Mar 8 Juin - 22:32
Il est très difficile lorsque l’on croise Khalis de se dire que cet homme est un esclave. Son regard est toujours droit et fier, perçant lorsqu’il se pose sur vous, presque prédateur. Vous ne mettrez pas longtemps à comprendre que son seul maître, c’est lui-même.
Khalis, c’est un peu ce grand frère que vous n’avez jamais eu. A vous regarder évoluer de loin, à sourire lorsque vous vous cassez la figure (quand il n’est pas celui qui vous a fait un croche-pied) et qui va se moquer de vous jusqu’à ce que soyez de nouveau debout. C’est celui qui va vous chiper votre jouet préféré et le tenir hors de portée pour vous regarder sautiller et essayer de le récupérer. C’est celui qui va faire semblant de ne pas ou de mal comprendre les demandes pour pouvoir faire exprès de taper à côté. Il est définitivement cet exaspérant personnage. Toujours de bonne humeur et dont le sourire vous indique que s’il y a une bêtise à faire, alors il la fera.
Mais Khalis, c’est aussi celui qui passe ses nuits à observer le plafond ou le ciel étoilé sans émotion, celui qui, une fois seul, va laisser ses épaules s’affaisser et le masque tomber pour un sérieux à toute épreuve et des rêves de temps immémoriaux, où les choses étaient très différentes. Celui dont l’étude du corps révèlera toutes les épreuves qu’il a pu traverser ces derniers siècles, prouvant qu’il est plus qu’un simple imbécile qui profite de chaque jour comme si c’était le dernier. Comme s’il était le dernier des imbéciles.
Peut-être alors pourrez-vous apercevoir le vrai Khalis. Ce loup bien trop âgé pour ce monde et qui cherche désespérément la lueur qui pourrait le convaincre de reprendre sa route. Que oui, celle-ci vaut toujours la peine d’être vécue.
A l’origine il y avait… Un fils du soleil. Presque 800 ans avant Jésus Christ, quelque part en Nubie, sur les fleuves du Nil, il vit le jour. Chaleureux et simple dans cette petite vie qu’était la sienne. Il aimait cette chaleur protectrice. Mais la vie n‘aimait pas les choses figées et cette chaleur se mua bientôt, passant de la chaleur familiale à celle impitoyable du désert à celle, si particulière, des brûlures des coups qui furent assenés sur son corps, bientôt associé à celle du sang qui coulait de ses plaies.
Certains diraient qu’un humain sain d’esprit aurait cherché à fuir tout cela pour des espaces plus… froids. Pourtant Khalis décida de la chasser. Faire de cette chaleur celle de son corps usé par l’effort quotidien, de ce sentiment qui embrasait son corps lorsqu’il parvenait à arracher un peu de temps de vie supplémentaire (au détriment de celui des autres), de la chaleur, parfois, d’un corps allongé contre le sien. On sembla y voir quelque chose. Alors on lui donna une arme, une cible, un chemin et des promesses. Et il y alla.
Avancer tout droit, sans se retourner et sans regarder autour de soi. C’est avec cette idée inscrite dans son esprit qu’il mettait un pas devant l’autre, écartait les obstacles. Sans doute est-ce pour cela qu’il ne vit pas les regards changer. Passer d’un certain amusement mêlé de mépris à le voir sauver sa vie à tout prix à de l’inquiétude, à la méfiance, à la peur. Face à ce monstre qui devenait de plus en plus impressionnant, de plus en plus grand, et qui prenait de plus en plus de place pour faire couler toujours plus de rouge sur son passage.
Alors on cherche à s’en débarrasser. Quelques mots sous le manteau qu’il n’entendit jamais. Il passa de mains en mains. Vit du paysage. S’éloigna toujours plus vers le nord. Se résigna à ne probablement jamais revoir ses terres natales. Mais ce monstre-là ne semblait trouver sa place nulle part. Heureusement pour lui qu’un jour, quelqu’un sembla décider du contraire. Quelqu’un qui se plaça sur sa route mais refusa d’en bouger. Ce jour-là il trouva une chaleur qui n’était pas celle du combat, qui n’était pas celle de la douleur. Ce jour-là, on lui fit connaître la chaleur de la Lune. Lueur blafarde et chaleur douce et diffuse qui serait désormais la nouvelle lueur qu’il suivrait sans faillir comme il suivait, la journée, cette grande étendue d’eau salée. Une chaleur plus réconfortante, plus chaude que jamais, à laquelle il s’accrocha de toutes ses forces malgré ses hésitations premières. Du monstre il s’en rapprocha un peu plus, avec une nouvelle forme qu’il dû apprendre à dompter, à maîtriser mais qui fit une monture de choix pour avancer toujours plus vite, toujours plus loin.
