THEME ♪

Autrefois petit être chétif, doux et curieux, son destin en avait décidé autrement et ce sans aucun ménagement. D'abord feu son père, militaire -peu étonnant- n'appréciait guère de le voir passer son temps avec ses sœurs et sa nourrice à lire des comptines. L'homme préférait de loin voir son unique fils partir en guerre. Alors Alaric, c'est ainsi que ses parents l'avaient nommé, n'eut d'autres choix que d'abandonner littératures et sciences pour suivre le chemin déjà tout tracé par son pater familias. Il n'y a aucune secret, être militaire revient principalement à voir et à subir, ou faire subir, des violences de toute sorte. Ça change n'importe qui. mais étonnamment, Alaric faisait ça bien. Divinement bien. Il a ça dans le sang, disait son père. Les chiens ne font pas des chats, il a hérité d'un peu des deux.
Un père froid, autoritaire et peu conciliant. L'enfant était déjà bousculé dans son berceau, un peu trop parfois. Il n'avait pas le droit à l'erreur, jamais. Alaric tien de lui son caractère mauvais, et ce regard transperçant, bien aidé par ses pupilles fines et ses iris aux couleurs chaudes et clairs. Ainsi que ce visage fin, dessiné étrangement, qui lui donne un air naturellement strict. Et pour finir sa voix grave et forte, qui pourrait s'entendre à mille lieues.
Une mère douce, intelligente et cultivée. Aux gestes gracieux, à la voix fluette et soporifique. Alaric tien d'elle cet amour pour la littérature et les sciences. Elle lui a apprit à parler toutes sortes de langues, notamment l'anglais, l'allemand et quelques bases du suédois (assez pour comprendre que la garde du corps de la reine est une vampire) (quelle idée d'en parler en pleine rue). Elle a toujours su que c'était un jeune homme bien plus intelligent que le reste de ses compères, différent aussi.
Alaric n'est pas très doué pour se faire des amis. Rancunier qui n'accepte pas la défaite et la trahison. Une pointe d'égoïsme plane toujours chez lui, qui vient entacher parfois ses décisions. L'homme ne pense pas toujours aux autres, ça ne lui vient pas de suite à l'idée, il fera toujours passer son bien-être avant celui des autres, de façon excessive. Et quand les choses ne tournent pas dans son sens, comme il le souhaitait au départ, il lui arrive de se mettre dans des colères noires. Imprévisible, violent, il est capable de s'emporter d'un coup et pour trois fois rien. Il est très facile de le mettre à bout, ce qui lui a valu parfois quelques légères complications avec ses pairs. Mais il s'est toujours avéré être obéissant en fin de compte face à sa hiérarchie. Même si dans le fond, son but ultime est d'être tout en haute de l'échelle. Sa volonté propre n'est pas d'être forcément le meilleur, mais il se sent toujours obligé d'avoir quelque chose à prouver. Ou même, de se sentir en sécurité.
Aleric est un vrai cas d'école, son destin aurait pu être tout autre si son père lui avait laissé être qui il était réellement : un garçon extrêmement sensible, doux, passionné, qui aurait pu finir par faire quelque chose de son intelligence pour rendre service au culte, par exemple. Pourquoi pas un bon homme d'église ? Mais la vie en a décidé autrement. Beaucoup trop de deuil, de choses lourdes à supporter, et de vies sacrifiées. Il n'est pas là pour rigoler ou marchander. Ce qui le fait tenir debout aujourd'hui c'est son unique but dans toute son existence : terrasser tout êtres monstrueux qui ont fait disparaitre sa mère. À jamais.

résumé & facts :

   
   

