule qu’elle retourne à sa tâche… Espérant éhontément que le lendemain lui apportera bien plus d’amusement qu’aujourd’hui déjà… Et si d’aventure, leurs regards se croisent à nouveau, ce n’est pas de la candeur que la jolie brune lira dans les yeux d’azur. Deux pouvaient jouer à ce jeu-là. Et Ivana n’était pas née de la dernière pluie.
Le charme semblait enfin opérer. Et ce, de façon réciproque. Ivana ne réprime pas le sourire qu’elle sent fleurir contre ses lippes en réponse à celui de la brune. Voilà donc leurs destins scellés pour une poignée de jours. Peut-être que les choses ne mèneraient nulle part. Qu’il n’y aurait rien de bénéfique à tirer de tout ceci malgré les attentes silencieuses de l’une comme de l’autre.
Oh, mais il était bien certain qu’Ivana ne manquerait pas de jouer des limites jusqu’à voir de quoi il en retournait. Tendant la main pour repousser une mèche brune, la jeune serveuse ignore les sifflements de certains dont les regards libidineux et curieux s’étaient posés sur la paire incongrue qu’elles formaient. Prudente de ne pas effleurer sa peau, elle sourit de plus belle, bleu si bleu marqué d’une pointe de malice.
« Le compliment vous revient… Quant au reste, il faudra sûrement que je parle avec mon patron… Ils ont besoin de moi ici, mais je doute de ne pouvoir m’éclipser pour quelques jours. Comment dire non à pareille escapade. »
Un clin d’œil, parce qu’il n’y avait rien à perdre à tenter le jeu, qu’importe la chandelle. Ivana se redresse et croise distraitement ses jambes sous la table, la musique toujours entêtante, et si elle bat doucement la mesure du bout des doigts, sa concentration toute entière est sur sa camarade.
« Mais dans ce cas-là… J’espère que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que nous partagions le logis si nous partons loin d’ici plus d’une journée… » Lèvres pincées en une moue plus séduisante que contrariée, la voilà à boucler doucement une mèche blonde entre ses doigts. « Je n’ai malheureusement pas les moyens de m’offrir ce genre de luxes… Si vous acceptez, vous pourrez m’emmener où bon vous semblera… »
Le patron de l’auberge semble remarquer enfin l’inaction d’Ivana et tape des mains derrière le comptoir, l’incitant à se bouger d’un geste un peu rageur. Posant ses deux paumes sur la table pour se redresser, elle se penche pourtant à l’oreille de la brune avec un rire léger, lui murmurant d’un ton délicieusement pécheur.
« J’ai hâte d’être à votre service, Edelweiss… »
Se reculant enfin, c’est sans un regard par-dessus son épaule qu’elle retourne à sa tâche… Espérant éhontément que le lendemain lui apportera bien plus d’amusement qu’aujourd’hui déjà… Et si d’aventure, leurs regards se croisent à nouveau, ce n’est pas de la candeur que la jolie brune lira dans les yeux d’azur. Deux pouvaient jouer à ce jeu-là. Et Ivana n’était pas née de la dernière pluie.
Sam 8 Mai - 16:04
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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to forget our beloved memories
Si on lui avait dit qu’en passant les portes de cette taverne, quelqu’un essaierait de lui faire du charme, elle ne l’aurait pas cru. Et pourtant, on dirait bien que c’était le cas en ce moment même. D’ordinaire, c’était elle qui allait vers le demoiselle. L’attirance était réciproque et ce n’était pas pour lui déplaire, à vrai dire. Son visage se pencha même légèrement lorsque les doigts vinrent remettre une de ses mèches brunes. Mais leurs peaux n’entrèrent pas en contact. Pourtant ce simple geste eut tôt fait d’élever des sifflements et des commentaires loin d’être charmants. Mais Edelweiss en avait cure et avait toute sa concentration sur la belle blonde.
-Partager le logis me semble être un bon compromis. Je ne roule pas sur l’or non plus, comme vous pouvez le constater.
Outre ses armes de bonnes factures, ses vêtements n’étaient pas de manufactures exceptionnelles, et elle ne portait aucun bijou de valeur. Sa condition de femme lui imposait déjà pas mal de contrainte en voyageant seule sur les routes, inutile d’ajouter des babioles pour se compliquer la vie. Émeraudes malicieux avaient brièvement remarqué la rose bleue ornant le cou gracile d’Ivana mais n’attisa pas sa curiosité pour autant. Ce qui attira d’avantage sa curiosité furent les saphirs joueurs et la voix chuchotante contre son oreille, annonciatrice de bien des choses.
-J’ai également hâte, Ivana.
Elle ne put empêcher sa main de se glisser brièvement sur une boucle blonde avant qu’elle ne disparaisse et n’aille retourner aux services des autres clients. Le sourire de la mercenaire s’effaçait peu à peu puisqu’elle n’était plus dans son champ de vision. Elle se contentera alors à nouveau d’observer les gens, d’écouter leurs rires et leurs histoires arrosés d’alcool. De battre la mesure discrètement sur la table avec le bout de son index. S’humectant les lèvres, elle leva à nouveau le bras pour une nouvelle chope de bière. Si l’alcool ne faisait pas effet dans l’immédiat, elle risquerait peut-être de le regretter le lendemain matin alors elle devrait être raisonnable pour ne pas avoir une méchante gueule de bois pour le trajet.
Le temps semblait s’écouler lentement ici. Et pour une raison qu’elle ignorait, elle commençait lentement à se détendre. Son regard lorgnait même de plus en plus vers les gens qui s’étaient mis à chanter à tue-tête et à danser. Rien à voir avec la dernière danse qu’elle avait faite.
-Partager le logis me semble être un bon compromis. Je ne roule pas sur l’or non plus, comme vous pouvez le constater.
Outre ses armes de bonnes factures, ses vêtements n’étaient pas de manufactures exceptionnelles, et elle ne portait aucun bijou de valeur. Sa condition de femme lui imposait déjà pas mal de contrainte en voyageant seule sur les routes, inutile d’ajouter des babioles pour se compliquer la vie. Émeraudes malicieux avaient brièvement remarqué la rose bleue ornant le cou gracile d’Ivana mais n’attisa pas sa curiosité pour autant. Ce qui attira d’avantage sa curiosité furent les saphirs joueurs et la voix chuchotante contre son oreille, annonciatrice de bien des choses.
-J’ai également hâte, Ivana.
Elle ne put empêcher sa main de se glisser brièvement sur une boucle blonde avant qu’elle ne disparaisse et n’aille retourner aux services des autres clients. Le sourire de la mercenaire s’effaçait peu à peu puisqu’elle n’était plus dans son champ de vision. Elle se contentera alors à nouveau d’observer les gens, d’écouter leurs rires et leurs histoires arrosés d’alcool. De battre la mesure discrètement sur la table avec le bout de son index. S’humectant les lèvres, elle leva à nouveau le bras pour une nouvelle chope de bière. Si l’alcool ne faisait pas effet dans l’immédiat, elle risquerait peut-être de le regretter le lendemain matin alors elle devrait être raisonnable pour ne pas avoir une méchante gueule de bois pour le trajet.
Le temps semblait s’écouler lentement ici. Et pour une raison qu’elle ignorait, elle commençait lentement à se détendre. Son regard lorgnait même de plus en plus vers les gens qui s’étaient mis à chanter à tue-tête et à danser. Rien à voir avec la dernière danse qu’elle avait faite.
Lun 24 Mai - 12:02The price we're paying
La nuit sera douce. Là où les corps alourdis par les vivres et l’alcool s’esclaffent en des rires éclatants, les couverts se servent, et les voyageurs, aussi peu nombreux soient-ils, viennent apporter leur pierre à l’ambiance gaillarde d’une nuit d’automne. Le temps est à la gaité, et lorsque le sommeil s’invite, que les jambes par la danse harassées cessent de s’agiter, l’hydromel et la nourriture ne quittent plus les cuisines. Il s’agit pour la nuit d’essuyer les commentaires traînants de ceux qui croient avoir une chance, et de souhaiter bonne nuit à ceux – et celle – qui ont su gagner son affection.
Peut-être à l’aurore, le monde sera-t-il nouveau. Ou peut-être que demain, tout aura changé.
L’autorisation de quitter la taverne pour plusieurs jours n’est pas compliquée à obtenir. Retenue sur son salaire, des pièces qui lui manqueront sans qu’elle ne puisse réellement le regretter. Elle aura récupéré ses quelques affaires dans une besace d’un cuir tanné trop usé pour attirer la convoitise de quiconque. Elle profitera des toutes premières heures de l’aube pour récupérer quelques choses dont elle était certaine d’avoir l’utilité… Et lorsque ses préparatifs furent prêts, c’est sans la moindre hâte qu’elle se poste devant l’auberge, sur l’une de ces constructions de pierres servant à délimiter la route et les champs. Sa cape d’un noir épais recouvre une robe blanche ceinte d’un corsage de cuir. Ravissante dans ses lignes délicates et fines, peut-être pourrait-on se demander si son intention est de séduire… Et s’il s’agit de cela, s’adresse-t-elle plutôt à ce seigneur qu’elle prétend devoir rencontrer, ou plutôt à la charmante compagnie qu’elle attend patiemment ?
Ce jour-là le soleil n’est pas bien haut dans le ciel. Les nuages voilent déjà une journée qui si elle n’est pas pluvieuse, ne sera pas ensoleillée. Peut-être que par chance elle n’aurait pas besoin des mélanges fait des mains des plus ingénieux pour lutter contre le zénith.
Ivana voudrait que tout se passe bien. Ou même mieux. Alors lorsque l'autre femme paraîtra enfin, c'est d'un sourire pouvant concurrencer même le mieux caché des soleils.
« Bonjour Edelweiss. »
La nuit sera douce. Là où les corps alourdis par les vivres et l’alcool s’esclaffent en des rires éclatants, les couverts se servent, et les voyageurs, aussi peu nombreux soient-ils, viennent apporter leur pierre à l’ambiance gaillarde d’une nuit d’automne. Le temps est à la gaité, et lorsque le sommeil s’invite, que les jambes par la danse harassées cessent de s’agiter, l’hydromel et la nourriture ne quittent plus les cuisines. Il s’agit pour la nuit d’essuyer les commentaires traînants de ceux qui croient avoir une chance, et de souhaiter bonne nuit à ceux – et celle – qui ont su gagner son affection.
Peut-être à l’aurore, le monde sera-t-il nouveau. Ou peut-être que demain, tout aura changé.
L’autorisation de quitter la taverne pour plusieurs jours n’est pas compliquée à obtenir. Retenue sur son salaire, des pièces qui lui manqueront sans qu’elle ne puisse réellement le regretter. Elle aura récupéré ses quelques affaires dans une besace d’un cuir tanné trop usé pour attirer la convoitise de quiconque. Elle profitera des toutes premières heures de l’aube pour récupérer quelques choses dont elle était certaine d’avoir l’utilité… Et lorsque ses préparatifs furent prêts, c’est sans la moindre hâte qu’elle se poste devant l’auberge, sur l’une de ces constructions de pierres servant à délimiter la route et les champs. Sa cape d’un noir épais recouvre une robe blanche ceinte d’un corsage de cuir. Ravissante dans ses lignes délicates et fines, peut-être pourrait-on se demander si son intention est de séduire… Et s’il s’agit de cela, s’adresse-t-elle plutôt à ce seigneur qu’elle prétend devoir rencontrer, ou plutôt à la charmante compagnie qu’elle attend patiemment ?
Ce jour-là le soleil n’est pas bien haut dans le ciel. Les nuages voilent déjà une journée qui si elle n’est pas pluvieuse, ne sera pas ensoleillée. Peut-être que par chance elle n’aurait pas besoin des mélanges fait des mains des plus ingénieux pour lutter contre le zénith.
Ivana voudrait que tout se passe bien. Ou même mieux. Alors lorsque l'autre femme paraîtra enfin, c'est d'un sourire pouvant concurrencer même le mieux caché des soleils.
« Bonjour Edelweiss. »
Jeu 27 Mai - 23:48
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Le reste de la soirée se déroulera sans encombres. L’alcool coulera encore à flot une bonne partie de la nuit avant que l’ivresse ne vienne à bout des fêtards. Edelweiss restera à l’écart, se rappellera que si l’eau-de-vie ne fait pas tout de suite, elle risquerait de le regretter le lendemain. Surtout si elle doit effectuer une nouvelle chevauchée. Avoir une gueule de bois sur un cheval n’avait absolument rien de plaisant. Et elle préférait avoir tous ses moyens si elle avait une deuxième personne sur sa monture. Deuxième personne sur laquelle elle attardera son regard quelques instants lorsqu’elle entrait dans son champ de vision mais rien d’insistant.
Les verres vides, les chants joyeux, le martèlement des mains et des pieds sur le bois des tables ou du plancher laisseront alors place à un silence entrecoupé par le craquèlement du bois de la taverne. Durant de longues minutes, allongée sur sa couche modeste, Edelweiss laissera sa place à Stanislava , oreille tendue, sens en alerte,et glissera par précaution, par habitude, une dagues sous son oreiller avant de fermer les yeux pour quelques heures de sommeil réparateur.
Le lendemain, elle ne traîna pas au lit. Elle vérifia ses affaires, quand bien même ils étaient maigres et ceux qui avaient le plus de valeurs étaient ses armes. Après avoir rendu la clé de la chambre, elle se dirigea vers l’écurie où l’attendait son cheval à la robe sombre et rejoint la belle Ivana qui l’attendait sagement devant l’auberge, arborant son plus beau sourire.