C’était grisant, c’était une solution simple à utiliser. Et il dédia ainsi ses bras et ses crocs à ses compagnons de route. Il se risqua même à aller naviguer sur les étendues d’eau salées quand bien même il n’appréciait pas vraiment la flotte. Mais ce ne fut pas suffisant. Toute sa bonne volonté ne put empêcher tout cela de voler en éclat en une fraction de seconde. Ce fut fini. Et cette chaleur presque protectrice se fit mordante à nouveau, tandis qu’une douleur sans nom l’avait plaqué avec les autres au sol, incapable de se souvenir de quoi que ce soit d’autre. Sonné, c’est ainsi qu’il perdit ceux qu’il avait pourtant nommé famille pour repartir en solitaire.
Mais comment faire lorsque vous vous retrouviez seul dans des lieux inconnus, avec une culture qui n’était pas la vôtre, et sans réel objectif à atteindre ? Vous erriez comme une âme en peine, cherchant quelque chose sans savoir au juste quoi. Juste n’importe quoi. Sans attache vers qui se tourner, il voyagea un peu plus. Dans des terres dont il ne comprenait même pas les paroles, se démarquant des autres par sa haute stature et ses traits étrangers. Se trouver une place ne fut pas facile, pour ne pas dire impossible, et son voyage continua encore et encore, au gré des réponses véhémentes des locaux à son arrivée, profitant de la protection de la lune pour progresser à pas réguliers plus loin dans les terres, ne voulant pas repartir par la mer, allant jusqu’à traverser les montagnes pour continuer toujours plus loin.
Jusqu’à ce qu’il ne réalise une chose. A un moment donné de sa vie, il avait arrêté de vieillir. Peut-être était-ce à ce moment-là qu’il réalisa toute l’ampleur de cette « bénédiction » qu’il avait acceptée des années auparavant. Que la lune n’avait finalement à lui offrir que froideur et cachait quelque chose de beaucoup plus profond, tout aussi sombre que la nuit dans laquelle elle se drapait tous les jours.
On ne peut pas réellement affirmer qu’il prit la nouvelle avec joie, lui qui aurait aimé que tout se finisse une bonne fois pour toute et qu’on le laisse en paix. Mais trop lâche pour prendre sa vie lui-même et trop fier pour se laisser tuer sans réagir, il n’eut d’autre choix que de se redresser à nouveau et reprendre sa route.
Oh il tenta. Oui, il essaya. Chercha à trouver un groupe auquel s’intégrer, un endroit à appeler son foyer. Plus facile à dire qu’à faire et pas seulement à cause de sa différence. Le cœur n’y était pas, le sentiment a mille lieux de celui qui avait été le sien avec sa seule et unique famille. Et inévitablement, il finissait par leur tourner le dos lorsqu’il n’était pas chassé, et repartir dans les ombres. Ne lui demandez pas combien de fois, ni combien de temps il passa à jouer à ce petit jeu. Lui-même est incapable de s’en souvenir ni même de donner une échelle de temps. Quelle importance de toute façon mais il en vit des choses. Observa de loin. L’empire romain prendre de l’ampleur et grossir et tandis que César marquait l’Histoire de ses exploits, tandis que le temps avançait doucement vers l’an 0, il prit la décision de revenir en arrière, revenir aux origines, revenir vers le pays qui l’avait vu naître.
Ouais, il retraversa la mer sans joie. Et alors ?
Cependant il n’y avait plus de place pour lui sous le soleil. Plus rien d’autre que la froideur inhospitalière d’un sol qu’il ne reconnaissait plus. Ne put que ressentir une vague fierté mêlée de mélancolie à savoir que l’empire Romain avait été repoussé ici.
