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L'humain a toujours su se construire des royaumes et composer plus ou moins bien avec les élites voisines. Mais ces hommes et ces femmes n'étaient pas les seuls à fouler cette terre de leurs pieds éphémères. Perdus entre le prestige de la noblesse et la vie froide de la paysannerie, nombres de vies se sont tissées les unes aux autres pendants des siècles, jusqu'à ce que les Rois et les Reines finissent par lutter concrètement contre les engeances qu'étaient les vampires et les lycanthropes. Toujours dans la discrétion la plus totale, bien entendu.

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Ven 9 Avr - 22:32

Duomo
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Amaury de Bray
17 mai 1590 - Soirée
« Petit allié vaut mieux que grand ennemi »
La saison mondaine avait débuté et avec elle, bals et fêtes se succédaient dans un tourbillon étourdissant. Dans ce nouveau monde qu'elle avait découvert depuis peu, Alyana peinait à s'épanouir aussi pleinement que l'avait rêvé son mentor. Les deux attaques successives, subies à seulement quelques jours d'intervalle, avaient amené la Princesse valaque à revoir ses priorités. L'esprit marqué par les drames et la peur à présent ancrée dans ses veines, elle ne parvenait à rien oublier. Ni la poigne glacée de celui qui lui avait promis la mort. Ni non plus le regard éteint de sa domestique gisant dans la poussière d'un chemin forestier. Ses nuits étaient aujourd'hui plus courtes. Son sommeil entrecoupé de cauchemars l'amenait à régulièrement faire appel à un herboriste. Passiflore, valériane, mélisse... Rien n'y faisait et sa camériste peinait de plus en plus à dissimuler les cernes venus assombrir son regard.

Pour autant, Anafiel avait strictement refusé qu'elle puisse une fois encore retarder son entrée dans le monde. Il n'avait pas lésiné sur les dépenses, ni même sur les promesses faites seulement pour la convaincre de se plier aux mondanités. Alors il n'envisageait pas devoir remettre ses ambitions à l'année suivante. Le Marquis de Rougé, toujours en quête de sa notoriété perdue, s'impatientait. Il voulait revenir à la cour et espérait que sa protégée puisse lui offrir le marchepied indispensable à sa reconquête sociale. Une alliance avec un très grand nom de la haute société lui ouvrirait à nouveau les portes restées fermées depuis son échec en Hongrie. Alors il avait placé quelque fol espoir en la valaque. De son côté, Alyana caressait bien d'autres rêves et c'était sûrement ce qui faisait tout le drame de sa vie. Vouloir et pouvoir se conjuguaient de la même manière, mais elle n'avait jamais été en mesure de faire s'accorder ces deux mots.

Toutefois, quelque chose avait changé.

C'était peut-être son souffle. Celui qu'elle avait appris à savourer depuis que le monstrueux était entré dans sa vie. À moins que ce ne fusse les battements de son coeur devenus plus vifs, maintenant qu'elle avait frôlé la tombe. Le fait n'en demeurait pas moins qu'elle éprouvait et appréhendait les choses avec un tempérament et un oeil nouveaux. Un regard qui voyait désormais le ridicule dans le paraître, mais qui admettait son utilité. Elle ne s'en souvenait pas moins de cette étrange fascination éprouvée dans la terreur. C'était un indéniable trait de folie. Une forme de démence qu'elle ne parvenait pas à dompter - pas encore - mais qui déjà la poussait à rechercher ses limites.

Le trop bref salut qu'elle adressa au Baron de Verneuil pouvait en témoigner. Alyana s'offrait quelques nouvelles libertés et son mentor, même aveuglé par son désir d'ascension sociale, savait y voir les prémisses d'ennuis à venir. Verneuil n'avait très certainement pas oublié le camouflet de sa défaite au lansquenet, face à une "enfant" bien trop chanceuse. Et si le pari d'alors avait été remporté par la Princesse Valaque, il avait surtout permis de clairement afficher les intentions du noble quinquagénaire. La rumeur le disait prêt à reprendre épouse, mais elle prétendait également qu'il était au bord de la ruine. Quoiqu'il en fut, l'homme était surtout connu pour son esprit de revanche tout particulièrement aiguisé. Un de plus dans cet univers artificieux. Au sein de la haute société, le plus tendre agneau souvent se révélait loup.