-Bonjour Ivana. Avez-vous bien dormi ? Votre soirée fut bien chargée, après tout.
À virevolter avec grâce à droite et à gauche entre les tables et les chaises, même si on pratiquait ce travail depuis un certain, cela n’avait rien de tout repos. Pour l’avoir fait pendant quelques mois, Edelweiss savait que le métier de serveuse n’était pas fait pour elle. Elle s’étonnait encore parfois d’avoir tenu aussi longtemps.
-Nous n’avons qu’une heure de route mais plus tôt sera le mieux, n’est-ce pas ?
Elle aida la belle blonde à grimper sur son cheval en la soulevant par sa taille de guêpe avant de la joindre quelques instants après, se plaçant derrière elle, une main tenant les rennes, l’autre légèrement posée sur sa taille fine. Le matin est frais, presque revigorant. Elle suivit sans broncher les indications d’Ivana. Et puisqu’elle voyageait que très rarement avec quelqu’un, elle profita pour faire un brin de causette. Au moins n’allait-elle pas recevoir de commentaires désobligeants et affligeants sur le simple fait qu’elle soit une femme.
-Vous vivez dans le coin depuis longtemps, Ivana ?
Elle repensa à leurs courtes conversations de la veille. Un endroit parfait pour s’isoler, selon elle. Si c’était le cas, de quoi s’isolait-elle ? Est-ce qu’elle fuyait quelque chose ?
Comme moi ?
Les verres vides, les chants joyeux, le martèlement des mains et des pieds sur le bois des tables ou du plancher laisseront alors place à un silence entrecoupé par le craquèlement du bois de la taverne. Durant de longues minutes, allongée sur sa couche modeste, Edelweiss laissera sa place à Stanislava , oreille tendue, sens en alerte,et glissera par précaution, par habitude, une dagues sous son oreiller avant de fermer les yeux pour quelques heures de sommeil réparateur.
Le lendemain, elle ne traîna pas au lit. Elle vérifia ses affaires, quand bien même ils étaient maigres et ceux qui avaient le plus de valeurs étaient ses armes. Après avoir rendu la clé de la chambre, elle se dirigea vers l’écurie où l’attendait son cheval à la robe sombre et rejoint la belle Ivana qui l’attendait sagement devant l’auberge, arborant son plus beau sourire.
-Bonjour Ivana. Avez-vous bien dormi ? Votre soirée fut bien chargée, après tout.
À virevolter avec grâce à droite et à gauche entre les tables et les chaises, même si on pratiquait ce travail depuis un certain, cela n’avait rien de tout repos. Pour l’avoir fait pendant quelques mois, Edelweiss savait que le métier de serveuse n’était pas fait pour elle. Elle s’étonnait encore parfois d’avoir tenu aussi longtemps.
-Nous n’avons qu’une heure de route mais plus tôt sera le mieux, n’est-ce pas ?
Elle aida la belle blonde à grimper sur son cheval en la soulevant par sa taille de guêpe avant de la joindre quelques instants après, se plaçant derrière elle, une main tenant les rennes, l’autre légèrement posée sur sa taille fine. Le matin est frais, presque revigorant. Elle suivit sans broncher les indications d’Ivana. Et puisqu’elle voyageait que très rarement avec quelqu’un, elle profita pour faire un brin de causette. Au moins n’allait-elle pas recevoir de commentaires désobligeants et affligeants sur le simple fait qu’elle soit une femme.
-Vous vivez dans le coin depuis longtemps, Ivana ?
Elle repensa à leurs courtes conversations de la veille. Un endroit parfait pour s’isoler, selon elle. Si c’était le cas, de quoi s’isolait-elle ? Est-ce qu’elle fuyait quelque chose ?
Dim 30 Mai - 18:27The price we're paying
Attention mutuelle, attraction subtile, voilà le manège qui anime les deux âmes aux regards croisés devant cette petite auberge des terres de Vaud. Ivana se redresse et époussette les pans sombres de sa robe avant d’approcher Edelweiss et sa monture, tournant un regard curieux sur la jeune femme, quelque chose de rieur dans ses prunelles azurées.
« Le sommeil n’est jamais un problème. J’ose espérer que vous êtes également reposée. »
A en juger par l’absence évidente de la moindre trace de fatigue sur le visage fin de la belle brune, Eve déduirait sans peine qu’il n’y avait pas que les oreillers de l’auberge qui puissent avoir tant d’efficacité sur son teint de pêche. Un détail qu’elle ne relève pas… Ou du moins, qu’elle n’a pas le temps de relever, car une fois rendue proche de la demoiselle et sa monture, c’est manu militari qu’Edelweiss soulève Ivana sans même lui demander son avis, ou attendre la moindre aide de sa part.
Ivana ? C’est dans un éclat de satisfaction que son rire fait écho, là où chantent les oiseaux du jour. Les joues à peine rosies par l’idée qu’une autre femme puisse se montrer si cavalière, et dieu est-elle cavalière lorsqu’elle enfourche son étalon noir sans la moindre hésitation. Et Ivana ? Amazone élégante, c’est sans surprise qu’elle se love naturellement contre le jabot de l’autre femme, notant sans peine cette main à sa taille. Acceptant sans peine d’être la belle enlevée par un chevalier aux courbes d’Aphrodite.
« Que diraient donc les hommes s’ils voyaient deux belles femmes monter pareil étalon ? » Un rire léger, elle est amusée de leur situation. Apprécie ce changement de rythme et d’air. « Il me tarde d’apprendre à vous connaître davantage, Edelweiss. Vous êtes… Bien plus que vous ne laissez paraître, j’en suis désormais certaine. »
Forte et élégante. Puissante et mystérieuse dans un danger d’évidence incontestable. Ivana sans hésitation hoche la tête et s’enamoure de l’idée d’un voyage qui la tirera de cette monotonie imposée. Peut-être Andrei la cherchera-t-il ce jour et ne trouvera que les draps froissés de sa couche à peine utilisée. Elle s’en moque. Guide sa compagne d’un jour et de bien des nuits, elle l’espérait, jusqu’aux chemins longeant l’éblouissant lac Léman, bordé de montagnes aux abords des reliefs Francs, brillant sous l’aube délicieuse d’un jour qui ne montrerait certainement que peu d’ombrage. Un détail dont elle s’importunera au zénith venu.
C’est pourtant une tout autre chose qui retient l’attention d’Edelweiss que les magnifiques paysages d’une terre encore prospère. Une question qui devait lui brûler les lèvres à en juger l’inattendue approche de la jeune femme.
« Hm… Peut-être quelques semaines… Ou quelques mois. Je crois pouvoir dire rêver à être à votre instar… Libre sans jamais un jour retrouver les terres qui ont vu ma naissance. »
Ivana relève le bleu mutin de son regard sur les jades curieux et elle s’appuie un peu plus contre Edelweiss, ne faisant pourtant rien pour la désarçonner. Non, à la voir faire, la brune comprendra qu’elle ne craint pas de monter. Qu’elle semble même particulièrement accommodée à ce genre de situation. Mais elle ne s’en cache pas. Etudie les lignes du visage de sa partenaire et détaille quelques cicatrices qu’elle peut apercevoir ici et là. Sur ses doigts ou ses la ligne de sa mâchoire.
« Qu’en est-il de vous, Edelweiss ? Venez-vous aussi de l’ouest… ? » Les mots sont prononcés d’un russe impeccable. Puis d’un allemand amusé. « Ou êtes-vous d’un Empire voisin… ? »
Sa langue claque d’un son clair et dans ses yeux pétille une touche d’intérêt qui déjà y brûlait sans surprise la veille.
« Trop peu de femmes s’assument guerrières… Et les lames à votre ceinture m’assurent que ce n’est pas que le sang des ennemis de pauvres vassaux que vous avez fait couler… Ou me tromperai-je, ma Dame ? »
Attention mutuelle, attraction subtile, voilà le manège qui anime les deux âmes aux regards croisés devant cette petite auberge des terres de Vaud. Ivana se redresse et époussette les pans sombres de sa robe avant d’approcher Edelweiss et sa monture, tournant un regard curieux sur la jeune femme, quelque chose de rieur dans ses prunelles azurées.
« Le sommeil n’est jamais un problème. J’ose espérer que vous êtes également reposée. »
A en juger par l’absence évidente de la moindre trace de fatigue sur le visage fin de la belle brune, Eve déduirait sans peine qu’il n’y avait pas que les oreillers de l’auberge qui puissent avoir tant d’efficacité sur son teint de pêche. Un détail qu’elle ne relève pas… Ou du moins, qu’elle n’a pas le temps de relever, car une fois rendue proche de la demoiselle et sa monture, c’est manu militari qu’Edelweiss soulève Ivana sans même lui demander son avis, ou attendre la moindre aide de sa part.
Ivana ? C’est dans un éclat de satisfaction que son rire fait écho, là où chantent les oiseaux du jour. Les joues à peine rosies par l’idée qu’une autre femme puisse se montrer si cavalière, et dieu est-elle cavalière lorsqu’elle enfourche son étalon noir sans la moindre hésitation. Et Ivana ? Amazone élégante, c’est sans surprise qu’elle se love naturellement contre le jabot de l’autre femme, notant sans peine cette main à sa taille. Acceptant sans peine d’être la belle enlevée par un chevalier aux courbes d’Aphrodite.
« Que diraient donc les hommes s’ils voyaient deux belles femmes monter pareil étalon ? » Un rire léger, elle est amusée de leur situation. Apprécie ce changement de rythme et d’air. « Il me tarde d’apprendre à vous connaître davantage, Edelweiss. Vous êtes… Bien plus que vous ne laissez paraître, j’en suis désormais certaine. »
Forte et élégante. Puissante et mystérieuse dans un danger d’évidence incontestable. Ivana sans hésitation hoche la tête et s’enamoure de l’idée d’un voyage qui la tirera de cette monotonie imposée. Peut-être Andrei la cherchera-t-il ce jour et ne trouvera que les draps froissés de sa couche à peine utilisée. Elle s’en moque. Guide sa compagne d’un jour et de bien des nuits, elle l’espérait, jusqu’aux chemins longeant l’éblouissant lac Léman, bordé de montagnes aux abords des reliefs Francs, brillant sous l’aube délicieuse d’un jour qui ne montrerait certainement que peu d’ombrage. Un détail dont elle s’importunera au zénith venu.
C’est pourtant une tout autre chose qui retient l’attention d’Edelweiss que les magnifiques paysages d’une terre encore prospère. Une question qui devait lui brûler les lèvres à en juger l’inattendue approche de la jeune femme.
« Hm… Peut-être quelques semaines… Ou quelques mois. Je crois pouvoir dire rêver à être à votre instar… Libre sans jamais un jour retrouver les terres qui ont vu ma naissance. »
Ivana relève le bleu mutin de son regard sur les jades curieux et elle s’appuie un peu plus contre Edelweiss, ne faisant pourtant rien pour la désarçonner. Non, à la voir faire, la brune comprendra qu’elle ne craint pas de monter. Qu’elle semble même particulièrement accommodée à ce genre de situation. Mais elle ne s’en cache pas. Etudie les lignes du visage de sa partenaire et détaille quelques cicatrices qu’elle peut apercevoir ici et là. Sur ses doigts ou ses la ligne de sa mâchoire.
« Qu’en est-il de vous, Edelweiss ? Venez-vous aussi de l’ouest… ? » Les mots sont prononcés d’un russe impeccable. Puis d’un allemand amusé. « Ou êtes-vous d’un Empire voisin… ? »
Sa langue claque d’un son clair et dans ses yeux pétille une touche d’intérêt qui déjà y brûlait sans surprise la veille.
« Trop peu de femmes s’assument guerrières… Et les lames à votre ceinture m’assurent que ce n’est pas que le sang des ennemis de pauvres vassaux que vous avez fait couler… Ou me tromperai-je, ma Dame ? »
Mar 1 Juin - 22:00
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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Un soupir bref, mêlé d’amusement et d’une légère pointe d’agacement s’échappa de ses lèvres lorsqu’Ivana évoqua l’opinion possible des hommes qui les verraient.
-Ils peuvent se carrer leurs opinions là où je le pense, lâcha-t-elle dans un grincement de dent, son expression s’assombrissant légèrement.
Elle avait déjà eu sa dose de remarque sexiste à son sujet, au fait qu’elle portait les armes, qu’elle s’habille comme un homme, qu’elle monte même à cheval comme un homme. Si pour la plupart, elle ignorait royalement leurs paroles, dans ses mauvais jours, elle leurs répondaient avec ses poings et se retenaient rarement, pour ne pas dire jamais. Les dents qui leurs manquaient contribuaient beaucoup à ce qu’ils n’ouvrent plus leur claque-merde.
Mais Edelweiss s’adoucit légèrement lorsque la blonde lovée contre elle lui confessa qu’il lui tardait d’apprendre à la connaître. Allons bon, elle, bien plus que ce qu’elle semblait paraître ? Elle avait bien raison. Près de 600 ans d’existence, on en avait fait des choses dans sa vie. Mais les conter prendrait tout autant de temps. Et sincèrement, elle n’avait pas spécialement envie de raconter les aléas de sa vie.
-Le sentiment est réciproque. Il est plutôt intriguant de voir une telle beauté sans mari travailler dans une taverne. Les demandes doivent pourtant pleuvoir.
Pour beaucoup, la femme n’était qu’un objet. Un trophée. Un être qu’on utilisait pour faire étal de sa richesse, de son pouvoir, de ses charmes. Une vitrine que l’on remplit de robes, de bijoux. Un moyen pour faire perdurer la lignée. Rien de plus. Rien de moins. Stanislava ne voulait pas de cette vie là. Et Ivana semblait être sur la même longueur d’onde.