— Né à Rouen, en Normandie, au début du mois de mai, il pleuvait des cordes et la ville fut très vite inondée.
— Mère bâtarde au père pourtant si célèbre et roi de France, Louise de Saint-Louis, sûrement la plus belle de tous ses enfants illégitimes, et un père, Philippe de Normandie, duc de Normandie et à la tête de toute une armée tristement célèbre pour leur impartialité.
— La mater voulait mettre son fils sous bonne tutelle, pour lui apprendre les mathématiques, la géographie, la poésie et aussi lui inculquer très tôt le savoir-vivre pour faire de lui un homme brillant en société.
— Le pater était plutôt d'avis de faire suivre à son unique fils, parmi tant de filles, le même chemin que lui, en s'engageant dans l'armée française.
— Autrefois très proche de ses sœurs, dont il est l'avant dernier de la fratrie, ce n'est plus vraiment le cas puisque aujourd'hui la plupart sont les épouses de ducs dans le sud du royaume et parfois même en Espagne ou Hongrie.
— Un fils pour six filles.
— Resta au moins jusque son adolescence dans la demeure secondaire de sa famille, à Paris, sous la tutelle d'un homme aussi étrange que talentueux, avant que son père l'oblige à rejoindre l'armée pour débuter sa formation
— Le service militaire, au début, ne se passait pas très bien et Alaric dut faire ses preuves, autant auprès de ses camarades que auprès de son père. Il en versa beaucoup de sueurs mais surtout du sang et des larmes. Il avait une réputation de petit laquais qui ne savait pas tenir une épée et qui ne faisait que pleurnicher.
— Mais Alaric est malin et apprit très vite les rudiments des armes, s'entraînant corps et âmes à devenir meilleur et à rendre pour la première fois son père fier, même si dans le fond il savait que ça ne suffirait pas. Jamais.
— Au fil du temps, petit à petit, il commença à se distinguer du reste de ses camarades. Et à devenir ainsi ce fameux prodige que l'on connait tous aujourd'hui. Les premières batailles le changea drastiquement. Au début il s'enfermait pour être seul, et sa famille ne le voyait plus, son père prétextant que de toute façon c'était normal surtout venant de son fils qui avait toujours montré de la faiblesse.
— Alaric restera profondément marqué par ces années où il était devenu un tout autre homme, plus froid, emprunt à des excès de colères inexpliquées. Mais étonnamment c'est durant ces années que son lien avec sa mère se renforça, et où ils passèrent beaucoup de temps ensemble, à lire toutes sortes d'histoires, s'en inventer certaines, ou apprendre d'autres langues que le français, le latin ou l'anglais.
— A l'âge de vingt-sept ans, il y'a maintenant quatre ans, sa mère perdit la vie dans ses bras à la suite d'une morsure qui fut fatale. Il avait vu toute la scène, cet être étrange, immonde, venant planter ses canines dans le cou de sa mère. Elle était connue pour avoir beaucoup d'amants, on raconta alors que l'un d'eux avait eu un excès de folie et l'avait tuée. On avait bien couvert l'affaire, et son mari et père de ses enfants n'eut jamais eu le fin mot de l'histoire.
— Philippe de Normandie est décédé peu de temps après, de toute façon. Pas de chagrin, non, finalement elle ne lui avait pas apporté grand chose si ce n'est peut-être un fils incompétent et quelques filles lui permettant de nouer des liens politiques intéressants. Non, il est mort sur le champ de bataille, une hache planté dans le crâne et noyé dans de la crottin de cheval. Ironie du sort quand on sait que c'était une sombre merde sans cervelle.
— Son oncle paternel, duc de Normandie aussi, prit sa succession, de toute façon il n'avait pas le choix (la milice s'était chargé de lui faire quelques menaces). Le duché de Normandie en perdit très rapidement de sa superbe d’antan.
— Mais Alaric savait très bien ce qui s'était passé avec l'assassinat de sa mère. Un amant, en effet, s'en était un. Mais c'était surtout un vampire. Et jamais il ne pu se venger puisque cet être affreux mourut dans les mains de la Milice. Celle-ci qui a par la suite recueilli le jeune duc comme un fils.
— Tout lui fut ainsi révélé, et il n'eut d'autres choix que de les rejoindre ou de mourir. Le secret semblait être bien gardé depuis plusieurs générations, et la Milice comptait bien encore garder le mystère pendant longtemps. Bien sûr, le roi de l'époque était au courant.
— Les deux années qui suivirent furent intenses et le mire à rude épreuve. Les entraînements de l'armée de France n'étaient rien du tout à côté de ce qu'il dû endurer pendant sa formation. Mais contre toute attente, sa rage de vaincre et son désespoir firent de lui un toutou parfait pour la Milice. Il était devenu un grand guerrier, habile et sans peur.
— Alaric chasse et tue de nombreuses créatures. Il est connu pour son extrême cruauté et ses manières de faire très controversées. Disons qu'il ne fait pas dans la dentelle et ça peut parfois se remarquer. Il peut cependant compter sur son oncle côté maternelle (lui aussi fils illégitime) Arthur de Saint-Louis, ainsi que son chef, pour le défendre et faire taire les plus curieux.
— Puis, le Roi meurt, vive le Roi. Alors que beaucoup de monde, tout comme Alaric, pensait que ce serait Ambroise qui le succéderait, c'est Victoire revenue parmi les vivants qui prit sa place. Le chef prit bien le soin de prévenir à ce moment là Alaric de se faire discret, car cette nouvelle personne sur le trône ne connaissait rien de l'existence de quelconques créatures vivant dans les rues de son royaume.
— Pour se faire discret, Alaric se trouva un but ultime : se proposer auprès de cette nouvelle reine comme chef des armées de France. Un moyen subtil de posséder un nombre conséquent de soldats et d'avoir de nouveaux moyens de pressions. Avoir du pouvoir, en somme, notamment sur son propre chef celui de la Milice. Mais Victoire de France refusa l'offre. A la place, elle mit à la tête un homme, et pas n'importe lequel : Eve de Harcourt, qui était devenu son pire ennemi. Tout comme son père avant lui, Alaric se jura de faire un jour redescendre de son piédestal cette famille beaucoup trop perfides.
— Bon, allez, et pourquoi pas se proposer comme garde du corps ? Eh non. Une femme à la place. Autant dire qu'Alaric repartit dans son coin la queue entre les jambes. Mais cela ne l'empêcha pas de garder la tête haute et d'enquêter avec fermeté sur ces deux personnes qui étaient apparues par magie à la Cour, et dans des postes clés.
— Sa fidélité envers la couronne fut annihilé, et amoureux de sa patrie il se jura de ne pas laisser passer ça. Son nouveau but ultime était à présent celui de détrôner la reine et de faire mettre à la place son cousin Ambroise. Quant à lui, il deviendra ainsi chef des armées de France et fera monter la Milice à la tête pour créer une nouvelle Inquisition et ainsi chasser pour de bon toutes les créatures funestes du Royaume. C'est ... plutôt un bon plan, non ?