Cette pensée fit sourire Alyana, alors que son regard s'était posé sur l'hôtesse de la soirée. Artémise de Cèdre aimait le clinquant et ne s'en cachait pas. Sa large silhouette enveloppée dans un taffetas d'un jaune criard, elle portait la perruque haute et le joyaux scintillant. Tous ses doigts, du plus petit au plus gras, se paraient d'au moins une bague, alors que ses pieds boudinés peinaient à demeurer coincés dans des souliers trop petits, mais tout particulièrement chics. C'était de ces paradoxes qui la définissaient bien. Parce que si la noble dame aimait à afficher sa fortune sans la moindre retenue, elle avait également le coeur sur la main. Elle figurait d'ailleurs parmi les plus généreux donateurs et ne rechignait pas à offrir de son temps au plus démunis. Quelques mauvaises langues affirmaient qu'Artémise cherchait de cette manière à obtenir l'absolution de son péché d'orgueil, mais Alyana avait préféré se fier à ses propres impressions pour se forger un avis sur la Comtesse.

Un choix qui avait amené la Valaque à considérer Madame de Cèdre avec estime. Il était alors tout à fait normal qu'elle fasse ici une apparition remarquée. Les convives n'avaient d'ailleurs pas manqué d'accompagner son arrivée de leurs regards curieux. Sur son passage, quelques murmures continuaient de narrer les deux attentats successifs auxquels elle avait miraculeusement survécu. Il n'en fallut pas plus pour la mettre mal à l'aise et lui rappeler comme ses nouvelles convictions étaient aujourd'hui essentielles à sa survie. Alors, à l'image du cygne qui lisse son aile pour s'en faire une armure, elle s'arma de toute sa grâce pour seulement paraître inébranlable.

"Altesse !"

Artémise paraissait sincèrement ravie de sa venue.

"Quel honneur ! Et quel plaisir surtout ! Je suis heureuse de vous revoir et de vous recevoir. J'espère que vous prendrez part aux jeux que j'ai imaginés pour vous rendre la soirée tout particulièrement agréable. Si ce n'est pas déjà fait, je vous invite à piocher dans cette bourse."

Elle accompagna ses paroles d'un ample geste de la main et tout en attrapant l'escarcelle de velours brodé qui contenait des jetons numérotés, la tendit vers la Valaque.

"Puisse votre main délicate et innocente vous porter chance. Quoiqu'il en soit, celui ou celle qui fera équipe avec vous ne pourra que se sentir en veine !"

Son rire fluet, en total dissonance avec son physique, arracha un sourire à Alyana. La Comtesse de Cèdre - décidément - était un vrai personnage. Une figure de la société mondaine qui n'avait pas usurpé sa notoriété. Ses fêtes étaient d'ailleurs réputées être parmi les plus grandioses. Elles organisait depuis toujours des soirées à thème et de nombreux courtisans étaient prêts à payer seulement pour obtenir leur invitation. C'est qu'ici, dans les salons du manoir de Cèdre, il était possible de rencontrer d'illustres figures formant le gratin de la belle société, des poètes et artistes réputés, des libres penseurs, des architectes et parfois même quelques anomalies tombées du ciel.

C'était un peu cette exception qu'Alyana espérait trouver ce soir et le plan mis en branle pour seulement lui permettre de l'amadouer, tenait de l'abracadabrantesque. Elle remercia donc son hôtesse et comme cela avait été convenu, attrapa l'une des pièces numérotées contenues dans la petite besace. La soirée s'entama ainsi sans plus de surprise. Alyana avait le sourire facile, surtout celui qui devait lui servir de façade. Cependant, elle veillait à esquiver les conversations trop bruyantes et ne se mêlait aux autres convives que pour donner le change. Toujours à ses côtés, sa demoiselle de compagnie finit par glisser quelques mots discrets à son oreille, quand à l'autre bout de la salle retentissait le fracas de verres se brisant sur le sol.

Toute l'attention des convives se reporta alors vers cet espace où plusieurs personnes devisaient tranquillement quelques instants auparavant.

"C'est lui.
- Vraiment ? Je ne l'imaginais pas si vieux.
- Non, pas lui... L'autre. Celui qui se tient à ses côtés."