Le regard de la brune se perdit un instant sur la surface brillante du lac qu’elles pouvaient admirer mais son attention fut à nouveau accaparée par la voix de la belle blonde dans ses bras. Retrouver les terres qui ont vu sa naissance ? Elle ne s’en souvenait même pas à vrai dire, du lieu où elle avait vu le jour.
-Je viens d’un endroit où l’on apprendre à chasser et à dépecer un animal pour récupérer sa fourrure et survivre aux nuits d’hiver avant d’apprendre à lire et à écrire, lui répondit-elle en russe, sa langue qu’elle considérait comme maternelle.
Une éducation stricte et sévère, presque impitoyable parfois. Une vie simple qui lui avait pourtant appris tant de choses. Une affection timide mais certaine sous des attentions rares. Quinze ans de sa vie qui fut la première pierre à l’édifice. La fondation de la femme qu’elle était aujourd’hui.
-Urgh, je vous en prie, ne m’appelez pas comme ça. Je n’ai rien d’une Dame.
Un titre que beaucoup tenait à utiliser dans sa précédente vie, ce qui eut tôt fait de l’irriter rapidement mais elle avait beau le demander, personne ne l’écoutait. Elle avait fini par abandonner.
-Qu’en est-il de vous, Ivana ? Mon instinct me pousse à croire que vous venez des contrées non loin des miennes… proche des mers peut-être ? J’ai la sensation que vous avez beaucoup voyagé.
Sa maîtrise de sa langue maternelle était irréprochable. Et lorsqu’on pouvait passer d’une langue à l’autre avec autant d’aisance, on avait eu largement le temps, et les moyens, de l’étudier. Et Edelweiss en savait quelques choses puisqu’elle ne comptait plus langues qu’elle avait apprises tout au long de sa longue existence pour s’adapter.
-Ils peuvent se carrer leurs opinions là où je le pense, lâcha-t-elle dans un grincement de dent, son expression s’assombrissant légèrement.
Elle avait déjà eu sa dose de remarque sexiste à son sujet, au fait qu’elle portait les armes, qu’elle s’habille comme un homme, qu’elle monte même à cheval comme un homme. Si pour la plupart, elle ignorait royalement leurs paroles, dans ses mauvais jours, elle leurs répondaient avec ses poings et se retenaient rarement, pour ne pas dire jamais. Les dents qui leurs manquaient contribuaient beaucoup à ce qu’ils n’ouvrent plus leur claque-merde.
Mais Edelweiss s’adoucit légèrement lorsque la blonde lovée contre elle lui confessa qu’il lui tardait d’apprendre à la connaître. Allons bon, elle, bien plus que ce qu’elle semblait paraître ? Elle avait bien raison. Près de 600 ans d’existence, on en avait fait des choses dans sa vie. Mais les conter prendrait tout autant de temps. Et sincèrement, elle n’avait pas spécialement envie de raconter les aléas de sa vie.
-Le sentiment est réciproque. Il est plutôt intriguant de voir une telle beauté sans mari travailler dans une taverne. Les demandes doivent pourtant pleuvoir.
Pour beaucoup, la femme n’était qu’un objet. Un trophée. Un être qu’on utilisait pour faire étal de sa richesse, de son pouvoir, de ses charmes. Une vitrine que l’on remplit de robes, de bijoux. Un moyen pour faire perdurer la lignée. Rien de plus. Rien de moins. Stanislava ne voulait pas de cette vie là. Et Ivana semblait être sur la même longueur d’onde.
Le regard de la brune se perdit un instant sur la surface brillante du lac qu’elles pouvaient admirer mais son attention fut à nouveau accaparée par la voix de la belle blonde dans ses bras. Retrouver les terres qui ont vu sa naissance ? Elle ne s’en souvenait même pas à vrai dire, du lieu où elle avait vu le jour.
-Je viens d’un endroit où l’on apprendre à chasser et à dépecer un animal pour récupérer sa fourrure et survivre aux nuits d’hiver avant d’apprendre à lire et à écrire, lui répondit-elle en russe, sa langue qu’elle considérait comme maternelle.
Une éducation stricte et sévère, presque impitoyable parfois. Une vie simple qui lui avait pourtant appris tant de choses. Une affection timide mais certaine sous des attentions rares. Quinze ans de sa vie qui fut la première pierre à l’édifice. La fondation de la femme qu’elle était aujourd’hui.
-Urgh, je vous en prie, ne m’appelez pas comme ça. Je n’ai rien d’une Dame.
Un titre que beaucoup tenait à utiliser dans sa précédente vie, ce qui eut tôt fait de l’irriter rapidement mais elle avait beau le demander, personne ne l’écoutait. Elle avait fini par abandonner.
-Qu’en est-il de vous, Ivana ? Mon instinct me pousse à croire que vous venez des contrées non loin des miennes… proche des mers peut-être ? J’ai la sensation que vous avez beaucoup voyagé.
Sa maîtrise de sa langue maternelle était irréprochable. Et lorsqu’on pouvait passer d’une langue à l’autre avec autant d’aisance, on avait eu largement le temps, et les moyens, de l’étudier. Et Edelweiss en savait quelques choses puisqu’elle ne comptait plus langues qu’elle avait apprises tout au long de sa longue existence pour s’adapter.
Dim 6 Juin - 10:52The price we're paying
La réponse de la jolie brune ne se fait pas attendre, et elle aura le mérite d’arracher un rire à Ivana. Qu’il était doux de trouver ces personnes qui sortaient des simples conventions. Ces gens qui ne se contentent pas d’être ce que l’on attend d’eux et qui iront là où leurs seules pensées et souhaits les guideront. Des feux follets aux choix éphémères et pourtant si téméraires. Les cœurs écorchés qui ne reculent devant rien pour assouvir leur besoin de liberté.
Pourtant c’est sur une tout autre information que la blonde s’arrête, exhalant un soupir lassé qui tient autant de son rôle que de la vérité.
« Peut-être qu’en réalité, c’est pour fuir ce fameux époux que je suis ici. »
Quant à savoir si les demandes pleuvaient, il suffisait de voir combien d’hommes – et de femmes – parvenaient à se glisser entre ses draps. Ivana se mord l’intérieur de la joue, alors qu’elle se force à oublier et effleure le pendentif à son cou sans même le réaliser. Elle repousse toute pensée d’un regard azur empli d’une suave candeur. Se force à ne pas penser aux promesses qu’elle a impunément brisées. Les années sont passées. Elle doit simplement oublier.
La distraction d’une langue trop connue est la bienvenue. L’amazone contre le jabot de sa belle capte l’émeraude de ses yeux et elle sourit doucement, un ton mutin contre l’accent délicat d’une terre lointaine et plus hostile.
« Voilà qui explique donc qu’il y ait plus que votre langue qui sache trancher les cœurs et les corps. »
Des contrées qu’Andrei et elle avaient effleuré, refusant d’aller là où l’hiver les contraindrait au sommeil. L’Europe avait été plus hospitalière et rassurante. Plus douce et plus propice à laisser leurs démons ravager ciel et terre. Ivana ne regrette rien.
Pas même sa main courant contre le flanc de la brune, ou son regard amusé. Elle se contenterait alors de l’appeler Edelweiss, s’interdisant sans peine de froisser sa charmante cavalière. Il était certain que l’intimité ne tarderait pas à se lier entre elles. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir l’évidence, quand bien même elle n’existe que par nécessité… Ou si peu.
« J’ai appris à servir avant d’apprendre à vivre. Mais certains maîtres n’en valaient pas la peine. Il s’agit simplement de trouver l’âme charitable qui vous traitera à votre juste valeur. »
Ivana d’un sourire sans joie revient appuyer sa tête contre l’épaule de la brune, deux tourtereaux perchés sur la robe sombre d’une monture qui parcourt un horizon séduisant. Mais y a-t-il plus charmante vision que ces deux oiselles ? Boucles blondes et brunes mêlées contre le vent d’automne, pourtant aucun frisson ne vient perturber leur échange, a contrario des remous légers d’une eau de cristal.
« Voyager est un luxe que les âmes errantes seules peuvent s’offrir. »
La suite, pourtant, perd en légèreté alors qu’elle appuie doucement sa main contre le pommeau d’une épée à la ceinture d’Edelweiss. Elle pourrait sûrement l’abattre ici et maintenant. Le métal contre le fourreau s’entend en un son distingué mais Ivana ne bouge pas davantage. Qu’importe désormais. Seuls ceux de son espère pourraient comprendre. La garde de la lame claque contre le fourreau alors qu’elle ramène sa main à la taille de la brune. L’enlace là où la convenance jurerait au blasphème. Cherche sa chaleur, sous les replis d’une cape qui les laisserait se fondre en une seule et unique silhouette. Et dans un mouvement lent, venir glisser son visage contre sa gorge et y chuchoter, audacieuse. Prenant les paris d’une réalité qu’elle pense être certaine d’avoir décryptée.
« Mais ne fuyons-nous pas la même guerre, Edelweiss ? »
Qu’importe désormais, oui. Ivana n’avait plus rien à perdre.
La réponse de la jolie brune ne se fait pas attendre, et elle aura le mérite d’arracher un rire à Ivana. Qu’il était doux de trouver ces personnes qui sortaient des simples conventions. Ces gens qui ne se contentent pas d’être ce que l’on attend d’eux et qui iront là où leurs seules pensées et souhaits les guideront. Des feux follets aux choix éphémères et pourtant si téméraires. Les cœurs écorchés qui ne reculent devant rien pour assouvir leur besoin de liberté.
Pourtant c’est sur une tout autre information que la blonde s’arrête, exhalant un soupir lassé qui tient autant de son rôle que de la vérité.
« Peut-être qu’en réalité, c’est pour fuir ce fameux époux que je suis ici. »
Quant à savoir si les demandes pleuvaient, il suffisait de voir combien d’hommes – et de femmes – parvenaient à se glisser entre ses draps. Ivana se mord l’intérieur de la joue, alors qu’elle se force à oublier et effleure le pendentif à son cou sans même le réaliser. Elle repousse toute pensée d’un regard azur empli d’une suave candeur. Se force à ne pas penser aux promesses qu’elle a impunément brisées. Les années sont passées. Elle doit simplement oublier.
La distraction d’une langue trop connue est la bienvenue. L’amazone contre le jabot de sa belle capte l’émeraude de ses yeux et elle sourit doucement, un ton mutin contre l’accent délicat d’une terre lointaine et plus hostile.
« Voilà qui explique donc qu’il y ait plus que votre langue qui sache trancher les cœurs et les corps. »
Des contrées qu’Andrei et elle avaient effleuré, refusant d’aller là où l’hiver les contraindrait au sommeil. L’Europe avait été plus hospitalière et rassurante. Plus douce et plus propice à laisser leurs démons ravager ciel et terre. Ivana ne regrette rien.
Pas même sa main courant contre le flanc de la brune, ou son regard amusé. Elle se contenterait alors de l’appeler Edelweiss, s’interdisant sans peine de froisser sa charmante cavalière. Il était certain que l’intimité ne tarderait pas à se lier entre elles. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir l’évidence, quand bien même elle n’existe que par nécessité… Ou si peu.
« J’ai appris à servir avant d’apprendre à vivre. Mais certains maîtres n’en valaient pas la peine. Il s’agit simplement de trouver l’âme charitable qui vous traitera à votre juste valeur. »
Ivana d’un sourire sans joie revient appuyer sa tête contre l’épaule de la brune, deux tourtereaux perchés sur la robe sombre d’une monture qui parcourt un horizon séduisant. Mais y a-t-il plus charmante vision que ces deux oiselles ? Boucles blondes et brunes mêlées contre le vent d’automne, pourtant aucun frisson ne vient perturber leur échange, a contrario des remous légers d’une eau de cristal.
« Voyager est un luxe que les âmes errantes seules peuvent s’offrir. »
La suite, pourtant, perd en légèreté alors qu’elle appuie doucement sa main contre le pommeau d’une épée à la ceinture d’Edelweiss. Elle pourrait sûrement l’abattre ici et maintenant. Le métal contre le fourreau s’entend en un son distingué mais Ivana ne bouge pas davantage. Qu’importe désormais. Seuls ceux de son espère pourraient comprendre. La garde de la lame claque contre le fourreau alors qu’elle ramène sa main à la taille de la brune. L’enlace là où la convenance jurerait au blasphème. Cherche sa chaleur, sous les replis d’une cape qui les laisserait se fondre en une seule et unique silhouette. Et dans un mouvement lent, venir glisser son visage contre sa gorge et y chuchoter, audacieuse. Prenant les paris d’une réalité qu’elle pense être certaine d’avoir décryptée.
« Mais ne fuyons-nous pas la même guerre, Edelweiss ? »
Qu’importe désormais, oui. Ivana n’avait plus rien à perdre.
Dim 6 Juin - 22:47
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Les couleurs chaudes et orangées de l’automne étaient toujours un spectacle qu’appréciait Edelweiss. C’étaient les prémices de l’hiver. Le monde allait être recouvert d’un grand manteau blanc. Pour être tout à fait honnête, c’était la saison favorite d’Edelweiss. Sûrement parce qu’elle avait grandi dans un pays aux températures si basses, comme elle l’expliquait à Ivana. Et parfois, elle se demandait si le froid de son enfance ne s’était pas insinué dans son coeur. Ou sûrement que son immortalité jouait également. Elle se voyait mal passer le restant de ses jours avec quelqu’un. S’installer quelque part, avoir une famille… Non, à un moment ou à un autre, elle savait qu’elle reprendrait la route pour d’autres aventures.