Il ne sut trop pourquoi, mais tandis qu’il assistait de loin à la défaite cuisante d’une garnison romaine, la curiosité l’avait poussé à se rapprocher. Peut-être pour essayer de comprendre ce qui poussait ces hommes à repousser toujours plus loin leurs terres, à essayer encore et encore malgré la résistance qu’ils rencontraient. Une fois encore, la lune s’était montrée sa meilleure alliée pour se rapprocher toujours davantage jusqu’à ce qu’il ne fasse un faux pas et qu’il se retrouve avec le fer d’une lance dirigée contre sa gorge. Il aurait pu s’en vouloir de s’être fait attraper aussi bêtement, il aurait pu grogner et répondre d’un coup brusque pour dégager la menace. Non, à la place il éclata de rire.
Il se laissa capturer cette nuit-là. S’amusa peut-être aussi de les entendre discuter de l’utiliser comme potentiel otage. Mais plus important encore, il se trouva un but. Un nouveau « petit jeu ». Se laisser porter par le flot, voir jusqu’où il pouvait aller comme ça. Voir s’il pouvait trouver quelque chose, ou quelqu’un, de suffisamment intéressant pour briser ce cercle morne qu’était le sien depuis des siècles… Sans forcément réaliser qu’ironiquement, il répétait simplement ce qui avait pu être par le passé.
Esclave un jour, esclave toujours. Il reprit les routes, le voyage, refit un chemin presque identique à celui qu’il avait pu effectuer la première fois. Fut vendu de la même manière sans qu’il ne fasse la démonstration d’une quelconque émotion. C’est ainsi qu’il décida de choisir sa vie : utilisé pour combattre, pour protéger, ou simplement pour les travaux de force, essayant peut-être parfois de séduire ces nouvelles têtes qu’il rencontrait, jusqu’à ce qu’il se lasse et qu’après un seul avertissement, il ne prenne la poudre d’escampette à la première occasion, toujours sous la bienveillance de la lune, seul ancrage. Et il partait loin, loin. Qu’importe où, pourvu qu’on ne l’y connaisse pas. Et il recommençait.
Il voyagea beaucoup comme ça, faisant le tour du bassin méditerranéen, encore et encore. Aujourd’hui, malgré les siècles qui se sont écoulés, il n’a toujours pas cessé, s’amusant des modifications dans le paysage, dans les royaumes, constatant que l’humanité évoluait pour ne pas changer tant que ça. Des anecdotes, il pourrait vous en raconter des centaines. Malheureusement pour lui, son épopée a connu une certaine pause avec la fermeture des frontières du pays dans lequel il était actuellement, le bloquant en France avec son « maître » du moment.
Dans son malheur, il devait admettre qu’il n’était pas exactement le plus mal loti du lot. Puisqu’on avait trouvé intelligent de le coller au chenil, et qu’il pouvait donc passer plus de temps avec les chiens qui lui obéissaient qu’avec ces humains qui passaient leur temps à lui imposer des choses ridicules. Alors Il s’est résigné à passer un peu plus de temps dans les parages. Avec un peu de chance, il trouverait à Paris quelque chose qui piquerait son attention. Peut-être…
Khalis
« Wouf »
Sexe :Masculin
Date & lieu de naissance :
Il ne se souvient plus de ces informations-là.
Âge : Joker
Âge apparent : la quarantaine
Race : Lycan Originel
Groupe : Peuple
Métier / fonction :Esclave
Loup à tout faire
Condition sociale : Pauvre
Feat : Warden par Audelade
Date & lieu de naissance :
Il ne se souvient plus de ces informations-là.
Âge : Joker
Âge apparent : la quarantaine
Race : Lycan Originel
Groupe : Peuple
Métier / fonction :
Loup à tout faire
Condition sociale : Pauvre
Feat : Warden par Audelade
Caractère
Il est très difficile lorsque l’on croise Khalis de se dire que cet homme est un esclave. Son regard est toujours droit et fier, perçant lorsqu’il se pose sur vous, presque prédateur. Vous ne mettrez pas longtemps à comprendre que son seul maître, c’est lui-même.
Khalis, c’est un peu ce grand frère que vous n’avez jamais eu. A vous regarder évoluer de loin, à sourire lorsque vous vous cassez la figure (quand il n’est pas celui qui vous a fait un croche-pied) et qui va se moquer de vous jusqu’à ce que soyez de nouveau debout. C’est celui qui va vous chiper votre jouet préféré et le tenir hors de portée pour vous regarder sautiller et essayer de le récupérer. C’est celui qui va faire semblant de ne pas ou de mal comprendre les demandes pour pouvoir faire exprès de taper à côté. Il est définitivement cet exaspérant personnage. Toujours de bonne humeur et dont le sourire vous indique que s’il y a une bêtise à faire, alors il la fera.