Posant alors les yeux sur le Chevalier de Bray, Alyana arqua les sourcils.

"Dans ce cas, je ne l'imaginais pas si petit."

La demoiselle de compagnie pinça les lèvres pour étouffer un petit rire, mais se reprit rapidement.

"Surtout ne faites jamais allusion à sa taille. Il se dit qu'il est tout particulièrement sensible à ce propos.
- Ah ? Comme c'est surprenant...
"

Dédié à l'amusement, le ton de la Princesse se teinta d'une pointe de taquinerie. Pour autant elle n'avait pas quitté des yeux la scène qui se jouait plus loin. Bien sûr, la Comtesse de Cèdre ne tarda pas à donner quelques consignes pour que la fête ne se trouve pas gâchée. La "victime" dont le pourpoint avait été souillé de vin se trouva prise en charge par une nuée de serviteurs. Alors que l'hôtesse, désireuse de rapidement faire oublier l'incident, s'obligea à lancer les jeux plus tôt que prévu.

Au final, tout paraissait vouloir se dérouler comme prévu. Ne restait plus qu'à "trouver" son coéquipier et Alyana avait d'ores et déjà amorcé un pas dans sa direction. Elle se faufila ainsi entre les convives, évitant leur regard pour ne pas se trouver stoppée dans sa progression et ne s'arrêta qu'une fois arrivée à la hauteur du Chevalier.

"Monsieur de Bray. Il semble que nous allions faire équipe ce soir."

Son jeton en main, elle esquissa un sourire et tout en plantant ses yeux verts dans ceux de son interlocuteur, pointa du menton vers sa veste.

"Si vous en doutez, je vous invite à vérifier le numéro gravé sur la pièce dans votre poche droite."



 
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Amaury de Bray

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Inventaire : 1 épée d 'élite

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Espèce : Humain
Emploi : Chevalier le jour, milicien la nuit
Situation maritale : Célibataire
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DC : el magnífico

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Amaury de Bray
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Ven 16 Avr - 1:02
Petit allié vaut mieux que grand ennemi.


Il n’a pas dit non. Bien sûr qu’il n’a pas dit non. Pourquoi tourner le dos à pareille invitation, de toute manière ? Sur la capitale depuis un mois et demi, Amaury travaille à se faire un nom et à être un minimum reconnu. Que ce soit auprès des forces armées sous les ordres du Maréchal, au sein de la Milice ou mieux encore, à la Cour, où il n’est encore qu’une ombre. Une excentricité à qui peu daignent adresser la parole. Un Chevalier sans son Seigneur. Un énième courtisan, aux yeux de beaucoup, égaré dans un décor trop grand pour lui et des enjeux qui le dépassent, sans doute. Ce qui est faux. Il sait y faire. Il sait y faire l’épée à la main autant que le sourire aux lèvres, à s’incliner légèrement face aux dames de ce monde, lorsqu’elles lui jettent un regard.

Voilà quelques semaines qu’il travaille à se glisser légèrement dans les conversations, sans trop s’imposer, aidé par les contacts qu’il a commencé à se faire auprès des soldats. Certains sont Chevaliers, comme lui, et il est toujours bon d’avoir des personnes avec qui converser dans les jardins et entre deux parties de dés dans les salons où l’on cause. Avec le printemps, l’effervescence est arrivée, les jeunes femmes s’apprêtent et les mères œuvrent à des alliances fructueuses, autant que possible.

Amaury fait partis de ces gens que l’on situe mal. « Non-importants », au sein de la Cour. Alors il en profite pour écouter, capter des informations, des faits et des noms qui font l’actualité, dirons-nous. Faute d’être véritablement « quelqu’un », il garde dans un coin de la tête les éléments à connaître et à ressortir, peut-être, le moment opportun. Gommer l’étiquette du « Chevalier normand », ne se fera pas en un jour. Par chance, il peut compter sur son à-propos et la confiance que lui a accordé le Maréchal, jusque-là. Cela lui permet d’être salué et d’engager quelques conversations courtoises lorsque l’occasion se présente. Comme lorsque la Comtesse de Cèdre, femme généreuse s’il en est, l’a abordé toute en sourire. « Monsieur le Chevalier de Bray, on dit le Comte d’Harcourt trop occupé avec son épouse, mais vous, accepterez-vous de vous joindre à ma petite soirée ? » Elle a accentué le « petite » dans un rire, ce qui voulait dire tout son contraire, cela va de soi.