Et d’aventures en aventures, elle en avait vu, du monde. De toutes sortes, de toutes nationalités, de tous les horizons. Des gens l’ont marqué, bien évidemment. Et quelque chose lui disait qu’Ivana allait entrer dans cette catégorie. Ne serait-ce par le simple fait qu’elle ne l’agaçait pas au bout de quelques minutes de conversations. Quelque chose semblait l’attirait vers cette jeune femme, mais elle ne saura mettre le doigt dessus pour l’instant. Certains disaient que les opposaient s’attiraient mais elle trouvait quelques ressemblances avec la belle aux boucles blondes.
À commencer par cette histoire de maître. Edelweiss avait sa fierté. Fierté qui pourrait parfois la courir à sa perte. À être fière et indépendante ainsi, il pourrait être difficile de l’imaginer au service de quelqu’un. Pourtant, ce fut le cas. La plupart l’avait irrité à un moment, mais elle les avait oublié. Mais celui qui avait gagné haut la main dans cette catégorie était bien un Roi. En y repensant, comment avait-elle fait pour rester à ses côtés aussi longtemps ? La réponse était là, au fond de son coeur, mais elle refusait de l’admettre. Elle avait l’impression qu’il risquait de prendre forme si elle le faisait.
Edelweiss laissa échapper un nouveau rire bref. Une âme errante ? Était-ce cela qu’elle était devenue ? Ou bien n’en était-elle pas une depuis le début ? Et qu’en était-il d’Ivana ? Elle pouvait tout aussi bien vagabonder pour des raisons similaires ou complètement opposées. Elle ne saura sans doute jamais. Ce n’était pas ses affaires, après tout. Cependant, les lames à sa ceinture étaient ses affaires. Et si ses maigres possessions se résumèrent à ses armes, elle n’appréciait pas spécialement qu’on les touche en toute impunité et sous son nez. Le ton léger de la conversation n’était plus et émeraudes sombres scrutèrent saphirs malicieuses. Elle venait d’avoir confirmation qu’Ivana n’avait pas froid aux yeux.
-Peut-être, répondit-elle finalement d’un ton las.
Une guerre que Stanislava se refusait à participer. Une guerre qui lui rappelait cruellement ce qu’elle était. Ce pour quoi elle était née. Mais elle refusait de s’y soumettre. Reniait en bloc ses origines. Mais pour combien de temps encore ? Combien de temps encore avant que les crocs de son destin ne viennent la mordre pour la ramener à la réalité. À sa réalité ? Puisqu’elle n’en savait rien, autant en profiter.
-Tout dépend de la guerre dont vous parlez.
À sa connaissance, elle n’avait pas eu vent de guerres entre pays dans les environs. Et la question aux apparences philosophiques d’Ivana la poussa légèrement sur la défensive. Sa main sur la taille de la blonde se fit brièvement plus pressante, réalisant à nouveau la finesse de sa taille. Elle pourrait aisément lui briser la nuque. Si elle avait été une humaine.
-Mais à trop en parler, on risque de l’attirer, vous ne croyez pas ?
Elle regretterait beaucoup que la guerre vienne ruiner la beauté des lieux. Pour les prochains jours, les prochaines semaines peut-être, Edelweiss aimerait ne pas y penser. Et se concentrer sur des choses plus légères. Et faire comme bon lui semblait. Comme en cet instant précis. Edelweiss se jouait des conventions et de la bienséance. Et sans doute parce que les abords du lac étaient vides de monde hormis leurs présences, il lui suffisait d’incliner légèrement la tête pour cueillir les lèvres de la blonde lovée contre elle et les butiner malicieusement avant de les délaisser.
-Oops.
Pendant sa petite incartade, sa monture avait visiblement eu envie de tremper ses sabots dans l’eau et s’y désaltérer puisque sa cavalière avait relâché sa prise sur ses rennes. Edelweiss ne put empêcher un rire et le laissa faire et l’ordonna de reprendre la route d’un léger coup sur ses flancs et tira à nouveau sur la bride en cuir. Son regard émeraude scruta à nouveau l’horizon, observa les gens cultiver les champs, garder et élever leurs animaux. Une vie bien paisible, presque insouciante.
Peut-être trop insouciante pour elles.
Et d’aventures en aventures, elle en avait vu, du monde. De toutes sortes, de toutes nationalités, de tous les horizons. Des gens l’ont marqué, bien évidemment. Et quelque chose lui disait qu’Ivana allait entrer dans cette catégorie. Ne serait-ce par le simple fait qu’elle ne l’agaçait pas au bout de quelques minutes de conversations. Quelque chose semblait l’attirait vers cette jeune femme, mais elle ne saura mettre le doigt dessus pour l’instant. Certains disaient que les opposaient s’attiraient mais elle trouvait quelques ressemblances avec la belle aux boucles blondes.
À commencer par cette histoire de maître. Edelweiss avait sa fierté. Fierté qui pourrait parfois la courir à sa perte. À être fière et indépendante ainsi, il pourrait être difficile de l’imaginer au service de quelqu’un. Pourtant, ce fut le cas. La plupart l’avait irrité à un moment, mais elle les avait oublié. Mais celui qui avait gagné haut la main dans cette catégorie était bien un Roi. En y repensant, comment avait-elle fait pour rester à ses côtés aussi longtemps ? La réponse était là, au fond de son coeur, mais elle refusait de l’admettre. Elle avait l’impression qu’il risquait de prendre forme si elle le faisait.
Edelweiss laissa échapper un nouveau rire bref. Une âme errante ? Était-ce cela qu’elle était devenue ? Ou bien n’en était-elle pas une depuis le début ? Et qu’en était-il d’Ivana ? Elle pouvait tout aussi bien vagabonder pour des raisons similaires ou complètement opposées. Elle ne saura sans doute jamais. Ce n’était pas ses affaires, après tout. Cependant, les lames à sa ceinture étaient ses affaires. Et si ses maigres possessions se résumèrent à ses armes, elle n’appréciait pas spécialement qu’on les touche en toute impunité et sous son nez. Le ton léger de la conversation n’était plus et émeraudes sombres scrutèrent saphirs malicieuses. Elle venait d’avoir confirmation qu’Ivana n’avait pas froid aux yeux.
-Peut-être, répondit-elle finalement d’un ton las.
Une guerre que Stanislava se refusait à participer. Une guerre qui lui rappelait cruellement ce qu’elle était. Ce pour quoi elle était née. Mais elle refusait de s’y soumettre. Reniait en bloc ses origines. Mais pour combien de temps encore ? Combien de temps encore avant que les crocs de son destin ne viennent la mordre pour la ramener à la réalité. À sa réalité ? Puisqu’elle n’en savait rien, autant en profiter.
-Tout dépend de la guerre dont vous parlez.
À sa connaissance, elle n’avait pas eu vent de guerres entre pays dans les environs. Et la question aux apparences philosophiques d’Ivana la poussa légèrement sur la défensive. Sa main sur la taille de la blonde se fit brièvement plus pressante, réalisant à nouveau la finesse de sa taille. Elle pourrait aisément lui briser la nuque. Si elle avait été une humaine.
-Mais à trop en parler, on risque de l’attirer, vous ne croyez pas ?
Elle regretterait beaucoup que la guerre vienne ruiner la beauté des lieux. Pour les prochains jours, les prochaines semaines peut-être, Edelweiss aimerait ne pas y penser. Et se concentrer sur des choses plus légères. Et faire comme bon lui semblait. Comme en cet instant précis. Edelweiss se jouait des conventions et de la bienséance. Et sans doute parce que les abords du lac étaient vides de monde hormis leurs présences, il lui suffisait d’incliner légèrement la tête pour cueillir les lèvres de la blonde lovée contre elle et les butiner malicieusement avant de les délaisser.
-Oops.
Pendant sa petite incartade, sa monture avait visiblement eu envie de tremper ses sabots dans l’eau et s’y désaltérer puisque sa cavalière avait relâché sa prise sur ses rennes. Edelweiss ne put empêcher un rire et le laissa faire et l’ordonna de reprendre la route d’un léger coup sur ses flancs et tira à nouveau sur la bride en cuir. Son regard émeraude scruta à nouveau l’horizon, observa les gens cultiver les champs, garder et élever leurs animaux. Une vie bien paisible, presque insouciante.
Peut-être trop insouciante pour elles.
Mer 9 Juin - 20:18The price we're paying
Le jeu en valait la chandelle. Ivana en était intimement persuadée. C’était autant une question de savoir qu’Edelweiss avait un comportement trop détaché pour être celui d’une dame que… L’instinct féminin. Elle n’aurait su l’expliquer. Un simple sentiment, qui ne l’avait pas lâchée depuis la veille. Capter ce regard d’émeraude, voir les cicatrices dissimulées par le tissu… Les lames à sa ceinture. Tout chez Edelweiss appelle à l’inquiétude. Impose une autorité qui n’a de douceur qu’en ce qu’elle daigne l’offrir à ceux qu’elle semble estimer dignes de la recevoir. Ivana ne saurait dire ce qu’elle avait pu faire pour mériter cette ouverture. Pour gagner une place contre le sein de cette mercenaire qui ne cachait en rien sa puissance ou ses ambitions. Qu’importe d’où elles deux venaient, c’est marqué de la certitude qu’il existe des racines communes à leurs deux cœurs qu’elle s’essaye à jouer avec le feu.
Et le brasier ne manque pas de la rattraper. Dans l’évasion d’un commentaire. Dans la façon si naturelle qu’elle a de repousser l’information, comme pour dire que ces choses-là ne se disent pas. Comme pour souligner que leur secret serait gardé. Ivana est encore naïve, de croire sans voir. Mais il est des choses qu’il vaut mieux ne jamais révéler sous peine de s’y brûler. Et ce genre de plaies… Ce genre de peine… Il n’était plus jamais question de s’y essayer.
Candides yeux d’azure posés sur jades intenses, malice rencontre sa jumelle perdue détermination, et c’est au gré des éclaboussures fraîches des sabots claquant contre l’eau qu’une promesse tacite est scellée. Un simple baiser, leurs lèvres qui s’effleurent sans parvenir à jurer ou s’échapper. Il n’y a pas d’erreur, pas de tentative ratée. Il n’y a que le sel qui coule dans ses veines lorsque son cœur se serre à l’idée que cette bouche n’est pas aussi chaude qu’elle l’aurait rêvée. Que cette femme n’est pas –
« Votre audace me ferait rougir, Edelweiss… »
Poignes affirmées l’une sur l’autre, Ivana ne veut plus tester les eaux de ce jeu auquel elles se sont toutes les deux invitées. Presse ses lippes contre sa mâchoire et ronronne, oublie, s’impose la force de ce que son cœur refuse de lui dicter.
« Alors comme ça vous ne craignez vraiment rien… Je crois que cela me plait plus qu’il ne serait acceptable. »
Jouer avec ces tisons ardents, souffler sur les flammes de quelque chose qu’elle attise par volonté d’effacer les traces du passé. Ivana aux yeux bleus se blottit contre sa cavalière, et il ne faut pas plus pour qu’elle pose sa tête contre l’épaule de la brune, la laissant guider sans s’offenser du reste. Jouant de ses doigts contre la hanche et la cuisse offerte sans jamais se faire osée. Commente les lieux que leur voyage laisse filer devant eux, là où les prémices des quais du lac s’arment de pierre et tracent un chemin de plaisance agréable. Les cygnes s’invitent à suivre leur parcours, et lorsque les premières fortifications de Montreux se présentent à elles, Ivana rajuste les pans de sa capuche pour dissimuler ses airs. Consciente qu’ici, son frère œuvrait. Consciente qu’ici, il ne fallait pas se jouer des regards du monde.
« Vous souvenez-vous de vos paroles ? Que les demandes en mariage pleuvaient sûrement… ? Ce seigneur dont je dois aller faire la rencontre, il est l’un de ces prétendants. Il me faut décliner sa proposition… Car ces terres ne sont que temporaires. »
Son passage, elle refuse de le marquer du sceau de l’éternité. Refuse de laisser une marque ici. Refuse d’offrir ce qu’elle n’a plus en sa possession à un autre. Elle relève les yeux vers Edelweiss et demande, la voix plus tranquille.
« Accepteriez-vous de m’aider à éconduire cet homme ? Je vous promets de vous accompagner chasser ce qui terrorise les bêtes des pâturages voisins par la suite. » Un silence et elle décoche un sourire moqueur à Edelweiss. « Quand bien même la chasse à l’homme n’est pas moins exaltante. »
Remettre ceux qui le méritent à leur place. Un jeu auquel elle s’est bien des fois essayée… Mais aujourd’hui, une alliée de taille semblait s’être invitée à ses côtés.
Le jeu en valait la chandelle. Ivana en était intimement persuadée. C’était autant une question de savoir qu’Edelweiss avait un comportement trop détaché pour être celui d’une dame que… L’instinct féminin. Elle n’aurait su l’expliquer. Un simple sentiment, qui ne l’avait pas lâchée depuis la veille. Capter ce regard d’émeraude, voir les cicatrices dissimulées par le tissu… Les lames à sa ceinture. Tout chez Edelweiss appelle à l’inquiétude. Impose une autorité qui n’a de douceur qu’en ce qu’elle daigne l’offrir à ceux qu’elle semble estimer dignes de la recevoir. Ivana ne saurait dire ce qu’elle avait pu faire pour mériter cette ouverture. Pour gagner une place contre le sein de cette mercenaire qui ne cachait en rien sa puissance ou ses ambitions. Qu’importe d’où elles deux venaient, c’est marqué de la certitude qu’il existe des racines communes à leurs deux cœurs qu’elle s’essaye à jouer avec le feu.