Mais Khalis, c’est aussi celui qui passe ses nuits à observer le plafond ou le ciel étoilé sans émotion, celui qui, une fois seul, va laisser ses épaules s’affaisser et le masque tomber pour un sérieux à toute épreuve et des rêves de temps immémoriaux, où les choses étaient très différentes. Celui dont l’étude du corps révèlera toutes les épreuves qu’il a pu traverser ces derniers siècles, prouvant qu’il est plus qu’un simple imbécile qui profite de chaque jour comme si c’était le dernier. Comme s’il était le dernier des imbéciles.
Peut-être alors pourrez-vous apercevoir le vrai Khalis. Ce loup bien trop âgé pour ce monde et qui cherche désespérément la lueur qui pourrait le convaincre de reprendre sa route. Que oui, celle-ci vaut toujours la peine d’être vécue.
Histoire
A l’origine il y avait… Un fils du soleil. Presque 800 ans avant Jésus Christ, quelque part en Nubie, sur les fleuves du Nil, il vit le jour. Chaleureux et simple dans cette petite vie qu’était la sienne. Il aimait cette chaleur protectrice. Mais la vie n‘aimait pas les choses figées et cette chaleur se mua bientôt, passant de la chaleur familiale à celle impitoyable du désert à celle, si particulière, des brûlures des coups qui furent assenés sur son corps, bientôt associé à celle du sang qui coulait de ses plaies.
Certains diraient qu’un humain sain d’esprit aurait cherché à fuir tout cela pour des espaces plus… froids. Pourtant Khalis décida de la chasser. Faire de cette chaleur celle de son corps usé par l’effort quotidien, de ce sentiment qui embrasait son corps lorsqu’il parvenait à arracher un peu de temps de vie supplémentaire (au détriment de celui des autres), de la chaleur, parfois, d’un corps allongé contre le sien. On sembla y voir quelque chose. Alors on lui donna une arme, une cible, un chemin et des promesses. Et il y alla.
Avancer tout droit, sans se retourner et sans regarder autour de soi. C’est avec cette idée inscrite dans son esprit qu’il mettait un pas devant l’autre, écartait les obstacles. Sans doute est-ce pour cela qu’il ne vit pas les regards changer. Passer d’un certain amusement mêlé de mépris à le voir sauver sa vie à tout prix à de l’inquiétude, à la méfiance, à la peur. Face à ce monstre qui devenait de plus en plus impressionnant, de plus en plus grand, et qui prenait de plus en plus de place pour faire couler toujours plus de rouge sur son passage.
Alors on cherche à s’en débarrasser. Quelques mots sous le manteau qu’il n’entendit jamais. Il passa de mains en mains. Vit du paysage. S’éloigna toujours plus vers le nord. Se résigna à ne probablement jamais revoir ses terres natales. Mais ce monstre-là ne semblait trouver sa place nulle part. Heureusement pour lui qu’un jour, quelqu’un sembla décider du contraire. Quelqu’un qui se plaça sur sa route mais refusa d’en bouger. Ce jour-là il trouva une chaleur qui n’était pas celle du combat, qui n’était pas celle de la douleur. Ce jour-là, on lui fit connaître la chaleur de la Lune. Lueur blafarde et chaleur douce et diffuse qui serait désormais la nouvelle lueur qu’il suivrait sans faillir comme il suivait, la journée, cette grande étendue d’eau salée. Une chaleur plus réconfortante, plus chaude que jamais, à laquelle il s’accrocha de toutes ses forces malgré ses hésitations premières. Du monstre il s’en rapprocha un peu plus, avec une nouvelle forme qu’il dû apprendre à dompter, à maîtriser mais qui fit une monture de choix pour avancer toujours plus vite, toujours plus loin.
C’était grisant, c’était une solution simple à utiliser. Et il dédia ainsi ses bras et ses crocs à ses compagnons de route. Il se risqua même à aller naviguer sur les étendues d’eau salées quand bien même il n’appréciait pas vraiment la flotte. Mais ce ne fut pas suffisant. Toute sa bonne volonté ne put empêcher tout cela de voler en éclat en une fraction de seconde. Ce fut fini. Et cette chaleur presque protectrice se fit mordante à nouveau, tandis qu’une douleur sans nom l’avait plaqué avec les autres au sol, incapable de se souvenir de quoi que ce soit d’autre. Sonné, c’est ainsi qu’il perdit ceux qu’il avait pourtant nommé famille pour repartir en solitaire.