« Avec joie, Madame la Comtesse. Il ne me viendrait pas à l’idée de refuser une telle invitation. » Oh que non. Sans être du genre à fouler toutes les soirées du genre, Amaury sait l’importance d’en être. De voir et d’être vu. Il n’a pas attendu les bons mots de son Seigneur pour le savoir. Son père, l’ancien Baron, était de ceux qui ne jurent que pas ça, les courtisans qu’on ne voit jamais véritablement droit tant ils courbent l’échine. Il était prêt à dilapider tout ce qu’il pouvait pour organiser lui-même de telles soirées, faute d’y être suffisamment convié à son goût. Même si c’est quelque chose qui peut l’épuiser à la longue, le Chevalier a conscience de ce qui peut se jouer dans de telles réceptions. Il en sera. Il ne se détournera pas d’une porte ouverte sur « le monde ».

C’est pourquoi il est là, en cette soirée, à discuter distraitement avec le Chevalier d’Obren qu’il a rencontré au sein des forces armées. L’homme est sympathique mais extrêmement bavard, alors Amaury l’écoute en hochant la tête lorsque cela lui parait adéquat. Tout deux postés dans un coin de l’imposante pièce, il a une vue d’ensemble sur l’endroit, le piano où un musicien joue un air d’ambiance, un groupe de jeunes filles aux tenues colorées qui rient derrière leurs éventails, sous le regard de jugement de celles qui doivent être leurs mères ou leurs chaperonnes.

« … il se dit qu’il a obtenu une fin de non-recevoir. En même temps, qui croyait-il duper ? » Le Chevalier d’Obren, Pierrick de son prénom, est intarissable en ce qui concerne les agissements de certains soldats et autres bannerets de sa connaissance. Amaury a retenu certains noms dans le flot continu qui passe les lèvres de l’autre homme.

D’un coup, toutefois, le brouhaha se calme un instant à l’arrivée d’une jeune femme, suivie de sa demoiselle de compagnie. Même le Chevalier d’Obren en est venu à se taire brièvement. De là où il se trouve, Amaury détaille la nouvelle venue qui semble être au centre de l’attention. Elle est élégante, la démarche souple et le port altier. Jeune, également. « C’est la Princesse Valaque. » souffle Pierrick comme si ce simple commentaire pouvait tout expliquer. Avant de finalement reprendre le fil de son monologue. Amaury lève un sourcil puis se tourne vers son compère. Déjà, les conversations ont repris, en l’attente des jeux que la Comtesse semble avoir organisé avec un fort enthousiasme.

L’épée à la taille, costume et hauts-de-chausses neufs, Amaury se fond facilement dans le décor, sans pour autant être dénué d’attrait. Il ne perd rien de l’ambiance autour de lui, des conversations plus ou moins bruyantes. Un bruit de verres cassés, non loin de là où il se trouve, le fait lever les yeux. Il est tôt pour les coups d’éclats et les excès d’ivresse, songe-t-il en secouant la tête. L’hôtesse des lieux intervient et rapidement annonce le lancement des jeux. Chacun s’agite et dans cet enchaînement Amaury ne remarque pas de suite la silhouette qui s’est approchée de lui.

C’est lorsqu’elle se trouve à quelques pas qu’il s’immobilise et soutient son regard. Les talons qu’il porte présentement l’aide à être encore un peu plus grand qu’elle et il peut désormais voir la finesse de ses traits et de sa jeunesse. Un regard vif, également, qui se pose sur lui. Elle le salue et il en fait de même, d’un léger mouvement de tête. Il peut remercier le Chevalier d’Obren, déjà perdu dans la foule avide de jeux, pour son commentaire rapide de tout à l’heure. Au moins il n’est pas complètement pris au dépourvu.

« Votre Altesse. » fait-il. « … Équipe ? » Sa surprise doit clairement se lire sur son visage puisqu’elle enchaîne, semblant bien plus au courant que lui.