Et le brasier ne manque pas de la rattraper. Dans l’évasion d’un commentaire. Dans la façon si naturelle qu’elle a de repousser l’information, comme pour dire que ces choses-là ne se disent pas. Comme pour souligner que leur secret serait gardé. Ivana est encore naïve, de croire sans voir. Mais il est des choses qu’il vaut mieux ne jamais révéler sous peine de s’y brûler. Et ce genre de plaies… Ce genre de peine… Il n’était plus jamais question de s’y essayer.
Candides yeux d’azure posés sur jades intenses, malice rencontre sa jumelle perdue détermination, et c’est au gré des éclaboussures fraîches des sabots claquant contre l’eau qu’une promesse tacite est scellée. Un simple baiser, leurs lèvres qui s’effleurent sans parvenir à jurer ou s’échapper. Il n’y a pas d’erreur, pas de tentative ratée. Il n’y a que le sel qui coule dans ses veines lorsque son cœur se serre à l’idée que cette bouche n’est pas aussi chaude qu’elle l’aurait rêvée. Que cette femme n’est pas –
« Votre audace me ferait rougir, Edelweiss… »
Poignes affirmées l’une sur l’autre, Ivana ne veut plus tester les eaux de ce jeu auquel elles se sont toutes les deux invitées. Presse ses lippes contre sa mâchoire et ronronne, oublie, s’impose la force de ce que son cœur refuse de lui dicter.
« Alors comme ça vous ne craignez vraiment rien… Je crois que cela me plait plus qu’il ne serait acceptable. »
Jouer avec ces tisons ardents, souffler sur les flammes de quelque chose qu’elle attise par volonté d’effacer les traces du passé. Ivana aux yeux bleus se blottit contre sa cavalière, et il ne faut pas plus pour qu’elle pose sa tête contre l’épaule de la brune, la laissant guider sans s’offenser du reste. Jouant de ses doigts contre la hanche et la cuisse offerte sans jamais se faire osée. Commente les lieux que leur voyage laisse filer devant eux, là où les prémices des quais du lac s’arment de pierre et tracent un chemin de plaisance agréable. Les cygnes s’invitent à suivre leur parcours, et lorsque les premières fortifications de Montreux se présentent à elles, Ivana rajuste les pans de sa capuche pour dissimuler ses airs. Consciente qu’ici, son frère œuvrait. Consciente qu’ici, il ne fallait pas se jouer des regards du monde.
« Vous souvenez-vous de vos paroles ? Que les demandes en mariage pleuvaient sûrement… ? Ce seigneur dont je dois aller faire la rencontre, il est l’un de ces prétendants. Il me faut décliner sa proposition… Car ces terres ne sont que temporaires. »
Son passage, elle refuse de le marquer du sceau de l’éternité. Refuse de laisser une marque ici. Refuse d’offrir ce qu’elle n’a plus en sa possession à un autre. Elle relève les yeux vers Edelweiss et demande, la voix plus tranquille.
« Accepteriez-vous de m’aider à éconduire cet homme ? Je vous promets de vous accompagner chasser ce qui terrorise les bêtes des pâturages voisins par la suite. » Un silence et elle décoche un sourire moqueur à Edelweiss. « Quand bien même la chasse à l’homme n’est pas moins exaltante. »
Remettre ceux qui le méritent à leur place. Un jeu auquel elle s’est bien des fois essayée… Mais aujourd’hui, une alliée de taille semblait s’être invitée à ses côtés.
Dim 13 Juin - 20:11
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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to forget our beloved memories
Edelweiss devrait peut-être s’alerter de cet étrange moment de quiétude qu’il y avait entre Ivana et elle. Elle était naturellement sur ses gardes. Les personnes ayant droit à sa confiance aveugle devait se compter sur les doigts d’une main. Et Ivana… Ivana n’en faisait pas parti. Du moins, pas totalement. Si la guerre était un sujet tabou, en parler ne ferait que lever des soupçons. Et des soupçons, Edelweiss venait d’en confirmer un. Si le baiser semblait un moyen pour la faire taire, elle l’aidait tout aussi bien à s’assurer d’une chose. Mais il était bien trop tôt pour le révéler. Pas le moment pour abattre cette carte.
-Oh, il n’y a pas que mon audace qui pourrai vous faire rougir, ajouta-t-elle d’un sourire en coin.
Elle préféra plutôt jouer la carte de la légèreté. Et quand bien même beaucoup s’offusquerait qu’une dame se permette ce genre de sous-entendu grivois, Edelweiss n’en avait cure. Elle adorait même faire ce genre de commentaire. Les réactions étaient certes prévisibles, en fonction de la personne en face d’elle, mais c’était toujours un délice de prendre en dépourvu les gens à chaque fois. Mais Ivana pourrait peut-être la prendre au dépourvu, avec son éloquence. Qui sait ? Ce n’était pas pour lui déplaire en tout cas, au contraire.
-A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler, vous savez. Je ne vous apprend rien de ce côté, je suppose.
Une réflexion qu’elle avait maintes et maintes eut l’audace d’appliquer, en témoignent les nombreuses cicatrices sur son corps, anciennes ou récentes. Elle se perdit un court instant dans ses souvenirs d’enfance, cette époque où elle avait grandi auprès de gens qu’elle devrait considérer comme son ennemi naturel. Si elle fut réticente à lever sa lame contre eux, elle comprit bien vite que lycan ou non, liens de parenté ou non, quiconque pouvait se retourner contre vous à n’importe quel moment. Une réalité bien sombre qu’elle a apprise à appréhender à ses dépends.
Peut-être allait-elle jouer le feu avec Ivana mais pour l’instant, elle devait se concentrer sur cette histoire de pâturages attaqués… ainsi que de la demande de la blonde. Ainsi donc le Seigneur convoitait la belle Ivana, une simple serveuse dans une taverne ? Elle n’avait pas l’air d’avoir un quelconque titre de noblesse ou même des terres. Quel intérêt alors, à part satisfaire une quelconque lubie et se pavaner avec une belle femme à son bras ? Les hommes, vraiment…
-Cela ne me dérange nullement de vous aider à l’éconduire. Avez-vous déjà une idée de comment vous allez vous y prendre ?
À part une menace en bonne et due forme, elle ne voyait pas trop. Il y avait l’option assassinat aussi mais Edelweiss jugeait qu’il serait trop imprudent de provoquer une mort alors qu’elle venait à peine de poser les pieds dans une nouvelle ville.
-Pour ce qui est de la chasse… A moins que vous n’ayez une arme dissimulée dans les plis de vos robes, libre à vous de m’accompagner. Votre seigneur se trouve dans le domaine là-bas, je suppose ?
D’un mouvement de tête, elle désigna la bâtisse la plus imposante de la ville. Plus le pouvoir était grand, plus la bâtisse l’était tout autant. Est-ce qu’ils essayaient de compenser quelque chose ? Edelweiss retint un rire moqueur de justesse en songeant au palais royal de Charles.
-Oh, il n’y a pas que mon audace qui pourrai vous faire rougir, ajouta-t-elle d’un sourire en coin.
Elle préféra plutôt jouer la carte de la légèreté. Et quand bien même beaucoup s’offusquerait qu’une dame se permette ce genre de sous-entendu grivois, Edelweiss n’en avait cure. Elle adorait même faire ce genre de commentaire. Les réactions étaient certes prévisibles, en fonction de la personne en face d’elle, mais c’était toujours un délice de prendre en dépourvu les gens à chaque fois. Mais Ivana pourrait peut-être la prendre au dépourvu, avec son éloquence. Qui sait ? Ce n’était pas pour lui déplaire en tout cas, au contraire.
-A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler, vous savez. Je ne vous apprend rien de ce côté, je suppose.
Une réflexion qu’elle avait maintes et maintes eut l’audace d’appliquer, en témoignent les nombreuses cicatrices sur son corps, anciennes ou récentes. Elle se perdit un court instant dans ses souvenirs d’enfance, cette époque où elle avait grandi auprès de gens qu’elle devrait considérer comme son ennemi naturel. Si elle fut réticente à lever sa lame contre eux, elle comprit bien vite que lycan ou non, liens de parenté ou non, quiconque pouvait se retourner contre vous à n’importe quel moment. Une réalité bien sombre qu’elle a apprise à appréhender à ses dépends.
Peut-être allait-elle jouer le feu avec Ivana mais pour l’instant, elle devait se concentrer sur cette histoire de pâturages attaqués… ainsi que de la demande de la blonde. Ainsi donc le Seigneur convoitait la belle Ivana, une simple serveuse dans une taverne ? Elle n’avait pas l’air d’avoir un quelconque titre de noblesse ou même des terres. Quel intérêt alors, à part satisfaire une quelconque lubie et se pavaner avec une belle femme à son bras ? Les hommes, vraiment…
-Cela ne me dérange nullement de vous aider à l’éconduire. Avez-vous déjà une idée de comment vous allez vous y prendre ?
À part une menace en bonne et due forme, elle ne voyait pas trop. Il y avait l’option assassinat aussi mais Edelweiss jugeait qu’il serait trop imprudent de provoquer une mort alors qu’elle venait à peine de poser les pieds dans une nouvelle ville.
-Pour ce qui est de la chasse… A moins que vous n’ayez une arme dissimulée dans les plis de vos robes, libre à vous de m’accompagner. Votre seigneur se trouve dans le domaine là-bas, je suppose ?
D’un mouvement de tête, elle désigna la bâtisse la plus imposante de la ville. Plus le pouvoir était grand, plus la bâtisse l’était tout autant. Est-ce qu’ils essayaient de compenser quelque chose ? Edelweiss retint un rire moqueur de justesse en songeant au palais royal de Charles.
Sam 19 Juin - 18:53The price we're paying
Ivana n’a pas besoin de bien plus pour savoir que la jeune femme contre laquelle elle se trouvait ainsi blottie lui plaisait. Au-delà des seules apparences, une langue bien pendue chez une femme est un atout qu’elle a toujours trouvé plus que plaisant… Et dire qu’Ivana cherchait une distraction serait un euphémisme.
Ivana veut oublier. Ivana veut tout pour oublier. Et quelque part tout au fond d’elle, la blonde est intimement persuadée de ne pas être la seule à partager cette pensée.
Alors lorsqu’il s’agit de flirter, c’est sans la moindre hésitation qu’audace prouvée se voit éhontément rendue. Glissant ses doigts de la courbe de la taille de la belle brune jusqu’à redessiner tendrement sa croupe, Ivana cherche émeraudes incendiaires et chuchote doucement, une promesse qu’Edelweiss trouvera le droit de tenir lorsque le temps le lui permettra.
« Il me tarde de rougir sous vos attentions, Edelweiss. »
Azures rieurs se perdent en un sourire mutin alors qu’elle laisse ses doigts reposer contre le galbe délicieux des courbes de l’autre femme, bien dissimulées sous les replis épais de leurs capes, nul ni personne ne saurait. Tant de choses pouvaient se cacher de faux artifices. Mais Ivana, elle, ne se cache plus depuis longtemps. Prend ce qu’elle désire et vole ce qui la satisfait. A commencer par la jolie demoiselle lui servant de cavalière. Sûrement ce soir serait-elle sienne. Et si d’aventure, l’inverse se révélait également vrai… Il est des chants sans frontières ni contrées qu’il tardait à Ivana de fredonner à l’harmonie de la voix d’Edelweiss.
Parce que jouer avec le feu, c’est ce qu’elle a fait toute sa vie… Mais sûrement a-t-elle simplement pris le goût d’être brûlée.
« Oh, oui… Certainement… » Et en réponse à son ultime question, elle lui offre un simple sourire énigmatique et chuchote tout bas. « Il est des armes qu’aucune robe ne saurait dissimuler. »
Alors c’est à deux qu’elles se dirigent vers ce domaine aux allures quelque peu vétustes. Ce seigneur n’est qu’un moins que rien. Un vieil homme bedonnant qui s’éprend de tout ce qui possède des jambes féminines, et ne demande qu’à les écarter pour son plaisir. Oh, et il est des choses qu’elle ne révèlera pas à ce sujet… Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’Ivana n’est pas sa seule proie… Et que bien des femmes n’attendraient que de vivre l’instant qui ne saura tarder à arriver.
Les terres de ce seigneur, petit de titre comme d’allure, sont à son image. Une tentative déplorable d’attirer l’attention. Et il n’est doute que la petite cour le suivant se constitue de pauvres marchands écrasés par les taxes d’un seigneur dont ils tentent désespérément d’obtenir les faveurs. Mais il est des faveurs dont Ivana n’a cure. Son seul désire, c’est celui d’être libre.
C’est sûrement pour cette raison que lorsqu’au détour d’une annexe du domaine, le groupe environnant le seigneur entre en vue, Ivana fait cesser Edelweiss et lorsque la monture cesse enfin…
« Pour plus de courage. »
Deux mains pâles tirent sur les pans de la capuche dissimulant le visage de la brune et voilées de noir, c’est avec efficacité et pourtant une pointe d’envie qu’elle vient cueillir ses lèvres… Avant de gracieusement sauter du cheval et trottiner sans attendre son reste en direction du seigneur.
De là où elle se trouve, Edelweiss ne verra que les grandes lignes de la scène. Le groupe cesse lorsque le seigneur aperçoit Ivana, et il écarte les bras pour l’inviter à une étreinte qu’elle semble visiblement refuser. Poings sur les hanches, boucles blondes soufflées par la bise légère du matin, Ivana dans un éclat de voix laissera sans peine entendre.