Mais comment faire lorsque vous vous retrouviez seul dans des lieux inconnus, avec une culture qui n’était pas la vôtre, et sans réel objectif à atteindre ? Vous erriez comme une âme en peine, cherchant quelque chose sans savoir au juste quoi. Juste n’importe quoi. Sans attache vers qui se tourner, il voyagea un peu plus. Dans des terres dont il ne comprenait même pas les paroles, se démarquant des autres par sa haute stature et ses traits étrangers. Se trouver une place ne fut pas facile, pour ne pas dire impossible, et son voyage continua encore et encore, au gré des réponses véhémentes des locaux à son arrivée, profitant de la protection de la lune pour progresser à pas réguliers plus loin dans les terres, ne voulant pas repartir par la mer, allant jusqu’à traverser les montagnes pour continuer toujours plus loin.
Jusqu’à ce qu’il ne réalise une chose. A un moment donné de sa vie, il avait arrêté de vieillir. Peut-être était-ce à ce moment-là qu’il réalisa toute l’ampleur de cette « bénédiction » qu’il avait acceptée des années auparavant. Que la lune n’avait finalement à lui offrir que froideur et cachait quelque chose de beaucoup plus profond, tout aussi sombre que la nuit dans laquelle elle se drapait tous les jours.
On ne peut pas réellement affirmer qu’il prit la nouvelle avec joie, lui qui aurait aimé que tout se finisse une bonne fois pour toute et qu’on le laisse en paix. Mais trop lâche pour prendre sa vie lui-même et trop fier pour se laisser tuer sans réagir, il n’eut d’autre choix que de se redresser à nouveau et reprendre sa route.
Oh il tenta. Oui, il essaya. Chercha à trouver un groupe auquel s’intégrer, un endroit à appeler son foyer. Plus facile à dire qu’à faire et pas seulement à cause de sa différence. Le cœur n’y était pas, le sentiment a mille lieux de celui qui avait été le sien avec sa seule et unique famille. Et inévitablement, il finissait par leur tourner le dos lorsqu’il n’était pas chassé, et repartir dans les ombres. Ne lui demandez pas combien de fois, ni combien de temps il passa à jouer à ce petit jeu. Lui-même est incapable de s’en souvenir ni même de donner une échelle de temps. Quelle importance de toute façon mais il en vit des choses. Observa de loin. L’empire romain prendre de l’ampleur et grossir et tandis que César marquait l’Histoire de ses exploits, tandis que le temps avançait doucement vers l’an 0, il prit la décision de revenir en arrière, revenir aux origines, revenir vers le pays qui l’avait vu naître.
Ouais, il retraversa la mer sans joie. Et alors ?
Cependant il n’y avait plus de place pour lui sous le soleil. Plus rien d’autre que la froideur inhospitalière d’un sol qu’il ne reconnaissait plus. Ne put que ressentir une vague fierté mêlée de mélancolie à savoir que l’empire Romain avait été repoussé ici.
Il ne sut trop pourquoi, mais tandis qu’il assistait de loin à la défaite cuisante d’une garnison romaine, la curiosité l’avait poussé à se rapprocher. Peut-être pour essayer de comprendre ce qui poussait ces hommes à repousser toujours plus loin leurs terres, à essayer encore et encore malgré la résistance qu’ils rencontraient. Une fois encore, la lune s’était montrée sa meilleure alliée pour se rapprocher toujours davantage jusqu’à ce qu’il ne fasse un faux pas et qu’il se retrouve avec le fer d’une lance dirigée contre sa gorge. Il aurait pu s’en vouloir de s’être fait attraper aussi bêtement, il aurait pu grogner et répondre d’un coup brusque pour dégager la menace. Non, à la place il éclata de rire.
Il se laissa capturer cette nuit-là. S’amusa peut-être aussi de les entendre discuter de l’utiliser comme potentiel otage. Mais plus important encore, il se trouva un but. Un nouveau « petit jeu ». Se laisser porter par le flot, voir jusqu’où il pouvait aller comme ça. Voir s’il pouvait trouver quelque chose, ou quelqu’un, de suffisamment intéressant pour briser ce cercle morne qu’était le sien depuis des siècles… Sans forcément réaliser qu’ironiquement, il répétait simplement ce qui avait pu être par le passé.