« Ma poche droite, vous dites ? » Il s’exécute et, dans la poche de son costume, il trouve un jeton. Il le récupère et en lit le numéro. « Le 17. » Le jeton est dans le creux de sa main et il la fixe un instant.

« Est-il commun en terres valaques d’avoir un don de voyance ? » Il questionne l’air de rien, flatteur, mais se sentant un peu idiot, il faut l'avouer. « Je ne sais quelle main agile est parvenue à glisser ce jeton ici, mais je ne peux qu’en louer sa discrétion. »

Il fait un pas en sa direction et regarde par-dessus son épaule. Beaucoup des invités s’agitent au centre de la pièce. « Si vous savez le numéro de mon jeton, Votre Altesse, sauriez-vous m’éclairer sur les jeux qui nous attendent ? Je ne suis pas très au fait des soirées de Madame la Comtesse. »

L'hôtesse, d'ailleurs, semble se réjouir en distribuant des jetons semblables à celui qu'Amaury possède désormais.



Réception de la Comtesse de Cèdre — 17 mai 1590.
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Sam 24 Avr - 23:59

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17 mai 1590 - Soirée
« Petit allié vaut mieux que grand ennemi »
Loin d'être aussi dupe qu'il aurait aimé le laisser à croire, le Chevalier de Bray s'était montré plus subtil encore qu'elle ne l'avait espéré. Certains auraient osé louer son discernement et la galanterie dont il avait fait preuve pour ne pas mettre la Valaque dans l'embarras. Alyana était prête à lui concéder cette courtoisie, mais elle s'imaginait surtout avoir éveillé la curiosité du soldat habitué aux défis.
Il avait été surpris, cela ne faisait aucun doute. Cependant, le commentaire flatteur mais non moins aiguisé qu'il avait glissé à son attention, témoignait d'un esprit vif. Un savoir, sinon un savoir-faire, qu'il n'avait très probablement pas acquis à la caserne ou dans un carré d'entraînement.

À cela fallait-il pourtant lui concéder qu'il se distinguait des courtisans qu'elle avait eu l'occasion de croiser jusque là.  Lui avait soutenu son regard. Il l'avait fait sans effronterie, mais avec ce qu'il fallait de fierté pour ne pas paraître ni complaisant, ni obséquieux. C'était également ce qu'elle avait déduit de son salut courtois, mais loin de correspondre au cérémonieux habituellement réservé aux "grands de ce monde".
Son signe de tête, tout particulièrement bref, ne s'encombrait d'aucune fioriture. Il avait le sec du militaire ancré dans ses habitudes et pourtant... Ses "bons" mots avaient fait naître un nouveau sourire sur les lèvres de la jeune femme.

Du bout de son pouce ganté de soie, elle effleura le nombre gravé sur le jeton d'argent qu'elle avait gardé dans le creux de sa main. Le dix-sept... Les chiffres qui formaient le numéro de leur équipe étaient soulignés d'or. À l'inverse, ceux inscrits sur la pièce dorée que le chevalier tenait dans sa paume se paraient d'argent.

« La Valachie est une terre de mythes et de légendes, je vous l'accorde. Cependant, même dans cette contrée tout particulièrement reculée et incivilisée, la voyance y est considérée comme sorcellerie. Souhaitons donc que le Très Haut me pardonne un simple pêché, puisque je confesse avoir seulement triché. »

Elle accompagna cet aveu d'une mimique malicieuse et d'un geste tout à la fois délicat et mesuré, déposa son jeton sur celui que tenait le Chevalier. Lui avança d'un pas dans sa direction et jeta un regard par-dessus son épaule. De cette proximité toute relative, Alyana s'inquiéta d'abord qu'il puisse se rendre compte de sa nervosité. L'assurance qu'elle avait voulu afficher n'était que feinte et à présent plus près d'elle, elle craignait surtout qu'il se rende compte de la duperie. Elle s'osa cependant à l'observer.