« Et forniquer avec la fille du boulanger ? Je ne suis pas femme à cornes, et l’Eglise punit le péché d’adultère ! Jamais ! »
Le son net d’une gifle claque dans l’air alors que l’homme tente de l’attraper par la taille pour lui faire entendre raison. Et c’est sûrement par bonne mesure qu’Ivana vient à nouveau claquer sa paume contre le visage joufflu d’un homme qui ne mériterait aucune épouse tant il est grossier et pervers.
Faisant volte-face d’un pas furibond, dans un dernier virulent « Mon cœur est brisé, je m’en vais prêter vœu au couvent ! » Ivana aux joues baignées de larmes revient vers Edelweiss et c’est uniquement une fois dissimulée du regard de tous qu’elle essuie ses joues du dos de sa main et soupire bruyamment avant de décocher un regard brillant d’amusement à Edelweiss.
« Hmhm. Je crois qu’on peut y aller… Et vite avant qu’il ne réalise… »
Un trémolo dans la voix, Ivana libre comme le vent se hisse sur la monture en riant.
Ivana n’a pas besoin de bien plus pour savoir que la jeune femme contre laquelle elle se trouvait ainsi blottie lui plaisait. Au-delà des seules apparences, une langue bien pendue chez une femme est un atout qu’elle a toujours trouvé plus que plaisant… Et dire qu’Ivana cherchait une distraction serait un euphémisme.
Ivana veut oublier. Ivana veut tout pour oublier. Et quelque part tout au fond d’elle, la blonde est intimement persuadée de ne pas être la seule à partager cette pensée.
Alors lorsqu’il s’agit de flirter, c’est sans la moindre hésitation qu’audace prouvée se voit éhontément rendue. Glissant ses doigts de la courbe de la taille de la belle brune jusqu’à redessiner tendrement sa croupe, Ivana cherche émeraudes incendiaires et chuchote doucement, une promesse qu’Edelweiss trouvera le droit de tenir lorsque le temps le lui permettra.
« Il me tarde de rougir sous vos attentions, Edelweiss. »
Azures rieurs se perdent en un sourire mutin alors qu’elle laisse ses doigts reposer contre le galbe délicieux des courbes de l’autre femme, bien dissimulées sous les replis épais de leurs capes, nul ni personne ne saurait. Tant de choses pouvaient se cacher de faux artifices. Mais Ivana, elle, ne se cache plus depuis longtemps. Prend ce qu’elle désire et vole ce qui la satisfait. A commencer par la jolie demoiselle lui servant de cavalière. Sûrement ce soir serait-elle sienne. Et si d’aventure, l’inverse se révélait également vrai… Il est des chants sans frontières ni contrées qu’il tardait à Ivana de fredonner à l’harmonie de la voix d’Edelweiss.
Parce que jouer avec le feu, c’est ce qu’elle a fait toute sa vie… Mais sûrement a-t-elle simplement pris le goût d’être brûlée.
« Oh, oui… Certainement… » Et en réponse à son ultime question, elle lui offre un simple sourire énigmatique et chuchote tout bas. « Il est des armes qu’aucune robe ne saurait dissimuler. »
Alors c’est à deux qu’elles se dirigent vers ce domaine aux allures quelque peu vétustes. Ce seigneur n’est qu’un moins que rien. Un vieil homme bedonnant qui s’éprend de tout ce qui possède des jambes féminines, et ne demande qu’à les écarter pour son plaisir. Oh, et il est des choses qu’elle ne révèlera pas à ce sujet… Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’Ivana n’est pas sa seule proie… Et que bien des femmes n’attendraient que de vivre l’instant qui ne saura tarder à arriver.
Les terres de ce seigneur, petit de titre comme d’allure, sont à son image. Une tentative déplorable d’attirer l’attention. Et il n’est doute que la petite cour le suivant se constitue de pauvres marchands écrasés par les taxes d’un seigneur dont ils tentent désespérément d’obtenir les faveurs. Mais il est des faveurs dont Ivana n’a cure. Son seul désire, c’est celui d’être libre.
C’est sûrement pour cette raison que lorsqu’au détour d’une annexe du domaine, le groupe environnant le seigneur entre en vue, Ivana fait cesser Edelweiss et lorsque la monture cesse enfin…
« Pour plus de courage. »
Deux mains pâles tirent sur les pans de la capuche dissimulant le visage de la brune et voilées de noir, c’est avec efficacité et pourtant une pointe d’envie qu’elle vient cueillir ses lèvres… Avant de gracieusement sauter du cheval et trottiner sans attendre son reste en direction du seigneur.
De là où elle se trouve, Edelweiss ne verra que les grandes lignes de la scène. Le groupe cesse lorsque le seigneur aperçoit Ivana, et il écarte les bras pour l’inviter à une étreinte qu’elle semble visiblement refuser. Poings sur les hanches, boucles blondes soufflées par la bise légère du matin, Ivana dans un éclat de voix laissera sans peine entendre.
« Et forniquer avec la fille du boulanger ? Je ne suis pas femme à cornes, et l’Eglise punit le péché d’adultère ! Jamais ! »
Le son net d’une gifle claque dans l’air alors que l’homme tente de l’attraper par la taille pour lui faire entendre raison. Et c’est sûrement par bonne mesure qu’Ivana vient à nouveau claquer sa paume contre le visage joufflu d’un homme qui ne mériterait aucune épouse tant il est grossier et pervers.
Faisant volte-face d’un pas furibond, dans un dernier virulent « Mon cœur est brisé, je m’en vais prêter vœu au couvent ! » Ivana aux joues baignées de larmes revient vers Edelweiss et c’est uniquement une fois dissimulée du regard de tous qu’elle essuie ses joues du dos de sa main et soupire bruyamment avant de décocher un regard brillant d’amusement à Edelweiss.
« Hmhm. Je crois qu’on peut y aller… Et vite avant qu’il ne réalise… »
Un trémolo dans la voix, Ivana libre comme le vent se hisse sur la monture en riant.
Mar 22 Juin - 10:03
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
the price we're paying
to forget our beloved memories
Si d’ordinaire elle se plaisait à mettre un peu dans l’embarras ses conquêtes, elle appréciait pourtant d’avantage quelqu’un qui entrait dans son jeu. Et Ivana le faisait à la perfection. Si de nombreux doutes étaient là, ils commençaient à s’effacer peu à peu au fur et à mesure qu’elle passait du temps avec elle. Son sourire ne fit que s’agrandir en sentant des mains menues se balader sur son corps. Heureusement que sa cape était suffisamment épaisse et longue pour dissimuler ses petites manigances qui en auraient scandalisés plus d’un. Et elle aura sûrement l’occasion de faire des choses bien plus scandaleuses. À l’abri des regards.
Pour l’heure, il était temps pour elles de se diriger vers le domaine du seigneur qu’Ivana devait congédier. Elle observa la demeure, dans un triste état, avec un certain dédain. Certains ne savaient pas gérer leurs richesses, apparemment. Elle ne s’en rendait sûrement pas compte mais passer dix ans dans un palais royal avait drastiquement changer certains de ses standards. Plongée dans son observation des lieux, elle fut alors prise de court par le baiser « pour le courage » de la jolie blonde et cligna d’abord des yeux avant de l’observer descendre de sa monture et se diriger d’un pas sûr vers un petit groupe de personne avant, en son centre, supposait-elle, le seigneur.
Elle n’osa pas trop s’approcher en étant montée à cheval et avait donc un peu de mal à entendre la conversation mais devinait sans mal ce qui se disait au vu des gestes des protagonistes. Mais c’est Ivana qui donnait clairement le temps et sa voix claire résonna – faussement – outrée, accusant le Seigneur de coucher ici et là. Elle laissa échapper un rire en l’entendant évoquer les péchés punis par le Très Haut. Quelle ironie lorsqu’on savait ce qu’elles étaient. Edelweiss plaça sa main gantée de cuir sombre devant sa bouche pour que son éclat de rire ne s’entende au-delà. Une dernière comédie, quelques larmes bien placés et voilà Ivana qui revint vers elle, une expression bien trop amusée pour quelqu’un d’offusquée, et remonta sur sa monture. Elle l’aida bien évidemment et ordonna aussitôt à son cheval de repartir le plus promptement possible pour se perdre dans les rues pavées de la ville.
-Vous allez l’air d’être coutumière de ce genre de jeu, ma dame, pour l’avoir exécuté avec perfection, souffla finalement la brune lorsqu’elles furent suffisamment éloignées, un certain amusement dans sa voix.
Oui, ce genre de petit jeu, de petit manège, Ivana était on ne peut plus adepte de ce genre de chose. Pas de doute qu’elle devait bien faire tourner bourrique bien des hommes – peut-être même des femmes – avant ce Seigneur. Combien de personne avait-elle berné ? Combien s’était épris de ses belles boucles blondes, de cette bouche délicieuse mais pourtant assassine ? Edelweiss ne le saura jamais puisqu’elle ne le demandera pas. Garder un peu de mystère faisait parti de leur entente tacite.
-J’espère simplement qu’il n’abattra pas son courroux sur vous pour une telle scène. Mais… s’il venait à envoyer quelques gentilshommes, sachez que je me ferai un plaisir de les renvoyer de là où ils viennent.
Petite, elle avait été – l’était toujours ? - une enfant bagarreuse, qui n’avait nullement peur d’affronter plus grand et plus fort qu’elle. Elle avait été sources de tracas pour son père adoptif, en tout cas. Mais quand bien même elle se trouvait souvent à se bastonner avec autrui, c’était en général parce que les « garçons faisaient leurs couillons » comme elle le disait souvent.
-Que faisons-nous désormais ? Devrions-nous rejoindre une auberge pour le déjeuner ? Nous pourrions aller voir ses fameux pâturages après cela.
Le soleil n’était pas encore haut dans le ciel, et même si les nuages couvraient l’astre solaire, elles n’étaient pas totalement à l’abri. Mais une chose était sûre, si déjeuner il y avait, elle ne serait pas contre pour un délicieux dessert.
Pour l’heure, il était temps pour elles de se diriger vers le domaine du seigneur qu’Ivana devait congédier. Elle observa la demeure, dans un triste état, avec un certain dédain. Certains ne savaient pas gérer leurs richesses, apparemment. Elle ne s’en rendait sûrement pas compte mais passer dix ans dans un palais royal avait drastiquement changer certains de ses standards. Plongée dans son observation des lieux, elle fut alors prise de court par le baiser « pour le courage » de la jolie blonde et cligna d’abord des yeux avant de l’observer descendre de sa monture et se diriger d’un pas sûr vers un petit groupe de personne avant, en son centre, supposait-elle, le seigneur.
Elle n’osa pas trop s’approcher en étant montée à cheval et avait donc un peu de mal à entendre la conversation mais devinait sans mal ce qui se disait au vu des gestes des protagonistes. Mais c’est Ivana qui donnait clairement le temps et sa voix claire résonna – faussement – outrée, accusant le Seigneur de coucher ici et là. Elle laissa échapper un rire en l’entendant évoquer les péchés punis par le Très Haut. Quelle ironie lorsqu’on savait ce qu’elles étaient. Edelweiss plaça sa main gantée de cuir sombre devant sa bouche pour que son éclat de rire ne s’entende au-delà. Une dernière comédie, quelques larmes bien placés et voilà Ivana qui revint vers elle, une expression bien trop amusée pour quelqu’un d’offusquée, et remonta sur sa monture. Elle l’aida bien évidemment et ordonna aussitôt à son cheval de repartir le plus promptement possible pour se perdre dans les rues pavées de la ville.
-Vous allez l’air d’être coutumière de ce genre de jeu, ma dame, pour l’avoir exécuté avec perfection, souffla finalement la brune lorsqu’elles furent suffisamment éloignées, un certain amusement dans sa voix.
Oui, ce genre de petit jeu, de petit manège, Ivana était on ne peut plus adepte de ce genre de chose. Pas de doute qu’elle devait bien faire tourner bourrique bien des hommes – peut-être même des femmes – avant ce Seigneur. Combien de personne avait-elle berné ? Combien s’était épris de ses belles boucles blondes, de cette bouche délicieuse mais pourtant assassine ? Edelweiss ne le saura jamais puisqu’elle ne le demandera pas. Garder un peu de mystère faisait parti de leur entente tacite.
-J’espère simplement qu’il n’abattra pas son courroux sur vous pour une telle scène. Mais… s’il venait à envoyer quelques gentilshommes, sachez que je me ferai un plaisir de les renvoyer de là où ils viennent.
Petite, elle avait été – l’était toujours ? - une enfant bagarreuse, qui n’avait nullement peur d’affronter plus grand et plus fort qu’elle. Elle avait été sources de tracas pour son père adoptif, en tout cas. Mais quand bien même elle se trouvait souvent à se bastonner avec autrui, c’était en général parce que les « garçons faisaient leurs couillons » comme elle le disait souvent.
-Que faisons-nous désormais ? Devrions-nous rejoindre une auberge pour le déjeuner ? Nous pourrions aller voir ses fameux pâturages après cela.
Le soleil n’était pas encore haut dans le ciel, et même si les nuages couvraient l’astre solaire, elles n’étaient pas totalement à l’abri. Mais une chose était sûre, si déjeuner il y avait, elle ne serait pas contre pour un délicieux dessert.