Esclave un jour, esclave toujours. Il reprit les routes, le voyage, refit un chemin presque identique à celui qu’il avait pu effectuer la première fois. Fut vendu de la même manière sans qu’il ne fasse la démonstration d’une quelconque émotion. C’est ainsi qu’il décida de choisir sa vie : utilisé pour combattre, pour protéger, ou simplement pour les travaux de force, essayant peut-être parfois de séduire ces nouvelles têtes qu’il rencontrait, jusqu’à ce qu’il se lasse et qu’après un seul avertissement, il ne prenne la poudre d’escampette à la première occasion, toujours sous la bienveillance de la lune, seul ancrage. Et il partait loin, loin. Qu’importe où, pourvu qu’on ne l’y connaisse pas. Et il recommençait.
Il voyagea beaucoup comme ça, faisant le tour du bassin méditerranéen, encore et encore. Aujourd’hui, malgré les siècles qui se sont écoulés, il n’a toujours pas cessé, s’amusant des modifications dans le paysage, dans les royaumes, constatant que l’humanité évoluait pour ne pas changer tant que ça. Des anecdotes, il pourrait vous en raconter des centaines. Malheureusement pour lui, son épopée a connu une certaine pause avec la fermeture des frontières du pays dans lequel il était actuellement, le bloquant en France avec son « maître » du moment.
Dans son malheur, il devait admettre qu’il n’était pas exactement le plus mal loti du lot. Puisqu’on avait trouvé intelligent de le coller au chenil, et qu’il pouvait donc passer plus de temps avec les chiens qui lui obéissaient qu’avec ces humains qui passaient leur temps à lui imposer des choses ridicules. Alors Il s’est résigné à passer un peu plus de temps dans les parages. Avec un peu de chance, il trouverait à Paris quelque chose qui piquerait son attention. Peut-être…
Derrière l'écran
Pseudo : Arienlys
Âge : 30 piges.
Comment as-tu trouvé le forum ? on m’en a indiqué l’entrée.
Un petit mot ?
Pseudo : Arienlys
Âge : 30 piges.
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Un petit mot ?
Mer 9 Juin - 13:48
BRO.
( Food for thoughts : pour remplacer un lycan originel, faut-il devenir Khalis à la place du Khalis ?
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( Food for thoughts : pour remplacer un lycan originel, faut-il devenir Khalis à la place du Khalis ?
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Mer 9 Juin - 19:04
Merci à vous les z'amours
Sadie: Tant qu'on cherche pas à me remplir de vin pour la messe ...
Sadie: Tant qu'on cherche pas à me remplir de vin pour la messe ...
Mer 9 Juin - 19:31
Je me permets de passer pour dire que j'aime ce personnage. J'veux dire son caractère et le déroulement de son histoire : perfecto !
Ven 11 Juin - 15:29
Alors comme ça on veut être un loup originel ?
Je me suis déjà exprimé sur mon affection pour Khalis et certains détails qui me font autant bader que sourire. On retrouve parfaitement l'essence du "trickster" que t'as voulu lui insuffler, et à mon échelle j'apprécie particulièrement le côté décalé d'un originel avec le boulet au pied (enfin, on s'entend).
Par ailleurs, on m'a soufflé dans l'oreillette que c'était parfait - ce que j'approuve pleinement -
Alors c'est tout bon pour nous ! Bienvenue en France
En attendant tu peux déjà aller recenser sa trogne et commencer l'administratif de ton bébé juste là
Validation !
never gonna give you up
Alors comme ça on veut être un loup originel ?
Je me suis déjà exprimé sur mon affection pour Khalis et certains détails qui me font autant bader que sourire. On retrouve parfaitement l'essence du "trickster" que t'as voulu lui insuffler, et à mon échelle j'apprécie particulièrement le côté décalé d'un originel avec le boulet au pied (enfin, on s'entend).
Par ailleurs, on m'a soufflé dans l'oreillette que c'était parfait - ce que j'approuve pleinement -
Alors c'est tout bon pour nous ! Bienvenue en France
En attendant tu peux déjà aller recenser sa trogne et commencer l'administratif de ton bébé juste là
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