Amaury de Bray avait l'air sérieux, presque sévère. Une mine fermée qui ajoutait à l'austère de sa posture droite et fière. Il était alors aisé de le considérer comme seulement arrogant, mais cela aurait été ignorer un adage tout particulièrement vrai dans ce monde. Les apparences étaient trompeuses... Souvent, sinon toujours...
Penchant la tête sur le côté pour espérer à nouveau capter son attention, la Valaque s'imagina voir le guerrier dissimuler sous les apparences. Sa tenue, élégante et indubitablement taillée sur mesure, lui dessinait une carrure acérée. Une silhouette aiguisée, probablement par un entraînement régulier, mais loin de correspondre à l'image habituelle d'un guerrier taillé pour le combat. C'était alors l'incisif de ses gestes ou le leste attaché à son pas qui évoquaient le tempérament du belliqueux. Celui d'un homme d'action qui déjà se préparait à relever les défis à venir.

« J'ai bien peur de vous décevoir Sire, mais... Malheureusement, la Comtesse de Cèdre ne m'a pas mise dans toutes ses confidences. »

D'un pas souple, elle s'avança pour le contourner et tout en veillant à ménager le tombé de sa robe, elle vint se placer à ses côtés.

« Peut-être vous faudra t-il faire montre de vos talents de bretteur ? La rumeur vous prétend habile l'épée à la main. »

Alyana avait posé les yeux sur la lame que le Chevalier portait à la taille. Il était assez courant de voir un "galant" armé lors d'une fête.

« Mais je gage, ou tout du moins j'espère, qu'aucune pucelle n'en viendra à vous défier en duel ce soir. Je vous accorde cependant qu'il y a ça et là quelques marâtres prêtes à tout. Restez donc sur vos gardes. »

Piqué d'amusement, la voix de la Princesse avait pris le ton de la confidence. Toutefois, le sourire qu'elle avait gardé accroché à ses lèvres jusque-là se fana dès lors qu'un des convives s'avança vers eux. C'était un homme d'âge mûr. Un noble visiblement habitué aux mondanités. Élégant, mais bien trop sûr de lui. Il marchait d'un pas assuré tout en faisant balancer sa canne d'apparat pour mieux fendre la foule. Au-dessus de ses lèvres trop fines, une moustache impeccablement taillée voulaient dissimuler le carnassier de son sourire. Cependant, ses cheveux grisonnants coiffés en arrière laissaient son front dégagé et son regard vairon avide de se poser sur sa cible.
Chacun des muscles de la Valaque en vint à se crisper. Il lui sembla même les entendre craquer alors qu'un désagréable frisson remontait le long de son échine. Elle avait cet homme en horreur. Pire que cela, il lui faisait peur et le tremblement perceptible dans le chuchotement qu'elle adressa au Chevalier de Bray pouvait en attester.

« Offrez-moi votre bras... S'il vous plaît. »

Arrivé à leur hauteur, le Baron de Verneuil s'inclina en une profonde révérence.

« Altesse ! Ma chère ! Vous êtes époustouflante. Comme toujours et à chaque fois que j'ai cette chance de vous croiser. Puis-je donc espérer être tout particulièrement en veine ce soir ? »

Il dégaina un jeton qu'il brandit devant lui avec bien trop d'assurance. Il portait le nombre quinze.


 
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Lun 24 Mai - 20:08
Petit allié vaut mieux que grand ennemi.


Assez rapidement, Amaury prend conscience que la femme qui l’aborde n’est pas n’importe qui. Preuve en est le silence qui a marqué son arrivé et la façon qu’elle a de se tenir, de parler, aussi. Une intrigante élégante. Une femme qui sait ce qu’elle veut, sans doute ? Elle lui répond et il ne perd rien de ses mots. C’est avec un soupçon d’exotisme qu’il s’imagine les terres de Valachie dont il ne connait que peu de choses.

« Triché, dites-vous ? » Il est surpris et l’observe déposer son jeton gravé d’or sur le sien. Lui qui a la conviction de n’être encore personne en ces lieux, si ce n’est le vassal d’un seigneur absent, qu’a-t-il fait pour qu’une princesse valaque vienne à son encontre ? Et plus encore, tienne à être associée à lui les temps des jeux ? « Nous dirons simplement que vous avez soufflé fort pour que les vents du hasard vous poussent à faire équipe avec moi. » Même s'il ne saisit pas bien pourquoi.

Elle n’est finalement pas au fait des jeux prévus par la Comtesse et Amaury l’observe tandis qu’elle se positionne à ses côtés. D’une certaine façon, elle lui parait à la fois… fragile et femme de conviction. Jeune, peut-être, mais il sait par bien des histoires que les femmes de tout âge peuvent être surprenantes, surtout quand elles ont quelque chose en tête.