Dim 27 Juin - 12:19The price we're paying
De nouveau glissée entre les bras d’Edelweiss, Ivana ne peut que laisser éclater la bulle de contentement qui réside contre sa poitrine en un rire léger. Les choses se sont bien mieux passées qu’elle ne l’aurait pensé. Après tout, il fallait avouer que ne pas donner le temps de réaction au seigneur était certainement la meilleure façon de lui fermer le clapet. Quant au reste… Les conséquences ? Elle verrait en temps voulu.
« Coutumière ? Probablement, oui. »
Un sourire énigmatique marque la seule réponse qu’elle donnera à cette question. Après tout n’avaient-elles pas tacitement convenu que leurs races devraient rester un non-dit. A en juger par leurs comportements respectifs, Ivana pouvait presque parier qu’Edelweiss pouvait être plus âgée qu’elle. Sûrement dans encore 200 ans sera-t-elle également plus portée sur l’idée de ne tolérer aucun écart. Mais Ivana est encore si jeune dans sa liberté. Si jeune dans l’apprentissage des affres du monde de ceux qui vivent de leur plein gré.
« Il peut bien essayer… Vous viendrez me sauver, de toute façon, n’est-ce pas ? »
Un clin d’œil appuie ses propos. Et sans surprise, Edelweiss confirme ses dires. Ah, qu’il était agréable de se sentir courtisée, même dans d’aussi curieuses circonstance… Et si, non, elle n’attend pas d’être sauvée. Elle n’en a jamais eu besoin et les choses ne commenceraient pas aujourd’hui. Simplement… Il était tout à fait acceptable de continuer de flirter, maintenant que son principal prétendant du moment avait été éconduit, n’est-ce pas ?
« Après tout, lui hors du tableau, vous êtes la seule à qui j’aimerai accorder mes faveurs. »
Des mots soufflés tout bas, là où le peuple de Montreux ne verrait que deux individus encapuchonnés travers les allées de la ville. Si le temps n’était pas optimal, et que l’idée d’une pause dans les blés était tentante, c’est avec un regard vers la belle brune qu’elle ronronne doucement.
« Hm… Déjeuner… ? Vraiment ? »
Observant les alentours pour se repérer, elle ramène tranquillement sa main à la taille d’Edelweiss et considère leurs options.
« Il y a bien quelques endroits aux mets qui pourront certainement ravir votre palais… Mais je ne suis pas sûre d’être davantage intéressée par un repas chaud que par autre chose. »
Laisser glisser ses doigts contre son flanc. Oh, Ivana pouvait avoir faim, oui… Mais l’envie venait d’un tout autre endroit que sa soif ou son estomac. Revient tendrement se nicher contre ses bras et baise sa gorge lorsque personne ne peut les regarder avant de chuchoter tendrement.
« Ou ne serait-il pas plus sage de vous déguster une fois notre labeur terminé… Ah, qu’il est complexe de se cantonner aux mœurs locales… »
Elle n’aurait pas eu besoin d’une chambre ou d’une taverne… Ivana n’en demandait pas tant. Et peut-être est-elle trop avide, ou simplement stimulée par l’idée de la chasse. Une chasse qu’elle n’a plus eu l’occasion de mener depuis longtemps. Depuis qu’elle avait –
« J’ai tant de choses à oublier… Accepteriez-vous de m’aider encore une fois, lorsque tout ceci sera terminé… ? »
Elle, ne pas réellement l’aider quant au choix de leur prochain arrêt ? Certainement. Mais il était de toute façon plus intelligent de trouver un endroit où laisser filer le zénith… Et pour le reste, elle ne demandait qu’un avant-goût… Après tout, il paraît que le parfum des fleurs n’est jamais plus enivrant qu’une fois cueilli.
De nouveau glissée entre les bras d’Edelweiss, Ivana ne peut que laisser éclater la bulle de contentement qui réside contre sa poitrine en un rire léger. Les choses se sont bien mieux passées qu’elle ne l’aurait pensé. Après tout, il fallait avouer que ne pas donner le temps de réaction au seigneur était certainement la meilleure façon de lui fermer le clapet. Quant au reste… Les conséquences ? Elle verrait en temps voulu.
« Coutumière ? Probablement, oui. »
Un sourire énigmatique marque la seule réponse qu’elle donnera à cette question. Après tout n’avaient-elles pas tacitement convenu que leurs races devraient rester un non-dit. A en juger par leurs comportements respectifs, Ivana pouvait presque parier qu’Edelweiss pouvait être plus âgée qu’elle. Sûrement dans encore 200 ans sera-t-elle également plus portée sur l’idée de ne tolérer aucun écart. Mais Ivana est encore si jeune dans sa liberté. Si jeune dans l’apprentissage des affres du monde de ceux qui vivent de leur plein gré.
« Il peut bien essayer… Vous viendrez me sauver, de toute façon, n’est-ce pas ? »
Un clin d’œil appuie ses propos. Et sans surprise, Edelweiss confirme ses dires. Ah, qu’il était agréable de se sentir courtisée, même dans d’aussi curieuses circonstance… Et si, non, elle n’attend pas d’être sauvée. Elle n’en a jamais eu besoin et les choses ne commenceraient pas aujourd’hui. Simplement… Il était tout à fait acceptable de continuer de flirter, maintenant que son principal prétendant du moment avait été éconduit, n’est-ce pas ?
« Après tout, lui hors du tableau, vous êtes la seule à qui j’aimerai accorder mes faveurs. »
Des mots soufflés tout bas, là où le peuple de Montreux ne verrait que deux individus encapuchonnés travers les allées de la ville. Si le temps n’était pas optimal, et que l’idée d’une pause dans les blés était tentante, c’est avec un regard vers la belle brune qu’elle ronronne doucement.
« Hm… Déjeuner… ? Vraiment ? »
Observant les alentours pour se repérer, elle ramène tranquillement sa main à la taille d’Edelweiss et considère leurs options.
« Il y a bien quelques endroits aux mets qui pourront certainement ravir votre palais… Mais je ne suis pas sûre d’être davantage intéressée par un repas chaud que par autre chose. »
Laisser glisser ses doigts contre son flanc. Oh, Ivana pouvait avoir faim, oui… Mais l’envie venait d’un tout autre endroit que sa soif ou son estomac. Revient tendrement se nicher contre ses bras et baise sa gorge lorsque personne ne peut les regarder avant de chuchoter tendrement.
« Ou ne serait-il pas plus sage de vous déguster une fois notre labeur terminé… Ah, qu’il est complexe de se cantonner aux mœurs locales… »
Elle n’aurait pas eu besoin d’une chambre ou d’une taverne… Ivana n’en demandait pas tant. Et peut-être est-elle trop avide, ou simplement stimulée par l’idée de la chasse. Une chasse qu’elle n’a plus eu l’occasion de mener depuis longtemps. Depuis qu’elle avait –
« J’ai tant de choses à oublier… Accepteriez-vous de m’aider encore une fois, lorsque tout ceci sera terminé… ? »
Elle, ne pas réellement l’aider quant au choix de leur prochain arrêt ? Certainement. Mais il était de toute façon plus intelligent de trouver un endroit où laisser filer le zénith… Et pour le reste, elle ne demandait qu’un avant-goût… Après tout, il paraît que le parfum des fleurs n’est jamais plus enivrant qu’une fois cueilli.
Ven 2 Juil - 11:38
@feat eve de harcourt acte 0. scène ??Awful
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Edelweiss devrait peut-être se méfier avec quelle aisance Ivana l’embarquait dans ses petites histoires et folies. Mais au point où elle en était, elle voulait bien se laisser faire pour une fois. Ça lui changera sans aucun doute de sa routine. Et la faire penser à autre chose qu’au souffle de la guerre contre sa nuque. Juste pour quelques semaines, ça ne devrait pas lui faire de mal avant qu’elle ne reprenne la route. Enfin, si on ne venait pas lui chercher des noises avant. Et si quelqu’un venait à le faire avec Ivana, elle se ferait une joie de les renvoyer à coup de poings. Il semblerait qu’elle avait besoin de relâcher la pression.
Oh oui, Stanislava était prête à tout pour oublier le sang maudit qui coulait dans ses veines.
Aussi écouta-t-elle avec attention les suggestions et complaintes de la jolie blonde lovée contre elle, visiblement peu encline à faire un arrêt pour se fondre dans la masse. Elle se garda bien de lui révéler que peu de choses risquaient de ravir ses papilles désormais. Mais cette mœurs, elle était bien obligée de s’y plier, pour se fondre dans la masse et assurer sa propre survie. Un mal nécessaire qu’elle palliait par diverses méthodes.
Un fin sourire prit à nouveau place sous les suggestions grivoises qui ne tombaient pas dans l’oreille d’une sourde. Oh non. Elle même était affamée pour ce genre de choses mais chose en son temps. L’attente n’en rendrait la chose que plus délicieuse.
-Je vous aiderai à oublier avec plaisir, si vous insistez, souffla-t-elle contre sa tempe. Mais patience, ma chère. Je m’occuperai de vous comme il se doit au moment venu.
Sa main libre vint se presser davantage contre sa taille fine et elle échangea quelques mots avec elle parfois pour quelques broutilles, principalement pour qu’elle lui indique quelles directions prendre. Une fois à destination, une auberge à l’apparence plutôt coquette, non loin des limites de la ville, Edelweiss se laissa d’abord glisser de sa monture avant d’aider la belle à le faire. Elle confia son étalon pour qu’il soit à l’abri d’éventuels intempéries. Son regard émeraude glissa brièvement vers le ciel grisâtre. Le temps était certes en leur faveur mais elle préférait ne pas prendre de risques inutiles. À l’intérieur de l’auberge, elle adressa son plus beau sourire à la gérante, une femme aux formes généreuses, cheveux bruns et yeux marrons pétillants de bonne humeur que la pluie ne semblait pas avoir entacher.
-Bonjour ! Une chambre pour mon amie et moi, s’il vous plaît.
-Bonjour mesdames ! Vous avez de la chance, il m’en reste tout juste une ! Pour combien de temps resterez-vous ?
-Quatre jours te semblent suffisants ? Demanda-t-elle à Ivana. ( Ah oui, elle avait laissé tomber le vouvoiement. À ce stade, à quoi bon ? Edelweiss répondit en fonction de la demande de la belle blonde avant de continuer. ) Nous aimerions prendre le déjeuner dans notre chambre.
-Je vous l’apporterai moi-même. J’espère que vous allez adorer ma spécialité, les Käsekrainer, les meilleurs de la ville.
-Oh, je n’en doute pas.
Après ce court échange, une petite bourse pleine de pièce en échange d’une clé, on leur indiqua leur chambre et leur souhaita un bon séjour. Mais Edelweiss n’en avait pas vraiment fini.
-Oh, serait-il possible de faire monter un grand baquet et de l’eau chaude ? J’aimerais me décrasser un peu, j’ai fait pas mal de route pour venir jusqu’ici et je ne dirai pas non à un bon bain chaud.
Et pour insister sur sa demande, la voyageuse fit glisser du bout de l’index une émeraude aussi grosse qu’une noix de cajou. La gérante resta interdite devant très brièvement avant de la prendre avec autant de naturel qu’elle le pouvait avant de lui répondre d’un sourire mielleux.
-C’est comme si c’était fait !
Ni une ni deux, elle disparut pour aller crier des ordres à droite et à gauche et Edelweiss n’attendit pas plus pour se diriger vers leur chambre. La pièce était plutôt spacieuse, munie d’un lit suffisamment grand pour deux places, un coffre en bois à ses pieds, et un modeste bureau. Deux fenêtres pourvus de rideaux rendait la pièce un peu lumineuse. Le confort était plus qu’acceptable et nulle doute qu’il y avait largement de la place pour le fameux baquet qu’elle avait demandé. Elle s’approcha des fenêtres, observant et notant les alentours. Elles étaient au premier étage et il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit en dessous pour atteindre les lieux aussi facilement. Avec un peu de puissance, peut-être…
-J’espère que ça te convient. De même que pour le bain. Je commence sérieusement à sentir le fauve.
Quitter le palais de Paris signifiait laisser beaucoup de choses derrière elle. Et les bains quotidiens en faisaient parti. Quittant son point d’observation pour se rapprocher du lit, elle se débarrassa de la langue cape sur ses épaules avant de détacher une à une les boucles de métal retenant ses armes. Le lit se retrouva rapidement recouvert d’une dague, d’une épée, de couteaux de lancer. Elle s’assit sur le rebord du lit et étira ses jambes quelques secondes avant de retirer ses bottes et de soupirer de soulagement. Oh oui, un vrai bain ne serait pas de refus.
Oh oui, Stanislava était prête à tout pour oublier le sang maudit qui coulait dans ses veines.
Aussi écouta-t-elle avec attention les suggestions et complaintes de la jolie blonde lovée contre elle, visiblement peu encline à faire un arrêt pour se fondre dans la masse. Elle se garda bien de lui révéler que peu de choses risquaient de ravir ses papilles désormais. Mais cette mœurs, elle était bien obligée de s’y plier, pour se fondre dans la masse et assurer sa propre survie. Un mal nécessaire qu’elle palliait par diverses méthodes.
Un fin sourire prit à nouveau place sous les suggestions grivoises qui ne tombaient pas dans l’oreille d’une sourde. Oh non. Elle même était affamée pour ce genre de choses mais chose en son temps. L’attente n’en rendrait la chose que plus délicieuse.
-Je vous aiderai à oublier avec plaisir, si vous insistez, souffla-t-elle contre sa tempe. Mais patience, ma chère. Je m’occuperai de vous comme il se doit au moment venu.