« Je suis soldat, Votre Altesse, et je me défends assez bien à l’épée, en effet. » La rumeur a sans doute raison sur ce point, mais il est de bon ton de jouer les modestes en ce genre de cas. « Serait-ce la raison qui vous fait miser sur moi ? » Si c’est le cas, voilà qui est un pari sur l’inconnu, car jusqu’à il y a quelques minutes, jamais leurs chemins ne s’étaient croisés. Il est toujours homme à même de tout entendre. A-t-il déjà une réputation dont il n’a pas forcément conscience ? Probablement, en ce lieu les bruits courent comme les courants d’air. Il glisse discrètement les jetons dans l’une des poches de son costume afin de pouvoir les sortir dès que demandé. Il a ensuite un regard pour le reste de la pièce et se doute que parmi les courtisans présents, certains ne savent guère tenir une lame, tandis que d’autres sont des bretteurs chevronnés. Entendant les propos de la jeune femme, il esquisse un fin sourire.

C’est vrai qu’ici, tout le monde observe tout le monde. Mères et chaperons sont sur le qui-vive, prompts à s’approcher de quiconque ferait un bon parti.

« Je serais bien surpris s'il fallait se battre ce soir. J’imagine que ce n’est pas ce genre de jeux qu’a préparé la Comtesse. » Même s’ils ont toujours lieu, les duels ne sont pas bien vus à la Cour. « Toutefois, je prends bonne note de votre conseil, Votre Altesse, il vaut mieux être averti pour se sortir de ce genre de situation. » Contre les marâtres de tout poil, particulièrement. Il dit cela d’un ton léger, soufflé dans un murmure de connivence avec la jeune femme. Le mariage est un sujet qu’il a esquivé auprès du Vicomte d’Émanville et ne tient pas à se retrouver enfermé dans ce piège, à un instant comme celui-ci. Il sait que c’est un devoir qu’il devra accomplir mais pour le moment… il met cela de côté.

Il ne remarque pas immédiatement qu’une autre personne, à l’inverse de la grande majorité de la salle, n’est pas tournée vers la Comtesse de Cèdre mais bien vers le duo qu’il forme avec la Princesse Valaque. C’est à la crispation de celle-ci qu’il le réalise, en suivant son regard. Il s’agit du Baron de Verneuil, dont Amaury ne connait que le nom. Un homme richement vêtu, plus âgé que lui, qui s’avance en s’aidant d’une canne. Le brun l’observe sans trop savoir. A l’attitude de la jeune femme, il voit qu’elle n’est pas franchement ravie à l’idée de devoir parler à cet inconnu. Elle lui chuchote d’ailleurs une demande et le Chevalier de Bray ne réfléchit pas autrement. Toujours prompt – parfois trop – à réagir, il offre rapidement son bras à la Princesse.

Le Baron en fait… beaucoup, c’est certain. C’est un salut plein d’éclat et vu la réticence de la jeune femme, Amaury se dit qu’il se doit d’intervenir.

« Monsieur le Baron de Verneuil, enchanté. »

Au regard qu’il lui adresse, c’est comme si l’homme réalisait à peine sa présence, tout concentré qu’il était à manger des yeux la princesse. Il contient assez mal une grimace en observant le soldat.

« Ah. Chevalier… de Bray, il me semble ?
- C’est bien cela.
- Bonsoir. Et déjà, il se tourne vers la jeune femme, reprenant son large sourire, son jeton devant lui. Je vois que vous vous êtes entourée d’un garde, très chère ? »

Sans savoir particulièrement ce que l’homme attend de cet échange, Amaury est déjà agacé et fait remarquer, d’une voix neutre : « Je ne suis pas le garde de son Altesse, mais son partenaire pour les jeux de ce soir. »

D’un geste, il sort les jetons qu’il avait rangé il y a peu et les montre prestement.

« Je crois qu’ils vont bientôt commencer. Nous allions justement rejoindre la Comtesse. »

Il se tourne vers la jeune femme pour voir ce qu’elle souhaite répondre à l’importun.



Réception de la Comtesse de Cèdre — 17 mai 1590.
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