Sa main libre vint se presser davantage contre sa taille fine et elle échangea quelques mots avec elle parfois pour quelques broutilles, principalement pour qu’elle lui indique quelles directions prendre. Une fois à destination, une auberge à l’apparence plutôt coquette, non loin des limites de la ville, Edelweiss se laissa d’abord glisser de sa monture avant d’aider la belle à le faire. Elle confia son étalon pour qu’il soit à l’abri d’éventuels intempéries. Son regard émeraude glissa brièvement vers le ciel grisâtre. Le temps était certes en leur faveur mais elle préférait ne pas prendre de risques inutiles. À l’intérieur de l’auberge, elle adressa son plus beau sourire à la gérante, une femme aux formes généreuses, cheveux bruns et yeux marrons pétillants de bonne humeur que la pluie ne semblait pas avoir entacher.
-Bonjour ! Une chambre pour mon amie et moi, s’il vous plaît.
-Bonjour mesdames ! Vous avez de la chance, il m’en reste tout juste une ! Pour combien de temps resterez-vous ?
-Quatre jours te semblent suffisants ? Demanda-t-elle à Ivana. ( Ah oui, elle avait laissé tomber le vouvoiement. À ce stade, à quoi bon ? Edelweiss répondit en fonction de la demande de la belle blonde avant de continuer. ) Nous aimerions prendre le déjeuner dans notre chambre.
-Je vous l’apporterai moi-même. J’espère que vous allez adorer ma spécialité, les Käsekrainer, les meilleurs de la ville.
-Oh, je n’en doute pas.
Après ce court échange, une petite bourse pleine de pièce en échange d’une clé, on leur indiqua leur chambre et leur souhaita un bon séjour. Mais Edelweiss n’en avait pas vraiment fini.
-Oh, serait-il possible de faire monter un grand baquet et de l’eau chaude ? J’aimerais me décrasser un peu, j’ai fait pas mal de route pour venir jusqu’ici et je ne dirai pas non à un bon bain chaud.
Et pour insister sur sa demande, la voyageuse fit glisser du bout de l’index une émeraude aussi grosse qu’une noix de cajou. La gérante resta interdite devant très brièvement avant de la prendre avec autant de naturel qu’elle le pouvait avant de lui répondre d’un sourire mielleux.
-C’est comme si c’était fait !
Ni une ni deux, elle disparut pour aller crier des ordres à droite et à gauche et Edelweiss n’attendit pas plus pour se diriger vers leur chambre. La pièce était plutôt spacieuse, munie d’un lit suffisamment grand pour deux places, un coffre en bois à ses pieds, et un modeste bureau. Deux fenêtres pourvus de rideaux rendait la pièce un peu lumineuse. Le confort était plus qu’acceptable et nulle doute qu’il y avait largement de la place pour le fameux baquet qu’elle avait demandé. Elle s’approcha des fenêtres, observant et notant les alentours. Elles étaient au premier étage et il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit en dessous pour atteindre les lieux aussi facilement. Avec un peu de puissance, peut-être…
-J’espère que ça te convient. De même que pour le bain. Je commence sérieusement à sentir le fauve.
Quitter le palais de Paris signifiait laisser beaucoup de choses derrière elle. Et les bains quotidiens en faisaient parti. Quittant son point d’observation pour se rapprocher du lit, elle se débarrassa de la langue cape sur ses épaules avant de détacher une à une les boucles de métal retenant ses armes. Le lit se retrouva rapidement recouvert d’une dague, d’une épée, de couteaux de lancer. Elle s’assit sur le rebord du lit et étira ses jambes quelques secondes avant de retirer ses bottes et de soupirer de soulagement. Oh oui, un vrai bain ne serait pas de refus.
Mer 14 Juil - 2:18The price we're paying
Comment ne pas se consoler de cette situation ? Ne pas trouver refuge contre ces bras assurés, contre cette poitrine au cœur palpitant si lentement ? Rassurant oui. Comme l’étreinte de l’une des siens. Il n’y aura besoin d’aucun mot. D’aucune preuve. Edelweiss comme Ivana savent sans conteste que ce terrain est déjà conquis. Et peut-être devraient-elles également admettre qu’il en est un autre qui ne demande qu’à l’être…
Ivana, elle, l’est certainement. Conquise.
L’auberge ne tarde guère à poindre à l’horizon. Qu’importe que le temps de quelques instants elle doive céder de ne plus sentir ces mains à sa taille, elle apprécie de ne pas être menée par un homme. De n’être à la solde de personne si ce n’est leur volonté partagée. Pensent-elles aux mêmes choses ? Elle serait prête à parier que leurs peurs également, devaient être partagées. Mais ici, dans ce monde épargné par la guerre, le répit est autorisé. Ici, personne ne les connait. Ici, elles ne sont que deux compagnes voyageant entre les vastes contrées de ce royaume paisible. Deux femmes partageant une même chambre. Un même lit.
Ivana porte un regard amusé sur Edelweiss et rit d’une voix douce et basse.
« Quatre jours me semblent parfaits. »
Oh que le monde serait fou sans elles. Prendrait-il feu sous leur fenêtre ? Pourraient-elles seulement trouver l’intérêt le moindre à écouter le chant des bûchers, et celui des tambours de guerre ? Perdues aux bras d’une divinité païenne qui répond au murmure mêlé de leurs deux noms. Qu’importe la vérité. Qu’importe le danger qui les entoure. Comme si toute sa vie… Comme si toute sa vie elle pouvait l’effacer et repartir de rien. Repartir d’ici. Repartir de là où les doigts pâles d’Edelweiss s’emparent d’elle comme deux siamois se retrouvant après trop de temps.
Non. Ce n’est pas comme avec Andrei. C’est…
Fermer les yeux comme l’on scelle une porte close. Observer la pièce en sachant bien qu’ici sera le théâtre de bien des secrets. Ivana pourtant ne semble pas baisser sa garde. Pas encore. Quelqu’un viendrait incessamment sous peu les indisposer, aussi douce soit l’idée qui accompagnerait cette intrusion.
Cependant une autre ne semble pas dérangée. Loin de là. Approchant de la fenêtre, la blonde tire les voilages pour limiter la lumière se glissant dans la pièce. A l’approche du zénith, aucune précaution n’était exagérée… D’autant que…
« Dire que le corps d’une femme est à lui seul une arme… Te voilà généreusement équipée… »
Ses armes ? Oh, les mains d’Ivana ne glissent pas sur les lames s’étalant l’une après l’autre sur les draps non. Elle récupère la cape fraîchement décrochée et en dispose… Ou si peu. Ses doigts effleurent la ligne de sa taille et à la façon que la pulpe de sa main a de laisser le fantôme d’une sensation invisible sous le galbe délicieux de sa poitrine, ses propos s’en trouvent subitement discutables quant à quelle partie attirait réellement son attention.
« Que diraient le personnel de l’auberge en voyant cet étalage… » Un sourire et elle ôte ses mains de la taille d’Edelweiss, dégrafant sa propre cape. Contourne la brune avant de draper l’épais tissu sombre sur les différentes lames. Puis se tournant enfin face à l’autre demoiselle, elle incline la tête sur le côté, mutine. « Ou plutôt celui-ci… »
Doigts pâles se glissent contre la gorge sans la moindre menace. Glissent contre les mèches sombres avant de se nouer à la nuque de la belle nymphe. La distance entre elles se réduit alors qu’elle l’attire doucement, susurrant contre sa bouche.
« Ah… Je crois déjà sentir les flammes de l’enfer… »
Un éclat de moquerie dans le bleu de ses yeux et la voilà enfin à rompre la distance entre elles. Lèvres tendres, le premier contact n’est pourtant pas innocent ni timide. Vorace est son nom alors qu’elle prend possession de ce qui quatre jours durant sera sien. Et si ses crocs effleurent ses lippes, il s’agit d’un jeu avant d’être une menace. D’un délice et d’une proposition.
Mais déjà des pas se font entendre dans le couloir. Souffle à peine perturbé, Ivana se recule juste assez pour se pourlécher les lèvres, lapant celles d’un délicieux carmin lui faisant face.
« J’ose espérer qu’il y aura de la place pour deux… »
Tend les bras alors qu’elle se recule, grimpant sur le lit avec grâce avant de la relâcher, son minois fendu d’une mine victorieuse. Boucles blondes tournoient alors qu’elle pivote sur le matelas, fredonnant un air de l’est alors que sous ses pieds les draps font tinter le métal létal de ce qui s’étale là où la passion reprendra bientôt ses droits.
Trois coups à la porte, et elle ne redescend pas. Brûle ses saphirs incandescents dans les jades joueurs de celle qui, si elle porte le nom d’une fleur, est la plus belle de toutes. Et à ce jardin, elle se voue à une éphémère captivité.
« Entrez. »
Comment ne pas se consoler de cette situation ? Ne pas trouver refuge contre ces bras assurés, contre cette poitrine au cœur palpitant si lentement ? Rassurant oui. Comme l’étreinte de l’une des siens. Il n’y aura besoin d’aucun mot. D’aucune preuve. Edelweiss comme Ivana savent sans conteste que ce terrain est déjà conquis. Et peut-être devraient-elles également admettre qu’il en est un autre qui ne demande qu’à l’être…
Ivana, elle, l’est certainement. Conquise.
L’auberge ne tarde guère à poindre à l’horizon. Qu’importe que le temps de quelques instants elle doive céder de ne plus sentir ces mains à sa taille, elle apprécie de ne pas être menée par un homme. De n’être à la solde de personne si ce n’est leur volonté partagée. Pensent-elles aux mêmes choses ? Elle serait prête à parier que leurs peurs également, devaient être partagées. Mais ici, dans ce monde épargné par la guerre, le répit est autorisé. Ici, personne ne les connait. Ici, elles ne sont que deux compagnes voyageant entre les vastes contrées de ce royaume paisible. Deux femmes partageant une même chambre. Un même lit.
Ivana porte un regard amusé sur Edelweiss et rit d’une voix douce et basse.
« Quatre jours me semblent parfaits. »
Oh que le monde serait fou sans elles. Prendrait-il feu sous leur fenêtre ? Pourraient-elles seulement trouver l’intérêt le moindre à écouter le chant des bûchers, et celui des tambours de guerre ? Perdues aux bras d’une divinité païenne qui répond au murmure mêlé de leurs deux noms. Qu’importe la vérité. Qu’importe le danger qui les entoure. Comme si toute sa vie… Comme si toute sa vie elle pouvait l’effacer et repartir de rien. Repartir d’ici. Repartir de là où les doigts pâles d’Edelweiss s’emparent d’elle comme deux siamois se retrouvant après trop de temps.
Non. Ce n’est pas comme avec Andrei. C’est…
Fermer les yeux comme l’on scelle une porte close. Observer la pièce en sachant bien qu’ici sera le théâtre de bien des secrets. Ivana pourtant ne semble pas baisser sa garde. Pas encore. Quelqu’un viendrait incessamment sous peu les indisposer, aussi douce soit l’idée qui accompagnerait cette intrusion.
Cependant une autre ne semble pas dérangée. Loin de là. Approchant de la fenêtre, la blonde tire les voilages pour limiter la lumière se glissant dans la pièce. A l’approche du zénith, aucune précaution n’était exagérée… D’autant que…
« Dire que le corps d’une femme est à lui seul une arme… Te voilà généreusement équipée… »
Ses armes ? Oh, les mains d’Ivana ne glissent pas sur les lames s’étalant l’une après l’autre sur les draps non. Elle récupère la cape fraîchement décrochée et en dispose… Ou si peu. Ses doigts effleurent la ligne de sa taille et à la façon que la pulpe de sa main a de laisser le fantôme d’une sensation invisible sous le galbe délicieux de sa poitrine, ses propos s’en trouvent subitement discutables quant à quelle partie attirait réellement son attention.
« Que diraient le personnel de l’auberge en voyant cet étalage… » Un sourire et elle ôte ses mains de la taille d’Edelweiss, dégrafant sa propre cape. Contourne la brune avant de draper l’épais tissu sombre sur les différentes lames. Puis se tournant enfin face à l’autre demoiselle, elle incline la tête sur le côté, mutine. « Ou plutôt celui-ci… »
Doigts pâles se glissent contre la gorge sans la moindre menace. Glissent contre les mèches sombres avant de se nouer à la nuque de la belle nymphe. La distance entre elles se réduit alors qu’elle l’attire doucement, susurrant contre sa bouche.
« Ah… Je crois déjà sentir les flammes de l’enfer… »
Un éclat de moquerie dans le bleu de ses yeux et la voilà enfin à rompre la distance entre elles. Lèvres tendres, le premier contact n’est pourtant pas innocent ni timide. Vorace est son nom alors qu’elle prend possession de ce qui quatre jours durant sera sien. Et si ses crocs effleurent ses lippes, il s’agit d’un jeu avant d’être une menace. D’un délice et d’une proposition.
Mais déjà des pas se font entendre dans le couloir. Souffle à peine perturbé, Ivana se recule juste assez pour se pourlécher les lèvres, lapant celles d’un délicieux carmin lui faisant face.
« J’ose espérer qu’il y aura de la place pour deux… »
Tend les bras alors qu’elle se recule, grimpant sur le lit avec grâce avant de la relâcher, son minois fendu d’une mine victorieuse. Boucles blondes tournoient alors qu’elle pivote sur le matelas, fredonnant un air de l’est alors que sous ses pieds les draps font tinter le métal létal de ce qui s’étale là où la passion reprendra bientôt ses droits.
Trois coups à la porte, et elle ne redescend pas. Brûle ses saphirs incandescents dans les jades joueurs de celle qui, si elle porte le nom d’une fleur, est la plus belle de toutes. Et à ce jardin, elle se voue à une éphémère captivité.
« Entrez. »
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